Résumé des caractéristiques - ACTOSOLV 600 000 UI, poudre pour solution injectable/pour perfusion
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
ACTOSOLV 600 000 UI, poudre pour solution injectable/pour perfusion
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Urokinase 600 000 U.I. par flacon.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Poudre pour solution injectable/pour perfusion.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement des occlusions artérielles et veineuses provoquées par unthrombus en formation ou récemment formé et des embolies pulmonaires, enparticulier lorsqu'un traitement thrombolytique récent par la streptokinasecontre-indique son emploi.
Restauration de la perméabilité des cathéters veineux (cathéters veineuxcentraux et cathéters de dialyse), en cas d'obstruction liée à un thrombus enformation ou récemment formé.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieCe produit ne doit être utilisé qu'en milieu hospitalier et soussurveillance médicale stricte. Son utilisation interdit toute injectionintramusculaire.
La posologie est variable selon la nature de l'affection et la voied'administration.
Mode d’administrationOcclusions artérielles et veineuses et embolies pulmonaires :
Voie intraveineuse :
· Posologie modérée :
2.000 U.I./kg/h pendant 24 heures et au-delà, dans les thrombosesveineuses et les ischémies artérielles des membres.
Au moment de la mise en place de la perfusion, pourra être injectée unedose initiale de 2.000 U.I./kg d'urokinase en 20 minutes.
A cette dose, l'héparine peut être associée d'emblée, à sa posologiehabituelle, à l'urokinase mais ceci nécessite une surveillance biologique plusstricte.
· Posologie forte :
4.000 à 5.000 U.I./kg/h pendant 12 heures. Cette posologie a étéutilisée dans l'embolie pulmonaire sans adjonction d'héparine,l'héparinothérapie étant commencée après la perfusion d'urokinase.
Au moment de la mise en place de la perfusion, certains auteurs préconisentl'injection d'une dose initiale de 4.400 U.I./kg d'urokinase passée en20 minutes.
Autres voies :
Dans certains cas, l'injection d'urokinase peut être pratiquée près dulieu de la thrombose ou de l'embolie :
· injection dans l'artère pulmonaire dans l'embolie pulmonaire;
· injection intracoronarienne dans l'infarctus du myocarde;
· injection intra-artérielle au voisinage du thrombus dans les ischémiesaiguës des membres;
· embolie pulmonaire: environ 2.000 U.I./kg/h pendant 24 heures; emboliepulmonaire grave: 15.000 U.I./kg délivrées en 10 minutes en injection uniquedans l'artère pulmonaire;
· ischémies aiguës des membres: environ 1.000 U.I./kg/h.
Restauration de la perméabilité des cathéters veineux (cathéters veineuxcentraux et cathéters de dialyse) :Avant administration de l'urokinase, il est important de s'assurer aupréalable que le dysfonctionnement du cathéter n'est pas lié à unemalposition ou à une obstruction d'origine mécanique.
Chez l’adulte :En première intention :
· Vérifier l'occlusion du cathéter en essayant d'aspirer le sang à l'aided'une seringue.
· En cas d'échec aspirer puis injecter l'urokinase selon la posologiepréconisée.
· Injection d'une solution de concentration 5.000 à 10.000 U.I./ml, enquantité fonction du volume du cathéter et devant être injectée dans chaquebranche obstruée.
· Attendre au moins 15 à 30 minutes et tenter d'aspirer le cathéter.
· Vérification de la reperméabilisation après au minimum 15 à30 minutes.
· L'opération est renouvelable si nécessaire 1 à 4 fois.
En cas d’échec :Si la reperméabilisation n'est pas obtenue, et après vérification dupositionnement du cathéter et de l'absence de contre-indication àl'administration d'urokinase par voie générale, une perfusion peut êtreinitiée comme décrit ci-dessous.
· Perfusion chez l'adulte de 20.000 U.I./h pour les cathétersd'hémodialyse et de 40.000 U.I./h pour les autres cathéters pendant minimum1 h ou jusqu'à reperméabilisation sans dépasser une dose maximale de250.000 U.I.
Chez l'enfant :En première intention :
· Vérifier l'occlusion du cathéter en essayant d'aspirer le sang à l'aided'une seringue
· En cas d'échec aspirer puis injecter l'urokinase selon la posologiepréconisée
· Injection d'une solution de concentration 5.000 U.I./ml à10.000 U.I./ml en quantité fonction du volume du cathéter ou 4.400 U.I./kg,et devant être injectée dans chaque branche obstruée.
· Attendre au moins 15 à 30 minutes et tenter d'aspirer le cathéter.
· Vérification de la reperméabilisation après au minimum 15 à30 minutes.
· L'opération est renouvelable si nécessaire 1 à 4 fois.
En cas d'échec :Si la reperméabilisation n'est pas obtenue, et après vérification dupositionnement du cathéter et de l'absence de contre-indication àl'administration d'urokinase par voie générale, une perfusion peut êtreinitiée comme décrit ci-dessous.
· Perfusion chez l'enfant de 4.400 U.I./kg/h en fonction de l'évolutionéchographique ou pendant 4 h au maximum.
Pour les instructions concernant la reconstitution et la dilution dumédicament avant administration, voir la rubrique 6.6.
4.3. Contre-indications
Cliniques :Comme tous les agents thrombolytiques, ACTOSOLV ne doit pas être utilisédans tous les cas associés à un risque hémorragique élevé :
· Diathèse hémorragique connue
· Traitement concomitant par des anticoagulants oraux (par exemplewarfarine)
· Hémorragie sévère ou potentiellement dangereuse, manifeste ourécente
· Ulcères gastroduodénaux non cicatrisés
· Antécédents ou suspicion d'hémorragie intracrânienne
· Suspicion d’hémorragie sous-arachnoïdienne ou antécédentd'hémorragie sous-arachnoïdienne liée à un anévrisme
· Antécédent de lésion sévère du système nerveux central (par exemplenéoplasie, anévrisme, intervention chirurgicale intracérébrale ouintrarachidienne)
· Massage cardiaque externe traumatique récent (moins de 10 jours),accouchement, ponction récente d'un vaisseau non accessible à la compression(par exemple ponction de la veine sous-clavière ou jugulaire)
· Hypertension artérielle sévère non contrôlée
· Endocardite bactérienne, péricardite
· Pancréatite aiguë
· Ulcères gastro-intestinaux documentés au cours des 3 derniers mois,varices œsophagiennes, anévrisme artériel, malformations artérielles ouveineuses
· Néoplasie majorant le risque hémorragique
· Hépatopathie sévère, y compris insuffisance hépatique, cirrhose,hypertension portale (varices œsophagiennes) et hépatite évolutive
· Intervention chirurgicale ou traumatismes importants au cours des3 derniers mois. Dans certains cas particuliers où la plaie opératoire peutêtre parfaitement comprimée, ce délai peut être raccourci : contre-indiquépendant 15 jours.
Biologiques :Le traitement est contre-indiqué en cas de baisse du TP, d'allongement dutemps de Howell, ou de céphaline activé à moins que ces anomalies ne soientdues à des antivitamines K ou à de l'héparine prescrites auparavant. Ilconvient alors d'attendre quelques heures ou éventuellement d'instaurer letraitement tout en compensant ou neutralisant le déficit.
ACTOSOLV ne doit pas être utilisé en cas d’hypersensibilité à lasubstance active ou à l’un des excipients mentionnés à larubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spécialesComme avec tous les thrombolytiques, le bénéfice thérapeutique attendudoit être très soigneusement comparé au risque éventuel lorsque l'urokinaseest utilisée dans toutes les situations à risque hémorragique élevé (voirrubrique 4.3).
Il est impératif d'éviter en cours de traitement les injectionsintramusculaires et ponctions artérielles (dans les zones où les artères sontincompressibles).
Précautions d'emploiLe risque hémorragique augmentant avec l'âge, l'indication d'unethrombolyse doit être soigneusement évaluée en fonction des risquespotentiels d'accident vasculaire cérébral chez le sujet âgé.
Le risque hémorragique est également accru chez la femme hypertendue depetit poids.
En l'absence d'hémorragie majeure, la demi-vie du produit étant trèscourte, il semble préférable de surveiller et d'attendre, sans conseiller detraitement systématique.
Si nécessaire, une administration de culots globulaires et/ou de plasmafrais et/ou de cryoprécipités pourra être effectuée sous surveillancebiologique.
Dans l'indication de restauration de la perméabilité des cathéters veineux(cathéters veineux centraux et cathéters de dialyse) :
Avant administration de l'urokinase, il est important de s'assurer aupréalable que le dysfonctionnement du cathéter n'est pas lié à unemalposition ou à une obstruction d'origine mécanique ; l'efficacité del'urokinase n'a été démontrée que sur les occlusions d'originethrombotique.
L'administration sous forme de perfusion doit être réservée en casd'échec de plusieurs tentatives de désobstruction par injection directe dansle cathéter. Bien que la dose administrée en perfusion soit très inférieureaux doses délivrées dans les autres indications, s'agissant del'administration d'un thrombolytique, il existe un risque potentiel desaignement et les contre-indications à l'administration d'urokinase doiventêtre respectées.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Associations à prendre en compte+ Acide acétylsalicylique (aspirine) – voie générale
Augmentation du risque hémorragique.
+ AINS – voie générale y compris les inhibiteurs sélectifsde cox-2
Augmentation du risque hémorragique.
+ Antiagrégants plaquettaires
Augmentation du risque hémorragique.
+ Anticoagulants oraux
Augmentation du risque hémorragique.
+ Héparines + fondaparinux sodique
Augmentation du risque hémorragique.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseCompte tenu de l'existence d'un taux élevé d'inhibiteurs de l'urokinase quis'élève progressivement jusqu'au terme, il existe un risque d'inefficacité dutraitement.
AllaitementSans objet.
FertilitéSans objet.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Sans objet.
4.8. Effets indésirables
· Possibilité d'épisodes fébriles.
· Hémorragies (le plus souvent au point d'injection ou générales).
· Réaction anaphylactique.
Dans l'indication de restauration de la perméabilité des cathéters veineux(cathéters veineux centraux et cathéters de dialyse) en injection directe, leproduit est supposé rester dans le cathéter ; en cas de perfusion, la doseadministrée étant très faible comparée aux doses éventuellement délivréesen perfusion dans les autres indications, le risque d'hémorragies est nettementmoindre.
Le risque de transmission d'agents infectieux ne peut pas êtredéfinitivement exclu lorsque sont administrés des médicaments préparés àpartir de l'urine humaine.
Ceci s'applique également à des agents pathogènes jusqu'ici inconnus.
Ce risque est cependant limité par le procédé d'extraction/purificationqui inclut des étapes d'élimination et/ou d'inactivation virale, dont lacapacité a été validée sur des virus modèles et notamment pour le VIH, lesherpès virus et les papillomavirus.
Aucun cas de contamination virale associée à l'administration d'urokinaseextraite de l'urine humaine n'a été rapporté.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
La survenue d'accidents hémorragiques souvent en rapport avec un surdosagedoit conduire à l'arrêt du traitement thrombolytique.
En l'absence d'hémorragie majeure, la demi-vie du produit étant trèscourte, il semble préférable de surveiller et d'attendre, sans conseiller detraitement systématique.
Si nécessaire, une administration de culots globulaires et/ou de plasmafrais et/ou de cryoprécipités pourra être effectuée sous surveillancebiologique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : thrombolytique, code ATC : B01AD04.
Mécanisme d’actionL'urokinase est un activateur du plasminogène, produit par le rein etexcrété dans les urines ; elle entraîne une activation du systèmefibrinolytique en transformant le plasminogène en plasmine.
Efficacité et sécurité cliniqueEtant d'origine humaine, elle ne possède pas le potentiel antigénique desactivateurs du plasminogène d'origine non humaine.
L'efficacité de l'urokinase dans la désobstruction des cathéters veineux aété démontrée au cours d'essais contrôlés ou non à partir d'uneconcentration de 5.000 U.I./ml. Ces études n'ont pas permis d'établir derelation entre la concentration d'urokinase et la désobstruction pour desconcentrations d'urokinase de 5.000 U.I./ml à 25.000 U.I./ml, les résultatssuggérant une moins bonne tolérance de la plus forte concentration. Lesconcentrations utilisées dans la majorité des essais utilisant une injectiondirecte dans le cathéter occlus étaient des concentrations d'urokinase de5.000 U.I./ml à 10.000 U.I./ml.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
L'urokinase est rapidement éliminée du sang, nécessitant son usage sousforme de perfusion.
La demi-vie est de 2 à 3 minutes : l'activité fibrinolytique subsistependant 10 à 15 minutes aux posologies habituelles (voie IV).
Il existe une bonne corrélation entre l'activité fibrinolytique et la dosed'urokinase administrée rapportée au poids corporel.
L'urokinase est captée essentiellement par le foie et le rein. Le foieexerce un rôle important dans la clairance de l'urokinase : la disparition del'activité dans le plasma est ralentie chez le cirrhotique.
Cinq minutes après l'injection d'urokinase, 2,5 % sont retrouvés dans labile sous forme d'urokinase active. Dans les urines, 2 % de la doseadministrée sont retrouvés sous forme active, 80 % sous forme inactive (chezl'animal en 72 heures).
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Glycine, acétate de sodium anhydre.
Ce médicament contient environ 33 mg de sodium par dose, ce qui équivautà 1,7% de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l’OMS de2 g de sodium par adulte.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
Après ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Poudre (600 000 UI) en flacon (verre de type I) muni d'un bouchon(caoutchouc bromobutylé) – boîte de 1.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pour éviter toute dénaturation de la substance active, la mise en solutionde la poudre doit se faire obligatoirement avec 2 ml d'eau pour préparationsinjectables (ACTOSOLV 100.000 U.I.) ou avec 10 à 12 ml d'eau pourpréparations injectables (ACTOSOLV 600.000 U.I.). La solution obtenue seradiluée dans le volume nécessaire de chlorure de sodium à 0,9 % ou de glucoseà 5 %.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EUMEDICA PHARMACEUTICALS GMBH
basler strasse 126
79540 lörrach
ALLEMAGNE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 565 107 3 3: Poudre (600 000 UI) en flacon (verre de type I)muni d'un bouchon (caoutchouc bromobutylé) – boîte de 1.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
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