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AETOXISCLEROL TAMPONNE 3 POUR CENT (60 mg/2 ml), solution injectable (IV) en ampoule - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - AETOXISCLEROL TAMPONNE 3 POUR CENT (60 mg/2 ml), solution injectable (IV) en ampoule

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

AETOXISCLEROL TAMPONNE 3 POUR CENT (60 mg/2 ml), solution injectable (IV)en ampoule

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Lauromacrogol 400..........­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­........60.00 mg

Pour une ampoule de 2 mL.

Excipient à effet notoire : éthanol à 96 pour cent : 84 mg parampoule

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable (I.V.).

La solution pourra être injectée soit sous forme liquide, soit sous formemousse (cf 4.2 posologie).

pH de la solution : 6.5 – 8.0

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Sclérose des varices de moyen et gros calibre.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie
Forme Liquide

La dose totale recommandée est de 1 à 4 ml de solution injectable parséance (1/2 à 2 ampoules), répartie en plusieurs sites (0,1 à 2 ml parsite d’injection).

Ne pas dépasser la dose maximale de 4 ml de liquide par séance,indépen­damment du poids corporel.

Forme Mousse

La dose totale recommandée est de 2 à 8 ml de mousse injectable parséance (liquide + air), répartie en plusieurs sites (0,1 à 2 ml par sited’injection).

Ne pas dépasser la dose maximale de 16 ml de mousse par séance,indépen­damment du poids corporel.

Préparation de la mousse

Les spécialités AETOXISCLEROL 1%, 2% et 3% peuvent être converties en uneforme mousse destinée au traitement des veines de moyen et gros calibre. Lesconcentrations de 0.25 à 0.5% ne permettent pas l’obtention d’une moussede bonne qualité.

La mousse doit être préparée de manière extemporanée par un praticienpréa­lablement formé à cette technique particulière de préparation etd’administration. L’administration doit être réalisée de manière idéalesous contrôle échographique.

La mousse est préparée de manière extemporanée par un praticienexpé­rimenté en incorporant de l’air stérile, c’est-à-dire filtré sur0,2μm si prélevé de l’air ambiant, à la solution injectable. Ceci estréalisé à l’aide d’un dispositif le plus souvent composé de deuxseringues connectées l’une à l’autre. Les va-et-vient des pistons desseringues permettent l’incorporation d’air et conduisent à latransformation du liquide en mousse. Les précautions particulières demanipulation sont détaillées au paragraphe 6.6.

Dans la pratique, toutes les mousses ne sont pas identiques. Leursparamètres physiques, critères importants pour déterminer la qualité de lamousse (taille des bulles, viscosité, homogénéité), peuvent êtredifférents. Les critères d’une mousse propre à l’injection poursclérothérapie ainsi que des exemples de dispositifs permettant d’obtenir lamousse sont définis au paragraphe 6.6.

Chez l’adulte, une dose totale de 16 ml de mousse par séance et parjour – indépendamment du poids corporel – ne devra pas être dépassée.En pratique, les posologies utilisées sont souvent nettement inférieures auxquantités maximales indiquées, en moyenne 2–8 ml par séance (injectés dansune ou les deux jambes).

Lors de la sclérothérapie à la mousse de varices non-visibles, la ponctiondirecte et l’injection devront être contrôlées par échographie (depréférence par écho Doppler).

Population pédiatrique

AETOXISCLEROL n'est pas indiqué chez l’enfant.

Mode d’administration

Voie intraveineuse (IV) stricte.

Des conditions d’asepsie strictes s'imposent lors de la manipulationd’A­ETOXISCLEROL.

Le choix de la concentration se fera en fonction du type et du diamètre desvarices à scléroser. Pour les varices non visibles, le diamètre doit êtremesuré par échographie.

Le sclérosant est administré en petites quantités sur plusieurs sitesd’injection le long de la veine, sous forme liquide ou mousse. La forme mousse(mélange sclérosant/air) est obtenue à partir des solutions à 1%, 2% et 3%et doit être utilisée exclusivement pour les veines de moyen et groscalibre.

L'objectif est de parvenir à la destruction optimale de la paroi du vaisseauavec la concentration minimale de produit sclérosant nécessaire pour unrésultat clinique, une quantité et/ou une concentration trop importanterisquant d’entraîner une pigmentation ou d'autres séquellesindé­sirables.

Le nombre d’injections sera évalué par le praticien, en fonction dudiamètre et de la longueur de la varice. La dose est indépendante du poids.Etant donné que le volume à injecter par séance est limité, le traitementpeut nécessiter plusieurs séances .

Il est souhaitable de commencer chaque séance d’injection parl’administration d’une dose test minime, afin de s’assurer de l’absenced’aller­gie.

Inspecter visuellement la solution avant utilisation. Les solutions quicontiennent des particules ne doivent pas être utilisées.

Bien s’assurer de la position de l’aiguille dans la varice idéalementsous contrôle échographique.

AETOXISCLEROL est un produit à usage unique par voie parentérale. Une foisque l’ampoule est ouverte, utiliser immédiatement et jeter toute quantitérésiduelle inutilisée.

Pour les instructions concernant la préparation de la mousse sclérosante,voir le rubrique 6.6.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1

· Patients immobilisés ou alités de façon prolongée, quelle que soitla cause

· Patients présentant un risque élevé de thrombose : thrombophilie­familiale, facteurs de risque multiples (contraception hormonale, traitementhormonal substitutif, obésité importante, tabac, immobilitépro­longée, …)

· Antécédent d’épisode (ou de maladie) thrombo-embolique (thrombosesuper­ficielle aigüe, thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire, accidentvasculaire ischémique)

· Antécédent de chirurgie de moins de 3 mois

· Varices induites par une tumeur pelvienne ou abdominale (sauf si la tumeura été retirée)

· Affection systémique non contrôlée (diabète de type I,thyréotoxicose, tuberculose, asthme, tumeur, infection systémique, troubles dedyscrasie sanguine, affection respiratoire aigüe, affection cutanée)

· Cancer évolutif

· Incompétence valvulaire significative au niveau du réseau veineuxprofond,

· Artériopathie oblitérante

· Veines superficielles de très gros calibre présentant des communication­simportantes avec le réseau veineux profond

· Phlébite migrante

· Erysipèles et lymphangite au niveau de la zone à traiter

· Infection aigüe

· Foramen ovale perméable (FOP) symptomatique connu.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

L’utilisation d’AETOXISCLEROL doit être réservée aux praticiensexpé­rimentés en anatomie veineuse, diagnostic et traitement des pathologiesaf­fectant le système veineux et préalablement formés à la techniqued'in­jection.

Avant le traitement, le praticien doit rechercher les facteurs de risque. Lepraticien doit informer le patient des risques graves que présente la techniqueenvisagée.

Chez les patients sans antécédents personnels mais à haut risquethrombo­embolique la balance bénéfice-risque d’une sclérothérapie doitêtre soigneusement évaluée et discutée avec le patient.

La présence d'un FOP peut favoriser la survenue de graves effets artérielsindé­sirables, du fait de la circulation possible de produit, de bulles ou departicules dans la partie droite du cœur. Par conséquent, la recherche d’unFOP est conseillée avant la sclérothérapie de varices chez les patients ayantdes antécédents d’HTAP.

L’utilisation d’AETOXISCLEROL est déconseillée chez les patientsporteurs d’un FOP connu mais asymptomatique. En cas d’administration, ilconvient d'utiliser des volumes plus faibles et d'éviter tout effort à glottefermée (manœuvre de Valsalva) pendant les minutes qui suivent l'injection.Chez les patients migraineux, il convient d’utiliser des volumes plusfaibles.

Les patients atteints d'un FOP se sont avérés être plus susceptibles desouffrir d'effets indésirables neurologiques temporaires, tels que des troublesvisuels et la migraine, en particulier après des injections avec de la moussesclérosante. Les patients avec des antécédents de migraine doivent êtretraités avec soin.

La sclérothérapie est déconseillée si le patient a ressenti des troublesvisuels, psychiques ou neurologiques au décours d’une précédente séance desclérothérapie.

Une extrême prudence est recommandée en cas d'utilisation chez les patientsatteints d’affections artérielles sous-jacentes, notamment en casd’'athéros­clérose périphérique sévère ou de thromboangéite oblitérante(maladie de Buerger).

En raison du risque d'extension de thrombose dans le système veineuxprofond, il est indispensable d'évaluer soigneusement la continence valvulaireavant toute injection et d’injecter lentement de faibles quantités de produitdans la varice (pas plus de 2 mL). La perméabilité des veines profondes doitêtre évaluée par une méthode non invasive telle que l'échographie duplex.La sclérothérapie veineuse ne doit pas être réalisée si une incontinenceval­vulaire significative ou une insuffisance veineuse profonde est détectée,lors des épreuves de Trendelenburg ou de Perthes, ou lors d’unephlébographie par exemple.

Si l'insuffisance veineuse est associée à un lymphoedème, l'injectionsclé­rosante peut aggraver la douleur et l'inflammation locale pendant plusieursjours ou plusieurs semaines. Les patients doivent être informés del’éventualité de cette phase, ce qui ne compromet en aucun casl'efficacité.

L’association aux bêta-bloquants risque de réduire les réactionscardi­ovasculaires de compensation en cas de choc anaphylactique.

Une pigmentation peut être favorisée en cas d’épanchement sanguin auniveau du site d’injection (en particulier lors du traitement des veinessuperfi­cielles de petit calibre avec les concentrations 0,25% ou 0,50%) et quandla compression n'est pas utilisée.

Précautions à prendre au moment de l’injection :

Toute injection en dehors d’une veine peut provoquer une nécrose grave. Demême, une injection intra-artérielle est particulièrement grave et peut avoirpour conséquence de larges nécroses musculaires ou cutanées, voire lanécessité d’une amputation. Faire preuve d’une grande prudence lors dupositionnement de l'aiguille par voie intraveineuse et utiliser le volumeminimal efficace à chaque site d’injection. L’échoguidage est recommandéafin d'éviter des extravasations et des injections intra-artérielles.

Lors du traitement de varices tronculaires, l’injection de mousse doitêtre effectuée à une distance minimum de 8 à 10 cm par rapport à lacrosse, compte tenu du risque de passage d’un bolus de mousse dans le systèmeveineux profond.

Une extrême prudence est recommandée en cas d’injection au niveau du piedet de la zone malléolaire du fait du risque accru d'injection accidentelleintra-artérielle. Seule la concentration 0,50% peut être utilisée pour lasclérose des varicosités et des varices du pied et de la régionpérimallé­olaire.

Surveillance post-injection :

Des réactions allergiques (notamment des réactions anaphylactiques) ayantété observées, le médecin doit être préparé à la survenue possible d'uneréaction anaphylactique et doit être prêt à la traiter convenablement. Lematériel de réanimation d'urgence doit être immédiatement disponible. Uneattention particulière doit être portée aux patients présentant unerespiration difficile (asthme bronchique) ou une forte prédisposition auxallergies (voir rubrique 4.2).

Pendant et dans les minutes qui suivent l’administration, surveiller lesmanifestations évocatrices d’une hypersensibilité (rougeur cutanée etconjonctivale, prurit, toux, …) et les manifestations neurologiques (scotomes,amaurose, migraine avec aura, paresthésie, déficit focalisé).

Il est recommandé de réaliser un examen de suivi clinique et échographiquedans un délai suffisant d’environ 1 mois, afin de contrôler l’efficacitédu traitement et la survenue d’éventuels effets indésirables. En effet, descas de thrombose veineuse profonde et d’embolie pulmonaire ont étérapportés après sclérothérapie de varices superficielles, jusqu’à12 semaines après le traitement sclérosant. La mise en place d’unecompression adaptée après le traitement peut également être envisagée pourréduire le risque de thrombose veineuse profonde.

Ce médicament contient de faibles quantités d’éthanol (alcool),infé­rieures à 100 mg par ampoule.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ampoule,c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».

Ce médicament contient moins de 1 mmol (39 mg) de potassium par ampoule,c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans potassium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Aucune étude d’interaction n’a été réalisée.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

La sécurité d’emploi au cours de la grossesse n'est pas établie. A cejour, il n’existe pas ou peu de données sur l'administrati­ond’AETOXISCLE­ROL chez la femme enceinte. Les études animales de reprotoxicitésont insuffisantes. Le traitement ne peut être initié qu’après lagrossesse.

AETOXISCLEROL ne doit être utilisé qu'en cas de nécessité, pour lesoulagement symptomatique, si les bénéfices potentiels l'emportent sur lesrisques potentiels pour le foetus.

Allaitement

On ne sait pas si le lauromacrogol 400 est excrété dans le laitmaternel.

Fertilité

On ne sait pas si le lauromacrogol 400 affecte la fertilité.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Sans objet.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont : douleur aupoint d’injection, urticaire, thrombophlébite superficielle et pigmentationcutanée temporaire après traitement. Très rarement, une décolorationper­manente peut persister le long du segment de veine sclérosée.L’ul­cération peut se produire suite à l’extravasation du médicament. Ilest important d'utiliser la plus faible quantité et/ou concentration possiblepour scléroser la veine car la plupart des effets secondaires les plusfréquents sont dus à une concentration trop élevée.

Très rarement, l’injection intra-artérielle est à l'origine d'unenécrose tissulaire importante, pouvant aller jusqu’à l’amputation.

Les effets indésirables les plus graves sont le choc anaphylactiqu­e,l'embolie pulmonaire, l’accident vasculaire cérébral et l’arrêt cardiaque; des décès ont pu être rapportés chez des patients recevant dulauromacrogol.

Les effets indésirables rapportés avec la forme mousse sont les mêmes queceux rapportés avec la forme liquide. Les troubles visuels et ou neurologiquesdu type scotomes, migraines sont rapportés plus fréquemment avec la formemousse qu’avec la forme liquide.

Les effets indésirables sont indiqués ci-dessous par classe organique.

Système organe

Effets indésirables

Affections du système immunitaire

Choc anaphylactique, angiooedème, urticaire, asthme

Affections du système nerveux

Céphalées, migraine, aphasie, ataxie, hypoasthénie orale, hémiparésie,pa­resthésie, perte de conscience, état confusionnel, vertiges, accidentischémique transitoire (AIT), accident vasculaire cérébral (AVC),dysgueusie

Affections oculaires

Phosphènes, scotomes, amaurose

Affections cardiaques

Palpitations, arythmie, tachycardie, bradycardie, arrêt cardiaque,car­diomyopathie provoquée par le stress

Du fait des propriétés arythmogènes du lauromacrogol, possibilité decollapsus cardio-vasculaire lié au passage systémique du produit

Affections vasculaires

Néovascularisation

Thrombophlébite superficielle, phlébite

Thrombose veineuse profonde

Embolie pulmonaire

Syncope vasovagale

Vascularite, vascularite leucocytoclasique

Spasme artériel

Collapsus circulatoire

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Dyspnée, sensation d’oppression, toux

Affections gastro-intestinales

Nausée, vomissement

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Hyperpigmentation de la peau, ecchymose

Dermatite allergique, urticaire de contact, érythème

Hypertrichose (dans la zone traitée)

Troubles généraux et accidents liés au site d’administration

Douleur au point d’injection (court terme), thrombose au pointd’injection (caillots sanguins intravariqueux locaux), hématome au pointd’injection

Induration, œdème

Des réactions locales à type de nécrose en particulier au niveau de lapeau et des tissus sous-jacents (et dans quelques rares cas, au niveau desnerfs), ont été observées dans le traitement des varices des jambes aprèsl’injection par inadvertance dans les tissus environnants (injectionpara­veineuse). Le risque est accru avec l’augmentation des concentration­sd’Aetoxisclé­rol et des volumes injectés.

Fièvre, bouffées de chaleur, asthénie, malaise

Affections musculosquelet­tiques et du tissu conjonctif

Extrémités douloureuses

Investigations

Pression artérielle anormale

Lésions et intoxications

Lésion du nerf

Les patients atteints d'un foramen ovale perméable (FOP) se sont avérésêtre plus susceptibles de souffrir d’effets indésirables neurologiques­temporaires, tels que des troubles visuels et des migraines, en particulieraprès des injections avec de la mousse sclérosante.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

L’utilisation d’une concentration plus élevée que celle recommandéedans les petites veines peut conduire à une pigmentation et/ou une nécrosetissulaire locale.

L’injection d’un volume trop important peut induire des effetsindésirables systémiques.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : thérapeutique anti-variqueuse /médicaments sclérosants pour injection locale, code ATC : C05BB02.

Mécanisme d’action

Le lauromacrogol 400 est un agent sclérosant. L'injection intraveineuseinduit la formation d’un thrombus. Cela entraîne généralement l’occlusionde la veine au niveau du site d’injection. La formation de tissu fibreux quien résulte est à l'origine de l'oblitération veineuse partielle ou totale quipeut ou non être permanente.

Efficacité et sécurité clinique

La sclérothérapie à la mousse Aetoxisclérol repose sur des étudescliniques contrôlées et des études cas-témoins utilisant une moussed’Aetoxis­clérol, homogène, à fines bulles et visqueuse.

Dans une étude multicentrique randomisée réalisée en ouvert (étudeESAF), 106 patients présentant une varice de la veine saphène interne ontété traités soit par Aetoxisclerol 3% sous forme de mousse, élaborée àl’aide du kit EasyFoam® de formation de mousse, soit avec Aetoxisclerol 3 %sous forme liquide. Le critère d’évaluation primaire a été la disparitiond’un reflux de plus 0,5 seconde, mesurée par écho-doppler 3 cm au-dessousde la jonction saphéno-fémorale 3 mois après la dernière injection.

Après l’injection de mousse d’Aetoxisclerol, un pourcentagesig­nificativement supérieur de patients (69 %) a atteint le critèred’évaluation par rapport au groupe contrôle (27 %).

Les critères d’évaluation secondaire (occlusion de la veine, temps dereflux, temps de remplissage, satisfaction des patients, etc…) ont égalementété améliorés sous traitement par Aetoxisclerol mousse.

Le nombre de séances de traitement nécessaire pour atteindre un résultatthéra­peutique a été en moyenne de 1,3 dans le groupe Aetoxisclerol moussecontre 1,6 dans le groupe contrôle.

Il n’a pas été observé de différences entre les 2 groupes concernantl’in­cidence des effets indésirables.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

La demi-vie est courte (1,6 heures). L’élimination est rapide dans lesfèces et les urines.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les études pharmacologiques de sécurité ont mis en évidence des effetschronotrope, inotrope et dromotrope négatifs, ayant entraîné une diminutionde la pression artérielle. En cas d’administration simultanée d’autresanesthé­siques locaux, des effets proarythmogènes ont également étéobservés. En cas d’administration répétée de lauromacrogol 400, deslésions histologiques de l’intestin, des surrénales, du foie et du sited’injection ainsi que des effets hématologiques ont été observées chez lesanimaux de toutes les espèces étudiées, avec également des lésions rénaleschez le lapin.

Le lauromacrogol 400 a provoqué dans toutes les espèces étudiées unehématurie. À partir d’une posologie de 4 mg par kg de poids corporel parjour, il a été observé chez les rats mâles après une administration­quotidienne pendant 7 jours consécutifs une augmentation du poids du foie, età partir d’une posologie de 14 mg/kg/jour une augmentation desconcentrations d’ALAT et d’ASAT.

Mutagénicité

Le test d’Ames ainsi que le test du micronoyau in vivo chez la souris ontdonné des résultats négatifs. Dans le test d’aberrations chromosomiques invitro, le lauromacrogol 400 a induit des polyploïdies dans les cellules demammifères. Toutefois, dans le cadre d’une utilisation clinique, aucunpotentiel génotoxique cliniquement significatif n’est à attendre.

Toxicité sur la reproduction

L’administration intraveineuse quotidienne de lauromacrogol 400 pendantplu­sieurs semaines ou au cours de l’organogenèse n’a pas induit chez le ratd’effet sur la fertilité des mâles et des femelles ou sur le développementem­bryonnaire précoce. Elle n’a pas non plus induit ni chez le rat ni chez lelapin d’effet tératogène, seuls des effets embryotoxiques et foetotoxiques(au­gmentation de la mortalité embryonnaire et foetale, diminution du poids desfoetus) ont été observés à des doses toxiques pour la mère. Pendant unedurée d’utilisation au cours de l’organogenèse limitée à des intervallesde 4 jours consécutifs, aucune toxicité maternelle ni embryonnaire ou foetalen’est survenue (chez le lapin). Le développement périnatal et postnatal, lecomportement et la reproduction n’ont pas été altérés chez des rats dontles mères ont reçu pendant la fin de la gestation et pendant la lactation dulauromacrogol 400 par voie intraveineuse tous les 2 jours. Le lauromacrogol400 traverse la barrière placentaire chez le rat.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Hydrogénophosphate de sodium dihydraté, dihydrogénophos­phate depotassium, éthanol 96 pour cent, eau pour préparations injectables.

6.2. Incompati­bilités

Ce médicament doit être utilisé seul.

6.3. Durée de conservation

3 ans. Le produit doit être utilisé immédiatement après ouverture del’ampoule.

Si la totalité du produit n’est pas utilisé pour une injection, leproduit résiduel doit être jeté.

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

2 ml en ampoule (verre de type I). Boîtes de 5 ampoules.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

La manipulation d’AETOXISCLEROL doit se faire dans des conditions strictesd’asepsie

L’utilisation de la sclérothérapie à la mousse est réservée auxpraticiens préalablement formés à cette technique particulière.

Les ampoules présentent une barre de cassure. Elles sont à usageunique.

Les injections doivent être réalisées par voie intraveineuse.

Il est nécessaire d’utiliser des aiguilles très fines pour la formeliquide et moins fines (diamètre au moins 25G) pour la forme mousse et desseringues en plastique, coulissant bien et de manipulation aisée. Pourl’injection de la mousse, il est préférable d’utiliser des seringues nonsiliconées.

Préparation d’une mousse sclérosante

Plusieurs techniques peuvent être utilisées telles que DSS, Easyfoam,Sterivein, Tessari. La plupart de ces techniques consistent à mélanger lasolution sclérosante avec de l'air stérile, en effectuant des passagesrépétés à travers 2 seringues reliées.

L’utilisation d’un filtre de 0,2 μm est indispensable pourl’obtention d’une mousse stérile à partir de l’air ambiant.

Différents critères déterminent la qualité d’une mousse. Les critèresd’une mousse propre à l’injection pour sclérothérapie ainsi que desexemples de dispositifs permettant d’obtenir la mousse sont présentésci-dessous.

Critères spécifiques pour la préparation d’une mousse sclérosantepropre à l’injection pour sclérothérapie :

1. La concentration du sclérosant :

La mousse peut être fabriquée avec des concentrations de 1 à 3% deLauromacrogol 400 (Polidocanol).

2. Le volume des seringues :

Il est recommandé d’utiliser une seringue de 10 mL et une seringue de5 mL. La seringue de 5 ml est préférable pour réaliser l’injection.

3. Le ratio sclérosant air :

De façon générale, ce ratio est de 1 volume de sclérosant pour4 volumes d’air. Pour EasyFoam, un ratio de 1 volume de sclérosant pour4,625 volumes d’air est utilisé.

4. La sécurité des raccords :

Les raccords doivent permettre un verrouillage des seringues et la mise enpression lors de la préparation/ho­mogénéisation.

5. Le nombre et la nature des mouvements de va-et-vient :

Un mouvement consiste en la transition de tout le contenu de la seringue n°1dans la seringue n°2 puis de tout le contenu de la seringue n°2 dans laseringue n°1. Ce mouvement peut être réalisé avec ou sans compression.

Une fabrication de mousse peut consister par exemple en 5 va-et-vient sanspression puis 7 va-et-vient avec pression à ½ (les 10 mL de moussecomprimés dans une seringue dont le piston est maintenu à la graduation5 mL). Le praticien devra respecter scrupuleusement le nombre de va-et-vientdéfinis en fonction de la technique choisie.

6. L’aspect macroscopique de la mousse dans la seringue :

L’aspect de la mousse devra être vérifié systématiquement en expulsantun peu de mousse de la seringue avant injection.

La mousse doit être compacte, homogène, sans bulle visible à l’œil nu(diamètre < 0,3mm). En cas de bulles visibles, la préparation doit êtrerecommencée.

La mousse doit être suffisamment dense. L’aspect doit se rapprocher d’unaspect de « crème chantilly ».

7. Le temps total de préparation :

Du premier au dernier va-et-vient il doit s’écouler une dizaine desecondes.

8. Le temps maximum de la préparation à l’injection :

La mousse devra être injectée au maximum 60 secondes après le début desa préparation. Après 60 secondes, la mousse résiduelle doit être jetée.Il faut repréparer de la mousse si nécessaire.

Bonne mousse

Mauvaise mousse

Exemples de dispositifs (schémas)

1) 2 voies

2) 3 voies

Pour cette méthode il est recommandé d’utiliser un robinet luer-lock. Ildoit être positionné en oblique lors de la phase d’homogénéisation. Laturbulence associée sera dépendante de l’angle dans lequel le robinet estpositionné.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

CHEMISCHE FABRIK KREUSSLER & CO GMBH

RHEINGAUSTRASSE 87–93

65203 WIESBADEN

ALLEMAGNE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 347 753 0 7: 2 ml en ampoule (verre). Boîte de 5.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

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