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ALDACTONE 25 mg, comprimé sécable - résumé des caractéristiques

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ATC classification:

Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - ALDACTONE 25 mg, comprimé sécable

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ALDACTONE 25 mg, comprimé sécable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Spironolactone­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­..........25,00 mg

Pour un comprimé sécable.

Excipients à effet notoire : lactose (100 mg/comprimé) et sodium.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé sécable.

Le comprimé peut être divisé en doses égales.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Chez l’adulte et l’enfant

Traitement de l'hyperaldosté­ronisme primaire.

Hyperaldostéronisme réactionnel à un traitement diurétique efficace.

Hypertension artérielle essentielle.

Etats œdémateux pouvant s'accompagner d'un hyperaldostéro­nismesecondai­re :

· œdème et ascite de l'insuffisance cardiaque,

· syndrome néphrotique,

· ascite cirrhotique,

Thérapeutique adjuvante de la myasthénie : dans cette indication, laspironolactone est une médication permettant de maintenir le capital potassiqueet de diminuer les besoins exagérés de potassium.

Chez l’adulte seulement

Traitement de l’insuffisance cardiaque stade III ou IV selon laclassification de la NYHA (fraction d’éjection systolique ≤ 35 %), enassociation avec un traitement comprenant un diurétique de l’anse, uninhibiteur de l’enzyme de conversion, et un digitalique dans la majoritédes cas.

Le traitement par ALDACTONE 25 mg au long cours associé au traitement defond ci-dessus a significativement amélioré la survie dans l’étude Rales(voir rubrique 5.1).

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie
Population pédiatrique

Le traitement doit être assuré par un médecin ayant une expérience de laprise en charge des enfants. Les données pédiatriques sont limitées (voirrubriques 5.1 et 5.2).

La posologie doit être déterminée individuellement et adaptée en fonctiondes besoins du patient et de la prise éventuelle d’autres traitements,no­tamment diurétiques.

La dose usuelle est de 1,5 à 3 mg/kg/jour en 1 à 2 prises/jour et peutêtre augmentée jusqu’à 100 mg/jour.

Chez l’adulte

Insuffisance cardiaque stade III ou IV : en accord avec la thérapie standardselon la classification de la NYHA, le traitement sera initialement administréà la posologie de 25 mg de spironolactone en une prise par jour, après avoirvérifié que la kaliémie est inférieure à 5 mmol/L et la créatininémie­inférieure à 220 µmol/L. La kaliémie et la créatininémie seront mesuréesune semaine après l’initiation du traitement, à 4 semaines, puis toutes les4 semaines jusqu’à 3 mois, puis tous les 3 mois pendant la 1ère année,puis tous les 6 mois.

En cas de rétention hydrosodée persistant 8 semaines après le début dutraitement et à condition que la kaliémie reste inférieure à 5 mmol/L, ladose pourra être augmentée à 50 mg/jour en une prise en contrôlant lakaliémie et la créatininémie une semaine après.

Si la kaliémie est supérieure à 5,5 mmol/L ou la créatininémie­supérieure à 220 µmol/L, la dose de spironolactone devra être réduite à25 mg un jour sur deux.

En cas de kaliémie supérieure ou égale à 6 mmol/L ou de créatininémie­supérieure à 350 µmol/L, il est recommandé d’arrêter laspironolactone.

Hyperaldostéronisme : le traitement usuel est de 300 mg par jour. Les dosesseront adaptées en fonction de la réponse du malade.

Hypertension artérielle essentielle : la dose initiale est de 50 mg parjour. Après 6 à 8 semaines de traitement, cette posologie sera augmentée sinécessaire à 75 mg par jour voire, après un nouveau palier de 6 à8 semaines, à 100 mg par jour. A chaque étape, en cas de contrôletensionnel insuffisant, comme alternative à l’augmentation posologique, unautre antihypertenseur pourra être associé.

Etat œdémateux et ascite de l’insuffisance cardiaque : la spironolactonepeut être administrée seule ou associée à un autre diurétique. La dosehabituelle quotidienne est de 50 à 100 mg en continu. Dans les cas sévères,la posologie peut être augmentée jusqu’à 300 mg, la dose d’entretien sesituant entre 50 et 150 mg par jour.

Ascite cirrhotique :

· traitement d’attaque: 200 à 300 mg par jour,

· traitement d’entretien: 50 à 150 mg par jour.

Dans les deux cas, les doses seront adaptées à la réponse diurétique etau bilan électrolytique du malade.

Syndromes néphrotiques : la dose moyenne est de 50 à 150 mgpar jour.

Œdèmes cycliques idiopathiques : 150 à 300 mg par jour au moment despoussées, puis 50 à 100 mg par jour en traitement d’entretien.

Myasthénie : 50 à 300 mg par jour en moyenne.

Mode d’administration

Voie orale.

Pour l'enfant de moins de 6 ans, il est nécessaire d'écraser le comprimé(ou la fraction de comprimé) de manière à faire une suspension dans unliquide (le liquide sera préférentiellement un sirop ou une solution deméthylcellulose de 20 % de manière à favoriser la mise en suspension).

4.3. Contre-indications

Ce médicament ne doit jamais être utilisé en cas de :

· insuffisance rénale sévère ou aiguë notamment : anurie,dysfon­ctionnement rénal à évolution rapide,

· insuffisance rénale modérée chez l’enfant,

· maladie d’Addison,

· hyperkaliémie,

· stade terminal de l'insuffisance hépatique,

· hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1,

· association à d’autres diurétiques épargneurs de potassium (seuls ouassociés) tels que : amiloride, canrénoate de potassium, éplérénone,tri­amtérène sauf s’il existe une hypokaliémie (voir rubrique 4.5),

· association au mitotane (voir rubrique 4.5).

Ce médicament est généralement déconseillé :

· chez le cirrhotique quand la natrémie est inférieure à 125 mmol/L,

· chez les sujets susceptibles de présenter une acidose.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales
Hyperkaliémie

L’utilisation concomitante de médicaments connus pour provoquer unehyperkaliémie avec la spironolactone peut entraîner une hyperkaliémie­sévère.

Toute prescription d’un médicament agissant sur le systèmerénine-angiotensine-aldostérone est susceptible de provoquer unehyperkaliémie. Ce risque, potentiellement mortel, est majoré chez les sujetsâgés, les insuffisants rénaux et les diabétiques, et/ou en casd’association de plusieurs médicaments hyperkaliémiants, et/ou lors de lasurvenue d’évènements intercurrents (voir également rubrique 4.5).

Avant d’envisager une association de plusieurs médicaments bloquant lesystème rénine-angiotensine-aldostérone, il faut évaluer soigneusement lerapport bénéfice/risque et l’existence d’alternatives éventuelles.

Les principaux facteurs de risque d’hyperkaliémie à prendre enconsidération sont :

· diabète, altération de la fonction rénale, âge (> 70 ans), autresaffections connues à l’origine d’hyperkaliémie,

· association avec un ou plusieurs autres médicaments bloquant le systèmerénine-angiotensine-aldostérone et/ou d’autres médicamentshy­perkaliémiants et/ou de suppléments potassiques. Certains médicaments ouclasses thérapeutiques sont en effet susceptibles de favoriser la survenued’une hyperkaliémie : sels de potassium, diurétiques hyperkaliémian­ts,inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), antagonistes de l’angiotensineII (ARA II), anti-inflammatoires non stéroïdiens (y compris inhibiteurssé­lectifs de la COX 2), héparines (de bas poids moléculaires ou nonfractionnées), immunosuppresseurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, letriméthoprime,

· événements intercurrents, en particulier : déshydratation,dé­compensation cardiaque aiguë, acidose métabolique, altération de lafonction rénale, altération importante et soudaine de l’état général (parexemple lors de maladies infectieuses), souffrance et lyse cellulaire (parexemple : ischémie aiguë d’un membre, rhabdomyolyse, traumatismesé­tendus).

Le suivi des patients, et notamment des patients à risque, devra comporterun ionogramme sanguin, avec en particulier un contrôle de la kaliémie, de lanatrémie, et de la fonction rénale :

· avant l’instauration du traitement puis une semaine à15 jours après,

· de même (avant et après) chaque augmentation de dose ou modification detraitement.

Puis en traitement d’entretien, les contrôles devront être réalisésrégulière­ment OU lors de survenue d’un événement intercurrent.

Un bilan hépatique est indispensable chez les malades graves.

Fonction rénale

La valeur de la créatininémie peut être faussement rassurante quant à lafonction rénale ; celle-ci peut être mieux évaluée par un ionogramme ou uneformule comme celle de Cockroft qui tient compte de l’âge, du poids et dusexe :

Clcr = (140 – âge) x poids/0,814 x créatininémie

· avec l’âge exprimé en années,

· le poids en kg,

· la créatininémie en micromol/L

Cette formule est valable pour les sujets de sexe masculin, et doit êtrecorrigée pour les femmes en multipliant le résultat par 0,85.

Diurétiques de l’anse

En cas d’insuffisance cardiaque sévère traitée par un IEC,l’adminis­tration de spironolactone ne peut être envisagée qu’en cas detraitement concomitant par un diurétique de l’anse, à dose suffisante. Encas de diminution de la dose de diurétique sous traitement par laspironolactone, la kaliémie sera surveillée de façon plus stricte.

Insuffisance cardiaque à fonction systolique préservée

Il n’existe pas actuellement de données permettant d’établir lebénéfice d’un traitement par spironolactone en cas d’insuffisance­cardiaque à fonction systolique préservée.

La surveillance de l’ionogramme sanguin (en particulier la kaliémie) eturinaire, un bilan rénal et hépatique, sont indispensables chez les maladesgraves. Cette surveillance est justifiée chez tous les patients en cas detraitement simultané par un diurétique puissant.

Excipient

Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intoléranceau galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption duglucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendrece médicament.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

Précaution d’emploi
Sujets très âgés (> 75 ans)

La tolérance de la spironolactone n’ayant pas été étudiée chez lesujet très âgé présentant une insuffisance cardiaque, la spironolactonedevra être utilisée avec précaution chez ce type de patients, en raison de ladétérioration physiologique de la fonction rénale.

En cas de diabète, l’hyperglycémie favorise le risqued’hyper­kaliémie.

L’attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialitécontient un principe actif pouvant induire une réaction positive des testspratiqués lors des contrôles anti-dopage.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles defavoriser la survenue d’une hyperkaliémie : les sels de potassium, lesdiurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, lesantagonistes de l’angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens,les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), lesimmunosuppres­seurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, le triméthoprime­.L’association de ces médicaments majore le risque d’hyperkaliémie. Cerisque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs depotassium, notamment lorsqu’ils sont associés entre eux ou avec des sels depotassium, tandis que l’association d’un IEC et d’un AINS, par exemple,est à moindre risque dès l’instant que sont mises en œuvre les précautionsre­commandées.

Pour connaître les risques et les niveaux de contrainte spécifiques auxmédicaments hyperkaliémiants, il convient de se reporter aux interactionspropres à chaque substance. Certaines substances ne font pas l’objetd’inte­ractions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, ils peuventagir comme facteurs favorisants lorsqu’ils sont associés à d’autresmédicaments déjà mentionnés dans ce chapeau.

Outre les autres médicaments connus pour entraîner une hyperkaliémie,l’u­tilisation concomitante de triméthoprime/sul­faméthoxazole(co-trimoxazole) et la spironolactone peut entraîner une hyperkaliémie­cliniquement significative.

Associations contre-indiquées

+ Autres diurétiques épargneurs de potassium (seuls ou associés)(ami­loride, canrénoate de potassium, éplérénone, triamtérène)

Hyperkaliémie potentiellement létale notamment chez l'insuffisant rénal(addition des effets hyperkaliémiants).

Contre-indiquée sauf s’il existe une hypokaliémie.

+ Mitotane

Risque de blocage de l’action du mitotane par la spironolactone.

Associations déconseillées

+ Potassium

Pour une quantité de potassium > à 1 mmol/prise, hyperkaliémie­potentiellement létale, notamment chez l'insuffisant rénal (addition deseffets hyperkaliémiants).

Association déconseillée sauf en cas d’hypokaliémie.

+ Ciclosporine, tacrolimus

Hyperkaliémie potentiellement létale, surtout lors d'une insuffisancerénale (addition des effets hyperkaliémiants).

+ Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II, inhibiteurs del’enzyme de conversion (sauf pour la spironolactone à des doses comprisesentre 12,5 mg et 50 mg/jour dans le traitement de l’insuffisance cardiaqueainsi qu’en cas d’hypokaliémie)

Risque d’hyperkaliémie (potentiellement létale) surtout lors d'uneinsuffisance rénale (addition des effets hyperkaliémiants).

Si l’association est justifiée, contrôle strict de la kaliémie et de lafonction rénale.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Lithium

Augmentation de la lithémie avec signes de surdosage en lithium, comme lorsd'un régime désodé (diminution de l'excrétion urinaire du lithium).

Surveillance stricte de la lithémie et adaptation éventuelle de laposologie du lithium.

+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens

Insuffisance rénale aiguë chez le patient à risque (âgé, déshydraté,sous diurétiques, avec une fonction rénale altérée) par diminution de lafiltration glomérulaire, secondaire à une diminution de la synthèse desprostaglandines rénales. Ces effets sont généralement réversibles. Parailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur.

Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitementet régulièrement pendant l’association.

+ Acide acétylsalicylique (pour des doses anti-inflammatoires d’acideacétyl­salicylique (≥ 1 g par prise et/ou ≥ 3 g par jour) ou pour desdoses antalgiques ou antipyrétiques (≥ 500 mg par prise et/ou < 3 gpar jour))

Insuffisance rénale aiguë chez le patient à risque (âgé, déshydraté,sous diurétique, avec une fonction rénale altérée) par diminution de lafiltration glomérulaire, secondaire à une diminution de la synthèse desprostaglandines rénales. Par ailleurs, réduction de l’effetantihy­pertenseur.

Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitementet régulièrement pendant l’association.

+ Inhibiteurs de l’enzyme de conversion (avec la spironolactone à laposologie de 12,5 à 50 mg par jour, et avec des doses faibles d’IEC dans letraitement de l’insuffisance cardiaque de classe III ou IV (NYHA) avecfraction d’éjection < 35 % et préalablement traitée par l’associationin­hibiteur de l’enzyme de conversion + diurétique de l’anse)

Risque d’hyperkaliémie, potentiellement létale, en cas de non-respect desconditions de prescription de cette association.

Vérifier au préalable l’absence d’hyperkaliémie et d’insuffisance­rénale. Surveillance biologique étroite de la kaliémie et de lacréatininémie (1 fois par semaine pendant le premier mois, puis une fois parmois ensuite).

+ Produits de contraste iodés

En cas de déshydratation provoquée par les diurétiques, risque majoréd'insuf­fisance rénale fonctionnelle aiguë, en particulier lors d'utilisationde doses importantes de produits de contraste iodés.

Réhydratation avant administration du produit iodé.

+ Diurétiques hypokaliémiants

L’association rationnelle, utile pour certains patients, n’exclut pas lasurvenue d’hypokaliémie ou, en particulier chez l’insuffisant rénal et lediabétique, d’hyperkaliémie. Surveiller la kaliémie, éventuellemen­tl’ECG, et s'il y a lieu, reconsidérer le traitement.

Associations à prendre en compte

+ Alpha-bloquants à visée urologique, antihypertenseurs alpha-bloquants

Majoration de l’effet hypotenseur. Risque d’hypotension orthostatique­majoré.

+ Médicaments à l’origine d’une hypotension orthostatique (notammentdérivés nitrés, inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5,antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques phénothiaziniques, agonistesdopa­minergiques, lévodopa)

Risque de majoration d’une hypotension, notamment orthostatique.

+ Autres hyperkaliémiants

Risque de majoration de l’hyperkaliémie, potentiellement létale.

+ Autres médicaments hyponatrémiants (diurétiques, desmopressine,an­tidépresseurs inhibant la recapture de la sérotonine, carbamazépine,ox­carbazépine)

Majoration du risque d’hyponatrémie.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Les études réalisées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effettératogène, toutefois à fortes doses une féminisation des fœtus mâles aété décrite lors de l’administration de spironolactone pendant toute la viefœtale, c’est-à-dire après l’organogenèse.

En clinique, le risque n’est pas connu ; cependant, à ce jour, aucun casde féminisation des fœtus mâles n’a été rapporté.

En l’absence de données cliniques, la spironolactone est déconseilléependant toute la grossesse et ne doit être réservée qu’aux indications oùil n’existe aucune alternative thérapeutique.

En particulier, le traitement des œdèmes, de la rétention hydrosodée oude l’HTA gravidique ne constituent pas une indication au traitement pardiurétiques au cours de la grossesse car ceux-ci peuvent entraîner uneischémie fœtoplacentaire avec un risque d’hypotrophie fœtale.

Allaitement

La spironolactone est excrétée en faible quantité dans le lait maternel.Néanmoins, elle ne doit pas être utilisée en période d’allaitement enraison :

· d’une diminution voire d’une suppression de la sécrétionlactée,

· de ses effets indésirables, notamment biologiques (kaliémie).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Sans objet.

4.8. Effets indésirables

Ces effets indésirables ont été observés chez l’adulte :

Au plan clinique

Une gynécomastie peut apparaître lors de l’utilisation de laspironolactone, son développement semble être en relation aussi bien avec laposologie utilisée qu'avec la durée de la thérapeutique ; elle esthabituellement réversible à l'arrêt de l'administration de la spironolactone; cependant dans de rares cas elle peut persister.

D'autres effets indésirables ont été rapportés avec la spironolactone, ils'agit de :

· affections gastro-intestinales : intolérance digestive,

· affections hépatobiliaires : hépatite,

· affections musculo-squelettiques et systémiques : crampes des membresinférieurs,

· affections du système nerveux : somnolence,

· affections des organes de reproduction et du sein : troubles des règleschez la femme, impuissance chez l’homme,

· affections de la peau et du tissu sous-cutané : éruption cutanée,syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell, éruption cutanée d’originemédi­camenteuse avec éosinophilie et manifestations systémiques (syndromeDRESS), pemphigoïde,

· affections du rein et des voies urinaires : insuffisanceré­nale aiguë.

Au plan biologique

Des perturbations électrolytiques et des hyponatrémies peuvent êtreobservées.

Sous spironolactone, la kaliémie peut augmenter modérément. Deshyperkaliémies plus marquées sont rapportées chez l’insuffisant rénal etchez les patients sous supplémentation potassique ou sous IEC : bien que dansleur grande majorité, ces hyperkaliémies soient asymptomatiques, elles doiventêtre rapidement corrigées. En cas d’hyperkaliémie, le traitement par laspironolactone sera ajusté ou arrêté dans le cas du traitement del’insuffisance cardiaque de stade III ou IV de la NYHA (voir rubriques4.2 et 4­.4).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Symptômes

Somnolence, nausées et vomissements, diarrhée.

Les cas d'hyponatrémie ou d'hyperkaliémie sont rares.

Traitement

· procéder à un lavage gastrique,

· corriger les éventuelles variations des électrolytes.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Diurétiques épargneurs potassiques, codeATC : C03DA01 : système cardiovasculaire.

La spironolactone est un diurétique épargneur de potassium, antagoniste del'aldostérone.

Une étude (RALES) multicentrique randomisée en double insu a comparé laspironolactone au placebo dans une population d’insuffisants cardiaquessévères en classe III de la NYHA (70,5 %) ou IV (29 %) par dysfonctionsys­tolique (fraction d’éjection < 35 %), traités conjointement par undiurétique de l’anse, un inhibiteur de l’enzyme de conversion et undigitalique dans la majorité des cas. Seulement 15 % d’entre eux recevaientun traitement bêta-bloquant.

Le critère principal était la mortalité totale.

1 663 patients (âge moyen 65 ans) ont été randomisés (822 sousspiro­nolactone et 841 sous placebo).

L’étude a été prématurément arrêtée au vu des résultats d’uneanalyse intermédiaire, qui a mis en évidence un effet bénéfique dutraitement par spironolactone après 2 ans de suivi.

284 (34,5 %) décès ont été observés dans le groupe spironolactone parrapport à 386 (45,9 %) décès dans le groupe placebo (p < 0,001) : letraitement de 1 000 patients par spironolactone pendant 2 ans permetd’éviter 113 [70, 152] décès, soit une réduction de la mortalité globalede 30 %.

Cette différence s’explique essentiellement par une diminutionsig­nificative des décès d’origine cardiaque, 226 (27,5 %) au lieu de 314(37,3 %), soit une réduction de 31 %, notamment par aggravation del’insuffisance cardiaque (15,5 % vs 22,5 %, soit une réduction de 36 %),ou dans une moindre mesure par mort subite (10,0 % vs 13,1 %, soit uneréduction de 29 %).

Une diminution significative des hospitalisations pour insuffisance cardiaquea également été observée, ainsi qu’une amélioration significative del’état fonctionnel selon la classification de la NYHA.

Population pédiatrique

Chez l’enfant, les informations disponibles issues des études cliniquesavec la spironolactone sont limitées.

Ceci est le résultat de plusieurs facteurs : le nombre limité d’essaiseffectués dans la population pédiatrique, l’utilisation de la spironolactoneen association avec d’autres médicaments, le nombre limité de patientsévalués dans chaque essai, et les différentes indications étudiées.

Les recommandations posologiques chez les enfants sont basées surl’expérience clinique et sur des études de cas documentées dans lalittérature scientifique (voir rubrique 4.2).

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

La spironolactone est absorbée au niveau gastro-intestinal.

Biotransformation

Elle est rapidement transformée en métabolites sanguins, dont les deuxprincipaux sont :

· la canrénone (ou aldadiène),

· le b OH thiométhyl dérivé, et plusieurs autres métabolitesiden­tifiés.

Elimination

L'élimination de la spironolactone se fait par voie urinaire (31 pour centen moyenne en 5 jours) et dans les fèces (22 pour cent en moyenne en5 jours).

Les principaux métabolites urinaires sont :

· la canrénone, (ou aldadiène),

· l'ester glucuronide de canrénoate,

· le 6 b OH sulfoxide,

· le 6 b OH thiométhyl dérivé,

· le 15 a hydroxycanrénone.

L'effet maximal antiminéralocor­ticoïde de la spironolactone s'obtient aubout de 24 heures, son effet diurétique se prolonge de 24 à 48 heures.

La spironolactone ou ses métabolites peuvent traverser la barrièreplacentaire ou apparaître dans le lait maternel.

Population pédiatrique

Aucune donnée pharmacocinétique n’est disponible sur l’utilisation dansla population pédiatrique. Les recommandations posologiques chez les enfantssont basées sur l’expérience clinique et sur des études de cas documentéesdans la littérature scientifique (voir rubrique 4.2).

5.3. Données de sécurité préclinique

La spironolactone est transformée partiellement dans l’organisme encanrénone ou aldadiène et en de nombreux métabolites, dont les plus actifssont la spironolactone inchangée, le 7 a thiospironolactone et le 7 athiométhyl­spironolactone.

Les tests de mutagenèse ont fourni des résultats divergents.

Certaines études de cancérogenèse réalisées avec la canrénone ontmontré l’existence d’anomalies sans qu’il soit possible d’extrapolerles résultats à l’espèce humaine. Les études réalisées avec laspironolactone sont négatives.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Amidon de riz, lactose monohydraté, stéarate de magnésium,poly­méthacrylate de potassium, laurylsulfate de sodium.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

18 mois.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

20, 30, 90 ou 100 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d'exigences particulières.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

PFIZER HOLDING FRANCE

23–25, AVENUE DU DOCTEUR LANNELONGUE

75014 PARIS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 344 662 4 3 : 20 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium)

· 34009 344 663 0 4 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium)

· 34009 372 959 8 7 : 90 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium)

· 34009 560 976 3 0 : 100 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium)

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II.

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