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ALEPSAL 15 mg, comprimé - résumé des caractéristiques

Contient des substances actives :

ATC classification:

Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - ALEPSAL 15 mg, comprimé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ALEPSAL 15 mg, comprimé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Phénobarbital­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.........15,000 mg

Caféineanhydre­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­........3,750 mg

Pour un comprimé

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

· Chez l’adulte

o soit en monothérapie,

o soit en association à un autre traitement antiépileptique :

§ Traitement des épilepsies généralisées : crises cloniques, toniques,tonico-cloniques.

§ Traitement des épilepsies partielles : crises partielles avec ou sansgénéralisation secondaire.

· Chez l’enfant

o soit en monothérapie,

o soit en association à un autre traitement antiépileptique :

§ Traitement des épilepsies généralisées : crises cloniques, toniques,tonico-cloniques.

§ Traitement des épilepsies partielles : crises partielles avec ou sansgénéralisation secondaire.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

L'efficacité du médicament ne peut être jugée qu'après 15 jours detraitement.

Il en sera de même pour toute modification de la posologie.

Lorsque la clinique le justifie, contrôler la barbitémie en effectuant leprélèvement de préférence le matin (en général 65 à 130 μmol/l chezl'adulte soit 15 à 30 mg/l et 85 μmol/l soit 20 mg/l chez l'enfant).

Enfants : selon le poids :

inférieur à 20kg : 5 mg/kg par jour

entre 20 et 30 kg : 3 à 4 mg/kg par jour

au dessus de 30 kg : 2 à 3 mg/kg par jour

Adultes : 2 à 3 mg/kg par jour.

Mode d’administration

Chez l'enfant de moins de 6 ans, le comprimé sera écrasé et mélangé auxaliments avant administration en raison du risque de fausse route.

Chez l’adulte, une seule prise par jour (voir rubrique 5.2) au coucher.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité aux substances actives, barbituriques ou à l’un desexcipients mentionnés à la rubrique 6.1.

· Porphyries.

· Insuffisance respiratoire sévère.

· Traitement par le Saquinavir et l'Ifosfamide (phénobarbital utilisé àvisée prophylactique).

· En association avec le millepertuis.

Ce médicament est généralement déconseillé dans les situationssui­vantes :

· En association avec l'alcool et les estroprogestatifs et progestatifsu­tilisés comme contraceptifs (voir rubrique 4.5).

· Allaitement.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Le phénobarbital n'est pas efficace dans les absences et les crisesmyocloniques qui peuvent parfois être aggravées.

L'introduction d'un médicament antiépileptique peut, rarement, être suivied'une recrudescence des crises ou de l'apparition d'un nouveau type de crisechez le patient, et ce indépendamment des fluctuations observées danscertaines maladies épileptiques. En ce qui concerne le phénobarbital, lescauses de ces aggravations peuvent être : un choix de médicament malapproprié vis à vis des crises ou du syndrome épileptique du patient, unemodification du traitement antiépileptique concomitant ou une interactionphar­macocinétique avec celui-ci, une toxicité ou un surdosage. Il peut ne pasy avoir d'autre explication qu'une réaction paradoxale.

La prise prolongée de phénobarbital peut entraîner l'apparition d'unsyndrome de dépendance. Dans le cas où le patient devrait arrêter letraitement, il est recommandé de réduire progressivement la posologie. Commeavec tout antiépileptique, l'arrêt brutal du traitement peut entraînerl'ap­parition des crises et un état de mal, surtout en cas d'éthylismesu­rajouté.

Femmes en âge de procréer et femmes enceintes

Le phénobarbital ne doit pas être utilisé chez les femmes en âge deprocréer et les femmes enceintes sauf en l’absence d’alternativet­hérapeutique moins tératogène, en raison de son potentiel tératogène (voirrubrique 4.6). En cas d’instauration d’un traitement par phénobarbital chezune femme en âge de procréer :

– on s’assurera de l’absence de grossesse ;

– la patiente doit être complétement informée des risques associés àl’utilisation du phénobarbital pendant la grossesse ;

– la patiente doit utiliser une contraception efficace, en tenant compte durisque d’échec des contraceptifs hormonaux en raison du caractère inducteurenzy­matique du phénobarbital (voir rubriques 4.5 et 4.6)

Le rapport bénéfice-risque doit être réévalué attentivement, àintervalles réguliers au cours du traitement, à la puberté, et de manièreurgente lorsqu’une femme en âge de procréer, traitée par phénobarbital,en­visage une grossesse ou en cas de grossesse.

L'administration de phénobarbital sera interrompue en cas de manifestation­sd'hypersensi­bilité, d'atteinte cutanée ou hépatique.

Diminuer éventuellement la posologie chez les insuffisants rénaux, lesinsuffisants hépatiques (surveillance biologique, car risque d'encéphalopat­hiehépatique), les sujets âgés et les éthyliques.

L'absorption de boissons alcoolisées est fortement déconseillée pendant letraitement (potentialisation réciproque).

Chez l'enfant soumis au traitement par le phénobarbital au long cours,adjonction d'un traitement prophylactique du rachitisme : vitamine D2 (1200 à2000 UI/jour) ou 25-OH-vitamine D3.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Associations contre-indiquées

Saquinavir

Risque de baisse de l'efficacité du saquinavir par augmentation de sonmétabolisme hépatique par l'inducteur.

Ifosfamide (Phénobarbital à visée prophylactique).

Risque de majoration de la neurotoxicité par augmentation du métabolismehé­patique de l'ifosfamide par le phénobarbital.

Millepertuis

Risque de diminution des concentrations plasmatiques et de l’efficacité del’anticonvul­sivant.

Associations déconseillées

Alcool :

Majoration par l'alcool de l'effet sédatif du phénobarbital. L'altérationde la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules etl'utilisation de machines.

Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant del'alcool.

Estroprogestatifs et progestatifs (contraceptifs) (voir rubrique 4.6) :

Diminution de l'efficacité contraceptive, par augmentation du métabolismehé­patique du contraceptif hormonal par l’inducteur.

Si l’association s’avère nécessaire, utiliser une méthodeadditi­onnelle de type mécanique pendant la durée du traitement par duphénobarbital, et pendant deux cycles suivant l’arrêt de l’inducteur.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

Acide valproïque, valpromide

Augmentation des concentrations plasmatiques de phénobarbital, avec signesde surdosage, par inhibition du métabolisme hépatique, le plus souvent chezles enfants. De plus, diminution des concentrations plasmatiques d'acidevalproïque par augmentation de son métabolisme hépatique par lephénobarbital.

Surveillance clinique pendant les 15 premiers jours de l'association etréduction immédiate des doses de phénobarbital, dès l'apparition des signesde sédation ; contrôler les concentrations plasmatiques des deuxantiépilep­tiques.

Anticoagulants oraux

Diminution de l'effet de l'anticoagulant oral (augmentation de sonmétabolisme hépatique).

Contrôle plus fréquent du taux de prothrombine et surveillance de l'INR.Adaptation de la posologie de l'anticoagulant oral, pendant le traitement par lephénobarbital et 8 jours après son arrêt.

Antidépresseurs imipraminiques

Les antidépresseurs imipraminiques favorisent la survenue de crisesconvulsives généralisées.

Surveillance clinique et augmentation éventuelle des dosesd'antiépi­leptiques.

Ciclosporine, tacrolimus

(Par extrapolation à partir de la rifampicine).

Diminution des concentrations plasmatiques de l'immunodépresseur et de sonefficacité par augmentation de son métabolisme hépatique.

Augmentation de la posologie de l'immunodépresseur sous contrôle desconcentrations plasmatiques. Diminution de la posologie à l'arrêt del'inducteur.

Corticoïdes (gluco-, minéralo-)

(Voie générale) (sauf hydrocortisone employée comme traitement substitutifdans la maladie d'Addison).

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité descorticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique : lesconséquences sont particulièrement importantes chez les addisoniens et en casde transplantation.

Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie descorticoïdes pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.

Digitoxine

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de ladigitoxine (augmentation de son métabolisme hépatique).

Surveillance clinique, ECG et éventuellement contrôle de la digitoxinémie.S'il y a lieu, adaptation de la posologie de la digitoxine pendant l'associationet après l'arrêt du phénobarbital ou bien préférer la digoxine, moinsmétabolisée par le foie.

Disopyramide

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité del'antiarythmique (augmentation de son métabolisme hépatique).

Surveillance clinique, ECG et éventuellement contrôle des concentration­splasmatiques de disopyramide. Si besoin, adaptation de la posologie dudisopyramide pendant le traitement par le phénobarbital et aprèsson arrêt.

Dihydropyridines

Diminution des concentrations plasmatiques de la dihydropyridine paraugmentation de son métabolisme hépatique.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de ladihydropyridine pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.

Doxycycline

Diminution des concentrations plasmatiques de la doxycycline par augmentationde son métabolisme hépatique.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de ladoxycycline.

Estrogènes et progestatifs (non contraceptifs)

Diminution de l'efficacité de l'estrogène ou du progestatif paraugmentation de son métabolisme hépatique.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie del'estrogène ou du progestatif pendant le traitement par l'inducteur et aprèsson arrêt.

Folates

Diminution des concentrations plasmatiques du phénobarbital, paraugmentation de son métabolisme dont les folates représentent un descofacteurs.

Surveillance clinique, contrôle des concentrations plasmatiques, etadaptation, s'il y a lieu, de la posologie du phénobarbital pendant lasupplémentation folique et après son arrêt.

Hormones thyroïdiennes

Décrit pour la phénytoïne, la rifampicine, la carbamazépine.

Risque d'hypothyroïdie clinique chez les patients hypothyroïdiens, paraugmentation du métabolisme de la T3 et de la T4.

Surveillance des concentrations sériques de T3 et de T4 et adaptation, sibesoin, de la posologie des hormones thyroïdiennes pendant le traitement parl'inducteur et après son arrêt.

Hydroquinidine, quinidine

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité desquinidiniques (augmentation du métabolisme hépatique).

Surveillance clinique, ECG et contrôle des concentrations plasmatiques; sibesoin, adaptation de la posologie de l'antiarythmique pendant le traitement parl'inducteur et après son arrêt.

Ifosfamide

Risque de majoration de la neurotoxicité par augmentation du métabolismehé­patique de l'ifosfamide par le phénobarbital.

En cas de traitement par le phénobarbital antérieur à la chimiothérapie :surveillance clinique et adaptation de la posologie de l'anticancéreux.

Itraconazole

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité del'itraconazole.

Surveillance clinique et, si besoin, dosage de l'itraconazole plasmatique etadaptation éventuelle de la posologie.

Méthadone

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas desurdosage.

Par ailleurs, diminution des concentrations plasmatiques de méthadone avecrisque d'apparition de syndrome de sevrage par augmentation de son métabolismehé­patique.

Surveillance clinique régulière et adaptation de la posologie de laméthadone.

Progabide

Augmentation possible des concentrations plasmatiques du phénobarbital.

Diminution vraisemblable des concentrations plasmatiques de progabide (nonvérifiée).

Surveillance clinique et contrôle des concentrations plasmatiques duphénobarbital.

Adaptation éventuelle des posologies.

Théophylline (base et sels) et aminophylline

Diminution des concentrations plasmatiques et de l'activité de lathéophylline par augmentation de son métabolisme hépatique.

Surveillance clinique et, si besoin, de la théophyllinémie. Adaptationéven­tuelle de la posologie de la théophylline pendant le traitement parl'inducteur et après son arrêt.

Valproate

Les patients traités en association avec valproate et phénobarbital doiventêtre surveillés pour détecter des signes d’hyperammonémie. Dans la moitiédes cas rapportés, l’hyperammonémie était asymptomatique et n’entrainaitpas nécessairement d’encéphalopathie clinique.

Zidovudine

(Par extrapolation à partir de la rifampicine).

Risque de diminution de l'efficacité de la zidovudine par accélération deson métabolisme hépatique.

Surveillance clinique régulière.

Associations à prendre en compte

Alprénolol, métoprolol, propranolol

(Bêtabloquants)

Diminution des concentrations plasmatiques de ces bêtabloquants avecréduction de leurs effets cliniques (accélération de leur métabolismehé­patique).

A prendre en compte, pour ces bêtabloquants éliminés essentiellement parbiotransfor­mation hépatique.

Autres antidépresseurs du SNC :

Dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements desubstitution) ; benzodiazépines; anxiolytiques autres que benzodiazépines :carbamates, captodiame, étifoxine ; hypnotiques ; antidépresseurs sédatifs ;neuroleptiques ; antihistaminiques H1 sédatifs ; antihypertenseurs centraux ;baclofène ; thalidomide.

Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peutrendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

Carbamazépine

Diminution progressive des concentrations plasmatiques de carbamazépine etde son métabolite actif sans modification apparente de l'efficacitéan­ticomitiale.

A prendre en compte, en particulier pour l'interprétation desconcentrations plasmatiques.

Méthotrexate

Augmentation de la toxicité hématologique par inhibition additive de ladihydrofolate réductase.

Morphiniques (analgésiques), benzodiazépines

Risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas desurdosage.

Phénytoïne

· En cas de traitement antérieur par le phénobarbital et adjonction dephénytoïne, augmentation des concentrations plasmatiques du phénobarbital­pouvant entraîner des signes toxiques (inhibition du métabolisme parcompétition).

· En cas traitement antérieur par la phénytoïne et adjonction duphénobarbital, variations imprévisibles :

o les concentrations plasmatiques de phénytoïne sont le plus souventdiminuées (augmentation du métabolisme) sans que cette diminution affectedéfavo­rablement l'activité anticonvulsivante. A l'arrêt du phénobarbital,pos­sibilité d'effets toxiques de la phénytoïne ;

o quelquefois les concentrations de phénytoïne peuvent être augmentées(in­hibition du métabolisme par compétition).

Procarbazine

Augmentation des réactions d'hypersensibilité (hyperéosinophilie, rash)par augmentation du métabolisme de la procarbazine.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Femmes en âge de procréer/Contra­ception

Le phénobarbital ne doit pas être utilisé chez les femmes en âge deprocréer et les femmes enceintes, sauf en l’absence d’alternativet­hérapeutique moins tératogène. En cas d’instauration d’un traitementchez une femme en âge de procréer, on s’assurera de l’absence de grossesseet on l’informera du risque en cas d’exposition au cours de la grossesse.Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficacependant le traitement et jusqu’à 2 mois après l’arrêt du traitement. Enraison du caractère inducteur enzymatique du phénobarbital, le traitement parALEPSAL peut conduire à une diminution de l’efficacité des contraceptifsoraux contenant des œstrogènes et/ou de la progestérone. Si l’association­s’avère nécessaire, utiliser une méthode additionnelle de typemécanique.

Si une grossesse est envisagée, l’arrêt du traitement doit êtreenvisagé sauf en l’absence d’alternative thérapeutique moinstératogène.

Grossesse

Risque lié à l'épilepsie et aux antiépileptiques en général :

Un avis médical spécialisé doit être donné aux femmes en âge deprocréer, avec une réévaluation régulière du traitement, par un médecinspécialiste. Celles-ci doivent être informées, avant le début du traitement,de la nécessité d’anticiper un projet de grossesse. Lorsqu’une femmeenvisage une grossesse, la nécessité du traitement antiépileptique doit êtreréévaluée et un suivi adapté mis en place. Une polythérapiean­tiépileptique peut être associée à un risque plus élevé de malformationscon­génitales qu’une monothérapie ; ce risque varie en fonction desantiépileptiques co-administrés et est, en particulier, plus important si lapolythérapie inclut le valproate.

Chez les femmes traitées pour une épilepsie, un arrêt brutal du traitementanti­épileptique doit être évité car cela peut entraîner la réapparition decrises dont les conséquences pour la mère et le foetus peuvent êtregraves.

Risque lié au phénobarbital :

Dans l'espèce humaine, le phénobarbital peut entrainer un risque demalformations environ 3 fois supérieur à celui de la population généralequi est de 2–3%, en particulier des fentes labiales et/ou palatines, demalformations cardiaques et d’hypospadias. Des dysmorphies faciales, desmicrocéphalies et des hypoplasies des ongles et des doigts ont également étérapportées. Des données publiées suggèrent une relation dose-effet maiscelle-ci reste à confirmer. Les études relatives aux troublesneuro-développementaux chez les enfants exposés in utero au phénobarbitalsont contradictoires mais celles-ci ne permettent pas d’exclure un risque.

Le phénobarbital traverse le placenta et les concentrations maternelles etnéonatales sont similaires.

Compte tenu de ces données, le phénobarbital ne doit pas être utiliséchez les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes, sauf enl’absence d’alternative thérapeutique moins tératogène.

Chez les femmes en âge de procréer :

· Il est recommandé d’avoir recours à des alternatives thérapeutiquesmoins tératogènes ;

· En cas d’instauration d’un traitement par phénobarbital :

o on s’assurera que la femme en âge de procréer n’est pas enceinte

o les patientes doivent être informées des risques de l’utilisation dephénobarbital pendant la grossesse et de la nécessité d’anticiper un projetde grossesse ;

o les patientes doivent utiliser une contraception efficace pendant letraitement et jusqu’à 2 mois après l’arrêt du traitement. En raison ducaractère inducteur enzymatique du phénobarbital, le traitement par ALEPSALpeut conduire à un échec des contraceptifs oraux contenant des oestrogèneset/ou de la progestérone. Si l’association s’avère nécessaire, utiliserune méthode additionnelle de type mécanique.

Si une femme envisage une grossesse et chez la femme enceinte :

· Une visite préconceptionnelle est recommandée

· L’arrêt du traitement doit être envisagé sauf en l’absenced’al­ternative thérapeutique moins tératogène

· La patiente doit être pleinement informée des risques

· Si après ré-évaluation, le traitement par phénobarbital devaitabsolument être maintenu pendant la grossesse :

o il conviendrait d’administrer la posologie minimale efficace. Uncontrôle régulier des concentrations plasmatiques est recommandé pour ajusterla posologie.

o l’efficacité d’une supplémentation en acide folique n’est pasétayée à ce jour chez les femmes exposées au phénobarbital. Toutefois,compte tenu de son effet bénéfique dans d’autres situations, celle-ci peutêtre proposée à la posologie de 5 mg/j 1 mois avant et 2 mois après laconception.

o une surveillance prénatale spécialisée orientée sur les malformationsdé­crites ci-dessus doit être instaurée.

o Le dépistage des malformations sera identique que la patiente ait reçuou non de l’acide folique.

Avant l’accouchement/ Chez le nouveau-né :

Les antiépileptiques inducteurs enzymatiques peuvent parfois provoquer chezle nouveau-né de mère traitée :

· un syndrome hémorragique pouvant survenir lors de l’accouchement oudans les premiers jours de vie. Une prévention par la vitamine K1 per os chezla mère dans le mois précédant l’accouchement et l’administration devitamine K1 par voie parentérale (IM ou IV lente) à la naissance, chez lenouveau-né semblent efficaces. Un bilan d’hémostase normal chez la mère nepermet pas d’éliminer des anomalies de l’hémostase chez lenouveau-né.

· des perturbations du métabolisme phosphocalcique et de la minéralisatio­nosseuse, qu’une supplémentation de la mère en vitamine D au cours du 3èmetrimestre semble pouvoir prévenir.

· Des symptômes liés à l’imprégnation du nouveau-né par lephénobarbital, notamment une sédation, une hypotonie et une mauvaisesuccion.

· Rarement : un syndrome de sevrage modéré (mouvements anormaux, succioninefficace).

Suivi post natal / Chez l’enfant : en cas d’exposition pendant lagrossesse, un suivi rapproché du développement neurocomportemental del’enfant est à instaurer et une prise en charge adaptée doit être mise enplace au plus tôt en cas de nécessité.

Allaitement

Déconseillé, car possibilité de sédation pouvant entraîner desdifficultés de succion à l'origine d'une mauvaise courbe pondérale dans lapériode immédiatement néonatale.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

L'attention est appelée, notamment chez les conducteurs de véhicules et lesutilisateurs de machines, sur les risques de somnolence et de vertiges attachésà l'emploi du phénobarbital.

4.8. Effets indésirables

La classification des événements indésirables en fonction de leurfréquence est la suivante : Très fréquent (≥ 10 %) ; Fréquent (≥1% – <10 %) ; Peu fréquent (≥ 0,1 % – <1 %) ; Rare (≥0,01 % – <0,1 %) ; Très rare (<0,01%) ; Indéterminée (ne peutêtre estimée d’après les données disponibles)

Affections du système nerveux

· Fréquents : somnolence en début de journée, troubles cognitifs,atteinte de la mémoire

· Peu fréquents : troubles de la coordination et de l'équilibre, vertiges,céphalées

· Rares : perturbation de l’attention

· Fréquence indéterminée: réveil difficile avec parfois difficultéspour articuler

Affections psychiatriques

· Fréquents : anomalies du comportement, agitation, agression

· Peu fréquents : troubles de l'humeur

· Fréquence indéterminée : la prise prolongée de phénobarbital (100 mgpar jour pendant 3 mois) peut entraîner l'apparition d'un syndrome dedépendance.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

· Fréquent : dermatite allergique

· Fréquence indéterminée :

o Eruptions maculo-papuleuses morbiliformes ou scarlatiniformes

o réactions cutanées graves incluant syndrome de Lyell, syndrome deStevens-Johnson, et dermatite exfoliatrice.

o Syndrome d'hypersensibilité: réactions d'hypersensibi­litémultisysté­mique avec le plus souvent fièvre, éruption cutanée, éosinophilieet atteinte hépatique. L'existence de rares cas de réactions croisées entrele phénobarbital, la phénytoïne et la carbamazépine doit rendre prudent leremplacement de phénobarbital par l'une ou l'autre des molécules.

Affections hépatobiliaires

· Fréquents : augmentation isolée de la gammaglutamyl­transpeptidase,li­ée au caractère inducteur enzymatique hépatique du phénobarbital En règlegénérale, cette augmentation est sans signification clinique. élévation,isolée et modérée d'une transaminase et/ou des phosphatases alcalines.

· Fréquence indéterminée : hépatites.

Affections musculo-squelettiques et systémiques

· Fréquents : rétraction de l'aponévrose palmaire (maladie deDupuytren).

· Peu fréquents : arthralgies (syndrome épaule-main ou rhumatismegar­dénalique)

· Fréquence indéterminée :

o rétraction de l'aponévrose plantaire (maladie de Ledderhose), indurationdes corps caverneux (maladie de la Peyronie)

Des cas de diminution de la densité minérale osseuse, d’ostéopénie,d’os­téoporose et de fractures ont été rapportés chez des patients traitésau long cours par ALEPSAL. Le mode d’action d’ALEPSAL sur le métabolismeosseux n’est pas connu.

Affections hématologiques et du système lymphatique

· Fréquence indéterminée : pancytopénie, anémie aplasique, anémiemégaloblas­tique par carence d'acide folique, agranulocytose, neutropéniele­ucopénie, thrombocytopénie.

Affections gastro-intestinales

· Fréquents : nausées, vomissements.

Affections congénitales, familiales et génétiques :

· Fréquence indéterminée : malformations congénitales, autres anomaliesdu développement (voir rubriques 4.4 et 4.6)

Les effets graves intéressant les systèmes hépatique et/ou dermatologiqueainsi que les réactions d'hypersensibilité imposent l'arrêt dutraitement.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.ansm.sante­.fr“>www.ansm­.sante.fr.

4.9. Surdosage

Dans l'heure suivant la prise massive, surviennent : nausées, vomissements,cép­halées, obnubilation, confusion mentale voire coma accompagné d'unsyndrome neurovégétatif caractéristique (bradypnée irrégulière,en­combrement trachéobronchique, hypotension artérielle).

Traitement : diurèse forcée, alcalinisation, assistance respiratoire,an­tibiothérapie, apport potassique.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : ANTIEPILEPTIQUE ; code ATC : N03AA02

L'ALEPSAL est constitué par :

· du phénobarbital :

· Le phénobarbital est un barbiturique. Il présente des propriétésanti­convulsivantes, sédatives et hypnotiques.

· de la caféine : atténue la somnolence des débuts de traitement selon lasensibilité du sujet.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Environ 80% du phénobarbital administré par la voie orale sont absorbéspar le tractus gastrointestinal; le pic plasmatique est atteint en 8 heuresenviron chez l'adulte et en 4 heures environ chez l'enfant.

La demi-vie plasmatique est de 50 à 140 h chez l'adulte et de 40 à 70 hchez l'enfant. Elle augmente en cas d'insuffisance hépatique ou rénale et chezle sujet âgé.

Le phénobarbital diffuse dans tout l'organisme, notamment dans le cerveau enraison de sa liposolubilité ; il traverse la barrière placentaire et passedans le lait maternel.

Le phénobarbital est partiellement lié aux protéines plasmatiques (50%chez l'adulte et 60% chez l'enfant).

Il est à la fois métabolisé dans le foie (en un dérivé hydroxyléinactif, qui est ensuite glucuro ou sulfoconjugué) et excrété par le reinsous forme inchangée (d'autant plus que les urines sont alcalines).

5.3. Données de sécurité préclinique

Non renseignée.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Polymère de la carboxyméthyl­cellulose sodique (ACDISOL), polysorbate 80,povidone (PLASDONE KW 29–32), stéarate de magnésium, cellulosemicro­cristalline (EMCOCELL), caramel, chlorophylle cuivrique 100 %.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à l’abri de l’humidité.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

30 comprimés sous plaquettes (PVC – Aluminium).

80 comprimés sous plaquettes (PVC – Aluminium).

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

TEOFARMA S.R.L.

VIA F.LLI CERVI, 8

27010 VALLE SALIMBENE (PV)

ITALIE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 328 962 7 1 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium)

· 34009 300 221 2 2 : 80 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium)

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II.

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