Résumé des caractéristiques - ALLOPURINOL VIATRIS 200 mg, comprimé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
ALLOPURINOL VIATRIS 200 mg, comprimé
L’allopurinol peut provoquer des toxidermies graves, incluant des syndromesde Lyell ou de Stevens-Johnson et des syndromes de DRESS (Drug Rash withEosinophilia and Systemic Symptoms). Elles peuvent se manifester par deséruptions cutanées. Elles peuvent survenir à n’importe quel moment dutraitement mais le plus souvent dans les deux mois qui suivent l’instaurationdu traitement.
Il convient de rappeler aux patients traités par l’allopurinol qu’en casde survenue d’une éruption cutanée ou d’autres signesd’hypersensibilité (atteinte des muqueuses oculaire, buccale ou génitale,fièvre, adénopathies, érosion cutanée), l’allopurinol doit IMMEDIATEMENTêtre arrêté et qu’un avis médical doit être pris.
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Allopurinol............................................................................................................................200 mg
Pour un comprimé.
Excipient(s) à effet notoire : Lactose (100,00 mg).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
· Traitement des hyperuricémies symptomatiques primitives ou secondaires(hémopathies, néphropathies, hyperuricémies iatrogènes).
· Traitement de la goutte : goutte tophacée, crise de goutte récidivante,arthropathie uratique même lorsqu'elle s'accompagne d'hyperuraturie, delithiase urique ou d'insuffisance rénale.
· Traitement des hyperuricuries et hyperuraturies.
· Traitement et prévention de la lithiase urique.
· Prévention des récidives de lithiase calcique chez les patientshyperuricémiques ou hyperuricuriques, en complément des précautionsdiététiques habituelles, portant notamment sur les rations protidique etcalcique.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieAdultes
L’allopurinol doit être instauré à faible dose, par ex. 100 mg/jour,afin de réduire le risque d’effets indésirables ; une augmentation de ladose ne doit être envisagée que si l'uricémie n'est pas diminuée de manièresatisfaisante. Une prudence particulière s’impose en cas d’altération dela fonction rénale.
Afin de limiter le risque de toxidermie grave, le traitement doit êtredébuté à une posologie initiale de 100 mg/jour, qui sera progressivementaugmentée tous les 1 à 2 mois jusqu’à atteindre la dose permettant lemaintien de l’uricémie en dessous de 420 µmol/l (70 mg/l).
Chez l’adulte, la posologie usuelle varie de 2 à 10 mg/kg/jour soit100 à 200 mg par jour dans les cas légers, 300 à 600 mg par jour dans lescas modérés ou 700 à 900 mg par jour dans les cas sévères.
Population pédiatrique
Chez l’enfant, la posologie usuelle varie de 10 à 20 mg/kg/jour sansdépasser la dose de 400 mg par jour fractionnée en 3 prises.
Sujets âgés et insuffisants rénaux
Il est recommandé avant la prescription de rechercher une insuffisancerénale, notamment chez les sujets âgés. L’allopurinol et ses métabolitessont excrétés par les reins ; une insuffisance rénale peut provoquer unerétention du médicament et/ou de ses métabolites avec comme conséquence unallongement des demi-vies plasmatiques.
La posologie doit être adaptée en fonction de la clairance de lacréatinine.
Clairance de la créatinine | Dose maximale préconisée |
80 < Cl Cr < 100 ml/mn | 300 mg/j |
40 < Cl Cr < 80 ml/mn | 200 mg/j |
20 < Cl Cr < 40 ml/mn | 100 mg/j |
Cl Cr < 20 ml/mn | 100 mg/1 jour sur 2 |
La posologie doit être ajustée de façon à maintenir l'uricémie dans lazone souhaitée.
Si des infrastructures sont disponibles pour suivre les concentrationsplasmatiques d’oxypurinol, la dose doit être ajustée pour maintenir les tauxplasmatiques d’oxypurinol en-dessous de 100 micromoles/litre(15,2 mg/litre).
Dialyse
Chez l'insuffisant rénal dialysé, la prescription d'allopurinol estgénéralement inutile du fait de l'épuration d'acide urique par la dialyse.Dans des cas exceptionnels où ce traitement apparaît cependant nécessaire,l'allopurinol pourra être donné à la fin des séances d'hémodialyse sansdépasser la dose de 200 mg par séance.
Cette spécialité existe sous forme de dosages à 100 et 300 mg quipeuvent être mieux adaptés.
Insuffisants hépatiques
Des doses réduites doivent être utilisées chez les patients atteintsd’insuffisance hépatique.
Il est recommandé de contrôler périodiquement la fonction hépatique aucours des stades précoces du traitement.
Recommandation en matière de surveillance
La posologie doit être ajustée en surveillant les concentrations sériquesd’urates et les taux urinaires d’urates/acide urique à des intervalles detemps appropriés.
Mode d'administrationVoie orale.
Les comprimés sont à avaler tels quels avec un grand verre d'eau, aprèsles repas. Au cas où la posologie quotidienne doit être supérieure à 300 mget en cas d’intolérance gastro-intestinale manifeste, il peut être opportunde fractionner les doses.
4.3. Contre-indications
Ce médicament est contre indiqué :
· en cas d'hypersensibilité à la substance active ou à l’un desexcipients mentionnés à la rubrique 6.1.
· chez l'enfant de moins de 6 ans (contre-indication liée à la formepharmaceutique).
· en association avec l’azathioprine, mercaptopurine(cytostatiques-antimétabolites).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spéciales L'hyperuricémie asymptomatique n'est pas une indication au traitement parallopurinol. |
Syndrome d’hypersensibilité, syndrome de Stevens-Johnson (SSJ) etnécrolyse épidermique toxique (NET)
Les réactions d’hypersensibilité à l’allopurinol peuvent se manifesterde différentes façons, notamment exanthème maculo-papuleux, syndromed’hypersensibilité (DRESS) et SSJ/NET. Ces réactions sont caractériséespar des diagnostics cliniques et leur tableau clinique reste le fondement de laprise de décision. Si de telles réactions surviennent à tout moment en coursde traitement, l’allopurinol doit être immédiatement interrompu. Uneréintroduction du médicament ne doit pas être entreprise chez des patientsatteints d’un syndrome d’hypersensibilité et d’un SSJ/NET. Lescorticostéroïdes peuvent se révéler utiles pour prendre en charge lesréactions cutanées d’hypersensibilité.
Allèle HLA-B*5801
On a montré que l'allèle HLA-B*5801 est associé avec le risque dedéveloppement d'un syndrome d’hypersensibilité associé à l'allopurinol,ainsi qu'au syndrome de Stevens-Johnson (SSJ) et à l'érythrodermie bulleuseavec épidermolyse. La fréquence de l’allèle HLA-B*5801 diffère fortementselon l’origine ethnique : jusqu’à 20 % dans la population chinoised’ethnie Han, 8–15% dans la population thaïe, environ 12 % dans lapopulation coréenne et chez 1– 2 % chez les personnes d’origine japonaiseou européenne.
Le dépistage du HLA-B*5801 doit être envisagé avant l'instauration d'untraitement par allopurinol dans les sous-groupes de patients connus pourprésenter une prévalence élevée de cet allèle. En outre, la présence d'uneinsuffisance rénale chronique peut augmenter le risque chez ces patients. Si ungénotypage du HLA-B*5801 n'est pas disponible pour les patients d'originechinoise Han, thaïe ou coréenne, il convient d'évaluer soigneusement lesbénéfices et les risques possibles avant d'instaurer le traitement.L'utilisation d'un génotypage n'a pas été démontrée dans les autrespopulations de patients.
Si le patient est un porteur connu de l’allèle HLA-B*5801(particulièrement pour les patients d'origine chinoise Han, thaïe oucoréenne), un traitement par allopurinol ne doit être instauré qu'enl'absence d'autres options thérapeutiques raisonnables, et si les bénéficessont considérés comme supérieurs aux risques. Il convient d'exercer unevigilance particulière pour identifier les signes de syndromed’hypersensibilité ou de SSJ ou d'érythrodermie bulleuse avec épidermolyse; le patient doit également être informé qu'il doit arrêter immédiatementle traitement immédiatement dès la première apparition des symptômes.
Un SSJ ou une érythrodermie bulleuse avec épidermolyse peut égalementsurvenir chez des patients négatifs pour l'allèle HLA-B*5801, indépendammentde leur origine ethnique.
Lactose
Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total enlactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladieshéréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Précautions d'emploiCrises aiguës de goutte
Ne jamais commencer un traitement par l'allopurinol lors d'une crise aiguëde goutte.
Chez les patients atteints de goutte, un traitement par AINS à faibles dosesquotidiennes ou par la colchicine (0,5 mg à 1 mg par jour, selon l’état dela fonction rénale) doit être systématiquement associé à l'allopurinoldurant les 6 premiers mois de traitement, afin d'éviter le déclenchementd'une crise aiguë. Pour certains patients, cette prophylaxie peut êtremaintenue au-delà, jusqu’à disparition des tophus.
L'uricémie doit être vérifiée à intervalles réguliers.
Déposition de xanthine
Dans les pathologies où le taux de formation d’urates est très augmenté,par exemple le syndrome de Lesch-Nyhan ou le lymphome, une diurèse abondantesera assurée afin d'éviter la survenue de lithiase xanthique.
Chez les patients atteints d'hémopathies malignes, il est recommandé decorriger l'hyperuricémie existante avant d'initier le traitement par lescytotoxiques.
Insuffisance rénale ou hépatique
Des doses réduites doivent être utilisées chez des patients atteintsd’insuffisance hépatique ou rénale. Les patients traités pour unehypertension ou une insuffisance cardiaque, par exemple par des diurétiques oudes IEC, peuvent avoir de façon concomitante une altération de la fonctionrénale et par conséquent, l’allopurinol doit être utilisé avec précautiondans ce groupe.
Une insuffisance rénale chronique et une utilisation concomitante dediurétiques, en particulier de diurétiques thiazidiques, ont été associéesà un risque accru de SSJ/NET induit par l’allopurinol, et à d’autresréactions d’hypersensibilité graves.
Hyperuricémie asymptomatique
Une hyperuricémie proprement dite asymptomatique n’est généralement pasconsidérée comme une indication de l’utilisation de l’allopurinol. Unapport liquidien et une modification du régime alimentaire, associés à uneprise en charge de la cause sous-jacente, peuvent corriger cet étatpathologique.
Impact des calculs rénaux d’acide urique
Un traitement approprié par l’allopurinol provoquera une dissolution desgros calculs pelviens d’acide urique, avec la possibilité d’impact auniveau de l’urètre.
Affections de la thyroïde
Dans une étude d'extension ouverte de longue durée, on a observé uneaugmentation des taux de TSH (> 5,5 µUI/ml) chez 5,8 % des patients soustraitement chronique par allopurinol.
Dans l’état actuel des connaissances, il n’y a pas été retrouvéd’impact clinique à cette augmentation.
La prudence est requise lors d'utilisation d'allopurinol chez des patientsqui présentent une altération de la fonction thyroïdienne.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Associations contre-indiquées+ Antipurines (azathioprine, mercaptopurine)
Insuffisance médullaire mais éventuellement grave.
Associations déconseillées+ Vidarabine
Des données suggèrent que la demi-vie plasmatique de la vidarabine estaugmentée en présence d’allopurinol. Lors de l’utilisation concomitantedes deux produits, une extrême vigilance s’impose, afin de repérer leseffets toxiques accrus.
Risque accru de troubles neurologiques (tremblements, confusion) parinhibition partielle du métabolisme de l'anti-viral.
+ Cytostatiques
Lors d'administration concomitante d'allopurinol et de cytostatiques (par ex.cyclophosphamide, doxorubicine, bléomycine, procarbazine, halogénuresd'alkyle), des anomalies sanguines peuvent survenir plus fréquemment quelorsque ces substances actives sont administrées seules.
Il convient donc de surveiller régulièrement la numération sanguine.
+ Ciclosporine
Des rapports suggèrent que la concentration plasmatique de la ciclosporinepourrait être augmentée au cours d’un traitement concomitant parl’allopurinol. Il convient de tenir compte de la possibilité d’unetoxicité accrue de la ciclosporine en cas de co-administration de cesmédicaments.
+ Didanosine
Chez des volontaires sains et chez des patients présentant une infection parle VIH qui recevaient de la didanosine, la Cmax plasmatique et les valeurs del’ASC de la didanosine étaient pratiquement doublées en cas de traitementconcomitant par l’allopurinol (300 mg par jour), sans effet sur la demi-vieterminale. Par conséquent, il peut être nécessaire de réduire les doses dedidanosine en cas d’utilisation concomitante d’allopurinol.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Anticoagulants oraux
Augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique(diminution de son métabolisme hépatique).
Contrôle plus fréquent du taux de prothrombine et surveillance de l'INR.Adapter la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement parl'allopurinol et 8 jours après son arrêt.
+ Chlorpropamide
Risque d'hypoglycémie sévère chez l'insuffisant rénal (augmentationparfois importante de la demi-vie du chlorpropamide par compétition au niveaude la sécrétion tubulaire rénale).
Renforcer l'auto-surveillance glycémique. Adapter éventuellement laposologie du chlorpropamide pendant le traitement par l'allopurinol.
+ Théophyllines (et par extrapolation, aminophylline)
En cas de posologies élevées en allopurinol, augmentation de laconcentration plasmatique de théophylline par inhibition de son métabolisme.Surveillance clinique et contrôle de la théophyllinémie jusqu'à deux outrois semaines après la mise en route du traitement par l’allopurinol ; s'ily a lieu, adaptation de la posologie pendant le traitement parl'allopurinol.
+ Salicylates et agents uricosuriques
L’oxypurinol, le métabolite principal de l’allopurinol et lui-mêmeactif sur le plan thérapeutique, est éliminé par le rein de manièresimilaire à celle des urates. Par conséquent, les médicaments qui ont uneaction uricosurique tels que le probénécide ou les salicylés à hautes doses,sont susceptibles d’accélérer l’élimination de l’oxypurinol. Cela peutréduire l’effet thérapeutique de l’allopurinol, mais la portée de cetteinteraction doit être évaluée au cas par cas.
+ Hydroxyde d’aluminium
La prise concomitante d'hydroxyde d'aluminium peut diminuer l'effet del'allopurinol. La prise de ces deux médicaments doit être espacée d'au moins3 heures.
Associations à prendre en compte+ Ampicilline et amoxicilline
Il existe un risque accru de réactions cutanées chez les patients traitéspar l’ampicilline ou l’amoxicilline. La cause de cette association signaléen’a pas été établie. Il est cependant recommandé d’utiliser chez lespatients sous allopurinol, une alternative au traitement par l’ampicilline oul’amoxicilline, lorsque cela est possible.
+ Phénytoïne
L’allopurinol pourrait inhiber l’oxydation hépatique de la phénytoïnemais la signification clinique n’a pas été démontrée.
+ Diurétiques
Une interaction entre l’allopurinol et le furosémide responsable d’uneaugmentation des concentrations sériques d’urates et des concentrationsplasmatiques d’oxipurinol, a été signalée.
Une augmentation du risque d’hypersensibilité a été signalée lors de laprise simultanée d’allopurinol et de diurétiques, en particulier dediurétiques thiazidiques, spécialement dans l’insuffisance rénale.
+ Inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IEC)
Une augmentation du risque d’hypersensibilité a été signalée lors de laprise simultanée d’allopurinol et d’IEC en particulier dansl’insuffisance rénale.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes études chez l'animal ont mis en évidence un effet tératogène dans uneespèce et à doses élevées (voir rubrique 5.3).
Il n'existe pas actuellement de données en nombre suffisant pour évaluer unéventuel effet malformatif ou fœtotoxique de l'allopurinol lorsqu'il estadministré en cours de grossesse.
Une élévation de l'acide urique est fréquemment observée au cours destoxémies gravidiques mais ne nécessite pas de traitement spécifique.
Au cours de la grossesse, il ne doit être utilisé qu’en l’absenced’alternative de traitement plus sûr et lorsque la pathologie en elle-mêmecomporte des risques pour la mère ou l’enfant à naître. Cet élément neconstitue pas l'argument systématique pour conseiller une interruption degrossesse mais conduit à une attitude de prudence et à une surveillanceprénatale orientée.
AllaitementL'allopurinol et l'oxipurinol, son métabolite, sont excrétés dans le laitmaternel humain. Des concentrations de 1,4 mg/litre d’allopurinol et de53,7 mg/litre d’oxypurinol ont été mises en évidence dans le lait maternelchez des femmes prenant de l’allopurinol à raison de 300 mg/jour. Iln’existe cependant aucune donnée concernant les effets de l’allopurinol oude ses métabolites sur le bébé allaité.
L'allopurinol est déconseillé pendant l'allaitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Prévenir les patients de la survenue possible de vertiges, somnolence etataxie. Les patients doivent faire preuve de prudence avant de conduire,d’utiliser des machines ou de participer à des activités dangereuses, et ce,jusqu’à ce qu’ils soient raisonnablement certains que l’allopurinoln’altère pas leurs performances.
4.8. Effets indésirables
La fréquence de ces effets indésirables a été établie à partir desdonnées post-marketing.
Les effets indésirables ci-dessous sont classés par système organe et parfréquence, selon la convention suivante :
Très fréquent : | ≥ 1/10 |
Fréquent : | ≥ 1/100 et < 1/10 |
Peu fréquent : | ≥ 1/1000 et < 1/100 |
Rare : | ≥ 1/10000 et < 1/1000 |
Très rare : | < 1/10000 |
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles).
Les effets indésirables associés à l’allopurinol sont rares dans lapopulation globale traitée, et sont généralement de nature mineure.L’incidence est plus élevée en présence d’une pathologie rénale et/ouhépatique.
Tableau des effets indésirables | ||
Classe de systèmes d’organes | Fréquence | Réaction indésirable |
Infections et infestations | Très rare | Furoncle |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Rare | Leucopénie1 Anémie1 Pancytopénie1 |
Très rare | Thrombocytopénie1 Agranulocytose1 Anémie aplasique1 | |
Affections du système immunitaire | Peu fréquent | Hypersensibilité2 |
Très rare | Lymphadénopathie angio‑immunoblastique3 Réaction anaphylactique | |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Très rare | Diabète sucré Hyperlipidémie |
Affections psychiatriques | Très rare | Dépression |
Affections du système nerveux | Très rare | Coma Paralysie Ataxie Neuropathie périphérique Paresthésie Somnolence Céphalée Dysgueusie |
Fréquence indéterminée | Méningite aseptique | |
Affections oculaires | Très rare | Cataracte Troubles visuels Maculopathie |
Affections de l'oreille et du labyrinthe | Très rare | Vertiges |
Affections cardiaques | Très rare | Angor Bradycardie |
Affections vasculaires | Très rare | Hypertension |
Affections gastro-intestinales | Peu fréquent | Douleur épigastrique4 Nausées4 Diarrhée4 Vomissements4 |
Très rare | Hématémèse Stéatorrhée Stomatite Modification du comportement intestinal | |
Affections hépatobiliaires | Peu fréquent | Tests anormaux de la fonction hépatique5 Hépatite (y compris nécrose hépatique et hépatite granulomateuse)5 |
Affections de la peau et du tissu sous‑cutané | Fréquent | Éruption cutanée |
Rare | Syndrome de Stevens-Johnson/nécrolyse épidermique toxique et DRESS (syndrome d’hypersensibilité)6 | |
Très rare | Angio-œdème7 Toxidermie Alopécie Modification de la couleur des cheveux | |
Affections du rein et des voies urinaires | Très rare | Hématurie Urémie |
Affections des organes de reproduction et du sein | Très rare | Stérilité masculine Troubles de l’érection Gynécomastie |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Très rare | Œdème Malaise Asthénie Fièvre8 |
Investigations | Fréquent | Augmentation du taux sanguin de thyréostimuline(TSH)9 |
1. De très rares cas de thrombocytopénie, d’agranulocytose etd’anémie aplasique ont été signalés, particulièrement chez des patientsavec insuffisance rénale et/ou hépatique, ce qui renforce la nécessité d'unevigilance particulière dans ce groupe de patients.
2. Trouble d’hypersensibilité multi-organique retardé (connu sous le nomde syndrome d’hypersensibilité ou DRESS) avec fièvre, éruptions cutanées,vascularite, lymphadénopathie, pseudo-lymphome, arthralgie, leucopénie,éosinophilie, hépatosplénomégalie, résultats anormaux aux tests de lafonction hépatique, syndrome de disparition des voies biliaires (destruction etdisparition des canaux biliaires intra-hépatiques) survenant dans diversescombinaisons. D’autres organes peuvent également être touchés (par exemplefoie, poumons, reins, pancréas, myocarde et côlon). De telles réactionspeuvent apparaître à tout moment au cours du traitement. L’allopurinol doitêtre IMMÉDIATEMENT et DÉFINITIVEMENT arrêté.
Une réintroduction du médicament ne doit pas être entreprise chez despatients atteints d’un syndrome d’hypersensibilité et d’un SSJ/NET. Lescorticostéroïdes peuvent se révéler utiles pour prendre en charge lesréactions cutanées d’hypersensibilité. Lorsque des réactionsgénéralisées d’hypersensibilité ont été observées, des troubles de lafonction rénale et/ou hépatique étaient généralement présents, enparticulier dans les cas d’issue fatale.
3. Les lymphadénopathies angio-immunoblastiques semblent être réversiblesà l'arrêt du traitement.
4. Ces troubles sont très rarement assez importants pour obliger àinterrompre le traitement. Ils peuvent être évités en absorbant lemédicament après le repas.
5. Un dysfonctionnement hépatique a été signalé en dehors de toutcontexte d'hypersensibilité généralisée.
6. Les réactions cutanées sont les réactions les plus fréquentes etpeuvent apparaître à tout moment au cours du traitement. Elles peuvent semanifester sous forme de prurit, d’exanthème maculopapuleux, parfois avecdesquamation ou purpura, rarement avec exfoliation, comme dans le cas dusyndrome de Stevens-Johnson ou de la nécrolyse épidermique toxique (SSJ/NET)et du DRESS. L’allopurinol doit être arrêté IMMÉDIATEMENT chez toutpatient en cas de survenue de signes ou de symptômes de SSJ/NET, ou d’autresréactions graves d’hypersensibilité. Le risque de survenue de SSJ et de NET,ou d’autres réactions graves d’hypersensibilité, est le plus élevé aucours des premières semaines de traitement. Un diagnostic précoce etl’arrêt immédiat du médicament suspect, sont les outils qui offrent lesmeilleurs résultats dans la prise en charge de telles réactions.
Si le traitement par l’allopurinol a été interrompu suite à de légèresréactions cutanées (c’est-à-dire sans signes ou symptômes de SSJ/NET, ousans autre réaction sévère d’hypersensibilité), l’allopurinol peutêtre réinstauré à une faible posologie (par ex. 50 mg/jour), laquelle seraaugmentée progressivement. L’allèle HLA-B*5801 s’est avéré associé aurisque de présenter un syndrome d’hypersensibilité et un SSJ/NET lié àl’allopurinol. L’utilisation du génotypage en tant qu’outil diagnostiquepermettant de prendre les décisions de traitement par allopurinol n’a pasété établie. En cas de réapparition des troubles cutanés, le traitement parallopurinol doit être arrêté DÉFINITIVEMENT, car il existe un risqued’apparition de réactions d’hypersensibilité plus sévères (voir rubrique4.8 Affections du système immunitaire). Si un SSJ/une NET, ou d’autresréactions graves d’hypersensibilité, ne peuvent être écartés, NE PASréintroduire l’allopurinol à cause du risque de survenue de réactionsévère ou même fatale. Le diagnostic clinique d’un SSJ/une NET reste labase de la prise de décision.
7. La survenue d’un angio-œdème a été signalée avec ou non des signeset des symptômes de réaction d’hypersensibilité plus généralisée.
8. La fièvre a été rapportée en dehors de tout contexted'hypersensibilité généralisée.
9. L'apparition d'une augmentation du taux sanguin de thyréostimuline (TSH)dans les études concernées n'avait aucun impact sur les taux de T4 libre, ouindiquait une hypothyroïdie subclinique.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr..
4.9. Surdosage
Signes et symptômesAucun effet indésirable n’a été signalé suite à une ingestion allantjusqu’à 22,5 g d’allopurinol. Pour des doses allant jusqu'à 20 g, lessymptômes suivants, évoluant favorablement après traitement, ont été notés: nausées, vomissements, diarrhées, vertiges et dans un cas, lombalgies avecoligurie.
TraitementUne absorption massive d’allopurinol peut inhiber de façon considérablel’activité de la xanthine oxydase, ce qui ne provoquerait pas en soid’effet indésirable à moins d’un effet sur des médicaments administréssimultanément, en particulier la 6-mercaptopurine et/ou l’azathioprine.
Traitement hospitalier en milieu spécialisé.
Assurer une diurèse abondante pour augmenter l'élimination de l'allopurinolet de son métabolite. L'allopurinol et l'oxypurinol sont dialysables.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : inhibiteur de la synthèse d'acide urique,code ATC : M04AA01.
Mécanisme d’actionL'allopurinol est un uricofreinateur : il empêche la formation d'acideurique.
· Il inhibe la xanthine oxydase qui est une enzyme catalysant labiosynthèse de l'acide urique. Il diminue l'uricémie et l'uraturie.
· L'allopurinol est également un substrat pour la xanthine oxydase qui lemétabolise en oxypurinol, lui-même inhibiteur de cette enzyme. Il estresponsable, en grande partie, de l'effet thérapeutique de l'allopurinol.
Effets pharmacodynamiquesL'allopurinol est un puissant hypo-uricémiant. Après administration,l'uricémie s'abaisse en 24 à 48 heures. La prise quotidienne d'allopurinolentraîne une chute maximale de l'uricémie au bout de deux semainesenviron.
En cas d'arrêt du traitement, l'uricémie remonte à sa valeur antérieureau bout de 7 à 10 jours, d'où la nécessité de poursuivre le traitementsans interruption.
En plus de l’inhibition du métabolisme de la purine, chez certainspatients présentant une hyperuricémie mais pas chez tous, la biosynthèse denovo de la purine est inhibée via l’inhibition de l’hypoxanthine guaninephosphoribosyltransférase.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionL’allopurinol est actif lorsqu’il est administré par voie orale et ilest rapidement absorbé au niveau de la partie supérieure du tube digestif. Desétudes ont détecté la présence d’allopurinol dans le sang 30 à60 minutes après la prise. Les estimations de sa biodisponibilité varient de67 à 90 %.
Les concentrations plasmatiques maximales d’allopurinol sont habituellementatteintes 1,5 heure après l’administration orale d’allopurinol, mais elleschutent rapidement et sont à peine détectables après 6 heures. Lesconcentrations maximales d’oxypurinol sont habituellement atteintes 3 à5 heures après l’administration orale d’allopurinol et sont beaucoup plusdurables.
DistributionLa liaison de l’allopurinol aux protéines plasmatiques étant négligeableil semblerait donc que les variations de liaison aux protéines n’affectentpas la clairance de manière significative. Le volume de distribution apparentde l’allopurinol est d’environ 1,6 litre/kg, ce qui suggère une diffusionrelativement importante au niveau des tissus. On ne dispose pas de données surles concentrations tissulaires de l’allopurinol chez l’homme, mais il estprobable que l’allopurinol et l’oxypurinol atteignent leurs concentrationsmaximales dans le foie et dans la muqueuse intestinale, où l’activité de laxanthine-oxydase est importante.
BiotransformationLe principal métabolite de l’allopurinol est l’oxypurinol. Parmi lesautres métabolites de l’allopurinol, il y a l’allopurinol-riboside etl’oxypurinol‑7‑riboside.
ÉliminationEnviron 20 % de l’allopurinol ingéré sont éliminés dans les selles.L’allopurinol est principalement éliminé par conversion métabolique del’oxypurinol par la xanthine oxydase et l’aldéhyde oxydase, avec moins de10% de la molécule excrétée sous forme inchangée dans les urines.
L’allopurinol a une demi-vie plasmatique d’environ 0,5 à1,5 heure.
L’oxypurinol est un inhibiteur de la xanthine oxydase moins puissant quel’allopurinol mais la demi-vie de l’oxypurinol est bien plus longue. Lesestimations varient de 13 à 30 heures chez l’homme. De ce fait, une prisejournalière unique d’allopurinol permet d’assurer une inhibition efficacede la xanthine oxydase sur une période de 24 heures. Les patients dont lafonction rénale est normale, accumuleront progressivement de l’oxypurinoljusqu’à atteinte d’un état d’équilibre de la concentration plasmatiqued’oxypurinol. Ces patients, traités par 300 mg d’allopurinol par jour,auront habituellement des concentrations plasmatiques d’oxypurinol de 5 à10 mg/litre.
L’oxypurinol est éliminé sous forme inchangée dans les urines mais sademi-vie d’élimination est longue en raison d’une réabsorption tubulaire.Les valeurs rapportées de demi-vie d’élimination varient de 13,6 à29 heures. Les divergences importantes dans ces valeurs peuvent s’expliquerpar les variations des schémas des études cliniques et/ou de la clairance dela créatinine chez les patients étudiés.
Populations particulières de patientsInsuffisants rénaux
La clairance de l’allopurinol et de l’oxypurinol est nettement réduitechez les patients dont la fonction rénale est mauvaise, ce qui se traduit pardes concentrations plasmatiques plus élevées lors de traitements chroniques.Les patients atteints d’insuffisance rénale avec une clairance de lacréatinine entre 10 et 20 ml/min, avaient des concentrations plasmatiquesd’oxypurinol d’environ 30 mg/litre après un traitement prolongé par300 mg d’allopurinol par jour.
Cela correspond approximativement à la concentration qui serait atteinteavec des doses de 600 mg/jour chez des personnes dont la fonction rénale estnormale. Une réduction de la dose d’allopurinol est donc nécessaire chez lespatients insuffisants rénaux.
Sujets âgés
La cinétique du médicament n’est pas susceptible d’être altérée saufen cas d’altération de la fonction rénale (voir rubrique 5.2 Insuffisantsrénaux).
5.3. Données de sécurité préclinique
Cancérogénèse, mutagénèseDes études cytogénétiques ont montré que l’allopurinol n’induisaitpas d’aberration chromosomique dans les cellules sanguines humaines in vitroà des concentrations allant jusqu’à 100 microgrammes/ml, et in vivo àdes doses allant jusqu’à 600 mg/jour, sur une période moyenne de40 mois.
L’allopurinol ne produit pas de composés nitroso in vitro ou n’influencepas la transformation des lymphocytes in vitro.
Les données issues d’études biochimiques, et d’autres étudescytologiques, suggèrent fortement que l’allopurinol n’exerce aucun effetdélétère sur l’ADN à quelque stade que ce soit du cycle cellulaire, etqu’il n’est pas mutagène.
Aucun signe d’effets cancérigènes n’a été observé chez la souris etle rat traités par l’allopurinol pendant une période allant jusqu’à2 ans.
TératogénicitéLors d’une étude réalisée chez la souris, l’administration par voieintrapéritonéale de doses de 50 ou de 100 mg/kg les jours 10 et 13 de lagestation, a provoqué des malformations fœtales ; cependant, dans une étudesimilaire réalisée chez la rate recevant une dose de 120 mg/kg le jour 12 dela gestation, aucune malformation n’a été observée. Des études de grandeenvergure, réalisées avec des doses orales élevées d’allopurinol allantjusqu’à 100 mg/kg/jour chez la souris, jusqu’à 200 mg/kg/jour chez larate et jusqu’à 150 mg/kg/jour chez la lapine, administrées les jours 8 et16 de la gestation, n’ont mis en évidence aucun effet tératogène.
Une étude in vitro réalisée sur des cultures de glandes salivaires defœtus de souris pour évaluer l’embryotoxicité, a indiqué quel’allopurinol ne devrait pas avoir d’effets embryotoxiques sans induireégalement une toxicité maternelle.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Lactose monohydraté, amidon de maïs, povidone, stéarate de magnésium.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
4 ans
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
28 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
100 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières pour élimination.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
VIATRIS SANTE
1 RUE DE TURIN
69007 LYON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 345 439 7 5 : 28 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 560 846 2 3 : 100 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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