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ANDROCUR 50 mg, comprimé sécable - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - ANDROCUR 50 mg, comprimé sécable

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ANDROCUR 50 mg, comprimé sécable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Acétate de cyprotérone..­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.........50,0 mg

Pour un comprimé sécable

Excipient à effet notoire : lactose

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé sécable.

Comprimé blanc à légèrement jaune, avec une barre de cassure sur une faceet la marque « BV » dans un hexagone régulier sur l’autre face ducomprimé.

Le comprimé peut être divisé en deux demi-doses égales.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

· Hirsutismes féminins majeurs d'origine non tumorale (idiopathique,syn­drome des ovaires polykystiques), lorsqu'ils retentissent gravement sur lavie psycho-affective et sociale. Dans cette indication, l’acétate decyprotérone à 50 mg est indiqué lorsque l’utilisation de médicaments àbase d’acétate de cyprotérone à plus faible dose ou d'autres options detraitement n'a pas permis d’obtenir des résultats satisfaisants.

· Traitement palliatif anti-androgénique du cancer de la prostate.

4.2. Posologie et mode d'administration

En raison du risque de méningiome, ANDROCUR 50 mg, comprimé sécable doitêtre prescrit et dispensé sous réserve du recueil de l'attestation­d'information du patient qui devra être renouvelée une fois par an (voirrubriques 4.3 et 4.4).

L’intérêt de la prescription doit être réévalué annuellement entenant compte du rapport bénéfice/risque individuel de chaque patient et del'évolution des symptômes. Dans la mesure où le risque de méningiomeaugmente en fonction de la posologie et de la durée d'utilisation, lesutilisations prolongées et à fortes doses sont à proscrire.

Chez l'homme :

Dans le cancer de la prostate : 200 à 300 mg, soit 4 à 6 comprimés parjour sans interruption.

Chez la femme :

Les femmes enceintes ne doivent pas prendre ANDROCUR 50 mg, il estrecommandé de vérifier l’absence de grossesse avant le début dutraitement.

Chez la femme en période d'activité génitale, ANDROCUR 50 mg doit êtreassocié à un estrogène.

Dose d’instauration du traitement :

· Du 1er au 20ème jour du cycle : prendre 1 comprimé d’ANDROCUR 50 mgpar jour associé à de l’estradiol ou du valérate d’estradiol (par voieorale ou percutanée) et associer une contraception locale supplémentaire­pendant les deux premiers cycles.

· Du 21ème au 28ème jour du cycle : ne prendre aucun traitement.

Dose d’entretien : 1 comprimé par jour d’ANDROCUR 50 mg ou réductionde la dose à ½ comprimé par jour d’ANDROCUR 50 mg en fonction des signescliniques, toujours en association à l’estradiol ou au valérated’estradiol pendant les 20 jours de prise d’ANDROCUR 50 mg.

En cas d’absence de saignement de privation pendant les 8 jours sanstraitement, l’absence de grossesse devra être confirmée par un testimmunologique.

En cas d'oubli, si l'heure de prise est dépassée de plus de 12 heures,l'action contraceptive d’ANDROCUR 50 mg n'est plus garantie. Poursuivre letraitement selon le schéma thérapeutique prescrit mais associer des mesurescontra­ceptives supplémentaires (préservatif ou autre) jusqu'à la fin du cycleen cours. En fin de cycle, en cas d'absence de saignement de privation,confirmer l’absence d'une grossesse avant la reprise du traitement.

Réévaluer les bénéfices et les risques du traitement par ANDROCUR 50 mgau début de la ménopause.

L'utilisation prolongée (plusieurs années) d’ANDROCUR 50 mg doit êtreévitée (voir rubrique 4.4).

Après la ménopause : ½ à 1 comprimé par jour pendant 20 jours sur28 si possible en association avec une estrogénothérapie substitutive.

ANDROCUR 50 mg, comprimé sécable n'est pas recommandé avant la fin de lapuberté.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1

· Affections hépatiques sévères, tumeurs hépatiques (sauf métastasesd'un cancer de la prostate), syndrome de Dubin-Johnson, syndrome de Rotor

· Tuberculose et maladies cachectisantes (hors cancer de la prostate)

· Existence ou antécédents d'accidents thromboemboliques

· Dépression chronique sévère

· Anémie à hématies falciformes

· Antécédents d’ictère ou de prurit persistant durant une grossesse

· Antécédents d’herpès gestationis

· Existence ou antécédents de méningiomes : Réaliser une imageriecérébrale par IRM en début de traitement afin d'éliminer l'existence d'unméningiome (voir rubrique 4.4).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

ANDROCUR 50 mg peut entraîner à fortes doses une toxicité hépatiquedose-dépendante. Cette toxicité apparaît habituellement plusieurs mois aprèsle début du traitement. Des cas d’évolution fatale ont été rapportés chezdes patients traités à des doses de 100 mg et plus.

De très rares cas de tumeurs hépatiques bénignes ou malignes pouvantconduire à des hémorragies intra-abdominales menaçant le pronostic vital ontété observés après utilisation d’ANDROCUR 50 mg. En cas de plaintessévères au niveau abdominal, d’hypertrophie du foie ou en cas de signed’hémorragie intra-abdominale, une tumeur hépatique doit êtreévoquée.

Un bilan biologique hépatique doit être effectué avant le démarrage dutraitement. L’apparition d’une symptomatologie évoquant une possiblehépato­toxicité (par exemple : nausées ou vomissements, ictère,démange­aisons intenses, urines foncées, douleurs abdominales) doit aussiconduire à effectuer un bilan biologique hépatique.

Une surveillance biologique est nécessaire avant traitement et toutes les4 à 6 semaines chez les patients atteints :

· d'affections hépatiques chroniques (voir rubrique 4.8),

· de diabète ou d’intolérance au glucose.

La prudence s’impose en cas de diabète non équilibré.

La survenue d´événements thromboemboliques a été rapportée chez despatients sous ANDROCUR 50 mg, sans que la responsabilité d’ANDROCUR 50 mgsoit établie. Les patients ayant des antécédents d´événementsthrom­botiques/throm­boemboliques artériels ou veineux (comme une thromboseveineuse profonde, une embolie pulmonaire, un infarctus du myocarde) oud´accidents cérébro-vasculaires ou souffrant de maladie maligne avancée ontun risque thromboembolique augmenté (voir rubrique 4.3).

Dans tous les cas, il est impératif d’interrompre le traitement en cas desurvenue de :

· ictère ou d’élévation des transaminases,

· troubles oculaires (perte de vision, diplopie, lésions vasculaires de larétine),

· accidents thromboemboliques veineux ou artériels,

· céphalées importantes.

Des cas d’anémie ont été rapportés avec ANDROCUR 50 mg chez l’hommedans le traitement du cancer de la prostate. Une surveillance régulière de lanumération érythrocytaire est nécessaire au cours du traitement chezl’homme.

Pendant les traitements à fortes doses (≥ 100 mg par jour), il estconseillé de contrôler régulièrement la fonction corticosurrénale, lesdonnées précliniques suggérant une possible suppression due à l’effet «corticoïd-like » d’ANDROCUR 50 mg.

Chez la femme, une surveillance médicale et gynécologique (poids, tensionartérielle, seins, utérus) est nécessaire. Si des spottings surviennentpendant le traitement combiné, la prise des comprimés ne doit pas êtreinterrompue.

Méningiome

Chez l’homme et chez la femme, des cas de méningiomes (simples etmultiples) ont été rapportés lors de l’utilisation d’acétate decyprotérone principalement à des doses de 25 mg et plus. Le risque deméningiome s’accroit avec l’augmentation des doses cumulées d’acétatede cyprotérone (voir rubrique 5.1). De fortes doses cumulées peuvent êtreatteintes en cas d’utilisation prolongée (plusieurs années) ou sur une pluscourte durée avec de fortes doses quotidiennes.

Les patients doivent faire l’objet d’une surveillance pour le suivi et ladétection de méningiomes conformément à la pratique clinique, à savoir :réaliser une imagerie cérébrale par IRM en début de traitement afind'éliminer l'existence d'un méningiome (voir rubrique 4.3). Si le traitementest poursuivi pendant plusieurs années, une imagerie cérébrale par IRM devraêtre réalisée au plus tard 5 ans après la première imagerie, puis tous les2 ans si l'IRM à 5 ans est normale.

Si un méningiome est diagnostiqué chez un patient traité par ANDROCUR50 mg, le traitement par ANDROCUR 50 mg et les autres médicaments contenantde la cyprotérone devront être arrêtés définitivement et un avisneurochirur­gical sera requis (voir rubrique 4.3 « Contre-indications »).

Certaines données montrent que le risque de méningiome pourrait diminueraprès l’arrêt du traitement par la cyprotérone.

Le prescripteur doit s'assurer que le patient a été informé des risques deméningiome et de leurs symptômes tels que maux de tête, troubles de lavision, du langage, de la mémoire et de l’audition, nausées, vertiges,convul­sions perte de l’odorat et une faiblesse, paralysie.

Le prescripteur doit s’assurer également que le patient a été informéde la surveillance nécessaire et qu'il a reconnu avoir compris cetteinformation (attestation annuelle d'information co-signée par le prescripteuret le patient).

L’utilisation d’ANDROCUR 50 mg est déconseillée chez la femme en âgede procréer n’utilisant pas de mesure contraceptive (voir rubrique 4.6).

Les femmes enceintes ne doivent pas prendre ANDROCUR 50 mg. Il estrecommandé de vérifier l’absence de grossesse avant le début dutraitement.

Réévaluer les bénéfices et les risques du traitement par ANDROCUR 50 mgau début de la ménopause (voir rubrique 4.2).

Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intoléranceau galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption duglucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendrece médicament.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Associations déconseillées

+ Millepertuis

Diminution de l’efficacité du progestatif, par augmentation de sonmétabolisme hépatique par le millepertuis.

+ Ulipristal

– dans l'indication contraception d'urgence

Antagonisme des effets de l’ulipristal en cas de prise d’ANDROCUR moinsde 5 jours après la prise de la contraception d’urgence.

+ Pérampanel

Pour des doses de pérampanel ≥ à 12 mg/j, risque de diminution del'efficacité de la cyprotérone.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Inducteurs enzymatiques (carbamazépine, fosphénytoïne, phénobarbital,phé­nytoïne, primidone, oxcarbazépine, rifabutine, rifampicine, névirapine,éfa­virenz, dabrafénib et enzalutamide)

Risque de diminution de l’efficacité de la cyprotérone, par augmentationde son métabolisme hépatique par l’inducteur.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie du traitementhormonal pendant l’administration de l’anticonvulsivant inducteur et aprèsson arrêt.

+ Inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir

Risque de diminution de l’efficacité de la cyprotérone, par augmentationde son métabolisme hépatique par l’inducteur.

Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de lacyprotérone pendant l’administration avec l’inhibiteur de protéase etaprès son arrêt.

+ Bosentan

Risque de diminution de l'efficacité du progestatif par augmentation de sonmétabolisme hépatique.

Surveillance clinique et si possible adaptation de la posologie de lacyprotérone pendant l’administration avec le bosentan et aprèsson arrêt.

Associations à prendre en compte

+ Ulipristal

Antagonisme réciproque des effets de l’ulipristal et du progestatif, avecrisque d’inefficacité.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

ANDROCUR 50 mg n’a pas d’indication pendant la grossesse.

Les études réalisées chez l'animal ont mis en évidence chez le fœtusmâle, un effet féminisant dose dépendant de l'acétate de cyprotérone.

En clinique, chez le fœtus de sexe masculin, on ne peut exclure ce risque encas d’administration d’ANDROCUR 50 mg après le début de ladifférenciation sexuelle (8 semaines d'aménorrhée jusqu'à environ17 semaines d'aménorrhée). Toutefois, aucun effet de ce type n'a étérapporté à ce jour sur un nombre limité de grossesses exposées.

Par ailleurs, aucune anomalie particulière des organes génitaux externesn’est décrite à ce jour chez la petite fille exposée in utero.

En conséquence l’utilisation d’ANDROCUR 50 mg est déconseillée chezla femme en âge de procréer n’utilisant pas de mesure contraceptive.

Il n’y a pas d’argument pour conseiller une interruption de grossesse encas d’exposition accidentelle. Une surveillance prénatale des organesgénitaux des fœtus de sexe masculin est recommandée.

Allaitement

Il existe peu de données concernant le passage dans le lait maternel. Enconséquence, par mesure de précaution, il convient d'éviter d’administrerce médicament chez la femme qui allaite.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Possibilité de sensation de fatigue pouvant altérer les facultés deconcentration.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables les plus sévères associés à la prise d´ANDROCUR50 mg sont une toxicité hépatique, des tumeurs hépatiques bénignes oumalignes pouvant conduire à des hémorragies intra-abdominales et desévénements thromboemboliques (voir rubrique 4.4).

En cas d’association d’ANDROCUR 50 mg avec un estrogène, se référeraussi à la rubrique 4.8 du Résumé des Caractéristiques du Produit del’estrogène utilisé.

Affection des organes de reproduction et du sein

Chez l’homme :

· inhibition de la spermatogenèse habituellement réversible à l’arrêtdu traitement (pouvant entraîner une stérilité temporaire).

· gynécomastie habituellement réversible à l’arrêt du traitement.

· impuissance.

· baisse de la libido.

Chez la femme :

· l’activité progestative de l’acétate de cyprotérone peut entraînerdes troubles des règles du type saignements intercurrents (spottings) ouaménorrhée.

· inhibition de l’ovulation.

· tension mammaire.

· augmentation ou diminution de la libido.

Troubles du système sanguin et lymphatique

Chez l’homme :

· anémie.

Affections endocriniennes

· variation de poids.

· comme décrit avec d’autres antiandrogènes, l’utilisation chezl’homme d’ANDROCUR 50 mg peut induire une perte osseuse laquelle constitueun facteur de risque d’une éventuelle ostéoporose. De très rares cas ontété rapportés lors d’un traitement prolongé par ANDROCUR 50 mg à laposologie moyenne de 100 mg par jour. Cet effet n’a pas été observé lorsd’un traitement de courte durée.

Affections psychiatriques

· états d’agitation, humeur dépressive.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

· dyspnée.

Affections vasculaires

· aggravation d’une insuffisance veineuse des membres inférieurs.

· événements thromboemboliques.

Affections du système nerveux

· migraines et céphalées.

Affections hépatobiliaires

· ictères, hépatites cytolytiques, hépatites fulminantes, insuffisancehé­patique.

· des tumeurs hépatiques bénignes ont pu être observées, voire destumeurs hépatiques malignes conduisant à des cas isolés d’hémorragieab­dominale.

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

· fatigabilité, asthénie.

· bouffées de chaleur et sudation (chez l’homme).

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

· éruption (rash).

Affections du système immunitaire

· réaction d’hypersensibilité.

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl. kystes et polypes)

· méningiome (fréquence rare) : des cas de méningiomes (simples etmultiples) ont été rapportés lors de l’utilisation d’acétate decyprotérone (voir rubrique 4.4).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr

4.9. Surdosage

Les études de toxicité aiguë n’ont pas mis en évidence de toxicitéparti­culière de l’acétate de cyprotérone.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : antiandrogènes non associés, code ATC :G03HA01

L'acétate de cyprotérone est un progestatif de synthèse anti-androgène etanti-gonadotrope.

L’acétate de cyprotérone, dérivé de la 17 -hydroxyproges­térone,possède avant tout une action antiandrogène. Cet effet spécifiqueanti­androgénique s'exerce par inhibition compétitive de la liaison de la 5-dihydrotestostérone à son récepteur cytosolique dans les cellulescibles.

Chez l'homme, l'acétate de cyprotérone empêche l'action des androgènessécrétés par les testicules et les cortico-surrénales sur les organes ciblesandrogéno-dépendants tels que la prostate.

Chez la femme, l'hyperpilosité pathologique que l'on rencontre dansl'hirsutisme est très réduite, de même que l'hyperfoncti­onnement desglandes sébacées.

L'action progestative s'exerce au niveau des récepteurs mammaires etendométriaux, en particulier par une importante transformation sécrétoire del'endomètre. Il possède également une action antigonadotrope relativementpu­issante, puisqu'il suffit d'une dose de 1 mg par jour pendant 21 jours parcycle pour inhiber l'ovulation chez la femme.

L'acétate de cyprotérone ne possède pas d'action oestrogénique mais uneffet antioestrogène. Il n'a pas d'action nocive sur la fonction du cortexsurrénalien.

Méningiome

Sur la base des résultats d’une étude épidémiologique française decohorte, une association, dépendante de la dose cumulée, entre l’acétate decyprotérone et le risque de méningiome a été observée. Cette étude s’estappuyée sur les données de la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie (CNAM)et a inclus une population de 253 777 femmes utilisatrices de comprimés decyprotérone à 50 mg – 100 mg. L’incidence des méningiomes traités parchirurgie ou radiothérapie a été comparée entre les femmes exposées àl’acétate de cyprotérone à forte dose (dose cumulée ≥ 3 g) et lesfemmes faiblement exposées à l’acétate de cyprotérone (dose cumulée <3 g). Une relation entre la dose cumulée et le niveau de risque a été miseen évidence.

Dose cumulée d’acétate de cyprotérone

Taux d’incidence (en patient-années)

HRajusté (IC à 95%) a

Faiblement exposé (<3 g)

4,5/100 000

Réf.

Exposé à ≥3 g

23,8/100 000

6,6 [4,0–11,1]

12 à 36 g

26/100 000

6,4 [3,6–11,5]

36 à 60 g

54,4/100 000

11,3 [5,8–22,2]

Plus de 60 g

129,1/100 000

21,7 [10,8–43,5]

a Ajusté en fonction de l'âge comme variable dépendante du temps et desœstrogènes à l'inclusion

Une dose cumulée de 12 g peut correspondre, par exemple, à un an detraitement à 50 mg/jour pendant 20 jours chaque mois.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

L'acétate de cyprotérone passe dans la circulation plasmatique, l’effetde premier passage hépatique est peu important.

La Cmax est atteinte au bout de 3 à 4 heures.

La demi-vie plasmatique est d'environ 4 heures. L’acétate de cyprotéroneprésente une certaine affinité pour le tissu adipeux, d'où il est libérérégulièrement pour rejoindre la circulation générale. Il est éliminé avecune demi-vie de 2 jours environ, après métabolisation principalemen­thépatique. L'élimination complète, pour 1/3 urinaire et 2/3 fécale, se faità 80 % sous forme de métabolites dont le plus important est la 15-hydroxycyprotérone.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les études de toxicité par administration répétée avec l’acétate decyprotérone ont montré des effets atrophiques sur les glandes surrénales chezle rat et le chien similaires à ceux induits par les corticoïdes. Ces effetsont été observés à des niveaux d’exposition pertinents en clinique.

La fertilité des rats mâles exposés à l’acétate de cyprotérone estinhibée de manière réversible. Les études réalisées chez le rat et lelapin n’ont pas mis en évidence de potentiel tératogène au cours del’organogenèse, avant le développement des organes génitaux externes.

L’administration de fortes doses d’acétate de cyprotérone durant laphase de différenciation hormonosensible des organes génitaux a cependantconduit à des signes de féminisation chez les fœtus mâles.

Les tests classiques de mutagenèse in vivo et in vitro n’ont pas mis enévidence de potentiel mutagène ou génotoxique. Cependant, d’autres étudesont montré que l’acétate de cyprotérone induit la formation d’adduits àl’ADN, sur des cellules hépatiques de rat et de singe (ex vivo et in vivo),ainsi que sur des hépatocytes humains. Cette formation d’adduits d’ADN aété constatée à un niveau d’exposition comparable à l’expositionthé­rapeutique humaine.

Administré in vivo chez le rat femelle, l’acétate de cyprotéroneprovoque une augmentation de la fréquence de survenue des lésions hépatiquesen foyers, potentiellement prénéoplasiques et une augmentation de lafréquence des mutations chez le rat transgénique portant un gène bactérien,cible des mutations.

La signification clinique de ces résultats expérimentaux reste inconnue.Cependant, il est connu par ailleurs que les stéroïdes sexuels peuventpromouvoir la croissance de certains tissus et tumeurs hormono-dépendants.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Lactose, amidon de maïs, silice colloïdale anhydre, polyvidone, stéaratede magnésium.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

5 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

20 ou 50 comprimés sécables sous plaquettes (PVC/Aluminium).

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

BAYER HEALTHCARE

220 AVENUE DE LA RECHERCHE

59120 LOOS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 323 510 0 8 : 20 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).

· 34009 323 509 2 6 : 50 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Surveillance particulière pendant le traitement : la prescription nécessitela signature annuelle par le médecin et le patient d’une attestationd’in­formation ; la délivrance ne peut se faire qu’après avoir vérifiéque cette attestation a été co-signée.

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