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ANTARENE CODEINE 400 mg/60 mg, comprimé pelliculé - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - ANTARENE CODEINE 400 mg/60 mg, comprimé pelliculé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ANTARENE CODEINE 400 mg/60 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Ibuprofène...­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­...400 mg

Phosphate de codéinehémihy­draté........­.............­.............­.............­.............­.............­.............­...60 mg

Pour un comprimé pelliculé.

Excipient à effet notoire : jaune orangé S (E 110).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé.

Comprimé de forme lenticulaire, de couleur orangée et d'aspectbrillant.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement des épisodes douloureux de courte durée de l'adulte,d'in­tensité moyenne à sévère ou ne répondant pas à un antalgique nonopioïde seul.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Pour atténuer les symptômes, la dose efficace la plus faible devra êtreutilisée pendant la durée la plus courte possible (voir rubrique 4.4).

Réservé à l'adulte

1 lors de la première prise puis 1 comprimé toutes les 6 à 8 heuressans dépasser 3 comprimés par jour.

Mode d’administration

Voie orale.

Avaler le comprimé sans le croquer, avec un grand verre d'eau, depréférence au cours d'un repas.

Sujets âgés

L'âge ne modifiant pas la cinétique de l'ibuprofène, la posologie nedevrait pas avoir à être modifiée en fonction de ce paramètre. Cependant desprécautions sont à prendre (voir rubrique 4.4).

Fréquence d'administration

Les prises systématiques permettent d'éviter les oscillations de douleur :elles doivent être régulièrement espacées de préférence de 6 heures etd'au moins 4 heures pour les comprimés dosés à 200 mg/30 mg et d'au moins6 heures pour les comprimés dosés à 400 mg/60 mg.

4.3. Contre-indications

Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes :

· enfant de moins de 15 ans,

· au-delà de 24 semaines d'aménorrhée (5 mois de grossesse révolus)(voir rubrique 4.6),

· hypersensibilité à l'ibuprofène ou à la codéine ou à l'un desexcipients du produit,

· antécédents d'asthme déclenchés par la prise d'ibuprofène ou desubstances d'activité proche telles que : autres AINS, acideacétylsa­licylique,

· antécédents d'hémorragie ou de perforation digestive au cours d'unprécédent traitement par AINS,

· hémorragie gastro-intestinale, hémorragie cérébro-vasculaire ou autrehémorragie en évolution,

· ulcère peptique évolutif, antécédents d'ulcère peptique oud'hémorragie récurrente (2 épisodes distincts, ou plus, d'hémorragie oud'ulcération objectivés),

· insuffisance hépatique sévère,

· insuffisance rénale sévère,

· insuffisance cardiaque sévère,

· lupus érythémateux disséminé,

· insuffisance respiratoire quel qu'en soit le degré en raison de l'effetdépresseur de la codéine sur les centres respiratoires,

· au cours de l'allaitement en dehors d'une prise ponctuelle.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

LIEES A L'IBUPROFENE Mises en garde spéciales

L'utilisation concomitante d'ANTARENE CODEINE 400 mg/60 mg, comprimépelliculé avec d'autres AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de lacyclooxygénase 2 (cox-2), doit être évitée.

La survenue d'effets indésirables peut être minimisée par l'utilisation dela dose la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courtenécessaire au soulagement des symptômes (voir rubrique 4.2 et paragraphes„Effets gastro-intestinaux“ et „Effets cardiovasculaires etcérébro-vasculaires“ ci-dessous).

Les patients présentant un asthme associé à une rhinite chronique, à unesinusite chronique et/ou à une polypose nasale, ont un risque de manifestationa­llergique lors de la prise d'acide acétylsalicylique et/oud'anti-inflammatoires non stéroïdiens plus élevé que le reste de lapopulation.

L'administration de cette spécialité peut entraîner une crise d'asthme,notamment chez certains sujets allergiques à l'acide acétylsalicylique ou auxAINS (voir rubrique 4.3).

Sujet âgé

Les sujets âgés présentent un risque accru d'effets indésirables auxAINS, en particulier d'hémorragie gastro-intestinale et de perforations pouvantêtre fatales (voir rubrique 4.2 et ci-dessous).

Effets gastro-intestinaux

Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales parfoisfatales, ont été rapportées avec tous les AINS, à n'importe quel moment dutraitement, sans qu'il y ait eu nécessairement de signes d'alerte oud'antécédents d'effets indésirables gastro-intestinaux graves.

Le risque d'hémorragie, d'ulcération ou de perforation gastro-intestinaleaugmente avec la dose utilisée chez les patients présentant des antécédentsd'ul­cère, en particulier en cas de complication à type d'hémorragie ou deperforation (voir rubrique 4.3) ainsi que chez le sujet âgé. Chez cespatients, le traitement doit être débuté à la posologie la plus faiblepossible. Un traitement protecteur de la muqueuse (par exemple misoprostol ouinhibiteur de la pompe à protons) doit être envisagé pour ces patients, commepour les patients nécessitant un traitement par de faible dose d'acideacétyl­salicylique ou traités par d'autres médicaments susceptiblesd'au­gmenter le risque gastro-intestinal (voir ci-dessous et rubrique 4.5).

Les patients présentant des antécédents gastro-intestinaux, surtout s'ils'agit de patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominal inhabituel(en particulier les saignements gastro-intestinaux), notamment en début detraitement.

Une attention particulière doit être portée aux patients recevant destraitements associés susceptibles d'augmenter le risque d'ulcération oud'hémorragie, comme les corticoïdes administrés par voie orale, lesanticoagulants oraux tels que la warfarine, les inhibiteurs sélectifs de larecapture de la sérotonine (ISRS) et les antiagrégants plaquettaires commel'acide acétylsalicylique (voir rubrique 4.5).

En cas d'apparition d'hémorragie ou d'ulcération survenant chez un patientrecevant ANTARENE CODEINE 400 mg/60 mg, comprimé pelliculé, le traitementdoit être arrêté.

Les AINS doivent être administrés avec prudence et sous étroitesurveillance chez les malades présentant des antécédents de maladiesgastro-intestinales (recto-colite hémorragique, maladie de Crohn), en raisond'un risque d'aggravation de la pathologie (voir rubrique 4.8).

Effets cardiovasculaires et cérébrovasculaires

Une surveillance adéquate et des recommandations sont requises chez lespatients présentant des antécédents d'hypertension et/ou d'insuffisance­cardiaque légère à modérée, des cas de rétention hydrosodée et d'œdèmeayant été rapportés en association au traitement par AINS.

Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent quel'utilisation de l'ibuprofène, surtout lorsqu'il est utilisé à dose élevée(2400 mg par jour) et sur une longue durée de traitement, peut être associéeà une légère augmentation du risque d'évènement thrombotique artériel (parexemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral). Toutefois,les données épidémiologiques ne suggèrent pas que les faibles dosesd'ibuprofène (≤ 1200 mg par jour) soient associées à une augmentation durisque d'infarctus du myocarde.

Les patients présentant une hypertension non contrôlée, une insuffisancecar­diaque congestive, une cardiopathie ischémique, une maladie artériellepérip­hérique, et/ou un antécédent d'accident vasculaire cérébral (ycompris l'accident ischémique transitoire) ne devront être traités paribuprofène qu'après un examen attentif.

Une attention similaire doit être portée avant toute initiation d'untraitement à long terme chez les patients présentant des facteurs de risquepour les pathologies cardiovasculaires (comme une hypertension, unehyperlipidémie, un diabète ou une consommation tabagique).

Effets cutanés

Réactions cutanées graves

Des réactions cutanées graves, certaines mortelles, incluant la dermatiteexfo­liatrice, le syndrome de Stevens-Johnson et la nécrolyse épidermiquetoxique ont été rarement rapportées en association avec l’utilisation d’AINS (voir rubrique 4.8).

L'incidence de ces effets indésirables semble plus importante en début detraitement, le délai d'apparition se situant, dans la majorité des cas dans lepremier mois de traitement. Des cas de pustulose exanthématique aiguëgénéralisée (PEAG) ont été rapportés en lien avec des médicamentscon­tenant de l’ibuprofène. L'ibuprofène devra être arrêté dèsl'apparition d'un rash cutané, de lésions des muqueuses ou de tout autre signed'hypersen­sibilité.

Insuffisance rénale fonctionnelle

Les AINS, en inhibant l'action vasodilatatrice des prostaglandines rénales,sont susceptibles de provoquer une insuffisance rénale fonctionnelle pardiminution de la filtration glomérulaire. Cet effet indésirable est dosedépendant.

En début de traitement ou après augmentation de la posologie, unesurveillance de la diurèse et de la fonction rénale est recommandée chez lespatients présentant les facteurs de risque suivants :

· sujets âgés,

· médicaments associés tels que : IEC, sartans, diurétiques (voirrubrique 4.5),

· hypovolémie quelle qu'en soit la cause,

· insuffisance cardiaque,

· insuffisance rénale chronique,

· syndrome néphrotique,

· néphropathie lupique,

· cirrhose hépatique décompensée.

Rétention hydro-sodée

Rétention hydro-sodée avec possibilité d'œdèmes, d'HTA ou de majorationd'HTA, d'aggravation d'insuffisance cardiaque. Une surveillance clinique estnécessaire, dès le début de traitement en cas d'HTA ou d'insuffisance­cardiaque. Une diminution de l'effet des antihypertenseurs est possible (voirrubrique 4.5).

Hyperkaliémie

Hyperkaliémie favorisée par le diabète ou un traitement concomitant pardes médicaments hyperkaliémiants (voir rubrique 4.5).

Une surveillance régulière de la kaliémie doit être effectuée dans cescirconstances.

La prise de ce médicament doit être évitée en cas de traitement avec unautre anti-inflammatoire non stéroïdien, avec un anticoagulant oral, avec dulithium, avec de l'acide acétylsalicylique à doses antalgiques,an­tipyrétiques ou anti-inflammatoires, avec du méthotrexate à des dosessupérieures à 20 mg par semaine, avec les héparines de bas poidsmoléculaire et apparentés et les héparines non fractionnées (aux dosescuratives et/ou chez le sujet âgé), avec le pemetrexed, chez les patientsayant une fonction rénale faible à modérée (voir rubrique 4.5).

Dissimulation des symptômes d'une infection sous-jacente

L’ibuprofène peut masquer les symptômes d'une infection, ce qui peutretarder la mise en place d'un traitement adéquat et ainsi aggraverl'évolution de l'infection. C'est ce qui a été observé dans le cas de lapneumonie communautaire d'origine bactérienne et des complicationsbac­tériennes de la varicelle. Lorsque l’ibuprofène est administré poursoulager la fièvre ou la douleur liée à l'infection, il est conseillé desurveiller l'infection. En milieu non hospitalier, le patient doit consulter unmédecin si les symptômes persistent ou s'ils s'aggravent.

Précautions particulières d'emploi

L'ibuprofène, comme tout médicament inhibiteur de la synthèse descyclooxygénases et des prostaglandines, peut altérer la fertilité. Sonutilisation n'est pas recommandée chez les femmes qui souhaitent concevoir unenfant.

En cas de troubles de la vue apparaissant en cours de traitement, un examenophtalmo­logique complet doit être effectué.

Au cours de traitements prolongés, il est recommandé de contrôler laformule sanguine, les fonctions hépatiques et rénales.

Ce médicament contient un agent colorant azoïque (E 110) et peut provoquerdes réactions allergiques.

LIEES A LA CODEINE

· L'usage prolongé de fortes doses de codéine peut conduire à un état dedépendance.

· L'absorption d'alcool pendant le traitement est déconseillée.

· En cas d'hypertension intracrânienne, la codéine risque d'augmenterl'im­portance de cette hypertension.

· Chez le patient cholécystectomisé, la codéine peut provoquer unsyndrome douloureux abdominal aigu de type biliaire ou pancréatique, le plussouvent associé à des anomalies biologiques, évocateur d'un spasme dusphincter d'Oddi.

En cas de toux productive, la codéine peut entraver l'expectoration.

Sujet âgé : diminuer la posologie initiale de moitié par rapport à laposologie recommandée et l'augmenter secondairement en fonction de latolérance et des besoins.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

LIEES A L'IBUPROFENE Risque lié à l'hyperkaliémie

Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles defavoriser la survenue d'une hyperkaliémie : les sels de potassium, lesdiurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, lesantagonistes de l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens,les héparines (de bas poids moléculaires ou non fractionnées), lesimmunosuppres­seurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, letriméthoprime.

L'association de ces médicaments majore le risque d'hyperkaliémie. Cerisque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs depotassium, notamment lorsqu'ils sont associés entre eux ou avec des sels depotassium, tandis que l'association d'un IEC et d'un AINS, par exemple, est àmoindre risque dès l'instant que sont mises en œuvre les précautionsre­commandées.

Pour connaître les risques et les niveaux de contraintes spécifiques auxmédicaments hyperkaliémiants, il convient de se reporter aux interactionspropres à chaque substance.

Toutefois certaines substances, comme le triméthoprime, ne font pas l'objetd'inte­ractions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, ils peuvent agircomme facteurs favorisant lorsqu'ils sont associés à d'autres médicamentscomme ceux sus mentionnés.

L'administration simultanée d'ibuprofène avec les produits suivantsnécessite une surveillance rigoureuse de l'état clinique et biologique dumalade.

Associations déconseillées

(voir rubrique 4.4)

+ Autres AINS

Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.

+ Acide acétylsalicylique à des doses anti-inflammatoires (≥ 1 g parprise et/ou ≥ 3 g par jour) ou à des doses antalgiques ou antipyrétiques(≥ 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour)

Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.

+ Anticoagulants oraux

Augmentation du risque hémorragique de l'anticoagulant oral (agression de lamuqueuse gastro-duodénale par les AINS). Les AINS sont susceptibles de majorerles effets des anticoagulants, comme la warfarine (voir rubrique 4.4).

Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologiqueétroite.

+ Héparines non fractionnées, héparines de bas poids moléculaire etapparentés (à doses curatives et/ou chez le sujet âgé)

Augmentation du risque hémorragique (agression de la muqueusegastro-duodénale par les AINS).

Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite.

+ Lithium

Augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques(diminution de l'excrétion rénale du lithium).

Si l'association ne peut être évitée, surveiller étroitement la lithémieet adapter la posologie du lithium pendant l'association et après l'arrêt del'AINS.

+ Méthotrexate, utilisé à des doses supérieures à 20 mg/semaine

Augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution dela clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires).

+ Pemetrexed (patients ayant une fonction rénale faible à modérée,clairance de la créatinine comprise entre 45 ml/min et 80 ml/min))

Risque de majoration de la toxicité du pemetrexed (diminution de laclairance rénale par les AINS).

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Ciclosporine, tacrolimus

Risque d'addition des effets néphrotoxiques, notamment chez lesujet âgé.

Surveiller la fonction rénale en début de traitement par l'AINS.

+ Diurétiques, inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), antagonistes desrécepteurs de l'angiotensine II

Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/oudéshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition desprostaglandines vasodilatatrices par les AINS).

Par ailleurs, réduction de l'effet anti-hypertenseur.

Hydrater le malade. Surveiller la fonction rénale en début detraitement.

+ Méthotrexate, utilisé à des doses inférieures ou égales à20 mg/semaine

Augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution dela clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires).

Contrôle hebdomadaire de l'hémogramme durant les premières semaines del'association.

Surveillance accrue en cas d'altération (même légère) de la fonctionrénale, ainsi que chez le sujet âgé.

+ Pemetrexed (patients ayant une fonction rénale normale)

Risque de majoration de la toxicité du pemetrexed (diminution de laclairance rénale par les AINS).

Surveillance biologique de la fonction rénale.

Associations à prendre en compte

+ Acide acétylsalicylique à des doses anti-agrégantes (de 50 mg à375 mg par jour en 1 ou plusieurs prises)

Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.

De plus, des données expérimentales suggèrent que l'ibuprofène peutinhiber l'effet antiagrégant plaquettaire d'une faible dose d'acideacétyl­salicylique lorsqu'ils sont pris de façon concomitante. Toutefois, leslimites de ces données ex vivo et les incertitudes quant à leur extrapolationen clinique, ne permettent pas d'émettre de conclusion formelle pour ce qui estde l'usage régulier de l'ibuprofène ; par ailleurs, en ce qui concernel'ibu­profène utilisé de façon occasionnelle, la survenue d'un effetcliniquement pertinent apparaît peu probable.

+ Antiagrégants plaquettaires et inhibiteurs sélectifs de la recapture dela sérotonine (ISRS)

Augmentation du risque d'hémorragie gastro-intestinale (voirrubrique 4.4).

+ Bêta-bloquants (sauf esmolol)

Réduction de l'effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandines­vasodilatatri­ces par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINSpyrazolés).

+ Déférasirox

Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.

+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif)

Augmentation du risque d'ulcération et d'hémorragie gastro-intestinale(voir rubrique 4.4).

+ Héparines de bas poids moléculaire et apparentés et héparines nonfractionnées (aux doses préventives)

Augmentation du risque hémorragique.

LIEES A LA CODEINE Associations déconseillées

+ Agonistes antagonistes morphiniques (buprénorphine, nalbuphine,pen­tazocine)

Diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs,avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.

+ Alcool

Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de la codéine. L'altération dela vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisationde machines. Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicamentscon­tenant de l'alcool.

+ Naltrexone

Risque de diminution de l'effet antalgique. Si nécessaire, augmenter lesdoses du dérivé morphinique.

Associations à prendre en compte

+ Autres analgésiques morphiniques agonistes : alfentanil, dextromoramide,dex­tropropoxyphène, dihydrocodéine, fentanyl, hydromorphone, morphine,oxycodone, péthidine, phénopéridine, rémifentanil, sufentanil, tramadol),anti­tussifs morphine-like, (dextrométhorphane, noscapine, pholcodine),an­titussifs morphine vrais (codéine, éthylmorphine), benzodiazépines etapparentés, barbituriques, méthadone

Risque majoré de dépression respiratoire pouvant être fatale en cas desurdosage.

+ Autres médicaments sédatifs

Dérivés morphiniques (analgésiques, antitussifs et traitements desubstitution), neuroleptiques, barbituriques, benzodiazépines, anxiolytiquesautres que benzodiazépines (méprobamate), hypnotiques, antidépresseur­ssédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine, trimipramine),an­tihistaminiqu­es H1 sédatifs, antihypertenseurs centraux, baclofène etthalidomide : majoration de la dépression centrale. L'altération de lavigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation demachines.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse LIES A L'IBUPROFENE
Aspect malformatif : 1er trimestre

Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effettératogène.

En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dansl'espèce humaine n'est pas attendu. En effet à ce jour, les substancesres­ponsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révéléestératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur2 espèces.

Dans l'espèce humaine, aucun effet malformatif particulier, lié à uneadministration au cours du 1er trimestre de la grossesse, n'a été signalé.Cependant, des études épidémiologiques complémentaires sont nécessairesafin de confirmer l'absence de risque.

Aspect fœtotoxique et néonatal : 2ème et 3ème trimestres

Il s'agit d'une toxicité de classe concernant tous les inhibiteurs desynthèse des prostaglandines.

L'administration pendant le 2ème et le 3ème trimestre expose à :

· une atteinte fonctionnelle rénale :

o in utero pouvant s'observer dès 12 semaines d'aménorrhée (mise enroute de la diurèse fœtale): oligoamnios (le plus souvent réversible àl'arrêt du traitement), voire anamnios en particulier lors d'une expositionpro­longée.

o à la naissance, une insuffisance rénale (réversible ou non) peutpersister en particulier en cas d'exposition tardive et prolongée (avec unrisque d'hyperkaliémie sévère retardée).

· un risque d'atteinte cardiopulmonaire:

Constriction partielle ou complète in utero du canal artériel. Laconstriction du canal artériel peut survenir à partir de 5 mois révolus etpeut conduire à une insuffisance cardiaque droite fœtale ou néonatale voireune mort fœtale in utero. Ce risque est d'autant plus important que la priseest proche du terme (moindre réversibilité). Cet effet existe même pour uneprise ponctuelle.

· un risque d'allongement du temps de saignement pour la mère etl'enfant.

En conséquence :

· Jusqu'à 12 semaines d'aménorrhée : l'utilisation d'ANTARENE CODEINE400 mg/60 mg, comprimé pelliculé ne doit être envisagée que sinécessaire

· Entre 12 et 24 semaines d'aménorrhée (entre le début de la diurèsefœtale et 5 mois révolus) : une prise brève ne doit être prescrite que sinécessaire. Une prise prolongée est fortement déconseillée.

· Au-delà de 24 semaines d'aménorrhée (5 mois révolus) : toute prisemême ponctuelle est contre-indiquée (voir rubrique 4.3). Une prise parmégarde au-delà de 24 semaines d'aménorrhée (5 mois révolus) justifie unesurveillance cardiaque et rénale, fœtale et/ou néonatale selon le termed'exposition. La durée de cette surveillance sera adaptée à la demi-vied'élimination de la molécule.

LIES A LA CODEINE

Les études réalisées chez l'animal ont mis en évidence un effettératogène.

En clinique, bien que quelques études cas-témoin mettent en évidence uneaugmentation du risque de survenue de malformations cardiaques, la plupart desétudes épidémiologiques écartent un risque malformatif.

L'utilisation ponctuelle de ce médicament peut être envisagée au cours dela grossesse si besoin quel que soit le terme, mais son utilisation chroniquedoit être évitée.

En cas d'administration en fin de grossesse, tenir compte des propriétésmor­phinomimétiqu­es de ce médicament (risque théorique de dépressionres­piratoire chez le nouveau-né après de fortes doses avant l'accouchemen­t,risque de syndrome de sevrage en cas d'administration chronique en fin degrossesse).

Allaitement

L'ibuprofène et la codéine passent dans le lait maternel. Quelques casd'hypotonie et de pauses respiratoires ont été décrits chez des nourrissons,après ingestion par les mères de codéine à doses suprathérapeu­tiques. Enconséquence ce médicament est contre-indiqué pendant l'allaitement.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Prévenir les patients de l'apparition possible de vertiges et de troubles dela vue.

Les risques de somnolence peuvent rendre dangereuses la conduite devéhicules et l'utilisation de machines.

4.8. Effets indésirables

LIES A L'IBUPROFENE

Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent quel'utilisation de l'ibuprofène, surtout lorsqu'il est utilisé à dose élevée(2400 mg par jour) et sur une longue durée de traitement, peut être associéeà une légère augmentation du risque d'évènement thrombotique artériel (parexemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral) (voirrubrique 4.4).

Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont de naturegastro-intestinale. Des ulcères peptiques, perforations ou hémorragiesgastro-intestinales, parfois fatales, peuvent survenir, en particulier chez lesujet âgé (voir rubrique 4.4).

Des nausées, vomissements, diarrhées, flatulences, constipation, dyspepsie,stomatite ulcérative, douleur abdominale, melæna, hématémèse, exacerbationd'une recto-colite ou d'une maladie de Crohn (voir rubrique 4.4) ont étérapportés à la suite de l'administration d'AINS. Moins fréquemment, desgastrites ont été observées.

Œdème, hypertension et insuffisance cardiaque ont été rapportés enassociation au traitement par AINS.

Effets gastro-intestinaux

Ont été habituellement rapportés des troubles gastro-intestinaux à typede nausées, vomissements, gastralgies, dyspepsies, troubles du transit,ulcérations digestives avec ou sans hémorragies, hémorragies occultes ou non.Celles-ci sont d'autant plus fréquentes que la posologie utilisée est élevéeet la durée de traitement prolongée.

Réactions d'hypersensibilité

· dermatologiques : éruptions, rash, prurit, œdème, urticaire,aggra­vation d'urticaire chronique.

· Respiratoires : la survenue de crise d'asthme chez certains sujets peutêtre liée à une allergie à l'acide acétylsalicylique ou à unanti-inflammatoire non stéroïdien (voir rubrique 4.3).

· générales : choc anaphylactique, œdème de Quincke.

Effets cutanés

Très rarement des réactions bulleuses (syndrome de Stevens-Johnson,syndrome de Lyell) ont été observées.

Pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) – fréquenceindé­terminée.

Réactions de photosensibilité – fréquence inconnue.

Effets sur le système nerveux central

L'ibuprofène peut exceptionnellement être responsable de vertiges et decéphalées.

Autres

· quelques rares cas de troubles de la vue ont été rapportés,

· oligurie, insuffisance rénale,

· la découverte d'une méningite aseptique sous ibuprofène doit fairerechercher un lupus érythémateux disséminé ou une connectivite.

Quelques modifications biologiques ont pu être observées

· hépatiques : rarement élévation des transaminases, exceptionnels casd'hépatite.

· hématologiques : agranulocytose, anémie hémolytique.

LIES A LA CODEINE Aux doses thérapeutiques

Les effets indésirables de la codéine sont comparables à ceux des autresopiacés, mais ils sont plus rares et plus modérés.

Possibilité de :

· sédation, euphorie, dysphorie,

· myosis, rétention urinaire,

· réactions d'hypersensibilité (prurit, urticaire et rash),

· constipation, nausées, vomissements,

· somnolence, états vertigineux,

· bronchospasme, dépression respiratoire (voir rubrique 4.3),

· syndrome douloureux abdominal aigu de type biliaire ou pancréatique,é­vocateur d'un spasme du sphincter d'Oddi, survenant particulièrement chez lespatients cholécystectomisés.

Aux doses supra-thérapeutiques

Risque de dépendance et de syndrome de sevrage à l'arrêt brutal, qui peutêtre observé chez l'utilisateur et le nouveau-né de mère intoxiquée à lacodéine.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

LIE A L'IBUPROFENE Symptômes

· Effets non graves : nausées, vomissements, somnolence, léthargie.

· Effets graves : convulsions, atteintes digestives, atteintes rénales.

Conduite d'urgence

· Transfert immédiat en milieu hospitalier.

· Evacuation rapide du produit ingéré par lavage gastrique etadministration de charbon activé.

· Traitement symptomatique.

LIE A LA CODEINE Symptômes

· Chez l'adulte : dépression aiguë des centres respiratoires (cyanose,bradyp­née), somnolence, rash, vomissements, prurit, ataxie, plus rarementœdème pulmonaire.

· Chez l'enfant (seuil toxique : 2 mg/kg en prise unique) : myosis,bradypnée, pause respiratoire, convulsions, flush et œdème du visage,éruption urticarienne, collapsus, rétention d'urine.

Conduite d'urgence

· Assistance respiratoire.

· Administration de naloxone.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : ANALGESIQUES OPIOIDES, code ATC :N02AA59.

Association de deux principes actifs :

· Ibuprofène : anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS)

· Codéine phosphate : analgésique opioïde.

L'ibuprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien appartenant augroupe des propioniques, dérivé de l'acide aryl-carboxylique. Il possède lespropriétés suivantes :

· Antalgique,

· Antipyrétique,

· Anti-inflammatoire,

· Inhibition de courte durée des fonctions plaquettaires.

L'ensemble de ces propriétés est lié à une inhibition de la synthèse desprostaglandines.

La codéine est un agoniste morphinique pur.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

LIEES A L'IBUPROFENE

La pharmacocinétique de l'ibuprofène est linéaire aux dosesthérapeu­tiques.

Absorption

La concentration sérique maximale est atteinte 90 minutes environ aprèsadministration par voie orale. Après prise unique, les concentrations sériquesmaximales chez l'adulte sont proportionnelles à la dose (Cmax 30,3 ±4,7 µg/ml après 400 mg).

L'alimentation retarde l'absorption de l'ibuprofène.

Distribution

L'administration de l'ibuprofène ne donne pas lieu à des phénomènesd'ac­cumulation. Il est lié aux protéines plasmatiques dans la proportion de99 p. cent.

Dans le liquide synovial, on retrouve l'ibuprofène avec des concentration­sstables entre la 2e et la 8e heure après la prise, la Cmax synoviale étantenviron égale au tiers de la Cmax plasmatique.

Après la prise de 400 mg, d'ibuprofène toutes les 6 heures par des femmesqui allaitent, la quantité d'ibuprofène retrouvée dans leur lait estinférieure à 1 mg par 24 heures.

Métabolisme

L'ibuprofène n'a pas d'effet inducteur enzymatique. Il est métabolisé pour90 % sous forme de métabolites inactifs.

Excrétion

L'élimination est essentiellement urinaire. Elle est totale en 24 heures,à raison de 10 % sous forme inchangée et de 90 % sous forme de métabolitesinac­tifs, essentiellement glucoroconjugés.

La demi-vie d'élimination est de 2 heures environ.

Les paramètres cinétiques de l'ibuprofène sont peu modifiés chezl'insuffisant rénal et l'insuffisant hépatique. Les perturbations observéesne justifient pas une modification de la posologie.

LIEES A LA CODEINE

Après ingestion orale, la codéine est bien absorbée et sabiodisponibilité relative par rapport à la voie intramusculaire est de 40 –70 %. Les concentrations plasmatiques atteignent leur pic en 1 heure puisdiminuent avec une demi-vie de 2 à 4 heures. La codéine est métaboliséepour donner la codéine-6-glucuronide, la morphine et la norcodéine.

L'élimination de la codéine et de ses métabolites se produitquasi-intégralement par voie rénale (85 – 90 %), essentiellement sousforme de conjugués glucuroniques; l'élimination est considérée commecomplète au bout de 48 heures. Les pourcentages de la dose administrée(produit libre + conjugué) retrouvés dans les urines sont les suivants :environ 10 % sous forme de morphine, 10 % de norcodéine, 50 – 70 % decodéine. Près de 25 à 30 % de la codéine administrée se lie auxprotéines plasmatiques.

5.3. Données de sécurité préclinique

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Noyau : amidon de maïs, amidon prégélatinisé, acide stéarique, silicecolloïdale anhydre.

Pelliculage : SEPIFILM LP014 (hypromellose, cellulose microcristalline, acidestéarique), SEPISPERSE 3098 orange (hypromellose, cellulose microcristalli­ne,dioxyde de titane (E 171), jaune orangé S (E 110)).

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

3 ans

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

8, 10, 15 ou 100 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/A­luminium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

LABORATOIRES DES REALISATIONS THERAPEUTIQUES ELERTE

181–183 RUE ANDRE KARMAN

93300 AUBERVILLIERS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 397 557 0 0 : 8 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/A­luminium).

· 34009 397 558 7 8 : 10 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/A­luminium).

· 34009 397 559 3 9 : 15 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/A­luminium).

· 34009 576 287 8 9 : 100 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/A­luminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

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