La Pharmacia De Garde Ouvrir le menu principal

ARACYTINE 500 mg, poudre pour solution pour perfusion - résumé des caractéristiques

Contient la substance active:

ATC classification:

Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - ARACYTINE 500 mg, poudre pour solution pour perfusion

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

ARACYTINE 500 mg, poudre pour solution pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Cytarabine...­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­....500 mg

Pour un flacon de poudre.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Poudre pour solution pour perfusion.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

· Leucémies aiguës myéloblastiques notamment en rechute.

· Leucémies aiguës myéloblastiques dites réfractaires (rechutant encours de traitement).

· Leucémies aiguës lymphoblastiques en rechute, et leucémiessecon­daires.

4.2. Posologie et mode d'administration

La cytarabine doit être administrée en milieu hospitalier, sous strictesurveillance médicale.

Avant utilisation, la cytarabine peut être reconstituée avec le solvantci-dessous :

· eau pour préparation injectable.

Les volumes de solvant à utiliser pour la reconstitution sont commesuit :

· cytarabine 500 mg est reconstituée avec 10 ml de solvant,

· cytarabine 1 g est reconstituée avec 10 ml de solvant,

· cytarabine 2 g est reconstituée avec 20 ml de solvant.

A ce fort dosage, la cytarabine 500 mg est administrée en perfusionintra­veineuse dans 250 ml de solution isotonique de glucose ou de solutionisotonique de chlorure de sodium d'une durée de 1 à 3 heures, à uneposologie de 2 à 3 g/m² toutes les 12 heures ; soit 4 à 6 g/m²/24heures pendant 6 jours (soit 12 doses au total par cure).

Ne pas utiliser de solvant contenant de l’alcool benzylique.

ADAPTATION POSOLOGIQUE

· La fréquence des cures est fonction du résultat thérapeutique et de latoxicité hématologique et extra-hématologique.

· Des contrôles répétés, sanguins et médullaires devront êtreeffectués, surtout en début de traitement. Les fonctions hépatiques etrénales seront également surveillées.

· L’adaptation de la posologie se fait en fonction des résultats desexamens sanguins et médullaires (myélogramme).

· Habituellement le traitement est interrompu si :

o les plaquettes sont inférieures à 50 000/mm3,

o les polynucléaires neutrophiles sont inférieurs à 1 000/mm3.

· La reprise du traitement se fait dès que les chiffres des numérations lepermettent et dès que les cellules blastiques réapparaissent dans le sang oudans la moelle. Le fait d’attendre la normalisation de la numération pourreprendre le traitement est préjudiciable au contrôle ultérieur de lamaladie.

· Les posologies seront aussi modifiées en cas de phénomènes toxiquesautres qu’hématologiques et en cas d’association à d’autres agentschimiot­hérapiques.

· La cytarabine peut être utilisée en monothérapie et en association.Dif­férents schémas thérapeutiques ont été utilisés. L’ARA-C, à la dosede 3 g/m2 en perfusion I.V. de 1 à 3 heures toutes les 12 heures pendant4 à 6 jours, a pu être associée à de l’adriamycine (30 mg/m2 J6 et J7),à de l’asparaginase (6 000 unités/m2), à de la rubidazone, à de l’AMSA(150 à 200 mg/m2/jour x 3), avec des résultats thérapeutiques­significatifs. La toxicité hématologique est souvent plus prononcée, de mêmeque la toxicité digestive, notamment sous forme de mucite.

Attention

Il est extrêmement important de s’assurer que l’administration estintraveineuse. Toute extravasation risquerait de produire une nécrose destissus environnants. Dans ce cas, il convient d’interrompre immédiatementl’in­jection.

Modalités de manipulation

La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit êtreobligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant uneconnaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant laprotection de l’environnement et surtout la protection du personnel quimanipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Ilest interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateursdo­ivent disposer d’un ensemble de matériel approprié à la manipulation,no­tamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes deprotection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan detravail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excréta et lesvomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintesdoivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Toutcontenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considérécomme un déchet contaminé. L’élimination des déchets contaminés se faitpar incinération dans des conteneurs rigides étiquetés à cet effet.

Ces dispositions peuvent être envisagées dans le cadre du réseau decancérologie (circulaire DGS/DH/98 n°98/188 du 24 mars 1998) en collaborationavec toute structure adaptée et remplissant les conditions requises.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1.

· Celles communes à toute thérapeutique cytotoxique.

· Aplasie médullaire préexistante.

· Encéphalopathies dégénératives et toxiques, notamment après emploi duméthotrexate ou du traitement par les radiations ionisantes.

· Allaitement (voir rubrique 4.6).

· Vaccins vivants atténués (contre fièvre jaune, varicelle – zona,rougeole, oreillons, rubéole, tuberculose, rotavirus, grippe) et ce pendant les6 mois suivant l’arrêt de la chimiothérapie (voir rubrique 4.5) : risque demaladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

La cytarabine doit être administrée sous stricte surveillance médicale enparticulier au cours du traitement d'induction : on pratiquera de façonrépétée une numération de la formule sanguine, examens médullaires(my­élogramme) afin d'apprécier les résultats thérapeutiques et la toxicitéhémato­logique du traitement.

La cytarabine est un puissant myélosuppresseur : elle peut entraîner unehypoplasie ou une aplasie médullaire dont la sévérité dépend de la doseadministrée et du schéma thérapeutique utilisé.

Insuffisance médullaire préexistante : la cytarabine peut êtreadministrée en cas de nécessité absolue.

Le traitement doit dans ce cas être initié avec prudence.

Les patients recevant ce traitement doivent être placés sous surveillancemé­dicale stricte.

Pendant la phase d’induction une numération des globules blancs et desplaquettes doit être réalisée quotidiennement. Des examens médullairesdoivent être réalisés fréquemment une fois que les cellules blastiques ontdisparu du sang périphérique.

Il conviendra de considérer la possibilité de suspendre ou de modifier letraitement lorsque l’insuffisance médullaire médicamenteuse entraîne uneréduction du nombre de plaquettes à moins de 50 000 ou de polynucléaires­neutrophiles à moins de 1 000/mm3. Il se peut que le nombre d’élémentsfigurés continue à diminuer après l’arrêt du traitement pour atteindre lesvaleurs les plus basses après une période sans traitement de 12 à 24 jours.Si cela est indiqué, la reprise du traitement peut se faire lorsque des signesnets de réparation médullaire apparaissent.

Un équipement spécial doit être disponible afin de pouvoir gérer lescomplications, potentiellement fatales de l’insuffisance médullaire(in­fections résultant d’une granulopénie et autre diminution des défensesde l’organisme, hémorragies secondaires à la thrombopénie).

On surveillera les fonctions hépatiques et rénales. Les patients ayant uneinsuffisance hépatique ou rénale présentent un risque plus important detoxicité sur le système nerveux central après administration de fortes dosesde cytarabine. Il faudra donc utiliser le produit avec précaution en réduisantles doses chez les patients atteints d'insuffisance hépatique et rénale.

Syndrome de lyse tumorale : comme toute chimiothérapie antileucémique, lacytarabine induit une hyperuricémie secondaire à la lyse cellulaire : onsurveillera le taux d'acide urique pendant le traitement et on préviendral'hy­peruricémie.

Les patients recevant des doses élevées de cytarabine doivent être suivisafin de détecter des signes de neuropathie, car il peut être nécessaire demodifier le schéma d’administration et les doses pour éviter des troublesneuro­logiques irréversibles (voir rubrique 4.8).

La vaccination avec un vaccin vivant est contre-indiquée chez les patientsrecevant de la cytarabine (voir rubrique 4.5).

L’association de ce médicament est déconseillée avec la phénytoïne (etpar extrapolation la fosphénytoïne) (voir rubrique 4.5).

Femmes en âge de procréer traitées (voir rubrique 4.6)

Les femmes en âge de procréer traitées par la cytarabine doivent utiliserun moyen de contraception efficace au cours du traitement et un mois après lafin du traitement.

Hommes traités (voir rubrique 4.6)

Il est souhaitable que les hommes traités par la cytarabine ou leurpartenaire utilisent une méthode contraceptive de manière à éviter uneconception pendant le traitement du patient et dans les 3 mois suivant la findu traitement.

Les patients traités doivent être avertis de la nécessité de consulter envue d’une conservation de sperme préalablement au traitement, en raison de lapossibilité d’atteinte de la fertilité.

Excipient

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par flacon,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Interactions médicamenteuses

En raison de l’augmentation du risque thrombotique lors des affectionstumo­rales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La grandevariabilité de la coagulabilité au cours de ces affections, à laquelles’ajoute l’éventualité d’une interaction entre les anticoagulants orauxet la chimiothérapie anticancéreuse, impose, s’il est décidé de traiter lepatient par anticoagulants oraux, d’augmenter la fréquence des contrôles del’INR (acénocoumarol, fluindione, phénindione, tioclomarol, warfarine).

Interactions communes à tous les cytotoxiques
Association contre-indiquée (voir rubrique 4.3)

+ Vaccins vivants atténués (contre fièvre jaune, varicelle – zona,rougeole, oreillons, rubéole, tuberculose, rotavirus, grippe) et ce pendant les6 mois suivant l’arrêt de la chimiothérapie :

Risque de maladie vaccinale généralisée éventuellement mortelle.

Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)

+ Phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)

Risque de survenue de convulsions par diminution de l’absorption digestivede la seule phénytoïne par le cytotoxique ou bien risque de majoration de latoxicité ou de perte d’efficacité du cytotoxique par augmentation de sonmétabolisme hépatique par la phénytoïne ou la fosphénytoïne.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Antivitamines K

Augmentation du risque thrombotique et hémorragique au cours des affectionstumo­rales. De surcroît, possible interaction entre les AVK et lachimiothérapie.

Contrôle plus fréquent de l'INR.

Association à prendre en compte

+ Immunosuppresseurs (ciclosporine, évérolimus, sirolimus, tacrolimus,tem­sirolimus)

Immunodépression excessive avec risque de syndrome lymphoprolifératif.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Les femmes en âge de procréer traitées par la cytarabine doivent utiliserun moyen de contraception efficace au cours du traitement et un mois après lafin du traitement.

Compte tenu des données disponibles, la cytarabine ne sera administréependant la grossesse que si la pathologie met en jeu le pronostic vital de lamère. En effet, les études sur les fonctions de reproduction réalisées chezdifférentes espèces animales ont montré que la cytarabine est embryotoxiqueet a des effets tératogènes principalement sur le cerveau et le squelette.

Quelques cas de malformations congénitales des membres et de l’oreilleexterne ont été rapportés lors de l’exposition au premier trimestre degrossesse. En cas d’exposition au premier trimestre, une surveillanceécho­graphique orientée est donc recommandée.

Des cas de prématurité ou de retard de croissance intra-utérin ont étésignalés.

A la naissance, la survenue d’ictère, d’insuffisance médullaire etd’hyperéosi­nophilie transitoires a été rapportée. Une surveillancebi­ologique est donc indiquée dans les premières semaines de vie.

Allaitement

L’excrétion de la cytarabine dans le lait maternel n’est pas connue. Enraison des effets indésirables potentiellement graves pouvant être entraînéspar la cytarabine chez les enfants allaités, la prise de cytarabine doit êtrecontre-indiquée au cours de l’allaitement.

Fertilité

La cytarabine est mutagène et peut induire une atteinte chromosomique desspermatozoïdes.

Les patients traités doivent être avertis de la nécessité de consulter envue d’une conservation de sperme préalablement au traitement, en raison de lapossibilité d’atteinte de la fertilité.

Il est souhaitable que les hommes traités par la cytarabine ou leurpartenaire utilisent une méthode contraceptive de manière à éviter uneconception pendant le traitement du patient et dans les 3 mois suivant la findu traitement.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines n’ont pas été étudiés. Cependant, sur la base des effetsindésirables notifiés, les patients doivent être avertis de ne pas conduireet de ne pas utiliser de machine sans l’avis d’un professionnel­de santé.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité d’emploi
Affections hématologiques et du système lymphatique

La cytarabine est un agent antinéoplasique qui entraîne unemyélodépression. Son administration entraîne donc une aplasie ou unehypoplasie médullaire responsable d'anémie, granulopénie, thrombopénie,mé­galoblastose et chute du taux de réticulocytes.

La sévérité de l'aplasie dépend de la dose administrée et du schémathérapeutique utilisé. En relation avec l'aplasie, des complicationshé­morragiques ou infectieuses graves peuvent venir compliquer secondairement lacure de chimiothérapie.

Infections et infestations

Des infections virales, bactériennes, fongiques, parasitaires etsaprophytiques peuvent être associées à l’utilisation de la cytarabineseule ou en association avec d’autres médicaments immunosuppres­seursaffectant l’immunité cellulaire ou humorale. Ces infections peuvent êtrelégères, mais elles peuvent aussi être graves et parfois fatales.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

De rares cas de pneumopathies interstitielles ont été rapportés chez despatients traités avec des doses intermédiaires de cytarabine associée ou nonà d’autres agents de chimiothérapie, sans que cela ait pu être associé defaçon claire à la cytarabine.

Affections gastro-intestinales

Les nausées et vomissements sont plus fréquents à la suite d’uneperfusion rapide.

Des cas de pancréatite aiguë ont été rapportés chez des patientstraités avec de la cytarabine en association avec d’autres médicaments.

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Le syndrome cytarabine se caractérise par élévation thermique, myalgies,douleurs osseuses accompagnées dans certains cas par des douleurs thoraciques,rashs maculopapuleux, conjonctivite et sensation de malaise général. Cesyndrome survient 6 à 12 heures après l'administration du produit.

Son traitement et sa prévention répondent aux corticoïdes.

Investigations

Dans de rares cas, une hyperuricémie secondaire à la lyse blastique peutêtre induite par le traitement à la cytarabine ; il sera donc nécessaire desurveiller le taux d'acide urique dans le sang et les urines.

Les données de sécurité sont issues des bases de données internes depharmacovigilance et des recherches bibliographiques.

Tableau récapitulatif des effets indésirables (doses conventionnelles etfortes doses)

Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentéspar ordre décroissant de gravité.

Les fréquences des événements sont définies comme suit : très fréquent(≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à< 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base desdonnées disponibles).

Infections et infestations

Très fréquent

Septicémie, pneumonie, infection a

Fréquence indéterminée

Cellulite au point d’injection

Affections hématologiques et du système lymphatique

Très fréquent

Aplasie, insuffisance médullaire, thrombocytopénie, anémie, anémiemégaloblas­tique, leucopénie, neutropénie, diminution du taux deréticulocytes

Affections du système immunitaire

Fréquence indéterminée

Réaction anaphylactique, œdème allergique

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquent

Diminution de l’appétit

Affections du système nerveux

Fréquence indéterminée

Neurotoxicité, névrite, étourdissements, maux de tête

Affections oculaires

Fréquence indéterminée

Conjonctivite (voir syndrome cytarabine) b

Affections cardiaques

Fréquence indéterminée

Péricardite, bradycardie sinusale

Affections vasculaires

Fréquence indéterminée

Thrombophlébite

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Rare

Pneumopathie interstitielle

Fréquence indéterminée

Dyspnée, douleur oropharyngée

Affections gastro-intestinales

Très fréquent

Stomatite, ulcère buccal, ulcère anal, inflammation anale, diarrhée,vomis­sement, nausée, douleur abdominale, mucite

Fréquence indéterminée

Pancréatite, ulcère de l’œsophage, œsophagite

Affections hépatobiliaires

Très fréquent

Fonction hépatique anormale

Fréquence indéterminée

Ictère

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très fréquent

Alopécie, rash

Fréquent

Ulcère cutané

Fréquence indéterminée

Syndrome d’érythrodyses­thésie palmo-plantaire, urticaire, prurit,éphélides, dermite exfoliative

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Très fréquent

Syndrome cytarabine

Affections du rein et des voies urinaires

Fréquence indéterminée

Insuffisance rénale, rétention urinaire

Affections des organes de reproduction et du sein

Fréquence indéterminée

Aménorrhée, azoospermie

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Très fréquent

Pyrexie

Fréquence indéterminée

Réaction au site d’injection c

Investigations

Très fréquent

Biopsie de la moelle osseuse anormale, frottis sanguin anormal

Rare

Hyperuricémie

a Infections virales, bactériennes, fongiques et parasitaires, parfoismortelles.

b Peut apparaître avec une éruption et peut être hémorragique en cas dethérapie à forte dose.

c Douleur et inflammation au site d'injection sous-cutanée.

Description d’effets indésirables particuliers Effets indésirables associés à la voie intrathécale

Les effets les plus fréquemment rapportés après administration par voieintrathécale sont des nausées, des vomissements et de la fièvre. Cesréactions sont légères.

Des accidents de neurotoxicité graves dont des paraplégies ont étérapportés lors d’administrations intrathécales combinées avec duméthotrexate et des corticostéroïdes et lors d’association d’injectionin­trathécale avec une administration systémique de fortes doses deméthotrexate et de cytarabine.

Des cas de leucoencéphalites nécrosantes avec ou sans convulsion ont étérapportés. Certains de ces patients ont aussi été traités par méthotrexateet/ou hydrocortisone par voie intrathécale et par irradiationen­céphalique.

Deux cas de cécité ont été décrits chez des sujets mis en rémissionaprès polychimiothérapie intraveineuse et traitement préventif des greffesméningées avec cytarabine intrathécale et radiothérapie de l'encéphale.

Effets indésirables associés aux fortes doses
Affections du système nerveux

Toxicité neurologique à forte dose.

Atteintes cérébelleuses de formes légère (dysarthrie et nystagmus) àgrave (ataxie sévère pouvant être d’apparition retardée et dans certainscas définitive). Des épisodes de comas et des neuropathies périphériques­sensitives et motrices ont aussi été rapportés. Des effets graves à mortelsont été observés chez des malades ayant antérieurement reçu d’autrestraitements sur le système nerveux central (irradiation encéphalique) : il estrecommandé de ne pas dépasser la dose individuelle recommandée et d’êtretrès prudent chez les patients ayant déjà été traités par radiothérapieou par voie intrathécale.

La toxicité neurologique semble associée au débit rapided’adminis­tration.

Affections oculaires

Des atteintes réversibles de la cornée et des conjonctivites hémorragiquesont été décrites après utilisation de fortes doses de cytarabine. Ces effetspeuvent être prévenus ou diminués par l'instillation d'un collyre contenantdes corticoïdes.

Affections cardiaques

Des cas de cardiomyopathie pouvant être fatals ont été rapportés suite àl’utilisation expérimentale d’un traitement utilisé dans le cadre detransplantation médullaire, associant de fortes doses de cytarabine à ducyclophosphamide.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Une toxicité pulmonaire sévère, parfois fatale, un syndrome de détresserespi­ratoire et un œdème pulmonaire ont été rapportés après utilisation defortes doses de cytarabine.

Tableau récapitulatif des effets indésirables (fortes doses seulement)

Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentéspar ordre décroissant de gravité.

Les fréquences des événements sont définies comme suit : très fréquent(≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à< 1/100), rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000), très rare (<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base desdonnées disponibles).

Infections et Infestations

Fréquence indéterminée

Abcès hépatique

Affections du système nerveux

Très fréquent

Trouble cérébral, trouble cérébelleux, somnolence

Fréquence indéterminée

Coma, convulsion, neuropathie motrice périphérique, neuropathie sensitivepérip­hérique

Affections oculaires

Très fréquent

Affection de la cornée

Affections cardiaques

Fréquence indéterminée

Cardiomyopathie a

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Très fréquent

Syndrome de détresse respiratoire aiguë, œdème pulmonaire, toxicitépulmonaire

Affections gastro-intestinales

Fréquent

Colite nécrosante

Fréquence indéterminée

Nécrose gastro-intestinale, pneumatose de l’intestin, péritonite

Affections hépatobiliaires

Fréquence indéterminée

Atteinte hépatique, hyperbilirubinémie

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquent

Desquamation cutanée

a Pouvant entraîner le décès.

Population pédiatrique

Le profil des effets indésirables de la cytarabine a été similaire dans lapopulation pédiatrique par rapport aux adultes.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Il n’existe pas d’antidote spécifique. La dose de 4,5 g/m2 en perfusionIV d’une heure toutes les 12 heures en 12 doses, provoque une toxicité dusystème nerveux central irréversible et létale.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Agents antinéoplasiques –Antimétabolites – Analogues de la pyrimidine, code ATC : L01BC01.

Antimétabolite spécifique de la phase S du cycle cellulaire (phase dedivision cellulaire).

La cytotoxicité de la cytarabine dépend de son métabolite actifl’ARA-CTP qui incorporé à l’ADN en bloque la synthèse. La moléculed’ADN comprenant de l’ARA-CTP présente des anomalies structuralesa­boutissant à des perturbations du métabolisme cellulaire et altérant sareproduction. La cytotoxicité passerait aussi par une inhibition de l’ADNpolymérase et par une action sur le système des kinases.

L’utilisation de hautes doses de cytarabine a montré qu’elles permettentde vaincre la résistance des cellules leucémiques ne répondant plus aux dosesconventi­onnelles du produit.

Plusieurs mécanismes semblent intervenir pour vaincre cetterésistance :

· augmentation de la quantité de substrat,

· augmentation du pool intracellulaire d’ARA-CTP : il existe unecorrélation positive entre la rétention intracellulaire d’ARA-CTP et lepourcentage de cellules en phase S.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Pharmacocinétique de la cytarabine utilisée à haute dose : lapharmacocinétique de la cytarabine à haute dose (H.D ARA C) estbicomparti­mentale (modèle à 2 compartiments).

Après administration intraveineuse d’une dose de 2 à 3 g/m2 toutes les12 heures en perfusion d’une heure sur 5 à 6 jours (10 à 12 doses), lesconcentrations plasmatiques en fin de perfusion sont de l’ordre de : 19,96 ±8,02 µg/ml et 35 ± 2,8 µg/ml. Les concentrations plasmatiques décroissentà l’arrêt de la perfusion, selon une courbe biexponentielle. Six heuresaprès la fin de la perfusion, les concentrations obtenues correspondent àcelles mesurées au « steady-state » après une perfusion continue de24 heures de 100 mg/m2 de cytarabine.

Par comparaison avec la cinétique de la cytarabine à dose conventionnelle,les hautes doses produisent un pic 200 fois supérieur.

De même le pic d’apparition d’ARA-U métabolite inactif est retardéavec les hautes doses puisqu’il n’apparaît qu’au bout de 15 minutes.

Aux doses conventionnelles :

· la T½ A est de l’ordre de quelques minutes (10 en moyenne),

· la T½ B est de l’ordre de quelques heures (1 à 3).

Liaison aux protéines : 14 % de la cytarabine environ est lié auxprotéines plasmatiques.

Clairance rénale plus lente avec les hautes doses, de l’ordre de 232 ±33,4 ml/­min/m2.

La cytarabine administrée par voie générale (I.V.) passe la barrièrehémato-encéphalique : après une dose de 1 à 3 g/m2 en perfusion de 1 à3 heures, les concentrations dans le liquide céphalo-rachidien sont del’ordre de 100 à 300 ng/ml.

Le produit diffuse aussi dans la salive, la rate, les reins, le tubedigestif, le thymus, la moelle osseuse et les larmes. On ne sait pas si lacytarabine passe dans le lait maternel.

Activation de la cytarabine en ARA-CTP métabolite actif

Passage de la membrane cellulaire par une diffusion facilitée selon legradient de concentration à haute concentration, par un mécanisme utilisant untransporteur à faible concentration.

Activation enzymatique par phosphorylations successives : les enzymes quiactivent l’ARA-C sont celles qui assurent l’activation du ribonucléoside­naturel, la déoxycytidine.

Deux enzymes jouent un rôle important : déoxycytidine kinase (ARA-C →ARA-CMP) et déoxycytidilate kinase (ARA-CMP → ARA-CDP).

Le métabolite actif formé est l’ARA-CTP (arabinofurano­sylcytosinetrip­hosphate). La formation de l’ARA-CTP est une condition nécessaire à lacytotoxicité du produit mais n’est semble-t-il pas la seule : d’autresmécanismes interviennent.

Catabolisme

La cytarabine est dégradée en ARA-U (arabinofuranosyl uracile), métaboliteinactif, par la cytidine déaminase, enzyme présente dans de nombreux tissusmais principalement dans le foie et aussi dans les cellules leucémiques et lamoelle. Cette enzyme est la cible de nombreux phénomènes d’activation oud’inhibition.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les études de toxicité chez la souris, le rat et le chien par voie orale,intrave­ineuse, intrapéritonéale, sous-cutanée et intra-articulaire ontmontré que les organes cibles sont : le système hématopoïétiqu­e(mégaloblasto­se, réticulocytopénie, leucopénie, thrombocytopénie, etanémie), le cerveau (destruction des fonctions cérébrales et cérébelleuses)et dans une moindre mesure le foie (élévation modérée des enzymeshépatiques à insuffisance hépatique) et les reins (néphrotoxicité). Lasévérité de la toxicité est dose-dépendante. Les autres effets observéssont : une toxicité pulmonaire, gastro-intestinale (diarrhées, ulcérations),car­diomyopathie, des conjonctivites et des rashs cutanés.

Aucune étude de fertilité n'a été réalisée, mais des effets sur lafertilité mâle ont été rapportés chez la souris. La cytarabine estembryotoxique et tératogène (cerveau et squelette) et est responsable d’unetoxicité péri- et post-natale chez de nombreuses espèces. Administrée à desrats nouveau-nés à la dose de 4mg/kg/j, la cytarabine a provoqué des retardsde développement.

La cytarabine est mutagène et clastogène.

Aucune étude de cancérogenèse n'a été réalisée.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Sans objet.

6.2. Incompati­bilités

Il existe une incompatibilité physico-chimique de la cytarabine avecl'héparine, l'insuline, le 5 fluoro-uracile, la nafcilline, l'oxacilline, lapénicilline G, le solu-B (solution injectable de vitamines du groupe B, devitamines C et PP) et l’hémisuccinate de méthylprednisolone.

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments àl’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 4.2. S’assurer de lacompatibilité avant de le mélanger ou de l’associer à toute autresubstance.

6.3. Durée de conservation

5 ans.

Après ouverture/recon­stitution/dilu­tion : le produit doit être utiliséimmédi­atement.

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précaution particulière de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

500 mg en flacon (verre), boîte de 1 ou 10 flacons.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

La manipulation de ce cytotoxique par le personnel infirmier ou médicalnécessite un ensemble de précautions permettant d’assurer la protection dumanipulateur et de son environnement (voir rubrique 4.2).

Ne pas utiliser une solution dans laquelle un léger trouble seraitapparu.

La reconstitution doit s'effectuer à l'aide d'une seringue munie d'uneaiguille d'un diamètre extérieur de 0,8 mm (équivalent à 21 Gauges).L'u­tilisation d'une aiguille de diamètre supérieur risquerait d'entraîner lachute du bouchon ou de fragments de bouchon dans le flacon.

A l’aide de l’aiguille, percez au centre de l’opercule de façonperpendi­culaire au bouchon selon le schéma donné ci-dessous :

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

PFIZER HOLDING FRANCE

23–25, AVENUE DU DOCTEUR LANNELONGUE

75014 PARIS

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 562 015 0 1 : 500 mg en flacon (verre), boîte de 1.

· 34009 555 305 7 2 : 500 mg en flacon (verre), boîte de 10.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

Date de première autorisation : 02 septembre 1985.

Date de dernier renouvellement : 02 septembre 2010 (illimité).

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Réservé à l’usage hospitalier.

Réservé aux spécialistes en oncologie, en hématologie et en médecineinterne.

Retour en haut de la page