Résumé des caractéristiques - ATENOLOL SFDB 100 mg, comprimé sécable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
ATENOLOL SFDB 100 mg, comprimé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Aténolol...........................................................................................................................100,00 mg
Pour un comprimé sécable.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé sécable.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
· Hypertension artérielle.
· Prophylaxie des crises d’angor d’effort.
· Infarctus du myocarde en phase aiguë : relais de la forme injectable I.V.(l’aténolol réduit la mortalité à la phase aiguë de l’infarctus dumyocarde. Le traitement est institué au plus tard avant la 12ème heure).
· Arythmies supraventriculaires :
o tachycardies supraventriculaires paroxystiques (en traitement préventifou curatif) ;
o fibrillation ou flutter auriculaires en cas de réponse insuffisante auxdigitaliques à doses maximales et dans les cas où les digitaliques sontcontre-indiqués ou présentent un rapport bénéfice/risque défavorable.
· Arythmies ventriculaires :
o extrasystoles ventriculaires (traitement préventif ou curatif) en casd’extrasystoles résultant d’une augmentation de l’activitésympathique ;
<ul style=„margin-top:0cm“ type=„circle“><liclass=„AmmCorpsTexte“>tachycardiesventriculaires et fibrillationsventriculaires (traitement préventif) enparticulier lorsque l’anomalieventriculaire résulte d’une activitésympathiqueimportante.</li></ul>4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieHypertension artérielle
1 comprimé à 100 mg par jour, de préférence le matin.
L’activité antihypertensive de l’aténolol justifie son utilisation enmonothérapie à 1 comprimé par jour.
Cependant, dans les cas d’hypertension sévère, une posologie supérieurepourra être nécessaire.
L’association aux autres thérapeutiques antihypertensives, par exemple auxdiurétiques, est possible.
Prophylaxie des crises d’angor d’effort
La posologie moyenne est de 1 comprimé à 100 mg par jour, elle peut êtreportée à 2 comprimés par jour si nécessaire.
Infarctus du myocarde en phase aiguë
Relais de la forme I.V. Le relais est pris par 50 mg per os 15 minutesaprès injection. Cette dose est renouvelée 12 heures après. A la 24èmeheure, puis une fois par jour jusqu’au 10ème jour, administrer 100 mg parvoie orale (1 comprimé).
Troubles du rythme
Après contrôle des troubles du rythme par l’aténolol administré parvoie intraveineuse (si indiqué), l’aténolol sera administré par voie oraleet la dose d’entretien recommandée est de 50 à 100 mg/jour.
En cas d’insuffisance rénale
La posologie est ajustée aux valeurs de la créatinine sérique ou de laclairance de la créatinine selon le tableau ci-dessous :
Créatinine sérique | Clairance de la créatinine (Clcr) (ml/min/1,73 m²) | Posologie | |
mg/l | mmol/l | ||
< 25 | < 0,3 | ≥ 35 | Inchangée (2 × 50 mg/j) en 1 prise |
25 – 50 | 0,3 – 0,6 | 15 £ ClCr < 35 | 1 × 50 mg/j |
> 50 | > 0,6 | < 15 | 1 × 50 mg tous les 2 jours |
Hémodialyse chronique : traitement initié en milieu hospitalier | 50 mg après chaque séance |
Voie orale.
4.3. Contre-indications
Ce médicament ne doit jamais être utilisé dans les cas suivants :
· hypersensibilité à l’aténolol ou à l’un des excipientsmentionnées à la rubrique 6.1,
· asthme et broncho-pneumopathies chroniques obstructives dans leurs formessévères,
· insuffisance cardiaque non contrôlée par le traitement,
· choc cardiogénique,
· blocs auriculo-ventriculaires des second et troisième degrés nonappareillés,
· angor de Prinzmetal (dans les formes pures et en monothérapie),
· maladie du sinus (y compris bloc sino-auriculaire),
· bradycardie (< 45–50 battements par minute),
· phénomène de Raynaud et troubles artériels périphériques dans leursformes sévères,
· phéochromocytome non traité,
· hypotension,
· antécédent de réaction anaphylactique,
· allaitement,
· association à la floctafénine, au sultopride (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spéciales
Ne jamais interrompre brutalement le traitement chez les angineux :l’arrêt brusque peut entraîner des troubles du rythme graves, un infarctusdu myocarde ou une mort subite. |
La prise de ce médicament est déconseillée avec le bépridil, le diltiazemou le vérapamil (voir rubrique 4.5).
Précautions d’emploi
Arrêt du traitement
Le traitement ne doit pas être interrompu brutalement, en particulier chezles patients présentant une cardiopathie ischémique. La posologie doit êtrediminuée progressivement, c’est-à-dire idéalement sur une à deux semaines,en commençant en même temps, si nécessaire, le traitement substitutif, pouréviter une aggravation de l’angor.
Asthme et broncho-pneumopathies chroniques obstructives
Les bêta-bloquants ne peuvent être administrés qu’en cas de formeslégères en choisissant un bêta-1 sélectif à posologie initiale faible. Ilest recommandé de faire pratiquer des épreuves fonctionnelles respiratoiresavant la mise en route du traitement.
En cas de crise survenant sous traitement, on pourra utiliser desbronchodilatateurs bêta-mimétiques.
Insuffisance cardiaque
Chez l’insuffisant cardiaque contrôlé par le traitement et en cas denécessité, l’aténolol sera administré à très faibles dosesprogressivement croissantes et sous surveillance médicale stricte.
Bradycardie
Si la fréquence s’abaisse au-dessous de 50 – 55 pulsations par minuteau repos et que le patient présente des symptômes liés à la bradycardie, laposologie doit être diminuée.
Bloc auriculo-ventriculaire du premier degré
Etant donné leur effet dromotrope négatif, les bêta-bloquants doiventêtre administrés avec prudence aux patients présentant un blocauriculo-ventriculaire du premier degré.
Angor de Prinzmetal
Les bêta-bloquants peuvent augmenter le nombre et la durée des crises chezles patients souffrant d’un angor de Prinzmetal. L’utilisation d’unbêta-bloquant cardiosélectif est possible, dans les formes mineures etassociées, à condition d’administrer conjointement un vasodilatateur.
Troubles artériels périphériques
Chez les patients souffrant de troubles artériels périphériques (maladieou syndrome de Raynaud, artérites ou artériopathies chroniques oblitérantesdes membres inférieurs), les bêta-bloquants peuvent entraîner une aggravationde ces troubles. Dans ces situations, il convient de privilégier unbêta-bloquant cardiosélectif et doté d’un pouvoir agoniste partiel, quel’on administrera avec prudence.
Phéochromocytome
L’utilisation des bêta-bloquants dans le traitement de l’hypertensiondue au phéochromocytome traité nécessite une surveillance étroite de lapression artérielle.
Sujet âgé
Chez le sujet âgé, le respect absolu des contre-indications est impératif.On veillera à initier le traitement par une posologie faible et à assurer unesurveillance étroite.
Insuffisant rénal
En cas d’insuffisance rénale, il convient d’adapter la posologie àl’état de la fonction rénale : en pratique, il suffit de surveiller lerythme cardiaque, de façon à diminuer la dose s’il apparaît une bradycardieexcessive (< 50 – 55 battements/minute au repos).
Sujet diabétique
Prévenir le malade et renforcer en début de traitementl’auto-surveillance glycémique. Les signes annonciateurs d’unehypoglycémie peuvent être masqués, en particulier tachycardie, palpitationset sueurs.
Psoriasis
Des aggravations de la maladie ayant été rapportées sous bêta-bloquants,l’indication mérite d’être pesée.
Réactions allergiques
Chez les patients susceptibles de faire une réaction anaphylactiquesévère, quelle qu’en soit l’origine, en particulier avec des produits decontraste iodés ou la floctafénine (voir rubrique 4.5) ou au cours detraitements désensibilisants, le traitement bêta-bloquant peut entraîner uneaggravation de la réaction et une résistance à son traitement parl’adrénaline aux posologies habituelles.
Anesthésie générale
Les bêta-bloquants vont entraîner une atténuation de la tachycardieréflexe et une augmentation du risque d’hypotension. La poursuite dutraitement par bêta-bloquant diminue le risque d’arythmie, d’ischémiemyocardique et de poussées hypertensives.
Il convient de prévenir l’anesthésiste que le patient est traité par unbêta-bloquant.
· Si l’arrêt du traitement est jugé nécessaire, une suspension de48 heures est considérée comme suffisante pour permettre la réapparition dela sensibilité aux catécholamines.
· Dans certains cas, le traitement bêta-bloquant ne peut êtreinterrompu :
o Chez les malades atteints d’insuffisance coronaire, il est souhaitablede poursuivre le traitement jusqu’à l’intervention, étant donné le risquelié à l’arrêt brutal des bêta-bloquants.
o En cas d’urgence ou d’impossibilité d’arrêt, le patient doit êtreprotégé d’une prédominance vagale par une prémédication suffisanted’atropine renouvelée selon les besoins. L’anesthésie devra faire appel àdes produits aussi peu dépresseurs myocardiques que possible et les pertessanguines devront être compensées.
· Le risque anaphylactique devra être pris en compte.
Thyrotoxicose
Les bêta-bloquants sont susceptibles d’en masquer les signescardiovasculaires.
Sportifs
L’attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialitécontient un principe actif pouvant induire une réaction positive des testspratiqués lors des contrôles antidopage.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
De nombreux médicaments peuvent entraîner une bradycardie. C'est le cas desanti-arythmiques de la classe Ia, des bêta-bloquants, de certainsanti-arythmiques de classe III, de certains antagonistes du calcium et desanticholinestérasiques, de la pilocarpine.
Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)+ Floctafénine
En cas de choc ou d’hypotension dus à la floctafénine, réduction desréactions cardiovasculaires de compensation par les bêta-bloquants.
+ Sultopride
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)+ Bépridil
Troubles de l'automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troublesde la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire et risque majoréde troubles du rythme ventriculaire (torsades de pointes) ainsi que dedéfaillance cardiaque.
Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECGétroite, en particulier chez le sujet âgé ou en début de traitement.
+ Diltiazem et vérapamil
Troubles de l'automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troublesde la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire et défaillancecardiaque.
Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECGétroite, en particulier chez le sujet âgé ou en début de traitement.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Amiodarone
Troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction(suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).
Surveillance clinique et ECG.
+ Anesthésiques volatils halogénés
Réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par lesbêta-bloquants. L'inhibition bêta-adrénergique peut être levée durantl'intervention par les bêta-mimétiques.
En règle générale, ne pas arrêter le traitement bêta-bloquant et, detoute façon, éviter l'arrêt brutal. Informer l'anesthésiste de cetraitement.
+ Antihypertenseurs centraux : clonidine, alphaméthyldopa, guanfacine,moxonidine, rilménidine
Augmentation importante de la pression artérielle en cas d'arrêt brutal dutraitement par l'antihypertenseur central.
Eviter l'arrêt brutal du traitement par l'antihypertenseur central.Surveillance clinique.
+ Baclofène
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique del'antihypertenseur si nécessaire.
+ Insuline, sulfamides hypoglycémiants
Tous les bêta-bloquants peuvent masquer certains symptômes del'hypoglycémie : palpitations et tachycardie.
Prévenir le patient et renforcer, surtout en début de traitement,l'autosurveillance glycémique
+ Lidocaïne IV
Augmentation des concentrations plasmatiques de lidocaïne avec possibilitéd'effets indésirables neurologiques et cardiaques (diminution de la clairancehépatique de la lidocaïne).
Surveillance clinique ECG et éventuellement contrôle des concentrationsplasmatiques de lidocaïne pendant l'association et après l'arrêt dubêta-bloquant. Adaptation si besoin de la posologie de la lidocaïne.
+ Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes (saufsultopride)
· anti-arythmiques de la classe Ia (quinidine, hydroquinidine,disopyramide) ;
· anti-arythmiques de la classe III (amiodarone, dofétilide, ibutilide,sotalol) ;
· certains neuroleptiques : phénothiaziniques (chlorpromazine,cyamémazine, lévomépromazine, thioridazine), benzamides (amisulpride,sulpiride, tiapride, véralipride), butyrophénones (dropéridol, halopéridol),autres neuroleptiques (pimozide) ;
· autres : cisapride, diphémanil, érythromycine IV, halofantrine,luméfantrine, méthadone, mizolastine, moxifloxacine, pentamidine, spiramycineIV, véralipride vincamine IV.
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Propafénone
Trouble de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction(suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).
Surveillance clinique et ECG.
+ Topiques gastro-intestinaux, antiacides et charbon
Diminution de l'absorption digestive de l'aténolol. Prendre les topiquesgastro-intestinaux et antiacides à distance du bêta-bloquant (plus de2 heures si possible).
Associations à prendre en compte
+ Alphabloquants à visée urologique : alfuzosine, doxazosine, prazosine,tamsulosine, térazosine
Majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatiquemajoré.
+ Antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
+ Antihypertenseurs alpha-bloquants
Majoration de l'effet hypotenseur. Risque majoré d'hypotensionorthostatique.
+ Anti-inflammatoire non-stéroïdien (AINS)
Réduction de l'effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandinesvasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINSpyrazolés).
+ Amifostine
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
+ Dihydropyridines
Hypotension, défaillance cardiaque chez les patients en insuffisancecardiaque latente ou non contrôlée (addition des effets inotropes négatifs).Le bêta-bloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexemise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
+ Dipyridamole (voie IV)
Majoration de l'effet antihypertenseur.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes études chez l’animal n’ont pas mis en évidence d’effettératogène. En l’absence d’effet tératogène chez l’animal, un effetmalformatif dans l’espèce humaine n’est pas attendu. En effet, à ce jour,les substances responsables de malformations dans l’espèce humaine se sontrévélées tératogènes chez l’animal au cours d’études bien conduitessur deux espèces.
En clinique, aucun effet tératogène n’a été rapporté à ce jour et lesrésultats d’études prospectives contrôlées avec quelques bêta-bloquantsn’ont pas fait état de malformations à la naissance.
Chez le nouveau-né de mère traitée, l’action bêta-bloquante persisteplusieurs jours après la naissance et peut se traduire par une bradycardie, unedétresse respiratoire, une hypoglycémie mais le plus souvent cette rémanenceest sans conséquence clinique. Il peut néanmoins survenir par réduction desréactions cardiovasculaires de compensation, une défaillance cardiaquenécessitant une hospitalisation en soins intensifs (voir rubrique 4.9), tout enévitant les solutés de remplissage (risque d’OAP).
En conséquence, les bêta-bloquants, dans les conditions normalesd’utilisation, peuvent être prescrits pendant la grossesse si besoin.
En cas de traitement jusqu’à l’accouchement, une surveillance attentivedu nouveau-né (fréquence cardiaque et glycémie pendant les 3 à 5 premiersjours de vie) est recommandée.
AllaitementL'aténolol s'accumule dans le lait maternel (voir rubrique 5.2).
Des nouveau-nés de mères traitées par l'aténolol durant l'allaitementpeuvent être exposés à des risques d'hypoglycémie et de bradycardie. Enconséquence, l'aténolol est contre-indiqué chez la femme qui allaite.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Sans objet.
4.8. Effets indésirables
Au plan clinique :
Les plus fréquemment rapportés :
· asthénie,
· refroidissement des extrémités,
· bradycardie, sévère le cas échéant,
· troubles digestifs (gastralgies, nausées, vomissements),
· impuissance.
Beaucoup plus rarement :
· ralentissement de la conduction auriculo-ventriculaire ou intensificationd’un bloc auriculo-ventriculaire existant,
· insuffisance cardiaque,
· chute tensionnelle,
· bronchospasme,
· hypoglycémie,
· syndrome de Raynaud,
· aggravation d’une claudication intermittente existante,
· diverses manifestations cutanées y compris éruptions psoriasiformes.
Au plan biologique :
On a pu observer, dans de rares cas, l’apparition d’anticorpsantinucléaires ne s’accompagnant qu’exceptionnellement de manifestationscliniques à type de syndrome lupique et cédant à l’arrêt dutraitement.
Exceptionnelles élévations des transaminases hépatiques (ainsi quequelques cas de cholestases intra-hépatiques).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.ansm.sante.fr“>www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
En cas de bradycardie ou de baisse tensionnelle excessive, on aura recours àl’administration par voie veineuse :
· d’atropine, 1 à 2 mg en bolus,
· de glucagon à la dose de 10 mg en bolus lent suivi si nécessaired’une perfusion de 1 à 10 mg par heure,
· puis, si nécessaire :
– soit d’isoprénaline en injection lente à la dose de 15 à 85 µg,l’injection sera éventuellement renouvelée, la quantité totale àadministrer ne devant pas dépasser 300 µg.
– soit de dobutamine 2,5 à 10 µg/kg/min.
En cas de décompensation cardiaque chez le nouveau-né de mère traitée parbêta-bloquant :
· glucagon sur la base de 0,3 mg/kg,
· hospitalisation en soins intensifs,
· isoprénaline et dobutamine : les posologies en général élevées et letraitement prolongé nécessitent une surveillance spécialisée.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : BETA-BLOQUANT/SELECTIF, code ATC :C07AB03.
L’aténolol se caractérise par trois propriétés pharmacologiques :
· activité bêta-bloquante bêta 1 cardiosélective,
· effet antiarythmique,
· absence de pouvoir agoniste partiel (ou d’activité sympathomimétiqueintrinsèque).
Traitement de l'hypertension chez les patients diabétiques :
Au cours des études UKPDS 38 et 39, un contrôle strict de la pressionartérielle par un traitement comportant l'aténolol débuté à la posologie de50 mg/jour mais nécessitant après 9 années de suivi une bithérapie ou unetrithérapie (ou plus) respectivement chez 38,9 % et 30,6 % des patients,conduisant à une pression artérielle moyenne de 143/81 mmHg (tandis que lespatients « sans contrôle strict » avaient une pression artérielle moyenne de154/87 mmHg). Lors de ces études réalisées chez des patients hypertendusdiabétiques de type 2, une diminution significative de la morbi-mortalitécardio-vasculaire a été observée par rapport au groupe traité « sanscontrôle strict de la pression artérielle » avec une diminution du risquerelatif de :
· 40 % de la mortalité liée au diabète (p = 0,009) [34 vs62 événements] soit 64 événements évités pour 1000 patients traitéspendant 9 ans ;
· 46 % des accidents vasculaires cérébraux (p = 0,03) [17 vs34 événements] soit 39 événements évités pour 1000 patients traitéspendant 9 ans ;
· 43 % de complications dites microvasculaires (rétinopathie nécessitantune photocoagulation, hémorragie du vitré, insuffisance rénale (dialyse oucréatininémie > 250 mmol/l non attribuable à une maladie concomitanteaiguë (p = 0,008) [28 vs 54 événements] soit 60 événements évités pour1000 patients traités pendant 9 ans.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Biodisponibilité d’environ 50 % avec une très faible variabilitéinterindividuelle. La demi-vie d’élimination est de 9 heures maisl’activité antihypertensive couvre le nycthémère. Le volume de distribution est d’environ 75l/1,73 m² et la clairancerénale est de 100 ml/min/1,73 m². La molécule est hydrophile et pénètre peu dans le LCR. L’aténolol est lié aux protéines de façon négligeable (< 10 %).La fraction absorbée est excrétée pratiquement inchangée par le rein, ce quinécessite un ajustement posologique chez l’insuffisant rénal (voir rubriques4.4 et 4.2). L’aténolol traverse le placenta et se retrouve dans le sang du cordon(concentration supérieure de 50 % à celle du sang maternel). L’aténolol passe dans le lait, où on le retrouve à une concentrationtrois à cinq fois supérieure à la concentration maternelle.5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Carbonate de magnésium lourd, amidon de maïs, laurylsulfate de sodium,gélatine, stéarate de magnésium.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Boîte de 28, 30, 84, 90 ou 100 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SUBSTIPHARM
24 RUE ERLANGER
75016 PARIS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 375 433–7 ou 34009 375 433 7 8 : 30 comprimés sous plaquettesthermoformées (PVC/Aluminium).
· 557 660–9 ou 34009 557 660 9 4 : 100 comprimés sous plaquettesthermoformées (PVC/Aluminium).
· 373 805–4 ou 34009 373 805 4 6 : 84 comprimés sous plaquettesthermoformées (PVC/Aluminium).
· 373 806–0 ou 34009 373 806 0 7 : 90 comprimés sous plaquettesthermoformées (PVC/Aluminium).
· 360 402–3 ou 34009 360 402 3 6 : 28 comprimés sous plaquettesthermoformées (PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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