Résumé des caractéristiques - ATENOLOL TEVA 100 mg, comprimé pelliculé sécable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
ATENOLOL TEVA 100 mg, comprimé pelliculé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Aténolol...............................................................................................................................100 mg
Pour un comprimé pelliculé sécable.
Excipient à effet notoire : lactose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé sécable.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
· Hypertension artérielle
· Prophylaxie des crises d'angor d'effort.
· Infarctus du myocarde en phase aiguë: relais de la forme injectable I.V.(L'aténolol réduit la mortalité à la phase aiguë de l'infarctus dumyocarde. Le traitement est institué au plus tard avant la 12ème heure).
· Arythmies supraventriculaires
o tachycardies supraventriculaires paroxystiques (en traitement préventifou curatif)
o fibrillation ou flutter auriculaires en cas de réponse insuffisante auxdigitaliques à doses maximales et dans les cas où les digitaliques sontcontre-indiqués ou présentent un rapport bénéfice/risque défavorable.
· Arythmies ventriculaires
o extrasystoles ventriculaires (traitement préventif ou curatif) en casd'extrasystoles résultant d'une augmentation de l'activité sympathique;
o tachycardies ventriculaires et fibrillations ventriculaires (traitementpréventif), en particulier lorsque l'anomalie ventriculaire résulte d'uneactivité sympathique importante.
4.2. Posologie et mode d'administration
Hypertension artérielleLa posologie recommandée est de 100 mg par jour en une prise, depréférence le matin.
L'activité antihypertensive de l'aténolol justifie son utilisation enmonothérapie à 1 comprimé par jour.
Cependant, dans les cas d'hypertension sévère, une posologie supérieurepourra être nécessaire.
L'association aux autres thérapeutiques antihypertensives, par exemple auxdiurétiques, est possible.
Prophylaxie des crises d'angor d'effortLa posologie moyenne est de 1 comprimé à 100 mg par jour, elle peut êtreportée à 2 comprimés par jour si nécessaire.
Infarctus du myocarde en phase aiguëRelais de la forme I.V. Le relais est pris par 50 mg per os 15 minutesaprès injection.
Cette dose est renouvelée 12 heures après. A la 24ème heure, puis unefois par jour jusqu'au 10ème jour, administrer 100 mg par voie orale(1 comprimé).
Troubles du rythmeAprès contrôle des troubles du rythme par l'aténolol administré par voieintraveineuse (si indiqué), l'aténolol sera administré par voie orale et ladose d'entretien recommandée est de 50 à 100 mg/jour.
Patients âgésLa posologie pourra être réduite.
En cas d’insuffisance rénaleLa posologie est ajustée aux valeurs de la créatinine sérique ou de laclairance de la créatinine selon le tableau ci-dessous:
Créatinine sérique | Clairance de la créatinine (ClCR) (mL/min/1,73m2) | Posologie | |
mg/L | mmol/L | ||
< 25 | < 0,3 | ≥ 35 | inchangée (2 × 50 mg/j) en 1 prise |
25 – 50 | 0,3 – 0,6 | 15 ≤ ClCR < 35 | 1 × 50 mg/j |
> 50 | > 0,6 | < 15 | 1 × 25 mg/j, soit ½ comprimé par jour de ATENOLOL TEVA 50 mg ou1 × 50 mg tous les 2 jours |
Hémodialyse chronique: traitement initié en milieu hospitalier | 50 mg après chaque séance |
Le comprimé dosé à 50 mg devra être, selon les cas, privilégié parrapport à celui dosé à 100 mg.
4.3. Contre-indications
Ce médicament NE DOIT JAMAIS être utilisé dans les cas suivants:
· hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
· asthme et broncho-pneumopathies chroniques obstructives dans leurs formessévères,
· insuffisance cardiaque non contrôlée par le traitement,
· choc cardiogénique,
· blocs auriculo-ventriculaires des second et troisième degrés nonappareillés,
· angor de Prinzmetal (dans les formes pures et en monothérapie),
· maladie du sinus (y compris bloc sino-auriculaire),
· bradycardie (< 45–50 battements par minute),
· phénomène de Raynaud et troubles artériels périphériques dans leursformes sévères,
· phéochromocytome non traité,
· hypotension,
· antécédent de réaction anaphylactique,
· allaitement,
· association à la floctafénine, au sultopride (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en gardeNe jamais interrompre brutalement le traitement chez les angineux: l'arrêtbrusque peut entraîner des troubles du rythme graves, un infarctus du myocardeou une mort subite.
La prise de ce médicament est déconseillée avec le bépridil, le diltiazemou le vérapamil (voir rubrique 4.5).
Précautions d’emploiArrêt du traitement
Le traitement ne doit pas être interrompu brutalement, en particulier chezles patients présentant une cardiopathie ischémique. La posologie doit êtrediminuée progressivement, c'est-à-dire idéalement sur une à deux semaines,en commençant en même temps, si nécessaire, le traitement substitutif, pouréviter une aggravation de l'angor.
Asthme et broncho-pneumopathies chroniques obstructives
Les bêta-bloquants ne peuvent être administrés qu'en cas de formeslégères, en choisissant un bêta-1 sélectif à posologie initiale faible. Ilest recommandé de faire pratiquer des épreuves fonctionnelles respiratoiresavant la mise en route du traitement.
En cas de crise survenant sous traitement, on pourra utiliser desbronchodilatateurs bêta-mimétiques.
Insuffisance cardiaque
Chez l'insuffisant cardiaque contrôlé par le traitement et en cas denécessité, l'aténolol sera administré à très faibles doses progressivementcroissantes et sous surveillance médicale stricte.
Bradycardie
Si la fréquence s'abaisse au-dessous de 50–55 pulsations par minute aurepos et que le patient présente des symptômes liés à la bradycardie, laposologie doit être diminuée.
Bloc auriculo-ventriculaire du premier degré
Etant donné leur effet dromotrope négatif, les bêta-bloquants doiventêtre administrés avec prudence aux patients présentant un blocauriculo-ventriculaire du premier degré.
Angor de Prinzmetal
Les bêta-bloquants peuvent augmenter le nombre et la durée des crises chezles patients souffrant d'un angor de Prinzmetal. L'utilisation d'unbêta-bloquant cardiosélectif est possible, dans les formes mineures etassociées, à condition d'administrer conjointement un vasodilatateur.
Troubles artériels périphériques
Chez les patients souffrant de troubles artériels périphériques (maladieou syndrome de Raynaud, artérites ou artériopathies chroniques oblitérantesdes membres inférieurs), les bêta-bloquants peuvent entraîner une aggravationde ces troubles. Dans ces situations, il convient de privilégier unbêta-bloquant cardiosélectif et doté d'un pouvoir agoniste partiel, que l'onadministrera avec prudence.
Phéochromocytome
L'utilisation des bêta-bloquants dans le traitement de l'hypertension due auphéochromocytome traité nécessite une surveillance étroite de la pressionartérielle.
Sujet âgé
Chez le sujet âgé, le respect absolu des contre-indications est impératif.On veillera à initier le traitement par une posologie faible et à assurer unesurveillance étroite.
Insuffisant rénal
En cas d'insuffisance rénale, il convient d'adapter la posologie à l'étatde la fonction rénale: en pratique, il suffit de surveiller le rythmecardiaque, de façon à diminuer les doses s'il apparaît une bradycardieexcessive (< 50–55 battements/min au repos).
Sujet diabétique
Prévenir le malade et renforcer en début de traitement l'autosurveillanceglycémique.
Les signes annonciateurs d'une hypoglycémie peuvent être masqués, enparticulier tachycardie, palpitations et sueurs.
Psoriasis
Des aggravations de la maladie ayant été rapportées sous bêta-bloquants,l'indication mérite d'être pesée.
Réactions allergiques
Chez les patients susceptibles de faire une réaction anaphylactiquesévère, quelle qu'en soit l'origine, en particulier avec des produits decontraste iodés ou la floctafénine (voir rubrique 4.5) ou au cours detraitements désensibilisants, le traitement bêta-bloquant peut entraîner uneaggravation de la réaction et une résistance à son traitement parl'adrénaline aux posologies habituelles.
Anesthésie générale
Les bêta-bloquants vont entraîner une atténuation de la tachycardieréflexe et une augmentation du risque d'hypotension. La poursuite du traitementpar bêta-bloquant diminue le risque d'arythmie, d'ischémie myocardique et depoussées hypertensives. Il convient de prévenir l'anesthésiste que le patientest traité par un bêta-bloquant.
· Si l'arrêt du traitement est jugé nécessaire, une suspension de48 heures est considérée comme suffisante pour permettre la réapparition dela sensibilité aux catécholamines.
· Dans certains cas le traitement bêta-bloquant ne peut êtreinterrompu:
o Chez les malades atteints d'insuffisance coronaire, il est souhaitable depoursuivre le traitement jusqu'à l'intervention, étant donné le risque liéà l'arrêt brutal des bêta-bloquants.
o En cas d'urgence ou d'impossibilité d'arrêt, le patient doit êtreprotégé d'une prédominance vagale par une prémédication suffisanted'atropine renouvelée selon les besoins. L'anesthésie devra faire appel à desproduits aussi peu dépresseurs myocardiques que possible et les pertessanguines devront être compensées.
o Le risque anaphylactique devra être pris en compte.
Thyrotoxicose
Les bêta-bloquants sont susceptibles d'en masquer les signescardiovasculaires.
Sportifs
L'attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialitécontient un principe actif pouvant induire une réaction positive des testspratiqués lors des contrôles antidopage.
Excipients
Lactose
Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total enlactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladieshéréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimépelliculé, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
De nombreux médicaments peuvent entraîner une bradycardie. C'est le cas desanti-arythmiques de la classe Ia, des bêta-bloquants, de certainsanti-arythmiques de classe III, de certains antagonistes du calcium et desanticholinestérasiques, de la pilocarpine.
Associations contre-indiquées(voir rubrique 4.3)
+ Floctafénine
En cas de choc ou d'hypotension dus à la floctafénine, réduction desréactions cardiovasculaires de compensation par les bêta-bloquants.
+ Sultopride
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Associations déconseillées(voir rubrique 4.4)
+ Bépridil
Troubles de l'automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troublesde la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire et risque majoréde troubles du rythme ventriculaire (torsades de pointes) ainsi que dedéfaillance cardiaque.
Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECGétroite, en particulier chez le sujet âgé ou en début de traitement.
+ Diltiazem et vérapamil
Troubles de l'automatisme (bradycardie excessive, arrêt sinusal), troublesde la conduction sino-auriculaire et auriculoventriculaire et défaillancecardiaque.
Une telle association ne doit se faire que sous surveillance clinique et ECGétroite, en particulier chez le sujet âgé ou en début de traitement.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Amiodarone
Troubles de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction(suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).
Surveillance clinique et ECG.
+ Anesthésiques volatils halogénés
Réduction des réactions cardiovasculaires de compensation par lesbêta-bloquants. L'inhibition bêta-adrénergique peut être levée durantl'intervention par les bêta-mimétiques.
En règle générale, ne pas arrêter le traitement bêta-bloquant et, detoute façon, éviter l'arrêt brutal. Informer l'anesthésiste de cetraitement.
+ Antihypertenseurs centraux: clonidine, alphaméthyldopa, guanfacine,moxonidine, rilménidine
Augmentation importante de la pression artérielle en cas d'arrêt brutal dutraitement par l'antihypertenseur central.
Eviter l'arrêt brutal du traitement par l'antihypertenseur central.Surveillance clinique
+ Baclofène
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique del'antihypertenseur si nécessaire.
+ Insuline, sulfamides hypoglycémiants
L’utilisation concomitante avec de l’insuline et des antidiabétiquesoraux peut conduire à une augmentation des effets hypoglycémiants de cesmédicaments.
Tous les bêta-bloquants peuvent masquer certains symptômes del'hypoglycémie: palpitations et tachycardie.
Prévenir le patient et renforcer, surtout en début de traitement,l'autosurveillance glycémique.
+ Lidocaïne IV
Augmentation des concentrations plasmatiques de lidocaïne avec possibilitéd'effets indésirables neurologiques et cardiaques (diminution de la clairancehépatique de la lidocaïne).
Surveillance clinique ECG et éventuellement contrôle des concentrationsplasmatiques de lidocaïne pendant l'association et après l'arrêt dubêta-bloquant. Adaptation si besoin de la posologie de la lidocaïne.
+ Produits de contraste iodés
En cas de choc ou d'hypotension dus aux produits de contraste iodés,réduction par les bêta-bloquants des réactions cardiovasculaires decompensation.
Le traitement par le bêta-bloquant doit être arrêté chaque fois que celaest possible avant l'exploration radiologique. En cas de poursuite indispensabledu traitement, le médecin doit disposer des moyens de réanimationadaptés.
+ Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes (saufsultopride)
· Anti-arythmiques de la classe Ia (quinidine, hydroquinidine,disopyramide)
· Anti-arythmiques de la classe III (amiodarone, dofétilide, ibutilide,sotalol)
· Certains neuroleptiques: phénothiaziniques (chlorpromazine, cyamémazine,lévomépromazine, thioridazine), benzamides (amisulpride, sulpiride, tiapride,véralipride), butyrophénones (dropéridol, halopéridol), autresneuroleptiques (pimozide)
· Autres: cisapride, diphémanil, érythromycine IV, halofantrine,luméfantrine, méthadone, mizolastine, moxifloxacine, pentamidine, spiramycineIV, véralipride vincamine IV.
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique
+ Propafénone
Trouble de la contractilité, de l'automatisme et de la conduction(suppression des mécanismes sympathiques compensateurs).
Surveillance clinique et ECG.
+ Topiques gastro-intestinaux, antiacides et charbon
Diminution de l'absorption digestive de l'aténolol. Prendre les topiquesgastro-intestinaux et antiacides à distance du bêta-bloquant (plus de2 heures si possible).
+ Tacrine
Risque de bradycardie excessive (addition des effets bradycardisants).Surveillance clinique régulière.
Associations à prendre en compte+ Alphabloquants à visée urologique: alfuzosine, doxazosine, prazosine,tamsulosine, térazosine
Majoration de l'effet hypotenseur. Risque d'hypotension orthostatiquemajoré.
+ Antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
+ Antihypertenseurs alpha-bloquants
Majoration de l'effet hypotenseur. Risque majoré d'hypotensionorthostatique.
+ Anti-inflammatoire non-stéroïdien AINS
Réduction de l'effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandinesvasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINSpyrazolés).
+ Amifostine
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
+ Dihydropyridines
Hypotension, défaillance cardiaque chez les patients en insuffisancecardiaque latente ou non contrôlée (addition des effets inotropes négatifs).Le bêtabloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexemise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
+ Dipyridamole (voie IV)
Majoration de l'effet antihypertenseur.
+ Corticoïdes, tétracosactide (voie générale)
Diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée descorticoïdes).
+ Méfloquine
Risque de bradycardie (addition des effets bradycardisants).
+ Digitaliques
Les digitaliques, en association avec les bêta-bloquants, peuvent augmenterle temps de conduction auriculo-ventriculaire
+ Agents sympathomimétiques
L'utilisation concomitante d'agents sympathomimétiques, par exempleadrénaline, peut contrecarrer l'effet des bêta-bloquants..
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. Enl'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dansl'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substancesresponsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révéléestératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deuxespèces.
En clinique, aucun effet tératogène n'a été rapporté à ce jour et lesrésultats d'études prospectives contrôlées avec quelques bêta-bloquantsn'ont pas fait état de malformations à la naissance.
L’aténolol traverse la barrière placentaire et apparaît dans le sang ducordon ombilical. Aucune étude n'a été réalisée sur l'utilisation del'aténolol dans le premier trimestre et la possibilité de lésions fœtales nepeut pas être exclue. L’aténolol a été utilisé sous la surveillanceétroite pour le traitement de l'hypertension artérielle au cours du troisièmetrimestre. Les bêta-bloquants réduisent la circulation placentaire, ce quipeut entraîner mortalité fœtale intra-utérine, accouchementsprématurés.
L'administration d'aténolol aux femmes enceintes pour le contrôle del'hypertension légère à modérée a été associée à un retard decroissance intra-utérin. En outre, les effets indésirables (en particulierhypoglycémie et bradycardie) peuvent survenir chez le fœtus et le nouveau-né.Chez le nouveau-né de mère traitée, l'action bêta-bloquante persisteplusieurs jours après la naissance et peut se traduire par une bradycardie, unedétresse respiratoire une hypoglycémie mais le plus souvent cette rémanenceest sans conséquence clinique. Il peut, néanmoins, survenir par réduction desréactions cardiovasculaires de compensation une défaillance cardiaquenécessitant une hospitalisation en soins intensifs (voir rubrique 4.9), enévitant les solutés de remplissage (risque d'OAP).
En cas de traitement jusqu'à l'accouchement, une surveillance attentive dunouveau-né (fréquence cardiaque et glycémie pendant les 3 à 5 premiersjours de vie) est recommandée.
AllaitementL'aténolol s'accumule dans le lait maternel (voir rubrique 5.2).
Des nouveau-nés de mères traitées par l'aténolol durant l'allaitementpeuvent être exposés à des risques d'hypoglycémie et de bradycardie. Enconséquence, l'aténolol est contre-indiqué chez la femme qui allaite.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Il est peu probable que l'utilisation de l'aténolol se traduise par unealtération de la capacité des patients à conduire ou à utiliser desmachines. Cependant, la possibilité de survenue occasionnelle de vertige oud’une fatigue doit être prise en compte.
4.8. Effets indésirables
Au plan cliniqueLes plus fréquemment rapportés :
· asthénie,
· refroidissement des extrémités,
· bradycardie, sévère le cas échéant,
· troubles digestifs (gastralgies, nausées, vomissements),
· impuissance
Beaucoup plus rarement :
· ralentissement de la conduction auriculo-ventriculaire ou intensificationd'un bloc auriculo-ventriculaire existant,
· insuffisance cardiaque,
· chute tensionnelle,
· bronchospasme,
· hypoglycémie,
· syndrome de Raynaud,
· aggravation d'une claudication intermittente existante,
· diverses manifestations cutanées y compris éruptions psoriasiformes.
Au plan biologiqueAffection musculo-squelettiques et systémiques :
· Fréquence indéterminée : syndrome de type lupus
On a pu observer, dans de rares cas, l'apparition d'anticorps antinucléairesne s'accompagnant qu'exceptionnellement de manifestations cliniques à type desyndrome lupique et cédant à l'arrêt du traitement.
Exceptionnelles élévations des transaminases hépatiques (ainsi quequelques cas de cholestases intra-hépatiques).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr
4.9. Surdosage
SymptômesLes symptômes de surdosage peuvent inclure bradycardie, hypotension,insuffisance cardiaque aigue et bronchospasme.
TraitementEn cas de bradycardie ou de baisse tensionnelle excessive, on aura recours àl'administration par voie veineuse:
· d'atropine, 1 à 2 mg en bolus,
· de glucagon à la dose de 10 mg en bolus lent suivi si nécessaire d'uneperfusion de 1 à 10 mg par heure,
· puis, si nécessaire
soit d'isoprénaline en injection lente à la dose de 15 à 85 µg,l'injection sera éventuellement renouvelée, la quantité totale à administrerne devant pas dépasser 300 µg,
soit de dobutamine 2,5 à 10 µg/kg/min.
En cas de décompensation cardiaque chez le nouveau-né de mère traitée parbêta-bloquants:
· glucagon sur la base de 0,3 mg/kg
· hospitalisation en soins intensifs,
· isoprénaline et dobutamine: les posologies en général élevées et letraitement prolongé nécessitent une surveillance spécialisée.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : bêta-bloquant/sélectif, code ATC :C07AB03 : Système cardiovasculaire.
L'aténolol se caractérise par 3 propriétés pharmacologiques:
· activité bêta-bloquante bêta 1 cardiosélective
· effet anti-arythmique
· absence de pouvoir agoniste partiel (ou d'activité sympathomimétiqueintrinsèque).
Traitement de l'hypertension chez les patients diabétiques:
Au cours des études UKPDS 38 et 39, un contrôle strict de la pressionartérielle par un traitement comportant l'aténolol débuté à la posologie de50 mg/jour mais nécessitant après 9 années de suivi une bithérapie ou unetrithérapie (ou plus) respectivement chez 38,9 % et 30,6 % des patients,conduisant à une pression artérielle moyenne de 143/81 mmHg (tandis que lespatients «sans contrôle strict» avaient une pression artérielle moyenne de154/87 mmHg). Lors de ces études réalisées chez des patients hypertendusdiabétiques de type 2, une diminution significative de la morbi-mortalitécardio-vasculaire a été observée par rapport au groupe traité «sanscontrôle strict de la pression artérielle» avec une diminution du risquerelatif de:
· 40 % de la mortalité liée au diabète (p = 0,009) [34 vs62 événements] soit 64 événements évités pour 1000 patients traitéspendant 9 ans;
· 46 % des accidents vasculaires cérébraux (p = 0,03) [17 vs34 événements] soit 39 événements évités pour 1000 patients traitéspendant 9 ans;
· 43 % de complications dites microvasculaires (rétinopathie nécessitantune photocoagulation, hémorragie du vitré, insuffisance rénale (dialyse oucréatininémie > 250 mmol/L non attribuable à une maladie concomitanteaiguë (p = 0,008) [28 vs 54 événements] soit 60 événements évités pour1000 patients traités pendant 9 ans.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Biodisponibilité d'environ 50 %, avec une très faible variabilitéinter-individuelle.
La demi-vie d'élimination est de 9 heures mais l'activité antihypertensivecouvre le nycthémère.
DistributionLe volume de distribution est d'environ 75 L/1,73m2 et la clairance rénaleest de 100 mL/min/1,73 m2.
La molécule est hydrophile et pénètre peu dans le LCR.
EliminationL'aténolol est lié aux protéines de façon négligeable (< 10 %). Lafraction absorbée est excrétée pratiquement inchangée par le rein, ce quinécessite un ajustement posologique chez l'insuffisant rénal (voir rubriques4.4 Précautions d'emploi et 4.2).
L'aténolol traverse le placenta et se retrouve dans le sang du cordon(concentration supérieure de 50 % à celle du sang maternel).
L'aténolol passe dans le lait où on le retrouve à une concentration troisà cinq fois supérieure à la concentration maternelle.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Amidon de maïs, cellulose microcristalline (AVICEL PH 102), croscarmellosesodique, lactose monohydraté, silice précipitée, hypromellose, stéarate demagnésium, povidone K25 (Kollidon 25), talc.
Pelliculage: talc, macrogol 6000, dioxyde de titane (E171), dispersionfilmogène [SEPIFILM 002 (hypromellose, cellulose microcristalline et stéaratede macrogol)], copolymère d'acrylates et de métacrylates neutre (EUDRAGIT NE30 D), siméthicone.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
28, 30, 84, 90 ou 100 comprimés sous plaquettes (PVC-PVDC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières pour l’élimination.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
TEVA SANTE
100–110 ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 361 420 5 3: 28 comprimés sous plaquettes(PVC-PVDC/Aluminium).
· 34009 372 873 6 4: 30 comprimés sous plaquettes(PVC-PVDC/Aluminium).
· 34009 372 870 7 4: 84 comprimés sous plaquettes(PVC-PVDC/Aluminium).
· 34009 372 871 3 5: 90 comprimés sous plaquettes(PVC-PVDC/Aluminium).
· 34009 560 486 6 3 : 100 comprimés sous plaquettes(PVC-PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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