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BISOPROLOL QUIVER 5 mg, comprimé sécable - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - BISOPROLOL QUIVER 5 mg, comprimé sécable

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

BISOPROLOL QUIVER 5 mg, comprimé sécable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Hémifumarate de bisoprolol...­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­........5 mg

Pour un comprimé sécable.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé sécable.

Comprimé sécable, rond, biconvexe, blanc à blanc cassé.

Le comprimé peur être divisé en doses égales.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement de l'insuffisance cardiaque chronique stable avec réduction de lafonction ventriculaire systolique gauche en complément des inhibiteurs del'enzyme de conversion (IEC) et des diurétiques, et éventuellement, desdigitaliques (pour de plus amples informations, voir rubrique 5.1).

4.2. Posologie et mode d'administration

Le traitement standard de l’insuffisance cardiaque chronique est composéd’un inhibiteur de l’enzyme de conversion (ou un inhibiteur du récepteur del’angiotensine en cas d’intolérance aux IEC), d’un bêta-bloquant, dediurétiques et le cas échéant de glucosides cardiaques. Les patients doiventêtre stables (sans épisode aigu) à l’instauration du traitement par lebisoprolol.

Il est recommandé que le traitement soit assuré par un médecin ayant uneexpérience de la prise en charge des patients atteints d’insuffisance­cardiaque chronique.

Une aggravation transitoire de l’insuffisance cardiaque, de l’hypotensionou de la bradycardie peut se produire pendant la période de titration et parla suite.

Posologie
Période de titration

Le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique stable par lebisoprolol nécessite une période de titration.

La posologie doit être augmentée progressivement, comme suit :

· 1,25 mg une fois par jour pendant 1 semaine ; si le médicament est bientoléré, augmenter à ;

· 2,5 mg une fois par jour pendant une autre semaine ; si le médicamentest bien toléré, augmenter à ;

· 3,75 mg une fois par jour pendant une autre semaine ; si le médicamentest bien toléré, augmenter à ;

· 5 mg une fois par jour pendant les 4 semaines suivantes ; si lemédicament est bien toléré, augmenter à ;

· 7,5 mg une fois par jour pendant les 4 semaines suivantes ; si lemédicament est bien toléré, augmenter à ;

· 10 mg une fois par jour en traitement d’entretien.

La posologie maximale recommandée est de 10 mg une fois par jour.

Une surveillance des constantes vitales (fréquence cardiaque, pressionartérielle) et des symptômes d’aggravation de l’insuffisance cardiaque estrecommandée pendant la période de titration. Des symptômes peuvent déjàapparaître dès le premier jour après initiation du traitement.

Modification du traitement

Si la dose maximale recommandée est mal tolérée, une diminutionpro­gressive de la dose pourra être envisagée.

En cas d’aggravation transitoire de l’insuffisance cardiaque, del’hypotension ou de la bradycardie, il est recommandé de revoir la posologiedes traitements concomitants. Il peut également être nécessaire de réduireproviso­irement la dose de bisoprolol ou d’envisager l’arrêt dutraitement.

La reprise du traitement et/ou l’augmentation de la dose de bisoprololdoivent être systématiquement envisagées dès lors que le patient est denouveau stable.

Si l’arrêt du traitement est envisagé, une réduction progressive de ladose est recommandée car une interruption soudaine pourrait entraîner unedégradation aiguë de l’état du patient.

Le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique stable par lebisoprolol est habituellement un traitement au long cours.

Atteinte rénale ou hépatique

On ne dispose d’aucune donnée concernant la pharmacocinétique dubisoprolol chez les patients insuffisants hépatiques ou rénaux présentant uneinsuffisance cardiaque chronique. Il faut donc augmenter la posologie avec laplus grande prudence chez ces patients.

Sujets âgés

Il n’est pas nécessaire d’adapter la posologie.

Population pédiatrique

Aucune donnée n’étant disponible avec le bisoprolol en pédiatrie, sonutilisation ne peut donc être recommandée chez les patients pédiatriques.

Mode d’administration

Les comprimés de bisoprolol doivent être pris le matin, avant, pendant ouaprès le petit déjeuner.

Ils doivent être avalés avec un peu de liquide, et ne doivent pas êtremâchés.

4.3. Contre-indications

Le bisoprolol est contre-indiqué chez les patients souffrantd’in­suffisance cardiaque chronique dans les cas suivants :

· insuffisance cardiaque aiguë ou pendant les épisodes de décompensationde l’insuffisance cardiaque, nécessitant un traitement inotropeintra­veineux ;

· choc cardiogénique ;

· blocs auriculo-ventriculaires des 2ème et 3ème degrés ;

· maladie du sinus ;

· bloc sino-auriculaire ;

· bradycardie symptomatique ;

· hypotension symptomatique ;

· asthme sévère, ou broncho-pneumopathies chroniques obstructives dansleurs formes sévères ;

· formes sévères des troubles artériels périphériques occlusifs ouformes sévères du phénomène de Raynaud ;

· phéochromocytome non traité (voir rubrique 4.4) ;

· acidose métabolique ;

· hypersensibilité au bisoprolol ou à l’un des excipients listés à larubrique 6.1.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Le traitement de l’insuffisance cardiaque chronique stable par lebisoprolol doit être initié par une période de titration spécifique.

En particulier chez les patients présentant une cardiopathie ischémique, letraitement par le bisoprolol ne doit pas être interrompu brutalement, saufindication formelle, car cela pourrait conduire à une aggravation transitoirede la pathologie cardiaque.

L’initiation et l’arrêt du traitement par le bisoprolol nécessitent unesurveillance régulière.

Aucune donnée n’est actuellement disponible sur le traitement del’insuffisance cardiaque par le bisoprolol chez les patients présentant lespathologies et états suivants :

· diabète insulino-dépendant (type I) ;

· insuffisance rénale sévère ;

· insuffisance hépatique sévère ;

· cardiomyopathie restrictive ;

· cardiopathie congénitale ;

· pathologie valvulaire organique ayant un retentissement significatif auplan hémodynamique ;

· infarctus du myocarde de moins de 3 mois.

Le bisoprolol doit être utilisé avec précaution dans les cassuivants :

· bronchospasme (asthme, maladies obstructives des voies aériennes) ;

· diabète avec fluctuations importantes de la glycémie ; les symptômesd’hy­poglycémie pouvant être masqués ;

· jeûne strict ;

· traitement de désensibilisation en cours. Comme les autresbêta-bloquants, le bisoprolol peut augmenter la sensibilité aux allergènes etl’intensité des réactions anaphylactiques. Le traitement par l’adrénalinene produit pas toujours l’effet thérapeutique attendu.

· bloc auriculo-ventriculaire du 1er degré ;

· angor de Prinzmetal ;

· troubles artériels périphériques occlusifs. Une aggravation dessymptômes peut survenir, notamment en début de traitement.

· anesthésie générale : chez les patients sous anesthésie générale, lebéta-bloquant diminue l’incidence des arythmies et des ischémiesmyocar­diques pendant l’induction de l’anesthésie, l’intubation et lapériode post-opératoire. Il est actuellement recommandé de poursuivre letraitement bêta-bloquant pendant la période de l’intervention chirurgicale.L’a­nesthésiste doit être prévenu de la prise du traitement bêta-bloquantdu fait de son potentiel d’interactions avec d’autres médicaments,en­traînant des brady-arythmies, une diminution de la tachycardie réflexe et dela capacité réflexe de compensation en cas de perte sanguine. Si l’arrêt dutraitement par bêta-bloquant paraît nécessaire avant l’intervention,l’a­rrêt devra être progressif, et terminé 48 heures avantl’anesthésie.

L’association du bisoprolol avec les antagonistes calciques du typeverapamil ou diltiazem, avec les anti-arythmiques de classe I, et avec lesanti-hypertenseurs d’action centrale n’est en général pas recommandée(pour plus d’information, se référer à la rubrique 4.5).

Dans l’asthme ou les autres broncho-pneumopathies chroniques obstructives,qui pourraient devenir symptomatiques, un traitement broncho-dilatateur peutêtre administré de manière concomitante. Chez les patients asthmatiques, uneaugmentation de la résistance des voies aériennes peut se produirenécessitant une augmentation de la dose de bêta-2 stimulants.

Les patients ayant un psoriasis ou des antécédents de psoriasis ne doiventêtre traités par bêta-bloquants (dont le bisoprolol) qu’après uneévaluation minutieuse des bénéfices et des risques.

Chez les patients présentant un phéochromocytome, le bisoprolol ne doit pasêtre administré avant le traitement alpha-bloquant.

Les symptômes de thyrotoxicose peuvent être masqués lors du traitement parle bisoprolol.

Sportifs

L'attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialitécontient un principe actif pouvant induire une réaction positive des testspratiqués lors des contrôles antidopage.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Associations déconseillées

+ Antagonistes calciques de type vérapamil, ou, dans une moindre mesure, detype diltiazem

Effet négatif sur la contractilité et la conduction auriculo-ventriculaire­.L’administra­tion intra-veineuse de verapamil chez les patients sousbêta-bloquants peut induire une hypotension sévère et un blocauriculo-ventriculaire.

+ Anti-arythmiques de classe I (par exemple quinidine, disopyramide,li­docaïne, phénytoïne, flecaïnide, propafenone)

L’effet sur le temps de conduction auriculo-ventriculaire peut-êtrepotentialisé et l’effet inotropique négatif augmenté.

+ Anti-hypertenseurs d’action centrale comme la clonidine et d’autresmédicaments (par exemple methyldopa, moxonidine, rilmenidine)

Aggravation de l’insuffisance cardiaque par diminution du tonus centralsympathique (diminution de la fréquence et du débit cardiaque,vaso­dilatation). L’arrêt brutal du traitement, en particulier s’il a lieuavant l’arrêt du bêta-bloquant, peut augmenter le risque «d’hypertensi­onrebond».

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Antagonistes calciques de type dihydropyridine, comme la felodipine etl’amlodipine

Une majoration du risque d’hypotension et du risque de détérioration dela fonction ventriculaire chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaquene peut être exclue.

+ Anti-arythmiques de classe III (par exemple amiodarone)

L’effet sur la conduction auriculo-ventriculaire peut être majoré.

+ Bêta-bloquants d’usage local (par exemple, collyre pour le traitementdes glaucomes)

Les effets généraux du bisoprolol peuvent être potentialisés.

+ Médicaments parasympathomi­métiques

Le temps de conduction auriculo-ventriculaire et le risque de bradycardiepeuvent être augmentés.

+ Insuline et hypoglycémiants oraux

Augmentation de l’effet hypoglycémiant. Le blocage desbêta-adrénorécepteurs est susceptible de masquer les signesd’hypogly­cémie.

+ Anesthésiques

Diminution de la tachycardie réflexe et augmentation du risqued’hypotension (pour plus d’information sur l’anesthésie générale seréférer également à la rubrique 4.4).

+ Digitaliques

Diminution de la fréquence cardiaque, augmentation du temps de conductionauriculo-ventriculaire.

+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

L’action hypotensive du bisoprolol peut être diminuée.

+ Médicaments b-sympathomimétiques (par exemple isoprénaline,do­butamine)

L’association avec le bisoprolol peut diminuer l’effet des deuxmédicaments.

+ Médicaments sympathomimétiques qui activent les récepteurs a etb-adrénergiques (par exemple noradrénaline, adrénaline)

L’association avec le bisoprolol peut démasquer l’effet vasoconstricteura-adrénergique de ces médicaments, conduisant à une hypertension et uneaggravation d’une claudication intermittente.

Ces interactions sont considérées comme plus probables avec lesbêta-bloquants non sélectifs.

+ Anti-hypertenseurs, ou médicaments pouvant induire une hypotension (parexemple antidépresseurs tricycliques, barbituriques, phénothiazines)

Le risque d’hypotension peut être majoré.

Associations à prendre en compte

+ Méfloquine

Majoration du risque de bradycardie.

+ Inhibiteurs de la monoamine-oxydase (sauf les IMAO-B)

Majoration de l’effet hypotenseur des bêta-bloquants, mais aussi risque decrise hypertensive.

4.6. Grossesse et allaitement

Grossesse

Le bisoprolol possède des propriétés pharmacologiques susceptiblesd’en­traîner des effets nocifs sur la grossesse et/ou le fœtus/nouveau-né.D’une manière générale, les bêta-bloquants diminuent la perfusionplacen­taire ; cet effet a été associé à des retards de croissance, des mortsintra-utérines, des avortements ou un travail précoce. Des effetsindésirables (par exemple hypoglycémie et bradycardie) peuvent survenir chezle fœtus et le nouveau-né. Si le traitement par bêta-bloquants estnécessaire, il faut préférer les agents bêta-1 sélectifs.

Le bisoprolol ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf en cas denécessité. Si le traitement par le bisoprolol s’avère nécessaire, le fluxsanguin utéro-placentaire et la croissance fœtale doivent être surveillés.En cas d’effets nocifs sur la grossesse ou sur le fœtus, il faut envisager demettre en route un autre traitement.

Le nouveau-né doit faire l’objet d’une surveillance étroite. Lessymptômes d’hypoglycémie et de bradycardie apparaissent généralement dansles 3 premiers jours de la vie.

Allaitement

On ne sait pas si ce médicament est excrété dans le lait maternel. Parconséquent, l’allaitement n’est pas recommandé pendant l’administrationdu bisoprolol.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Dans une étude réalisée chez des patients atteints de cardiopathieis­chémique, le bisoprolol n’a pas altéré les capacités de conduite.Cependant en raison de la variabilité inter-individuelle des réactions aumédicament, l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machinespeut être modifiée. Cet effet doit être pris en compte notamment au début dutraitement, en cas de modification du traitement ainsi qu’en casd’association à l’alcool.

4.8. Effets indésirables

Les termes de fréquence utilisés ci-après répondent aux définitionssu­ivantes :

Très fréquent (≥ 1/10)

Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)

Peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100)

Rare (≥ 1/10 000, < 1/1000)

Très rare (< 1/10 000)

Affections cardiaques :

Très fréquent : bradycardie.

Fréquent : aggravation de l’insuffisance cardiaque.

Peu fréquent : troubles de la conduction auriculo-ventriculaire.

Investigations :

Rare : élévation des triglycérides, élévation des enzymes hépatiques(ALAT, A­SAT).

Affections du système nerveux :

Fréquent : vertiges, céphalées.

Rare : syncope.

Affections oculaires :

Rare : sécheresse lacrymale (à prendre en compte si le patient porte deslentilles).

Très rare : conjonctivite.

Affections de l’oreille et du labyrinthe :

Rare : troubles de l’audition.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :

Peu fréquent : bronchospasme chez les patients souffrant d’asthme ou ayantdes antécédents de troubles obstructifs des voies aériennes.

Rare : rhinite allergique.

Affections gastro-intestinales :

Fréquent : troubles gastro-intestinaux de type nausées, vomissements,di­arrhée, constipation.

Affections de la peau et du tissu sous-cutané :

Rare : réactions d’hypersensibilité (prurit, flush, rash).

Très rare : alopécie. Les bêta-bloquants peuvent provoquer ou aggraver unpsoriasis ou induire un rash psoriasiforme.

Affections musculo-squelettiques et des tissus conjonctifs :

Peu fréquent : faiblesse musculaire et crampes.

Affections vasculaires :

Fréquent : sensation de froid ou d’engourdissement dans les extrémités,hy­potension.

Peu fréquent : hypotension orthostatique.

Troubles généraux :

Fréquent : asthénie, fatigue.

Affections hépatobiliaires :

Rare : hépatite.

Affections des organes de reproduction et du sein :

Rare : impuissance.

Affections psychiatriques :

Peu fréquent : troubles du sommeil, dépression.

Rare : cauchemars, hallucinations.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé doivent déclarertout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration :Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm)et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet: <ahref=„http://­www.ansm.sante­.fr“>www.ansm­.sante.fr.

4.9. Surdosage

Suite à un surdosage (par exemple un dosage quotidien de 15 mg au lieu de7,5 mg), un bloc auriculo-ventriculaire du 3ème degré, une bradycardie et desvertiges ont été signalés.

En général, les signes les plus couramment rencontrés en cas de surdosaged'un bêta-bloquant sont la bradycardie, l'hypotension, le bronchospasme,l'in­suffisance cardiaque aiguë, et l'hypoglycémie. A ce jour, quelques cas desurdosage (maximum 2000 mg) avec le bisoprolol ont été rapportés chez lespatients souffrant d'hypertension et/ou de cardiopathie ischémique, et se sonttraduits par une bradycardie et/ou une hypotension. Tous les patients se sontrétablis. On observe de larges variations inter-individuelles de lasensibilité à une seule dose élevée de bisoprolol et les patientsinsuf­fisants cardiaques sont probablement très sensibles.

Il est donc obligatoire, chez ces patients, de débuter le traitement enaugmentant progressivement la dose, selon le schéma posologique indiqué dansla rubrique 4.2.

En cas de surdosage, le traitement par bisoprolol doit être arrêté et untraitement symptomatique doit être administré. Des données limitéessuggèrent que le bisoprolol est peu dialysable. Compte-tenu des actionspharma­cologiques prévues et des recommandations pour les autresbêta-bloquants, les mesures générales suivantes doivent être envisagéeslor­squ'elles sont justifiées au plan clinique.

Bradycardie : administration d'atropine, par voie I.V. Si la réponse estinadaptée, on peut donner, avec précaution, de l'isoprénaline ou un autremédicament ayant des propriétés chronotropes positives. Dans certainescircon­stances, la pose d'un pacemaker peut s'avérer nécessaire.

Hypotension : des solutés intraveineux et des vasopresseurs doivent êtreadministrés. Le glucagon par voie intraveineuse peut être utile.

Bloc auriculo-ventriculaire (du 2ème ou 3ème degré) : les patients doiventêtre surveillés attentivement et traités par perfusion d'isoprénaline oupose d'un pacemaker, s'il y a lieu.

Aggravation aiguë de l'insuffisance cardiaque : administration, par I.V., dediurétiques, d'agents inotropes, de vasodilatateurs.

Bronchospasme : administration d'un traitement broncho-dilatateur, tel queisoprénaline, médicaments bêta-2 sympathomimé­tiques et/ouaminophylline.

Hypoglycémie : administration I.V. de glucose.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique: BETA-BLOQUANT SELECTIF, Code ATC:C07AB07.

Le bisoprolol est un bêta-bloquant ayant une forte affinité pour lesrécepteurs β-1, sans activité sympathomimétique intrinsèque, ni effetstabilisant de membrane. Il ne présente qu'une affinité faible pour lesrécepteurs bêta-2 des muscles lisses des bronches et des vaisseaux et pourles récepteurs bêta-2 intervenant dans la régulation métabolique. Enconséquence, le bisoprolol ne modifie généralement pas la résistance desvoies aériennes et n'a pas d'effets métaboliques liés à l'action sur lesrécepteurs bêta-2. La sélectivité bêta-1 du bisoprolol s'étend au-delàdes doses thérapeutiques.

2 647 patients au total ont été inclus dans l'étude CIBIS II. 83 %(n=2202) étaient en classe III de la NYHA et 17 % (n=445) en classe IV de laNYHA. Ils présentaient une insuffisance cardiaque systolique symptomatiquestable (fraction d'éjection ≤ 35 %, sur la base de l'échocardiograp­hie).La mortalité totale a diminué de 17,3 % à 11,8 % (diminution relative de34 %).

Une baisse de la fréquence des morts subites (3,6 % par rapport à 6,3 %,diminution relative de 44 %) et une réduction des épisodes d'insuffisance­cardiaque nécessitant une hospitalisation (12 % par rapport à 17,6 %,diminution relative de 36 %) ont été observées.

Enfin, une amélioration significative de l'état fonctionnel selon laclassification NYHA a été observée.

Pendant la mise en route et la titration des doses de bisoprolol, deshospitalisations pour bradycardie (0,53 %), hypotension (0,23 %) oudécompensation aiguë (4,97 %) ont été observées, mais elles n'étaient pasplus fréquentes que dans le groupe placebo (0 %, 0,3 % et 6,74 %respecti­vement). Le nombre d'accidents vasculaires cérébraux fatals ouinvalidants pendant la durée totale de l'étude a été de 20 dans le groupebisoprolol et de 15 dans le groupe placebo.

L'étude CIBIS III a porté sur 1010 patients âgés de 65 ans ou plus,atteints d'insuffisance cardiaque chronique légère à modérée (ICC de classeII ou III de la NYHA) et présentant une fraction d'éjection ventriculairegauche ≤ 35 %, n'ayant reçu antérieurement aucun inhibiteur de l'enzyme deconversion, de bêtabloquants ou d'antagonistes de l'angiotensine. Les patientsont été traités par l'association de bisoprolol et d'énalapril pendant 6 à24 mois après un traitement initial de 6 mois par soit du bisoprolol, soit del'énalapril.

On a observé une fréquence d'aggravation de l'insuffisance cardiaquechronique plus élevée lorsque le bisoprolol était utilisé lors du traitementinitial de 6 mois. La non-infériorité entre le traitement initial par lebisoprolol et le traitement initial par l'énalapril n'a pas été prouvée dansl'analyse per-protocole, bien que les deux stratégies d'initiation dutraitement de l'insuffisance cardiaque ont montré un taux similaire dans lafréquence du critère primaire composite des décès et hospitalisations à lafin de l'étude (32,4 % dans le groupe d'abord traité par le bisoprolol versus33,1 % dans le groupe d'abord traité par l'énalapril, pour la population enper-protocole). L'étude montre que le bisoprolol peut aussi être utilisé chezles personnes âgées ayant une insuffisance cardiaque chronique dans ses formesfaibles à modérées.

Le bisoprolol est également utilisé dans le traitement de l'hypertensio­nartérielle et de l'angor.

Lors d'une administration aiguë chez les patients ayant une cardiopathieis­chémique sans insuffisance cardiaque chronique, le bisoprolol diminue lafréquence cardiaque et le volume d'éjection systolique, et donc le débitcardiaque et la consommation d'oxygène. En administration chronique, lesrésistances périphériques, initialement élevées, diminuent.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

La biodisponibilité du bisoprolol est de 90 % environ aprèsadministra­tion orale.

Distribution

Le volume de distribution est de 3,5 l/kg. La fixation du bisoprolol auxprotéines plasmatiques est de 30 % environ.

Biotransformation et élimination

Le bisoprolol est éliminé par deux voies : 50 % sont transformés enmétabolites inactifs dans le foie, puis excrétés par les reins. Les 50 %restants sont excrétés sous forme inchangée par voie rénale. La clairancetotale est de 15 l/h environ. La demi-vie d’élimination plasmatique de10 – 12 heures permet d’obtenir un effet durant 24 heures, après uneseule prise quotidienne.

Linéarité

La cinétique du bisoprolol est linéaire et indépendante de l’âge.

Populations spéciales

Du fait de cette élimination équilibrée entre la voie rénale et la voiehépatique, il n’est pas nécessaire d’adapter la posologie chez lesinsuffisants hépatiques ou rénaux. La pharmacocinétique chez les patientsprésentant une insuffisance cardiaque chronique stable et des troubles de lafonction rénale ou hépatique n’a pas été étudiée. Chez les patientsprésentant une insuffisance cardiaque chronique (classe III de la NYHA), lestaux plasmatiques de bisoprolol sont plus élevés, et la demi-vie estprolongée par rapport aux volontaires sains. La concentration plasmatiquemaximale à l’état d’équilibre est de 64 + 21 ng/ml pour une dosequotidienne de 10 mg et la demi-vie est de 17 + 5 heures.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données précliniques ne révèlent aucun risque particulier pour lesêtres humains, sur la base des études classiques de pharmacologie, toxicitéà doses répétées, génotoxicité ou carcinogénicité.

Comme les autres bêta-bloquants, le bisoprolol a provoqué une toxicitématernelle (diminution de la prise alimentaire et perte de poids) etembryofœtale (fréquence accrue des avortements spontanés, poids de naissanceréduit, retard de développement intra-utérin) à des doses élevées, mais iln'a pas entraîné d'effets tératogènes.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Cellulose microcristalline, silice colloïdale anhydre, carboxyméthyla­midonsodique (type A), croscarmellose sodique, stéarate de magnésium.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

Plaquettes (PVC/PVDC/Alu) : 3 ans.

Plaquettes (PVC/PCTFE/Alu) : 30 mois.

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Boîtes de 28, 30, 50, 90 ou 100 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium ou PVC/PCTFE/Alu­minium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

ARROW GENERIQUES

26 AVENUE TONY GARNIER

69007 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 277 268–1 ou 34009 277 268 1 1 : 28 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 277 269–8 ou 34009 277 269 8 9 : 30 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 277 270–6 ou 34009 277 270 6 1 : 50 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 277 271–2 ou 34009 277 271 2 2 : 90 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 277 272–9 ou 34009 277 272 9 0 : 100 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC­/Aluminium).

· 277 273–5 ou 34009 277 273 5 1 : 28 comprimés sous plaquettes(PVC/PCTF­E/Aluminium).

· 277 274–1 ou 34009 277 274 1 2 : 30 comprimés sous plaquettes(PVC/PCTF­E/Aluminium).

· 277 275–8 ou 34009 277 275 8 0 : 50 comprimés sous plaquettes(PVC/PCTF­E/Aluminium).

· 277 276–4 ou 34009 277 276 4 1 : 90 comprimés sous plaquettes(PVC/PCTF­E/Aluminium).

· 277 277–0 ou 34009 277 277 0 2 : 100 comprimés sous plaquettes(PVC/PCTF­E/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament soumis à une surveillance particulière pendant letraitement.

Médicament soumis à prescription initiale réservée aux spécialistes encardiologie et en médecine interne.

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