Résumé des caractéristiques - CAPTOPRIL TEVA 50 mg, comprimé sécable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
CAPTOPRIL TEVA 50 mg, comprimé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Captopril..........................................................................................................................50,00 mg
Pour un comprimé sécable de 200,00 mg.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé sécable.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
· Hypertension artérielle.
· Insuffisance cardiaque congestive.
· Infarctus du myocarde dans les 24 premières heures chez les patients ensituation hémodynamique stable.
· Post-infarctus du myocarde chez les patients avec dysfonctionventriculaire gauche (fraction d'éjection ≤ à 40 %), et par ailleurs enl'absence de signe clinique d'insuffisance cardiaque. Le traitement au longcours par le captopril améliore la survie à long terme, réduit le risque derécidive d'infarctus ainsi que le risque de développement d'une insuffisancecardiaque.
· Néphropathie diabétique macroprotéinurique du diabèteinsulinodépendant.
Le traitement au long cours ralentit la progression de l'atteinterénale.
4.2. Posologie et mode d'administration
Le captopril, sous forme de comprimés, est administré avant, pendant ouaprès les repas, d'éventuelles modifications de l'absorption par les alimentsne modifiant pas l'effet thérapeutique (voir rubrique 5.2).
Hypertension artérielle
· En l'absence de déplétion hydrosodée préalable ou d'insuffisancerénale (soit en pratique courante) :
La posologie efficace est de 50 mg par jour en 2 prises de 25 mg à douzeheures d'intervalle. En fonction de la réponse au traitement, la posologie doitêtre adaptée, en respectant des paliers de 3 à 4 semaines, jusqu'à100 mg/jour en 2 prises.
· Certaines hypertensions sévères peuvent nécessiter des doses plusélevées (au maximum de 150 mg/jour en 2 ou 3 prises) tout au moins endébut de traitement. Ces doses peuvent ensuite être réduites.
Exceptionnellement, des doses supérieures à 150 mg/jour sont utilisées.Elles justifient une surveillance hématologique et rénale (voirrubrique 4.4).
· Dans l'hypertension artérielle préalablement traitée pardiurétique :
o soit arrêter le diurétique 3 jours auparavant pour le réintroduire parla suite si nécessaire,
o soit administrer la dose initiale de captopril de 12,50 mg (1/2 compriméà 25 mg) et ajuster en fonction de la réponse tensionnelle obtenue et de latolérance (voir rubrique 4.4). Il est également recommandé de doser lacréatinine plasmatique et la kaliémie avant le traitement et dans les15 jours qui suivent la mise en route du traitement.
Chez le sujet âgé (voir rubrique 4.4), instaurer éventuellement letraitement par une posologie plus faible de 25 mg/jour adaptée à la fonctionrénale du patient, appréciée avant la mise en route du traitement, dans lecas où celle-ci serait inférieure à 40 ml/min. (cf. tableau infra).
La valeur de la clairance de la créatinine (Clcr) calculée à partir de lacréatininémie et ajustée sur l'âge, le poids et le sexe, selon la formule deCockroft* par exemple, reflète correctement l'état de la fonction rénale chezce type de patient.
* Clcr = (140 – âge) x poids/0.814 x créatininémie avec :
L'âge en années
Le poids en kg
La créatininémie en micromol/l
Cette formule est valable pour les sujets de sexe masculin, et doit êtrecorrigée pour les femmes en multipliant le résultat par 0,85.
· Dans l'hypertension rénovasculaire, il est recommandé de débuter letraitement à la posologie de 6,25 mg par jour (¼ comprimé à 25 mg) pourl'ajuster par la suite à la réponse tensionnelle du patient.
La créatininémie et la kaliémie seront contrôlées afin de détecterl'apparition d'une éventuelle insuffisance rénale fonctionnelle (voirrubrique 4.4).
En cas d'insuffisance rénale, la posologie de captopril est ajustée audegré de cette insuffisance :
Les posologies données par le tableau suivant ne doivent pas êtredépassées afin d'éviter une élévation trop importante des concentrations dumédicament.
Clairance de la créatinine ml/min/1.73 m2 | Dose journalière maximale totale (mg) | Doses initiales (mg) |
> 41 | en principe 150 | 25 – 50 |
40 – 21 | 100 | 25 |
20 – 11 | 75 | 12,5 |
< 10 | 37,5 | 6,25 |
Les diurétiques à associer dans ce cas sont les diurétiques dits de l'anse(voir rubriques 4.3, 4.4, 4.5 et 5.1).
Chez ces malades, la pratique médicale normale comprend un contrôlepériodique du potassium et de la créatinine, par exemple tous les deux mois enpériode de stabilité thérapeutique (voir rubrique 4.4).
· Chez l'hypertendu hémodialysé
Le captopril est dialysable (voir rubrique 4.4).
Insuffisance cardiaque congestive
La dose initiale doit être faible, en particulier en cas de :
· pression artérielle normale ou basse au départ
· insuffisance rénale
· hyponatrémie iatrogène (diurétique) ou non.
Le captopril peut être utilisé en association avec le traitementdiurétique accompagné, le cas échéant, d'un traitement digitalique.
Il est recommandé d'initier le traitement par 1/4 de comprimé à 25 mg(6,25 mg) sous surveillance tensionnelle et de l'accroître progressivement parpaliers de 12,5 mg puis 25 mg par jour, toujours sous surveillancetensionnelle, jusqu'à la dose efficace qui se situe entre 50 et 100 mg parjour répartie en 2 ou 3 prises.
La dose retenue ne devrait pas abaisser la pression artérielle systolique enorthostatisme au-dessous de 90 mmHg.
Une hypotension symptomatique peut apparaître chez les insuffisantscardiaques traités par de fortes doses de diurétiques : la dose initiale doitdans ce cas être réduite de moitié (voir rubrique 4.4) en commençant letraitement par une dose de 6,25 mg un jour sur deux.
Les dosages de la créatinine et de la kaliémie doivent être faits àchaque augmentation de posologie, puis tous les 3 à 6 mois en fonction dustade de l'insuffisance cardiaque, afin de contrôler la tolérance autraitement.
Infarctus du myocarde à la phase aiguë
Le traitement par captopril sera initié en milieu hospitalier le plus tôtpossible après le début des signes et/ou symptômes chez des patientshémodynamiquement stables.
Une dose test de 6,25 mg est administrée puis 2 heures après une dose de12,5 mg et 12 heures après une dose de 25 mg. Le lendemain, le captoprilsera administré à la dose de 100 mg/jour en 2 prises journalières pendant4 semaines si la tolérance hémodynamique du patient le permet.
A la fin de ces 4 semaines de traitement, l'état du patient seraréévalué avant prise de décision thérapeutique pour la phase depost-infarctus du myocarde.
Post-infarctus du myocarde
Si le traitement par captopril n'a pas été débuté à la phase aiguë del'infarctus du myocarde dans les 24 premières heures, il est suggéré decommencer le traitement entre le 3ème et le 16ème jour de l'infarctus dès queles conditions de mise sous traitement sont réunies (stabilité hémodynamique; prise en charge d'une éventuelle ischémie résiduelle).
La mise en route du traitement, jusqu'à ce que soit atteinte la dose de75 mg, sera réalisée en milieu hospitalier sous surveillance stricte,notamment tensionnelle.
La dose initiale doit être faible (voir rubrique 4.4) surtout si lespatients présentent une pression artérielle normale ou basse au départ. Letraitement est initié par la prise d'1/4 de comprimé à 25 mg (6,25 mg)suivi par 1/2 comprimé à 25 mg (12,5) 3 fois par jour pendant 2 jours puisde 1 comprimé à 25 mg 3 fois par jour si la tolérance hémodynamique dupatient le permet.
La dose recommandée pour une cardioprotection efficace dans le traitement aulong du cours est de 75 mg à 150 mg par jour en deux ou trois prises.
En cas d'hypotension symptomatique, comme dans l'insuffisance cardiaque, laposologie des diurétiques et/ou autres vasodilatateurs associés pourra êtreréduite pour permettre d'atteindre la dose d'équilibre de captopril. Le caséchéant, la dose de captopril sera adaptée en fonction de la toléranceclinique du patient.
Le captopril peut être associé aux autres traitements de l'infarctus dumyocarde tels que les thrombolytiques, les bêta-bloquants, l'aspirine.
Néphropathie diabétique
La posologie quotidienne de captopril est de 50 à 100 mg, répartis endeux ou trois prises quotidiennes.
En cas d'insuffisance rénale chronique avérée, cette posologie seraajustée au degré de l'insuffisance rénale (cf. tableau de correspondance etformule de calcul de la clairance de la créatinine à partir de lacréatininémie).
4.3. Contre-indications
Ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de :
· Hypersensibilité à la substance active, à tout autre inhibiteur del’enzyme de conversion ou à l’un des excipients mentionnés à larubrique 6.1.
· Antécédent d’angio-oedème lié à la prise d’un inhibiteur del’enzyme de conversion de l’angiotensine.
· Angio-oedème héréditaire / idiopathique.
· 2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques4.4 et 4.6).
· L’association de Captopril à des médicaments contenant del’aliskiren est contre-indiquée chez les patients présentant un diabète ouune insuffisance rénale (DFG [débit de filtration glomérulaire] <60 ml/min/1,73 m2) (voir rubriques 4.5 et 5.1).
· Utilisation concomitante avec un traitement par sacubitril/valsartan. Letraitement par ce médicament ne doit pas être débuté moins de 36 heuresaprès la dernière dose de sacubitril/valsartan (voir également rubriques4.4 et 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spécialesNeutropénie/agranulocytose
Une neutropénie / agranulocytose, une thrombopénie et une anémie ont étérapportées chez les patients recevant des inhibiteurs de l'enzyme deconversion, dont le captopril. La neutropénie survient rarement chez lespatients à fonction rénale normale et ne présentant pas d'autres facteurs derisque. Le captopril doit être utilisé avec une prudence extrême chez lespatients ayant une collagénose, chez ceux recevant un traitementimmunosuppresseur, en cas de traitement par allopurinol ou procaïnimide ou encas d'association de ces facteurs à risque, particulièrement en présenced'une insuffisance rénale pré existante. Certains de ces patients ontprésenté des infections graves qui, dans un petit nombre de cas, n'ont pasrépondu à une antibiothérapie intensive.
Si le captopril est administré à ces patients, il est conseilléd'effectuer une numération des globules blancs et de la formule leucocytaireavant le début du traitement, puis toutes les deux semaines pendant les troispremiers mois du traitement par captopril et périodiquement par la suite.Pendant le traitement, chaque patient doit recevoir comme consigne de signalertout signe d'infection (par exemple : maux de gorge, fièvre) et une numérationde la formule leucocytaire doit être effectuée. Le captopril et tout autretraitement concomitant en cause (voir rubrique 4.5) seront interrompus si uneneutropénie (granulocyte neutrophiles < 1000/mm3) est détectée oususpectée. Chez la plupart des patients, la numération des neutrophilesrevient rapidement à la normale après arrêt du captopril.
Hypersensibilité/angio-œdème (Œdème de Quincke)
L’utilisation concomitante d’IEC avec l’associationsacubitril/valsartan est contre-indiquée en raison du risque accrud’angio-oedème. Le traitement par sacubitril/valsartan ne doit pas êtredébuté moins de 36 heures après la dernière dose de ce médicament. Letraitement par ce médicament ne doit pas être débuté moins de 36 heuresaprès la dernière dose de sacubitril/valsartan (voir rubriques4.3 et 4.5).
L’utilisation concomitante d’IEC avec le racécadotril, les inhibiteursde mTOR (p. ex. sirolimus, évérolimus, temsirolimus) et la vildagliptine peutentraîner un risque accru d’angio-oedème (p. ex. gonflement des voiesaériennes ou de la langue, avec ou sans atteinte respiratoire) (voir rubrique4.5). Il convient de faire preuve de prudence lors de la mise en route d’untraitement par racécadotril, inhibiteurs de mTOR (p. ex. sirolimus,évérolimus, temsirolimus) et vildagliptine chez un patient prenant déjàun IEC.
Un angio-œdème de la face, des extrémités, des lèvres, de la langue, dela glotte et/ou du larynx a été rarement signalé chez les patients traitéspar un inhibiteur de l'enzyme de conversion, le captopril inclus. Dans de telscas, le captopril doit être arrêté immédiatement et le patient surveilléjusqu'à disparition de l'œdème. Lorsque l'œdème n'intéresse que la face etles lèvres, l'évolution est en général régressive sans traitement, bien queles antihistaminiques aient été utilisés pour soulager les symptômes.
L'angio-œdème associé à un œdème laryngé peut être fatal. Lorsqu'il ya atteinte de la langue, de la glotte ou du larynx, pouvant entraîner uneobstruction des voies aériennes, une solution d'adrénaline sous-cutanée à1/1000 (0,3 ml à 0,5 ml), doit être administrée rapidement et les autrestraitements appropriés doivent être appliqués.
La prescription d'un IEC ne doit pas être envisagée par la suite chez cespatients (voir rubrique 4.3).
Angio-oedème intestinal
De rares cas d'angio-œdème intestinal ont été rapportés chez lespatients traités par IEC. Ces patients présentent des douleurs abdominales(avec ou sans nausées ou vomissements); dans certains cas l'angio-œdèmeintestinal n'est ni précédé d'un angio-œdème de la face ni associé à untaux de C-1 estérase anormal. L'angio-œdème intestinal est diagnostiquélors d'un scanner abdominal, d'une échographie ou lors d'une interventionchirurgicale.
Les symptômes disparaissent à l'arrêt du traitement. L'angio-oedèmeintestinal doit être un diagnostic différentiel chez les patients traités parIEC se présentant pour douleur abdominale.
Réactions anaphylactoïdes lors d'une dialyse à haut débit/aphérèse deslipoprotéines (LDL)
Des réactions anaphylactoïdes ont été rapportées chez des patientshémodialysés avec des membranes de dialyse à haut débit ou soumis à uneaphérèse des lipoprotéines de faible densité par absorption sur dextranesulfate. Chez ces patients, un changement de type de membrane de dialyse ou declasse de médicament doit être envisagé.
Réactions anaphylactoïdes lors d'une désensibilisation
Des réactions anaphylactoïdes prolongées, menaçant le pronostic vital ontrarement été rapportées chez des patients suivant un traitement dedésensibilisation au venin d'hyménoptère alors qu'ils recevaient untraitement par un inhibiteur de l'enzyme de conversion. Chez les mêmespatients, l'arrêt temporaire de l'inhibiteur de l'enzyme de conversion a permisd'éviter ces réactions, mais celles-ci sont réapparues suite à une repriseinvolontaire.
Par conséquent, une surveillance particulière doit être exercée chez lespatients traités par inhibiteur de l'enzyme de conversion qui suivent ce typede désensibilisation.
Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
Il est établi que l’association d’inhibiteurs de l’enzyme deconversion (IEC), d’antagonistes des récepteurs de l’angiotensine-II (ARAII) ou d’aliskiren augmente le risque d’hypotension, d’hyperkaliémie etd’altération de la fonction rénale (incluant le risque d’insuffisancerénale aiguë). En conséquence, le double blocage du SRAA par l’associationd’IEC, d’ARA II ou d’aliskiren n’est pas recommandé (voir rubriques4.5 et 5.1).
Néanmoins, si une telle association est considérée comme absolumentnécessaire, elle ne pourra se faire que sous la surveillance d’unspécialiste et avec un contrôle étroit et fréquent de la fonction rénale,de l’ionogramme sanguin et de la pression artérielle. Les IEC et les ARA IIne doivent pas être associés chez les patients atteints d’une néphropathiediabétique.
Protéinurie
Une protéinurie peut survenir, notamment chez les patients présentant uneinsuffisance rénale pré existante ou recevant des doses relativement élevéesd'inhibiteur de l'enzyme de conversion. Une protéinurie totale excédant 1 gpar jour a été observée chez environ 0,7 % des patients traités parcaptopril.
La majorité des patients avait une pathologie rénale pré existante ouavait reçu des doses relativement élevées de captopril (plus de 150 mg/jour)ou les deux. Un cinquième des patients protéinuriques ont présenté unsyndrome néphrotique. Dans la plupart des cas, la protéinurie a diminué outotalement régressé en six mois, que le traitement par captopril ait étépoursuivi ou non.
Les patients atteints de protéinurie ont rarement présenté desaltérations des paramètres de la fonction rénale, telles que l'urée ou lacréatinine.
Une estimation de la protéinurie (¨test bandelette¨ sur les premièresurines du matin) doit être effectuée, avant le début du traitement etpériodiquement par la suite, chez les patients avec antécédents de pathologierénale.
Grossesse
Les IEC ne doivent pas être débutés au cours de la grossesse. A moins quele traitement IEC soit considéré comme essentiel, il est recommandé demodifier le traitement antihypertenseur chez les patientes qui envisagent unegrossesse pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant lagrossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit êtrearrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté(voir rubriques 4.3 et 4.6).
La prise de ce médicament est déconseillée avec de l’alskiren (voirrubrique 4.5).
Précautions d'emploiToux
Une toux sèche a été rapportée avec l'utilisation des inhibiteurs del'enzyme de conversion. Elle est caractérisée par sa persistance ainsi que parsa disparition à l'arrêt du traitement. Dans les cas où la prescription d'unIEC s'avère indispensable, la poursuite du traitement peut être envisagée.L'étiologie iatrogénique doit être envisagée en présence de cesymptôme
Risque d'hypotension artérielle et/ou d'insuffisance cardiaque,déplétion sodée
Une stimulation importante du système rénine-angiotensine-aldostérone estobservée en particulier au cours des déplétions hydrosodées importantes(régime désodé strict ou traitement diurétique prolongé), chez des patientsà tension artérielle initialement basse, en cas de sténose artériellerénale, d'insuffisance cardiaque congestive et de cirrhose œdémato-ascitique.Le blocage de ce système par un inhibiteur de l'enzyme de conversion peut alorsprovoquer, surtout lors de la première prise et au cours des deux premièressemaines de traitement, une brusque chute tensionnelle et/ou, quoique rarementet dans un délai plus variable, une élévation de la créatinine plasmatiquetraduisant une insuffisance rénale fonctionnelle parfois aiguë. Dans tous cescas de figure, la mise en route du traitement doit alors être progressive.
Comme avec tout antihypertenseur, une baisse excessive de la pressionartérielle peut augmenter le risque d'infarctus du myocarde ou d'accidentvasculaire cérébral chez les patients présentant une cardiopathie ischémiqueou une pathologie vasculaire cérébrale.
Si une hypotension se développe, le patient doit être placé en positionallongée. Un remplissage volémique par une solution saline administrée parvoie intraveineuse peut être nécessaire.
Enfant
La tolérance et l'efficacité du captopril chez l'enfant n'ont pas étédémontrées par des études contrôlées. Cependant, le captopril a étéadministré en cardiologie pédiatrique. Le traitement est initié en milieuhospitalier.
Sujet âgé
La fonction rénale (créatininémie) et la kaliémie devront êtreappréciées avant le début du traitement (voir rubrique 4.2). La dose dedépart sera ajustée ultérieurement en fonction de la réponse tensionnelle, afortiori en cas de déplétion hydrosodée, afin d'éviter toute hypotension desurvenue brutale.
Insuffisance rénale
En cas d'insuffisance rénale (clairance de la créatinine inférieure à40 ml/min), la posologie initiale de captopril sera adaptée à la clairance àla créatinine, puis ajustée en fonction de la réponse thérapeutique (voirrubrique 4.2).
Chez ces malades et ceux atteints de néphropathie glomérulaire, la pratiquemédicale normale comprend un contrôle périodique du potassium et de lacréatinine.
Sujet ayant une athérosclérose connue
Puisque le risque d'hypotension existe chez tous ces patients, on seraparticulièrement prudent chez ceux ayant une cardiopathie ischémique ou uneinsuffisance circulatoire cérébrale, en débutant le traitement à faibleposologie.
Anémie
Une anémie avec baisse du taux d'hémoglobine a été mise en évidence chezdes patients transplantés rénaux ou hémodialysés, baisse d'autant plusimportante que les valeurs de départ sont élevées. Cet effet ne semble pasdose-dépendant mais serait lié au mécanisme d'action des inhibiteurs del'enzyme de conversion. Cette baisse est modérée, survient dans un délai de1 à 6 mois puis reste stable.
Elle est réversible à l'arrêt du traitement. Celui-ci peut être poursuivichez ce type de patients, en pratiquant un contrôle hématologiquerégulier.
Intervention chirurgicale
En cas d'anesthésie, et plus encore lorsque l'anesthésie est pratiquéeavec des agents à potentiel hypotenseur, les IEC sont à l'origine d'unehypotension. L'interruption thérapeutique, lorsqu'elle est possible, est doncrecommandée la veille de l'intervention pour le captopril.
Insuffisance hépatique
Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion ont été rarement associés à unsyndrome débutant par un ictère cholestatique et progressant vers une nécrosehépatique fulminante et parfois une issue fatale. On ignore le mécanisme de cesyndrome. Les patients sous traitement par un inhibiteur de l'enzyme deconversion présentant un ictère ou une augmentation marquée des enzymeshépatiques doivent arrêter le traitement par un inhibiteur de l'enzyme deconversion et bénéficier d'une surveillance médicale appropriée.
Kaliémie
Une hyperkaliémie peut survenir pendant un traitement avec un inhibiteur del’ECA, incluant le captopril.
Les IEC peuvent provoquer une hyperkaliémie car ils inhibent la libérationd’aldostérone. Cet effet n’est généralement pas significatif chez lespatients dont la fonction rénale est normale. Cependant, chez les patientsayant une fonction rénale altérée, les patients diabétiques et/ou prenantdes suppléments potassiques (y compris des substituts de sel), des diurétiquesépargneurs de potassium, ou les patients prenant d’autres substances activesassociées à des augmentations de la kaliémie (par exemple héparine dutriméthoprime ou du cotrimoxazole (associationtriméthoprime/sulfaméthoxazole) et en particulier des antagonistes del’aldostérone ou des antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II, unehyperkaliémie peut survenir. Si l’utilisation concomitante des agentsmentionnés ci-dessus est considérée comme appropriée, il est recommandé desurveiller la kaliémie régulièrement (voir rubrique 4.5).
Les diurétiques épargneurs de potassium et les antagonistes des récepteursde l’angiotensine II doivent être utilisés avec précaution chez lespatients recevant des IEC, et la kaliémie et la fonction rénale doivent êtresurveillées (voir rubrique 4.5).
Hypertension rénovasculaire
Le traitement de l'hypertension artérielle rénovasculaire est larevascularisation. Néanmoins, le captopril peut être utile aux maladesprésentant une hypertension rénovasculaire dans l'attente de l'interventioncorrectrice ou lorsque cette intervention n'est pas possible. Le traitement doitalors être institué avec précaution et une surveillance de la fonctionrénale et de la kaliémie doit être exercée, certains patients ayantdéveloppé une insuffisance rénale fonctionnelle, réversible à l'arrêt dutraitement (voir rubrique 4.2).
Dans l'hypertension avec maladie rénovasculaire unilatérale, commencer letraitement par de faibles doses (¼ de comprimé à 25 mg) et ne prolonger letraitement que s'il n'existe pas de diminution de la filtration glomérulaireipsilatérale à la sténose. Une surveillance accrue de la filtrationglomérulaire est à effectuer.
Patients diabétiques
La glycémie fera l’objet d’une surveillance particulière chez lespatients diabétiques préalablement traités par antidiabétiques oraux ou parinsuline, notamment pendant le premier mois de traitement par un inhibiteur del’enzyme de conversion.
Risque d'hypokaliémie
L'association d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion et d'un diurétiquethiazidique n'exclut pas la survenue d'une hypokaliémie.
Une surveillance régulière de la kaliémie doit être effectuée.
Association avec le lithium
Ce médicament est déconseillé en association avec le lithium en raisond'une potentialisation de la toxicité du lithium (voir rubrique 4.5).
Rétrécissement aortique et mitral/myocardiopathie obstructive/choccardiogénique
Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion doivent être utilisés avecprécaution chez les patients présentant un rétrécissement valvulaire ou unobstacle à l'éjection ventriculaire gauche et évités en cas de choccardiogénique et d'obstruction hémodynamique significative.
Autres populations à risque
Chez les patients en insuffisance cardiaque sévère (stade IV), et chez lespatients diabétiques insulino-dépendants (tendance spontanée àl'hyperkaliémie), l'instauration du traitement se fera sous surveillancemédicale avec une posologie initiale réduite.
Chez les diabétiques anciens et notamment avec néphropathie et neuropathie,le risque d'hyperkaliémie sous IEC est augmenté du fait d'unhypoaldostéronisme fréquent, ce qui doit conduire à une surveillance accruede la kaliémie.
Ne pas interrompre un traitement par bêta-bloquant chez un hypertenduatteint d'insuffisance coronarienne : l'IEC sera ajouté au bêta-bloquant.
Spécificité ethnique
Comme observé avec d'autres inhibiteurs de l'enzyme de conversion del'angiotensine, le captopril est apparemment moins actif sur la pressionartérielle chez les personnes de couleur noire que chez les autres personnesprobablement en raison d'une plus forte prévalence d'un taux de rénine basdans la population noire hypertendue.
Les patients noirs qui reçoivent un inhibiteur de l’enzyme de conversionont un risque plus élevé d’apparition d’angioedème comparé à celui despatients non-noirs.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Associations contre-indiquées+ Médicaments augmentant le risque d’angio-oedème
L’utilisation concomitante d’IEC avec l’associationsacubitril/valsartan est contre-indiquée en raison du risque accrud’angio-oedème (voir rubriques 4.3 et 4.4).
L’utilisation concomitante d’IEC avec le racécadotril, les inhibiteursde mTOR (p. ex. sirolimus, évérolimus, temsirolimus) et la vildagliptine peutentraîner un risque accru d’angio-oedème (voir rubrique 4.4).
+ Médicaments hyperkaliémants
Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles defavoriser la survenue d'une hyperkaliémie : les sels de potassium, lesdiurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, lesantagonistes de l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens,les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), lesimmunosuppresseurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, le triméthoprime.L’association de ces médicaments majore le risque d’hyperkaliémie. Cerisque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs depotassium, notamment lorsqu’ils sont associés entre eux ou avec des sels depotassium, tandis que l’association d’un IEC et d’un AINS, par exemple,est à moindre risque dès l’instant que sont mises en œuvre les précautionsrecommandées.
Les données issues des essais cliniques ont montré que le double blocage dusystème rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA) par l’utilisationconcomitante d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion , d’antagonistes desrécepteurs de l’angiotensine II ou d’aliskiren est associé à unefréquence plus élevée d’événements indésirables tels quel’hypotension, l’hyperkaliémie et l’altération de la fonction rénale(incluant l’insuffisance rénale aiguë) en comparaison à l’utilisationd’un seul médicament agissant sur le SRAA (voir rubriques 4.3,4.4 et 5.1).
Associations déconseillées+ Aliskiren
Risque d’hyperkaliémie, d’insuffisance rénale, d’augmentation de lamorbi-mortalité cardio-vasculaire.
+ Diurétiques épargneurs de potassium, suppléments potassiques ousubstituts de sel contenant du potassium
Bien que la kaliémie demeure habituellement dans les limites de la normale,une hyperkaliémie peut survenir chez certains patients traités par captopril.Les diurétiques épargneurs de potassium (p. ex. spironolactone, triamtérèneou amiloride), les suppléments potassiques ou les substituts de sel contenantdu potassium peuvent entraîner des augmentations significatives de lakaliémie. Il convient également de faire preuve de prudence lors del’administration de captopril avec d’autres médicaments hyperkaliémiants,tels que le triméthoprime et le cotrimoxazole(triméthoprime/sulfaméthoxazole) car le triméthoprime agit comme undiurétique épargneur de potassium tel que l’amiloride. Par conséquent,l’association du captopril avec les médicaments susmentionnés n’est pasrecommandée. Si une utilisation concomitante est indiquée, elle doit se faireavec précaution et être accompagnée d’une surveillance fréquente de lakaliémie.
+ Estramustine
Risque de majoration des effets indésirables à type d'oedèmeangio-neurotique (angio-oedème).
+ Lithium
Une augmentation réversible de la lithémie et de la toxicité du lithium aété rapportée lors de l’administration concomitante de lithium et d’uninhibiteur de l’enzyme de conversion.
L’administration concomitante de diurétiques thiazidiques peut augmenterle risque de toxicité du lithium et amplifier le risque déjà accru avec lesinhibiteurs de l'enzyme de conversion de toxicité du lithium. L’associationde captopril avec le lithium est donc déconseillée, mais si l'association estjugée nécessaire, une surveillance étroite de la lithémie doit êtreeffectuée.
+ Autres agents antihypertenseurs
Le captopril a été administré sans problème avec d’autresantihypertenseurs communément utilisés (bêta-bloquants, inhibiteurs calciquesà longue durée d’action). L’administration concomitante de ces agents peutpotentialiser les effets hypotenseurs du captopril.
Un traitement concomitant par nitroglycérine et autres dérivés nitrés oupar vasodilatateurs devra être administré avec prudence.
Précautions d’emploi+ Acide acétylsalicylique
Pour des doses anti-inflammatoires d'acide acétylsalicylique (>= 1g parprise et/ou >= 3g par jour) ou pour des doses antalgiques ou antipyrétiques(>= 500 mg par prise et/ou < 3g par jour) : Insuffisance rénale aiguëchez le malade déshydraté, par diminution de la filtration glomérulairesecondaire à une diminution de la synthèse des prostaglandines rénales. Parailleurs, réduction de l'effet antihypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début detraitement.
+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens
Il a été décrit un effet additif des anti-inflammatoires non stéroïdiens(AINS) et des inhibiteurs de l’enzyme de conversion sur l’augmentation de lakaliémie, tandis que la fonction rénale peut décroître. En principe, ceseffets sont réversibles. De rares cas d'insuffisance rénale aiguë peuventsurvenir, particulièrement chez les patients à fonction rénale altéréecomme les personnes âgées ou les personnes déshydratées. Une administrationchronique d'anti-inflammatoires non stéroïdiens peut réduire l'effetantihypertenseur de l'inhibiteur de l'enzyme de conversion
+ Baclofène
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique del'antihypertenseur si nécessaire.
+ Diurétiques hypokaliémiants
Risque d'hypotension artérielle brutale et/ou d'insuffisance rénale aiguëlors de l'instauration ou de l'augmentation de la posologie d'un traitement parun inhibiteur de l'enzyme de conversion en cas de déplétion hydrosodéepréexistante.
Dans l'hypertension artérielle, lorsqu'un traitement diurétique préalablea pu entraîner une déplétion hydrosodée, il faut :
· soit arrêter le diurétique avant de débuter le traitement par l'IEC, etréintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaireultérieurement ;
· soit administrer des doses initiales réduites d'IEC et augmenterprogressivement la posologie.
Dans l'insuffisance cardiaque congestive traitée par diurétiques, commencerpar une dose très faible d'IEC, éventuellement après réduction de la dose dudiurétique hypokaliémient associé.
Dans tous les cas : surveiller la fonction rénale (créatininémie) dans lespremières semaines du traitement par l'IEC.
+ Eplérénone
Majoration du risque d’hyperkaliémie, notamment chez le sujet âgé.Contrôle strict de la kaliémie et de la fonction rénale pendantl’association.
+ Antidiabétiques
Des études pharmacologiques ont montré que les inhibiteurs de l’enzyme deconversion, dont le captopril, peuvent majorer les effets hypoglycémiants del’insuline et des antidiabétiques oraux comme les sulfonylurées chez lesdiabétiques. Lorsque cette interaction, très rare, survient, il peuts’avérer nécessaire de réduire la posologie de l’antidiabétique pendantl’administration simultanée de l’inhibiteur de l’enzyme deconversion.
+ Spironolactone
Avec la spironolactone à la posologie de 12,5 à 50 mg par jour, et avecdes doses faibles d’IEC.
Dans le traitement de l’insuffisance cardiaque de classe III ou IV (NYHA)avec fraction d’éjection <35 % et préalablement traitée parl’association inhibiteur de conversion + diurétique de l’anse : risqued’hyperkaliémie, potentiellement létale, en cas de non-respect desconditions de prescription de cette association.
Vérifier au préalable l’absence d’hyperkaliémie et d’insuffisancerénale.
Surveillance biologique étroite de la kaliémie et de la créatininémie(1 fois par semaine pendant le premier mois, puis une fois par moisensuite).
Associations à prendre en compte+ Alphabloquants
L'association d'alpha-bloquants peut augmenter les effets antihypertenseursdu captopril et le risque d'hypotension orthostatique.
+ Amifostine
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
+ Antidépresseurs imipraminiques
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
+ Dérivés nitrés et apparentés
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
+ Gliptines
Majoration du risque de la survenue d’angio-œdèmes, par réduction del’activité de l’enzyme dipeptidyl peptidase IV (DPP-IV) par la gliptine,chez les patients traités par inhibiteur de l’enzyme de conversion.
+ Neuroleptiques
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
+ Or
Avec les sels d'or administrés par voie IV : risque de réaction«nitritoïde» à l’introduction de l’IEC (nausées, vomissements, effetsvasomoteurs à type de flush, hypotension, éventuellement collapsus).
+ Traitement de l'infarctus aigu du myocarde
Le captopril peut être administré en association avec l’acideacétylsalicylique (à doses cardiologiques), les thrombolytiques, lesbêta-bloquants et/ou les dérivés nitrés chez des patients ayant subi uninfarctus du myocarde.
+ Antidépresseurs tricycliques/Antipsychotiques
Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion peuvent augmenter les effetshypotenseurs de certains antidépresseurs tricycliques et des antipsychotiques(voir rubrique 4.4). Il existe un risque d’hypotension orthostatique.
+ Allopurinol, procaïnamide, cytostatiques ou immunosuppresseurs
L’administration concomitante d’un inhibiteur de l’enzyme de conversionpeut augmenter le risque de leucopénie et particulièrement lorsque ce dernierest utilisé à des doses supérieures à celles actuellement recommandées.
+ Sympathomimétiques
Ils peuvent réduire les effets antihypertenseurs des inhibiteurs del’enzyme de conversion ; les patients doivent être surveillésétroitement.
+ Ciclosporine
Une hyperkaliémie peut survenir lors de l’utilisation concomitante d’IECavec de la ciclosporine. Une surveillance de la kaliémie est recommandée.
+ Héparine
Une hyperkaliémie peut survenir lors de l’utilisation concomitante d’IECavec de l’héparine. Une surveillance de la kaliémie est recommandée.
+ Biochimie
Le captopril peut conduire à un faux positif lors de la recherche urinaired'acétone.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse L'utilisation d'IEC est déconseillée pendant le 1er trimestre de lagrossesse (voir rubrique 4.4). L'utilisation des IEC est contre-indiquée au2 et 3ème trimestre de la grossesse (voir rubriques 4.3 et 4.4). |
Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque demalformation après exposition aux IEC au 1er trimestre de la grossesse nepermettent pas de conclure. Cependant une petite augmentation du risque demalformation congénitale ne peut être exclue. A moins que le traitement IECne soit considéré comme essentiel, il est recommandé de modifier letraitement antihypertenseur chez les patientes qui envisagent une grossesse pourun médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. Encas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêtéimmédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté.
L'exposition aux IEC au cours du 2ème et 3ème trimestre de la grossesse estconnue pour entraîner une fœtotoxicité (diminution de la fonction rénale,oligohydramnios, retard d'ossification des os du crâne) et une toxicité chezle nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie) (voir aussirubrique 5.3). En cas d'exposition à partir du 2ème trimestre de la grossesse,il est recommandé de faire une échographie fœtale afin de vérifier lafonction rénale et les os de la voûte du crâne. Les nouveau-nés de mèretraitée par IEC doivent être surveillés sur le plan tensionnel (voir aussirubriques 4.3 et 4.4).
AllaitementLe captopril est très faiblement excrété dans le lait maternel. Laquantité ingérée par l'enfant allaité correspond à 0,3 % de la dosethérapeutique néo-natale. En conséquence, l'administration de ce médicamentest possible chez la femme qui allaite, sauf chez le prématuré et/ou en casd'altération de la fonction rénale de l'enfant. Si l’enfant est plus âgé,l’utilisation de CAPTOPRIL TEVA chez la femme qui allaite peut êtreenvisagée si ce traitement lui est nécessaire et que l’enfant est surveilléquant à l’apparition d’effets indésirables.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Comme avec les autres antihypertenseurs, à l’initiation du traitement oulors d’un changement de posologie, une prudence particulière devra êtreobservée chez les conducteurs de véhicules automobiles et les utilisateurs demachines, en raison du risque de sensation de vertiges. Elle sera égalementobservée en cas de consommation concomitante d’alcool. Ces effets sontfonction de la susceptibilité individuelle.
4.8. Effets indésirables
La fréquence des effets indésirables listés ci-dessous est définie selonla convention suivante:
Fréquents ≥ 1/100, < 1/10
Peu fréquents ≥ 1/1 000, < 1/100
Rares ≥ 1/10 000, < 1/1 000
Très rares < 1/10 000
Les effets indésirables rapportés lors du traitement par le captopril et/oules inhibiteurs de l'enzyme de conversion incluent les effets suivants :
Affections hématologiques et du système lymphatique· Très rares : neutropénie/agranulocytose (voir rubrique 4.4),pancytopénie particulièrement chez les patients avec une fonction rénalealtérée (voir rubrique 4.4), anémie (y compris aplasique et hémolytique),thrombopénie, lymphadénopathie, éosinophilie, maladies auto immunes et/ouanticorps nucléaires positifs.
Troubles du métabolisme et de la nutrition· Rare : anorexie.
· Très rares : hyperkaliémie, hypoglycémie (voir rubrique 4.4).
Affections psychiatriques· Fréquent : troubles du sommeil.
· Très rares : confusion, dépression.
Affections du système nerveux· Fréquents : altération du goût, sensations vertigineuses.
· Rares : somnolence, céphalées et paresthésie.
· Très rares : incidents cérébrovasculaires, y compris accidentvasculaire cérébral et syncope.
Affections oculaires· Très rare : vision trouble.
Affections cardiaques· Rares : tachycardie ou tachyarythmie, angor, palpitations.
· Très rares : arrêt cardiaque, choc cardiogénique.
Troubles vasculaires· Rares : hypotension (voir rubrique 4.4), syndrome de Raynaud, flush,pâleur.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales· Fréquents : toux sèche et irritative (non productive) (voir rubrique4.4) et dyspnée.
· Très rares : bronchospasme, rhinite, alvéolite allergique/pneumopathieà éosinophiles.
Affections gastro-intestinales· Fréquents : nausées, vomissements, irritations gastriques, douleursabdominales, diarrhée, constipation, sécheresse buccale.
· Rares : stomatite / ulcération aphteuse, angiœdème intestinal (voirrubrique 4.4).
· Très rares : glossite, ulcère gastro-duodénal, pancréatite.
Affections hépatobiliaires· Très rares : insuffisance hépatique et cholestase (incluant l'ictère),hépatite, éventuellement nécrotique, enzymes hépatiques et bilirubineélevés.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané· Fréquents : prurit avec ou sans rash, rash et alopécie.
· Rare : angio-œdème (voir rubrique 4.4).
· Très rares : urticaire, syndrome de Stevens Johnson, érythèmepolymorphe, photosensibilité, érythrodermie, réactions pemphigoïdes etdermatite exfoliatrice, pemphigoïde bulleuse.
Affections musculo-squelettiques et systémiques· Très rares : myalgie, arthralgie.
Affections du rein et des voies urinaires· Rares : troubles de la fonction rénale dont insuffisance rénale,polyurie, oligurie, augmentation de la fréquence des mictions.
· Très rares : syndrome néphrotique.
Affection des organes de reproduction et du sein· Très rares : impuissance, gynécomastie.
Troubles généraux et anomalie au site d'administration· Peu fréquent : douleur thoracique, fatigue, malaise.
· Très rare : fièvre.
Comme avec les autres IEC, un syndrome pouvant inclure fièvre, myalgies,arthralgies, néphrite interstitielle, vascularite, rash ou autresmanifestations dermatologiques, éosinophilie et un taux de sédimentationélevé a été rapporté.
BIOCHIMIE· Très rares : protéinurie, éosinophilie, hyperkaliémie, hyponatrémie,augmentation de l'urémie, de la créatinine et de la bilirubine sériques,baisse de l'hémoglobine, de l'hématocrite, des leucocytes, des plaquettes,anticorps antinucléaires positifs, augmentation de la vitesse desédimentation.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Les symptômes d'un surdosage sont une hypotension sévère, un choc, unestupeur, une bradycardie, des troubles électrolytiques et une insuffisancerénale.
En cas d’ingestion récente, des mesures doivent être prises pourempêcher l’absorption et accélérer l’élimination, par exemple le lavagegastrique, l’administration d’agents adsorbants et de sulfate de sodium dansles 30 minutes suivant l’ingestion. En cas d’hypotension, mettre le patienten position adaptée au choc et administrer rapidement un supplément dechlorure de sodium et soluté de remplissage. Un traitement par angiotensine IIpeut être envisagé. La bradycardie ou une réaction vagale étendue doiventêtre traitées par l’administration d’atropine. La pose d’un pacemakerpeut être envisagée. Le captopril est de surcroît dialysable.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : INHIBITEUR DE L'ENZYME DE CONVERSION DEL'ANGIOTENSINE (C : système cardiovasculaire), code ATC : C09AA01.
Le captopril est un inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC) del'angiotensine I en angiotensine II, substance vasoconstrictrice maiségalement stimulant de la sécrétion d'aldostérone par le cortexsurrénalien.
Il en résulte :
· une diminution de la sécrétion d'aldostérone,
· une élévation de l'activité rénine plasmatique, l'aldostéronen'exerçant plus de rétrocontrôle négatif,
· une baisse des résistances périphériques totales avec une actionpréférentielle sur les territoires musculaire et rénal, sans que cette baissene s'accompagne de rétention hydrosodée ni de tachycardie réflexe.
L'action antihypertensive du captopril se manifeste aussi chez les sujetsayant des concentrations de rénine basses ou normales.
Caractéristiques de l'activité antihypertensiveLe captopril est actif à tous les stades de l'hypertension artérielle :légère, modérée ou sévère ; on observe une réduction des pressionsartérielles systolique et diastolique, en decubitus et en orthostatisme.
L'activité antihypertensive après une prise unique se manifeste dès laquinzième minute, est maximum entre 1 heure à 1 heure 30 après la prise.La durée d'action est dose dépendante : elle varie de 6 à 12 heures.
Chez les patients répondeurs, la normalisation tensionnelle intervient aubout de 15 jours à un mois de traitement, et se maintient sanséchappement.
L'arrêt du traitement ne s'accompagne pas d'un rebond de l'hypertensionartérielle. Le traitement de l'hypertension artérielle par le captoprilentraîne une augmentation de la compliance artérielle, un accroissement dudébit sanguin rénal sans baisse significative du débit de filtrationglomérulaire ainsi qu'une réduction de l'hypertrophie ventriculairegauche.
En cas de nécessité, l'adjonction d'un diurétique thiazidique entraîneune synergie de type additif.
L'association d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion et d'un thiazidiquediminue en outre le risque d'hypokaliémie induite par le diurétique seul.
L’utilisation de l’association d’un inhibiteur de l’enzyme deconversion (IEC) avec un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II (ARAII) a été analysée au cours de deux larges essais randomisés et contrôlés(ONTARGET (ONgoing Telmisartan Alone and in combination with Ramipril GlobalEndpoint Trial) et VA NEPHRON-D (The Veterans Affairs Nephropathy inDiabetes).
L’étude ONTARGET a été réalisée chez des patients ayant desantécédents de maladie cardiovasculaire ou de maladie vasculaire cérébrale,ou atteints d’un diabète de type 2 avec atteinte des organes cibles.L’étude VA NEPHRON-D a été réalisée chez des patients diabétiques detype 2 et atteints de néphropathie diabétique.
En comparaison à une monothérapie, ces études n’ont pas mis en évidenced’effet bénéfique significatif sur l’évolution des atteintes rénaleset/ou cardiovasculaires et sur la mortalité, alors qu’il a été observé uneaugmentation du risque d’hyperkaliémie, d’insuffisance rénale aiguë et/oud’hypotension.
Ces résultats sont également applicables aux autres IEC et ARA II, comptetenu de la similarité de leurs propriétés pharmacodynamiques.
Les IEC et les ARA II ne doivent donc pas être associés chez les patientsatteints de néphropathie diabétique.
L’étude ALTITUDE (Aliskiren Trial in Type 2 Diabetes Using Cardiovascularand Renal Disease Endpoints) a été réalisée dans le but d’évaluer lebénéfice de l’ajout d’aliskiren à un traitement standard par IEC ou unARAII chez des patients atteints d’un diabète de type 2 et d’uneinsuffisance rénale chronique, avec ou sans troubles cardiovasculaires. Cetteétude a été arrêtée prématurément en raison d’une augmentation durisque d’événements indésirables. Les décès d’origine cardiovasculaireet les accidents vasculaires cérébraux ont été plus fréquents dans legroupe aliskiren que dans le groupe placebo ; de même les événementsindésirables et certains événements indésirables graves tels quel’hyperkaliémie, l’hypotension et l’insuffisance rénale ont étérapportés plus fréquemment dans le groupe aliskiren que dans le groupeplacebo.
Mode d'action hémodynamique dans l'insuffisance cardiaqueLe captopril réduit le travail du cœur :
· par un effet vasodilatateur veineux vraisemblablement dû à unemodification du métabolisme des prostaglandines : diminution de lapré-charge,
· par diminution des résistances périphériques totales : diminution de lapost-charge.
Les études réalisées chez l'insuffisant cardiaque ont mis enévidence :
· une baisse des pressions de remplissage ventriculaires gauche etdroite,
· une diminution des résistances vasculaires périphériques totales,
· une diminution de la pression artérielle moyenne,
· une augmentation du débit cardiaque et une amélioration de l'indexcardiaque,
· une augmentation des débits sanguins régionaux musculaires.
Les épreuves d'effort sont également améliorées.
Caractéristiques dans l'infarctus du myocarde à la phase aiguëA la phase aiguë de l'infarctus du myocarde, un essai multicentriquecontrôlé versus placebo (ISIS 4) ayant inclus 58050 patients a montré quel'administration du captopril dans les premières 24 heures de l'infarctus dumyocarde et poursuivi pendant 4 semaines réduit significativement lamortalité totale de 5 décès pour 1000 patients.
Caractéristiques dans le post-infarctusChez les patients ayant eu un infarctus du myocarde avec dysfonctionventriculaire gauche (fraction d'éjection ≤ 40 %), une autre étudecontrôlée versus placebo (SAVE) chez un nombre important de patients suivispendant une moyenne de 3,5 ans a montré que le captopril :
· réduit la mortalité totale,
· réduit la mortalité cardiovasculaire,
· réduit les récidives d'infarctus du myocarde,
· réduit l'évolution vers l'insuffisance cardiaque,
· réduit les hospitalisations pour insuffisance cardiaque.
Les résultats ne sont démontrés que pour les patients dont la fractiond'éjection isotopique en post-infarctus est inférieure à 40 %.
Ces effets sur la mortalité et la morbidité sont additifs à ceux desautres traitements de l'infarctus du myocarde.
Les effets cardioprotecteurs du captopril sont observés quels que soientl'âge, le sexe, la localisation de l'infarctus, et les traitements associés àl'efficacité démontrée dans le post-infarctus (thrombolytiques,bêta-bloquants, aspirine).
Caractéristiques dans la néphropathie diabétiqueUn essai multicentrique contrôlé versus placebo a montré quel'administration du captopril chez des patients présentant un diabèteinsulino-dépendant, une protéinurie macroscopique, associée ou non à unehypertension artérielle et une créatininémie <25 mg/l a entraîné uneréduction de 51 % du risque de doublement de la créatininémie (p<0,01) etune réduction de 51 % de la mortalité et de la morbidité (dialyse outransplantation rénale) (p<0,01).
L'effet protecteur rénal est lié non seulement à la réduction de latension artérielle mais aussi à un effet rénoprotecteur spécifiqueindépendant de la pression artérielle
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Par voie orale, le captopril est rapidement absorbé (pic sanguin atteint àla première heure).
La quantité absorbée représente 75 % de la dose administrée et estdiminuée de 30 à 35 % par la prise d'aliments, sans influence surl'efficacité.
Dans le plasma, 30 % sont fixés à l'albumine plasmatique. La demi-vied'élimination du captopril inchangé est proche de 2 heures.
Le captopril éliminé dans les urines représente environ 95 % (dont 40 à50 % sous forme inchangée) de la dose de captopril administrée.
Chez l'insuffisant rénal, les concentrations plasmatiques de captopril sontsignificativement plus élevées chez les patients ayant une clairance de lacréatinine inférieure ou égale à 40 ml/min ; la demi-vie peut allerjusqu'à 30 heures.
Le captopril passe dans le placenta.
Le passage dans le lait maternel s'effectue en très faible quantité (voirrubrique 4.6).
AllaitementAprès administration d'une dose de 100 mg de captopril administré par voieorale 3 fois par jour, chez 12 femmes, les concentrations maximales decaptopril dans le lait étaient de 4,7μg/L 3,8 heures après la prise. Onestime qu'un enfant allaité exclusivement à partir du lait maternel seraitexposé à une dose maximale correspondant à 0,002% de la dose quotidienne decaptopril de la mère.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études réalisées chez l'animal pendant l'organogénèse avec lecaptopril n'ont montré aucun effet tératogène mais le captopril a entraînéune toxicité foetale dans plusieurs espèces, incluant une mortalité foetaleen fin de grossesse, un retard de croissance et une mortalité post-natale chezle rat. Les données précliniques basées sur les études conventionnelles desécurité pharmacologique, de toxicologie à dose répétée, de génotoxicitéet du pouvoir carcinogène, n'ont pas révélé d'autres risques spécifiquespour l'homme.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Cellulose microcristalline, amidon de maïs prégélatinisé,carboxyméthylamidon sodique, silice colloïdale anhydre, laurysulfate desodium, stéarate de magnésium.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C, dans l'emballageextérieur à l'abri de l'humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
30 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/PE/aluminium)
90 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/PE/aluminium)
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d'exigences particulières.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à laréglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
TEVA SANTE
100–110 ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 361 611 5 3 : 30 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/PE/aluminium).
· 34009 373 113 5 9 : 90 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/PE/aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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