Résumé des caractéristiques - CEFEPIME SUBSTIPHARM 1 g, poudre pour solution injectable (IM/IV)
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
CEFEPIME SUBSTIPHARM 1 g, poudre pour solution injectable (IM/IV)
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Céfépime...............................................................................................................................1,00 g
Sous forme de dichlorhydrate de céfépime monohydraté.
Pour un flacon de poudre.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Poudre pour solution injectable.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Elles procèdent de l'activité antibactérienne et des caractéristiquespharmacocinétiques du céfépime. Elles tiennent compte à la fois des étudescliniques auxquelles a donné lieu le médicament et de sa place dansl'éventail des produits antibactériens actuellement disponibles.
Elles comprennent les infections dues aux germes sensibles aucéfépime :
· Chez l'adulte et l’enfant > 40 kg :
Traitement de patients souffrant de bactériémies en association oupotentiellement associées à l’une des infections listées ci-dessous :
o infections respiratoires basses communautaires et pneumoniessévères,
o infections urinaires compliquées et non compliquées,
o épisodes fébriles chez les patients neutropéniques.
o En traitement empirique des patients présentant une neutropéniefébrile: Céfépime en monothérapie est indiqué en traitement empirique despatients présentant une neutropénie fébrile. Chez les patients présentant unrisque élevé d’infections sévères (par exemple : patients avec desantécédents de greffe récente de moelle osseuse, présentant une hypotension,avec une hémopathie maligne sous-jacente, ou avec une neutropénie sévère ouprolongée), une monothérapie antimicrobienne peut ne pas être appropriée.Les données démontrant une efficacité du céfépime en monothérapie sontinsuffisantes chez ces patients. (Cf. 5.1. Propriétéspharmacodynamiques).
o infections biliaires.
· Chez le nourrisson de plus de deux mois et l'enfant < 40 kg :
o épisodes fébriles au cours des neutropénies lorsque la duréeprévisible de neutropénie est courte. Les données cliniques disponibles chezle nourrisson et l'enfant ne permettent pas de recommander l'utilisation ducéfépime en monothérapie.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernantl'utilisation appropriée des antibactériens.
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie· Sujets aux fonctions rénales normales
Chez l'adulte et l’enfant > 40 kg
Les posologies usuelles recommandées en monothérapie ou en association sontles suivantes :
Type d'infections | Dose unitaire – Voie | Fréquence d'administration |
Infections respiratoires communautaires Pyélonéphrites non compliquées | 1 g IV ou IM | 2 fois par jour |
Infections sévères : · septicémies/bactériémies · pneumonies · infections urinaires compliquées · infections biliaires | 2 g IV | 2 fois par jour |
Episode fébrile chez les patients neutropéniques* | 2 g IV | 2 à 3 fois par jour |
Infections sévères à Pseudomonas | 2 g IV | 3 fois par jour |
<em>La posologie de 2 g, 3 fois par jour a été administréeuniquement en monothérapie.</em>
Population pédiatrique
Chez le nourrisson de plus de 2 mois et l'enfant < 40 kg : 50 mg/kg IV,3 fois par jour. Les données cliniques disponibles chez le nourrisson etl'enfant ne permettent pas de recommander l'utilisation du céfépime enmonothérapie.
La durée du traitement est habituellement de 7 à 10 jours ; lesinfections plus sévères peuvent nécessiter un traitement plus long. Pour letraitement de l’épisode fébrile chez le patient neutropénique, la duréehabituelle du traitement ne devrait pas être inférieure à 7 jours oujusqu’à la disparition de la neutropénie.
· Sujets insuffisants rénaux
Le céfépime est éliminé par voie rénale, exclusivement par filtrationglomérulaire. En conséquence, chez le sujet insuffisant rénal (filtrationglomérulaire < 50 ml/mn), la posologie devra être adaptée pour compenserun plus faible taux d'élimination rénale. La filtration glomérulaire devraêtre estimée de façon à déterminer la posologie d'entretien.
Les protocoles d'adaptation posologique chez l'insuffisant rénal, sontdécrits dans le tableau ci-après :
Clairance à la créatinine (ml/min) | ||||
Posologie usuelle | 50 – 30 | 29 – 11 | ≤ 10 | Hémodialyse |
1 g, 2 fois par jour | 1 g, 1 fois par jour | 500 mg, 1 fois par jour | 250 mg, 1 fois par jour | dose de charge : 1 g, suivi de 500 mg, 1 fois/jour |
2 g, 2 fois par jour | 2 g, 1 fois par jour | 1 g, 1 fois par jour | 500 mg, 1 fois par jour | dose de charge : 1 g, suivi de 500 mg, 1 fois/jour* |
2 g, 3 fois par jour | 1 g, 3 fois par jour | 1 g, 2 fois par jour | 1 g, 1 fois par jour | dose de charge : 1 g, suivi de 500 mg, 1 fois/jour* |
50 mg/kg 3 fois par jour | 25 mg/kg 3 fois par jour | 25 mg/kg 2 fois par jour | 25 mg/kg 1 fois par jour |
*Les jours de dialyse, une dose doit être administrée après la séance dedialyse.
Lorsque seule la créatininémie (CRS) est disponible, l'équation deCockcroft peut être utilisée pour estimer la clairance à la créatinine. LaCRS doit représenter l'état d'équilibre de la fonction rénale :
Cette équation s'applique aux sujets de sexe masculin. Pour les patients desexe féminin, la clairance à la créatinine est équivalente à 0,85 fois laCl.Cr calculée ci-dessus.
Chez les patients hémodialysés, les caractéristiques pharmacocinétiquesdu céfépime montrent qu'il est nécessaire de réduire les doses. Ces patientsdoivent recevoir une dose de charge de 1 g le premier jour, puis 500 mg lesjours suivants. Environ 68 % de la quantité totale de céfépime présentedans l'organisme est éliminée après 3 heures de dialyse. Le jour de ladialyse, le céfépime doit être administré après la dialyse. Dans la mesuredu possible, l'administration du céfépime se fera chaque jour à lamême heure.
Chez les patients en dialyse péritonéale ambulatoire permanente, lecéfépime peut être administré aux doses recommandées chez les sujets auxfonctions rénales normales mais toutes les 48 heures.
Mode d’administrationLe céfépime peut être administré par voie intraveineuse (IV) (0,5 g;1 g; 2 g) en IV lente de 3 à 5 minutes ou en perfusion de 30 minutes, oupar voie intramusculaire profonde (IM) (0,5 g et 1 g) (voirrubrique 6.6).
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active, à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1 ou aux autres antibiotiques du groupe descéphalosporines (voir rubrique 4.4) ou aux bêta-lactamines (pénicillines,monobactames et carbapénèmes).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
EncéphalopathieLes bêtalactamines exposent au risque d’encéphalopathie (confusion,troubles de la conscience, épilepsie, ou mouvements anormaux) et,particulièrement, en cas de surdosage et/ou d’insuffisance rénale, notammentchez le sujet âgé.
Réactions d'hypersensibilitéLa survenue de toute manifestation allergique impose l’arrêt dutraitement.
Comme avec les autres bêtalactamines, des cas de réactions sévèresd’hypersensibilité, occasionnellement fatals, ont été reportés.
La prescription des céphalosporines nécessite un interrogatoire préalable.L'allergie aux pénicillines étant croisée avec celle aux céphalosporinesdans 5 à 10 % des cas :
L'utilisation des céphalosporines doit être extrêmement prudente chez lespatients pénicillino-sensibles; une surveillance médicale stricte estnécessaire dès la première administration;
L'emploi des céphalosporines est à proscrire formellement chez les sujetsayant des antécédents d'allergie de type immédiat aux céphalosporines. Encas de doute, la présence du médecin auprès du patient est indispensable àla première administration, afin de traiter une éventuelle réactionanaphylactique.
CEFEPIME SUBSTIPHARM doit être administré avec précaution chez lespatients ayant des antécédents d’asthme ou un terrain allergique.
Ces réactions peuvent nécessiter l’administration d’épinéphrine oud’autre traitement de soutien.
Diarrhées à Clostridium difficile
Des cas de diarrhée associée à Clostridium difficile sont rapportés avecl’utilisation de nombreux antibiotiques, dont CEFEPIME SUBSTIPHARM. Lasévérité de ces diarrhées peut aller jusqu’à une colite pseudomembraneusemettant en jeu le pronostic vital. Il est important que ce diagnostic soitévoqué chez des patients qui présentent une diarrhée pendant ou après laprise d’un antibiotique, puisque des cas ont été observés jusqu’à2 mois après l’arrêt du traitement.
Cet accident, rare avec les céphalosporines, impose l’arrêt immédiat dutraitement et la mise en route d’une antibiothérapie spécifique appropriée.Dans ce cas, l’administration de produits favorisant la stase fécale doitabsolument être évitée.
Insuffisance rénale
En cas d'insuffisance rénale, pour des clairances de créatinineinférieures ou égales à 50 ml/min, ou dans toute situation pouvant altérerla fonction rénale la posologie sera adaptée la posologie (voir rubrique 4.2)pour compenser la diminution du taux d’élimination du céfépime et pouréviter les répercussions cliniques dues à une élévation de la concentrationplasmatique en antibiotique.
La posologie sera adaptée au stade d’insuffisance rénale, à lasévérité de l’infection et à la sensibilité du germe en cause (voirrubriques 4.2 et 5.2).
Surinfection
Comme pour les autres antibiotiques, l'emploi de céfépime peut entraînerune croissance excessive des micro-organismes non sensibles. Il faudra prendreles mesures qui s'imposent en cas de surinfection au cours du traitement.
Sujets âgés
Sur les 6400 adultes inclus dans les essais cliniques, 35 % avaient plus de65 ans et 16 % plus de 75 ans. La distribution du céfépime chez lespersonnes âgées (> 65 ans) a été étudiée. Chez les sujets auxfonctions rénales normales, aucune adaptation posologique n'est à envisager.Mais, la fonction rénale se dégradant avec l'âge, la posologie doit êtreadaptée à l'état de la fonction rénale du patient (voir rubrique 5.2).
Il est prudent de surveiller la fonction rénale en cas d'association decéfépime avec des antibiotiques potentiellement néphrotoxiques (aminosides enparticulier) ou avec des diurétiques puissants.
Interférences avec les examens biologiques
Une positivation du test de Coombs, sans mise en évidence d'hémolyse, aété décrite chez 18.7% des patients traités par céfépime deux foispar jour.
Une réaction faussement positive pouvant se produire lors de la recherched'une glycosurie, les méthodes de dosage utilisant la glucose-oxydase doiventêtre de préférence utilisées.
Activité antibactérienne
Au regard du spectre limité d’activité antibactérienne, CEFEPIMESUBSTIPHARM n’est pas indiqué dans le traitement de certains typesd’infection, à moins que le germe soit déjà identifié et connu pour êtresensible au céfépime ou qu’il y ait une forte présomption pour que le germeprobable soit sensible (voir section 5.1).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Antibiotiques bactériostatiques Le traitement concomitant par un antibiotique bactériostatique peutinterférer avec les bêtalactamines. Problèmes particuliers du déséquilibre de l'INR :De nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ontété rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexteinfectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patientapparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaîtdifficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitementdans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classesd'antibiotiques sont davantage impliquées : il s'agit notamment desfluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certainescéphalosporines.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes données animales n'ont pas mis en évidence d'effet malformatif oufoetotoxique du céfépime.
Cependant, en l’absence d’études cliniques adéquates et biencontrôlées chez la femme enceinte, l’utilisation de céfépime ne peut êtreenvisagée au cours de la grossesse que si nécessaire.
AllaitementLe passage dans le lait maternel est faible et les quantités ingéréestrès inférieures aux doses thérapeutiques.
Cependant des précautions doivent être prises lorsque le céfépime estutilisé chez la femme allaitante. Interrompre l'allaitement (ou le médicament)en cas de survenue de diarrhée, de candidose ou d'éruption cutanée chez lenourrisson.
FertilitéAucune modification de la fertilité n’a été observée chez les rats. Iln'y a aucune donnée sur l'impact du céfépime sur la fertilité humaine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Ce médicament peut avoir une influence importante sur l’aptitude àconduire des véhicules et à utiliser des machines notamment du fait de lasurvenue possible d’encéphalopathie (voir rubriques 4.4, 4.8, 4.9).
4.8. Effets indésirables
Le tableau ci-dessous répertorie les effets indésirables par systèmeorgane (termes MedDRA) et selon les catégories suivantes : très fréquent(≥1/10), fréquent (≥1/100 ; <1/10), peu fréquent (≥1/1000 ;≤1/100), rare (≥1/10000 ; ≤1/1000), très rare (≤1/10000), et inconnu(la fréquence ne pouvant être estimée à partir des donnéesdisponibles).
Système organe | Fréquence | Effets indésirables |
Infections et infestations | Peu fréquent | Candidoses orales |
Rare | Candidoses | |
Très rare | Infections vaginales | |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Fréquent | Anémie, éosinophilie |
Peu fréquent | Thrombocytopénie, leucopénie, neutropénie | |
Inconnu | Anémie aplasique* anémie hémolytique*, agranulocytose | |
Affection du système immunitaire | Rare | Réactions anaphylactiques, angioedème |
Très rare | Choc anaphylactique | |
Affections psychiatriques | Inconnu | Hallucinations, confusion |
Affections du système nerveux | Rare | Céphalées, paresthésie |
Très rare | Convulsions, dysgeusie, vertiges | |
Inconnu | Encéphalopathie , crises convulsives, état altéré de lavigilance et de la conscience, épilepsie,myoclonies, coma | |
Affections vasculaires | Peu fréquent | Phlébite au site d’injection IV, thrombophlébite au sited’injection IV |
Très rare | Hypotension, vasodilatation | |
Inconnu | Hémorragies* | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Rare | Dyspnée |
Affections gastro-intestinales | Fréquent | Diarrhées |
Peu fréquent | Nausées, vomissements | |
Rare | Constipation | |
Très rare | Colites pseudomembraneuses, colite, douleurs abdominales, ulcérationbuccale | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Fréquent | Rash |
Peu fréquent | Erythème, urticaire, prurit | |
Inconnu | Epidermolyse toxique* syndrome de Stevens Johnson*, érythèmespolymorphes* | |
Affections du rein et des voies urinaires | Rare | Insuffisance rénale |
Inconnu | Néphropathie toxique* | |
Affections des organes de reproduction et du sein | Rare | Prurit génital |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Fréquent | Réaction au site de perfusion |
Peu fréquent | Inflammation au site de perfusion, douleur et inflammation au pointd’injection IM ou IV, fièvre | |
Rare | Frissons | |
Investigations | Très fréquent | Test de Coombs positif |
Fréquent | Augmentation des phosphatases alcalines, des ALAT, ASAT, de labilirubinémie, augmentation du temps de prothrombine, augmentation du temps decéphaline activée | |
Peu fréquent | Augmentation transitoire de l’urémie, de la créatininémie | |
Très rare | Diminution de la phosphorémie | |
Inconnu | Glycosurie faussement positive |
Ces effets indésirables ont été généralement attribués à d’autresproduits de la même classe
** Les bêtalactamines exposent au risque d’encéphalopathie (confusion,troubles de la conscience, épilepsie, ou mouvements anormaux) et,particulièrement, en cas de surdosage et/ou d’insuffisance rénale, notammentchez le sujet âgé (voir rubrique 4.9). Généralement, les symptômes deneurotoxicité ont été d’évolution favorable à l’arrêt du traitementet/ou après hémodialyse. Cependant, il y a eu quelques cas d’évolutionfatale.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet :<ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Les bêtalactamines exposent au risque d’encéphalopathie (confusion,troubles de la conscience, épilepsie, ou mouvements anormaux) et,particulièrement, en cas de surdosage et/ou d’insuffisance rénale.
En cas de surdosage sévère, particulièrement chez des patients ayant unefonction rénale altérée, les taux sériques du céfépime peuvent êtreréduits par l’hémodialyse. La dialyse péritonéale n’est d’aucuneefficacité.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antibactériens à usage systémique, codeATC : J01DE01.
Le céfépime est un antibiotique de la famille des bêta-lactamines, dugroupe des céphalosporines de quatrième génération.
Expérience clinique :
Patients présentant une neutropénie fébrile : La tolérance etl’efficacité du traitement empirique des neutropénies fébriles parcéfépime en monothérapie ont été évaluées dans deux études cliniquesmulti-centriques, randomisées, comparant le céfépime en monothérapie (à ladose de 2 g IV toutes les 8 heures) au ceftazidime en monothérapie (à ladose de 2g IV toutes les 8 heures). Ces études concernaient 317 patientsévaluables.
Le tableau 1 décrit les caractéristiques de la population de patientsévaluables.
Tableau 1 : Données démographiques des patients évaluables (1er épisodeseulement) | ||
Céfépime | Ceftazidime | |
Total | 164 | 153 |
Age médian (année) | 56.0 (intervalle, 18–82) | 55.0 (intervalle, 16–84) |
Homme | 86 (52%) | 85 (56%) |
Femme | 78 (48%) | 68 (44%) |
Leucémie | 65 (40%) | 52 (34%) |
Autres hémopathies malignes | 43 (26%) | 36 (24%) |
Tumeur solides | 54 (33%) | 56 (37%) |
Nombre absolu de neutrophiles médian (nadir) (cellules/ μL) | 20.0 (intervalle, 0–500) | 20.0 (intervalle, 0–500) |
Durée médiane de la neutropénie (jours) | 6.0 (intervalle, 0–39) | 6.0 (intervalle, 0–32) |
Cathéter veineux à demeure | 97 (59%) | 86 (56%) |
Antibiothérapie prophylactique | 62 (38%) | 64 (42%) |
Greffe de moelle osseuse | 9 (5%) | 7 (5%) |
PAS <90 mm Hg à l’inclusion | 7 (4%) | 2 (1%) |
PAS= Pression Artérielle Systolique
Le tableau 2 décrit les taux de réponse clinique observés. Pour tous lescritères de mesure, céfépime a été thérapeutiquement équivalent auceftazidime.
Tableau 2 : Taux de réponse poolés sous traitement empirique desneutropénies fébriles | ||
% de Réponse | ||
Critères de mesure | Céfépime (n= 164) | Ceftazidime (n= 153) |
Episode primaire résolu sans modification de traitement, sans nouvelépisode fébrile ou infection, et avec antibiothérapie par voie oraleautorisée jusqu’à la fin du traitement. | 51 | 55 |
Episode primaire résolu sans modification de traitement, sans nouvelépisode fébrile ou infection, et sans antibiothérapie par voie orale aprèstraitement. | 34 | 39 |
Survie, toute modification de traitement autorisée | 93 | 97 |
Episode primaire résolu sans modification de traitement, avecantibiothérapie par voie orale est autorisée jusqu’à la fin dutraitement. | 62 | 67 |
Episode primaire résolu sans modification de traitement, et sansantibiothérapie par voie orale après traitement. | 46 | 51 |
Les données démontrant l’efficacité de céfépime en monothérapie chezdes patients présentant un risque élevé d’infections sévères (notammentdes patients avec des antécédents de greffe récente de moelle osseuse,présentant une hypotension à l’inclusion, ou une hémopathie malignesous-jacente ou une neutropénie sévère ou prolongée) sont insuffisantes. Iln’y a pas de données disponibles chez des patients présentant un chocseptique.
SPECTRE D'ACTIVITE ANTIBACTERIENNE
Les concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches desensibilité intermédiaire et ces dernières, des résistantes :
S ≤ 4 mg/l et R > 32 mg/l
CMI pneumocoque : S ≤ 0,5 mg/l et R > 2 mg/l (voie parentérale)
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de lagéographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposerd'informations sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour letraitement d'infections sévères. Ces données ne peuvent apporter qu'uneorientation sur les probabilités de la sensibilité d'une souche bactérienneà cet antibiotique.
Lorsque la variabilité de la prévalence de la résistance en France estconnue pour une espèce bactérienne, elle est indiquée dans le tableauci-dessous :
Catégories | Fréquence de résistance acquise en France (> 10%) (valeursextrêmes) |
ESPÈCES SENSIBLES Aérobies à Gram positif Staphylococcus méti-S Streptococcus Streptococcus pneumoniae Aérobies à Gram négatif Acinetobacter baumannii Branhamella catarrhalis Citrobacter freundii Citrobacter koseri Enterobacter Escherichia coli Haemophilus influenzae Klebsiella Morganella morganii Neisseria Proteus mirabilis Proteus vulgaris Providencia Salmonella Serratia Shigella | 15 – 35 % 0 – 20 % |
Anaérobies Clostridium perfringens Fusobacterium Peptostreptococcus Prevotella | 15 % |
ESPÈCES MODÉRÉMENT SENSIBLES (in vitro de sensibilité intermédiaire) Aérobies à Gram négatif Pseudomonas aeruginosa | 15 – 35 % |
ESPÈCES RÉSISTANTES Aérobies à Gram positif Entérocoques Listeria Staphylococcus méti-R <em></em> Aérobies à Gram négatif Burkholderia cepacia Stenotrophomonas maltophilia Anaérobies Bacteroides fragilis Clostridium difficile |
La fréquence de résistance à la méticilline est environ de 30 à 50 %de l'ensemble des staphylocoques et se rencontre surtout en milieuhospitalier.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La pharmacocinétique du céfépime est linéaire dans l'intervalle de dose250 mg – 2 g (IV) et 500 mg – 2 g (IM). Elle ne varie pas au cours dela durée du traitement. AbsorptionAprès administration IM, la résorption est rapide et complète.
DistributionLes concentrations plasmatiques moyennes de céfépime observées chezl'adulte de sexe masculin après perfusion IV unique de 30 minutes d'une dosede 250 mg, 500 mg, 1 g et 2 g ou après injection IM unique d'une dose de500 mg, 1 g et 2 g sont résumées dans le tableau suivant :
Concentrations plasmatiques moyennes de céfépime (µg/ml)
Céfépime dose | 0.5 hr | 1,0 hr | 2,0 hr | 4,0 hr | 8,0 hr | 12,0 hr |
250 mg IV | 20,1 | 10,9 | 5,9 | 2,6 | 0,5 | 0,1 |
500 mg IV | 38,2 | 21,6 | 11,6 | 5 | 1,4 | 0,2 |
1 g IV | 78,7 | 44,5 | 24,3 | 10,5 | 2,4 | 0,6 |
2 g IV | 163,1 | 85,8 | 44,8 | 19,2 | 3,9 | 1,1 |
500 mg IM | 8,2 | 12,5 | 12 | 6,9 | 1,9 | 0,7 |
1 g IM | 14,8 | 25,9 | 26,3 | 16 | 4,5 | 1,4 |
2 g IM | 36,1 | 49,9 | 51,3 | 31,5 | 8,7 | 2,3 |
Les concentrations de céfépime dans les tissus et les liquides biologiquessont décrites dans le tableau suivant :
Concentration moyenne du céfépime dans les tissus et liquidesbiologiques
Tissus ou liquides | Dose/voie administration | Prélèvement : intervalle de temps moyen (hr) | Concentration moyenne Tissus (µg/g) Liq. Bio (µg/ml) | Concentration plasmatique moyenne (µg/ml) |
Urine | 500 mg IV | 0 – 4* | 292 | 4,9 |
1 g IV | 0 – 4* | 926 | 10,5 | |
2 g IV | 0 – 4* | 3120 | 20,1 | |
Bile | 2 g IV | 9 | 11,2 | 9,2 |
Liquide péritonéal | 2 g IV | 4,4 | 18,3 | 24,8 |
Liquide interstitiel | 2 g IV | 1,5 | 81,4 | 72,5 |
Muqueuse bronchique | 2 g IV | 4,8 | 24,1 | 40,4 |
Appendice | 2 g IV | 5,7 | 5,2 | 17,8 |
Vésicule biliaire | 2 g IV | 9,6 | 8,1 | 8,5 |
*Urines prélevées dans l'intervalle 0 – 4 hr après administration.
Plasma prélevé 4 hr après l'injection.
La distribution tissulaire du céfépime ne varie pas dans l'intervalle dedoses 250 mg – 2 g. Le volume moyen de distribution à l'état d'équilibreest de 18 litres. La demi-vie d'élimination du céfépime est de 2 heures enmoyenne. Il n'a pas été observé de phénomène d'accumulation chez les sujetsrecevant des doses de 2 g IV toutes les 8 heures durant une période de9 jours. La fixation aux protéines plasmatiques est inférieure à 19 % etest indépendante de la concentration sérique en céfépime. La demi-vied'élimination est prolongée chez l'insuffisant rénal.
BiotransformationLe céfépime est peu métabolisé. Il est transformé enN-méthylpyrrolidine N-oxyde qui est excrété dans les urines, correspondant à7 % de la dose administrée.
ÉliminationLa clairance totale moyenne est de 120 ml/mn. La clairance rénale moyennedu céfépime est de 110 ml/mn, son élimination s'effectue pratiquementexclusivement par voie rénale, essentiellement par filtration glomérulaire.85 % de la dose administrée sont retrouvés sous forme inchangée dans lesurines. Après administration d'une dose de 500 mg par voie IV, lesconcentrations de céfépime ne sont pas détectables au-delà de 12 heuresdans le plasma et 16 heures dans les urines.
La concentration moyenne urinaire, dans l'intervalle 12 – 16 heuresaprès l'injection est de 17,8 µg/ml. Après administration de 1 ou 2 g parvoie IV, les concentrations urinaires moyennes sont respectivement de 26,5 et28,8 µg/ml dans l'intervalle 12 – 24 heures.
Les taux plasmatiques ne sont plus détectables après 24 heures.
Sujet âgéLa distribution du céfépime chez les personnes âgées (> 65 ans) aété étudiée. Chez les sujets aux fonctions rénales normales, aucuneadaptation posologique n'est à envisager. Chez les sujets insuffisants rénaux(filtration glomérulaire < 50 ml/min), la posologie devra être adaptéepour compenser un plus faible taux d'élimination rénale (voir rubriques4.2 et 4.4). Des cas d'encéphalopathies réversibles ont été rapportés, laplupart des cas étant apparus chez l'insuffisant rénal recevant des posologiessupérieures aux doses recommandées, en particulier chez le sujet âgé (voirrubriques 4.8 et 4.9).
Nourrisson de plus de 2 mois/enfantLa cinétique du céfépime n'est pas modifiée chez le nourrisson de plus de2 mois ou l'enfant.
Insuffisant hépatiqueLa cinétique du céfépime n'est pas modifiée chez le sujet insuffisanthépatique recevant une dose unique de 1 g. Par conséquent, une adaptation deposologie n'est pas nécessaire.
Insuffisant rénalLes études menées chez des sujets présentant des degrés variésd'insuffisance rénale ont démontré un allongement significatif de la duréede demi-vie d'élimination. Il existe une relation linéaire entre la clairanceindividuelle et la clairance à la créatinine chez des sujets présentant unealtération de la fonction rénale (voir rubrique 4.2). La demi-vie moyenned'élimination chez les patients dialysés (hémodialyse ou dialysepéritonéale ambulatoire continue) est de 13 – 17 heures.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
L-arginine.
6.2. Incompatibilités
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments àl’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
Après reconstitution :
La stabilité physico-chimique de la solution reconstituée a étédémontrée pendant 18 heures à 25°C et 7 jours à une température compriseentre 2 et 8°C.
Toutefois du point de vue microbiologique, le produit doit être utiliséimmédiatement. En cas d’utilisation non immédiate, les durées et conditionsde conservation après reconstitution et avant utilisation relèvent de la seuleresponsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures àune température comprise entre 2 et 8°C.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver dans l’emballage d’origine et à l’abri de lalumière.
Pour les conditions de conservation du médicament reconstitué, voir larubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Poudre en flacon en verre (de type II) fermé par un bouchon (chlorobutyl)serti par une capsule (aluminium) de type flipp-off.
Boîte de 1, 5, 10, 20, 25, 50 ou 100 flacons.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Administration intraveineuseLe céfépime peut être mis en solution avec de l'eau pour préparationinjectable ou tout autre solvant compatible (cf. paragraphe compatibilité).
Volume de reconstitution avant administration
Flacon | Volume de solvant à ajouter (ml) | Volume approximatif disponible (ml) | Concentration approximative (mg/ml) |
500 mg IM | 1,5 | 2,2 | 240 |
500 mg IV | 5,0 | 5,7 | 90 |
1 g IM | 3,0 | 4,4 | 240 |
1 g IV | 10,0 | 11,4 | 90 |
Les solutions reconstituées destinées à la voie intraveineuse peuventêtre administrées directement en IV lente (3 à 5 minutes) ou parl'intermédiaire de la tubulure de perfusion ou bien directement dans le liquidede perfusion compatible, à administrer en 30 minutes.
Administration intramusculaire : Reconstituer 500 mg ou 1 g de céfépime avec de l'eau pour préparationinjectable ou une solution de chlorhydrate de lidocaïne dosée à 0,5 % ou1 %.Compatibilité
Le céfépime est compatible avec les solvants et solutions suivants :Chlorure de sodium 0,9 % (avec ou sans glucose 5 %), glucose 5 ou 10 %,liquide de Ringer (avec ou sans glucose 5 %).
Le céfépime peut être administré simultanément avec d'autresantibiotiques à condition de ne pas utiliser la même seringue, la mêmeperfusion ni le même site d'injection.
Comme avec d'autres céphalosporines, la solution reconstituée peut évoluervers une coloration jaune-ambrée ne correspondant pas à une perted'activité.
Inspection visuelle
Les médicaments à usage parentéral doivent faire l’objet d’uneinspection visuelle avant administration pour s’assurer de l’absence departicules. Si des particules sont décelées, le médicament ne doit pas êtreutilisé.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SUBSTIPHARM
24 RUE ERLANGER
75016 PARIS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 273 234 5 4 : 1 flacon(s) en verre.
· 34009 273 235 1 5 : 5 flacon(s) en verre.
· 34009 273 236 8 3 : 10 flacon(s) en verre.
· 34009 273 237 4 4 : 20 flacon(s) en verre.
· 34009 273 238 0 5 : 25 flacon(s) en verre.
· 34009 584 788 2 6 : 50 flacon(s) en verre.
· 34009 584 789 9 4 : 100 flacon(s) en verre.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Médicament soumis à prescription hospitalière.
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