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CISPLATINE MYLAN 25 mg/25 ml, solution à diluer pour perfusion - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - CISPLATINE MYLAN 25 mg/25 ml, solution à diluer pour perfusion

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

CISPLATINE MYLAN 25 mg/25 ml, solution à diluer pour perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Cisplatine...­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.......25 mg

Pour 25 ml.

Excipient à effet notoire : 88,4 mg de sodium par flacon.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution à diluer pour perfusion

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Les indications thérapeutiques sont limitées aux:

· cancers du testicule,

· cancers de l'ovaire,

· cancers de la sphère ORL,

· cancers de l'œsophage,

· cancers du col utérin,

· cancers de l'endomètre,

· cancers de la vessie,

· cancers épidermoïdes.

· cancers bronchiques,

· cancers de l'estomac.

Le cisplatine est habituellement utilisé en polychimiothérapie, enassociation avec d'autres médicaments antinéoplasiques.

4.2. Posologie et mode d'administration

Voie intraveineuse stricte, en perfusion après dilution.

Posologie

En monothérapie

La posologie unitaire chez l'adulte et chez l'enfant est de 50 à 120 mg/m2de surface corporelle en administration intraveineuse stricte toutes les 3 à6 semaines, le plus souvent :

· soit en perfusion unique,

· soit en administration fractionnée sur 5 jours.

Une hydratation préalable sera réalisée par perfusion d'au minimum 1 à2 litres de solution de glucose à 5 pour cent, administrés en 8 à12 heures.

Chaque perfusion est réalisée sur une durée de 30 minutes à 2 heures,alors même que le protocole d'hydratation est poursuivi.

Une hydratation et une diurèse adéquate doivent être maintenues 24 heuresaprès administration du produit.

Les fonctions rénale, auditive, hématologique et neurologique serontrégulièrement surveillées pour une éventuelle adaptation posologique ducisplatine (voir rubriques 4.3, 4.4).

Les cures sont espacées de 3 à 6 semaines.

En association

Les doses de cisplatine seront modifiées en fonction de la nature et de latoxicité propre de chaque composant de l'association, séparément etassocié.

Remarque: le cisplatine réagit fortement avec l'aluminium, entraînant laformation d'un précipité et une perte d'activité du produit. La prudence estdonc recommandée notamment lors de l'utilisation du matériel d'injection quipeut, comme certaines aiguilles, contenir de l'aluminium.

Mode d’administration

L'administration de cisplatine doit se faire par voie intraveineuse stricte.En cas d'extravasation, des mesures correctrices doivent être appliquées,dont, en premier lieu, l'arrêt de la perfusion.

Pour les instructions concernant la dilution du médicament avantadministra­tion, voir la rubrique 6.6.

Modalités de manipulation

La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit êtreobligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant uneconnaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant laprotection de l'environnement et surtout la protection du personnel quimanipule. Elle nécessite un local de préparation réservé à cet usage. Ilest interdit de fumer, de manger, de boire dans ce local. Les manipulateursdo­ivent disposer d'un ensemble de matériel approprié à la manipulationno­tamment blouses à manches longues, masques de protection, calot, lunettes deprotection, gants à usage unique stériles, champs de protection du plan detravail, conteneurs et sacs de collecte des déchets. Les excrétas et lesvomissures doivent être manipulés avec précaution. Les femmes enceintesdoivent être averties et éviter la manipulation des cytotoxiques. Toutcontenant cassé doit être traité avec les mêmes précautions et considérécomme un déchet contaminé.

L'élimination des déchets contaminés se fait par incinération dans desconteneurs rigides étiquetés à cet effet.

4.3. Contre-indications

Ce médicament est contre-indiqué en cas de :

· hypersensibilité reconnue au cisplatine ou aux produits contenant duplatine, ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1

· grossesse et allaitement (voir rubrique 4.6),

· atteinte de la fonction rénale, si la clairance de la créatininecalculée (formule de Cockcroft) ou mesurée est inférieure à 60 ml/mn: (laseule mesure de la créatininémie n'est pas un bon reflet de la fonctionrénale),

· déshydratation (une pré et une post-hydratation sont nécessaires pouréviter un grave dysfonctionnement rénal),

· dépression médullaire,

· déficience auditive,

· association avec les vaccins vivants comme celui contre la fièvre jaune(voir rubrique 4.5).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Cisplatine réagit avec l'aluminium métallique en formant un précipiténoir de platine. Les différents éléments matériaux intervenant dansl’adminis­tration IV, les aiguilles, les cathéters et les seringues utiliséesne doivent pas contenir de l’aluminium.

Cisplatine doit être administré sous le strict contrôle d'un médecinqualifié dans l'utilisation des agents chimiothérape­utiques.

Le suivi approprié et la gestion du traitement et ses complications ne sontpossibles que si un diagnostic adéquat et des conditions de traitementprécises sont disponibles.

Les examens suivants devront être pratiqués avant le début du traitementet avant chaque cure ultérieure:

· étude de la fonction rénale (créatininémie et/ou clairance de lacréatinine) avant chaque cure et éventuellement au milieu de l'intercure. Chezle sujet âgé, où la créatininémie n'est pas proportionnelle à la clairancede la créatinine, la mesure réelle ou le calcul théorique de cette dernièredoivent être préférés à la créatininémie ;

· étude de la fonction hépatique;

· numération et formule sanguine;

· surveillance de l’ionogramme, particulièrement le magnésium, lecalcium, le potassium et le sodium (la solution contient 12 mg de chlorure desodium par ml).

Un audiogramme et un examen neurologique doivent être réalisés avanttraitement et périodiquement.

Néphrotoxicité

Le cisplatine provoque une néphrotoxicité cumulative sévère. La diurèseforcée par hydratation simple ou associée aux diurétiques appropriés avantet après l'administration du cisplatine diminue le risque de néphrotoxicité.Une production d'urine de 100 ml/heure ou plus aura tendance à minimiser lanéphrotoxicité du cisplatine. Cette valeur peut être obtenue par hydratationpré­alable avec 2 litres d'une solution appropriée par voie intraveineuse, etpar post hydratation similaire après l’administration de cisplatine (débitrecommandé de 2,500 mL/m2 sur une durée de 24 heures). Si une hydratationvi­goureuse ne suffit pas pour maintenir un débit urinaire adéquat, il estpossible d’administrer un diurétique osmotique (par exemple, lemannitol).

Neuropathies

De cas graves de neuropathies ont été rapportés.

Ces neuropathies peuvent être irréversibles et se manifester sous forme deparesthésie, aréflexie, perte proprioceptive et sensation de vibrations. Uneperte de la fonction motrice a également été rapportée. Un examenneurologique doit être effectué à intervalles réguliers.

Ototoxicité

L’ototoxicité a été observée chez 31% des patients traités par unedose unique de 50 mg/m2 de cisplatine, et se manifeste par des acouphèneset/ou la perte d'audition dans la plage de haute fréquence (de 4000 à8000 Hz). La diminution occasionnelle de la capacité d'entendre les tonalitésde la conversation peut également se produire. L’effet ototoxique peut êtreplus prononcé chez les enfants traités par cisplatine. La perte auditive peutêtre unilatérale ou bilatérale et tend à devenir plus fréquente et plusgrave en cas de doses répétées ; cependant la survenue d’une surditéaprès une dose initiale de cisplatine a été rarement rapportée.L'o­totoxicité, est susceptible d’être augmentée en cas d’irradiation­crânienne préalable simultanée, et pourrait être liée au pic plasmatique decisplatine. On ne sait pas si l'ototoxicité induite par le cisplatine estréversible. Un contrôle attentif par audiométrie doit être effectué avantde commencer le traitement et avant administration des doses ultérieures decisplatine.

Une toxicité vestibulaire a également été rapportée (voirrubrique 4.8).

Phénomènes allergiques

Comme avec d'autres dérivés de platine, des réactions d'hypersensibi­lité(de type anaphylactique) survenant dans la plupart des cas pendant la perfusionsont possibles et exigent l'arrêt de la perfusion avec un traitementsym­ptomatique approprié (antihistaminiques, adrénaline et/ouglucocor­ticoïdes). Des réactions croisées, parfois fatales, ont étéobservées avec tous les dérivés du platine (voir rubriques 4.3 et 4.8).

Fonction hépatique et paramètres hématologiques

Les paramètres hématologiques et la fonction hépatique doivent êtrecontrôlés à intervalles réguliers.

Potentiel carcinogène

Dans de rares cas chez l'homme, l'apparition d‘une leucémie aiguë acoïncidé avec l'utilisation de cisplatine, administré généralement enassociation avec d'autres agents leucémogènes.

Le cisplatine est un agent mutagène bactérien qui cause des aberrationschro­mosomiques dans des cultures sur des cellules animales. Lacancérogénicité est possible, mais elle n'a pas été démontrée. Lecisplatine est tératogénique et embryotoxique chez la souris (voirrubrique 5.3).

Réactions au niveau du site d'injection

Des effets indésirables peuvent se produire pendant l'administration ducisplatine au niveau du site d'injection. Compte tenu de la possibilitéd'ex­travasation, il est recommandé de surveiller attentivement le site deperfusion pour toute infiltration possible au cours de l'administrati­onmédicamente­use. Il n’existe actuellement pas de traitement spécifique pourles effets indésirables d'extravasation.

Mises en garde

La toxicité de cet agent cytostatique est plus prononcée que celle desautres chimiothérapies antinéoplasiques habituelles.

La toxicité rénale, qui est surtout cumulative, est sévère et nécessitedes précautions particulières lors de l'administration.

La toxicité causée par le cisplatine peut être amplifiée en casd'association avec d'autres médicaments toxiques pour les organes ou lessystèmes ci-dessus mentionnés.

Les nausées et les vomissements peuvent être intenses et nécessiter untraitement anti-émétique adéquat.

Une surveillance attentive est également nécessaire pour décelerl'ototo­xicité, la myélosuppression et les réactions anaphylactiques (voirrubrique 4.8).

Ce médicament ne doit généralement pas être utilisé en cas de pathologiecar­diorespiratoi­re notamment, contre indiquant une hyperhydratation.

Modalités de préparation

La préparation des solutions injectables de cytotoxiques doit êtreobligatoirement réalisée par un personnel spécialisé et entraîné ayant uneconnaissance des médicaments utilisés, dans des conditions assurant laprotection de l'environnement et surtout la protection du personnel quimanipule.

Des lésions de la peau sont possibles en cas de contact accidentel avec leproduit. Les utilisateurs sont invités à porter des gants lors desmanipulations. En cas de contact de cisplatine avec la peau ou les muqueuses,laver ces surfaces vigoureusement avec de l’eau et du savon.

Des procédures appropriées pour la manipulation et l’élimination descytotoxiques sont recommandées.

Avant administration de la solution aux patients, vérifier que celle-ci estlimpide et exempte de particules.

Ce médicament contient 88,4 mg de sodium par flacon de 10 ml, ce quiéquivaut à 4,4% de l’apport alimentaire quotidien maximal recommandé parl’OMS de 2 g de sodium par adulte.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Substances néphrotoxiques :

L'administration concomitante de médicaments néphrotoxiques (tels que lescéphalosporines, les aminosides, l'amphotéricine B ou les produits decontraste) ou ototoxiques (par ex. les aminosides,) potentialiseront l'effettoxique du cisplatine au niveau rénal. Pendant ou après le traitement parcisplatine, la prudence est de mise en cas d’associations avec des substancesprin­cipalement éliminées par les reins, comme les agents cytostatiques telsque la bléomycine et le méthotrexate, par exemple, du fait d'une potentielleré­duction de l'élimination rénale.

La toxicité rénale de l'ifosfamide peut être plus importante enconcomitance avec le cisplatine ou chez les patients préalablement traités parcisplatine.

Une diminution de la teneur sanguine en lithium, a été observée dansquelques cas après un traitement par le cisplatine associé avec la bléomycineet l’étoposide. Il est donc recommandé de surveiller les valeurs de lateneur sanguine en lithium.

Substances ototoxiques:

L'administration concomitante de substances ototoxiques (telles que lesaminosides, les diurétiques de l'anse) peut potentialiser l'effet toxique ducisplatine sur la fonction auditive. A l'exception des patients recevant desdoses de cisplatine supérieure à 60 mg/m2, et dont la sécrétion urinaireest inférieure à 1000 ml par 24 heures, il faut éviter une diurèse forcéeavec les diurétiques de l'anse en raison du risque de possible néphrotoxicitéet d'ototoxicité.

L'ifosfamide peut augmenter la perte d'audition due au cisplatine.

Anticoagulants oraux (AVK):

En cas d'utilisation simultanée d'anticoagulants oraux (AVK), il estconseillé de contrôler régulièrement l'IN­R.

Antihistaminiques, phénothiazines et autres :

L'utilisation concomitante d'antihistami­niques, buclizine, cyclizine,loxapine, méclozine, phénothiazines, thioxanthènes ou trimethobenzamides peutmasquer les symptômes d'ototoxicité (tels que les vertiges et lesacouphènes).

Substances anticonvulsivantes :

Les teneurs sériques en médicaments anticonvulsivants peuvent rester à desniveaux sous-thérapeutiques au cours du traitement par cisplatine.

Associations déconseillées

+ Phénytoïne (introduite en prophylaxie de l'effet convulsivant de certainsantican­céreux) et par extrapolation la fosphénytoïne: Risque de survenue deconvulsions par diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne par lecytotoxique ou bien risque de majoration de la toxicité ou perted’efficacité du cytotoxique par augmentation de son métabolisme hépatiquepar la phénytoïne ou la fosphénytoïne

Vaccins vivants atténués :

Le vaccin contre la fièvre jaune est strictement contre-indiqué en raisondu risque de maladie vaccinale systémique éventuellement mortelle (voirrubrique 4.3.). Compte tenu du risque de maladie généralisée, il estconseillé d'utiliser un vaccin inactivé lorsqu’il existe.

L'utilisation de vaccins vivants atténués est déconseillée dans les sixmois qui suivent la fin du traitement par cisplatine.

En association avec la pyroxidine + l’altretamine :

Au cours d'une étude randomisée dans le traitement du cancer ovarienavancé, le temps de réponse a été défavorablement affecté lorsque lecisplatine était utilisé en association avec la pyridoxine et l’altretamine(he­xaméthylmélami­ne).

Paclitaxel :

Le traitement avec le cisplatine avant une perfusion de paclitaxel peutdiminuer la clairance du paclitaxel de 33% et intensifier par conséquent saneurotoxicité.

Associations à prendre en compte

+ Immunosuppresseurs (dont ciclosporine et tacrolimus) :

Immunodépression excessive avec risque de syndrome lymphoprolifératif.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Recommandation : Pendant le traitement par le cisplatine et pendant au moinsles 6 mois suivants, des mesures appropriées doivent être prises afind'éviter toute conception et/ou procréation; cela s'applique aux patients desdeux sexes.

Grossesse

Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité surla reproduction (effet tératogène, mutagène, carcinogenèse­transplacenta­ire): voir rubrique 5.3.

En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisammentper­tinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique ducisplatine lorsqu'il est administré pendant la grossesse.

Le cisplatine est contre-indiqué pendant la grossesse.

Allaitement

Le cisplatine est excrété dans le lait maternel. L'allaitement estcontre-indiqué pendant le traitement.

Fertilité

Si un patient ou une patiente souhaite avoir un enfant après la fin dutraitement par le cisplatine, il est conseillé de consulter un généticien.Etant donné qu'un traitement par le cisplatine peut provoquer une stérilitédéfi­nitive, les hommes qui souhaitent avoir des enfants par la suite doiventêtre informés des possibilités de cryoconservation du sperme avanttraitement.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Aucune étude concernant les effets sur l'aptitude à conduire et à utiliserdes machines n'a été réalisée.

Toutefois, les profils des effets indésirables (tels que lanéphrotoxicité) peuvent influencer l'aptitude à conduire et à utiliser desmachines. Les patients qui souffrent de ces effets (tels que somnolence etvomissements) doivent éviter de conduire et d’utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables dépendent de la dose utilisée et peuvent êtrecumulatifs.

Les événements indésirables les plus fréquents (> 10%) du cisplatineétaient hématologiques (leucopénie, thrombopénie et anémie),gastro-intestinaux (anorexie, nausées, vomissements et diarrhées), troubles del'oreille (surdité), rénaux (insuffisance rénale, néphrotoxicité, ethyperuricémie) et fièvre.

De effets toxiques graves sur les reins, la moelle osseuse et l'oreille ontété rapportés chez environ un tiers des patients ayant reçu une dose uniquede cisplatine ; ces effets sont généralement dose-dépendants et cumulatifs.L’o­totoxicité peut être plus grave chez les enfants.

Les évènements indésirables suivants ont été rapportés pendantl’expérience clinique ou de post-commercialisation et les fréquences sontdéfinies selon la convention suivante :

Très fréquent (³ 1/10), fréquent (³ 1/100 à <1/10), peu fréquent(³ 1/1,000 à <1/100), rare (³ 1/10,000 à £ 1/1,000), fréquenceindé­terminée (ne peut être déterminée sur la base des donnéesdisponi­bles).

Système Organe Classe

Fréquence

(Terme MedDRA).

Infections et infestations

Fréquent

Sepsis

Fréquence indéterminée

Infectiona

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl kystes et polypes)

Rare

Leucémie aiguë

Affections hématologiques et du système lymphatique

Très fréquent

Aplasie médullaire, thrombopénie, leucopénie, anémie

Fréquence indéterminée

Anémie hémolytique avec test de Coombs positif, micro-angiopathiethrom­botique associée au syndrome hémolytique et urémique

Affections du système immunitaire

Peu fréquent

Réaction anaphylactoideb

Affections endocriniennes

Fréquence indéterminée

Amylase sanguine augmentée, sécrétion d’hormone antidiurétiqu­einappropriée

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Très fréquent

Hyponatrémie

Peu fréquent

Hypomagnésémie

Fréquence indéterminée

Déshydratation, hypokaliémie, hypophosphatémie, hyperuricémie,hy­pocalcémie, tétanie

Affections du système nerveux

Rare

Convulsion, neuropathie périphérique, leucoencéphalo­pathie, syndrome deleucoencépha­lopathie postérieure réversible

Fréquence indéterminée

Accident vasculaire cérébral, accident vasculaire cérébral hémorragique,ac­cident ischémique cérébral, artérite cérébrale, signe de Lhermitte,myé­lopathie, neuropathie autonome

Affections oculaires

Fréquence indéterminée

Vision floue, daltonisme acquis, cécité corticale, névrite optique,papillo­edème pigmentation rétinienne

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Peu fréquent

Ototoxicité

Fréquence indéterminée

Acouphène, surdité

Affections cardiaques

Fréquent

Arythmie, bradycardie, tachycardie

Rare

Infarctus du myocarde

Très rare

Arrêt cardiaque

Fréquence indéterminée

Trouble cardiaque

Affections vasculaires

Fréquent

Thromboembolie veineuse

Fréquence indéterminée

Phénomène de Raynaud

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquence indéterminée

Embolie pulmonaire

Affections gastro-intestinales

Rare

Stomatite

Fréquence indéterminée

Vomissement, nausée, anorexie, hoquets, diarrhée

Affections hépatobiliaires

Fréquence indéterminée

Augmentation des enzymes hépatiques, bilirubine sanguine augmentée

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquence indéterminée

Éruption, alopécie

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Fréquence indéterminée

Crampes musculaires

Affections du rein et des voies urinaires

Fréquence indéterminée

Insuffisance rénale aiguë, insuffisance rénalec, troubletubula­ire rénal

Affections des organes de reproduction et du sein

Peu fréquent

Anomalies de la spermatogenèse

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Très fréquent

Fièvre

Fréquence indéterminée

Asthénie, malaise, extravasationd du site d'injection

a: Les complications infectieuses se sont avérées mortelles chez certainspatients.

b: Les symptômes signalés comme réaction anaphylactoïde dans le tableaude fréquences El comprenant œdème facial (PT-œdème du visage), dyspnée,respiration sifflante, bronchospasme, tachycardie, et hypotension.

c : Des augmentations de BUN (urée) et de créatinine, d’acide urique dansle sérum et/ou une diminution de la clairance de la créatinine font partie del'insuffisance rénale.

d : Toxicité locale des tissus mous, suite à l'extravasation, comprenantcellulite tissulaire, fibrose, et nécrose (fréquente), douleur (fréquente),œdème (fréquent) et érythème (fréquente)

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

LA PRUDENCE EST ESSENTIELLE POUR PREVENIR UN SURDOSAGE ACCIDENTEL.

Une surdose aiguë de cisplatine peut entraîner une insuffisance rénale,une insuffisance hépatique, une surdité, une toxicité oculaire (y comprisdécollement de la rétine), une myélosuppression significative, des nauséeset des vomissements et/ou une névrite ne répondant pas à un traitement. Unsurdosage peut être mortel.

Il n'y a pas d'antidote spécifique en cas de surdosage de cisplatine. Mêmesi l'hémodialyse commence 4 heures après le surdosage, elle a peu d'effet surl'élimination de cisplatine de l'organisme à cause de la liaison forte etrapide du cisplatine aux protéines.

Le traitement en cas de surdosage consiste en des mesures de soutiengénérales.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : AGENTS ALKYLANTS ET APPARENTES, code ATC :L01XA01

Antinéoplasique cytostatique. Ses propriétés biochimiques sont similairesà celles des alkylants. Sa cible d'action élective est l'ADN auquel lamolécule se lie.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Distribution

Il se fixe de manière irréversible sur les protéines plasmatiques (plus de90 %). Il se distribue largement dans le plasma et dans les différents tissus.Le platine ultrafiltrable (non lié aux protéines) possède un temps dedemi-vie bref inférieur à 50 minutes. Après administration intraveineuserapide (100 mg/m2), le pic de platine plasmatique se situe autour de 25,6 à51,2 Mm.

La clairance du platine ultrafiltrable varie de 100 à 500 ml/min.

Le platine total suit un profil pharmacocinétique à 2 phases, unepremière phase rapide, avec un temps de demi-vie de l'ordre de 30 minutescorres­pondant au platine ultrafiltrable et une phase terminale longue avec untemps de demi-vie de 2 à 8 jours correspondant au platine lié aux protéinesplas­matiques.

Le platine se trouve dans de très nombreux tissus (rein, foie, prostate,vessie).

Les concentrations intratumorales de platine, y compris le tissu cérébral,sont de l'ordre de 1 à 5 µg par gramme de tissu 24 heures aprèsl'adminis­tration intraveineuse d'une dose de 100 mg/m2.

La concentration de platine intraérythrocytaire est faible (moins de 3 % dela dose administrée).

Les concentrations de platines retrouvées dans le LCR sont environ de 3 %de celle du plasma.

Élimination

Le cisplatine n'est pas métabolisé dans le foie. Son élimination estprincipalement urinaire: le platine ultrafiltrable ou celui fixé à desprotéines de bas poids moléculaire est éliminé dans les urines parfiltration glomérulaire et sécrétion tubulaire.

5.3. Données de sécurité préclinique

· Toxicité chronique

Après l'administration intraveineuse de doses allant jusqu'à 0,75 mg/kgchez le chien et jusqu'à 2,5 mg/kg chez le singe, on a noté des lésionsdose-dépendantes des tissus à prolifération rapide et des lésions rénalesen partie irréversibles.

Les études de toxicité chronique ont montré des signes de lésionsrénales, de dépression médullaire, de troubles gastro-intestinaux etd'ototoxicité.

· Mutagénicité et cancérogénicité

Le cisplatine exerce un effet mutagène dans de nombreux tests effectués invitro et in vivo (aberrations chromosomiques dans les cellules animales enculture et dans les tests bactériens). Les expériences menées pendant unedurée prolongée chez la souris et le rat ont montré un effet cancérogène ducisplatine.

· Toxicité sur la reproduction

Fertilité: freinage des gonades, avec aménorrhée et azoospermie et parfoismême stérilité irréversible.

Grossesse: le cisplatine est embryotoxique et tératogène chez la souris etle rat (et on a décrit des malformations dans ces deux espèces).

Allaitement: le cisplatine passe dans le lait maternel.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Chlorure de sodium, acide chlorhydrique qsp pH 3,4, eau pour préparationsin­jectables.

6.2. Incompati­bilités

Incompatibilités majeures

· Avec les produits suivants utilisés seuls:

Glucose à 5 pour cent

Bicarbonate de sodium à 5 pour cent

Chlorure de sodium à 0,1 pour cent

Eau

Thiosulfate de sodium

Bisulfite de sodium

· Avec l'aluminium des matériels à injection.

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments àl’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

6.3. Durée de conservation

3 ans

Après dilution, le produit doit être utilisé immédiatement.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25° C.

Conserver le flacon dans l'emballage extérieur, à l'abri de lalumière.

Ne pas mettre au réfrigérateur, ni au congélateur, le cisplatine risquantde cristalliser de façon irréversible.

Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir larubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

25 ml en flacon (verre brun de type I) obturé par un bouchon (chlorobutyle)et serti par une capsule (aluminium, type Flip-off) avec ou sans suremballage.Boîte de 1.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Ce médicament doit être dilué dans une solution contenant uneconcentration en ions chlorure au moins égale à 0,04 mol/l, soitl'équivalent d'une solution de NaCl à 0,2 % (en effet, la stabilité ducisplatine en solution dépend de la concentration en ions chlorure).

Ainsi, pour préparer une perfusion de cisplatine, les solutions les pluscouramment utilisées sont :

· NaCl 0,9 %

· Glucose 5 % contenant du NaCl à une concentration supérieure à0,2 %.

Toujours inspecter la solution pour injection avant de l'utiliser. Seule unesolution limpide, exempt de particules doit être administrée.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

MYLAN SAS

117, ALLEE DES PARCS

69800 SAINT-PRIEST

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· CIP 34009 562 252 2 4: 25 ml en flacon (verre brun); boîte de 1.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

A compléter ultérieurement par le titulaire

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

A compléter ultérieurement par le titulaire

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée auxspécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents encancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendantle traitement.

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