La Pharmacia De Garde Ouvrir le menu principal

CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN 25 mg, comprimé pelliculé - résumé des caractéristiques

Contient la substance active:

ATC classification:

Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN 25 mg, comprimé pelliculé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN 25 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chlorhydrate declomipramine­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­......25 mg

Pour un comprimé pelliculé.

Excipient à effet notoire : lactose.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

· Episodes dépressifs majeurs (c'est-à-dire caractérisés).

· Troubles obsessionnels compulsifs.

· Prévention des attaques de panique avec ou sans agoraphobie.

· Certains états dépressifs apparaissant lors des schizophrénies, enassociation avec un traitement neuroleptique.

· Douleurs neuropathiques de l'adulte.

4.2. Posologie et mode d'administration

Utiliser la forme pharmaceutique et le dosage adaptés en fonction del’état clinique du patient et de la dose journalière prescrite.

Dans tous les cas, le traitement sera démarré à la dose efficace la plusfaible, et la dose maximale ne sera pas dépassée. La posologie pourra êtreaugmentée avec prudence, en fonction de la réponse clinique individuelle. Lanécessité de poursuivre le traitement devra être réévaluéepéri­odiquement.

Un arrêt brutal du traitement par CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN doitêtre évité du fait de la survenue possible de symptômes de sevrage (voirrubriques 4.4 et 4.8). Par conséquent, la posologie doit être réduiteprogres­sivement après une utilisation régulière pendant une longue durée etle patient doit être surveillé attentivement lorsque le traitement parCLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN est arrêté.

DEPRESSION Posologie

La posologie usuelle pour le traitement de la dépression varie de 75 à150 mg par jour.

La posologie initiale est le plus souvent de 75 mg mais elle peut êtreadaptée individuellement dans la fourchette des doses recommandées. Cetteposologie sera éventuellement réévaluée après 3 semaines de traitementeffectif à doses efficaces.

Mode d'administration

Les caractéristiques pharmacocinétiques de ce médicament autorisent uneseule prise journalière, pendant les repas ou à distance de ceux-ci.

Durée de traitement

Le traitement par antidépresseur est symptomatique.

Les patients ayant des antécédents de dépression récidivante nécessitentun traitement d’entretien sur une longue période. Le traitement d'un épisodeest de plusieurs mois (habituellement de l'ordre de 6 mois) afin de prévenirles risques de rechute de l'épisode dépressif. La durée du traitementd’en­tretien et la nécessité de poursuivre le traitement doivent êtreréévaluées périodiquement.

TROUBLES OBSESSIONNELS COMPULSIFS

Adulte :

La posologie usuelle est comprise entre 75 et 150 mg. Le traitement débutele plus souvent à dose faible (25 mg/jour), en augmentant par paliers enfonction de la tolérance, jusqu'à 75 à 150 mg/jour. Cette dose pourra êtreéventuellement augmentée par paliers au-delà d'un délai suffisamment longpour juger de l'inefficacité des posologies antérieures (plusieurs semainesou mois).

La dose maximale est de 250 mg par jour.

Population pédiatrique :

Des données limitées existent, issues d'essais cliniques à court termechez l'enfant de plus de 10 ans et l'adolescent. La dose initiale de 25 mg parjour sera augmentée progressivement si besoin en fonction de la tolérance. Laposologie maximale quotidienne est de 3 mg/kg/jour. La posologie ne pourradépasser 100 mg/jour au cours des 2 premières semaines et 200 mg/jourau-delà.

L'intérêt du traitement devra être réévalué périodiquement.

PREVENTION DES ATTAQUES DE PANIQUE

La clomipramine ne traite pas la crise d'angoisse (indication desmédicaments anxiolytiques) mais prévient ses récidives et ses complications(a­goraphobie) dans le cadre du „Trouble panique“ (DSM III R).

Le traitement sera d'installation progressive, les posologies utiles variantde 20 à 150 mg selon les cas.

Une recrudescence passagère des troubles peut s'observer en début detraitement. Celui-ci sera prolongé plusieurs semaines après la disparition destroubles et diminué progressivement.

DOULEURS NEUROPATHIQUES DE L'ADULTE

Le traitement doit débuter à doses faibles : 10 à 25 mg par jour pendantune semaine. La dose est ensuite progressivement augmentée par palier de 10 à25 mg toutes les semaines, selon la tolérance. La posologie est individuelle(de 10 à 150 mg par jour), et doit tenir compte des traitements analgésiquesé­ventuellement associés.

Le traitement d'entretien doit se faire à la plus petite dose efficace, etl'intérêt du traitement doit être réévalué de façon périodique.

Populations particulières
Patients âgés (65 ans ou plus)

La capacité à métaboliser et éliminer les médicaments peut êtreréduite, ce qui entraîne un risque d'augmentation des taux plasmatiques auxdoses thérapeutiques.

Le traitement sera initié avec prudence et à posologie faible,c'est-à-dire en pratique à la moitié de la posologie minimale recommandée(voir rubrique 5.2). L'augmentation des doses, si nécessaire, sera progressive,en pratiquant une surveillance clinique: les effets indésirables desimipraminiques (en particulier effets anticholinergiques, neurologiques etpsychiatriques) peuvent en effet avoir des conséquences graves chez le sujetâgé (chutes, confusion).

Population pédiatrique

L’utilisation de CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN est déconseillée chezles enfants et les adolescents de moins de 18 ans dans le traitement desépisodes dépressifs majeurs (c’est-à-dire caractérisés), certains étatsdépressifs apparaissant lors des schizophrénies, la prévention des attaquesde panique, et les douleurs neuropathiques, car la sécurité et l’efficacitéde la clomipramine n’ont pas été établies dans ce groupe d’âge (voirrubrique 4.4).

Insuffisants rénaux

CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN doit être administré avec prudence chezles patients présentant une insuffisance rénale (voir rubrique 4.4). Ilconvient de diminuer la posologie (voir rubrique 5.2).

Insuffisants hépatiques

CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN doit être administré avec prudence chezles patients présentant une insuffisance hépatique (voir rubrique 4.4). Ilconvient de diminuer la posologie (voir rubrique 5.2).

4.3. Contre-indications

Ce médicament NE DOIT JAMAIS ETRE prescrit dans les cas suivants :

· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1 ou sensibilité croisée à tous lesantidépresseurs tricycliques.

· Risque connu de glaucome par fermeture de l'angle.

· Risque de rétention urinaire lié à des troublesurétro-prostatiques.

· Infarctus du myocarde récent.

· Associations aux IMAO irréversibles (iproniazide, phénelzine) (voirrubrique 4.5).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Insomnie ou nervosité en début de traitement peuvent justifier unediminution de la posologie ou un traitement symptomatique à court terme.

Choc anaphylactique

Des cas isolés de choc anaphylactique ont été rapportés. Il convient defaire preuve de prudence lors de l’administration de CLOMIPRAMINE(CHLOR­HYDRATE) MYLAN.

Suicides/idées suicidaires ou aggravation clinique

La dépression est associée à un risque accru d'idées suicidaires,d'auto-agression et de suicide (comportement de type suicidaire).

Ce risque persiste jusqu'à obtention d'une rémission significative­.L'améliorati­on clinique pouvant ne pas survenir avant plusieurs semaines detraitement, les patients devront être surveillés étroitement jusqu'àobtention de cette amélioration. L'expérience clinique montre que le risquesuicidaire peut augmenter en tout début de rétablissement.

Les autres troubles psychiatriques dans lesquels CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATEDE) MYLAN est prescrit peuvent également être associés à un risque accru decomportement suicidaire. De plus, ces troubles peuvent être associés à unépisode dépressif majeur. Les mêmes précautions d'emploi que cellesmentionnées pour les patients souffrant d'épisodes dépressifs majeurs devrontdonc être appliquées aux patients présentant d'autres troublespsychi­atriques.

Les patients ayant des antécédents de comportement de type suicidaire ouceux exprimant des idées suicidaires significatives avant de débuter letraitement présentent un risque plus élevé de survenue d'idées suicidairesou de comportements de type suicidaire, et doivent faire l'objet d'unesurveillance étroite pendant le traitement. Une méta-analyse d'essaiscliniques contrôlés versus placebo sur l'utilisation d'antidépresseurs chezl'adulte présentant des troubles psychiatriques a montré une augmentation durisque de comportement de type suicidaire chez les patients de moins de 25 anstraités par antidépresseurs par rapport à ceux recevant un placebo. Unesurveillance étroite des patients, et en particulier de ceux à haut risque,devra accompagner le traitement médicamenteux, particulièrement au début dutraitement et lors des changements de dose. Les patients (et leur entourage)devront être avertis de la nécessité de surveiller la survenue d'uneaggravation clinique, l'apparition d'idées/compor­tements suicidaires et toutchangement anormal du comportement et de prendre immédiatement un avis médicalsi ces symptômes survenaient.

Autres effets psychiatriques

Certains patients atteints de trouble panique ressentent une anxiété plusmarquée au début du traitement par CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN. Cetteaugmentation paradoxale initiale de l'anxiété est plus prononcée au cours despremiers jours de traitement et disparaît généralement dans les deuxsemaines.

Une réactivation de la psychose a parfois été observée chez des patientsatteints de schizophrénie recevant des antidépresseurs tricycliques.

Des épisodes hypomaniaques ou maniaques ont été observés lors detraitement par antidépresseurs tricycliques

En cas de virage maniaque franc, le traitement par la clomipramine serainterrompu et, le plus souvent, un neuroleptique sédatif sera prescrit. Aprèsla disparition de ces épisodes, le traitement à faible dose de CLOMIPRAMINE(CHLOR­HYDRATE) MYLAN peut être repris si nécessaire.

Troubles cardiaques et vasculaires

CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN doit être administré avec une prudenceparti­culière chez les patients souffrant de troubles cardiovasculaires, enparticulier ceux souffrant d'insuffisance cardiovasculaire, de troubles de laconduction (par exemple, blocs auriculo-ventriculaires de grades I à III) oud'arythmies.

La surveillance de la fonction cardiaque et de l'ECG est indiquée chez cespatients.

Comme les autres antidépresseurs tricycliques, la clomipramine peutprolonger l'intervalle QTc et être associée à un risque de torsades depointes. Ce risque est faible aux doses thérapeutiques mais augmente avecl'adminis­tration concomitante de substances qui peuvent augmenter lesconcentrations plasmatiques de clomipramine, comme lors d’une co-médicationavec des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS). Parconséquent, l'administration concomitante de médicaments pouvant provoquer uneaccumulation de clomipramine doit être évitée. De même, l'administrati­onconcomitante de médicaments pouvant prolonger l'intervalle QTc doit êtreévitée (voir rubriques 4.2 et 4.5).

L'hypokaliémie et l’hypomagnésémie sont des facteurs de risque connusd'allongement du QTc et de torsades de pointes et doivent être corrigées avantde commencer le traitement par CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN (voir rubriques4.2 et 4.5). La prudence est également recommandée chez les patients atteintsde bradycardie.

Il est conseillé de contrôler la pression artérielle avant de commencer letraitement par CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN car les patients souffrantd'hy­potension orthostatique ou de troubles de la circulation sanguine risquentde présenter une baisse de la pression artérielle.

La CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN ne doit pas être utilisé chez lespatients souffrant d’un syndrome congénital d’allongement de l’intervalleQT (voir rubrique 4.3).

Syndrome sérotoninergi­queL’utilisati­on concomitante de clomipramineavec d’autres médicaments sérotoninergiques (y compris les inhibiteurssé­lectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de larecapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSNa)) ou desopioïdes/opiacés (par exemple la buprénorphine), peut engendrer un syndromeséroto­ninergique, une affection potentiellement fatale (voirrubrique 4.5).

Si un traitement concomitant avec un opioïde/opiacé est justifié, uneobservation renforcée du patient est conseillée afin de détecter tout signeet symptôme de syndrome sérotoninergique : les symptômes du syndromeséroto­ninergique peuvent comprendre des modifications de l’état mental, uneinstabilité autonome, des anomalies neuromusculaires et/ou des symptômesgastro-intestinaux. En cas de suspicion de syndrome sérotoninergique, uneréduction de dose ou un arrêt du traitement devra être envisagé(e) enfonction de la gravité des symptômes. Une réduction de la dose ou l’arrêtde l’opioïde/opiacé doit être envisagé si le syndrome sérotoninergiqueest suspecté.

Convulsions

Les antidépresseurs tricycliques sont connus pour abaisser le seuilépileptogène, de ce fait, CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN doit êtreutilisé avec précaution (surveillance clinique et électrique renforcée) chezles patients épileptiques ou ayant des antécédents d'épilepsie ouprésentant des facteurs de risque de convulsions, tels que des lésionscérébrales d'étiologies variées, une utilisation concomitante demédicaments abaissant le seuil épileptogène (voir rubrique 4.5), le sevragealcoolique ou médicamenteux (médicaments ayant des propriétésanti­convulsivantes comme les benzodiazépines).

Le risque de crises convulsives étant dose-dépendant, la posologie maximalerecommandée de CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN ne doit pas être dépassée.La survenue de crises convulsives impose l'arrêt du traitement.

Effets anticholinergiques

En raison de ses propriétés anticholinergiques, CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE)MYLAN doit être utilisé avec prudence chez les patients ayant desantécédents d'augmentation de la pression intraoculaire, de glaucome à anglefermé, de rétention urinaire (par exemple, maladies de la prostate) ou deconstipation chronique.

La diminution du larmoiement et l'accumulation de sécrétions mucoïdes duesaux propriétés anticholinergiques des antidépresseurs tricycliques peuventendommager l'épithélium cornéen chez les patients porteurs de lentilles decontact.

Ce médicament devra être utilisé avec prudence chez le sujet âgé (voirsous-rubrique relative aux personnes âgées).

Personnes âgées (65 ans et plus)

La clomipramine doit être utilisée avec prudence chez les sujets âgésprésentant :

o une sensibilité accrue à l'hypotension orthostatique et à lasédation,

o une constipation chronique (risque d'iléus paralytique),

o une éventuelle hypertrophie prostatique.

La surveillance de la fonction cardiaque et de l’ECG est indiquée chez lespatients âgés.

La clomipramine doit être utilisée avec prudence chez lespatients âgés.

Populations particulières

· Il convient de faire preuve d’une prudence particulière lors del’utilisation d'antidépresseurs tricycliques comme la clomipramine chez despatients atteints de tumeurs de la médullosurrénale (par exemplephéochro­mocytome, neuroblastome), chez lesquels ils peuvent provoquer descrises hypertensives.

· La prudence est recommandée chez les sujets porteurs de certainesaffections cardiovasculaires, en raison des effets quinidiniques,tachy­cardisants et hypotenseurs de cette classe de produits. Un bilancardiovas­culaire initial complet, incluant un ECG, est recommandé.

· Il convient d’être prudent chez les patients souffrantd'hy­perthyroïdie ou recevant des hormones thyroïdiennes, en raison de lapossibilité de majoration des effets indésirables cardiaques.

· Une attention particulière doit être portée chez les patients souffrantd’in­suffisances hépatiques et rénales, en raison du risque de surdosage(voir rubrique 5.2). Une surveillance périodique des taux d'enzymes hépatiqueset de la fonction rénale est recommandée.

Population pédiatrique

L’utilisation de CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN est déconseillée chezles enfants et les adolescents de moins de 18 ans dans le traitement de ladépression, de la prévention des attaques de panique et le traitement desdouleurs neuropathiques car la sécurité et l’efficacité de la clomipraminen’ont pas été démontrées dans ce groupe d’âge (voir rubrique 4.2).

De plus, des études cliniques menées chez des enfants et des adolescentstraités par antidépresseurs ont montré une fréquence supérieure descomportements de type suicidaire (tentative de suicide et idées suicidaires) etde type hostile (principalement agressivité, comportement d’opposition et decolère) par rapport à ceux traités par placebo. Ce risque ne peut être exclupour la clomipramine.

En outre, les données de tolérance à long terme chez les enfants et lesadolescents en ce qui concerne la croissance, la maturation sexuelle et ledéveloppement cognitif, émotionnel et comportemental ne sont pasdisponibles.

Taux de globules blancs

Des cas isolés de modifications de la numération des globules blancs,incluant une agranulocytose, ont été signalés avec CLOMIPRAMINE(CHLOR­HYDRATE) MYLAN. Des numérations sanguines régulières et unesurveillance des symptômes tels que fièvre et maux de gorge sont nécessaires,en particulier pendant les premiers mois de traitement et en cas de traitementprolongé.

Anesthésie

Avant une anesthésie générale ou locale, l'anesthésiste doit êtreinformé que le patient a reçu CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN (voir rubrique4.5) car l’utilisation concomitante d’anesthésique et d’antidépresse­urtricyclique peut augmenter le risque d’arythmies et d’hypotension et lesantidépresseurs tricycliques peuvent potentialiser les effets desanesthésiques généraux (voir rubrique 4.5).

Arrêt du traitement

De rares cas de syndrome de sevrage (avec l’apparition d’effetsindési­rables tels que céphalées, malaises, nausées, anxiété, troubles dusommeil, etc. Voir rubrique 4.8) ayant été observés à l'arrêt dutraitement, il est recommandé de réduire progressivement les doses et desurveiller tout particulièrement le patient durant cette période.

CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN est associé à une vision trouble et àd'autres troubles nerveux et psychiatriques tels que somnolence, trouble del’attention, confusion, désorientation, aggravation de la dépression,délire, etc (voir rubrique 4.8. Effets indésirables). CLOMIPRAMINE(CHLOR­HYDRATE) MYLAN a une influence majeure sur l'aptitude à conduire desvéhicules et à utiliser des machines. Les patients recevant CLOMIPRAMINE(CHLOR­HYDRATE) MYLAN doivent être informés que cela peut entraîner une visiontrouble, une somnolence, un trouble de l’attention, une confusion, unedésorientation, une aggravation de la dépression et un délire. Si cessymptômes surviennent, les patients ne doivent pas conduire, utiliser demachines ou effectuer d'autres tâches qui nécessitent de la vigilance. Uneréduction de la dose ou l'arrêt du traitement peut être envisagé. Lespatients doivent être informés que l'alcool et d'autres médicaments sédatifspeuvent potentialiser ces effets (voir rubriques 4.5, 4.7 et 4.8).

Caries dentaires

Une augmentation des caries dentaires a été rapportée lors d’untraitement à long terme avec des antidépresseurs tricycliques. Des examensdentaires réguliers sont donc recommandés en cas de traitement aulong cours.

Excipients

Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intoléranceau galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption duglucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendrece médicament.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé,c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Syndrome sérotoninergique

Certains surdosages ou certains médicaments peuvent donner lieu à unsyndrome sérotoninergiqueune affection potentiellement fatale justifiantl'arrêt immédiat du traitement (voir rubrique 4.4).

Ces médicaments sont essentiellement représentés par :

· le linézolide,

· le bleu de méthylène,

· le millepertuis,

· la péthidine et le tramadol,

· la plupart des antidépresseurs,

· la classe des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine,

· certains tricycliques (clomipramine, amitriptyline, imipramine),

· les mixtes (venlafaxine, milnacipran, sibutramine),

· avec indications d’autres que la dépression : atomoxétine,du­loxétine, oxitriptan),

· les IMAO, essentiellement irréversibles, voire lesIMAO-A réversibles,

Le syndrome sérotoninergique se manifeste par l'apparition (éventuellemen­tbrutale) simultanée ou séquentielle, d'un ensemble de symptômes pouvantnécessiter l'hospitalisation voire exceptionnellement entraînerle décès.

Ces symptômes peuvent être d'ordre :

· digestifs (diarrhée),

· neuropsychiques (agitation, confusion, hypomanie),

· moteur (myoclonies, tremblements, hyperréflexie, rigidité,hype­ractivité),

· végétatifs (variations tensionnelles, tachycardie, frissons,hyper­thermie, sueurs, éventuellemen­t coma).

Le strict respect des doses préconisées constitue un facteur essentiel dansla prévention de l'apparition de ce syndrome.

Médicaments abaissant le seuil épileptogène

L'utilisation conjointe de médicaments proconvulsivants, ou abaissant leseuil épileptogène, devra être soigneusement pesée, en raison de lasévérité du risque encouru. Ces médicaments sont représentés notamment parla plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de larecapture de la sérotonine), les neuroleptiques (phénothiazines etbutyrophénones), la méfloquine, la chloroquine, le bupropion, le tramadol.

Médicaments à l’origine d’une hypotension orthostatique

Outre les antihypertenseurs, de nombreux médicaments peuvent entraîner unehypotension orthostatique. C'est le cas notamment des dérivés nitrés, desinhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5, des alpha-bloquants à viséeurologique, des antidépresseurs imipraminiques et des neuroleptiques­phénothiazini­ques, des agonistes dopaminergiques et de la lévodopa. Leurutilisation conjointe risque donc de majorer la fréquence et l’intensité decet effet indésirable. Se reporter aux interactions propres à chaque classe,avec les niveaux de contrainte correspondants.

Médicaments atropiniques

Il faut prendre en compte le fait que les substances atropiniques peuventadditionner leurs effets indésirables et entraîner plus facilement unerétention urinaire, une poussée aiguë de glaucome, une constipation, unesécheresse de la bouche, etc.

Les divers médicaments atropiniques sont représentés par lesantidépresseurs imipraminiques, la plupart des antihistaminiques H1atropiniques, les antiparkinsoniens anticholinergiques, les antispasmodiqu­esatropiniques, le disopyramide, les neuroleptiques phénothiaziniques ainsi quela clozapine.

Associations contre-indiquées

(voir rubrique 4.3)

+ IMAO irréversibles (iproniazide, phénelzine)

Risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique : myoclonie, agitation,crises convulsives, diarrhée, tachycardie, sueurs, tremblements, délire,confusion voire coma.

Respecter un délai de deux semaines entre l'arrêt de l'IMAO et le début dutraitement par l'antidépresseur, et d'au moins une semaine entre l'arrêt del'antidépresseur et le début du traitement par l'IMAO.

Associations déconseillées

(voir rubrique 4.4)

+ IMAO A réversibles (moclobémide, toloxatone), y compris linézolide etbleu de méthylène

Risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique : myoclonie, agitation,crises convulsives, diarrhée, tachycardie, sueurs, , délire, confusionvoire co­ma.

Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique trèsétroite. Débuter l'association aux posologies minimales recommandées.

Il existe des preuves suggérant que la clomipramine peut être administrédans un délai de 24 heures après un inhibiteur réversible de MAO-A tel quele moclobémide, mais la période d’interruption de deux semaines doit êtreobservée si l'inhibiteur de MAO-A est administré après l'utilisation deCLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MY­LAN.

+ Diurétiques : les diurétiques peuvent entraîner une hypokaliémie, quià son tour augmente le risque d'allongement de l'intervalle QTc et de torsadesde pointes. L'hypokaliémie doit donc être traitée avant l'administration deCLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN (voir rubrique 4.4).

+ Sympathomimétiques alpha et bêta (voie IM et IV)

Hypertension paroxystique avec possibilité de troubles du rythme (inhibitionde l'entrée du sympathomimétique dans la fibre sympathique).

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Adrénaline (voie bucco-dentaire ou sous-cutanée)

Troubles du rythme ventriculaire graves par augmentation de l’excitabilité­cardiaque. Limiter l’apport, par exemple : moins de 0,1 mg d’adrénaline en10 minutes ou 0,3 mg en 1 heure chez l’adulte.

+ Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine : citalopram,es­citalopram, fluoxétine, fluvoxamine, paroxétine, sertraline.

Augmentation des concentrations plasmatiques de la clomipramine avec risquede convulsions et augmentation des effets indésirables.

Surveillance clinique accrue et, si nécessaire, adaptation posologique.

+ Bupropion

Risque d'augmentation des effets indésirables de la clomipramine, pardiminution de son métabolisme hépatique par le bupropion. Surveillancecli­nique. Si besoin, adaptation de la posologie de la clomipramine pendant letraitement par bupropion.

Associations à prendre en compte

+ Autres médicaments provoquant un syndrome sérotoninergique : le syndromeséroto­ninergique peut survenir lorsque la clomipramine est co-administrée avecdes médicaments sérotoninergiques tels que des inhibiteurs sélectifs de larecapture de la sérotonine (ISRS), de la sérotonine et des inhibiteurs de larecapture noradrénergiques (IRSNA), des antidépresseurs tricycliques, dulithium ou de la buprénorphine, la naloxone, les opioïdes (voir rubriques4.2 et 4­.4).

+ Dapoxétine

Risque de majoration d’effets indésirables, en particulier les vertiges ousyncopes après traitement par la dapoxétine.

+ Anticoagulants : les antidépresseurs tricycliques peuvent potentialiser­l'effet anticoagulant des médicaments coumariniques en inhibant leurmétabolisme hépatique. Une surveillance attentive de la prothrombineplas­matique est donc recommandée.

+ Antipsychotiques : la co-médication avec des antipsychotiques (parexemple, les phénothiazines) peut entraîner une augmentation des tauxplasmatiques d'antidépresseurs tricycliques, un abaissement du seuil deconvulsion et des crises convulsions. L'association avec la thioridazine peutprovoquer de graves arythmies cardiaques.

+ Baclofène

Risque d'augmentation de l'hypotonie musculaire.

+ Bêtabloquants dans l'insuffisance cardiaque : (bisoprolol, carvédilol,mé­toprolol, nébivolol).

Effet vasodilatateur et risque d'hypotension, notamment orthostatique (effetadditif).

+ Orlistat

Risque d'échec thérapeutique en cas de traitement concomitant parOrlistat

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Le maintien d'un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout aulong de la grossesse. Si une prise en charge médicamenteuse est nécessairepour assurer cet équilibre, elle doit être instituée ou poursuivie à doseefficace tout au long de la grossesse et si possible en monothérapie.

Les études de toxicité chez l’animal ont mis en évidence un effetembryo-létal et une diminution du poids des fœtus chez la souris et le rat(voir rubrique 5.3).

Les données disponibles sur l'utilisation de la clomipramine chez les femmesenceintes sont insuffisantes pour évaluer le risque de malformation.

Chez les nouveau-nés, de mères traitées en fin de grossesse par unantidépresseur imipraminique, des signes d'imprégnation (notammentatro­piniques) et/ou de sevrage ont parfois été décrits :

· troubles neurologiques (léthargie, hypotonie, irritabilité,hy­perexcitabili­té, trémulations, myoclonies voire exceptionnelle­mentconvulsion­s) ;

· troubles respiratoires (polypnées, cyanose, dyspnée, voireexception­nellement détresse respiratoire) ;

· troubles vasculaires (hypotension ou hypertension) ;

· troubles digestifs (difficulté de mise en route de l'alimentation,co­liques, retard à l'émission du méconium et distension abdominale).

Tous ces signes apparaissent dans les premiers jours de vie et sont le plussouvent de courte durée et peu sévères.

Compte tenu de ces données, l'utilisation de clomipramine est possible quelque soit le terme de la grossesse. Néanmoins, une surveillance du nouveau-néest recommandée et tiendra compte des effets précédemment décrits.

Allaitement

Le passage dans le lait maternel est mal connu mais probablement faible(corres­pondant à une valeur inférieure à 5 % de la dose maternelle) ;néanmoins, par mesure de précaution, l'allaitement est à éviter pendant ladurée du traitement.

Fertilité

La clomipramine ne semble pas avoir d'effet significatif sur la fertilité(voir rubrique 5.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN a une influence importante sur l'aptitudeà conduire des véhicules et à utiliser des machines.

Les patients traités par CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN doivent êtreavertis du risque de survenue d’effets indésirables tels que somnolence,vision trouble, vertiges, et autres symptômes nerveux centraux etpsychiatriques (voir rubrique 4.8). En présence de tels effets, les patients nedoivent pas conduire, utiliser de machines ou réaliser des tâches dangereusesné­cessitant d’être vigilant. Les patients doivent également être avertisque l'alcool ou d'autres drogues peuvent potentialiser ces effets indésirables(voir rubrique 4.5).

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Des idées ou des comportements suicidaires ont été rapportés pendant letraitement par clomipramine ou peu de temps après son arrêt (voirrubrique 4.4).

En cas de réactions neurologiques ou psychiatriques sévères, le traitementpar CLOMIPRAMINE (CHLORHYDRATE) MYLAN doit être arrêté.

Les effets indésirables sont présentés par ordre de fréquence, les plusfréquents en premier, selon la convention suivante :

Très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peufréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000); très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut êtreestimée sur la base des données disponibles). Les effets indésirablestabulés ci-dessous sont basés sur les résultats des essais cliniques ainsique sur les rapports post-commercialisation.

Classification par appareil et système

Fréquence

Effets indésirables

Affections hématologiques et du système lymphatique

Très rare

Leucopénie, agranulocytose, thrombocytopénie, purpura thrombocytopé­nique,éosinop­hilie

Affections du système immunitaire

Très rare

Réaction anaphylactique, réaction anaphylactoïde

Affections endocriniennes

Très rare

Syndrome de sécrétion inappropriée de l’hormone anti-diurétique

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Très fréquent

Augmentation de l’appétit

Fréquent

Diminution de l’appétit

Affections psychiatriques

Très fréquent

Incapacité à rester immobile

Fréquent

État confusionnel, désorientation, anxiété, agitation (parfois dans lecadre d’un syndrome sérotoninergique ou malin), troubles du sommeil, manie,hypomanie, insomnie, delirium, délire

Fréquence indéterminée

Idées suicidaires, comportements suicidaires, hallucinations (en particulierchez les patients âgés et les patients atteints de la maladie de Parkinson),dé­personnalisati­on, nervosité

Affections du système nerveux

Très fréquent

Vertiges, tremblements, crise myoclonique SAI, somnolence

Fréquent

Paresthésies, dysgueusie, troubles de la mémoire, troubles del’attention, céphalées

Peu fréquent

Convulsions, ataxie

Fréquence indéterminée

Syndrome sérotoninergique, troubles extrapyramidaux (y compris akathisie etdyskinésie tardive), syncope, hypotonie, dysarthrie, hypertonie, syndrome malindes neuroleptiques

Affections oculaires

Très fréquent

Trouble de l’accommodation, vision trouble

Fréquent

Mydriase

Très rare

Glaucome

Fréquence indéterminée

Sécheresse oculaire

Troubles de l’oreille et du conduit auditif

Fréquent

Acouphènes

Affections cardiaques

Fréquent

Tachycardie sinusale, palpitations

Peu fréquent

Arythmie

Très rare

Trouble de la conduction (par exemple élargissement du complexe QRS,allongement de l’intervalle QT, changements de PQ, bloc de branche, torsade depointes, en particulier chez les patients atteints d'hypokaliémi­e),cardiomyopat­hie

Affections vasculaires

Très fréquent

Hypotension orthostatique

Fréquent

Bouffées de chaleur, vascularite

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Très rare

Pneumopathie d’hypersensibilité

Affections gastro-intestinales

Très fréquent

Nausées, sécheresse de la bouche, constipation

Fréquent

Vomissements

Fréquence indéterminée

Douleurs abdominales, iléus paralytique

Affections hépatobiliaires

Très rare

Hépatite avec ou sans jaunisse

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très fréquent

Hyperhidrose

Fréquent

Dermatite allergique (éruption cutanée, urticaire), prurit

Rare

Réaction de photosensibilité

Très rare

Purpura, alopécie

Fréquence indéterminée

Hyperpigmentation

Affections du rein et des voies urinaires

Très fréquent

Trouble de la miction

Très rare

Rétention urinaire

Affections des organes de reproduction et du sein

Très fréquent

Trouble de la libido, dysfonction érectile

Rare

Galactorrhée, hypertrophie mammaire

Fréquence indéterminée

Anéjaculation, éjaculation retardée

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Très fréquent

Fatigue

Très rare

Œdème périphérique, hyperpyrexie

Investigations

Très fréquent

Prise de poids

Fréquent

Elévation des transaminases

Fréquence indéterminée

Electrocardiogramme anormal, allongement de l’intervalle QT àl’électrocar­diogramme, électroencépha­logramme anormal

Lésions, intoxications et complications d’interventions

Fréquence indéterminée

Fracture

Autres

· Réaction de sevrage avec les effets indésirables suivants : nausées,vomis­sements, douleurs abdominales, diarrhée, insomnie, céphalées,ner­vosité, anxiété, surviennent fréquemment à l'arrêt brutal du traitementou lors d'une réduction de posologie (voir rubrique 4.4).

· Syndrome sérotoninergique, exceptionnellement en monothérapie, le plussouvent décrit en cas d'interaction médicamenteuse ou de surdosage (voirrubriques 4.5 et 4.9).

· Fractures osseuses : Des études épidémiologiques, réaliséesprin­cipalement chez des patients âgés de 50 ans et plus, montrent un risqueaccru de fractures osseuses chez les patients recevant des inhibiteurssé­lectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou des antidépresseur­stricycliques. Le mécanisme conduisant à ce risque est inconnu.

Certains de ces effets indésirables peuvent être prévenus ou combattus pardes thérapeutiques adjuvantes ou correctrices, voire une réduction de laposologie.

Population âgée (65 ans et plus) :

Les patients âgés sont particulièrement sensibles aux effetsanticho­linergiques, neurologiques, psychiatriques ou cardiovasculaires (voirrubrique 4.4).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Les manifestations d'un surdosage en clomipramine sont semblables à cellesrapportées avec les autres antidépresseurs tricycliques. Des anomaliescardiaques et des troubles neurologiques représentent les principalescom­plications. Chez l'enfant, l'ingestion accidentelle doit être considéréecomme sérieuse et potentiellement fatale, quelle que soit la doseingérée.

Signes et Symptômes

Ils apparaissent généralement dans les 4 heures après l'ingestion pouratteindre une sévérité maximale après 24 heures. En raison de l'absorptionre­tardée du médicament (due à un effet anticholinergique), de sa longuedemi-vie et d'un cycle entéro-hépatique, le patient peut être en dangerpendant 4 à 6 jours.

Les symptômes suivants sont possibles :

· Système nerveux central : somnolence, stupeur, coma, ataxie, incapacitéà rester immobile, agitation, hyperréflexie, rigidité musculaire etchoréoathétose, convulsions. Des symptômes en rapport avec un syndromeséroto­ninergique (hyperpyrexie, myoclonies, délire et coma) peuvent égalementêtre observés.

· Système cardiovasculaire : hypotension, tachycardie, allongement du QT ettroubles du rythme incluant torsades de pointes, troubles de la conduction,état de choc, insuffisance cardiaque, et, dans de très rares cas, arrêtcardiaque. Dépression respiratoire, cyanose, vomissement, fièvre, mydriase,sueurs et oligurie ou anurie peuvent survenir.

Traitement

Il n'existe pas d'antidote spécifique, et le traitement est essentiellemen­tsymptomatiqu­e. Toute personne suspecte de surdosage en clomipramine (enparticulier s'il s'agit d'un enfant), doit être hospitalisée et maintenue soussurveillance médicale stricte pendant au moins 72 heures. Si le patient estconscient, pratiquer un lavage gastrique ou induire des vomissements dès quepossible.

Si le patient est inconscient, assurer la liberté des voies aériennesgrâce à une sonde endotrachéale à ballonnet avant de commencer le lavage, etne pas provoquer de vomissements. Ces mesures sont recommandées dans les12 heures voire plus suivant le surdosage, car l'effet anticholinergique peutretarder la vidange gastrique. L'administration de charbon activé peut aider àréduire l'absorption.

Le traitement symptomatique fait appel à des soins médicaux intensifs,com­portant une surveillance continue de la fonction cardiaque, des gaz du sanget des électrolytes, et si nécessaire des mesures d'urgence comme untraitement anticonvulsivant, une réanimation respiratoire ou cardiaque.L'ad­ministration de physostigmine est déconseillée, car elle peut provoquerune bradycardie sévère, une asystolie et des convulsions. L'hémodialyse ou ladialyse péritonéale sont inefficaces en raison des faibles concentration­splasmatiques de clomipramine.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : inhibiteurs non sélectifs de la recapturede la monoamine, code ATC : N06AA04.

Mécanisme d’action

La clomipramine est un antidépresseur. Elle a des propriétésanticho­linergiques et sédatives importantes. Elle empêche la recapture, etentraîne donc l’inactivation de la noradrénaline et de la sérotonine dansles terminaisons nerveuses. La prévention de la recapture de cesneurotransmet­teurs monoaminergiques potentialise leur action dans le cerveau.Cela semble être associé à une activité antidépressive.

La clomipramine semble inhiber préférentiellement la recapture de lasérotonine par rapport à celle de la noradrénaline.

Les antidépresseurs tricycliques possèdent une affinité avec lesrécepteurs adrénergiques, muscariniques et histaminiques H1 à différentsdegrés.

Les propriétés adrénolytiques peuvent provoquer une hypotensionor­thostatique.

L'amélioration portant spécifiquement sur l'humeur est souvent retardéepar rapport aux améliorations symptomatiques telles que le ralentissemen­tidéomoteur, l'insomnie ou l'anxiété.

Cette notion doit être prise en compte avant l'interruption d'un traitementpour raison d'inefficacité, ainsi que dans l'ajustement des dosesefficaces.

Effets pharmacodynamiques

L’efficacité et la sécurité de la clomipramine ont été démontréesdans le traitement des indications suivantes chez l’adulte :

· Episodes dépressifs majeurs.

· Troubles obsessionnels compulsifs.

· Prévention des attaques de panique.

· Certains états dépressifs apparaissant lors des schizophrénies, enassociation avec un traitement neuroleptique.

· Douleurs neuropathiques.

L’efficacité et la sécurité de la clomipramine ont été démontréesdans le traitement des troubles obsessionnels compulsifs chez l’enfant de10 ans et plus (voir rubrique 4.1).

Les doses recommandées sont indiquées à la rubrique 4.2.

La clomipramine exerce également un effet spécifique sur le troubleobsessionnel-compulsif qui pourrait être au moins partiellement distinct de seseffets antidépresseurs.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

Après administration orale, la clomipramine est complètement absorbée parle tractus gastro-intestinal. La biodisponibilité de la clomipramine estvariable d'un sujet à l'autre (de 35 à 65 % environ).

La biodisponibilité systémique de la clomipramine est réduite aprèsadministration par voie orale d'environ 50 % par l’effet de premier passagehépatique.

Distribution

La clomipramine est largement distribuée dans tout le corps avec un volumede distribution moyen de 12 l/kg à 17 l/kg de poids corporel.

La clomipramine passe la barrière hémato-encéphalique.

La clomipramine diffuse dans le lait maternel, à une concentration similaireà celle du plasma, et traverse le placenta.

Liaison aux protéines plasmatiques :

La liaison aux protéines est importante : 98 %.

Biotransformation

Le foie joue un rôle majeur dans le processus de métabolisation desantidépresseurs imipraminiques: captation (effet de premier passage) puisbiotransfor­mation intense, ce qui explique:

· la forte valeur de la clairance plasmatique, rapportée au débit sanguinhépatique (1,5 l/min),

· la quasi-absence de composés actifs retrouvés au niveau urinaire.

Le métabolite principal de la clomipramine est la desméthylclomi­pramine,compo­sé actif, dont la demi-vie est plus longue que celle de lamolécule-mère.

Ce métabolite actif peut être formé par plusieurs enzymes P450,principalement le CYP3A4, le CYP2C19 et le CYP1A2. La clomipramine et laN-desméthylclomi­pramine sont hydroxylées par le CYP2D6 en métabolitespolaires qui sont excrétés dans l'urine tels quels ou après glucuronidationou sulfatation.

Élimination

La clairance totale plasmatique de la clomipramine, calculée aprèsadministration intraveineuse, est de 0,73 l/min.

La demi-vie d'élimination plasmatique de la clomipramine est d'environ21 heures (intervalle : 12 à 36 h), et la desméthylclomi­pramine a unedemi-vie moyenne de 36 h (entre 25 et 50 heures). Deux tiers des conjuguéshydro­solubles sont excrétés dans l'urine et environ un tiers dans les fèces.Seulement 2 % environ de la dose est excrété inchangé. Également 0,5 % dela dose est excrété sous forme de desméthylclomi­pramine.

Effet de l’alimentation

La nourriture n'a pas d'impact significatif sur la pharmacocinétique de laclomipramine. Un léger retard dans le début de l'absorption peut êtreobservé avec l'administration de la clomipramine en même temps que de lanourriture.

Proportionnalité de dose

Le médicament suit une pharmacocinétique proportionnelle à la dose sur unintervalle de doses allant de 25 à 150 mg.

Relation concentration-activité

Pour la clomipramine, la fourchette thérapeutique communément retenue sesitue entre 40 et 80 ng/ml, 250 à 500 ng/ml pour la sommeclomipra­mine/desméthyl­clomipramine. En pratique courante, le dosageplasmatique de la clomipramine n'est pas nécessaire pour assurer le suivithérapeutique. Toutefois, on distingue 2 groupes de malades pour lesquels lemonitoring des concentrations plasmatiques peut être souhaitable :

· les patients à risque: sujet âgé, pathologie cardiaque, hépatique,rénale, enfant… (voir rubrique 4.4)

· les patients résistant au traitement ou chez lesquels les effetsindésirables sont marqués ou encore polymédiqués (voir rubrique 4.5).

Populations à risque

Sujet âgéChez les patients âgés, la clomipramine a une clairancerela­tivement faible par rapport aux patients adultes plus jeunes. Il estrapporté qu’un état d'équilibre thérapeutique est atteint à des dosesinférieures à celles rapportées pour les patients d'âge moyen. Laclomipramine doit être utilisée avec prudence chez les patients âgés.

Insuffisants rénaux

Il n'y a pas de données spécifiques décrivant la pharmacocinétique dumédicament chez les patients en insuffisance rénale. Bien que le médicamentsoit excrété sous forme de métabolites inactifs dans l'urine et les fèces,l'accumu­lation de métabolites inactifs peut par la suite entraînerl'ac­cumulation du médicament d’origine et de son métabolite actif. En casd'insuffisance rénale modérée et sévère, il est recommandé de surveillerle patient pendant le traitement. Il convient de diminuer la posologie de laclomipramine.

Insuffisants hépatiques

La clomipramine est largement métabolisée dans le foie par les CYP2D6,CYP3A4, CYP2C19 et CYP1A2, et une insuffisance hépatique peut avoir un impactsur sa pharmacocinétique. Chez les patients en insuffisance hépatique, laclomipramine doit être administrée avec prudence.

Il convient de diminuer la posologie de la clomipramine.

Sensibilité ethnique

Bien que l'impact de la sensibilité ethnique et de l’origine ethnique surla pharmacocinétique de la clomipramine n'ait pas été étudié de manièreapprofondie, le métabolisme de la clomipramine et de son métabolite actif estrégi par des facteurs génétiques conduisant à un métabolisme lent et rapidedu médicament et de son métabolite. Le métabolisme de la clomipramine dans lapopulation caucasienne ne peut pas être extrapolé aux personnes d’origineasiatique, en particulier aux japonais et aux chinois en raison des différencespro­noncées du métabolisme de la clomipramine entre ces deux groupesethniques.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données de sécurité préclinique n'indiquent pas de risque particulierpour l'homme. Ces données proviennent de la recherche conventionnelle enpharmacologie de sécurité, toxicité à doses répétées, génotoxicité,po­tentiel cancérigène.

Toxicité à doses répétées

Une phospholipidose et des modifications testiculaires considérées commeétant secondaires à la phospholipidose, communément associées aux composéstricy­cliques, ont été observées chez le rat avec le chlorhydrate declomipramine à des doses supérieures à dix fois la dose quotidienne maximalerecommandée chez l’homme (DMRH) en mg/kg, et 1,5 fois supérieures à laDMRH en mg/m2. La pertinence clinique de ces observations est inconnue.

Toxicité pour la reproduction et le développement

Dans les études de reproduction, aucun effet sur la fertilité n'a étéobservé chez des rats ayant reçu des doses orales allant jusqu'à 24 mg/kg,à savoir 6 fois la DMRH en mg/kg et à peu près une dose égale à la DMRHen mg/m2.

Aucun effet tératogène n'a été observé durant des études effectuéeschez des souris et des rats à des doses allant jusqu'à 100 mg/kg, à savoir24 fois la DMRH en mg/kg et 4 fois (rats) et 2 fois (souris) la DMRHen mg/m2.

Des effets embryotoxiques (par exemple une augmentation del’embryolétalité et un retard de croissance) ont été rapportés à100 mg/kg chez la souris et à partir de 25 mg/kg chez le rat.

Mutagénicité

Des tests de mutagénicité in vitro et in vivo ont été effectués et n'ontrévélé aucun potentiel mutagène du chlorhydrate de clomipramine.

Cancérogénicité

L’administration de chlorhydrate de clomipramine à des souris et des ratspendant 104 semaines n’a pas montré de signes de cancérogénicité à desdoses correspondant à 16 à 20 fois la DMRH orale estimée de 5 mg/kg.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Lactose monohydraté, amidon de maïs, povidone, carboxyméthyla­midonsodique, stéarate de magnésium, laque aluminique de jaune de quinoléine.

Pelliculage :

OPADRY jaune 02B38233 (hypromellose, dioxyde de titane, macrogol 400, oxydede fer jaune, laque aluminique de jaune de quinoléine).

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

5 ans

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

30, 50 ou 100 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/A­luminium).

30, 50 ou 100 comprimés en flacon (Polypropylène).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d'exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

MYLAN SAS

117 ALLEE DES PARCS

69800 SAINT-PRIEST

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 342 077–7: 30 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/A­luminium).

· 342 078–3: 50 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/A­luminium).

· 342 080–8: 100 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/A­luminium).

· 342 081–4: 30 comprimés en flacon (Polypropylène).

· 342 082–0: 50 comprimés en flacon (Polypropylène).

· 342 083–7: 100 comprimés en flacon (Polypropylène).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Retour en haut de la page