Résumé des caractéristiques - COPAXONE 20 mg/ml, solution injectable en seringue préremplie
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
COPAXONE 20 mg/ml, solution injectable en seringue préremplie
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Glatiramère............................................................................................................................18 mg
sous forme d’acétate deglatiramère*......................................................................................20 mg
Pour 1 seringue préremplie (1 ml).
* L'acétate de glatiramère est le sel acétate de polypeptidessynthétiques comprenant 4 acides aminés naturels : acide L-glutamique,L-alanine, L-tyrosine et L-lysine avec une fraction molaire moyenne derespectivement 0,129–0,153, 0,392–0,462, 0,086–0,100 et0,300–0,374. Le poids moléculaire moyen de l'acétate de glatiramère estcompris entre 5 000 et 9 000 daltons. En raison de la complexité de sacomposition, aucun polypeptide spécifié ne peut être totalementcaractérisé, y compris en termes de séquence d'acides aminés bien que lacomposition finale de l'acétate de glatiramère ne soit pas entièrementaléatoire.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable
Solution limpide, exempte de particules visibles.
La solution pour injection a un pH de 5,5–7,0 et une osmolarité de265 mOsmol/L.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
COPAXONE est indiqué dans le traitement des formes rémittentes de scléroseen plaques (SEP) (voir rubrique 5.1 pour les informations importantesconcernant la population dans laquelle l’efficacité a été établie).
COPAXONE n'est pas indiqué dans le traitement des formes progressivesd'emblée ou secondairement progressives de sclérose en plaques.
4.2. Posologie et mode d'administration
L'instauration du traitement par COPAXONE doit être supervisée par unneurologue ou un médecin expérimenté dans le traitement de la SEP.
PosologieLa posologie recommandée chez l'adulte est de 20 mg d'acétate deglatiramère (une seringue préremplie de COPAXONE 20 mg/ml) administrés parvoie sous-cutanée une fois par jour.
En l'état actuel des connaissances, la durée de traitement ne peut êtreprécisée.
La décision d'un traitement de longue durée sera prise sur la base d'uneévaluation clinique personnalisée au cas par cas par le médecin traitant(neurologue ou médecin expérimenté dans le traitement de la SEP).
Insuffisants rénaux
COPAXONE n'a pas été étudié chez l'insuffisant rénal (voirrubrique 4.4).
Personnes âgées
COPAXONE n'a pas été étudié chez les personnes âgées.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de l’acétate de glatiramère chez lesenfants et les adolescents n’ont pas été établies.
Cependant, des données publiées limitées suggèrent que le profil desécurité chez l'adolescent âgé de 12 à 18 ans traité par 20 mg deCOPAXONE par voie sous-cutanée tous les jours est comparable à celui observéchez l'adulte. L’information disponible sur l’utilisation de COPAXONE chezles enfants de moins de 12 ans n’est pas suffisante pour recommander sonutilisation. COPAXONE ne doit donc pas être utilisé dans cette population.
Mode d’administrationCOPAXONE doit être administré par voie sous-cutanée.
Les patients doivent être formés à la technique d'auto-injection. Ilsdoivent être surveillés par un professionnel de la santé lors de leurpremière auto-injection et pendant les 30 minutes qui suivent.
Un site différent doit être choisi pour chaque injection, ce qui réduirales risques d'irritation ou de douleur au site d'injection. Les sites pourl’auto-injection comprennent l'abdomen, les bras, les hanches et lescuisses.
Le dispositif CSYNC est à disposition des patients souhaitant effectuer leurinjection à l’aide d’un dispositif d’injection. Le dispositif CSYNC estun auto-injecteur qui doit être utilisé avec les seringues pré-remplies deCOPAXONE et il n’a pas été testé avec d’autres seringues pré-remplies.Le dispositif CSYNC doit être utilisé selon le mode d’emploi fourni par lefabricant du dispositif.
4.3. Contre-indications
Copaxone est contre-indiqué dans les cas suivants :
· Hypersensibilité à la substance active (acétate de glatiramère) ou àl’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
COPAXONE doit être administré uniquement par voie sous-cutanée. Les voiesintraveineuse ou intramusculaire ne doivent pas être utilisées.
Le médecin doit expliquer au patient que dans les minutes suivantl'injection de COPAXONE une réaction peut survenir, associant un ou plusieursdes symptômes suivants : vasodilatation (bouffée vasomotrice), douleurthoracique, dyspnée, palpitations ou tachycardie (voir rubrique 4.8). Lamajorité de ces symptômes est généralement transitoire et disparaitspontanément sans séquelle. Si un effet indésirable sévère survient, lepatient doit immédiatement arrêter le traitement par COPAXONE et contacter sonmédecin ou un service médical d’urgence. Un traitement symptomatique adaptépourra être instauré si nécessaire.
Il n’y a pas de données suggérant qu’une population particulière depatients est plus à risque de présenter de telles réactions. Cependant, laprudence est requise lorsque l'on administre COPAXONE à des patients ayant desantécédents d’affections cardiaques. Ces patients doivent être suivisrégulièrement durant le traitement.
Des convulsions et/ou des réactions anaphylactoïdes ou allergiques ontété rarement rapportées.
Des réactions d'hypersensibilité graves (telles que bronchospasme,anaphylaxie ou urticaire) peuvent rarement se produire. Dans le cas deréactions sévères, un traitement approprié devra être instauré et letraitement par COPAXONE devra être arrêté.
Des anticorps anti-acétate de glatiramère ont été détectés dans lesérum de patients traités au long cours par COPAXONE. Les taux maximaux ontété atteints en moyenne après 3 à 4 mois de traitement, puis ces taux ontdiminué et se sont stabilisés à un niveau légèrement supérieur à lavaleur initiale.
Il n’y a pas de données disponibles suggérant que ces anticorpsanti-acétate de glatiramère soient de type neutralisant ou que leur productionpuisse altérer l'efficacité clinique de COPAXONE.
Chez les patients insuffisants rénaux, la fonction rénale doit êtresurveillée tant qu'ils sont traités par COPAXONE. Bien que l'existence dedépôt glomérulaire de complexes immuns n'ait pas été démontrée, cettepossibilité ne peut être exclue.
De rares cas de lésion hépatique sévère ont été observés (y comprishépatite avec ictère, insuffisance hépatique et, dans des cas isolés,transplantation du foie). Une lésion hépatique est survenue de quelques joursà quelques années après le début du traitement par COPAXONE. Dans la plupartdes cas, les lésions hépatiques sévères se sont résolues avec l’arrêt dutraitement. Dans certains cas, ces réactions se sont produites dans un contextede consommation excessive d’alcool, une lésion hépatique existante ou desantécédents de lésion hépatique et l’utilisation d’autres médicamentspotentiellement hépatotoxiques. Les patients doivent faire l’objet d’unesurveillance régulière afin de déceler tout signe de lésion hépatique etils doivent recevoir pour instruction de consulter immédiatement un médecin encas de symptômes de lésion hépatique. En cas de lésion hépatiquecliniquement significative, l’arrêt du traitement par COPAXONE doit êtreenvisagé.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Les interactions entre COPAXONE et d'autres médicaments n'ont pas étéévaluées de façon systématique.
Les observations issues des études cliniques et de l’expérience acquisedepuis la commercialisation ne suggèrent pas d’interaction significativeentre COPAXONE et les traitements couramment utilisés chez les patientsatteints de SEP, y compris lors de l’utilisation concomitante decorticostéroïdes pendant une durée allant jusqu’à 28 jours.
Des études in vitro suggèrent que l'acétate de glatiramère est fortementlié aux protéines plasmatiques, mais n'est pas déplacé par et ne déplacepas la phénytoïne ou la carbamazépine. Néanmoins, dans la mesure oùCOPAXONE possède théoriquement la capacité d'affecter la distribution dessubstances se liant aux protéines plasmatiques, l’utilisation concomitante detels médicaments doit être étroitement surveillée.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes études effectuées chez l’animal n’ont pas mis en évidence detoxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3).
Les données actuelles sur les femmes enceintes n'ont mis en évidence aucuneffet malformatif ni toxique de COPAXONE pour le fœtus ou le nouveau-né. A cejour, aucune donnée épidémiologique pertinente n’est disponible. Par mesurede précaution, il est préférable d’éviter l’utilisation de COPAXONEpendant la grossesse hormis dans les cas où le risque encouru par la mère estsupérieur à celui encouru par le fœtus.
AllaitementOn ne sait pas si l’acétate de glatiramère ou ses métabolites sontexcrétés dans le lait maternel humain. Chez le rat, aucun effet significatifsur la progéniture n'a été observé, à l'exception d'une légère réductiondu gain pondéral chez la progéniture des femelles traitées pendant lagrossesse et tout au long de l'allaitement (voir rubrique 5.3).
Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu. Unedécision doit être prise soit d’interrompre l’allaitement soitd’interrompre le traitement par COPAXONE, en prenant en compte le bénéficede l’allaitement pour l’enfant au regard du bénéfice du traitement pourla mère.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Aucune étude sur les effets sur l’aptitude à conduire et à utiliser desmachines n’a été réalisée.
4.8. Effets indésirables
Dans toutes les études cliniques, les réactions aux sites d'injection ontété les effets indésirables les plus fréquents et ont été rapportées parune majorité de patients traités par COPAXONE. Dans les études contrôlées,le pourcentage de patients ayant rapporté ces réactions au moins une fois,était plus important dans les groupes traités par COPAXONE par rapport augroupe placebo (70 % versus 37 %). Les réactions aux sites d'injection lesplus fréquemment rapportées dans les études cliniques et depuis lacommercialisation étaient : érythème, douleur, induration, prurit, œdème,inflammation, hypersensibilité et de rares cas de lipoatrophie et de nécrosecutanée.
Des réactions immédiates post-injection ont été décrites. Ellescomprenaient au moins un ou plusieurs des symptômes suivants : vasodilatation(bouffée vasomotrice), douleur thoracique, dyspnée, palpitation ou tachycardie(voir rubrique 4.4). Une telle réaction peut survenir dans les minutes quisuivent l'injection de COPAXONE. Au moins un symptôme caractérisant cetteréaction immédiate post-injection a été rapporté au moins une fois par31 % des patients recevant COPAXONE comparé à 13 % dans le groupeplacebo.
Les effets indésirables identifiés dans les essais cliniques etl’expérience post-marketing sont présentés dans le tableau ci-après. Lesdonnées issues des essais cliniques sont issus de 4 essais pivots en doubleaveugle contre placebo, au cours desquels 512 patients ont reçu COPAXONE et509 ont reçu un placebo pendant une durée allant jusqu'à 36 mois. Troisessais portant sur la SEP (sclérose en plaques) de typerécurrente/rémittente (SEP-RR) ont inclus un total de 269 patients traitéspar COPAXONE et 271 patients ayant reçu le placebo, pendant une durée allantjusqu'à 35 mois. Le quatrième essai, réalisé chez des patients qui avaientprésenté un premier évènement clinique et qui étaient considérés commeprésentant un risque élevé de développer une SEP cliniquement définie,incluait 243 patients traités par COPAXONE et 238 patients ayant reçu leplacebo pendant une durée allant jusqu'à 36 mois.
Classe de systèmes d'organes (SOC) | Très fréquent (≥ 1/10) | Fréquent (≥ 1/100, < 1/10) | Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) | Rare (≥ 1/10 000, < 1 000) | Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles) |
Infections et infestations | Infection, grippe | Bronchite, gastro-entérite, infection à Herpès Simplex, otite moyenne,rhinite, abcès dentaire, candidose vaginale* | Abcès, cellulite, furoncle, zona, pyélonéphrite | ||
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes etpolypes) | Tumeur cutanée bénigne, tumeur | Cancer cutané. | |||
Affections hématologiques et du système lymphatique | Lymphadénopathie* | Leucocytose, leucopénie, splénomégalie, thrombocytopénie, anomaliesmorphologiques des lymphocytes | |||
Affections du système immunitaire | Hypersensibilité | ||||
Affections endocriniennes | Goitre, hyperthyroïdie | ||||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Anorexie, prise de poids* | Intolérance à l'alcool, goutte, hyperlipidémie, augmentation du sodiumsanguin, diminution de la ferritine sérique | |||
Affections psychiatriques | Anxiété*, dépression | Nervosité | Rêves anormaux, état confusionnel, état euphorique, hallucination,hostilité, manie, trouble de la personnalité, tentative de suicide | ||
Affections du système nerveux | Céphalées | Dysgueusie, hypertonie, migraine, trouble de l'élocution, syncope,tremblements* | Syndrome du canal carpien, trouble cognitif, convulsions, dysgraphie,dyslexie, dystonie, trouble moteur, myoclonie, névrite, blocageneuromusculaire, nystagmus, paralysie, paralysie du nerf sciatique, stupeur,déficit du champ visuel | ||
Affections oculaires | Diplopie, affection oculaire* | Cataracte, lésion de la cornée, sécheresse oculaire, hémorragie oculaire,ptosis, mydriase, atrophie optique | |||
Affections de l’oreille et du labyrinthe | Affection de l’oreille | ||||
Affections cardiaques | Palpitations*, tachycardie* | Extrasystoles, bradycardie sinusale, tachycardie paroxystique | |||
Affections vasculaires | Vasodilatation* | Varice | |||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Dyspnée* | Toux, rhinite saisonnière | Apnée, épistaxis, hyperventilation, laryngospasme, affection pulmonaire,sensation d’étouffement | ||
Affections gastro-intestinales | Nausées* | Affection ano-rectale, constipation, caries dentaires, dyspepsie, dysphagie,incontinence fécale, vomissements* | Colite, polype du colon, entérocolite, éructation, ulcère œsophagien,parodontite, hémorragie rectale, augmentation du volume des glandessalivaires | ||
Affections hépatobiliaires | Anomalies des tests hépatiques | Cholélithiase, hépatomégalie | Hépatite toxique, lésion hépatique | Insuffisance hépatique* | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Éruption cutanée* | Ecchymose, hyperhidrose, prurit, affection cutanée*, urticaire | Angioedème, dermite de contact, érythème noueux, nodule cutané | ||
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Arthralgie, dorsalgie* | Cervicalgie | Arthrite, bursite, douleur du flanc, atrophie musculaire, ostéoarthrite | ||
Affections du rein et des voies urinaires | Impériosité mictionnelle, pollakiurie, rétention urinaire | Hématurie, néphrolithiase, affection du tractus urinaire, anomaliedes urines | |||
Affections des organes de reproduction et du sein | Engorgement mammaire, dysfonctionnement érectile, prolapsus pelvien,priapisme, affections prostatiques, frottis cervical anormal, affectionstesticulaires, hémorragie vaginale, affection vulvo-vaginale | ||||
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Asthénie, douleur thoracique*, réactions au site d'injection§,douleur | Frissons*, œdème de la face*, atrophie au site d'injection♣, réactionlocale*, œdème périphérique, œdème, fièvre | Kyste, sensation de « gueule de bois », hypothermie, réaction immédiatepost-injection, inflammation, nécrose au site d'injection, affection desmuqueuses | ||
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures | Syndrome post-vaccinal |
* Incidence supérieure de plus de 2 % (> 2/100) dans le groupe traitépar COPAXONE par rapport au groupe placebo. La différence d’incidence deseffets indésirables sans le symbole * est inférieure ou égale à 2 % entrele groupe traité par COPAXONE et le groupe placebo.
§ Le terme « réactions au site d'injection » (différents types) reprendtous les effets indésirables survenant au site d'injection, à l'exception del'atrophie au site d'injection et de la nécrose au site d'injection, qui sontprésentées séparément dans le tableau.
♣ Comprend des termes qui correspondent à une lipoatrophie localisée auxsites d'injection.
* Quelques cas de transplantation hépatique ont été rapportés.
Dans le quatrième essai mentionné ci-dessus, une phase de traitement enouvert a suivi la phase contrôlée (voir rubrique 5.1). Aucune modification duprofil de sécurité connu de COPAXONE n'a été observée pendant la périodede suivi en ouvert allant jusqu'à 5 ans.
Les effets indésirables suivants ont été rapportés chez des patientsatteints de SEP traités par COPAXONE dans des études cliniques noncontrôlées et depuis la commercialisation : réactions d’hypersensibilité(incluant de rares cas d’anaphylaxie, > 1/10 000, < 1/1 000).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
SymptômesQuelques cas de surdosage avec COPAXONE (jusqu'à 300 mg d'acétate deglatiramère) ont été rapportés. Ces cas n’ont été associés à aucuneffet indésirable autre que ceux mentionnés dans la rubrique 4.8.
Prise en chargeEn cas de surdosage, le patient doit être suivi et un traitementsymptomatique et de soutien approprié doit être instauré.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antinéoplasiques et immunomodulateurs,Autres immunostimulants, code ATC : L03AX13.
Mécanisme d’actionLe mécanisme d'action par lequel l'acétate de glatiramère exerce seseffets thérapeutiques dans les formes rémittentes de SEP n'est pasentièrement élucidé mais l’on suppose que l’acétate de glatiramèreimpliquerait une modulation du système immunitaire.
Des études menées chez l’animal et chez des patients atteints de SEPsuggèrent que l’acétate de glatiramère agit sur les cellules responsablesde l’immunité innée, notamment les monocytes, les cellules dendritiques etles lymphocytes B, qui modulent les fonctions adaptatives des lymphocytes B et Tinduisant une sécrétion anti-inflammatoire et régulatrice des cytokines. Onne sait pas si l'effet thérapeutique est médié par les effets cellulairesdécrits ci-dessus car la physiopathologie de la SEP n'est que partiellementcomprise.
Efficacité et sécurité clinique
· SEP-RR :
Un total de 269 patients ont été traités par COPAXONE dans trois étudescliniques contrôlées. La première était une étude d'une durée de deux anschez 50 patients (COPAXONE n = 25, placebo n = 25) avec un diagnostic de SEP detype récurrente/rémittente, établi selon les critères standards del'époque et qui avaient donc eu au moins deux poussées récurrentes detroubles neurologiques (aggravations) au cours des deux années précédentes.Dans la seconde étude, les critères d'inclusion étaient identiques et251 patients ont été inclus et traités pendant une durée allant jusqu'à35 mois (COPAXONE n = 125, placebo n = 126). La troisième étude d’unedurée de 9 mois, a porté sur 239 patients (COPAXONE n = 119, placebo n =120) et les critères d'inclusion étaient similaires à ceux des deuxpremières études avec un critère additionnel : les patients devaient avoir aumoins une lésion rehaussée par le gadolinium sur l'IRM de sélection.
Dans les études cliniques chez les patients atteints de SEP traités parCOPAXONE, il y a eu une réduction importante du nombre de poussées par rapportau placebo.
Dans l'étude contrôlée la plus large, le taux de poussées a été réduitde 32 %, de 1,98 sous placebo à 1,34 sous acétate de glatiramère.
Les données d'exposition sont disponibles jusqu'à douze ans chez103 patients traités par COPAXONE.
COPAXONE a également montré des effets bénéfiques versus placebo sur desparamètres d’IRM pertinents dans la SEP de typerécurrente/rémittente.
COPAXONE 20 mg/ml : au cours de l'étude contrôlée 9001/9001E, ayantrecruté 251 patients, suivis jusqu’à 35 mois (incluant l'étude 9001E quiest la phase d’extension en aveugle de l’étude 9001), le pourcentagecumulé de patients ayant une progression confirmée du handicap à 3 moisétait de 29,4 % dans le groupe placebo versus 23,2 % dans le groupe COPAXONE(p = 0,199).
Il n'a pas été démontré d’effet bénéfique de COPAXONE sur la duréeou la sévérité des poussées.
Actuellement, il n’existe pas de données démontrant l'intérêt deCOPAXONE chez les patients atteints de sclérose en plaques de formes primaireprogressive ou secondairement progressive.
· Événement clinique unique évocateur d'une SEP
Un essai clinique contrôlé versus placebo a été réalisé chez481 patients (COPAXONE n = 243, placebo n = 238) ayant présenté unévénement clinique bien défini, isolé avec une manifestation neurologiquemonofocale et des résultats d'IRM hautement évocateurs d'une SEP (au moinsdeux lésions cérébrales au-dessus de 6 mm de diamètre sur l'IRM en T2).Toute maladie autre que la SEP expliquant mieux la symptomatologie du patientdevait être exclue. La phase contrôlée versus placebo a été suivie par unephase de traitement en ouvert. Les patients ayant présenté des symptômes deSEP ou ayant été asymptomatiques pendant trois ans, quel que soitl’événement survenu en premier, ont reçu le traitement médicamenteux actifdans la phase d’extension en ouvert pendant une période supplémentaire dedeux ans, sans excéder une durée totale maximale de traitement de 5 ans. Surles 243 patients initialement randomisés dans le groupe COPAXONE, 198 ontpoursuivi le traitement par COPAXONE dans la phase en ouvert. Sur les238 patients initialement randomisés dans le groupe placebo, 211 ont ensuiteété traités par COPAXONE dans la phase en ouvert.
Lors de la phase contrôlée versus placebo sur une période de 3 ans,COPAXONE a permis de retarder, de façon statistiquement significative etcliniquement confirmée, l'évolution vers une sclérose en plaques cliniquementdéfinie (SEPCD) en accord avec les critères de Poser, ceci correspondant àune réduction du risque de 45 % (risque estimé = 0,55, IC à 95 %[0,40–0,77], p = 0,0005). Le taux de patients ayant évolué vers une SEPCDétait de 43 % dans le groupe placebo versus 25 % dans le groupe COPAXONE.
L’effet bénéfique de COPAXONE versus placebo a aussi été démontré surdeux critères secondaires à l’IRM : le nombre de nouvelles lésions T2 et levolume des lésions T2.
Une analyse post-hoc a été faite chez des patients ayant descaractéristiques différentes à l’inclusion pour identifier une populationprésentant un risque élevé de développer une seconde poussée de SEP. Chezles sujets présentant à l'IRM au moins une lésion en T1 prenant le gadoliniumet 9 lésions ou plus en T2, 50 % des patients du groupe placebo versus 28 %dans le groupe COPAXONE ont évolué vers une SEPCD au bout de 2,4 ans. Chezles sujets présentant 9 lésions ou plus en T2 à l’inclusion, le taux deconversion en une SEPCD était de 45 % dans le groupe placebo versus 26 % dansle groupe COPAXONE au bout de 2,4 ans. Cependant, l'impact d'un traitementprécoce avec COPAXONE sur l'évolution à long terme de la maladie n'est pasconnu même dans ces sous-groupes présentant un risque élevé, car l'étudeétait conçue principalement pour évaluer le délai d'apparition d'un secondévènement clinique. Dans tous les cas, le traitement ne devrait êtreenvisagé que pour les patients classés à haut risque.
L'effet démontré dans la phase contrôlée versus placebo s'est maintenudans la période de suivi à long terme, allant jusqu'à 5 ans Le temps deprogression entre le premier évènement clinique et la SEPCD a été plus longdans le groupe où le traitement par COPAXONE a été instauré tôt par rapportau groupe ayant reçu le traitement plus tardivement, reflétant une réductiondu risque de 41 % avec le traitement précoce versus le traitement retardé(risque estimé = 0,59, IC à 95 % [0,44–0,80], p = 0,0005). La proportion desujets ayant progressé dans le groupe de traitement retardé était plusélevée (49,6 %) que dans le groupe de traitement précoce (32,9 %).
Un effet constant, en faveur d’un traitement précoce plutôt que d’untraitement retardé, a été montré sur le nombre annualisé de lésions surl'ensemble de la période d'étude à la fois pour les nouvelles lésions T1rehaussées par le Gd (réduction de 54 % ; p < 0,0001), les nouvelleslésions T2 (réduction de 42 % ; p < 0,0001), et les nouvelles lésions T1hypo-intenses (réduction de 52 % ; p < 0,0001). Un effet en faveur dutraitement précoce a également été observé sur les réductions du nombretotal de nouvelles lésions T1 rehaussées par le Gd (réduction de 46 % ; p =0,001), le volume de lésions T1 rehaussées par le Gd (différence moyennede –0,06 mL ; p < 0,001), ainsi que le nombre total de nouvelles lésionsT1 hypo-intenses (réduction de 46 %; p < 0,001) mesurées sur la totalitéde la période de l'étude.
Aucune différence appréciable entre les cohortes de traitement précoce etde traitement retardé n'a été observée au niveau du volume des lésions T1hypo-intenses ou de l'atrophie cérébrale pendant 5 ans. Cependant, l'analysede l'atrophie cérébrale au moyen de la dernière valeur observée (ajustée enfonction de l'exposition au traitement) a montré une réduction en faveur dutraitement précoce par AG (la différence moyenne de pourcentage de changementdu volume cérébral était de 0,28 % ; p = 0,0209).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Aucune étude de pharmacocinétique n'a été réalisée chez des patients.Les données in vitro et les données limitées provenant de volontaires sainsindiquent qu'après l'administration sous-cutanée d'acétate de glatiramère,la substance active est facilement absorbée, et qu'une grande partie de la doseest rapidement dégradée en fragments plus petits, dès le tissusous-cutané.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles depharmacologie de sécurité, toxicité en administration répétée,génotoxicité, cancérogénèse, et des fonctions de reproduction, n’ont pasrévélé de risque particulier pour l’Homme autre que ceux inclus dans lesautres rubriques du RCP. En raison de l’absence de donnéespharmacocinétiques chez l'Homme, la correspondance entre l'exposition chezl'Homme et celle chez l'animal ne peut être établie.
Un dépôt de complexe immun dans les glomérules rénaux a été rapportéchez un petit nombre de rats et de singes traités pendant au moins 6 mois.Dans une étude d'une durée de 2 ans chez le rat, il n'a pas été observé dedépôt de complexes immuns dans les glomérules rénaux.
Une réaction anaphylactique a été rapportée après administration à desanimaux sensibilisés (cobaye et souris). La pertinence de ces résultats pourl'Homme est inconnue.
Une toxicité au site d'injection après administration répétée a étéobservée fréquemment chez l'animal.
Chez le rat, on a observé une réduction légère mais statistiquementsignificative du gain pondéral de la progéniture des femelles traitéespendant la grossesse et tout au long de l’allaitement aux doses sous-cutanées≥ 6mg/kg/jour (2,83 fois la dose quotidienne maximale recommandée chezl’Homme pour un adulte de 60 kg sur la base de mg/m2) par rapport au groupetémoin. Aucun autre effet significatif sur la croissance de la progéniture etle développement du comportement n'a été observé.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Mannitol, eau pour préparations injectables.
6.2. Incompatibilités
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pasêtre mélangé avec d’autres médicaments.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Conserver les seringues préremplies dans l’emballage extérieur, àl’abri de la lumière.
A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C).
Ne pas congeler.
Si les seringues préremplies ne peuvent pas être conservées auréfrigérateur, elles peuvent être conservées jusqu'à un mois maximum, entre15°C et 25°C.
Une fois cette période d’un mois écoulée, si les seringues prérempliesde COPAXONE 20 mg/ml n’ont pas été utilisées et si elles sont toujoursdans leur emballage d’origine, elles doivent être remises au réfrigérateur(entre 2°C et 8°C).
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Une seringue préremplie contenant une solution de COPAXONE pour injection secompose d'un corps de seringue de 1 ml en verre de type I transparent dotéd'une aiguille fixe, d'un piston en polypropylène (polystyrène en option),d'un bouchon de piston en caoutchouc et d'un embout de protection pourl'aiguille.
Chaque seringue préremplie est emballée individuellement sous plaquetteen PVC.
COPAXONE est disponible en boîtes de 7, 28 ou 30 seringues préremplies de1 ml de solution injectable ou en conditionnement multiple de 90 (3 boîtes de30) seringues préremplies de 1 ml de solution injectable.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Usage unique.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
TEVA SANTE
100–110 ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 PARIS LA DEFENSE CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 363 840 1 9 : 28 seringue(s) préremplie(s) en verre de1 ml.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Prescription initiale et renouvellement réservés aux spécialistes enneurologie.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant letraitement.
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