Résumé des caractéristiques - CYAMEMAZINE BIOGARAN 25 mg, comprimé pelliculé sécable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
CYAMEMAZINE BIOGARAN 25 mg, comprimé pelliculé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Tartrate decyamémazine..................................................................................................36,600 mg
Quantité correspondant à cyamémazinebase..........................................................................25 mg
Pour un comprimé pelliculé sécable.
Excipient(s) à effet notoire : chaque comprimé contient du lactose etdu sodium
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé sécable bleu, de forme ovale, biconvexe, avec une barrede cassure sur une face et lisse sur l’autre face. De part et d’autre de labarre de cassure sont gravés la lettre « C » et le numéro « 1 ». Lecomprimé peut être divisé en doses égales.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Chez l'adulte· Etats psychotiques aigus
Etats psychotiques chroniques (schizophrénies, délires chroniques nonschizophréniques: délires paranoïaques, psychoses hallucinatoireschroniques).
· Traitement symptomatique de courte durée de l'anxiété de l'adulte encas d'échec des thérapeutiques habituelles.
· En association avec un antidépresseur, traitement de courte durée decertaines formes sévères d'épisode dépressif majeur.
Cette association ne peut se faire que pendant la période initiale dutraitement, soit pendant 4 à 6 semaines.
Chez l'enfant de plus de 6 ansTroubles graves du comportement avec agitation et agressivité.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLa posologie minimale efficace sera toujours recherchée. Si l'état cliniquedu patient le permet, le traitement sera instauré à dose faible, puisaugmenté progressivement par paliers.
La dose journalière sera répartie en 2 ou 3 prises.
Chez l'adulte· Etats psychotiques aigus.
Etats psychotiques chroniques (schizophrénies, délires chroniques nonschizophréniques: délires paranoïaques, psychoses hallucinatoireschroniques).
· En association avec un antidépresseur, traitement de courte durée decertaines formes sévères d'épisode dépressif majeur.
La posologie journalière est de 50 à 300 mg.
Dans certains cas exceptionnels, la posologie pourra être augmentéejusqu'à 600 mg/jour maximum.
Chez le sujet âgé, il est préférable de ne pas dépasser100 mg/jour.
· Traitement symptomatique de courte durée de l'anxiété de l'adulte encas d'échec des thérapeutiques habituelles :
o la posologie journalière est de 25 à 100 mg ;
o la durée du traitement est limitée à 4 semaines.
Chez l'enfant de plus de 6 ans:Troubles graves du comportement avec agitation et agressivité :
· 1 à 4 mg/kg/jour.
Chez l'enfant, la forme solution buvable est mieux adaptée.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
· Risque de glaucome par fermeture de l'angle.
· Risque de rétention urinaire liée à des troublesurétroprostatiques.
· Antécédent d'agranulocytose.
· En association avec :
o les dopaminergiques hors Parkinson (cabergoline, quinagolide),
o le citalopram et l’escitalopram,
o l’hydroxyzine,
o la dompéridone.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spécialesTout patient doit être informé que l'apparition de fièvre, d'angine oud'une autre infection impose d'avertir tout de suite le médecin traitant et decontrôler immédiatement l'hémogramme. En cas de modification franche de cedernier (hyperleucocytose, granulopénie), l'administration de ce traitementsera interrompue.
Syndrome malin des neuroleptiques : en cas d'hyperthermie inexpliquée, ilest impératif de suspendre le traitement, car ce signe peut être l'un deséléments du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques (pâleur,hyperthermie, troubles végétatifs, altération de la conscience, rigiditémusculaire).
Les signes de dysfonctionnement végétatif, tels que sudation etinstabilité artérielle, peuvent précéder l'apparition de l'hyperthermie etconstituer, par conséquent, des signes d'appels précoces. Bien que cet effetdes neuroleptiques puisse avoir une origine idiosynchrasique, certains facteursde risque semblent y prédisposer, tels que la déshydratation ou des atteintesorganiques cérébrales.
Allongement de l'intervalle QT : la cyamémazine prolonge de façondose-dépendante l'intervalle QT. Cet effet connu pour potentialiser le risquede survenue de troubles du rythme ventriculaire graves, notamment à type detorsades de pointe, est majoré par l'existence d'une bradycardie, d'unehypokaliémie, d'un QT long congénital ou acquis (association à un médicamentaugmentant l'intervalle QT) (voir rubrique 4.8). Il convient donc lorsque lasituation clinique le permet, de s'assurer avant toute administration, del'absence de facteurs pouvant favoriser la survenue de ce trouble durythme :
· bradycardie inférieure à 55 battements par minute,
· hypokaliémie,
· allongement congénital de l'intervalle QT,
· traitement en cours par un médicament susceptible d'entraîner unebradycardie marquée (< 55 battements par minute), une hypokaliémie, unralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l'intervalleQT (voir rubriques 4.3 et 4.5).
Hormis les situations d'urgence, il est recommandé d'effectuer un ECG dansle bilan initial des patients devant être traités par un neuroleptique.
Accident vasculaire cérébral : dans des études cliniques randomiséesversus placebo réalisées chez des patients âgés atteints de démence ettraités avec certains antipsychotiques atypiques, il a été observé un risqueplus élevé d'accident vasculaire cérébral comparé au placebo. Le mécanismed'une telle augmentation de risque n'est pas connu. Une élévation du risqueavec d'autres antipsychotiques ou chez d'autres populations de patients ne peutêtre exclue. Ce médicament doit être utilisé avec prudence chez les patientsprésentant des facteurs de risque d'accident vasculaire cérébral.
Patients âgés déments : le risque de mortalité est augmenté chez lespatients âgés atteints de psychose associée à une démence et traités parantipsychotiques.
Les analyses de 17 études contrôlées versus placebo (durée moyenne de10 semaines), réalisées chez des patients prenant majoritairement desantipsychotiques atypiques, ont mis en évidence un risque de mortalité 1,6 à1,7 fois plus élevé chez les patients traités par ces médicamentscomparativement au placebo.
A la fin du traitement d'une durée moyenne de 10 semaines, le risque demortalité a été de 4,5 % dans le groupe de patients traités comparé à2,6 % dans le groupe placebo.
Bien que les causes de décès dans les essais cliniques avec lesantipsychotiques atypiques aient été variées, la plupart de ces décèssemblait être soit d'origine cardiovasculaire (par exemple insuffisancecardiaque, mort subite) soit d'origine infectieuse (par exemple pneumonie).
Des études épidémiologiques suggèrent que, comme avec lesantipsychotiques atypiques, le traitement avec les antipsychotiques classiquespeut augmenter la mortalité.
La part respective de l'antipsychotique et des caractéristiques des patientsdans l'augmentation de la mortalité dans les études épidémiologiques n'estpas claire.
Thromboembolie veineuse : des cas de thromboembolies veineuses (TEV) ontété rapportés avec les antipsychotiques. Les patients traités par desantipsychotiques présentant souvent des facteurs de risque acquis de TEV, toutfacteur de risque potentiel de TEV doit être identifié avant et pendant letraitement par CYAMEMAZINE BIOGARAN et des mesures préventives doivent êtremises en œuvre (voir rubrique 4.8).
Conduite à tenir en cas de réactions d’hypersensibilité systémiquessévères mettant en jeu le pronostic vital telles que le syndromed’hypersensibilité médicamenteuse (Drug Rash with Eosinophilia and SystemicSymptoms – DRESS) : des cas de DRESS ont été rapportés chez des patientsprenant différents médicaments y compris la cyamémazine. Il est important denoter que les premières manifestations d’hypersensibilité telles que lafièvre ou la lymphadénopathie, peuvent être présentes alors qu’uneéruption cutanée n’est pas évidente. En présence de ces signes ousymptômes, le patient doit être évalué immédiatement. La cyamémazine doitêtre interrompue si aucune autre étiologie ne peut être trouvée aux signesou symptômes.
En dehors de situations exceptionnelles, ce médicament ne doit pas êtreutilisé en cas de maladie de Parkinson.
Tenir compte du risque d'apparition de dyskinésie tardive, même avec defaibles doses, notamment chez le sujet âgé.
La survenue d'un iléus paralytique pouvant être révélée par unedistension et des douleurs abdominales impose une prise en charge en urgence. Detrès rares cas d'entérocolite nécrosante potentiellement fatale ont étérapportés.
La prise de ce médicament est déconseillée en association avec l'alcool,la lévodopa, les antiparkinsoniens dopaminergiques, les antiparasitairessusceptibles de donner des torsades de pointe, la méthadone, d'autresneuroleptiques et médicaments susceptibles de donner des torsades de pointe(voir rubrique 4.5).
Chez l'enfant, du fait du retentissement cognitif, un examen clinique annuelévaluant les capacités d'apprentissage est recommandé. La posologie serarégulièrement adaptée en fonction de l'état clinique de l'enfant.
La prise de comprimé est contre-indiquée chez l'enfant avant 6 ans carelle peut entraîner une fausse‑route.
Précautions d’emploiLa surveillance du traitement par la cyamémazine doit êtrerenforcée :
· chez les épileptiques en raison de la possibilité d'abaissement du seuilépileptogène; la survenue de crises convulsives impose l'arrêt dutraitement ;
· chez le sujet âgé présentant :
o une plus grande sensibilité à l'hypotension orthostatique, à lasédation et aux effets extrapyramidaux ;
o une constipation chronique (risque d'iléus paralytique) ;
o une éventuelle hypertrophie prostatique;
· chez les sujets porteurs de certaines affections cardiovasculaires, enraison des effets quinidiniques, tachycardisants et hypotenseurs de cette classede produits ;
· en cas d'insuffisances hépatique et/ou rénale sévères, en raison durisque d'accumulation.
Des cas d'hyperglycémie ou d'intolérance au glucose et la survenue oul'exacerbation d'un diabète ont été rapportés chez des patients traités pardes phénothiazines (voir rubrique 4.8).
Les patients traités par antipsychotiques, incluant CYAMEMAZINE BIOGARAN,doivent faire l'objet d'une surveillance clinique et biologique conforme auxrecommandations en vigueur. Il est recommandé de porter une attentionparticulière aux patients diabétiques ou ayant des facteurs de risque dediabète.
Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total enlactase ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladieshéréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Médicaments à l'origine d'une hypotension orthostatiqueOutre les antihypertenseurs, de nombreux médicaments peuvent entraîner unehypotension orthostatique. C'est le cas notamment des dérivés nitrés, desinhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5, des alpha-bloquants à viséeurologique, des antidépresseurs imipraminiques et des neuroleptiquesphénothiaziniques, des agonistes dopaminergiques et de la lévodopa. Leurutilisation conjointe risque donc de majorer la fréquence et l’intensité decet effet indésirable. Se reporter aux interactions propres à chaque classe,avec les niveaux de contrainte correspondants.
Médicaments abaissant le seuil épileptogèneL'utilisation conjointe de médicaments proconvulsivants, ou abaissant leseuil épileptogène, devra être soigneusement pesée, en raison de lasévérité du risque encouru. Ces médicaments sont représentés notamment parla plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de larecapture de la sérotonine), les neuroleptiques (phénothiazines etbutyrophénones), la méfloquine, la chloroquine, le bupropion, le tramadol.
Médicaments atropiniquesIl faut prendre en compte le fait que les substances atropiniques peuventadditionner leurs effets indésirables et entraîner plus facilement unerétention urinaire, une poussée aiguë de glaucome, une constipation, unesécheresse de la bouche, etc…
Les divers médicaments atropiniques sont représentés par lesantidépresseurs imipraminiques, la plupart des antihistaminiques H1atropiniques, les antiparkinsoniens anticholinergiques, les antispasmodiquesatropiniques, le disopyramide, les neuroleptiques phénothiaziniques ainsi quela clozapine.
Médicaments sédatifsIl faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substancespeuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central etcontribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques(analgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques,des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que lesbenzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, desantidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine,trimipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertenseurscentraux, du baclofène et du thalidomide.
Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointeCe trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certainnombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L'hypokaliémie (voirmédicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que labradycardie (voir médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistantde l'intervalle QT, congénital ou acquis.
Les médicaments à l’origine de cet effet indésirable sont notamment lesantiarythmiques de classe Ia et III, et certains neuroleptiques. D'autresmolécules n’appartenant pas à ces classes sont également en cause.
Pour le dolasétron, l’érythromycine, la spiramycine et la vincamine,seules les formes administrées par voie intraveineuses sont concernées parcette interaction.
L'utilisation d'un médicament torsadogène avec un autre médicamenttorsadogène est contre‑indiquée en règle générale.
Toutefois certains d’entre eux, en raison de leur caractèreincontournable, font exception à la règle, en étant seulement déconseillésavec les autres torsadogènes. Il s’agit de la méthadone, desantiparasitaires (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine) et desneuroleptiques. Cependant, le citalopram, l’escitalopram, la dompéridone etl’hydroxyzine ne suivent pas cet assouplissement, et sont contre-indiquésavec tous les torsadogènes.
Associations contre-indiquées+ Dopaminergiques hors Parkinson (carbergoline, quinagolide)
Antagonisme réciproque de l’agoniste dopaminergique et desneuroleptiques.
+ Citalopram, escitalopram
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
+ Hydroxyzine, dompéridone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Associations déconseillées+ Autres neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointe(amisulpride, chlorpromazine, dropéridol, flupenthixol, fluphenazine,halopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipotiazine, pipampérone, sulpiride,sultopride, tiapride, zuclopenthixol)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointe.
+ Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointe(arténimole, chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine,pipéraquine)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointe. Si cela est possible, interrompre l’un des deux traitements. Sil’association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT etsurveillance ECG monitorée.
+ Autres médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes :antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide),antiarythmiques de classe III (amiodarone, dofétilide, dronédarone, ibutilide,sotalol), et autres médicaments tels que : arsénieux, diphémanil, dolasétronIV, domperidone, érythromycine IV, lévofloxacine, méquitazine, mizolastine,moxifloxacine, prucalopride, spiramycine IV, torémifène, vandetanib,vincamine IV.
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
+ Alcool (boisson ou excipient)
Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altérationde la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules etl'utilisation de machines.
Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant del'alcool.
+ Lévodopa
Antagonisme réciproque de la lévodopa et des neuroleptiques.
Chez le patient parkinsonien, utiliser les doses minimales efficaces dechacun des deux médicaments.
+ Antiparkinsoniens dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine,entacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramipexole, rasagiline,ropinirole, rotigotine, selegiline, tolcapone)
Antagonisme réciproque du dopaminergique et des neuroleptiques. Ledopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. En cas denécessité d'un traitement par neuroleptiques chez le patient parkinsonientraité par dopaminergiques, ces derniers doivent être diminuésprogressivement jusqu'à l'arrêt (leur arrêt brutal expose à un risque de„syndrome malin des neuroleptiques“).
+ Méthadone
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsade depointe.
+ Sodium (oxybate de)
Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peutrendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Bradycardisants (notamment antiarythmiques de classe Ia, bêta-bloquants,certains antiarythmiques de classe III, certains antagonistes du calcium,digitaliques, pilocarpine, anticholinestérasiques)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointe. Surveillance clinique et électrocardiographique.
+ Hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés,laxatifs stimulants, glucocorticoïdes, tétracosactide et amphotéricine B parvoie IV)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointe.
Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit et réaliserune surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
+ Bêta-bloquants dans l’insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvédilol,métoprolol, nébivolol)
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointe. Surveillance clinique et électrocardiographique. Effet vasodilatateuret risque d'hypotension, notamment orthostatique (effet additif).
+ Azithromycine, clarithromycine, roxithromycine, ciprofloxacine,lévofloxacine, norfloxacine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes. Surveillance clinique et électrocardiographique pendantl’association.
+ Lithium
Risque d’apparition de signes neuropsychiques évocateurs d’un syndromemalin des neuroleptiques ou d’une intoxication au lithium. Surveillanceclinique et biologique régulière, notamment en début d’association.
+ Anagrelide
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Ciprofloxacine, levofloxacine, norfloxacine
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Ondansétron
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Surveillance clinique et électrocardiographique pendant l'association.
+ Topiques gastro-intestinaux, antiacides et adsorbants
Diminution de l'absorption des neuroleptiques phénothiaziniques ingéréssimultanément. Par mesure de précaution, il convient de prendre ces topiquesou antiacides à distance des neuroleptiques phénothiaziniques (plus de2 heures, si possible).
Associations à prendre en compte+ Autres médicaments abaissant le seuil épileptogène
Risque accru de convulsions.
+ Autres médicaments atropiniques
Addition des effets indésirables atropiniques à type de rétentionurinaire, constipation, sécheresse de la bouche…
+ Autres médicaments sédatifs
Majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peutrendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.
+ Médicaments abaissant la pression artérielle
Majoration du risque d'hypotension, notamment orthostatique.
+ Dapoxétine
Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de vertigesou de syncopes.
+ Orlistat
Risque d'échec thérapeutique en cas de traitement concomitant parOrlistat.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLe maintien d'un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout aulong de la grossesse pour éviter toute décompensation. Si une prise en chargemédicamenteuse est nécessaire pour assurer cet équilibre, elle doit êtreinstituée ou poursuivie à dose efficace tout au long de la grossesse.
Les nouveau-nés exposés aux antipsychotiques (dont CYAMEMAZINE BIOGARAN)pendant le troisième trimestre de la grossesse, présentent un risqued’événements indésirables incluant des symptômes extrapyramidaux et/ou dessymptômes de sevrage, pouvant varier en terme de sévérité et de duréeaprès la naissance. Les réactions suivantes ont été rapportées : agitation,hypertonie, hypotonie, tremblements, somnolence, détresse respiratoire,troubles de l’alimentation.
Les données cliniques avec la cyamémazine sont insuffisantes et les étudeseffectuées chez l'animal sont insuffisantes pour permettre de conclure sur latoxicité de la reproduction.
Compte-tenu de ces données, l'utilisation du cyamémazine n'est pasrecommandée au cours de la grossesse et il est nécessaire de surveillerétroitement les nouveau-nés en cas de traitement en fin de grossesse.
AllaitementEn l'absence de données sur le passage dans le lait maternel, l'allaitementest déconseillé pendant la durée du traitement.
FertilitéIl n’y a pas de données sur la fertilité chez les animaux.
Chez l’Homme, la cyamémazine interagissant avec les récepteursdopaminergiques, elle peut provoquer une hyperprolactinémie pouvant êtreassociée à une baisse de la fertilité féminine et/ou masculine.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et lesutilisateurs de machines, sur les risques de somnolence liés à cemédicament.
4.8. Effets indésirables
La classification des évènements indésirables en fonction de leurfréquence est la suivante : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥ 1/100 et< 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000 et < 1/100), rare (≥ 1/10 000 et< 1/1000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peutêtre estimée sur la base des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatiqueTrès rare et non dose-dépendants :
· agranulocytose: des contrôles réguliers de la formule sanguine sontrecommandés,
· leucopénie.
Affections vasculairesFréquence indéterminée et dès les faibles doses :
· hypotension orthostatique.
Fréquence indéterminée :
· Des cas de thromboembolies veineuses, y compris des cas d'emboliespulmonaires ainsi que de thromboses veineuses profondes, ont été rapportésavec les antipsychotiques (voir rubrique 4.4).
Affections du système nerveuxFréquence indéterminée et dès les faibles doses :
· sédation ou somnolence plus marquée en début de traitement.
Fréquence indéterminée et à doses plus élevées :
· dyskinésies précoces (torticolis spasmodiques, crises oculogyres,trismus…),
· syndrome extrapyramidal :
o akinétique avec ou sans hypertonie, et cédant partiellement auxantiparkinsoniens anticholinergiques,
o hyperkinéto-hypertonique, excito-moteur,
o akathisie.
· dyskinésies tardives, survenant surtout lors de cures prolongées. Cesdyskinésies tardives surviennent parfois à l'arrêt du neuroleptique etdisparaissent lors de sa réintroduction ou à l'augmentation de laposologie.
Les antiparkinsoniens anticholinergiques sont sans action ou peuventprovoquer une aggravation.
Très rare :
· crises convulsives, principalement en cas d'antécédents d'épilepsie(voir rubrique 4.4), ou en présence d'autres facteurs de risque telsqu'association d'autres médicaments abaissant le seuil épileptogène oualcoolisme.
Fréquence indéterminée :
· syndrome malin des neuroleptiques (voir rubrique 4.4).
Affections gastro-intestinalesFréquence indéterminée et dès les faibles doses :
· sécheresse de la bouche, constipation voir iléus paralytique liés auxeffets anticholinergiques de la cyamémazine (voir rubrique 4.4).
Très rare et à doses plus élevées :
· entérocolite nécrosante potentiellement fatale liée aux effetsanticholinergiques de la cyamémazine (voir rubrique 4.4).
Affections oculairesFréquence indéterminée et dès les faibles doses :
· troubles de l’accommodation liés aux effets anticholinergiques de lacyamémazine.
Très rare et non dose-dépendants :
· dépôts brunâtres dans le segment antérieur de l’œil, dus àl’accumulation du produit, en général sans retentissement sur la vision.
Affections du rein et des voies urinairesFréquence indéterminée et dès les faibles doses :
· risque de rétention urinaire lié aux effets anticholinergiques de lacyamémazine.
Affections psychiatriquesFréquence indéterminée et dès les faibles doses :
· confusion liée aux effets anticholinergiques de la cyamémazine,indifférence, réactions anxieuses, variation de l'état thymique.
Affections endocriniennesFréquence indéterminée et à doses plus élevées :
· hyperprolactinémie
Affections des organes de reproduction et du seinFréquence indéterminée et à doses plus élevées :
· aménorrhée, galactorrhée, impuissance, frigidité, gynécomastie.
Très rare :
· priapisme.
Troubles généraux et anomalies au site d’administrationFréquence indéterminée et à doses plus élevées :
· dysrégulation thermique.
Peu fréquent :
· œdème périphérique.
Troubles du métabolisme et de la nutritionFréquence indéterminée et à doses plus élevées :
· prise de poids, hyperglycémie, diabète, altération de la tolérance auglucose (voir rubrique 4.4).
Fréquence indéterminée :
· hyponatrémie, syndrome de sécrétion inappropriée de l'hormoneanti-diurétique (SIADH).
Affections cardiaquesRare et dose-dépendant :
· allongement de l’intervalle QT.
Très rare et dose-dépendant :
· torsades de pointes.
Par ailleurs, des cas isolés de mort subite d'origine cardiaque ainsi quedes cas de mort subite inexpliquée ont été rapportés chez des patientstraités par les neuroleptiques antipsychotiques à structurephénothiaziniques, butyrophénone ou benzamide (voir rubrique 4.4).
Affections de la peau et du tissu sous-cutanéTrès rares et non dose-dépendants :
· réactions cutanées allergiques, photosensibilisation.
Fréquence indéterminée :
· Réactions d’hypersensibilité dont le syndrome de DRESS (syndromed’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômessystémiques) (voir rubrique 4.4).
InvestigationsFréquence indéterminée :
· positivité des anticorps antinucléaires sans lupus érythémateuxclinique.
Affections hépatobiliairesFréquence indéterminée :
· possibilité d'ictère cholestatique et rares cas d'atteinte hépatique,principalement de type cholestatique, cytolytique ou mixte.
Affections gravidiques, puerpérales et périnatalesFréquence indéterminée :
· syndrome de sevrage néonatal (voir rubrique 4.6).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Syndrome parkinsonien gravissime, coma.
Traitement symptomatique, surveillance respiratoire et cardiaque continue(risque d'allongement de l'intervalle QT) qui sera poursuivie jusqu'àrétablissement du patient (voir rubrique 4.4).
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antipsychotique, code ATC: N05AA06.
Les antipsychotiques neuroleptiques possèdent des propriétésantidopaminergiques auxquelles sont imputés :
· l'effet antipsychotique recherché en thérapeutique,
· les effets secondaires (syndrome extrapyramidal, dyskinésies,hyperprolactinémie).
Dans le cas de la cyamémazine, cette activité antidopaminergique estd'importance moyenne: l'activité antipsychotique est faible; les effetsextrapyramidaux sont très modérés.
La molécule possède également des propriétés antihistaminiques (àl'origine d'une sédation, en général recherchée en clinique),adrénolytiques et anticholinergiques marquées.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le temps de demi-vie plasmatique de la cyamémazine est de 10 heures.
L'élimination de la cyamémazine et de ses deux principaux métabolites(dérivés déméthylé et surtout sulfoxyde) se fait par voie urinaire pendant72 heures.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Lactose monohydraté, amidon de maïs, cellulose microcristalline,croscarmellose sodique, acide alginique, silice colloïdale anhydre, stéaratede magnésium.
Pelliculage :
Opadry bleu 03F505010 : hypromellose, macrogol 6000, dioxyde de titane(E171), bleu FD&C n°1/bleu brillant FCF sous forme de laqued’aluminium.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
30 ou 100 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
BIOGARAN
15 boulevard Charles de Gaulle
92700 Colombes
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 300 975 5 7 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 300 975 8 8 : 100 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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