La Pharmacia De Garde Ouvrir le menu principal

DACARBAZINE LIPOMED 200 mg, poudre pour solution injectable ou perfusion - résumé des caractéristiques

Contient la substance active:

Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - DACARBAZINE LIPOMED 200 mg, poudre pour solution injectable ou perfusion

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

DACARBAZINE LIPOMED 200 mg, poudre pour solution injectable ou perfusion

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chaque flacon unidose contient 200 mg de dacarbazine (sous forme de citratede dacarbazine, formé in situ).

Après reconstitution avec 20 mL d’eau pour préparations injectables,1 mL de solution contient 10 mg de dacarbazine (voir rubrique 6.6).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Poudre pour solution injectable ou pour perfusion.

Poudre blanche lyophilisée.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

DACARBAZINE LIPOMED est indiqué pour le traitement des patients atteints demélanome malin métastasé.

Les autres indications de la dacarbazine dans le cadre d’unepolychimi­othérapie sont :

§ la maladie de Hodgkin à un stade avancé,

§ les sarcomes des tissus mous à un stade avancé chez l’adulte (saufmésothéliome et sarcome de Kaposi).

4.2. Posologie et mode d'administration

Le traitement par DACARBAZINE LIPOMED doit être administré exclusivementpar des médecins expérimentés dans les domaines respectifs de l’oncologieou de l’hématologie.

Pendant le traitement par DACARBAZINE LIPOMED, de fréquents contrôles desnumérations sanguines ainsi qu’une surveillance des fonctions hépatique etrénale sont nécessaires. Les réactions gastro-intestinales sévères étantfréquentes, il est conseillé de recourir à des antiémétiques et des mesuresde prise en charge symptomatique.

Des troubles gastro-intestinaux et hématologiques sévères pouvantsurvenir, une analyse extrêmement soigneuse du rapport bénéfice/risque doitêtre réalisée avant chaque cure de traitement par la dacarbazine.

La prise d’aliments avant l’administration de DACARBAZINE LIPOMED doitêtre évitée afin de limiter la sévérité des nausées et vomissements. Lesexcréta et vomissures doivent être manipulés avec précaution. Posologie

Les posologies suivantes pourront être utilisées. Pour plus de précisions,voir la littérature scientifique actuelle.

Mélanome malin

La dacarbazine peut être administrée seule à des doses de 200 à250 mg/m2 de surface corporelle/jour par voie intraveineuse pendant 5 jourstoutes les 3 semaines.

La dacarbazine peut être administrée soit par injection intraveineuselente, soit en perfusion courte (sur 15–30 minutes).

Il est également possible d’administrer 850 mg/m2 de surface corporelleen jour 1 puis une fois toutes les 3 semaines en perfusion intraveineuse.

Maladie de Hodgkin

La dacarbazine doit être administrée par voie intraveineuse à la dosequotidienne de 375 mg/m2 de surface corporelle tous les 15 jours enassociation avec la doxorubicine, la bléomycine et la vinblastine(tra­itement ABVD).

Sarcome des tissus mous

Pour traiter le sarcome des tissus mous chez l’adulte, la dacarbazine doitêtre administrée par voie intraveineuse à des doses quotidiennes de250 mg/m2 de surface corporelle (Jours 1 à 5) en association avec ladoxorubicine toutes les 3 semaines (traitement ADIC).

Durée du traitement

Le médecin traitant devra décider de la durée du traitement au cas par casen tenant compte du type et du stade de la maladie sous jacente, de lapolythérapie utilisée, de la réponse à la dacarbazine et de ses effetsindésirables.

Dans le cas de la maladie de Hodgkin à un stade avancé, il esthabituellement recommandé d’administrer 6 cycles de polythérapie ABVD.

Dans le cas du mélanome malin métastasé et du sarcome des tissus mous àun stade avancé, la durée du traitement dépend de l'efficacité et de latolérance chez chaque patient.

Populations particulières

Patients présentant une insuffisance rénale/hépatique :

En présence d’une insuffisance rénale ou hépatique légère à modéréeisolée, il n’est habituellement pas nécessaire de réduire la dose. Chez lespatients atteints d’insuffisances rénale et hépatique combinées,l’é­limination de la dacarbazine est plus lente. Cependant, aucunerecomman­dation validée concernant la réduction de la dose ne peut actuellementêtre fournie.

Patients âgés :

L’expérience disponible chez les patients âgés étant limitée, aucuneinstruction particulière ne peut être fournie concernant l’utilisation dumédicament chez ces patients.

Population pédiatrique

La sécurité et l’efficacité de DACARBAZINE LIPOMED chez les enfants etles adolescents n’ont pas encore été établies.

Mode d’administration

Précautions à prendre avant la manipulation ou l’administration dumédicament

La dacarbazine est sensible à la lumière. Les solutions reconstituées­doivent être tenues à l’abri de la lumière, y compris pendantl’admi­nistration (matériel de perfusion opaque).

Lors de l’administration, l’injection paraveineuse du médicament doitêtre soigneusement évitée car cela pourrait entraîner des douleurslocalisées et des lésions tissulaires.

En cas d’injection paraveineuse, l’administration doit êtreimmédiatement interrompue et le reste de la dose, le cas échéant, doit êtreinjecté dans une autre veine.

Débit de perfusion

Les doses allant jusqu’à 200 mg/m2 de surface corporelle doivent êtreadministrées en injection intraveineuse lente sur 1 minute environ. Les dosessupérieures (comprises entre 200 et 850 mg/m2) doivent être administrées enperfusion intraveineuse sur 15 à 30 minutes.

Il est recommandé de tester d’abord la perméabilité de la veine àl’aide de 5 à 10 ml de solution isotonique de chlorure de sodium ou deglucose à 5 %. Le même type de solution devra être utilisée après laperfusion pour purger les résidus de médicament dans la tubulure deperfusion.

Après reconstitution à l’aide d’eau pour préparations injectables etsans aucune dilution supplémentaire à l’aide d’une solution isotonique dechlorure de sodium ou de glucose à 5 %, les préparations de DACARBAZINELIPOMED 200 sont hypo osmolaires (env. 100 mOsmol/kg) et doivent donc êtreadministrées en injection intraveineuse lente, par ex. sur 1 minute, et nonpar injection IV en bolus sur quelques secondes.

Pour les instructions concernant la reconstitution et la dilution dumédicament avant administration, voir la rubrique 6.6.

La solution reconstituée est limpide et jaune pâle. La solution pourperfusion diluée est limpide et pratiquement incolore.

4.3. Contre-indications

DACARBAZINE LIPOMED est contre indiqué dans les cas suivants :

· Hypersensibilité à la substance active (dacarbazine) ou à l’un desexcipients mentionnés à la rubrique 6.1

· Grossesse ou allaitement

· Leucopénie et/ou thrombopénie

· Maladie hépatique ou rénale sévère

· Administration concomitante d’un vaccin contre la fièvre jaune (voirrubrique 4.5)

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Il est recommandé que la dacarbazine soit administrée exclusivement sous lasupervision d’un médecin spécialisé en oncologie et disposant del’équipement nécessaire à la surveillance régulière des effets cliniques,biochi­miques et hématologiques pendant et après le traitement.

Si les symptômes d’un trouble hépatique ou rénal fonctionnel ou lessymptômes d’une réaction d’hypersensibilité sont observés, l’arrêtimmédiat du traitement est requis.

Si une maladie veino-occlusive hépatique survient, la poursuite dutraitement par la dacarbazine est contre indiquée.

Remarque : le médecin en charge doit être averti qu’une complicationsévère a été observée dans de rares cas au cours du traitement enconséquence d’une nécrose hépatique due à l’occlusion des veinesintra-hépatiques. Par conséquent, le contrôle régulier de la taille du foie,de la fonction hépatique et des numérations sanguines (en particulier leséosinophiles) est particulièrement important. Dans des cas individuels desuspicion de maladie veino-occlusive, un traitement par corticoïdes à fortedose (par exemple, hydrocortisone à 300 mg/jour), avec ou sans agentsfibrino­lytiques tels que l’héparine ou l’activateur tissulaire duplasminogène, s’est avéré efficace (voir rubrique 4.8).

Le traitement à long terme peut engendrer une toxicité cumulative pour lamoelle osseuse. En raison de la possible dépression de la moelle osseuse, unesurveillance attentive des globules rouges et blancs et des plaquettes estrequise. L’apparition d’une toxicité hématopoïétique peut justifier lasuspension provisoire ou l’arrêt définitif du traitement.

L’injection paraveineuse du médicament peut entraîner des lésionstissulaires et des douleurs sévères.

L’utilisation concomitante de phénytoïne doit être évitée en raison durisque d’exacerbation des convulsions résultant de la diminution del’absorption digestive de la phénytoïne (voir rubrique 4.5).

Par ailleurs, la dacarbazine est un agent modérément immunosuppres­seur.L’adminis­tration de vaccins à virus vivants (vivants atténués) chez despatients immunodéprimés par des agents chimiothérape­utiques tels que ladacarbazine, peut conduire à des infections graves et potentiellement fatales.Toute vaccination par un vaccin vivant doit être évitée chez les patientsrecevant de la dacarbazine. Des vaccins inactivés pourront être utilisés àla place lorsqu’ils existent.

Les produits hépatotoxiques et l’alcool sont contre indiqués pendant lachimiothérapie.

Mesures contraceptives :

L’adoption de mesures contraceptives devra être conseillée aux hommespendant le traitement et jusqu’à 6 mois après l’arrêt du traitement(voir rubrique 4.6). Population pédiatrique

L’utilisation de la dacarbazine n’est pas recommandée chez les enfantset adolescents tant que des données supplémentaires ne sont pasdisponibles.

Manipulation de la dacarbazine :

La dacarbazine doit être manipulée conformément aux procédures usuellesen vigueur pour les agents cytostatiques ayant des effets mutagènes,can­cérogènes et tératogènes.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

L’administration concomitante d’un vaccin contre la fièvre jaune estcontre-indiquée en raison du risque de maladie systémique fatale (voirrubrique 4.3).

En raison du risque thrombotique accru en cas de maladie tumorale, il estfréquent d’utiliser un traitement anticoagulant. Du fait de la fortevariabilité interpersonnelle de la coagulabilité pendant la maladie et du faitdes possibles interactions entre les anticoagulants oraux et la chimiothérapi­eanticancéreu­se, des contrôles plus fréquents de l’INR sont nécessairess’il est décidé de traiter le patient par des anticoagulants o­raux.

L’utilisation concomitante de phénytoïne doit être évitée en raison durisque d’exacerbation des convulsions résultant de la diminution del’absorption digestive de la phénytoïne (voir rubrique 4.4).

L’utilisation concomitante de vaccins vivants atténués doit êtreévitée car il existe un risque de maladie systémique, potentiellement fatale.Ce risque est accru chez les sujets qui sont déjà immunodéprimés par leurmaladie sous-jacente. Il est recommandé d’utiliser un vaccin inactivélorsqu’il en existe un (poliomyélite) (voir également rubrique 4.4).

L’utilisation concomitante de ciclosporine (et par extrapolation detacrolimus) doit être envisagée avec prudence car l’utilisation de cesagents entraîne un surplus d’immunosuppression avec risque delymphoproli­fération.

L’utilisation concomitante de fotémustine peut engendrer une toxicitépulmonaire aiguë (syndrome de détresse respiratoire de l’adulte). Lafotémustine et la dacarbazine ne doivent pas être utilisées enconcomitance.

En cas d’utilisation d’autres thérapeutiques ayant des effetsindésirables sur la moelle osseuse (agents cytostatiques ou irradiation, enparticulier), des interactions myélotoxiques sont possibles.

Aucune étude n’a été menée pour déterminer un possible métabolismephé­notypique. Cependant, une hydroxylation de la substance mère formant desmétabolites ayant une activité anti-tumorale a été identifiée.

La dacarbazine est métabolisée par le cytochrome P450 (CYP1A1, CYP1A2 etCYP2E1). Ceci doit être pris en compte en cas d’administration concomitanted’au­tres médicaments métabolisés par les mêmes enzymes hépatiques.

La dacarbazine peut amplifier les effets du méthoxypsoralène en raison dela photosensibili­sation.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse et allaitement

Le potentiel mutagène, tératogène et cancérogène de la dacarbazine aété démontré chez l’animal. Il convient donc de considérer qu’il existeun risque accru d’effets tératogènes chez l’être humain. Pour cetteraison, la dacarbazine ne doit pas être utilisée pendant la grossesse etl’allaitement (voir également rubriques 4.3 et 4.4). On ne sait pas si ladacarbazine traverse le placenta ou si elle passe dans le lait maternel.

Femmes en âge de procréer :

Les femmes en âge de procréer doivent utiliser des méthodes decontraception efficaces.

Mesures contraceptives chez les hommes :

L’adoption de mesures contraceptives est conseillée aux hommes pendant letraitement et jusqu’à 6 mois après l’arrêt du traitement.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

La dacarbazine peut influer sur l’aptitude à conduire des véhicules ou àutiliser des machines en raison de ses effets indésirables sur le systèmenerveux central ou en raison des nausées et vomissements.

4.8. Effets indésirables

Fréquence :

Très fréquent (≥ 1/10)

Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10)

Peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100)

Rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000)

Très rare (< 1/10 000)

Les effets indésirables signalés le plus fréquemment sont les affectionsgastro-intestinales (anorexie, nausées et vomissements) et les affectionshéma­tologiques et du système lymphatique telles que l’anémie, laleucopénie et la thrombopénie. Ces dernières dépendent de la dose etsurviennent de façon différée, les nadirs n’étant souvent atteints qu’aubout de 3 à 4 semaines.

Classe de systèmes d’organes

Fréquence

Fréquent

(≥ 1/100 à < 1/10)

Peu fréquent

(≥ 1/1 000 à < 1/100)

Rare

(≥ 1/10 000 à < 1/1 000)

Infections et infestations

Infections

Affections hématologiques et du système lymphatique

Anémie, leucopénie, thrombopénie, suppression de la moelle osseuse

Pancytopénie, agranulocytose.

Affections du système immunitaire

Réactions anaphylactiques, réactions d’hypersensibilité

Affections du système nerveux

Céphalées, confusion, léthargie, convulsions, paresthésie faciale

Affections oculaires

Vision floue

Altération de la vision

Affections vasculaires

Bouffées vasomotrices faciales

Affections gastro-intestinales

Anorexie, nausées, vomissements

Diarrhée

Affections hépatobiliaires

Hépatotoxicité

Nécrose hépatique due à une maladie veino-occlusive, syndrome deBudd-Chiari d’évolution potentiellemen­t fatale

Affections du rein et des voies urinaires

Altération de la fonction rénale avec élévation de la créatininesanguine et de l’urée sanguine

Affections de la peau et du tissu sous‑cutané

Alopécie, hyperpigmentation, photosensibilité, éruption cutanéetransitoire

Érythème, exanthème maculo-papuleux, urticaire

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Symptômes pseudo-grippaux, malaise

Irritation au site d’injection

Investigations

Élévation des enzymes hépatiques, augmentation des transaminases (ASAT,ALAT), augmentation de la phosphatase alcaline, augmentation de lalactate-déshydrogénase (LDH)

Les troubles gastro-intestinaux tels que l’anorexie, les nausées et lesvomissements sont fréquents et sévères. De rares cas de diarrhées ont étéobservés.

Les modifications des numérations sanguines fréquemment observées(anémie, leucopénie, thrombocytopénie) dépendent de la dose et surviennentde façon différée, les nadirs n’étant souvent atteints qu’au bout de3 à 4 semaines. De rares cas de pancytopénie et d’agranulocytose ont étédécrits.

Des symptômes pseudo grippaux avec épuisement, frissons, fièvre etdouleurs musculaires sont occasionnellement observés pendant ou, souvent,quelques jours après l’administration de la dacarbazine. Ces troubles peuventréapparaître lors de la perfusion suivante.

Une élévation des enzymes hépatiques (phosphatase alcaline, par exemple)est observée dans de rares cas.

De rares cas de nécrose hépatique due à l’occlusion des veinesintrahé­patiques (maladie veino-occlusive) ont été observés aprèsadministration de dacarbazine en monothérapie ou dans le cadre depolychimiot­hérapies. En général, le syndrome est apparu pendant ledeuxième cycle de traitement. Les symptômes ont été notamment une fièvre,une éosinophilie, des douleurs abdominales, une augmentation du volume du foie,un ictère et un choc s’aggravant rapidement en quelques heures ou jours. Desévolutions fatales ayant été décrites, il est particulièrement important decontrôler fréquemment la taille du foie, la fonction hépatique et lesnumérations sanguines (les éosinophiles, en particulier). Dans des casindividuels de suspicion de maladie veino-occlusive, un traitement parcorticoïdes à forte dose (par exemple, hydrocortisone à 300 mg/jour), avecou sans agents fibrinolytiques tel que l’héparine ou l’activateurtis­sulaire du plasminogène, s’est avéré efficace (voir rubriques4.2 et 4­.4).

Les réactions au site d’injection telles que l’irritation veineuse, etcertaines des réactions indésirables systémiques pourraient résulter de laformation de produits de la photodégradation.

Les altérations de la fonction rénale avec élévation de la concentration­sanguine des substances devant être excrétées dans les urinessont rares.

Des effets indésirables sur le système nerveux central, tels que descéphalées, une altération de la vision, une confusion, une léthargie et desconvulsions, peuvent survenir dans de rares cas. Une paresthésie et desbouffées vasomotrices faciales peuvent se produire peu aprèsl’adminis­tration.

Des réactions allergiques cutanées prenant la forme d’un érythème,d’un exanthème maculo-papuleux ou d’une urticaire sont observées dans derares cas. Une alopécie, une hyperpigmentation et une photosensibili­técutanée peuvent survenir de façon peu fréquente. De rares cas de réactionsanap­hylactiques ont été décrits.

En cas d’injection paraveineuse accidentelle, des douleurs localisées etune nécrose sont à prévoir.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

En cas de surdosage, on peut s’attendre à une toxicité sévère pour lamoelle osseuse, pouvant aller jusqu’à l’aplasie médullaire, dontl’apparition peut prendre jusqu’à 2 semaines. Le délai avant obtentiondes nadirs pour les leucocytes et les thrombocytes peut atteindre 4 semaines.Même s’il n’y a que suspicion de surdosage, il est crucial d’assurer uneétroite surveillance hématologique à long terme.

Des épisodes hypotensifs ont été observés avec des doses importantes dedacarbazine (> 850 mg/m2).

Si de l’hypotension est observée, un traitement de soutien estrecommandé, par exemple une hydratation avec 500 ml de solution de chlorure desodium à 0,9%.

Aucun antidote connu n’étant disponible, il convient de prêter uneattention particulière à chaque administration afin d’éviter toutsurdosage.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : agents alkylants, code ATC : L01AX04.

La dacarbazine est un agent cytostatique. L’effet anti-néoplasique dumédicament est dû à une inhibition de la croissance cellulaire indépendantedu cycle cellulaire et à une inhibition de la synthèse de l’ADN. Un effetalkylant a également été démontré et la dacarbazine pourrait égalementinfluer sur d’autres mécanismes cytostatiques.

La dacarbazine est considérée comme n’étant pas efficace en elle-même.Cependant, elle est rapidement convertie, par N-déméthylation microsomale, en5-amino-imidazole-4-carboxamide et un cation méthyle, responsable des effetsalkylants du médicament.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Après administration intraveineuse, la dacarbazine est rapidementdis­tribuée depuis l’espace intravasculaire vers le tissu. Le médicament selie aux protéines plasmatiques à hauteur de 5 %. La cinétique de ladacarbazine dans le plasma est bi-phasique : la demi-vie initiale (distribution)est de seulement 20 minutes ; la demi-vie terminale est de 0,5 à3,5 heures.

La dacarbazine franchit la barrière hémato encéphalique dans desproportions limitées ; les concentrations observées dans le liquidecéphalo­rachidien représentent environ 14 % des concentration­splasmatiques.

La dacarbazine est inactive jusqu’à sa métabolisation dans le foie par lecytochrome P450, aboutissant à la formation des molécules N-déméthyléesré­actives, HMMTIC et MTIC. Cette transformation est catalysée par le CYP1A1,le CYP1A2 et le CYP2E1. Le MTIC est à nouveau métabolisé pour former le5-amino-imidazole-4-carboxamide (AIC). La dacarbazine est métaboliséeprin­cipalement dans le foie, par hydroxylation et par déméthylation. Environ20 % à 50 % du médicament sont excrétés sous forme inchangée parsécrétion tubulaire rénale.

5.3. Données de sécurité préclinique

En raison de ses propriétés pharmacodynamiques, la dacarbazine présentedes effets mutagènes, cancérogènes et tératogènes détectables par lessystèmes de test expérimentaux.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Acide citrique monohydraté, mannitol (E421)

6.2. Incompati­bilités

Il est à noter que la solution de dacarbazine est chimiquement incompatibleavec l’héparine, l’hydrocortisone, la L-cystéine et le bicarbonate desodium.

En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pasêtre mélangé avec d’autres médicaments.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

Durée de conservation de la solution reconstituée

La stabilité physico-chimique a été démontrée sur une durée de8 heures en cas de conservation à température ambiante et à l’abri de lalumière et sur une durée de 5 jours en cas de conservation entre 2 et 8 °Cet à l’abri de la lumière. D’un point de vue microbiologique, la solutionrecon­stituée doit être utilisée immédiatement.

En cas d’utilisation non immédiate, la durée et les conditions deconservation après reconstitution et avant utilisation relèvent de la seuleresponsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures auréfrigérateur (entre 2 et 8 °C) et à l’abri de lumière, sauf si lareconstitution a été effectuée dans des conditions d’asepsie dûmentcontrôlées et validées.

Durée de conservation de la solution pour perfusion diluée

La stabilité physico-chimique a été démontrée sur une durée de8 heures en cas de conservation à température ambiante et à l’abri de lalumière et sur une durée de 5 jours en cas de conservation entre 2 et 8 °Cet à l’abri de la lumière. D’un point de vue microbiologique, la solutionpour perfusion diluée doit être utilisée immédiatement.

En cas d’utilisation non immédiate, la durée et les conditions deconservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seuleresponsabilité de l’utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures auréfrigérateur (entre 2 et 8 °C) et à l’abri de lumière, sauf si lareconstitution et la dilution ont été effectuées dans des conditionsd’asepsie dûment contrôlées et validées.

D’un point de vue microbiologique, il est recommandé de ne pas dépasserune durée de conservation totale de 24 heures après ouverture du produit.

6.4. Précautions particulières de conservation

À conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

Conserver les flacons dans l’emballage extérieur, à l’abri de lalumière.

Les solutions reconstituées doivent également être tenues à l’abri dela lumière.

Pour les conditions de conservation du médicament aprèsreconsti­tution/diluti­on, voir la rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

DACARBAZINE LIPOMED 200 mg est fourni sous forme de poudre stérile poursolution injectable ou perfusion dans des flacons pour injection unidoses enverre brun (type I) fermés par des bouchons de lyophilisation en caoutchoucbro­mobutyle. Les flacons contenant DACARBAZINE LIPOMED 200 mg sont équipésd’un sertissage en aluminium avec un capuchon amovible rouge et sontconditionnés dans des boîtes en carton contenant 10 flacons.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Recommandations pour une manipulation sûre

La dacarbazine est un agent antinéoplasique. Avant toute chose, lesdirectives locales concernant les agents cytotoxiques doivent être consultées.Les solutions de dacarbazine doivent être préparées exclusivement par unpersonnel formé. Comme pour tout agent cytotoxique, des précautions doiventêtre prises pour éviter toute exposition du personnel. De façon générale,la manipulation des médicaments cytotoxiques doit être évitée pendant lagrossesse. La solution à administrer doit être préparée dans un espacedédié à ces manipulations, en opérant au-dessus d’une surface lavable oud’un papier absorbant jetable avec une face antérieure plastifiée. Lesutilisateurs doivent porter des lunettes de protection adaptées, des gantsjetables, un masque et un tablier jetable. Les seringues et le matériel deperfusion doivent être assemblés avec précaution afin d’éviter les fuites(l’utili­sation de raccords Luer Lock est recommandée).

Une fois les manipulations terminées, toutes les surfaces exposées doiventêtre soigneusement nettoyées et les utilisateurs doivent se laver les mains etle visage.

En cas d’éclaboussure, les opérateurs doivent enfiler des gants, unmasque, des lunettes de protection et un tablier jetable et essuyer la substancerenversée à l’aide d’un matériau absorbant disposé dans l’espace detravail dans ce but. La zone doit ensuite être nettoyée et tous les matériauxcontaminés doivent être transférés dans un sac ou un réceptacle à déchetscytotoxiques ou stockés dans un récipient scellé pour être incinérés.

Préparation en vue de l’administration intraveineuse

Les solutions de dacarbazine doivent être préparées juste avant leurutilisation. La dacarbazine est sensible à la lumière. Au cours del’administration, le récipient pour perfusion et le dispositifd’ad­ministration doivent être tenus à l’abri de la lumière, par exempleen utilisant un matériel de perfusion en PVC opaque. Si un matériel deperfusion classique est utilisé, celui-ci devra être enveloppé, par exempleà l’aide de feuilles d’aluminium résistantes aux UV.

Le contenu d’un flacon de DACARBAZINE LIPOMED 200 mg doit d’abord êtredissous dans 20 mL d’eau pour préparations injectables dans des conditionsd’a­sepsie. La densité de la solution est de 1,007 g/mL. La solution ainsiobtenue contient 10 mg/ml de dacarbazine et peut être administrée parinjection intraveineuse len­te.

Pour la préparation de la solution pour perfusion intraveineuse, la solutiondoit être à nouveau diluée dans 200 – 300 mL de solution isotonique dechlorure de sodium ou de glucose à 5 %. La solution ainsi obtenue doit êtreadministrée par perfusion intraveineuse sur une durée de 15 –30 minutes.

DACARBAZINE LIPOMED 200 mg est à usage unique strict.

La solution pour perfusion diluée doit être inspectée visuellement etdevra être utilisée uniquement si elle est limpide et pratiquement exempte departicules. Ne pas utiliser la solution si des particules sont présentes. Toutrésidu de produit subsistant à l’issue de l’utilisation doit êtreéliminé. La solution doit également être éliminée en cas de changementd’aspect du produit.

La solution reconstituée est limpide et jaune pâle. La solution pourperfusion diluée est limpide et pratiquement incolore.

Élimination : La totalité du matériel utilisé pour la dilution etl’administration doit être éliminé conformément aux procédures standards(inci­nération).

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

LIPOMED GMBH

HEGENHEIMER STRASSE 2

79576 WEIL AM RHEIN

Allemagne

TEL. +49 7621 1693 472

FAX +49 7621 1693 474

lipomed@lipomed.com

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· CIP 576 956–7 ou 34009 576 956 7 5 : flacon unidose de poudre (verrebrun). Boîtes de 10.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

Date de première autorisation: 12 Avril 2010

Date de dernier renouvellement: 01 Février 2013

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament soumis à prescription initiale hospitalière. Prescriptionré­servée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecinscompétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillancepar­ticulière pendant le traitement.

Retour en haut de la page