Résumé des caractéristiques - DICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobé à libération prolongée
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
DICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobé à libération prolongée
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Diclofénacsodique.........................................................................................................75,000 mg
Quantité correspondant àdiclofénac................................................................................69,800 mg
Pour un comprimé enrobé à libération prolongée.
Excipient à effet notoire : chaque comprimé contient 65,000 mg desaccharose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé enrobé à libération prolongée.
Comprimé rose, biconvexe, légèrement courbé, triangulaire d’unedimension de 8,5 mm.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Elles procèdent de l'activité anti-inflammatoire du diclofénac, del'importance des manifestations d'intolérance auxquelles le médicament donnelieu et de sa place dans l'éventail des produits anti-inflammatoiresactuellement disponibles.
Elles sont limitées, chez l'adulte et à l'enfant à partir de 15 ans,au :
· traitement d'entretien des affections rhumatismales chroniques pourlesquelles, lors de l'utilisation des formes dosées à 25 mg et 50 mg, laposologie de 75 mg par jour s'est révélée adéquate ;
· traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguësd'arthrose.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLes effets indésirables peuvent être minimisés en utilisant la doseefficace la plus faible pendant la durée la plus courte nécessaire ausoulagement des symptômes (voir rubrique 4.4).
D'une manière générale, la dose doit être adaptée individuellement.
Population cible
Adulte et enfant à partir de 15 ans
· Traitement d'entretien : 1 comprimé à 75 mg par jour.
Quand les symptômes sont plus prononcés durant la nuit, il est conseilléde prendre le comprimé le soir.
· Traitement des poussées aiguës : 1 comprimé à 75 mg matin et soirpendant 7 jours maximum.
La dose quotidienne maximale de 150 mg ne doit pas être dépassée.
Populations particulièresPopulation pédiatrique (enfant et adolescent de moins de 15 ans)
En raison de son dosage, DICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobé àlibération prolongée ne convient pas chez l'enfant et l'adolescent.
Population gériatrique (patients âgés de 65 ans ou plus)
Aucun ajustement posologique de la dose initiale n’est nécessaire chez lespersonnes âgées. Il est conseillé d’utiliser la dose minimale efficace chezles patients fragiles ou de faible poids corporel (voir rubrique 4.4).
Insuffisance rénale
DICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobé à libération prolongée estcontre-indiqué chez les patients insuffisants rénaux sévères (voirrubrique 4.3).
Aucune étude spécifique n’a été réalisée chez les patientsinsuffisants rénaux. Par conséquent, aucune recommandation spécifique entermes d’ajustement posologique ne peut être donnée. La prudence estrecommandée lorsque DICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobé àlibération prolongée est administré à des patients ayant une insuffisancerénale légère à modérée (voir rubrique 4.4).
Insuffisance hépatique
DICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobé à libération prolongée estcontre-indiqué chez les patients insuffisants hépatiques sévères (voirrubrique 4.3).
Aucune étude spécifique n’a été réalisée chez les patientsinsuffisants hépatiques. Par conséquent, aucune recommandation spécifique entermes d’ajustement posologique ne peut être donnée. La prudence estrecommandée lorsque DICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobé àlibération prolongée est administré à des patients ayant une insuffisancehépatique légère à modérée (voir rubrique 4.4).
Mode d’administrationVoie orale.
Les comprimés sont à avaler entiers sans les croquer, ni les mâcher, avecun verre d’eau, de préférence pendant le repas.
4.3. Contre-indications
Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes :
· hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients,mentionnés à la rubrique 6.1,
· antécédent d'allergie (tels que urticaire, angio-œdème, rhiniteaiguë) ou d'asthme déclenché par la prise de diclofénac ou de substancesd'activité proche telles que d’autres AINS, ou l’acide acétylsalicylique(réactions croisées induites par les AINS),
· grossesse, à partir du début du 6ème mois (au-delà de 24 semainesd’aménorrhée) (voir rubrique 4.6),
· en cas de traitement par du mifamurtide, en raison du risque de moindreefficacité du mifamurtide aux doses élevées d’AINS (voirrubrique 4.5),
· hémorragie ou perforation gastro-intestinale,
· antécédents d'hémorragie ou de perforation digestive au cours d'unprécédent traitement par AINS,
· ulcère peptique évolutif, antécédents d'ulcère peptique oud'hémorragie récurrente (2 épisodes distincts, ou plus, d'hémorragie oud'ulcération objectivés),
· ulcère gastro-duodénal ou intestinal en évolution,
· insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 4.4),
· insuffisance rénale sévère (voir rubrique 4.4),
· insuffisance cardiaque congestive avérée (NYHA II-IV), cardiopathieischémique, artériopathie périphérique et/ou maladie vasculaire cérébrale(voir rubrique 4.4),
· enfant de moins de 15 ans (en raison du dosage inadapté de cemédicament).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spécialesLes effets indésirables peuvent être minimisés en utilisant la doseefficace la plus faible pendant la durée la plus courte nécessaire ausoulagement des symptômes (voir rubrique 4.2 et les paragraphes „Effetsgastro-intestinaux“ et „Effets cardiovasculaires et cérébrovasculaires“ci-dessous).
Asthme préexistant
Chez les patients présentant un asthme, une rhinite allergique saisonnière,un œdème de la muqueuse nasale (polypose nasale), une bronchopneumopathiechronique obstructive ou une infection chronique des voies respiratoires(notamment lorsqu'elle est liée à des symptômes de type rhinite allergique),les réactions aux AINS telles que exacerbation de l'asthme (intolérance auxantalgiques / asthme déclenché par la prise d'antalgiques), œdème de Quinckeou urticaire sont plus fréquentes que chez les autres patients. Parconséquent, une prudence particulière est recommandée chez ces patients(traitement d'urgence disponible). Cela s'applique également aux patients quisont allergiques à d'autres substances, par exemple sous forme de réactionscutanées, de prurit ou d'urticaire.
Population gériatrique
La prudence est recommandée chez les sujets âgés, notamment chez lespatients âgés fragiles ou de faible poids corporel, puisqu’ils présententun risque accru d'effets indésirables aux AINS, en particulier d'hémorragiegastro-intestinale et de perforations pouvant être fatales (voirrubrique 4.2).
Effets gastro-intestinaux
Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales parfoisfatales, ont été rapportées avec tous les AINS incluant le diclofénac, àn'importe quel moment du traitement, sans qu'il y ait eu nécessairement designes d'alerte ou d'antécédents d'effets indésirables gastro-intestinauxgraves.
Les conséquences sont généralement plus graves chez le sujet âgé.
En cas d'hémorragie ou d'ulcération gastro-intestinale chez des patientstraités par DICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobé à libérationprolongée, le traitement doit être interrompu.
Comme avec tous les AINS, incluant le diclofénac, une surveillance médicaleétroite est indispensable et des précautions particulières doivent êtreprises en cas d'utilisation de DICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobé àlibération prolongée chez des patients avec des symptômes évocateursd'affections gastro-intestinales (GI) ou avec un antécédent évocateurd’ulcération, d’hémorragie ou de perforation gastrique ou intestinale(voir rubrique 4.8).
Le risque d'hémorragie, d'ulcération ou de perforation gastro-intestinaleaugmente avec la dose utilisée chez les patients présentant des antécédentsd'ulcère, en particulier en cas de complication à type d'hémorragie ou deperforation (voir rubrique 4.3) ainsi que chez le sujet âgé, fragile, defaible poids corporel. Pour réduire le risque de toxicité GI chez cespatients, le traitement doit être débuté et maintenu à la dose minimaleefficace. Un traitement protecteur de la muqueuse (par exemple misoprostol ouinhibiteur de la pompe à protons) doit être envisagé pour ces patients, commepour les patients nécessitant un traitement par de faibles doses d'acideacétylsalicylique ou traités par d'autres médicaments susceptiblesd'augmenter le risque gastro-intestinal (voir ci-dessous et rubrique 4.5).
Les patients présentant des antécédents gastro-intestinaux, surtout s'ils'agit de patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominal inhabituel(en particulier les saignements gastro-intestinaux), notamment en début detraitement.
Une attention particulière doit être portée aux patients recevant destraitements associés susceptibles d'augmenter le risque d'ulcération oud'hémorragie, comme les corticoïdes administrés par voie systémique, lesanticoagulants oraux tels que la warfarine, les inhibiteurs sélectifs de larecapture de la sérotonine (ISRS) et les antiagrégants plaquettaires commel'acide acétylsalicylique (voir rubrique 4.5).
En cas d'apparition d'hémorragie ou d'ulcération survenant chez un patientrecevant DICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobé à libérationprolongée, le traitement doit être arrêté.
Le diclofénac doit être administré avec prudence et sous étroitesurveillance chez les malades présentant des antécédents de maladiesgastro-intestinales (recto-colite hémorragique, maladie de Crohn), en raisond'un risque d'aggravation de la pathologie (voir rubrique 4.8).
Les AINS, y compris le diclofénac, peuvent être associés à un risqueaccru de fuite anastomotique au niveau gastro‑intestinal. Il est recommandéd’assurer une surveillance médicale étroite et de faire preuve de prudencelors de l’utilisation de diclofénac après une intervention chirurgicalegastro‑intestinale.
Effets cardiovasculaires et cérébrovasculaires
Les patients présentant des facteurs de risque significatifsd’événements cardiovasculaires (par exemple hypertension, hyperlipidémie,diabète sucré, tabagisme) ne doivent être traités par le diclofénacqu’après une prise en compte attentive de ces facteurs.
Les risques cardiovasculaires associés à la prise du diclofénac pouvantaugmenter avec la dose et la durée d’exposition, la durée la plus courtepossible et la dose la plus faible quotidienne efficace doivent êtreutilisées. Les besoins du patient relatifs au soulagement de ses symptômes etla réponse au traitement doivent être réévalués régulièrement.
Une surveillance adéquate et des recommandations sont requises chez lespatients présentant des antécédents d'hypertension et/ou d'insuffisancecardiaque (NYHA ≤ 1), des cas de rétention hydrosodée et d'œdème ayantété rapportés en association au traitement par AINS.
Les données d’essais cliniques et d’études épidémiologiques indiquentconstamment une augmentation du risque d’événements thrombotiques artériels(par exemple infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral) associéà un traitement par le diclofénac, particulièrement à forte dose(150 mg/jour) et lors d’administration prolongée (voir rubriques4.3 et 4.8).
Effets hématologiques
Au cours d'un traitement prolongé par DICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, compriméenrobé à libération prolongée, comme avec les autres AINS, il estrecommandé de contrôler la formule sanguine.
Comme les autres AINS, le diclofénac peut inhiber de manière temporairel'agrégation plaquettaire. Les patients avec des troubles de l'hémostasedoivent faire l'objet d'une surveillance attentive.
Réactions cutanées
Des réactions cutanées graves, dont certaines d'évolution fatale, incluantdes dermatites exfoliatives, des syndromes de Stevens-Johnson et des syndromesde Lyell ont été très rarement rapportées lors de traitements par AINS, dontDICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobé à libération prolongée (voirrubrique 4.8).
L'incidence de ces effets indésirables semble plus importante en début detraitement, le délai d'apparition se situant, dans la majorité des cas,pendant le premier mois de traitement. DICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, compriméenrobé à libération prolongée devra être arrêté dès l'apparition d'unrash cutané, de lésions des muqueuses ou de tout autre signed'hypersensibilité.
Comme avec les autres AINS, des réactions allergiques, y compris desréactions anaphylactiques/anaphylactoïdes, peuvent également se produiredans de rares cas avec le diclofénac, en l’absence d’exposition antérieureà cette substance. Des réactions d’hypersensibilité peuvent en outreévoluer en syndrome de Kounis, une réaction allergique grave qui peutentraîner un infarctus du myocarde. Les symptômes initiaux de tellesréactions peuvent inclure des douleurs thoraciques associées à une réactionallergique au diclofénac.
Effets rénaux
Insuffisance rénale fonctionnelle et rétention hydrosodée
Les AINS incluant le diclofénac, en inhibant l'action vasodilatatrice desprostaglandines rénales, sont susceptibles de provoquer une insuffisancerénale fonctionnelle par diminution de la filtration glomérulaire. Cet effetindésirable est dose dépendant.
Des cas de rétention hydrosodée avec possibilité d’œdèmes,d’hypertension artérielle ou de majoration d’hypertension artérielle,d’aggravation d’insuffisance cardiaque ont été rapportés en relation avecun traitement par les AINS, incluant le diclofénac. Une surveillance cliniqueest nécessaire, dès le début de traitement en cas d’hypertensionartérielle ou d’insuffisance cardiaque. Une diminution de l’effet desantihypertenseurs est possible (voir rubrique 4.3).
Une surveillance de la diurèse et de la fonction rénale est recommandée,notamment en début de traitement ou après une augmentation de la posologie,chez les patients présentant les facteurs de risque suivants :
· sujets âgés,
· traitement en association avec IEC, sartans, diurétiques, et d’autresmédicaments pouvant avoir un impact sur la fonction rénale (voirrubrique 4.5),
· hypovolémie quelle qu’en soit l’origine, par exemple avant ou aprèsune chirurgie importante (voir rubrique 4.3),
· insuffisance cardiaque,
· insuffisance rénale chronique,
· syndrome néphrotique,
· néphropathie lupique,
· cirrhose hépatique décompensée,
· antécédents d’hypertension artérielle.
L’arrêt du traitement est habituellement suivi d’un retour à l’étatde santé initial avant traitement.
Hyperkaliémie
Hyperkaliémie favorisée par le diabète ou un traitement concomitant pardes médicaments hyperkaliémiants (voir rubrique 4.5).
Une surveillance régulière de la kaliémie doit être effectuée dans cescirconstances.
La prise de ce médicament doit être évitée en cas de traitement avec unautre anti-inflammatoire non stéroïdien, avec un anticoagulant oral, avec dulithium, avec de l'aspirine à doses antalgiques, antipyrétiques ouanti-inflammatoires, avec du méthotrexate à des doses supérieures à 20 mgpar semaine, avec les héparines de bas poids moléculaire et apparentés et leshéparines non fractionnées (aux doses curatives et/ou chez le sujet âgé),avec le pémétrexed, chez les patients ayant une fonction rénale faible àmodérée (voir rubrique 4.5).
Effets hépatiques
Une surveillance médicale étroite est nécessaire en cas de prescription deDICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobé à libération prolongée chez despatients ayant une atteinte de la fonction hépatique, car leur état pourraits'aggraver.
Comme avec la plupart des AINS, incluant le diclofénac, on peut observer uneaugmentation du taux d’une ou plusieurs enzymes hépatiques. Au cours detraitement prolongé par DICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobé àlibération prolongée, une surveillance régulière de la fonction hépatiqueest conseillée par mesure de précaution.
Interrompre le traitement par DICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobéà libération prolongée lors d’anomalies persistantes ou d’aggravation dela fonction hépatique, lors de signes cliniques d’hépatopathie ou d’autresmanifestations (éosinophilie, éruption cutanée…).
Une hépatite peut également se développer sans signes avant-coureurs lorsd’un traitement par diclofénac.
La prudence est de rigueur en cas d'utilisation de DICLOFENAC MYLAN LP75 mg, comprimé enrobé à libération prolongée chez des patients souffrantde porphyrie hépatique, car le traitement pourrait déclencher une crise.
Interactions avec les autres AINS
L'utilisation concomitante de DICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobéà libération prolongée avec d'autres AINS administrés par voie systémique ycompris les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygenase 2 (cox-2), doit êtreévitée en raison d’effets indésirables.
Signes d’infections masqués
Comme les autres AINS, le diclofénac peut masquer les signes et symptômesd'infection en raison de ses propriétés pharmacodynamiques.
Précautions d'emploiAu cours de traitement prolongé, il est recommandé de contrôler la formulesanguine, les fonctions hépatique et rénale.
Le diclofénac existe sous forme d'autres dosages qui peuvent être plusadaptés.
Sodium provenant du principe actif
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé,c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Excipient
Ce médicament contient du saccharose. Les patients présentant uneintolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et dugalactose ou un déficit en sucrase/isomaltase (maladies héréditaires rares)ne doivent pas prendre ce médicament.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Risque lié à l'hyperkaliémie :Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles defavoriser la survenue d'une hyperkaliémie : les sels de potassium, lesdiurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, lesantagonistes de l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens,les héparines (de bas poids moléculaires ou non fractionnées), lesimmunosuppresseurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, letriméthoprime.
L'association de ces médicaments majore le risque d'hyperkaliémie. Cerisque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs depotassium, notamment lorsqu'ils sont associés entre eux ou avec des sels depotassium, tandis que l'association d'un IEC et d'un AINS, par exemple, est àmoindre risque dès l'instant que sont mises en œuvre les précautionsrecommandées.
Pour connaître les risques et les niveaux de contraintes spécifiques auxmédicaments hyperkaliémiants, il convient de se reporter aux interactionspropres à chaque substance.
Toutefois certaines substances, comme le triméthoprime, ne font pas l'objetd'interactions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, elles peuventagir comme facteurs favorisant lorsqu'elles sont associées à d'autresmédicaments comme ceux sus-mentionnés.
Anticoagulants et agents antiplaquettaires :
Il est recommandé d'être prudent car l'administration concomitante pourraitaugmenter le risque hémorragique. Bien qu'il ressorte des études cliniques quele diclofénac n'exerce aucune influence sur l'activité des anticoagulants, descas témoignant d’un risque accru d'hémorragie en cas d'utilisationconcomitante de diclofénac et d'anticoagulants ont été rapportés. Lespatients recevant ce type de traitement doivent être étroitement suivis.
L'administration simultanée de diclofénac avec les produits suivantsnécessite une surveillance rigoureuse de l'état clinique et biologique dumalade.
Associations contre-indiquées+ Mifamurtide
Aux doses élevées d’AINS, risque de moindre efficacité dumifamurtide.
Associations déconseillées+ Acide acétylsalicylique à des doses anti-inflammatoires (≥ 1 g parprise et/ou ≥ 3 g par jour) ou à des doses antalgiques ou antipyrétiques(≥ 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour)
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Anticoagulants oraux
Augmentation du risque hémorragique de l'anticoagulant oral (agression de lamuqueuse gastro-duodénale par les anti-inflammatoires non stéroïdiens). Sil'association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite, voirebiologique.
+ Autres anti-inflammatoires non stéroïdiens
Majoration du risque d’effets indésirables au niveau gastro-intestinalnotamment des risques ulcérogène et hémorragique digestifs (voirrubrique 4.4).
+ Héparines non fractionnées, héparines de bas poids moléculaire etapparentés (doses curatives et/ou sujet âgé)
Augmentation du risque hémorragique (agression de la muqueusegastro-duodénale par les anti-inflammatoires non stéroïdiens).
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite.
+ Lithium
Augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques(diminution de l'excrétion rénale du lithium).
Si l'association ne peut être évitée, surveiller étroitement la lithémieet adapter la posologie du lithium pendant l'association et après l'arrêt del’anti-inflammatoire non stéroïdien ;
+ Méthotrexate utilisé à des doses supérieures à 20 mg/semaine
Augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution dela clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires, ayant pourconséquence une augmentation de la concentration plasmatique deméthotrexate).
Il est recommandé de prendre des précautions lorsque des AINS, incluant lediclofénac, sont administrés moins de 24 heures avant ou après un traitementpar méthotrexate.
+ Nicorandil
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestives.
+ Pémétrexed (en cas de fonction rénale faible à modérée)
Risque de majoration de la toxicité du pémétrexed (diminution de saclairance rénale par les AINS).
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Anticoagulants (autres que les anticoagulants oraux, les héparines de baspoids moléculaire et apparentés, les héparines non fractionnées) etanti-agrégants plaquettaires
Augmentation du risque hémorragique de l’anticoagulant (agression de lamuqueuse gastro-duodénale par les AINS). Bien qu’aucune investigation n’aitdémontré une influence du diclofénac sur l’action des anticoagulants, descas isolés d’augmentation du risque hémorragique chez des patients traitéspar une association concomitante de diclofénac et d’anticoagulants ont étérapportés.
Si l'association ne peut être évitée, une surveillance clinique etbiologique étroite est recommandée.
+ Ciclosporine
Risque d’addition des effets néphrotoxiques, notamment chez lesujet âgé.
Le diclofénac, comme les autres AINS, agissant sur les prostaglandines auniveau rénal, peut augmenter la néphrotoxicité de la ciclosporine. Il doitêtre prescrit à des doses inférieures à celles utilisées chez les patientsnon traités par la ciclosporine.
Surveiller la fonction rénale en début de traitement par l’AINS.
+ Cobimétinib
Augmentation du risque hémorragique
Surveillance clinique.
+ Diurétiques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), antagonistesdes récepteurs de l’angiotensine II
Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé,déshydratation, traitement associé avec diurétiques, altération de lafonction rénale) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition desprostaglandines vasodilatatrice due aux anti-inflammatoires non stéroïdiens).Ces effets sont généralement réversibles.
Par ailleurs, comme avec d’autres AINS, possibilité de réduction del’effet des médicaments antihypertenseurs comme les bêta-bloquants et lesinhibiteurs de l’enzyme de conversion.
La pression artérielle doit être surveillée régulièrement chez lespatients traités par une association de diclofénac avec des médicamentsantihypertenseurs, notamment chez les sujets âgés.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitementet régulièrement pendant l’association, particulièrement avec lesinhibiteurs de l’enzyme de conversion, du fait de l’augmentation du risquede néphrotoxicité.
+ Méthotrexate, utilisé à faibles doses (inférieures ou égales à20 mg/semaine)
Augmentation de la toxicité notamment hématologique du méthotrexate(diminution de la clairance rénale du méthotrexate par lesanti-inflammatoires, ayant pour conséquence une augmentation des concentrationsplasmatiques de méthotrexate).
Contrôle hebdomadaire de l’hémogramme durant les premières semaines del’association.
Surveillance accrue en cas d’altération (même légère) de la fonctionrénale, ainsi que chez le sujet âgé.
Il est recommandé de prendre des précautions lorsque des AINS, incluant lediclofénac, sont administrés moins de 24 heures avant ou après un traitementpar méthotrexate.
+ Pémétrexed (en cas de fonction rénale normale)
Risque de majoration de la toxicité du pémétrexed (diminution de saclairance rénale par les anti-inflammatoires non stéroïdiens).
Surveillance biologique de la fonction rénale.
+ Tacrolimus
Risque d’addition des effets néphrotoxiques, notamment chez lesujet âgé.
Surveiller la fonction rénale en début de traitement par l’AINS.
+ Ténofovir disoproxil
Risque de majoration de la néphrotoxicité du ténofovir, notamment avec desdoses élevées de l'anti-inflammatoire ou en présence de facteurs de risqued'insuffisance rénale.
En cas d’association, surveiller la fonction rénale.
Associations à prendre en compte+ Acide acétylsalicylique à des doses anti-agrégantes (de 50 mg à375 mg par jour en 1 ou plusieurs prises)
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Antiagrégants plaquettaires
Augmentation du risque hémorragique, notamment gastro-intestinal
+ Antidiabétiques
Les études cliniques ont montré que le diclofénac peut être administréen même temps que des antidiabétiques oraux sans influencer leur effetclinique. Des cas isolés d'effets hypoglycémiques ou hyperglycémiquesnécessitant des modifications de la posologie des antidiabétiques au cours dutraitement par le diclofénac ont toutefois été signalés. C'est pourquoi, parmesure de précaution, il est recommandé de surveiller la glycémie au cours dutraitement concomitant.
+ Autres hyperkaliémiants (dont le triméthoprime)
Risque de majoration de l’hyperkaliémie, potentiellement létale (voirrubrique 4.4).
Surveillance régulière de la kaliémie.
+ Bêta-bloquants (sauf esmolol)
Réduction de l’effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandinesvasodilatatrices par les anti-inflammatoires non stéroïdiens).
+ Déférasirox
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Digoxine
En cas d'utilisation concomitante, le diclofénac peut entraîner uneaugmentation de la digoxinémie. Il est recommandé de surveiller ladigoxinémie.
+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone)
Augmentation du risque d’effets indésirables au niveau gastro-intestinalnotamment du risque d’ulcération et d'hémorragie gastro-intestinale (voirrubrique 4.4)
+ Héparines de bas poids moléculaire et apparentés, héparines nonfractionnées (doses préventives)
Augmentation du risque hémorragique.
+ Inhibiteurs du cytochrome CYP2C9
La prudence est recommandée lors de l’administration simultanée dediclofénac avec de puissants inhibiteurs du CYP2C9 (comme le voriconazole).Ceci peut en effet conduire à une augmentation significative du pic deconcentration sérique du diclofénac et donc de son exposition.
+ Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine
Majoration du risque hémorragique (voir rubrique 4.4).
+ Médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques
Augmentation du risque hémorragique.
+ Pentoxifylline
Majoration du risque hémorragique.
+ Phénytoïne
Lorsque la phénytoïne est administrée en même temps que le diclofénac,il est recommandé de surveiller les concentrations sériques de phénytoïne enraison d’une augmentation attendue de l’exposition à la phénytoïne.
+ Quinolones
Des cas isolés de convulsions qui pourraient avoir été provoquées parl'utilisation concomitante de quinolones et d'AINS ont été signalés.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseL’inhibition de la synthèse des prostaglandines par les AINS peut affecterle déroulement de la grossesse et/ou le développement de l’embryon oudu fœtus.
Risques associés à l’utilisation au cours du 1er trimestre
Les données des études épidémiologiques suggèrent une augmentation durisque de fausse-couche, de malformations cardiaques et de gastroschisis, aprèstraitement par un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines en début degrossesse. Le risque absolu de malformation cardiovasculaire est passé de moinsde 1% dans la population générale, à approximativement 1,5 % chez lespersonnes exposées aux AINS. Le risque paraît augmenter en fonction de la doseet de la durée du traitement. Chez l’animal, il a été montré quel’administration d’un inhibiteur de la synthèse des prostaglandinesprovoquait une perte pré et post-implantatoire accrue et une augmentation de lalétalité embryo-foetale. De plus, une incidence supérieure de certainesmalformations, y compris cardiovasculaires, a été rapportée chez des animauxayant reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au cours de laphase d’organogénèse de la gestation.
Risques associés à l’utilisation à partir de la 12ème semained’aménorrhée et jusqu’à la naissance
A partir de la 12ème semaine d’aménorrhée et jusqu’à la naissance,tous les AINS, par l’inhibition de la synthèse des prostaglandines, peuventexposer le fœtus à une atteinte fonctionnelle rénale :
· in utero pouvant s'observer dès 12 semaines d'aménorrhée (mise enroute de la diurèse fœtale) : oligoamnios (le plus souvent réversible àl'arrêt du traitement), voire anamnios en particulier lors d'une expositionprolongée ;
· à la naissance, une insuffisance rénale (réversible ou non) peutpersister en particulier en cas d'exposition tardive et prolongée (avec unrisque d'hyperkaliémie sévère retardée).
Risques associés à l’utilisation au-delà de la 24ème semained’aménorrhée et jusqu’à la naissance
Au-delà de la 24ème semaine d’aménorrhée, les AINS peuvent exposer lefœtus à une toxicité cardio-pulmonaire (fermeture prématurée du canalartériel et hypertension artérielle pulmonaire). La constriction du canalartériel peut survenir à partir du début du 6ème mois (au-delà de la 24èmesemaine d’aménorrhée) et peut conduire à une insuffisance cardiaque droitefœtale ou néonatale voire à une mort fœtale in utero. Ce risque est d'autantplus important que la prise est proche du terme (moindre réversibilité). Ceteffet existe même pour une prise ponctuelle.
En fin de grossesse, la mère et le nouveau-né peuvent présenter :
· un allongement du temps de saignement du fait d’une actionanti-agrégante pouvant survenir même après administration de très faiblesdoses de médicament ;
· une inhibition des contractions utérines entraînant un retard de termeou un accouchement prolongé.
En conséquence :
Sauf nécessité absolue, ce médicament ne doit pas être prescrit chez unefemme qui envisage une grossesse ou au cours des 5 premiers mois de grossesse(24 premières semaines d’aménorrhée). Si ce médicament est administréchez une femme souhaitant être enceinte ou enceinte de moins de 6 mois, ladose devra être la plus faible possible et la durée du traitement la pluscourte possible. Une prise prolongée est fortement déconseillée.
A partir du début du 6ème mois (au-delà de 24 semaines d'aménorrhée):toute prise de ce médicament, même ponctuelle, est contre-indiquée. Une prisepar mégarde à partir de cette date justifie une surveillance cardiaque etrénale, fœtale et/ou néonatale selon le terme d'exposition. La durée decette surveillance sera adaptée à la demi-vie d'élimination de lamolécule.
AllaitementLes A.I.N.S. passant dans le lait maternel, ce médicament est déconseilléchez la femme qui allaite.
FertilitéComme tous les AINS, l'utilisation de ce médicament peut temporairementaltérer la fertilité féminine en agissant sur l’ovulation ; il est doncdéconseillé chez les femmes souhaitant concevoir un enfant. Chez les femmesrencontrant des difficultés pour concevoir ou réalisant des tests defertilité, l'arrêt du traitement doit être envisagé.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
DICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobé à libération prolongée a uneinfluence mineure sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines. Les patients doivent être informés qu'en cas de survenue de troublesde la vision, de somnolence, de vertiges ou autres troubles du système nerveuxcentral, il est recommandé de s'abstenir de conduire ou d'utiliser desmachines.
4.8. Effets indésirables
Les données d’essais cliniques et d’études épidémiologiques indiquentconstamment une augmentation du risque d’événements thrombotiques artériels(par exemple infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral) associéà un traitement par le diclofénac, particulièrement à forte dose(150 mg/jour) et lors d’administration prolongée (voir rubriques4.3 et 4.4).
Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont de naturegastro-intestinale. Des ulcères peptiques, perforations ou hémorragiesgastro-intestinales, parfois fatales, peuvent survenir, en particulier chez lesujet âgé, (voir rubrique 4.4).
Des nausées, vomissements, diarrhées, flatulences, constipation, dyspepsie,stomatite ulcérative, douleur abdominale, melæna, hématémèse, exacerbationd'une recto-colite ou d'une maladie de Crohn (voir rubrique 4.4) ont étérapportés à la suite de l'administration d'AINS. Moins fréquemment, desgastrites ont été observées.
Tableau récapitulatif des effets indésirablesLes effets indésirables ci-dessous sont listés selon la classificationMedDRA par système-organe et par ordre décroissant de fréquence selon laconvention suivante : très fréquent : ≥ 1/10 ; fréquent : ≥ 1/100 et <1/10 ; peu fréquent : ≥ 1/1 000 et < 1/100 ; rare : ≥ 1/10 000 et< 1/1 000 ; très rare : < 1/10 000 ; fréquence indéterminée (ne peutêtre estimée sur la base des données disponibles).
Système Organe Classe | Fréquence | Effets indésirables |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Très rare | Thrombopénie avec ou sans purpura, leucopénie, anémie (y compris anémiehémolytique et aplasique), agranulocytose, aplasie médullaire |
Affections du système immunitaire | Rare | Hypersensibilité, réactions anaphylactiques/anaphylactoïdes notammentchez les sujets présentant une allergie à l'acide acétylsalicylique (ycompris hypotension et choc) |
Très rare | Œdème de Quincke (y compris œdème de la face) | |
Indéterminée | Purpura allergique | |
Affections psychiatriques | Très rare | Désorientation, dépression, insomnie, cauchemars, irritabilité, troublepsychotique |
Affections du système nerveux | Fréquent | Céphalées, étourdissements |
Rare | Somnolence | |
Très rare | Paresthésies, altération de la mémoire, convulsions, anxiété,tremblements, méningite aseptique, dysgueusie, accident vasculairecérébral | |
Indéterminée | Asthénie | |
Affections oculaires | Très rare | Altération de la vision, vision trouble, diplopie, |
Affections de l'oreille et du labyrinthe | Fréquent | Vertiges |
Très rare | Bourdonnements d'oreilles, altération de l'ouïe | |
Affections cardiaques | Peu fréquent | Infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, palpitations, douleursthoraciques |
Indéterminée | Syndrome de Kounis | |
Affections vasculaires | Très rare | Hypertension artérielle, vascularite |
Indéterminée | Œdème, hypotension | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Rare | Asthme (y compris dyspnée) |
Très rare | Pneumopathie | |
Indéterminée | Bronchospasme | |
Affections gastro-intestinales | Fréquent | Nausées, vomissements, diarrhées, dyspepsie, douleurs abdominales,flatulence, anorexie |
Peu fréquent | Crampes abdominales, douleur épigastrique, éructations | |
Rare | Gastrite, hémorragie gastro-intestinale, hématémèse, diarrhéehémorragique, melaena, ulcère gastro-intestinal (avec ou sans hémorragie ouperforation), ulcère gastroduodénal, perforation ou hémorragie digestive1 | |
Très rare | Affections abdominales basses telles que colite hémorragique, exacerbationde colite ulcéreuse ou d’une maladie de Crohn, pancréatite, constipation,stomatite (y compris stomatite ulcéreuse), glossite, affection œsophagienne,sténose intestinale en diaphragme, pancréatite | |
Indéterminée | Colite ischémique | |
Affections hépatobiliaires | Fréquent | Augmentation des transaminases |
Rare | Hépatite avec ou sans ictère, altération de la fonction hépatique | |
Très rare | Hépatite fulminante, nécrose hépatique, insuffisance hépatique | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Fréquent | Eruption cutanée |
Rare | Urticaire | |
Très rare | Dermatite bulleuse, eczéma, érythème, érythème polymorphe, Syndrome deStevens-Johnson, syndrome de Lyell, dermatite exfoliative, alopécie, réactionde photosensibilisation, purpura, purpura rhumatoïde (ou purpura deHenoch-Schönlein), prurit | |
Affections du rein et des voies urinaires | Très rare | Atteinte rénale aigue (insuffisance rénale aigue (IRA) fonctionnelle) chezdes patients présentant des facteurs de risque (voir rubrique 4.4), hématurie,protéinurie, atteintes rénales organiques pouvant se traduire par une IRA :des cas de néphrite interstitielle, de nécrose tubulaire aiguë, de syndromenéphrotique, de nécrose papillaire ont été rapportés |
Indéterminée | Rétention hydrosodée avec possibilité d’œdème, hyperkaliémie (voirrubriques 4.4 et 4.5) |
1 Les perforations et hémorragies digestives sont d’autant plusfréquentes que la posologie utilisée est élevée.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Symptômes :Il n'existe pas de tableau clinique caractéristique résultant du surdosageen diclofénac. Le surdosage peut entraîner des symptômes tels que :
· céphalées, acouphènes, étourdissements, agitation motrice, secoussesmusculaires, irritabilité accrue, ataxie, vertiges ;
· convulsions surtout chez l'enfant en bas âge ;
· douleurs épigastriques, nausées, vomissements, hématémèse, diarrhée,ulcère gastro-duodénal, hémorragie gastro-intestinale ;
· troubles de la fonction hépatique ;
· oligurie.
En cas d'intoxication importante, une insuffisance rénale aiguë et uneatteinte hépatique sont possibles.
Conduite à tenir :· transfert immédiat en milieu hospitalier spécialisé ;
· évacuation rapide du produit ingéré par lavage gastrique.
La prise en charge de l'intoxication aiguë par des AINS, incluant lediclofénac, repose essentiellement sur des mesures et un traitementsymptomatique en cas de complications telles que hypotension artérielle,insuffisance rénale, convulsions, affection gastro-intestinale ou dépressionrespiratoire.
En cas de convulsions, le diazépam ou le phénobarbital peuvent êtreutilisés.
Les mesures spéciales telles que la diurèse forcée, la dialyse ou latransfusion de culots globulaires ne sont probablement d'aucune utilité pouréliminer les AINS, incluant le diclofénac, en raison de leur forte liaison auxprotéines et de leur important métabolisme.
L'administration de charbon actif peut être envisagée après l'ingestiond'une dose potentiellement toxique et une vidange gastrique (par exemple,vomissements, lavage gastrique) après l'ingestion d'une dose potentiellementmortelle.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTI-INFLAMMATOIRES, ANTIRHUMATISMAUX, NONSTEROIDIENS, code ATC : M01AB05.
Mécanisme d’actionDICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobé à libération prolongéecontient du diclofénac sodique, un composé non stéroïdien doté depropriétés antirhumatismales, anti-inflammatoires, analgésiques etantipyrétiques. Son mécanisme d’action s’appuie essentiellement surl’inhibition, expérimentalement prouvée, de la biosynthèse desprostaglandines, substances jouant un rôle majeur dans la genèse del’inflammation, de la douleur et de la fièvre.
In vitro, à des concentrations équivalentes à celles atteintes chezl’homme, le diclofénac sodique n’inhibe pas la biosynthèse desprotéoglycanes dans le cartilage.
Effets pharmacodynamiquesDans les maladies rhumatismales, les propriétés anti-inflammatoires etanalgésiques du diclofénac se traduisent sur le plan clinique par unsoulagement marqué de signes et symptômes tels que douleurs au repos et à lamobilisation, raideur matinale, gonflement des articulations, ainsi que par uneamélioration de la capacité fonctionnelle.
Dans les états inflammatoires post-traumatiques et post-opératoires,DICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobé à libération prolongée soulagerapidement les douleurs spontanées et à la mobilisation et réduit l’œdèmed’origine inflammatoire ainsi que l’œdème d’origine traumatique.
DICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobé à libération prolongée estparticulièrement adapté aux patients pour lesquels une dose quotidienne de75 mg est appropriée face au tableau clinique. La possibilité de prescrire unmédicament en une dose unique quotidienne simplifie considérablement letraitement à long terme et permet d’éviter la survenue potentielled’erreurs de dosage.
DICLOFENAC MYLAN LP 75 mg, comprimé enrobé à libération prolongée,permet également d’administrer la dose maximale de 150 mg/jour, en deuxprises distinctes réparties dans la journée.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionA en juger par les concentrations urinaires de diclofénac inchangé et deses métabolites, la même quantité de diclofénac est libérée et absorbéeaprès administration de diclofénac LP, comprimé enrobé à libérationprolongée, et diclofénac, comprimé enrobé gastro-résistant. Néanmoins, labiodisponibilité du diclofénac après administration de diclofénac LP,comprimé enrobé à libération prolongée, est en moyenne égale à 82 % dela biodisponibilité observée avec la même dose de diclofénac, comprimésenrobé gastro-résistants (probablement en raison du taux de libérationdépendant du métabolisme de premier passage). En raison d’une libérationplus lente de la substance active, les pics de concentrations obtenus aprèsadministration de diclofénac LP, comprimé enrobé à libération prolongée,sont atteints moins rapidement qu’après l’administration de diclofénac,comprimé gastro-résistant.
Les concentrations plasmatiques moyennes maximales de 0,5 microgrammes/mL ou0,4 microgrammes/mL (1,6 ou 1,25 micromoles/L) sont atteintes environ4 heures après l’administration d’un comprimé LP à 100 ou à75 mg.
L’alimentation n’a pas d’influence cliniquement prouvée surl’absorption et la biodisponibilité de diclofénac LP, comprimé enrobé àlibération prolongée.
D’un autre côté, des concentrations plasmatiques moyennes de13 nanogrammes/mL (40 nanomoles/L) peuvent être atteintes en 24 heures(16 heures) après administration de diclofénac LP comprimés enrobés àlibération prolongée 100 mg ou 75 mg. La quantité absorbée estproportionnelle (relation linéaire) à la dose administrée.
Lors du premier passage hépatique (effet de premier passage), 50 % de ladose de diclofénac sont métabolisés.
L’aire sous la courbe (AUC) qui suit l’administration par voie orale ourectale est égale à environ la moitié de celle obtenue aprèsl’administration d’une dose équivalente par voie intraveineuse ouintramusculaire.
L’administration de doses répétées ne modifie pas les données depharmacocinétique. Aucune accumulation du produit n’est attendue si lesdélais d’attente entre les différentes prises sont respectés.
Les concentrations basses habituellement observées lors d’un traitementavec diclofénac LP, comprimé enrobé à libération prolongée, 75 mg2 fois/jour, se situent autour de 22 nanogrammes/mL ou 25 nanogrammes/mL(70 nanomoles/L ou 80 nanomoles/L).
DistributionLe diclofénac est fortement lié aux protéines plasmatiques (> 99 %),majoritairement à l’albumine (99,4 %). Le calcul du volume de distributionapparent donne des valeurs se situant entre 0,12 et 0,17 L/kg.
Le diclofénac diffuse dans le liquide synovial où les concentrationsmaximales sont atteintes 2 à 4 heures après le pic plasmatique. La demi-vieapparente d’élimination du liquide synovial est de 3 à 6 heures. Lesconcentrations de substance active dans le liquide synovial sont plus élevéesque les concentrations plasmatiques déjà deux heures après le pic plasmatique; elles le restent pendant une période pouvant aller jusqu’à 12 h.
Une faible concentration de diclofénac (100 ng/mL) a été détectée unefois dans le lait maternel d’une femme en période d’allaitement. La doseingérée par l’enfant nourri avec ce lait maternel a été estimée à unedose équivalente à 0,03 mg/kg/jour.
BiotransformationLe diclofénac est métabolisé rapidement et pratiquement totalement,essentiellement au niveau du foie.
La biotransformation du diclofénac s’effectue en partie parglucuroconjugaison de la molécule inchangée mais surtout par hydroxylation etpar méthoxylation simples et multiples entraînant la formation de différentsmétabolites phénoliques (3’-hydroxy, 4’-hydroxy, 5-hydroxy,4’,5-dihydroxy et 3’-hydroxy-4’-méthoxy diclofénac) qui sont éliminéspour la plupart sous forme glycuroconjuguée. Deux de ces métabolitesphénoliques sont pharmacologiquement actifs mais à un degré nettement moindreque le diclofénac.
ÉliminationLa demi-vie d’élimination plasmatique du diclofénac inchangé estd’environ 1 à 2 heures. La clairance plasmatique totale est d’environ263 ± 56 mL/minute (valeur moyenne ± écart-type). Quatre des métabolites,dont les deux biologiquement actifs, ont également une demi-vie plasmatiquebrève de 1 à 3 heures. Un autre métabolite, le 3’-hydroxy-4’-méthoxydiclofénac, a en revanche une demi-vie nettement plus longue mais il estpratiquement inactif.
L’excrétion est à la fois urinaire et fécale.
Environ 60 % de la quantité administrée est éliminée dans les urinessous forme de conjugué glucuronide de la molécule native et de métabolites,dont la plupart sont convertis en conjugués glucuronides.
Moins de 1 % du principe actif est éliminé inchangé dans les urines. Lereste est éliminé sous forme de métabolites, par voie biliaire dansles fèces.
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamiqueLa cinétique du diclofénac est linéaire dans l’intervalle de doses25 à 150 mg.
Populations spécifiquesPopulation gériatrique
Aucune relation significative n’a été observée entre l’âge despatients et l’absorption, le métabolisme ou l’excrétion dumédicament.
Insuffisance rénale
Chez les insuffisants rénaux, la cinétique de dose unique ne permet pas deconclure à une accumulation de la substance active inchangée quand on appliquele schéma posologique habituel. Lorsque la clairance de la créatinine estinférieure à 10 mL/min, la concentration plasmatique théorique desmétabolites à l’état stationnaire est approximativement 4 fois supérieureà celle qu’on enregistre chez les sujets sains. Cependant, les métabolitessont finalement éliminés par voie biliaire.
Insuffisance hépatique
En présence d’une altération de la fonction hépatique (hépatitechronique, cirrhose non décompensée), la cinétique et le métabolisme dudiclofénac sont les mêmes que chez les patients dont le foie est intact.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études de toxicité aiguë, de toxicité en administration répétée,de génotoxicité et de carcinogenèse n'ont pas révélé de risque lié àl'utilisation du diclofénac aux doses thérapeutiques chez l'Homme. Il n'a pasété décelé de potentiel tératogène au diclofénac chez la souris, le ratou le lapin. Le diclofénac n'a pas eu d'effet sur la fertilité chez le rat ;le développement prénatal, périnatal et postnatal de la descendance n'a pasété affecté.
L’administration d’AINS (dont le diclofénac) a inhibé l’ovulationchez le Lapin, la nidation et le développement du placenta chez le Rat, et aconduit à la fermeture prématurée du canal artériel chez la Rate gestante.A des doses toxiques de diclofénac pour la mère, il a été observé desdystocies, des gestations prolongées, des diminutions de la survie fœtale etdes retards de développement intra-utérin chez le Rat. Les faibles effets dudiclofénac sur les paramètres de la reproduction, sur la naissance ainsi quesur la constriction du canal artériel in utero sont des conséquencespharmacologiques de cette classe d’inhibiteurs de la synthèse desprostaglandines (voir rubriques 4.3 et 4.6).
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Saccharose, alcool cétylique, silice colloïdale anhydre, povidone K30,stéarate de magnésium.
Pelliculage : (Opadry rose 12A54003) : hypromellose, polysorbate 80, dioxydede titane (E171), oxyde de fer rouge (E172), talc.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation concernant la température.
A conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri del’humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
14, 20 ou 30 comprimés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières pour l’élimination.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
MYLAN S.A.S.
117 allee des parcs
69800 saint-priest
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 301 198 6 0 : 14 comprimés sous plaquettes(PVC/PE/PVDC-Aluminium).
· 34009 301 198 7 7 : 20 comprimés sous plaquettes(PVC/PE/PVDC-Aluminium).
· 34009 301 198 8 4 : 30 comprimés sous plaquettes(PVC/PE/PVDC-Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II.
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