Résumé des caractéristiques - DICLOFENAC TEVA 50 mg, comprimé enrobé gastro-résistant
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
DICLOFENAC TEVA 50 mg, comprimé enrobé gastro-résistant
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Diclofénacsodique................................................................................................................50 mg
Pour un comprimé enrobé gastro-résistant.
Excipient(s) à effet notoire : Chaque comprimé contient 137,60 mg delactose monohydraté et du jaune orangé S.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé enrobé gastro-résistant.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Elles procèdent de l'activité anti-inflammatoire du diclofénac, del'importance des manifestations d'intolérance auxquelles le médicament donnelieu et de sa place dans l'éventail des produits anti-inflammatoiresactuellement disponibles.
· CHEZ L'ADULTE ET L'ENFANT A PARTIR DE 15 ANS, elles sont limitéesau :
o Traitement symptomatique au long cours:
§ des rhumatismes inflammatoires chroniques, notamment polyarthriterhumatoïde, spondylarthrite ankylosante ou syndromes apparentés tels que lesyndrome de Fiessinger – Leroy – Reiter et rhumatisme psoriasique,
§ de certaines arthroses douloureuses et invalidantes.
o Traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës de:
§ rhumatismes abarticulaires (épaules douloureuses aiguës, tendinites,bursites),
§ arthrites microcristallines,
§ arthroses,
§ lombalgies, radiculalgies sévères.
o Traitement des dysménorrhées essentielles, après bilanétiologique.
· CHEZ L'ENFANT A PARTIR DE 35 kg, (SOIT ENVIRON 12 ANS), l'indicationest limitée aux rhumatismes inflammatoires infantiles.
4.2. Posologie et mode d'administration
Mode d'administrationVoie orale.
Les comprimés sont à avaler entiers sans les croquer avec un verre d'eau,de préférence pendant le repas.
PosologieLa survenue d'effets indésirables peut être minimisée par l'utilisation dela dose la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courtenécessaire au soulagement des symptômes.
Adulte :
· Traitement d'entretien (ou d'emblée chez certains malades): 75 à100 mg par jour, soit 3 comprimés à 25 mg par jour à 2 comprimés à50 mg en 2 ou 3 prises.
· Traitement des poussées aiguës: 150 mg pendant 7 jours maximum, soit1 comprimé à 50 mg, 3 fois par jour pendant 7 jours. En cas de criseaiguë, il est conseillé de prendre les comprimés avant le repas.
· Dysménorrhée essentielle: 100 mg par jour en 2 prises, soit1 comprimé à 50 mg, matin et soir.
Enfant de 35 kg à 50 kg (soit de 12 à 15 ans) :
· 2 à 3 mg/kg par jour, à répartir en 2 ou 3 prises.
· A titre indicatif: 1 comprimé à 50 mg, 2 à 3 fois par jour, soit100 à 150 mg par jour.
La dose quotidienne maximale de 150 mg ne doit pas être dépassée.
Les effets indésirables peuvent être minimisés en utilisant la doseefficace la plus faible pendant la durée la plus courte nécessaire aucontrôle des symptômes (voir rubrique 4.4 Mises en garde spéciales etprécautions d’emploi).
4.3. Contre-indications
Ce médicament est contre-indiqué dans les cas suivants :
· hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients,mentionnés à la rubrique 6.1
· antécédent d'asthme, d’urticaire ou de rhinite aiguë, déclenché parla prise de diclofénac ou de substances d'activité proche telles qu’autresAINS, acide acétylsalicylique,
· grossesse, à partir du début du 6ème mois (au-delà de 24 semainesd’aménorrhée) (voir rubrique 4.6),
· antécédents d'hémorragie ou de perforation digestive au cours d'unprécédent traitement par AINS,
· ulcère, saignement ou perforation gastro-duodénaux en évolution
· ulcère peptique évolutif, antécédents d'ulcère peptique oud'hémorragie récurrente (2 épisodes distincts, ou plus, d'hémorragie oud'ulcération objectivés),
· insuffisance hépatique, rénale ou cardiaque (voir rubrique 4.4),
· insuffisance cardiaque congestive avérée (NYHA II-IV), cardiopathieischémique, artériopathie périphérique et/ou maladie vasculairecérébrale.
· enfant de moins de 35 kg (en raison du dosage inadapté de cemédicament).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Les effets indésirables peuvent être minimisés en utilisant la doseminimale efficace pendant la plus courte durée de traitement nécessaire pourcontrôler les symptômes (voir rubrique 4.2 et « Risques gastro-intestinauxet cardiovasculaires ci-dessous).
L’utilisation concomitante de diclofenac avec les AINS systémiques, ycompris les inhibiteurs de cyclooxygénase-2 sélectifs, doit être évitée enraison de l’absence de toute preuve démontrant les avantages synergiques etle risque d’effets indésirables supplémentaires.
La prudence est recommandée chez les sujets âgés sur des bases médicales.En particulier, il est recommandé que la dose minimale efficace soit utiliséechez les patients âgés fragiles ou ceux avec un faible poids corporel.
Comme avec les autres AINS, des réactions allergiques, y compris desréactions anaphylactiques/anaphylactoïdes, peuvent également survenir dansde rares cas avec le diclofenac, sans exposition antérieure au médicament. Desréactions d’hypersensibilité peuvent en outre évoluer en syndrome deKounis, une réaction allergique grave qui peut entraîner un infarctus dumyocarde. Les symptômes initiaux de telles réactions peuvent inclure desdouleurs thoraciques associées à une réaction allergique au diclofénac.
Comme les autres AINS, le diclofenac peut masquer les signes et symptômesd’une infection par ses propriétés pharmacologiques.
Effets gastro-intestinaux
Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales parfoisfatales, ont été rapportées avec tous les AINS, à n'importe quel moment dutraitement, sans qu'il y ait eu nécessairement de signes d'alerte oud'antécédents d'effets indésirables gastro-intestinaux graves. Lesconséquences sont généralement plus graves chez les sujets âgés. En casd’apparition d’hémorragie ou d’ulcération gastro-intestinale sousdiclofenac, le traitement doit être arrêté.
Les AINS, dont le diclofenac, doivent être administrés avec prudence etsous étroite surveillance chez les malades présentant des symptômesévocateurs de troubles gastro-intestinaux ou ayant des antécédentsd’ulcération gastrique ou intestinale, d’hémorragie ou de perforation(voir rubrique 4.8). Le risque hémorragique augmente avec la dose utiliséechez les patients présentant des antécédents d'ulcère, en particulier en casde complication à type d'hémorragie ou de perforation. Les sujets âgésprésentent un risque accru d'effets indésirables aux AINS, en particulierd'hémorragie gastro-intestinale et de perforations pouvant être fatales.
Pour réduire le risque de toxicité gastro-intestinale chez les patientsavec des antécédents d’ulcère, notamment en cas de complication à typed'hémorragie ou de perforation et chez le sujet âgé, le traitement doit êtredébuté et maintenu à la posologie la plus faible possible.
Un traitement protecteur de la muqueuse (par exemple misoprostol ouinhibiteur de la pompe à protons) doit être envisagé pour ces patients, commepour les patients nécessitant un traitement par de faibles doses d'acideacétylsalicylique ou traités par d'autres médicaments susceptiblesd'augmenter le risque gastro-intestinal
Les patients présentant des antécédents gastro-intestinaux, surtout s'ils'agit de patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominal inhabituel(en particulier les saignements gastro-intestinaux)., notamment en début detraitement. Une attention particulière doit être portée aux patients recevantdes traitements associés susceptibles d'augmenter le risque d'ulcération oud'hémorragie, comme les corticoïdes administrés par voie générale, lesanticoagulants, les antiagrégants plaquettaires ou les inhibiteurs sélectifsde la recapture de la sérotonine (voir rubrique 4.5).
L’administration doit être prudente et sous étroite surveillance chez lesmalades présentant des antécédents de rectocolite hémorragique ou maladie deCrohn, en raison d'un risque d'aggravation de la pathologie (voirrubrique 4.8).
Les AINS, y compris le diclofénac, peuvent être associés à un risqueaccru de fuite anastomotique au niveau gastro-intestinal. Il est recommandéd’assurer une surveillance médicale étroite et de faire preuve de prudencelors de l’utilisation de diclofénac après une intervention chirurgicalegastro-intestinale.
Effets hépatiques
Une surveillance médicale étroite est nécessaire lors de la prescriptionde diclofenac à des patients avec une fonction hépatique altérée, car leurétat peut s’aggraver.
Avec les AINS, y compris le diclofenac, les valeurs d’une ou plusieursenzymes hépatiques peuvent augmenter. Au cours du traitement prolongé par lediclofenac, un suivi régulier de la fonction hépatique est indiqué à titrede précaution. Si des tests hépatiques anormaux persistent ou s’aggravent,si des signes cliniques ou des symptômes compatibles avec une maladie du foiese développent, ou si d’autres manifestations se produisent (par exempleéosinophilie, rash), le traitement par diclofenac doit être interrompu.
La prudence s’impose lors de l’utilisation du diclofenac chez despatients atteints de porphyrie hépatique, car cela peut déclencherune crise.
Effets rénaux
Comme une rétention d’eau et des œdèmes ont été rapportés enassociation au traitement par AINS, y compris le diclofenac, la prudences’impose chez les patients avec une altération de la fonction cardiaque ourénale, antécédents d’hypertension, les sujets âgés, les patientsrecevant un traitement concomitant par diurétiques ou médicaments ayant unimpact significatif sur la fonction rénale, et les patients présentant unedéplétion du volume extracellulaire de toute cause, par exemple avant ouaprès intervention chirurgicale majeure (voir rubrique 4.3). La surveillance dela fonction rénale est recommandée par mesure de précaution lors del’utilisation de diclofenac dans de tels cas. L’arrêt du traitement estgénéralement suivi du retour à l’état pré-traitement.
Effets cutanés
Des réactions cutanées graves, dont certaines d'évolution fatale, incluantdes dermatites exfoliatives, des syndromes de Stevens-Johnson et des syndromesde Lyell ont été très rarement rapportées lors de traitements par AINS (voirrubrique 4.8).
L'incidence de ces effets indésirables semble plus importante en début detraitement, le délai d'apparition se situant, dans la majorité des cas,pendant le premier mois de traitement. Diclofenac Teva devra être arrêté dèsl'apparition d'un rash cutané, de lésions des muqueuses ou de tout autre signed'hypersensibilité
Effets cardiovasculaires et cérébrovasculaires
Une surveillance adéquate et des recommandations sont requises chez lespatients présentant des antécédents d'hypertension et/ou d'insuffisancecardiaque légère à modérée, des cas de rétention hydrosodée et d'œdèmeayant été rapportés en association au traitement par AINS.
Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent quel'utilisation du diclofénac, surtout lorsqu'il est utilisé à dose élevée(150 mg par jour) et pendant une longue durée de traitement peut êtreassociée à une légère augmentation du risque d'évènement thrombotiqueartériel (par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculairecérébral).
Les patients présentant une hypertension non contrôlée, une insuffisancecardiaque congestive, une cardiopathie ischémique, une maladie artériellepériphérique, et/ou ayant un antécédent d'accident vasculaire cérébral (ycompris l'accident ischémique transitoire) ne devront être traités pardiclofénac qu'après un examen attentif.
Une attention similaire doit être portée avant toute initiation d'untraitement à long terme chez les patients présentant des facteurs de risquespour les pathologies cardiovasculaires (comme une hypertension, unehyperlipidémie, un diabète ou une consommation tabagique).
Les patients présentant des facteurs de risque significatifsd’événements cardiovasculaires (par exemple hypertension, hyperlipidémie,diabète sucré, tabagisme) ne doivent être traités par le diclofénacqu’après une prise en compte attentive de ces facteurs.
Les risques cardiovasculaires associés à la prise du diclofénac pouvantaugmenter avec la dose et la durée d’exposition, la durée la plus courtepossible et la dose la plus faible quotidienne efficace doivent êtreutilisées. Les besoins du patient relatifs au soulagement de ses symptômes etla réponse au traitement doivent être réévalués régulièrement.
Effets hématologiques
L’utilisation des comprimés de diclofenac est recommandée uniquement pourle traitement à court terme. Au cours du traitement prolongé, comme avecd’autres AINS, le suivi de la numération formule sanguine estrecommandée.
Comme les autres AINS, le diclofenac peut temporairement inhiberl’agrégation plaquettaire. Les patients avec des défauts de l’hémostasedoivent être étroitement surveillés.
Asthme pré-existant
Chez les patients souffrant d’asthme, de rhinite allergique saisonnière,de gonflement de la muqueuse nasale (per ex. polypes), de maladies pulmonairesobstructives chroniques ou d’infections chroniques des voies respiratoires (enparticulier si elles sont liées à des symptômes de type rhinite allergique),de réactions à des AINS comme des exacerbations de l’asthme (intoléranceaux analgésiques/asthme aux analgésiques), œdème de Quincke et urticairesont plus fréquents que chez les autres patients. Par conséquent, desprécautions particulières sont recommandées chez ces patients (préparationen cas d’urgence). Ceci est aussi applicable aux patients qui sont allergiquesà d’autres substances, avec par exemple des réactions cutanées, du pruritou de l’urticaire.
Excipients
Lactose
Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intoléranceau galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption duglucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendrece médicament.
Jaune orangé S
Ce médicament contient un agent colorant azoïque (jaune orangé S) et peutprovoquer des réactions allergiques.
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé,c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Risque lié à l'hyperkaliémie:Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles defavoriser la survenue d'une hyperkaliémie: les sels de potassium, lesdiurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, lesantagonistes de l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens,les héparines (de bas poids moléculaires ou non fractionnées), lesimmunosuppresseurs comme la ciclosporine et le tacrolimus, letriméthoprime.
L'association de ces médicaments majore le risque d'hyperkaliémie. Cerisque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs depotassium, notamment lorsqu'ils sont associés entre eux ou avec des sels depotassium, tandis que l'association d'un IEC et d'un AINS, par exemple, est àmoindre risque dès l'instant que sont mis en œuvre les précautionsrecommandées.
Pour connaitre les risques et les niveaux de contraintes spécifiques auxmédicaments hyperkaliémiants, il convient de se reporter aux interactionspropres à chaque substance.
Toutefois certaines substances, comme le triméthoprime, ne font pas l'objetd'interactions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, ils peuvent agircomme facteurs favorisant lorsqu'ils sont associés à d'autres médicamentscomme ceux sus mentionnés.
L'administration simultanée de diclofénac avec les produits suivantsnécessite une surveillance rigoureuse de l'état clinique et biologique dumalade.
Associations déconseillées+ Autres AINS
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Acide acétylsalicylique à des doses anti-inflammatoires (≥ 1 g parprise et/ou ≥ 3 g par jour) ou à des doses antalgiques ou antipyrétiques(≥ 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour)
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Anticoagulants et agents antiplaquettaires
Il est recommandé d'être prudent car l'administration concomitante pourraitaugmenter le risque hémorragique. Bien qu'il ressorte des études cliniques quele diclofénac n'exerce aucune influence sur l'activité des anticoagulants, descas témoignant d’un risque accru d'hémorragie en cas d'utilisationconcomitante de diclofénac et d'anticoagulants ont été rapportés. Lespatients recevant ce type de traitement doivent être étroitement suivis.
+ Lithium
Augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques(diminution de l'excrétion rénale de lithium).
Si l'association ne peut être évitée, surveiller étroitement la lithémieet adapter la posologie du lithium pendant l'association et après l'arrêt del'AINS;
+ Méthotrexate utilisé à des doses supérieures à 20 mg/semaine
Augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution dela clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires).
+ Pemetrexed (chez les patients ayant une fonction rénale faible àmodérée, clairance de la créatinine comprise entre 45 ml / min et 80 ml/ min)
Risque de majoration de la toxicité du pemetrexed (diminution de laclairance rénale par les AINS).
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi
+ Ciclosporine, tacrolimus
Risque d'addition des effets néphrotoxiques, notamment chez lesujet âgé.
Surveiller la fonction rénale en début de traitement par l'AINS.
+ Diurétiques, inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), antagonistes desrécepteurs de l'angiotensine II
Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/oudéshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition desprostaglandines vasodilatatrice due aux AINS).
Par ailleurs, réduction de l'effet antihypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début detraitement.
+ Méthotrexate, utilisé à des doses inférieures ou égales à20 mg/semaine
Augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution dela clairance rénale du méthotrexate par les anti-inflammatoires).
Contrôle hebdomadaire de l'hémogramme durant les premières semaines del'association.
Surveillance accrue en cas d'altération (même légère) de la fonctionrénale, ainsi que chez le sujet âgé.
+ Pemetrexed (chez les patients ayant une fonction rénale normale)
Risque de majoration de la toxicité du pemetrexed (diminution de laclairance rénale par les AINS).
Surveillance biologique de la fonction rénale.
+ Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine
Augmentation possible du risque de saignement gastro-intestinal (voirrubrique 4.4).
+ Antidiabétiques
Des études cliniques ont montré que le diclofénac peut être administréavec des antidiabétiques oraux sans modifier leurs effets. Cependant des casisolés d’hyper- ou d’hypoglycémie nécessitant une adaptation posologiqueont été rapportés. La surveillance de la glycémie est donc recommandée encas d’association.
+ Phénytoïne
Surveillance des concentrations plasmatiques de phénytoïne en raison durisque d’augmentation de l’exposition en présence de diclofénac.
+ Cholestipol et cholestyramine
Possibilité de retard ou de diminution de l’absorption du diclofénac.Prendre le diclofénac au moins 1 heure avant ou 4–6 heures après.
+ Inhibiteurs puissants dy CYP2C9 (sulfinpyrazone, voriconazole)
Augmentation significative du pic plasmatique et de l’exposition audiclofenac par inhibition de son métabolisme.
Associations à prendre en compte+ Acide acétylsalicylique à doses anti-agrégantes (de 50 mg à 375 mgpar jour en 1 ou plusieurs prises)
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif)
Augmentation du risque d'ulcération et d'hémorragie gastro-intestinale(voir rubrique 4.4)
+ Bêta-bloquants (sauf esmolol)
Réduction de l'effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandinesvasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINSpyrazolés).
+ Déférasirox
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseL’inhibition de la synthèse des prostaglandines par les AINS peut affecterle déroulement de la grossesse et/ou le développement de l’embryon oudu fœtus.
Risques associés à l’utilisation au cours du 1er trimestre
Les données des études épidémiologiques suggèrent une augmentation durisque de fausse-couche, de malformations cardiaques et de gastroschisis, aprèstraitement par un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines en début degrossesse.
Le risque absolu de malformation cardiovasculaire est passé de moins de 1%dans la population générale, à approximativement 1,5 % chez les personnesexposées aux AINS. Le risque paraît augmenter en fonction de la dose et de ladurée du traitement. Chez l’animal, il a été montré que l’administrationd’un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines provoquait une perte préet post-implantatoire accrue et une augmentation de la létalitéembryo-foetale. De plus, une incidence supérieure de certaines malformations, ycompris cardiovasculaires, a été rapportée chez des animaux ayant reçu uninhibiteur de la synthèse des prostaglandines au cours de la phased’organogénèse de la gestation.
Risques associés à l’utilisation à partir de la 12ème semained’aménorrhée et jusqu’à la naissance :
A partir de la 12ème semaine d’aménorrhée et jusqu’à la naissance,tous les AINS, par l’inhibition de la synthèse des prostaglandines, peuventexposer le fœtus à une atteinte fonctionnelle rénale :
· in utero pouvant s'observer dès 12 semaines d'aménorrhée (mise enroute de la diurèse fœtale) : oligoamnios (le plus souvent réversible àl'arrêt du traitement), voire anamnios en particulier lors d'une expositionprolongée.
· à la naissance, une insuffisance rénale (réversible ou non) peutpersister en particulier en cas d'exposition tardive et prolongée (avec unrisque d'hyperkaliémie sévère retardée).
Risques associés à l’utilisation au-delà de la 24ème semained’aménorrhée et jusqu’à la naissance :
Au-delà de la 24ème semaine d’aménorrhée, les AINS peuvent exposer lefœtus à une toxicité cardio-pulmonaire (fermeture prématurée du canalartériel et hypertension artérielle pulmonaire). La constriction du canalartériel peut survenir à partir du début du 6ème mois (au-delà de la 24èmesemaine d’aménorrhée) et peut conduire à une insuffisance cardiaque droitefœtale ou néonatale voire à une mort fœtale in utero. Ce risque est d'autantplus important que la prise est proche du terme (moindre réversibilité). Ceteffet existe même pour une prise ponctuelle.
En fin de grossesse, la mère et le nouveau-né peuvent présenter :
· un allongement du temps de saignement du fait d’une actionanti-agrégante pouvant survenir même après administration de très faiblesdoses de médicament ;
· une inhibition des contractions utérines entraînant un retard de termeou un accouchement prolongé.
En conséquence :
Sauf nécessité absolue, ce médicament ne doit pas être prescrit chez unefemme qui envisage une grossesse ou au cours des 5 premiers mois de grossesse(24 premières semaines d’aménorrhée). Si ce médicament est administréchez une femme souhaitant être enceinte ou enceinte de moins de 6 mois, ladose devra être la plus faible possible et la durée du traitement la pluscourte possible. Une prise prolongée est fortement déconseillée.
A partir du début du 6ème mois (au-delà de 24 semaines d'aménorrhée) :toute prise de ce médicament, même ponctuelle, est contre-indiquée. Une prisepar mégarde à partir de cette date justifie une surveillance cardiaque etrénale, fœtale et/ou néonatale selon le terme d'exposition. La durée decette surveillance sera adaptée à la demi-vie d'élimination de lamolécule.
AllaitementLes A.I.N.S. passant dans le lait maternel, ce médicament est déconseilléchez la femme qui allaite.
FertilitéComme tous les AINS, l'utilisation de ce médicament peut temporairementaltérer la fertilité féminine en agissant sur l’ovulation ; il est doncdéconseillé chez les femmes souhaitant concevoir un enfant. Chez les femmesrencontrant des difficultés pour concevoir ou réalisant des tests defertilité, l'arrêt du traitement doit être envisagé.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Aucune étude spécifique sur l'aptitude à conduire et à utiliser desmachines n'a été effectuée. Toutefois, les patients doivent être informésqu'en cas de survenue de troubles de la vision, de somnolence, de vertiges ouautres troubles du système nerveux central, il est recommandé de s'abstenir deconduire ou d'utiliser des machines.
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables sont classés par fréquence, en utilisant laclassification suivante: très fréquents (> 1/10); fréquents (> 1/100,< 1/10); peu fréquents (> 1/1000, < 1/100); rares (> 1/10000, <1/1000) et très rares (< 1/10000, incluant les cas isolés), fréquenceindéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique | |
Très rare | Thrombocytopénie, leucopénie, anémie (dont anémie hémolytique etaplasique), agranulocytose |
Affections du système immunitaire | |
Rare Très rare | Réactions d’hypersensibilité, anaphylactiques et anaphylactoïdes (donthypotension et choc). Angioedème (dont oedème du visage). |
Affections psychiatriques | |
Très rare | Désorientation, dépression, insomnie, cauchemars, irritabilité, troublespsychotiques. |
Affections du système nerveux | |
Fréquent Rare Très rare | Céphalée, vertige. Somnolence. Paresthésies, troubles de mémoire, convulsion, anxiété, tremblements,méningite aseptique, troubles du goût, accident cérébrovasculaire. |
Affections oculaires | |
Très rare | Troubles visuels, vision trouble, diplopie. |
Affections de l’oreille et du labyrinthe | |
Fréquent Très rare | Vertige Accouphènes, troubles de l’audition. |
Affections cardiaques | |
Très rare Fréquence indéterminée | Palpitations, douleur dans la poitrine, insuffisance cardiaque, infarctus dumyocarde. Syndrome de Kounis |
Affections vasculaires | |
Très rare | Hypertension, vasculite. |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | |
Rare Très rare | Asthme (dont dyspnée). Pneumonie. |
Affections gastro-intestinales | |
Fréquent Rare Très rare Fréquence indéterminée | Nausée, vomissement, diarrhée, dyspepse, douleur abdominale, flatulence,anorexie. Gastrite, hémorragie gastro-intestinale, hématémèse, diarrhéehémorrhagique, méléna, ulcère gastro-intestinal (avec ou sans hémorragie ouperforation). Colite (dont colite hémorragique et aggravation d’une rectocolitehémorragique ou d’une maladie de Crohn), constipation, stomatite (dontstomatite ulcéreuse), glossite, trouble oesophagien, sténose intestinalemembraneuse, pancréatite. Colite ischémique |
Affections hépatobiliaires | |
Fréquent Rare Très rare | Augmentation des transaminases Hépatite, jaunisse, trouble hépatique. Hépatite fulminante, nécrose hépatique, insuffisance hépatique . |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | |
Fréquent Rare Très rare | Rash. Urticaire. Eruptions bulleuses, eczéma, érythème, érythème polymorphe, syndrôme deStevens-Johnson, syndrôme de Lyell, dermatite exfoliative, chute de cheveux,réaction de photosensibilité, purpura , purpura allergique, prurit. |
Affections rénales et urinaires | |
Très rare | Insuffisance rénale aiguë, hématurie, protéinurie, syndrome néphrotique,néphrite interstitielle, nécrose papillaire. |
Troubles généraux | |
Rare | Oedème |
Les données d’essais cliniques et d’études épidémiologiques indiquentconstamment une augmentation du risque d’événements thrombotiques artériels(par exemple infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral) associéà un traitement par le diclofénac, particulièrement à forte dose(150 mg/jour) et lors d’administration prolongée. (voir rubriques 4.3 et4.4 pour les contre-indications et les mises en garde spéciales etprécautions d’emploi).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Symptômes :
Il n’y a pas de tableau clinique caractéristique en cas de surdosage. Lesurdosage peut causer des symptômes tels que vomissements, diarrhées,vertiges, acouphènes ou convulsions. En cas d’intoxication importante, uneinsuffisance rénale aiguë et des lésions hépatiques sont possibles.
Conduite à tenir :
La prise ne charge d’une intoxication aiguë par les AINS, y compris lediclofenac, consiste essentiellement en mesures de soutien et traitementsymptomatique, notamment en cas de complications telles que hypotension,insuffisance rénale, convulsions, troubles gastro-intestinaux et dépressionrespiratoire.
Des mesures spécialisées, telles que diurèse forcée, dialyse,hémo-perfusion ne sont probablement d’aucune utilité pour élminer les AINS,y compris le diclofenac, en raison de la forte fixation aux protéines et dumétabolisme important.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTI-INFLAMMATOIRE NON STEROIDIEN
(M: Muscle et Squelette).
Le diclofénac est un anti-inflammatoire non stéroïdien dérivé de l'acidephénylacétique du groupe des acides aryl carboxyliques.
Il possède les propriétés suivantes:
· activité antalgique,
· activité anti-pyrétique,
· activité anti-inflammatoire,
· inhibition de courte durée des fonctions plaquettaires.
L'ensemble de ces propriétés est lié à une inhibition de la synthèse desprostaglandines.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLe diclofénac est rapidement et totalement absorbé. La biodisponibilitépar voie orale est de l'ordre de 50% en raison de l'effet de premier passagehépatique.
Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes environ 2 heuresaprès l'administration et se situent autour de 1,5 mg/l pour un comprimé à50 mg.
Les doses répétées ne conduisent à aucune accumulation de diclofénacdans le plasma.
DistributionLe diclofénac est fortement lié aux protéines plasmatiques (>99 %).
Dans le plasma, la décroissance des concentrations de diclofénac estbi-phasique. Elle correspond à une phase rapide de distribution tissulaire etune phase plus lente d'élimination.
Le diclofénac diffuse dans le liquide synovial où les concentrationsmaximales sont mesurées 2 à 4 heures après le pic plasmatique. La demi-vieapparente d'élimination du liquide synovial est de 3 à 6 heures.
Le diclofénac passe en faible quantité dans le lait maternel.
MétabolismeLe diclofénac est métabolisé rapidement et pratiquement totalement,essentiellement au niveau du foie.
Les principales voies de métabolisation sont l'hydroxylation et laglycuroconjugaison. Les métabolites obtenus sont dénués d'activitépharmacologique.
EliminationL'excrétion est à la fois urinaire et fécale.
Moins de 1% du principe actif est éliminé inchangé dans les urines.Environ 60% de la quantité administrée est éliminée sous forme demétabolites dans les urines, le reste est éliminé dans les fèces.
La demi-vie d'élimination plasmatique du diclofénac inchangé se situeautour de 1 à 2 heures.
La clairance plasmatique totale est d'environ 263 ml/minute.
Variations physio-pathologiques
La cinétique du diclofénac est linéaire dans l'intervalle de doses 25 à150 mg. Les paramètres pharmacocinétiques ne sont pas modifiéspar l'âge.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études de toxicité aiguë, de toxicité en administration répétée,de génotoxicité et de carcinogenèse n'ont pas révélé de risque lié àl'utilisation du diclofénac aux doses thérapeutiques chez l'Homme. Il n'a pasété décelé de potentiel tératogène au diclofénac chez la souris, le ratou le lapin. Le diclofénac n'a pas eu d'effet sur la fertilité chez le rat; ledéveloppement prénatal, périnatal et postnatal de la descendance n'a pasété affecté
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Lactose monohydraté, amidon de maïs, povidone K30, carboxyméthylamidonsodique, silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium, hypromellose,acide citrique monohydraté, OPADRY OY-E-3681, hydroxyde de sodium.
Composition de l'OPADRY OY-E-3681: copolymère acide méthacrylique-acrylated'éthyle (EUDRAGIT L 100/55), macrogol 6000, talc, dioxyde de titane, oxyde defer rouge, laque aluminique de jaune orangé S, oxyde de fer jaune.
Encre noire d'impression: Opacode S-1–17860 noire (composition: vernis àla gomme laque, éthanol, oxyde de fer noir, propylène glycol, alcooln-butylique, alcool isopropylique, ammoniaque)
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
30 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
TEVA SANTE
100–110, ESPLANADE DU GENERAL DE GAULLE
92931 PARIS LA DÉFENSE CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 351 368 0 0: 30 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II
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