La Pharmacia De Garde Ouvrir le menu principal

DROPERIDOL AGUETTANT 1,25 mg/ml, solution injectable (I.V.) - résumé des caractéristiques

Contient la substance active :

ATC classification:

Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - DROPERIDOL AGUETTANT 1,25 mg/ml, solution injectable (I.V.)

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

DROPERIDOL AGUETTANT 1,25 mg/ml, solution injectable (I.V.)

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Dropéridol...­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­..1,25 mg

Pour une ampoule de 1 ml.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Chez l'adulte

· Prévention des nausées et vomissements post-opératoires de l'adulteprésentant un risque modéré à sévère de NVPO c'est à dire ayant au moinsdeux facteurs de risque au score simplifié d'APFEL.

· Traitement des nausées et vomissements post-opératoires.

· Prévention des nausées et vomissements induits par les morphiniquesad­ministrés en analgésie auto-contrôlée, en post-opératoire.

Chez l'enfant

· Prévention des nausées et vomissements post-opératoires de l'enfant deplus de 2 ans présentant un risque modéré à sévère de NVPO, en secondeintention et dans le cadre d'une prise en charge multimodale.

· Traitement des nausées et vomissements post-opératoires.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Prévention et traitement des nausées et vomissements post-opératoires(NVPO):

Adultes : 0,625 mg à 1,25 mg (0,5 à 1,0 ml).

Patients âgés (plus de 65 ans) : 0,625 mg (0,5 ml).

Insuffisants rénaux/hépatiques : 0,625 mg (0,5 ml).

Enfants (âgés de 2–11 ans) et adolescents (âgés de 12–18 ans) : de20 à 50 microgrammes/kg (jusqu'à un maximum de 1,25 mg).

Enfants (âgés de moins de 2 ans) : non recommandé.

En prévention des NVPO, le dropéridol, du fait de ses propriétésanti-émétiques, est indiqué chez les patients présentant un risque modéréà sévère de NVPO. Le risque doit être évalué à l'aide d'échelles ou descores standards validés, tels que le score simplifié d'Apfel.

Il est recommandé d'administrer le dropéridol 30 minutes avant la finprévue de la chirurgie. Si nécessaire, l'administration pourra êtreréitérée toutes les 6 heures.

Chez l'adulte, la prévention des vomissements précoces et des nauséestardives est améliorée par l'administration de doses allant de 0,75 mg à1,25 mg maximum.

Chez l'adulte et l'enfant, l'administration de doses supérieuress'ac­compagne d'un risque accru de sédation et de somnolence.

· Prévention des nausées et vomissements induits par les morphiniquesad­ministrés en analgésie auto-contrôlée, en post-opératoire, chezl'adulte :

Adultes : 15 à 50 microgrammes par mg de morphine, sans dépasser une dosequotidienne maximale de 5 mg de dropéridol.

Patients âgés (plus de 65 ans) et insuffisants rénaux et hépatiques :aucune donnée n'est disponible.

Enfants (âgés de 2 à 11 ans) et adolescents (âgés de 12 à 18 ans) :le dropéridol n'est pas indiqué dans la PCA.

Chez les patients pouvant présenter un risque d'arythmies ventriculaires,une oxymétrie du pouls doit être effectuée pendant l'administration etpendant les 30 minutes qui suivent une injection intraveineuse unique.

Mode d’administration

Voie intraveineuse.

Pour les instructions concernant la dilution du médicament avantadministra­tion, voir la rubrique 6.6. Voir également les rubriques 4.3,4.4 et 5.1.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1,

· Hypersensibilité aux butyrophénones ;

· Allongement connu ou suspecté de l’intervalle QT (QTc > 450 ms chezles femmes et > 440 ms chez les hommes). Ceci inclut les patientsprésentant un syndrome du QT long congénital, les patients ayant desantécédents familiaux d’allongement congénital de l’intervalle QT ainsique les patients traités concomitamment avec des médicaments connus pour leurrisque de provoquer des torsades de pointes par allongement de l’intervalle QT(voir rubrique 4.5) ;

· Hypokaliémie ou hypomagnésémie ;

· Bradycardie (fréquence cardiaque < 55 battements par minute) ;

· Traitement concomitant connu pour induire une bradycardie ;

· Phéochromocytome ;

· Etats comateux ;

· Maladie de Parkinson ;

· Dépression sévère

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Système nerveux central

Le dropéridol peut majorer l'effet dépresseur central provoqué pard'autres dépresseurs du SNC. Tout patient soumis à une anesthésie et traitépar de puissants dépresseurs du SNC ou présentant des symptômes évocateursd'une dépression du SNC doit faire l'objet d'une surveillance étroite.

L'utilisation concomitante de métoclopramide et d'autres neuroleptiques peutentraîner une augmentation des symptômes extrapyramidaux et doit êtreévitée (voir rubrique 4.5).

La prudence s'impose chez les patients souffrant d'épilepsie (ou ayant desantécédents d'épilepsie) ou de pathologies prédisposant à l'épilepsie ouaux convulsions.

Appareil cardio-vasculaire

Une hypotension légère à modérée ainsi que des cas occasionnels detachycardie (réflexe) ont été rapportés après l'administration dedropéridol. Généralement ces effets disparaissent spontanément. Toutefois,si l'hypotension persiste, la possibilité d'une hypovolémie devra être priseen compte et un remplissage vasculaire devra être réalisé.

Les patients ayant ou pouvant avoir des facteurs de risques d'arythmiescar­diaques devront être soigneusement évalués avant de recevoir dudropéridol ; ces risques sont les suivants:

· antécédents de maladie cardiaque significative, telles que arythmiesventri­culaires graves, bloc auriculo-ventriculaire du second ou de troisièmedegré, dysfonctionnement sinusal, insuffisance cardiaque congestive,car­diopathie ischémique et hypertrophie ventriculaire gauche;

· antécédents familiaux de mort subite;

· insuffisance rénale (notamment chez les patients sous dialysechronique);

· bronchopneumopathie chronique obstructive et insuffisanceres­piratoire;

· facteurs de risque de troubles électrolytiques observés chez lespatients sous laxatifs, glucocorticoïdes ou diurétiques non épargneurs dupotassium, en association avec l'administration en aigu d'insuline ou chez despatients présentant des vomissements et/ou des diarrhées prolongées.

Chez les patients à risque d'arythmies cardiaques, les taux sériquesd'élec­trolytes et de créatinine doivent être mesurés et il convient des'assurer de l'absence d'un allongement de l'intervalle QT avant touteadministration de dropéridol.

Chez les patients à risque réels ou potentiels d'arythmies ventriculaires,une surveillance continue de l'oxymétrie du pouls doit être effectuée pendantl'admi­nistration et pendant les 30 minutes qui suivent une injectionintra­veineuse unique.

Effets généraux

La prudence s'impose chez les patients prenant des médicaments susceptiblesde provoquer un déséquilibre électrolytique (voir rubrique 4.5).

Les substances qui inhibent l'activité des isoenzymes (CYP) CYP1A2 et/ouCYP3A4 du cytochrome P450 peuvent ralentir le métabolisme du dropéridol etprolonger son action pharmacologique. Par conséquent, la prudence estrecommandée lorsque le dropéridol est administré en association avec desinhibiteurs puissants du CYP1A2 et du CYP3A4 (voir rubrique 4.5).

Il convient d'être prudent en cas d'utilisation du dropéridol chez despatients qui ont, ou sont suspectés d'avoir, des antécédents d'alcoolismeainsi que chez les patients ayant absorbé récemment de grandes quantitésd'alcool, en raison de l'augmentation potentielle du risque d'arythmie.

En cas d'hyperthermie inexpliquée le traitement doit être arrêtéimpérati­vement car ce signe peut être l'un des éléments évocateurs dusyndrome malin décrit avec les neuroleptiques.

Des cas de thrombo-embolie veineuse (TEV) ont été rapportés avec desmédicaments antipsychotiques. Les patients traités avec des antipsychotiqu­esprésentant souvent des facteurs de risque acquis de TEV, tous les facteurs derisque possibles de TEV doivent être identifiés avant et pendant le traitementpar le dropéridol et des mesures préventives doivent être prises.

La dose doit être diminuée chez les patients âgés (plus de 65 ans) etles insuffisants rénaux et/ou hépatiques (voir rubrique 4.2).

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Associations contre-indiquées

Les médicaments connus pour provoquer des torsades de pointes suite à unallongement de l'intervalle QT ne doivent pas être administrés en associationavec le dropéridol. Par exemple:

· antiarythmiques de Classe IA par exemple quinidine, disopyramide,pro­caïnamide;

· antiarythmiques de Classe III par exemple amiodarone, sotalol;

· antibiotiques de la classe des macrolides par ex. érythromycine,cla­rithromycine;

· classe des fluoroquinolones par exemple sparfloxacine;

· antihistaminiques par ex. astémizole, terfénadine;

· certains traitements antipsychotiques par ex. chlorpromazine,ha­lopéridol, pimozide, thioridazine;

· les antipaludéens par exemple quinine, chloroquine, halofantrine;

· cisapride, dompéridone, méthadone, pentamidine.

Associations déconseillées

L'utilisation concomitante de médicaments provoquant des symptômesextra­pyramidaux, par exemple le métoclopramide et d'autres neuroleptiques, peutaccroître la fréquence de ces symptômes et doit donc être évitée.

La consommation de boissons alcoolisées et la prise de médicaments quicontiennent de l'alcool doivent être évitées.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

Il convient d'être prudent en cas d'utilisation de dropéridol avec toutautre médicament connu pour allonger l'intervalle QT.

Pour réduire le risque d'un allongement de l'intervalle QT, la prudences'impose chez les patients qui sont traités par des médicaments susceptiblesde provoquer un déséquilibre électrolytique (hypokaliémie et/ouhypomagné­sémie), par exemple diurétiques non épargneurs du potassium,laxatifs et glucocorticoïdes.

Le dropéridol peut potentialiser l'action des sédatifs (barbituriques,ben­zodiazépines, dérivés morphiniques). Il peut également potentialiser­l'effet des antihypertenseurs, et provoquer une hypotension orthostatique.

Comme tout autre sédatif, le dropéridol peut aggraver la dépressionres­piratoire induite par les opioïdes.

Le dropéridol bloque les récepteurs dopaminergiques, et il peut doncinhiber l'action des agonistes dopaminergiques comme la bromocriptine, lelisuride et la L-dopa.

Les substances qui inhibent l'activité des isoenzymes (CYP) CYP1A2 et/ouCYP3A4 du cytochrome P450 peuvent ralentir le métabolisme du dropéridol etprolonger son action pharmacologique. La prudence est donc recommandée si ledropéridol est administré en association avec des inhibiteurs puissants duCYP1A2 (par ex. ciprofloxacine, ticlopidine), des inhibiteurs du CYP3A4 (par ex.diltiazem, érythromycine, fluconazole, indinavir, itraconazole, kétoconazole,né­fazodone, nelfinavir, ritonavir, saquinavir, vérapamil) ou des deux (par ex.cimétidine, mibéfradil).

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Des données cliniques limitées n'ont pas montré d'augmentation du risquemalformatif.

Le dropéridol n'a pas produit d'effets tératogènes chez le rat. Lesétudes animales sont insuffisantes pour montrer des effets sur la grossesse, ledéveloppement embryonnaire/fœtal, l'accouchement et le développementpos­tnatal.

Des troubles neurologiques transitoires de nature extrapyramidale ont étédécrits chez les nouveau-nés de mères ayant été exposées de manièreprolongée à des fortes doses de neuroleptiques.

Par mesure de précaution, il est préférable de ne pas administrer dedropéridol pendant la grossesse. S'il s'avère nécessaire d'administrer dudropéridol en fin de grossesse, il est recommandé de surveiller les fonctionsneuro­logiques du nouveau-né.

Allaitement

Il existe un passage des neuroleptiques butyrophénones dans le lait maternel; le traitement par dropéridol doit donc être limité à une administratio­nunique. Les administrations répétées ne sont pas recommandées.

Fertilité

Les études chez des rats mâles et femelles n'ont pas mis en évidenced'effets du dropéridol sur la fertilité (voir rubrique 5.3). L'effet dudropéridol sur la fécondité humaine n'a pas été établi.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Le dropéridol a une influence importante sur l'aptitude à conduire desvéhicules et à utiliser des machines.

Les patients ne doivent pas conduire un véhicule ni utiliser de machine dansles 24 heures qui suivent l'administration de dropéridol.

4.8. Effets indésirables

Les événements indésirables les plus fréquemment rapportés en cliniquesont une somnolence et une sédation. Une hypotension, des arythmies cardiaques,un syndrome malin des neuroleptiques (SMN) et les symptômes qui lui sontassociés ont également été décrits, mais à une fréquence moindre, ainsique des mouvements anormaux tels que des dyskinésies et une anxiété ou uneagitation.

Classe de systèmes d'organes

Fréquent ≥ 1/100 à < 1/10

Peu fréquent ≥ 1/1 000 à < 1/100

Rare ≥ 1/10 000 à < 1/1 000

Très rare < 1/10 000

Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles)

Affections hématologiques et du système lymphatique

Dyscrasie

Affections du système immunitaire

Réaction anaphylactique. Œdème angioneurotique. Hypersensibilité

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Sécrétion inappropriée d'hormone antidiurétique

Affections psychiatriques

Anxiété

Agitation/akathisie

Etats confusionnels. Agitation

Dysphorie

Hallucinations

Affections gravidiques, puerpérales et périnatales

Syndrome de sevrage médicamenteux néonatal (voir rubrique 4.6)

Affections du système nerveux

Somnolence

Dystonie

Oculogyrie

Troubles extrapyramidaux. Convulsions Tremblements

Crises épileptiques Maladie de Parkinson. Hyperactivitép­sychomotrice. Co­ma

Affections cardiaques

Tachycardie. Sensations vertigineuses

Arythmies cardiaques, y compris arythmies ventriculaires

Arrêt cardiaque Torsades de pointes

Allongement de l'intervalle QT à l'ECG

Affections vasculaires

Hypotension

Syncope

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Bronchospasme Laryngospasme

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Eruptions cutanées transitoires

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Syndrome malin des neuroleptiques (SMN)

Mort subite

Certains des symptômes possibles d'un SMN ont parfois été rapportés, dontdes variations de la température corporelle, une rigidité et une fièvre. Unemodification de l'état mental, avec une confusion ou une agitation et uneconscience altérée, a été observée. L'instabilité autonome peut semanifester par une tachycardie, une fluctuation de la tension artérielle, unetranspirati­on/salivation excessive et des tremblements. Dans les casextrêmes, le SMN peut aboutir à un coma ou à des problèmes rénaux et/ouhépatobi­liaires.

Une exposition prolongée dans des indications psychiatriques a étéassociée à des cas isolés d'aménorrhée, de galactorrhée, de gynécomastie,d'hy­perprolactiné­mie et d'oligoménorrhée.

Des cas de maladie thromboembolique veineuse, y compris des cas d'emboliepulmonaire et des cas de thrombose veineuse profonde ont été rapportés avecles médicaments antipsychotiques; la fréquence est inconnue.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Symptômes

Un surdosage par le dropéridol se manifeste par une intensification de seseffets pharmacologiques. Les symptômes d'un surdosage accidentel vont d’uneindifférence psychique à un état de sommeil, avec parfois une baisse de lapression artérielle.

A plus fortes doses ou chez des patients sensibles, des troublesextra­pyramidaux peuvent survenir (salivation, mouvements anormaux, parfoisrigidité musculaire). Des convulsions peuvent survenir à des dosestoxiques.

De rares cas d'allongement de l'intervalle QT, d'arythmies ventriculaires etde mort subite ont été rapportés.

Traitement

Il n'existe pas d'antidote spécifique. Toutefois lorsque des effetsextrapy­ramidaux apparaissent, un anticholinergique devra être administré. Encas de surdosage par le dropéridol, une surveillance rapprochée des patientss'impose pour identifier tout signe d'allongement de l'intervalle QT. Ilconvient de tenir compte des facteurs prédisposant aux torsades de pointes, parexemple les troubles électrolytiques (notamment l'hypokaliémie oul'hypomagnésémie) et à la bradycardie.

Une hypotension marquée doit être traitée par un remplissage vasculaire etla mise en œuvre d'autres mesures appropriées.

Les voies aériennes dégagées et une oxygénation appropriée doivent êtremaintenues; la pose d'une canule oropharyngée ou d'une sonde endotrachéalepeut être indiquée. Si nécessaire, le patient devra rester en observationpendant 24 heures minimum en contrôlant la température corporelle et l'apportliquidien.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Antipsychotiques – Dérivés de labutyrophénone, Code ATC ; N05AD08

Le dropéridol est un neuroleptique de la classe des butyrophénones. Sonprofil pharmacologique se caractérise principalement par un blocage desrécepteurs dopaminergiques et une faible action α1-adrénolytique. Ledropéridol n'a pas d'activité anticholinergique ni antihistamini­que.L’action inhibitrice du dropéridol sur les récepteurs dopaminergiques de lazone gâchette dite « chémosensible » de l'area postrema lui confère uneffet antiémétique puissant particulièrement efficace dans la prévention etle traitement des nausées et vomissements post-opératoires et/ou induits parles analgésiques opioïdes.

A la dose de 0,15 mg/kg, le dropéridol provoque une chute de la pressionartérielle moyenne (TAM), d'abord par diminution du débit cardiaque, puis pardiminution de la précharge. Ces changements surviennent indépendamment detoute altération de la contractilité myocardique ou de la résistancevas­culaire. Le dropéridol n'affecte pas la contractilité myocardique ni lafréquence cardiaque, par conséquent, il n'a pas d'effet inotrope négatif. Dufait de sa faible activité α1-adrénolytique, le dropéridol peut entraînerune légère hypotension, et une diminution des résistances vasculairespé­riphériques et éventuellement une baisse de la pression artériellepul­monaire (notamment si elle est anormalement élevée). Le dropéridol peutégalement réduire l'incidence des arythmies induites par l'épinéphrine, maisil n'empêche pas la survenue d'autres formes d'arythmies cardiaques.

NVPO

Dans une revue systématique de 222 études sur la prévention des NVPO, lerisque de NVPO après administration de dropéridol était inférieur à celuidu placebo avec un RR (intervalle de confiance à 95 %) de 0,65 (0,60–0,71)pour les nausées, de 0,65 (0,61–0,70) pour les vomissements et de 0,62(0,58 – 0,67) pour l'association nausées et vomissements.

Dans le cadre d'une analyse combinée de 2 061 patients présentant unrisque élevé de NVPO, 1,25 mg de dropéridol a été plus efficace que 4 mgd'ondansétron ou 0,625 mg de dropéridol pour prévenir les nausées (p <0,05; absence de nausées de 43 %, 29 % et 29 % respectivement), pourprévenir les vomissements (réponse complète de 56 %, 53 % et 48 % pendantune période comprise entre 0 et 24 heures) et réduire le besoin d'unmédicament de secours (26 %, 34 % et 32 %).

Monothérapie

Une méta-analyse a examiné les données provenant de 74 essais cliniquescomprenant 5 351 patients ayant reçu du dropéridol selon 24 schémasposo­logiques différents et 3 372 patients ayant reçu du placebo ou aucuntraitement. L'incidence de NVPO précoces (0 – 6 heures) et tardifs (0 –24 heures) chez l'adulte et l'enfant a été analysée (voir tableau).

Résultats /Prévention des NVPO précoces est tardifs après administrationde dropéridol comparé à une prise de placebo ou à l'absence de traitement.Les pourcentages suivants indiquent l'incidence des nausées ouvomissements.

Paramètre

Dropéridol Moyenne (écarts) en %

Placebo/aucun traitement Moyenne (écarts) en %

Résultats précoces (0 – 6 heures)

Nausées

16 (3 – 41)

33 (15 – 80)

Vomissements

14 (0 – 56)

29 (6 – 86)

Résultats tardifs (0 – 24 heures)

Nausées

45 (1 – 86)

58 (11 – 96)

Vomissements

28 (4 – 83)

46 (12 – 97)

Le dropéridol s'est avéré plus efficace que le placebo ou l'absence detraitement dans la prévention des NVPO chez l'adulte et l'enfant.

Polythérapie

Une étude randomisée dans 4 123 patients a évalué l'efficacité detraitements antiémétiques utilisés seuls ou en association chez des patientsprésentant un risque élevé de NVPO

Les traitements administrés étaient: 1,25 mg de dropéridol ou pas dedropéridol; 4 mg d'ondansétron ou pas d'ondansétron; et 4 mg dedexaméthasone ou pas de dexaméthasone.

L'association d'antiémétiques a réduit l'incidence de NVPO conduisant àune réduction d'environ 26 % du risque relatif de nausées et de vomissementsà chaque antiémétique ajouté. Tous les antiémétiques testés ont montréla même efficacité.

PCA

Une revue systématique de 14 études comprenant 1 117 patients a étéréalisée.

Le dropéridol a été utilisé dans 6 études à une dose comprise entre0,017 et 0,17 mg/mg de morphine; la dose de dropéridol était comprise entre0,017 et 0,33 mg/bolus. L'incidence des événements émétiques a été de66 % chez les patients recevant le placebo et de 30 % chez les patientsrecevant du dropéridol.

QTc

Dans une étude contrôlée versus placebo, il a été observé unallongement de l'intervalle QT à 3 – 6 min après l'administration de0,625 et 1,25 mg de dropéridol (respectivement 15 ± 40 et 22 ± 41 ms),mais ces résultats ne différaient pas significativement de ceux observés avecle placebo (12 ± 35 ms). Le nombre de patients présentant un allongement del'intervalle QTc supérieur à 10 % n'était pas statistiquement différentdans les deux groupes.

Une deuxième étude ayant comparé 0,75 mg de dropéridol administré parvoie intraveineuse et 4 mg d'ondansétron a montré une prolongationsig­nificative de l'intervalle QTc (17 ± 9 ms pour le dropéridol, 20 ±13 ms pour l'ondansétron) avec, à partir de la 90ème minute, une durée del'intervalle QTc significativement plus faible que celle mesurée avant letraitement.

Une étude évaluant l'association d'ondansétron (4 mg) et de dropéridol(1 mg) a montré que les deux médicaments augmentaient séparémentl'in­tervalle QTc (17 ± 10 ms pour l'ondansétron, 25 ± 8 ms pour ledropéridol), sans effet additif après administration de l'association de cesdeux médicaments (28 ± 10 ms).

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Le délai d'action est de 2 à 3 minutes après l'administration d'une doseintraveineuse unique. Les effets relaxants et sédatifs peuvent persisterpendant 2 à 4 heures, mais la diminution de la vigilance du patient peutpersister pendant 12 heures.

Distribution

Après une administration intraveineuse, les concentrations plasmatiquesdi­minuent rapidement durant les 15 premières minutes. Le taux de fixation auxprotéines plasmatiques est de 85 – 90 %. Le volume de distribution est del'ordre de 1,5 l/kg.

Biotransformation

Le dropéridol est fortement métabolisé par le foie. Il subit uneoxydation, désalkylation, déméthylation et hydroxylation par les isoenzymes1A2 et 3A4 du cytochrome P450 et, à un moindre degré, par l'isoenzyme 2C19.Les métabolites n'ont pas d'activité neuroleptique.

Élimination

L'élimination se fait principalement par métabolisme, et 75 % de la doseest excrétée par voie rénale; 1 % seulement de la dose est éliminée sousforme inchangée dans l'urine, et 11 % dans les fèces. La clairanceplas­matique est de 0,8 (0,4 – 1,8) l/min, et la demi-vie d'élimination(t1/2ß) de 134 ± 13 min.

Interactions médicamenteuses

Une étude associant l'ondansétron (4 mg) et le dropéridol (1 mg) amontré qu’il n'y avait aucune interaction pharmacocinétique entre les deuxmédicaments.

Population pédiatrique

Dans une étude menée chez 12 enfants (âgés de 3,5 à 12 ans), lesvaleurs du volume de distribution et de la clairance ont été inférieures àcelles observées dans la population adulte (0,58 ± 0,29 l/kg et 4,66 ±2,28 ml­/kg*min respectivement) et ont diminué parallèlement. La demi-vied'élimination (101,5 ± 26,4 min) est semblable à celle observée chez lesadultes.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données non cliniques issues des études conventionnelles depharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée,génoto­xicité, cancérogénèse, et des fonctions de reproduction, n’ont pasrévélé de risque particulier pour l’homme.

Une étude du dropéridol administré par voie orale chez le rat n'a pasmontré de diminution de la fertilité chez les mâles ou les femelles recevantjusqu'à 20 fois la dose maximale humaine.

Les études électrophysio­logiques in vitro et in vivo montrent qu'ilexiste un risque d'allongement de l'intervalle QT chez l'homme.

Chez l'homme, les taux plasmatiques de dropéridol sous forme libre sontenviron 4 fois plus élevé à 25 fois plus bas que les taux ayant un effetsur les paramètres de repolarisation cardiaque mesurés dans les diversmodèles expérimentaux.

Évaluation du risque environnemental (ERE)

Ce produit est peu susceptible de présenter un risque pour l'environnemen­taprès utilisation chez des patients.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Mannitol, acide tartrique, hydroxyde de sodium ou acide tartrique, eau pourpréparations injectables.

6.2. Incompati­bilités

Incompatible avec les barbituriques. Ce médicament ne doit pas êtremélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans larubrique 6.6.

6.3. Durée de conservation

36 mois.

Après ouverture: le produit doit être utilisé immédiatement.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver dans l’emballage d’origine, à l'abri de la lumière.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

1 ml en ampoule (verre brun); boîte de 1.

1 ml en ampoule (verre brun); boîte de 10.

1 ml en ampoule (verre brun); boîte de 50.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Réservé à un usage unique. Toute solution inutilisée doitêtre jetée.

Inspecter visuellement la solution avant de l'administrer. Utiliseruniquement des solutions limpides et incolores exemptes de toute particulevisible.

Pour une utilisation en PCA: prélever le dropéridol et la morphine dans uneseringue et compléter au volume avec une solution injectable de chlorure desodium à 0,9 %.

Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à laréglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

LABORATOIRE AGUETTANT

1 RUE ALEXANDER FLEMING

69007 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 584 289–6 ou 34009 584 289 6 8 : 1 ml en ampoule (verre brun) ;boîte de 1

· 584 290–4 ou 34009 584 290 4 0 : 1 ml en ampoule (verre brun) ;boîte de 10

· 584 291–0 ou 34009 584 291 0 1 : 1 ml en ampoule (verre brun) ;boîte de 50

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

Date de première autorisation:{JJ mois AAAA}

Date de dernier renouvellement:{JJ mois AAAA}

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

{JJ mois AAAA}

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament réservé à l’usage hospitalier.

Retour en haut de la page