Résumé des caractéristiques - EPLERENONE ARROW 25 mg, comprimé pelliculé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
EPLERENONE ARROW 25 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Eplérénone...........................................................................................................................25 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Excipient à effet notoire : chaque comprimé de 25 mg contient 35,7 mg delactose monohydraté (voir rubrique 4.4).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
Comprimé pelliculé jaune pâle, rond, biconvexe, de 6 mm de diamètreenviron avec l'inscription « E9RN » sur une face et « 25 » surl'autre face.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
L'éplérénone est indiquée :
· en complément des traitements standards incluant les bétâ-bloquants,pour réduire le risque de morbi-mortalité cardiovasculaire chez des patientsstables présentant une dysfonction ventriculaire gauche (FEVG ≤ 40 %) et dessignes cliniques d'insuffisance cardiaque après un infarctus du myocarderécent.
· en complément du traitement optimal standard, pour réduire le risque demorbi-mortalité cardiovasculaire chez les patients adultes atteintsd'insuffisance cardiaque de la classe New York Heart Association (NYHA) stade II(chronique) avec dysfonctionnement systolique ventriculaire gauche (FEVG ≤30 %) (voir rubrique 5.1).
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologiePour un ajustement individuel de la posologie, il est possible d’utiliserdes dosages à 25 mg et 50 mg. La posologie maximale est de 50 mgpar jour.
Pour les patients présentant une insuffisance cardiaque après un infarctusdu myocarde
La posologie d’entretien d’éplérénone recommandée est de 50 mg enune prise par jour. Le traitement doit être débuté à la dose de 25 mg unefois par jour, avec une augmentation de posologie jusqu'à la dose ciblequotidienne de 50 mg une fois par jour, de préférence en quatre semaines, entenant compte des taux sériques de potassium (voir tableau 1). Le traitementpar l’éplérénone doit normalement être débuté entre 3 et 14 joursaprès l’infarctus du myocarde sévère.
Pour les patients atteints d'insuffisance cardiaque chronique au stade IIselon la classification NYHA
Pour les patients présentant une insuffisance cardiaque chronique de classeII NYHA, le traitement doit être initié à une dose de 25 mg une fois parjour et pourra être augmenté jusqu’à la dose de 50 mg/jour, depréférence dans les 4 semaines, après avoir vérifié la kaliémie (voirTableau 1 et rubrique 4.4).
Un traitement par éplérénone ne doit pas être débuté chez des patientsprésentant une kaliémie > 5,0 mmol/L (voir rubrique 4.3).
La kaliémie doit être mesurée avant l’initiation du traitement paréplérénone, pendant la première semaine, puis un mois après le début dutraitement ou l'ajustement de posologie. Par la suite, la kaliémie devra êtreévaluée périodiquement comme nécessaire.
Après le début du traitement, la posologie doit être ajustée en fonctionde la kaliémie comme indiqué dans le tableau 1.
Tableau 1 : Ajustements posologiques après le début du traitement
Kaliémie (mmol/L) | Action | Ajustement de posologie |
< 5,0 | Augmentation | 25 mg tous les 2 jours à 25 mg une fois par jour 25 mg une fois par jour à 50 mg une fois par jour |
5,0 – 5,4 | Maintien | Pas d'ajustement de posologie |
5,5 – 5,9 | Diminution | 50 mg une fois par jour à 25 mg une fois par jour 25 mg une fois par jour à 25 mg tous les deux jours 25 mg tous les deux jours à interruption du traitement |
≥ 6,0 | Interruption | Sans objet |
Après une interruption du traitement par éplérénone en raison d'unekaliémie ≥ 6,0 mmol/L, le traitement pourra être repris à la posologie de25 mg tous les deux jours dès que la kaliémie sera redescendue en dessous de5,0 mmol/L.
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité de l'éplérénone chez les enfants et lesadolescents n'ont pas été établies. Les données actuellement disponiblessont décrites aux rubriques 5.1 et 5.2 mais aucune recommandation deposologie ne peut être faite.
Personnes âgées
Aucun ajustement initial de posologie n'est nécessaire chez les personnesâgées. En raison de la diminution de la fonction rénale liée à l'âge, lerisque d'hyperkaliémie est augmenté dans cette population. Ce risque peutêtre également plus élevé quand il existe également une comorbiditéassociée à une exposition systémique plus importante, en particulier dansl’insuffisance hépatique légère à modérée. Un contrôle régulier de lakaliémie est recommandé (voir rubrique 4.4).
Insuffisance rénale
Aucun ajustement initial de posologie n'est nécessaire chez les patientsprésentant une insuffisance rénale légère. Un contrôle régulier de lakaliémie avec un ajustement des doses selon le tableau 1 est recommandé.
Chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée (ClCr30–60 ml/min) le traitement doit être initié à 25 mg tous les deux jours,avec ajustement de la dose en fonction de la kaliémie (voir tableau 1). Unesurveillance régulière de la kaliémie est recommandée (voirrubrique 4.4).
Il n’y a pas de données chez les patients ayant une ClCr <50 ml/minprésentant une insuffisance cardiaque après un infarctus du myocarde.L'utilisation de l'éplérénone chez ces patients doit être effectuée avecprudence.
Les doses supérieures à 25 mg par jour n'ont pas été étudiées chez lespatients ayant une ClCr <50 ml/min.
L’utilisation chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère(ClCr <30 ml/min) est contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
L’éplérénone n’est pas dialysable.
Insuffisance hépatique
Aucun ajustement initial de posologie n'est nécessaire chez les patientsprésentant une insuffisance hépatique légère à modérée. Cependant, enraison d’une exposition systémique plus importante à l’éplérénone chezces patients, un contrôle fréquent et régulier de la kaliémie estrecommandé, en particulier chez les sujets âgés (voir rubrique 4.4).
Traitement concomitant
En cas de traitement concomitant avec des inhibiteurs légers à modérés duCYP3A4, par exemple l’amiodarone, le diltiazem et le vérapamil, une posologieinitiale de 25 mg une fois par jour doit être utilisée. La posologie ne doitpas dépasser 25 mg une fois par jour (voir rubrique 4.5).
Mode d’administrationL'éplérénone peut être prise pendant ou en dehors des repas (voirrubrique 5.2).
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
· Patients avec une kaliémie > 5,0 mmol/L lors de l'instauration dutraitement.
· Patients avec une insuffisance rénale sévère (DFG < 30 ml parminute par 1,73 m2).
· Patients avec une insuffisance hépatique sévère (ClasseChild-Pugh C).
· Patients recevant des diurétiques épargneurs de potassium, dessuppléments potassiques ou des inhibiteurs puissants du CYP3A4 (par exemplel’itraconazole, le kétoconazole, le ritonavir, le nelfinavir, laclarithromycine, la télithromycine et la néfazodone) (voir rubrique 4.5).
· Association avec un inhibiteur de l’enzyme de conversion (IEC) et unantagoniste des récepteurs de l’angiotensine II (ARAII).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Hyperkaliémie
En raison du mécanisme d'action, une hyperkaliémie peut survenir souséplérénone. La kaliémie doit être contrôlée chez tous les patients lorsde l’initiation du traitement et lors des modifications de posologie. Par lasuite, un contrôle régulier est recommandé en particulier pour les patientsà risque d’hyperkaliémie, tels que les patients âgés, patients présentantune insuffisance rénale (voir rubrique 4.2) et les patients diabétiques.L'administration de suppléments potassiques après le début du traitement paréplérénone n'est pas recommandée en raison du risque accru d'hyperkaliémie.Une baisse de la kaliémie a été observée en cas de diminution de laposologie d’éplérénone. Une étude a montré que l’associationd'hydrochlorothiazide à un traitement par l’éplérénone a contrebalancél’augmentation de la kaliémie.
Le risque d'hyperkaliémie peut augmenter lorsque l'éplérénone estutilisée en association avec un inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC)et/ou un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II (ARAII).
L'association d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC) et d’unantagoniste des récepteurs de l'angiotensine II (ARAII) avec l'éplérénone nedoit pas être utilisée (voir rubriques 4.3 et 4.5).
Insuffisance rénale
Chez les patients présentant une insuffisance rénale, notamment unemicroalbuminurie diabétique, la kaliémie doit être contrôléerégulièrement. Le risque d'hyperkaliémie augmente avec la diminution de lafonction rénale. Bien que les données de patients souffrant de diabète detype II et de microalbuminurie soient limitées dans l’étude EPHESUS(Eplerenone Post-acute Myocardial Infarction Heart failure Efficacy and SurvivalStudy), une incidence accrue d'hyperkaliémie a été observée chez cespatients. Ils doivent donc être traités avec précaution. L'éplérénonen'est pas éliminée par hémodialyse.
Insuffisance hépatique
Chez des patients présentant une insuffisance hépatique légère àmodérée (Classes Child-Pugh A et B), aucune augmentation de la kaliémieau-dessus de 5,5 mmol/L n’a été observée. Chez les patients présentantune insuffisance hépatique légère à modérée, les concentrationsd’électrolytes doivent être contrôlées. Chez des patients présentant uneinsuffisance hépatique sévère, l’utilisation d’éplérénone n'a pasété évaluée et est donc contre-indiquée (voir rubriques 4.2 et 4.3).
Inducteurs du CYP3A4
L’administration d’éplérénone avec des inducteurs puissants du CYP3A4n’est pas recommandée (voir rubrique 4.5).
Le lithium, la ciclosporine, le tacrolimus doivent être évités pendant untraitement par l’éplérénone (voir rubrique 4.5).
Excipients
Lactose
Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intoléranceau galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption duglucose ou du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendrece médicament.
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimépelliculé, c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Interactions pharmacodynamiques
+ Diurétiques épargneurs de potassium et suppléments potassiques
En raison du risque accru d’hyperkaliémie, l’éplérénone ne doit pasêtre administrée à des patients recevant d’autres diurétiques épargneursde potassium ou des suppléments potassiques (voir rubrique 4.3). Lesdiurétiques épargneurs de potassium peuvent aussi majorer l’effet desmédicaments antihypertenseurs et des autres diurétiques.
+ Inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC), un antagoniste des récepteursde l'angiotensine II (ARAII)
Le risque d'hyperkaliémie peut augmenter lorsque l'éplérénone estutilisée en association avec un inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC)et/ou d’un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II (ARAII). Unesurveillance étroite de la kaliémie et de la fonction rénale estrecommandée, en particulier chez les patients à risque d’insuffisancerénale, par exemple, les patients âgés.
La triple association d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC) etd’un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II (ARAII) avecl'éplérénone ne doit pas être utilisée (voir rubriques 4.3 et 4.4).
+ Lithium
Aucune étude d’interaction médicamenteuse n’a été conduite avec lelithium. Cependant, chez des patients recevant du lithium, des diurétiques etdes inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), une toxicité du lithium aété observée (voir rubrique 4.4). L’administration concomitanted’éplérénone et de lithium doit être évitée. Si cette associations’avère nécessaire, les concentrations plasmatiques en lithium doivent êtresurveillées (voir rubrique 4.4).
+ Ciclosporine, tacrolimus
La ciclosporine et le tacrolimus peuvent entraîner une insuffisance rénaleet majorer le risque d’hyperkaliémie. L’utilisation concomitanted’éplérénone et de ciclosporine ou de tacrolimus doit être évitée. Quandla ciclosporine et le tacrolimus doivent être administrés avec del’éplérénone (voir rubrique 4.4), un contrôle strict de la kaliémie et dela fonction rénale est recommandé.
+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
Un traitement par AINS peut entraîner une insuffisance rénale aiguë enagissant directement sur la filtration glomérulaire, en particulier chez lespatients à risque (sujets âgés et/ou patients déshydratés). Les patientsrecevant de l’éplérénone et des AINS doivent être correctement hydratéset leur fonction rénale surveillée avant l’initiation du traitement.
+ Triméthoprime
L’administration concomitante de triméthoprime et d’éplérénoneaugmente le risque d’hyperkaliémie. Une surveillance de la kaliémie et de lafonction rénale doit être effectuée en particulier chez les patients atteintsd’insuffisance rénale et chez les sujets âgés.
+ Alpha-1-bloquants (par exemple prazosine, alfuzosine)
En cas d’association d’alpha-1-bloquants à l’éplérénone, il existeun risque potentiel d’augmentation de l’effet hypotenseur et/ou unehypotension orthostatique. Un contrôle clinique de l’hypotensionorthostatique est recommandé lors de l’administration concomitante avec lesalpha-1-bloquants.
+ Antidépresseurs tricycliques, neuroleptiques, amifostine, baclofène
Un risque potentiel de majoration des effets antihypertenseurs etd’hypotension orthostatique existe si ces médicaments sont associés àl’éplérénone.
+ Glucocorticoïdes, tétracosactide
L’administration simultanée de ces médicaments avec l’éplérénonepeut potentiellement diminuer les effets antihypertenseurs (rétention sodiqueet hydrique).
Interactions pharmacocinétiques
Des études in vitro montrent que l'éplérénone n'est pas un inhibiteur desisoenzymes CYP1A2, CYP2C19, CYP2C9, CYP2D6 ou CYP3A4. L'éplérénone n'est pasun substrat ou un inhibiteur de la glycoprotéine P.
+ Digoxine
L'exposition systémique (ASC) à la digoxine augmente de 16 % (IC90% :4 %-30 %) en cas d'administration concomitante avec l'éplérénone. Si letaux de digoxine (ou digoxinémie) est proche de la limite supérieurethérapeutique, des précautions d'emploi sont à prendre.
+ Warfarine
Aucune interaction pharmacocinétique cliniquement significative n'a étéobservée avec la warfarine. Si le taux de warfarine se situe près de la limitesupérieure thérapeutique, des précautions d'emploi sont à prendre.
+ Substrats du CYP3A4
Les résultats d'études de pharmacocinétique avec des substrats marqués duCYP3A4, midazolam et cisapride, n'ont montré aucune interactionpharmacocinétique significative de ces médicaments en cas d'administrationconcomitante avec l'éplérénone.
+ Inhibiteurs des CYP3A4
· Inhibiteurs puissants du CYP3A4 : des interactions pharmacocinétiquessignificatives peuvent survenir en cas d'association avec des médicamentsinhibiteurs du CYP3A4. Un inhibiteur puissant du CYP3A4 (le kétoconazole à200 mg deux fois par jour) entraîne une augmentation de 441 % de l'ASC del'éplérénone (voir rubrique 4.3). L'utilisation concomitante d'éplérénoneavec de puissants inhibiteurs des CYP3A4 tels que le kétoconazole,l'itraconazole, le ritonavir, le nelfinavir, la clarithromycine, latélithromycine, et la néfazadone, est contre-indiquée (voirrubrique 4.3).
· Inhibiteurs du CYP3A4 légers à modérés : l'administration concomitanteavec l'érythromycine, le saquinavir, l'amiodarone, le diltiazem, le vérapamilet le fluconazole entraîne des interactions pharmacocinétiques significativesavec des augmentations de l'ASC de 98 % à 187 %. La posologie del'éplérénone ne doit pas dépasser 25 mg en cas d'association à desinhibiteurs légers à modérés du CYP3A4 (voir rubrique 4.2).
+ Inducteurs du CYP3A4
L'administration concomitante de millepertuis (puissant inducteur du CYP3A4)et d'éplérénone provoque une diminution de 30 % de l'ASC de l'éplérénone.Une diminution plus importante de l'ASC de l'éplérénone peut survenir avecdes inducteurs du CYP3A4 plus puissants tels que la rifampicine. En raison d'unrisque de diminution de l'efficacité de l'éplérénone, l'utilisationsimultanée de puissants inducteurs du CYP3A4 (rifampicine, carbamazépine,phénytoïne, phénobarbital, millepertuis) et d'éplérénone n'est pasrecommandée (voir rubrique 4.4).
+ Antiacides
Les résultats d'une étude cinétique clinique ont montré qu'aucuneinteraction significative n'est attendue lorsque les antiacides sont associésà l'éplérénone.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseIl n'existe pas de données suffisantes de l'utilisation de l'éplérénonechez la femme enceinte. Les études chez l’animal n'ont pas montré d'effetsindésirables directs ou indirects sur la gestation, le développementembryo-fœtal, la mise bas et le développement postnatal (voir rubrique 5.3).Il est cependant recommandé d’être prudent en cas de prescriptiond'éplérénone à des femmes enceintes.
AllaitementAprès administration orale, le passage de l’éplérénone dans le laitn’est pas connu. Cependant, les données précliniques montrent quel'éplérénone et/ou ses métabolites sont présents dans le lait de rate ; lesrats nouveaux-nés exposés par cette voie se sont développés normalement. Leseffets indésirables n’étant pas connus en cas d’allaitement, en fonctionde l’importance du traitement pour la mère, il conviendra de déciderd’interrompre soit l'allaitement ou soit le traitement.
FertilitéIl n'existe aucune donnée disponible relative à la fertilité.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines n'ont pas été étudiés. L'éplérénone ne provoque pas desomnolence ou d'altération des fonctions cognitives.
Cependant, il sera tenu compte du risque potentiel d'étourdissements en casde conduite de véhicules ou d'utilisation de machines.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Dans deux études (EPHESUS [Eplerenone Post-acute Myocardial Infarction Heartfailure Efficacy and Survival Study] et EMPHASIS-HF [Eplerenone in Mild PatientsHospitalization and Survival Study in Heart Failure]), l'incidence globale desévénements indésirables décrits avec l'éplérénone a été similaire àcelle observée avec le placebo.
Ci-dessous figurent les événements indésirables observés lors de ces deuxétudes (événements indésirables pour lesquels un lien avec le traitement estsuspecté et dont l'incidence est supérieure à celle observée avec leplacebo, ou événements indésirables graves et dont l'incidence estsignificativement supérieure à celle observée avec le placebo), soit lors dela surveillance post commercialisation. Les événements indésirables sontclassés par système-organe et fréquence absolue.
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Les fréquences sont définies de la manière suivante :
· Très fréquent (≥ 1/10)
· Fréquent (≥ 1/100, < 1/10)
· Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100)
· Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000)
· Très rare (< 1/10 000)
· Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles).
Tableau 2 : Fréquence des événements indésirables dans les étudescontrôlées contre placebo menées sur l’éplérénone
Classe de systèmes d'organes MedDRA | Réaction indésirable |
Infections et infestations | |
Peu fréquent | pyélonéphrite, infection, pharyngite |
Affections hématologiques et du système lymphatique | |
Peu fréquent | éosinophilie |
Affections endocriniennes | |
Peu fréquent | hypothyroïdie |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | |
Fréquent | hyperkaliémie (voir rubriques 4.3 et 4.4), hypercholestérolémie |
Peu fréquent | hyponatrémie, déshydratation, hypertriglycéridémie |
Affections psychiatriques | |
Fréquent | insomnie |
Affections du système nerveux | |
Fréquent | syncope, étourdissements, céphalées |
Peu fréquent | hypoesthésie |
Affections cardiaques | |
Fréquent | insuffisance cardiaque gauche, fibrillation auriculaire |
Peu fréquent | tachycardie |
Affections vasculaires | |
Fréquent | hypotension |
Peu fréquent | thrombose artérielle des membres, hypotension orthostatique |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | |
Fréquent | toux |
Affections gastro-intestinales | |
Fréquent | diarrhées, nausées, constipation, vomissements |
Peu fréquent | flatulences |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | |
Fréquent | éruption cutanée, prurit |
Peu fréquent | œdème de Quincke, hyperhidrose |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | |
Fréquent | spasme musculaire, douleurs dorsales |
Peu fréquent | douleurs musculo-squelettiques |
Affections du rein et des voies urinaires | |
Fréquent | insuffisance rénale (voir rubriques 4.4 et 4.5) |
Affections hépatobiliaires | |
Peu fréquent | cholécystite |
Affections des organes de reproduction et du sein | |
Peu fréquent | gynécomastie |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | |
Fréquent | asthénie |
Peu fréquent | malaise |
Investigations | |
Fréquent | élévation de l'urée dans le sang, élévation de la créatininémie |
Peu fréquent | diminution des récepteurs du facteur de croissance épidermique,augmentation de la glycémie |
Dans l’étude EPHESUS, un nombre plus important de cas d’accidentvasculaire cérébral a été observé dans le groupe de sujets très âgés(≥ 75 ans). Néanmoins, il n’a pas été montré de différencestatistiquement significative entre les groupes éplérénone (30) et placebo(22) dans la survenue des accidents vasculaires cérébraux. Dans l’étudeEMPHASIS-HF, le nombre de cas d'accident vasculaire cérébral chez lespersonnes très âgées (≥ 75 ans) était de 9 dans le groupe éplérénoneet de 8 dans le groupe placebo.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Aucun cas de surdosage avec l'éplérénone n'a été rapporté chez l'homme.La manifestation la plus probable d'un surdosage serait une hypotension ou unehyperkaliémie. L'éplérénone ne peut pas être éliminée par hémodialyse.Il a été observé que l'éplérénone se lie de manière importante aucharbon.
En cas d'hypotension symptomatique, un traitement de soutien doit êtreinstauré. En cas de survenue d'une hyperkaliémie, le traitement standard doitêtre instauré.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : antagoniste de l’aldostérone, code ATC :C03DA04.
Mécanisme d’actionL'éplérénone présente une sélectivité relative dans sa fixation auxrécepteurs minéralocorticoïdes humains recombinants comparativement à safixation aux récepteurs glucocorticoïdes humains recombinants, aux récepteursà la progestérone et aux androgènes. L'éplérénone empêche la fixation del'aldostérone, hormone essentielle du systèmerénine-angiotensine-aldostérone (SRAA) qui est impliquée dans la régulationde la tension artérielle et la physiopathologie des maladiescardiovasculaires.
Effets pharmacodynamiquesL'éplérénone a induit des élévations prolongées de la rénineplasmatique et de l'aldostérone sérique, correspondant à l'inhibition durétrocontrôle négatif de l'aldostérone sur la sécrétion de rénine.L'augmentation de l'activité de la rénine plasmatique et du tauxd’aldostérone circulant ne compensent pas les effets de l'éplérénone.
Dans des études de recherche de doses dans l'insuffisance cardiaquechronique (classification II-IV de la NYHA), l'ajout d'éplérénone autraitement standard a induit des augmentations dose-dépendantes attendues del'aldostérone. De même, dans une sous-étude cardio-rénale de l'étudeEPHESUS, le traitement par l’éplérénone a provoqué une augmentationsignificative de l'aldostérone. Ces résultats confirment le blocage durécepteur aux minéralocorticoïdes dans ces populations.
L'éplérénone a été évaluée dans l'étude EPHESUS [EplerenonePost-acute Myocardial Infarction Heart failure Efficacy and Survival Study]. Ils'agit d'une étude en double aveugle contrôlée versus placebo, d’une duréede 3 ans, menée chez 6 632 sujets ayant eu un infarctus du myocarde (IM)aigu, présentant une dysfonction ventriculaire gauche (avec une fractiond'éjection ventriculaire gauche [FEVG] ≤ 40 %) et des signes cliniquesd'insuffisance cardiaque.
Dans les 3 à 14 jours (médiane : 7 jours) suivant l'infarctus dumyocarde aigu, les sujets ont reçu de l'éplérénone ou un placebo en plus destraitements standards, à une dose initiale de 25 mg une fois par jour, avecaugmentation de la posologie à la dose cible de 50 mg une fois par jour aprèsquatre semaines si la kaliémie était inférieure à 5,0 mmol/L. Pendantl'étude, les sujets ont reçu un traitement standard comportant de l'acideacétylsalicylique (92 %), des IEC (90 %), des bétabloquants (83 %), desdérivés nitrés (72 %), des diurétiques de l'anse (66 %) ou des inhibiteursde la HMG-CoA réductase (60 %).
Dans l'étude EPHESUS, les critères primaires étaient la mortalité toutescauses et un critère combiné de mortalité cardiovasculaire oud’hospitalisation d’origine cardiovasculaire ; 14,4 % des sujets recevantl’éplérénone et 16,7 % des sujets recevant le placebo sont décédés(toutes causes), alors que 26,7 % des sujets recevant l’éplérénone et30,0 % recevant le placebo ont présenté le critère combiné de mortalitécardiovasculaire ou d’hospitalisation d’origine cardiovasculaire. Ainsi,dans EPHESUS, l'éplérénone a réduit le risque de mortalité toutes causes de15 % (RR 0,85 ; IC à 95 %, 0,75–0,96 ; p = 0,008) comparativement auplacebo, essentiellement en réduisant la mortalité cardiovasculaire. Le risquede mortalité cardiovasculaire ou d'hospitalisation d'origine cardiovasculaire aété réduit de 13 % avec l'éplérénone (RR 0,87 ; IC à 95 %, 0,79–0,95; p = 0,002). Les réductions du risque absolu sur les critères de mortalitétoutes causes et de mortalité ou d’hospitalisation cardiovasculaire ont étéde 2,3 % et 3,3 % respectivement. L'efficacité clinique a été démontréeessentiellement lorsque les sujets traités par éplérénone étaient âgés demoins de 75 ans. Les bénéfices du traitement chez les sujets de plus de75 ans sont incertains. La classification fonctionnelle NYHA s'est amélioréeou est restée stable pour une proportion significativement plus élevée desujets traités par éplérénone, comparativement au groupe placebo.
L’incidence de l’hyperkaliémie était de 3,4 % dans le groupeéplérénone contre 2,0 % dans le groupe placebo (p < 0,001). L’incidencede l’hypokaliémie était de 0,5 % dans le groupe éplérénone contre 1,5 %dans le groupe placebo (p < 0,001).
Aucun effet dû à l'éplérénone sur la fréquence cardiaque, la durée QRSou l'intervalle PR ou QT n'a été observé chez 147 sujets normaux pourlesquels les modifications électrocardiographiques ont été évaluéespendant les études de pharmacocinétique.
Dans l'étude EMPHASIS-HF [Eplerenone in Mild Patients Hospitalization andSurvival Study in Heart Failure], l'effet sur les signes cliniques, del’addition de l'éplérénone à un traitement standard chez des sujetsprésentant une insuffisance cardiaque systolique modérée (classe II de laclassification NYHA) a été étudiée.
Les sujets inclus étaient âgés d’au moins 55 ans, avaient unedysfonction ventriculaire gauche (FEVG) ≤ 30 % ou une FEVG ≤ 35 % avec unedurée du QRS > 130 msec, et ont été soit hospitalisés pour la survenued’événements cardiovasculaires (CV) dans les 6 mois précédant l'inclusionsoit ont présenté des taux plasmatiques de peptide natriurétique de type B(BNP) d'au moins 250 pg/ml ou des taux plasmatiques de NT-pro-BNP (N-Terminalpro-BNP) d'au moins 500 pg/ml chez les hommes et (750 pg/ml chez les femmes).L'éplérénone a été initiée à la dose de 25 mg une fois par jour etaugmentée après 4 semaines à 50 mg une fois par jour si la kaliémie était< 5,0 mmol/L.
De même, si l’estimation du taux de filtration glomérulaire était de30 à 49 ml/min/1.73 m2, l'éplérénone était initiée à la dose de 25 mgtous les deux jours puis augmentée à 25 mg une fois par jour.
Au total, 2737 sujets ont été randomisés (en double aveugle) pourrecevoir soit de l'éplérénone soit un placebo en plus de leur traitementstandard par des diurétiques (85 %), des inhibiteurs de l’enzyme deconversion de l’angiotensine (IEC) (78 %), des antagonistes des récepteursde l'angiotensine II (19 %), des bétabloquants (87%), des médicamentsanti-thrombotiques (88 %), des agents hypolipidémiants (63 %) et desglucosides digitaliques (27 %). La FEVG moyenne était d'environ 26% avec unedurée moyenne du QRS d’environ 122 msec. La plupart des sujets (83,4 %)avaient déjà été hospitalisés pour des événements cardiovasculaires dansles 6 mois précédant la randomisation, dont environ 50 % d'entre eux pourinsuffisance cardiaque. Environ 20 % des sujets avaient des défibrillateursimplantables ou une thérapie de resynchronisation cardiaque.
Le critère primaire d'évaluation défini par la survenue de décèsd'origine cardiovasculaire ou d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque aété atteint chez 249 (18,3 %) sujets dans le groupe éplérénone et chez 356(25,9 %) sujets dans le groupe placebo (RR = 0,63, IC à 95 %, 0,54 à 0,74,p < 0,001). L'effet de l'éplérénone sur les résultats du critèreprincipal était le même dans tous les sous-groupes prédéfinis.
Le critère d'évaluation secondaire défini par la survenue de toutes lescauses de mortalité a été atteint chez 171 (12,5 %) sujets dans le groupeéplérénone et chez 213 (15,5 %) sujets dans le groupe placebo (RR = 0,76, IC95 %, 0.62 à 0.93, p = 0,008). Les décès d’origine cardiovasculaire ontété signalés chez 147 (10,8 %) sujets dans le groupe éplérénone et 185(13,5 %) sujets dans le groupe placebo (RR = 0,76, IC 95 %, de 0,61 à 0.94,p = 0,01).
Au cours de l'étude, une hyperkaliémie (kaliémie > 5,5 mmol/L) a étérapportée chez 158 (11,8 %) sujets dans le groupe éplérénone et 96 (7,2 %)sujets dans le groupe placebo (p < 0,001). La survenue d'hypokaliémie,définie par une kaliémie < 4,0 mmol/L, était statistiquement plus faibleavec l'éplérénone, comparativement au groupe placebo (38,9 % pourl'éplérénone versus 48,4 % pour le placebo, p < 0,0001).
Population pédiatriqueL'éplérénone n'a pas été étudiée chez les sujets pédiatriquesatteints d'insuffisance cardiaque.
Au cours d'une étude de 10 semaines portant sur des sujets pédiatriquesatteints d'hypertension (âgés de 4 à 16 ans, n = 304), l'éplérénone, àdes doses (de 25 à 100 mg par jour) assurant une exposition similaire àcelle des adultes, n'a pas permis d'abaisser efficacement la tensionartérielle. Dans cette étude et une étude de sécurité pédiatrique d'un anportant sur 149 sujets (âgés de 5 à 17 ans), le profil de sécuritéétait semblable à celui observé chez les adultes. L'éplérénone n'a pasété étudiée chez des sujets hypertendus de moins de 4 ans en raison dumanque d'efficacité démontré par l'étude menée sur des sujets pédiatriquesplus âgés (voir rubrique 4.2).
Les effets (à long terme) éventuels sur l'état hormonal des sujetspédiatriques n'ont pas été étudiés.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLa biodisponibilité absolue de l'éplérénone est de 69 % aprèsadministration orale d’un comprimé de 100 mg. Les concentrationsplasmatiques maximales sont atteintes après environ 1h30 à 2 heures. Les picsplasmatiques (Cmax) et l'aire sous la courbe (ASC) sont proportionnels à ladose pour des doses allant de 10 mg à 100 mg et moins proportionnels auxdoses supérieures à 100 mg. L'état d'équilibre est atteint en deux jours.L'absorption n'est pas affectée par les aliments.
DistributionLa liaison de l'éplérénone aux protéines plasmatiques est d'environ 50 %et le produit se lie essentiellement aux alpha 1-glycoprotéines acides. Levolume de distribution apparent à l'état d'équilibre est estimé à 42–90L. L'éplérénone ne se fixe pas de manière préférentielle sur leshématies.
BiotransformationL'éplérénone est métabolisée principalement par le CYP3A4. Aucunmétabolite actif de l'éplérénone n'a été identifié dans le plasmahumain.
ÉliminationOn retrouve moins de 5 % d'une dose d'éplérénone sous forme inchangéedans les urines et les fèces. Après une dose orale unique de produitradiomarqué, 32 % environ de la dose ont été excrétés dans les fèces et67 % environ dans les urines. La demi-vie d'élimination de l'éplérénone estd'environ 3 à 6 heures. La clairance plasmatique apparente est d'environ10 L/h.
Populations particulières
Age, sexe et particularités ethniques
Les propriétés pharmacocinétiques de l'éplérénone à la posologie de100 mg une fois par jour ont été étudiées chez les personnes âgées(65 ans et plus), chez les hommes et les femmes et chez les patients noirs. Lapharmacocinétique de l'éplérénone n'était pas significativement différenteentre les hommes et les femmes. A l'état d'équilibre, on a observé chez lespersonnes âgées des augmentations de la Cmax (22 %) et de l'ASC (45 %)comparativement à celles des sujets plus jeunes (18 à 45 ans). A l'étatd'équilibre, la Cmax a été inférieure de 19 % et l'ASC de 26 % chez lespatients noirs (voir rubrique 4.2).
Population pédiatrique
Un modèle pharmacocinétique de population pour des concentrationsd'éplérénone issu de deux études menées sur 51 sujets pédiatriqueshypertendus âgés de 4 à 16 ans a montré que le poids corporel du patientexerçait un effet statistiquement significatif sur le volume de distribution del'éplérénone, mais pas sur sa clairance. Chez les patients pédiatriques pluscorpulents, on prévoit un volume de distribution et une exposition maximale del'éplérénone similaires à ceux d'un adulte d'un poids équivalent ; chez unpatient de moins de 45 kg, le volume de distribution est d'environ 40 %inférieur et l'exposition maximale devrait être supérieure à celle d'unadulte moyen. Le traitement par éplérénone a été initié à 25 mg une foispar jour chez les patients pédiatriques puis augmenté à 25 mg deux fois parjour après 2 semaines, puis à 50 mg deux fois par jour, en cas d'indicationclinique. A ces doses, les concentrations d'éplérénone maximales observéeschez les patients pédiatriques n'étaient pas nettement supérieures à cellesobservées chez les adultes dont le traitement avait été initié avec une dosede 50 mg une fois par jour.
Insuffisance rénale
La pharmacocinétique de l'éplérénone a été évaluée chez des patientsprésentant des degrés variables d'insuffisance rénale et chez des patientssous hémodialyse. Comparativement aux sujets du groupe contrôle, l'ASC et laCmax à l'état d'équilibre étaient augmentées de 38 % et 24 %respectivement chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère, etdiminuées de 26 % et 3 % respectivement chez les patients sous hémodialyse.Il n'a pas été observé de corrélation entre la clairance plasmatique del'éplérénone et la clairance de la créatinine. L'éplérénone n'est paséliminée par hémodialyse (voir rubrique 4.4).
Insuffisance hépatique
La pharmacocinétique de l'éplérénone à la posologie de 400 mg a étéétudiée chez des patients souffrant d’insuffisance hépatique modérée(Classe Child-Pugh B) et comparée à celle de sujets normaux.
L'ASC et la Cmax à l'état d'équilibre étaient augmentées de 3,6 % et42 % respectivement (voir rubrique 4.2). Etant donné que l'utilisation del'éplérénone n'a pas été étudiée chez les patients souffrantd’insuffisance hépatique sévère, l'éplérénone est contre-indiquée pource type de patients (voir rubrique 4.3).
Insuffisance cardiaque
La pharmacocinétique de l'éplérénone à la posologie de 50 mg a étéévaluée chez des patients souffrant d’insuffisance cardiaque (classificationII-IV de la NYHA). Comparativement aux sujets sains appariés selon l'âge, lepoids et le sexe, l'ASC et la Cmax à l'état d'équilibre étaient supérieuresde 38 % et 30 % respectivement chez les patients insuffisants cardiaques.Conformément à ces résultats, une analyse pharmacocinétique de populationbasée sur un sous-ensemble de patients de l'étude EPHESUS, a montré que laclairance de l'éplérénone chez les patients souffrant d’insuffisancecardiaque était similaire à celle de sujets âgés sains.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données précliniques issues des études conventionnelles depharmacologie de sécurité, génotoxicité, cancérogenèse, et des fonctionsde reproduction, n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme.
Dans les études de toxicologie en administration répétée, une atrophie dela prostate a été observée chez le rat et le chien à des niveauxd'exposition légèrement supérieurs aux niveaux d'exposition clinique. Lesmodifications de la prostate n'étaient pas accompagnées de conséquencesfonctionnelles délétères. La signification clinique de ces résultats n'estpas connue.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Noyau : lactose monohydraté, cellulose microcristalline (E460),croscarmellose sodique (E468), hypromellose (E464), laurylsulfate de sodium,talc (E553b), stéarate de magnésium.
Pelliculage : hypromellose (E464), dioxyde de titane (E171), macrogol 400,polysorbate 80 (E433), oxyde de fer jaune (E172).
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes (PVC/Aluminium) de 10, 14, 20, 28, 30, 50, 56, 60, 84, 90, 98,100 comprimés.
Plaquettes (PVC/Aluminium) prédécoupées unitaires contenant 10 × 1,14 × 1, 20 × 1, 28 × 1, 30 × 1, 50 × 1, 56 × 1, 60 × 1,84 × 1, 90 × 1, 98 × 1, or 100 × 1 comprimés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d'exigences particulières pour l’élimination.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ARROW GENERIQUES
26 AVENUE TONY GARNIER
69007 LYON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 300 097 2 7 : 10 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 300 097 4 1 : 14 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 300 097 5 8 : 20 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 300 097 6 5 : 28 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 300 097 7 2 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 300 097 8 9 : 50 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 300 097 9 6 : 56 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 300 098 0 2 : 60 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 300 098 1 9 : 84 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 300 098 2 6 : 90 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 300 098 3 3 : 10 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium)prédécoupées unitaires.
· 34009 300 098 4 0 : 14 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium)prédécoupées unitaires.
· 34009 300 098 5 7 : 20 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium)prédécoupées unitaires.
· 34009 300 098 7 1 : 28 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium)prédécoupées unitaires.
· 34009 300 098 8 8 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium)prédécoupées unitaires.
· 34009 300 098 9 5 : 50 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium)prédécoupées unitaires.
· 34009 300 099 0 1 : 56 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium)prédécoupées unitaires.
· 34009 300 099 1 8 : 60 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium)prédécoupées unitaires.
· 34009 300 099 3 2 : 84 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium)prédécoupées unitaires.
· 34009 300 099 4 9 : 90 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium)prédécoupées unitaires.
· 34009 550 040 7 3 : 98 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 550 040 8 0 : 100 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 550 040 9 7 : 98 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium)prédécoupées unitaires.
· 34009 550 041 0 3 : 100 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium)prédécoupées unitaires.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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