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EPOPROSTENOL PANPHARMA 0,5 mg, poudre et solvant pour solution injectable - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - EPOPROSTENOL PANPHARMA 0,5 mg, poudre et solvant pour solution injectable

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

EPOPROSTENOL PANPHARMA 0,5 mg, poudre et solvant pour solutioninjectable

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Epoprosténol sodique......­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­....0,531 mg

Quantité correspondant àépoprosténol­.............­.............­.............­.............­.............­.............0,500 mg

Pour un flacon.

Excipient à effet notoire : sodium.

Chaque flacon de poudre pour solution pour perfusion contient environ1,18 mg de sodium.

Chaque flacon de solvant contient environ 28,90 mg de sodium.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Poudre et solvant pour solution injectable.

Poudre lyophilisée de couleur blanc à blanc-cassé.

Solution limpide et incolore (pH 10,3 – 10.7).

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

EPOPROSTENOL PANPHARMA est indiqué :

· hypertension artérielle pulmonaire

EPOPROSTENOL PANPHARMA est indiqué dans le traitement de l’hypertensio­nartérielle pulmonaire (HTAP) (HTAP idiopathique ou familiale et HTAP associéeà des connectivites) chez les patients en classe fonctionnelle III-IV(classification OMS) pour améliorer la capacité à l'effort (voirrubrique 5.1).

· dialyse rénale

EPOPROSTENOL PANPHARMA est indiqué pour une utilisation dans l'hémodialyse,en situation d'urgence, lorsque l'utilisation de l'héparine comporte un risqueélevé de provoquer ou d'exacerber des saignements, ou lorsque l'héparine estcontre-indiquée (voir rubrique 5.1).

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie Voie d’administration :

Perfusion continue par voie intraveineuse uniquement.

Hypertension artérielle pulmonaire :

Le traitement doit être uniquement initié et suivi par un médecinexpérimenté dans le traitement de l'hypertension pulmonaire.

Recherche de dose à l’initiation du traitement :

Le traitement sera initié dans une structure hospitalière disposant d'unéquipement de réanimation adapté.

L'initiation du traitement nécessite une étape d'augmentation progressivede la dose, pouvant être réalisée par voie intraveineuse périphérique oucentrale, afin de déterminer le débit de perfusion au long cours.

La perfusion est débutée avec un débit de 2 nanogrammes/kg/min etaugmentée par paliers de 2 nanogrammes/kg/min séparés par un intervalleminimum de 15 minutes, jusqu'à l'observation d'une réponse hémodynamique­optimale et/ou l'apparition d’effets pharmacologiques limitant l'augmentationde la dose.

Dans le cas où le débit initial de perfusion de 2 nanogrammes/kg/min­n’est pas toléré par le patient, une dose plus faible tolérée par lepatient doit être identifiée pour débuter le traitement.

Perfusion continue au long cours :

La perfusion continue au long cours d’EPOPROSTENOL PANPHARMA doit se faireau moyen d’un cathéter veineux central. Des perfusions par voie intraveineuse­périphérique peuvent être temporairement utilisées jusqu'à la mise en placed'une voie d'abord centrale. Les perfusions au long cours seront débutées avecun débit inférieur de 4 nanogrammes/kg/min au débit de perfusion maximaltoléré déterminé lors de la phase de recherche de dose à l'initiation dutraitement. Dans le cas où le débit de perfusion maximal toléré estinférieur à 5 nanogrammes/kg/min, la perfusion au long cours doit êtredébutée à un débit correspondant à la moitié du débit maximaltoléré.

Ajustements posologiques :

Les débits de perfusion au long cours seront modifiés en fonction de lapersistance, la récidive ou l'aggravation des symptômes d'hypertensio­nartérielle pulmonaire ou bien de la survenue d'effets indésirables liés àdes doses trop élevées d’EPOPROSTENOL PANPHARMA.

En général, des augmentations de la dose utilisée à l’initiation dutraitement s'avèrent nécessaires au cours du temps. Les augmentations de dosedoivent être envisagées si les symptômes d'hypertension artériellepul­monaire persistent, ou réapparaissent après une amélioration. Le débit deperfusion doit alors être augmenté par paliers de 1 à 2 nanogrammes/kg/min,en respectant un intervalle de temps suffisant d'au moins 15 minutes pourpermettre l'évaluation de la réponse clinique. Une fois le nouveau débit deperfusion ajusté, le patient devra être gardé en observation, avecsurveillance pendant plusieurs heures de la pression artérielle en positiondebout et couchée et du rythme cardiaque afin de s'assurer de la bonnetolérance de la nouvelle dose.

Au cours de la perfusion au long cours, la survenue d'effets pharmacologiqu­esdose-dépendants similaires à ceux observés lors de la phase de recherche dedose peut nécessiter une diminution du débit de perfusion, mais les effetsindésirables peuvent parfois aussi se résorber sans ajustement posologique. Ladiminution du débit de perfusion doit se faire de façon progressive parpaliers de 2 nanogrammes/kg/min en respectant un intervalle minimum de15 minutes. Elle sera poursuivie jusqu'à disparition des effets indésirablesqui limitent la dose. L'interruption brutale de la perfusion d’EPOPROSTENOL­PANPHARMA ou les diminutions brusques et importantes du débit de perfusiondoivent absolument être évitées car elles entraînent un risque d'effetrebond dont l'évolution peut être fatale (voir rubrique 4.4). Sauf dans lessituations menaçant le pronostic vital à court terme (ex : perte deconnaissance, collapsus, etc), le débit de perfusion d’EPOPROSTENOL PANPHARMAne doit être ajusté que sous le contrôle d'un médecin.

Dialyse rénale

EPOPROSTENOL PANPHARMA est destiné à la perfusion continue uniquement, soitpar voie intravasculaire ou dans le circuit d’alimentation en sang del'appareil de dialyse.

Le schéma posologique de perfusion suivant s’est avéré efficace chezl'adulte :

· avant la dialyse : 4 nanogrammes/kg/min par voie intraveineuse pendant15 minutes

· pendant la dialyse : 4 nanogrammes/kg/min dans la ligne artérielle dudialyseur

La perfusion doit être arrêtée à la fin de la dialyse.

La dose recommandée pour la dialyse rénale ne pourra être dépassée quesi la pression artérielle du patient est attentivement surveillée.

Sujets âgés

Aucune information spécifique concernant l'utilisation d’EPOPROSTENOL­PANPHARMA chez les patients de plus de 65 ans dans le cadre d'une dialyserénale ou en traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire n'estdisponible. Une prudence particulière est recommandée chez les patientsâgés, en raison de la fréquence plus élevée de dysfonctionne­menthépatique, rénal (dans le cas de l'hypertension artérielle pulmonaire) oucardiaque et de pathologies ou traitements médicamenteux associés.

Population pédiatrique

La sécurité et l'efficacité de l'époprosténol chez l'enfant de moins de18 ans n'ont pas encore été établies.

Mode d’administration

Préparation de la solution injectable d’EPOPROSTENOL PANPHARMAadmi­nistrée par voie intraveineuse :

Les solutions reconstituées, préparées en temps réel, ne doivent pasêtre administrées au-delà d'une période de 12 heures lorsqu'elles sontmaintenues à température ambiante (entre 15°C et 25°C). Elles doivent êtreconservées à une température ne dépassant pas 25°C et à l'abri de lalumière.

La solution reconstituée d’EPOPROSTENOL PANPHARMA peut être réfrigéréeentre 2°C et 8°C sans dépasser une durée de stockage de 24 heures, avantd'être utilisée à température ambiante. Dans ce cas, la solution ne doit pasêtre utilisée pendant plus de 8 heures lorsqu'elle est administrée àtempérature ambiante.

La solution reconstituée doit être examinée avant l’administration. Ellene doit pas être administrée en cas de décoloration ou de présence departicules.

Pour des informations supplémentaires sur la reconstitution et la dilutiondu médicament avant administration, voir la rubrique 6.6.

L'époprosténol ne doit pas être administré par injection en bolus.

4.3. Contre-indications

EPOPROSTENOL PANPHARMA est contre-indiqué chez les patients ayant :

· une hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1.

· une insuffisance cardiaque congestive due à un dysfonctionnement sévèredu ventricule gauche.

EPOPROSTENOL PANPHARMA ne doit pas être utilisé en traitement au long courschez les patients ayant présenté un œdème pulmonaire pendant la phase derecherche de dose à l’initiation du traitement

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

ATTENTION à changer toutes les 12 heures la solution reconstituée duréservoir de la pompe.

En raison du pH élevé des solutions finales pour perfusion, il convient derester vigilant afin d’éviter l'extravasation au cours de l'administration etle risque de lésions tissulaires consécutives.

EPOPROSTENOL PANPHARMA est un puissant vasodilatateur pulmonaire etsystémique. Les effets cardiovasculaires survenant pendant la perfusiondispa­raissent dans les 30 minutes suivant l'arrêt de l'administration.

EPOPROSTENOL PANPHARMA est un puissant inhibiteur de l'agrégationpla­quettaire ; par conséquent, un risque accru de complications hémorragiquesdoit être pris en compte, en particulier chez les patients ayant des facteursde risque associés de saignement (voir rubrique 4.5).

La survenue d'une hypotension excessive pendant l'administrati­ond’EPOPROSTE­NOL PANPHARMA nécessite une réduction de la dose ou l'arrêt dela perfusion. L'hypotension en cas de surdosage peut être importante etentraîner une perte de connaissance (voir rubrique 4.9).

La pression artérielle et le rythme cardiaque doivent être surveilléspendant l'administration d’EPOPROSTENOL PANPHARMA.

En fonction du rythme cardiaque initial du patient et de la concentration dela solution d'époprosténol, l'administration d’EPOPROSTENOL PANPHARMA peutentraîner soit une augmentation soit une diminution de la fréquencecardiaque.

Les effets d’EPOPROSTENOL PANPHARMA sur le rythme cardiaque peuvent êtremasqués par l'utilisation concomitante de médicaments ayant une activitécardi­ovasculaire.

La plus grande prudence est recommandée chez les patients ayant unecoronaropathie.

Des augmentations des taux sériques de glucose ont été rapportées (voirrubrique 4.8).

Hypertension artérielle pulmonaire

L'apparition d'un œdème pulmonaire pendant la phase d'augmentation de doseà l'initiation du traitement chez un patient présentant une hypertensionpul­monaire, doit faire évoquer l'existence d'une maladie veino-occlusivepulmonaire sous-jacente. EPOPROSTENOL PANPHARMA ne doit pas être utilisé entraitement au long cours chez les patients ayant présenté un œdèmepulmonaire pendant la phase d'initiation du traitement (voir rubrique 4.3).

Sauf dans les situations menaçant le pronostic vital à court terme,l'arrêt ou l'interruption brutale de la perfusion d'époprosténol doiventêtre évités. L'interruption brusque de la perfusion d'époprosténol peutentraîner un rebond de l'hypertension artérielle pulmonaire se traduisant pardes sensations vertigineuses, une asthénie, une augmentation de la dyspnée, etdont l’issue peut être fatale (voir rubrique 4.2).

EPOPROSTENOL PANPHARMA est administré en perfusion continue à l'aide d'uncathéter veineux central à demeure, par l'intermédiaire d'une pompe pourperfusion ambulatoire. Par conséquent, il convient de s'assurer que le patienta la capacité de réaliser la reconstitution stérile du médicament, sonadministration et l'entretien du cathéter veineux central, ce qui imposel’accès à une assistance soutenue et continue afin de lui apporterl'éducation thérapeutique et l'aide nécessaire.

La préparation de la solution pour perfusion et l’entretien du cathéterdoivent être effectués dans le respect des règles d’asepsie assurant lastérilité. Toute interruption, aussi brève soit-elle, de l’administrati­ond’EPOPROSTE­NOL PANPHARMA peut entraîner une détérioration symptomatique­brutale. La décision d'entreprendre un traitement de l’hypertensio­nartérielle pulmonaire par EPOPROSTENOL PANPHARMA doit prendre en compte labonne compréhension du patient quant à la probabilité élevée de devoirmaintenir le traitement par EPOPROSTENOL PANPHARMA pendant une longue période,voire plusieurs années ; l’aptitude du patient à accepter et prendre soind'un cathéter intraveineux à demeure et d’une pompe pour perfusion doit doncêtre soigneusement évaluée.

Dialyse rénale

L'effet hypotenseur d’EPOPROSTENOL PANPHARMA peut être exacerbé pendantla dialyse rénale par l'utilisation d’un tampon à base d’acétate dans lebain de dialyse.

Au cours de la dialyse rénale avec EPOPROSTENOL PANPHARMA, il convient des'assurer, que le débit cardiaque augmente plus que le minimum nécessaire desorte que l'approvisionnement en oxygène des tissus périphériques ne soit pasdiminué.

EPOPROSTENOL PANPHARMA n’est pas un anticoagulant usuel. EPOPROSTENOLPAN­PHARMA a été utilisé avec succès à la place de l'héparine dans ladialyse rénale. Cependant, pour une faible proportion de dialyses, unecoagulation s’est produite dans le circuit de dialyse, nécessitant l'arrêtde celle-ci. Lorsqu’EPOPROSTENOL PANPHARMA est utilisé seul, des mesurestelles que le temps de coagulation activé sur sang total peuvent ne pas êtrefiables.

Le solvant ne contient pas de conservateur ; par conséquent, un flacon nedoit être utilisé qu'une fois, puis jeté.

Flacon de poudre : Ce médicament contient du sodium. Ce médicament contient0,051 mmol (1,18 mg) de sodium par flacon de poudre.

Flacon de solvant : Ce médicament contient du sodium. Ce médicamentcontient 1,3 mmol (28,90 mg) de sodium par flacon de solvant. A prendre encompte chez les patients suivant un régime hyposodé strict.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Lorsqu’EPOPROSTENOL PANPHARMA est administré à des patients recevant desanticoagulants concomitants, une surveillance de la coagulation selon lesmodalités courantes est préconisée.

Les effets vasodilatateurs d’EPOPROSTENOL PANPHARMA peuvent êtreaugmentés par l’utilisation concomitante d’autres vasodilatateurs etréciproquement.

Comme cela a été rapporté avec d'autres analogues des prostaglandines,l'é­poprosténol peut réduire l'efficacité thrombolytique de l'activateurtis­sulaire du plasminogène (t-PA) en augmentant la clairance hépatiquedu t-PA.

Lorsque les anti-inflammatoires non stéroïdiens („AINS“) ou d'autresmédicaments ayant un effet sur l'agrégation plaquettaire sont utilisés defaçon concomitante, EPOPROSTENOL PANPHARMA peut potentiellement augmenter lerisque de saignement.

Une élévation des concentrations de digoxine peut apparaître aprèsl’initiation d'un traitement par EPOPROSTENOL PANPHARMA chez des patientstraités par digoxine. Bien que pouvant n'être que transitoires, cesaugmentations peuvent avoir un retentissement cliniquement significatif chez despatients plus sensibles à la toxicité de la digoxine.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Les données sur l'utilisation de l'époprosténol chez la femme enceintesont limitées.

Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effetsdélétères directs ou indirects sur les fonctions de reproduction (voirrubrique 5.3).

Compte tenu de l'absence d'alternative médicamenteuse, l'époprosténol peutêtre utilisé chez les femmes choisissant de poursuivre leur grossesse endépit du risque d'aggravation possible de l'hypertension artérielle pulmonairependant la grossesse.

Allaitement

L’excrétion de l'époprosténol ou de ses métabolites dans le laitmaternel n'est pas connue. Un risque pour l'enfant allaité ne peut être exclu.L'allaitement doit être interrompu pendant le traitement par EPOPROSTENOLPAN­PHARMA.

Fertilité

Il n'a pas été conduit d'étude de l'effet de l'époprosténol sur lafertilité humaine. Les études de reproduction chez l'animal n'ont pas montréd'effet sur la fertilité chez les animaux traités (voir rubrique 5.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

L'hypertension artérielle pulmonaire elle-même ainsi que ses traitementspeuvent avoir un effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliserdes machines. Il n’y a pas de données sur l'effet d’EPOPROSTENOL PANPHARMAutilisé dans le cadre d'une dialyse rénale sur l'aptitude à conduire desvéhicules et à utiliser des machines.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables sont listés par classe d'organe et par fréquence.Les fréquences de survenue des effets indésirables sont définies comme suit :très fréquent ≥ 1/10 (≥ 10 %) ; fréquent ≥ 1/100 et < 1/10 (≥1 % et < 10 %) ; peu fréquent ≥ 1/1 000 et < 1/100 (≥ 0,1 % et< 1 %) ; rare ≥ 1/10 000 et < 1/1 000 (≥ 0,01 % et < 0,1 %) ;très rare < 1/10 000 (< 0,01 %) et fréquence indéterminée (ne peutêtre estimée sur la base des données disponibles).

Infections et infestations

Fréquent

Sepsis, septicémie (le plus souvent liés au système d'administrati­ond’EPOPROSTE­NOL PANPHARMA)1

Troubles hématologiques et du système lymphatique

Fréquent

Diminution du taux de plaquettes, saignements divers (ex : pulmonaire,gastro-intestinal, épistaxis, intracrânien, post-opératoire,ré­tropéritonéal)

Troubles endocriniens

Très rare

Hyperthyroïdie

Troubles psychiatriques

Fréquent

Anxiété, nervosité

Très rare

Agitation

Troubles neurologiques

Très fréquent

Céphalées

Troubles cardiaques

Fréquent

Tachycardie2, bradycardie3

Fréquence indéterminée

Insuffisance cardiaque à débit élevé

Troubles vasculaires

Très fréquent

Bouffées vasomotrices au niveau du visage (observées même chez despatients anesthésiés)

Fréquent

Hypotension

Très rare

Pâleur

Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux

Fréquence indéterminée

Œdème pulmonaire

Troubles gastro-intestinaux

Très fréquent

Nausées, vomissements, diarrhée

Fréquent

Colique abdominale, parfois rapportée en tant que gêne abdominale

Peu fréquent

Sécheresse buccale

Troubles cutanés et sous-cutanés

Fréquent

Eruption cutanée

Peu fréquent

Sudation

Troubles musculo-squelettiques et systémiques

Très fréquent

Douleur de la mâchoire

Fréquent

Arthralgie

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Très fréquent

Douleur (non spécifiée)

Fréquent

Douleur au site d'injection*, douleur thoracique

Rare

Infection locale*

Très rare

Erythème au niveau du site de perfusion*, occlusion du cathéterintra­veineux*, sensation de fatigue générale, oppression thoracique

Investigations

Fréquence indéterminée

Augmentation de la glycémie

* Associé au système d'administration d’EPOPROSTENOL PANPHARMA

1 Des infections sur cathéter et dues à des micro-organismes qui ne sontpas toujours considérés comme pathogènes (incluant les microcoques) ont étérapportées.

2 Des cas de tachycardie ont été rapportés en réponse àl'administration d’EPOPROSTENOL PANPHARMA à des doses inférieures ou égalesà 5 nanogrammes/ kg/min.

3 Des cas de bradycardie parfois accompagnée d'hypotension orthostatique,sont survenus chez des volontaires sains à des doses d’EPOPROSTENOL PANPHARMAsupé­rieures à 5 nanogrammes/kg/min. Une bradycardie associée à une chuteimportante de la pression artérielle systolique et diastolique a étéobservée suite à l’administration intraveineuse d'une dose d’EPOPROSTENOL­PANPHARMA équivalente à 30 nanogrammes/kg/min chez des volontaires sainsconscients.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

La principale manifestation d'un surdosage en époprosténol est unehypotension.

En général, les événements observés après un surdosage d’EPOPROSTENOL­PANPHARMA consistent en une amplification des effets pharmacologiques dumédicament (ex : hypotension et complications de l’hypotension).

En cas de surdosage, réduire la dose ou arrêter la perfusion et instaurerdes mesures appropriées si nécessaire ; par exemple, remplissage vasculaireet/ou ajustement du débit de la pompe.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Agents antithrombotiques ; Inhibiteurs del'agrégation plaquettaire à l'exclusion de l'héparine, code ATC :B01AC09.

Mécanisme d’action

L'époprosténol sodique, le sel monosodique de l'époprosténol, est uneprostaglandine naturellement présente dans l'organisme et produite au niveau dela paroi interne des vaisseaux sanguins (intima). L'époprosténol estl'inhibiteur le plus puissant de l'agrégation plaquettaire connu à ce jour. Ilest également un vasodilatateur puissant.

L'activité de l'époprosténol s'exerce principalement par la stimulation del'adénylate cyclase, qui conduit à des augmentations de l'adénosine 3’-5’monophosphate cyclique (AMPc) intracellulaire. Une stimulation séquentielle del'adénylate cyclase, suivie de l'activation de la phosphodiestérase, a étéobservée au niveau des plaquettes, chez l’homme. Des niveaux élevésd’AMPc régulent les concentrations intracellulaires de calcium en stimulantl'éli­mination du calcium ; l'agrégation plaquettaire est ainsi inhibée par laréduction de calcium intracytoplasmique, qui interfère ainsi sur lamorphologie, l'agrégation et la sécrétion plaquettaire.

Effets pharmacodynamiques

La perfusion de 4 nanogrammes/kg/min pendant 30 minutes n'a pas entraînéd'effet significatif sur le rythme cardiaque ou sur la pression artérielle,mais des bouffées vasomotrices au niveau du visage peuvent survenir àces doses.

Hypertension artérielle pulmonaire

Des perfusions intraveineuses d'époprosténol d'une durée allant jusqu'à15 minutes ont montré des augmentations dose-dépendantes de l'index cardiaque(IC) et du volume d’éjection systolique, ainsi que des diminutionsdose-dépendantes de la résistance vasculaire pulmonaire (RVP), de larésistance pulmonaire totale et de la pression artérielle systémique moyenne(PASm). Les effets de l'époprosténol sur la pression artérielle pulmonairemoyenne (PAPm) chez les patients atteints d’HTAP se sont révélés variableset mineurs.

L’effet de perfusions continues au long cours d'époprosténol chez despatients atteints d'HTAP idiopathique ou familiale a été étudié dans deuxétudes prospectives en ouvert, randomisées, d'une durée de 8 et 12 semaines(res­pectivement n = 25 et n = 81) comparant l'époprosténol associé à untraitement conventionnel et un traitement conventionnel seul. Le traitementcon­ventionnel différait selon les patients et incluait certains ou l'ensembledes traitements suivants : anticoagulants pour la quasi-totalité des patients,vaso­dilatateurs oraux, diurétiques et digoxine chez la moitié voire les deuxtiers des patients et une oxygénothérapie pour environ la moitié despatients. Tous les patients étaient en classe fonctionnelle III ou IV(classification „New York Heart Association – NYHA“), à l'exception de2 patients en classe fonctionnelle II. Etant donné leur similitude, lesrésultats des deux études décrites ci-après ont été regroupés.

Les valeurs médianes à partir des résultats regroupés sur les tests demarche de 6 minutes effectués à l'inclusion dans les groupes „traitementcon­ventionnel“ et „époprosténol plus traitement conventionnel“ étaientrespec­tivement de 266 mètres et 301 mètres.

Des améliorations par rapport aux valeurs d'inclusion de l'index cardiaque(0,33 vs. –0,12 l/min/m2), du volume d’éjection systolique(6,01 vs­. –1,32 ml/battement), de la saturation en oxygène au niveauartériel (1,62 vs. –0,85 %), de la pression artérielle pulmonaire moyenne(-5,39 vs. 1,45 mm Hg), de la pression dans l'oreillette droite moyenne(-2,26 vs. 0,59 mm Hg), de la résistance pulmonaire totale (-4,52 vs.1,41 unités Wood), de la résistance vasculaire pulmonaire (-3,60 vs.1,27 unités Wood), et de la résistance vasculaire systémique (-4,31 vs.0,18 unités Wood) se sont révélées statistiquement différentes entre lespatients ayant reçu de l'époprosténol au long cours et ceux n'en ayant pasreçu. La pression artérielle systémique moyenne ne s'est pas révéléesignifi­cativement différente entre les deux groupes (-4,33 vs. –3,05 mmHg). Ces améliorations hémodynamiques semblent avoir persisté lorsquel'épopros­ténol était administré pendant au moins 36 mois dans une étudenon randomisée en ouvert.

Une amélioration statistiquement significative a été observée dans lacapacité à l'effort (p = 0,001), mesurée par un test de marche de 6 minuteschez des patients recevant une perfusion continue d'époprosténol intraveineuxas­sociée un traitement conventionnel (n = 52) pendant 8 ou 12 semainescom­parativement à ceux recevant le traitement conventionnel seul (n = 54)(l'analyse combinée à la semaine 8 et à la semaine 12 a montré desvariations par rapport aux valeurs à l'inclusion – médiane : 49 vs. –4mètres ; moyenne : 55 vs –4 mètres). Des améliorations sont apparues dèsla première semaine de traitement. A la fin de la période de traitement dansl'étude de 12 semaines, la survie était améliorée chez les patients enclasse fonctionnelle NYHA III et IV. Huit des 40 patients (20 %) ayant reçule traitement conventionnel seul sont décédés, alors qu'aucun décès n'aété observé chez les 41 patients recevant l'époprosténol (p = 0,003).

Des perfusions continues au long cours d'époprosténol chez des patientsatteints d'une HTAP associée à une sclérodermie ont été étudiées dans uneétude prospective en ouvert, randomisée, d'une durée de 12 semaines,com­parant l'époprosténol associé à un traitement conventionnel (n = 56)versus un traitement conventionnel seul (n = 55). Tous les patients étaient enclasse fonctionnelle NYHA III ou IV, à l'exception de 5 patients en classefonctionnelle II. Le traitement conventionnel différait selon les patients etincluait certains ou l'ensemble des traitements suivants : anticoagulants pourla quasi-totalité des patients, oxygénothérapie et diurétiques pour deuxtiers des patients, vasodilatateurs oraux pour 40 % des patients, et digoxinepour un tiers des patients. Le critère principal d'efficacité de l'étudeétait une amélioration du test de marche de 6 minutes. La valeur médiane àl'inclusion pour le groupe „traitement conventionnel“ et le groupe„époprosténol plus traitement conventionnel“ étaient respectivement de240 mètres et 270 mètres. Après 12 semaines de traitement, uneaugmentation statistiquement significative de l’index cardiaque, ainsi que desdiminutions statistiquement significatives de la PAPm, PADm (pression moyenne del'oreillette droite), RVP, and PASm ont été observées chez les patients ayantreçu de l’époprosténol au long cours comparativement à ceux n'en ayantpas reçu.

Sur 12 semaines, une différence statistiquement significative (p <0,001) dans les valeurs de test de marche de 6 minutes par rapport àl’inclusion a été observée dans le groupe „époprosténol plus traitementcon­ventionnel“, comparativement au groupe „traitement conventionnel seul“(médiane : 63,5 vs. –36,0 mètres ; moyenne :42,9 vs. –40,7 mètres).

Des améliorations ont été observées chez certains patients à la fin dela première semaine de traitement. Les augmentations de la capacité àl'effort ont été accompagnées d'améliorations statistiquement significativesde la dyspnée, selon l’indice de dyspnée de Borg. A la semaine 12, laclasse fonctionnelle NYHA était améliorée chez 21 des 51 patients (41 %)traités par l'époprosténol alors qu'aucune amélioration n'a été observéechez les 48 patients recevant le traitement conventionnel seul. Toutefois, dansles deux groupes de traitement, la classe fonctionnelle n'a pas subi demodification pour un nombre plus élevé de patients (28/51 [55 %] avecl'époprosténol et 35/48 [73 %] avec le traitement conventionnel seul) ; unedégradation de la classe fonctionnelle a été observée chez 2/51 (4 %)patients traités par époprosténol et 13/48 (27 %) patients sous traitementcon­ventionnel se­ul.

Aucune différence statistique n'a été observée en termes de survie sur lapériode de 12 semaines chez les patients atteints d’HTAP associée à unesclérodermie et traités par époprosténol, comparativement à ceux soustraitement conventionnel seul. A la fin de la période de traitement, le nombrede décès rapportés était de 4 sur 56 (7 %) pour les patients traités parépoprosténol, versus 5 sur 55 (9 %) pour les patients sous traitementcon­ventionnel se­ul.

Dialyse rénale

Les effets de l'époprosténol sur l'agrégation plaquettaire sontdose-dépendants lorsqu'il est administré entre 2 et 16 nanogrammes/kg/min­par voie intraveineuse. Une inhibition significative de l'agrégationpla­quettaire induite par l'adénosine diphosphate est observée à des doseségales ou supérieures à 4 nanogrammes/kg/min.

Il a été montré que les effets sur les plaquettes disparaissent dans les2 heures suivant l'arrêt de la perfusion d'époprosténol, et que lesmodifications hémodynamiques reviennent à leur niveau initial dans les10 minutes suivant l’arrêt d'une perfusion d'époprosténol de 60 minutesà une dose comprise entre 1 et 16 nanogrammes/kg/min.

Des doses circulantes plus élevées d'époprosténol(20 na­nogrammes/kg/min) dispersent les agrégats circulants de plaquettes etaugmentent jusqu'à deux fois le temps de saignement cutané.

L'époprosténol potentialise l'activité anticoagulante de l'héparined'environ 50 %, réduisant potentiellement la libération du facteurneutralisant de l'héparine.

Six études contrôlées versus héparine et cinq études dans un contexted'urgence ont exploré, en utilisant plusieurs techniques, la place del'époprosténol dans la prise en charge générale de la dialyse rénale. Lesprincipaux critères d'efficacité incluaient l’épuration de l’uréesanguine et de la créatinine, ainsi que l’élimination du fluide(ultrafil­tration) pendant la dialyse, et la coagulation dans le circuitextra-corporel.

Au cours des principales études contrôlées et des études dans un contexted'urgence, des cas de coagulation majeure (dialyse définitivement arrêtée ounécessitant un remplacement de rein artificiel) sont survenus dansapproxima­tivement 9 % (n = 56) de toutes les dialyses avec époprosténol etdans moins de 1 % (n = 1) des dialyses avec héparine. La plupart des dialysesavec époprosténol (67 %) nécessitant le remplacement du rein artificiel ontété menées à terme par la suite sous époprosténol, sans coagulation.Tou­tefois, 9 dialyses sur 27 sous époprosténol ont échoué malgré demultiples tentatives.

Indépendamment des difficultés techniques, survenant rarement avec l'un oul'autre traitement, aucune coagulation majeure limitant la dialyse ne s'estproduite dans 93 % de toutes les dialyses avec l’époprosténol et dans 99 %de toutes les dialyses avec l’héparine.

Des coagulations mineures (suffisantes pour nécessiter une intervention,mais n'imposant ni l'arrêt permanent de la dialyse ni le changement du reinartificiel) ont été rapportées plus fréquemment au cours des dialyses avecl’époprosténol qu’avec les dialyses avec l’héparine. Aucune coagulationmineure n'a été rapportée dans le groupe des dialyses utilisant l'héparineversus 5 % (n = 32) dans le groupe des dialyses utilisant l'époprosténol.

Une coagulation visible (ne nécessitant pas d’intervention) a étérapportée dans 31 % des dialyses sous époprosténol et dans 5 % des dialysessous héparine.

Afin d'établir que les patients dialysés rénaux à risque accrud'hémorragie saignent moins fréquemment avec l'époprosténol qu'avecl'héparine, 2 études majeures prospectives et contrôlées ont étéréalisées. Chaque patient a été randomisé afin de bénéficier d'uneséquence de dialyses sous héparine ou époprosténol, à savoir jusqu'à6 dialyses par sujet dans une étude, et jusqu'à 3 dialyses par sujet dansl'autre étude.

Le risque de saignement a été défini comme suit :

· Risque très élevé – présence de saignement actif au moment où ladialyse est initiée.

· Risque élevé – sujet ayant eu, dans les 3 jours précédant ladialyse, un saignement actif se résorbant pendant la phase de pré-dialyse oupatient ayant eu une plaie chirurgicale ou traumatique dans les 3 joursprécédant la dialyse.

Douze patients à risque très élevé d'hémorragie ont reçu 35 dialysesavec l’époprosténol et 11 patients ont reçu 28 dialyses avecl’héparine au cours d'études contrôlées. Seize patients ont reçu24 dialyses avec l’époprosténol dans des études d'urgence.

Dans des études contrôlées, lorsque toutes les dialyses ont étécombinées pour chaque traitement (héparine ou époprosténol), des saignementsont été observés chez un plus grand nombre de patients dans le groupehéparine que dans le groupe époprosténol, le jour précédant la dialyse (n =13/17 vs. 8/23), le jour de la dialyse (n = 25/28 vs. 16/35) et le jour suivantla dialyse (n = 16/24 vs. 5/24).

Chez les patients pour lesquels les saignements ont perduré, l’évolutionde la sévérité des saignements a été évaluée. La sévérité dessaignements chez ces patients s'est révélée plus fréquemment amélioréeavec l'époprosténol, le jour précédant la dialyse et le jour de la dialyse(pré-dialyse : n = 4/8 ; dialyse : n = 6/16), qu'avec l'héparine (pré-dialyse: n = 4/13 ; dialyse : n = 4/25).

Toutefois, le contraire a été observé au cours des jours suivant ladialyse avec l'époprosténol (n = 1/5) comparativement à l'héparine (n =8/16). Une aggravation de la sévérité des saignements a été observéependant seulement un jour de dialyse avec l'époprosténol (n = 1/16) versus5 jours de dialyse (n = 5/25) et 2 jours de pré-dialyse (n = 2/13) avecl'héparine.

Les patients chez lesquels aucun saignement n'a clairement pu être mis enévidence juste avant leur première dialyse dans l'étude, mais qui ont saignédans les 3 jours auparavant ont été classés à haut risque d’hémorragie.Dix-neuf patients ont reçu 51 dialyses avec l’héparine et 19 patients ontreçu 44 dialyses avec l’époprosténol au cours d'études contrôlées.

Lorsque toutes les dialyses ont été combinées, une légère majorité depatients ont saigné pendant la période de pré-dialyse (n = 12/25 vs. 8/32),pendant la dialyse (23/44 vs. 15/51) et après la dialyse (8/34 vs. 5/44)comparati­vement aux patients du groupe héparine pendant les mêmespériodes.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Du fait de son instabilité chimique, de son effet important et de sa courtedemi-vie, il n'a pas été identifié de méthode assez précise pour mesurerlaquantité d'époprosténol dans les liquides biologiques.

L'époprosténol administré par voie intraveineuse est rapidement distribuédu sang aux tissus.

A une température et un pH physiologiques normaux, l'époprosténol sedégrade spontanément en 6-oxo-prostaglandine F1 alpha, mais il subitégalement une dégradation enzymatique en d'autres produits.

Après administration d'époprosténol radio-marqué chez l'homme, au moins16 métabolites ont été retrouvés, dont 10 ont été identifiésstruc­turellement.

A la différence de beaucoup d'autres prostaglandines, l'époprosténoln'est pas métabolisé au niveau de la circulation pulmonaire.

La demi-vie de dégradation spontanée en 6-oxo-protaglandine F1 alpha chezl'homme ne devrait pas excéder 6 minutes, et est probablement de l’ordre de2 à 3 minutes, d'après les estimations faites à partir des résultats invitro des taux de dégradation de l'époprosténol sur sang humain total.

Suite à l'administration d'époprosténol radio-marqué chez l'homme, letaux de radioactivité retrouvé dans les urines et les fèces étaitrespectivement de 82 % et 4 %.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données non cliniques issues des études conventionnelles depharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée,génoto­xicité, et des fonctions de reproduction et de développementem­bryofoetal, n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme. Aucuneétude animale au long cours n’a été effectuée pour déterminer lepotentiel carcinogène de l'époprosténol.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Flacon de poudre : glycine, chlorure de sodium, mannitol, hydroxyde desodium.

Flacon de solvant : glycine, chlorure de sodium, hydroxyde de sodium, eaupour préparations injectables. Le solvant a un pH de 10,5.

6.2. Incompati­bilités

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments àl'exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.

6.3. Durée de conservation

3 ans.

La stabilité physico-chimique de la solution reconstituée a étédémontrée pendant 24h à 2°C et 8°C (au réfrigérateur).

Toutefois du point de vue microbiologique, le produit doit être utiliséimmédi­atement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditionsde conservation après reconstitution et avant utilisation relèvent de la seuleresponsabilité de l'utilisateur et ne devraient pas dépasser 24 heures à unetempérature comprise entre 2°C et 8°C (au réfrigérateur).

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C, à l'abri de lalumière.

Ne pas congeler les solutions reconstituées d'EPOPROSTENOL PANPHARMA.

Jeter toute solution reconstituée préalablement congelée.

Pour les conditions de conservation du médicament après reconstitution,voir la rubrique 6.3.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Flacon de poudre : Poudre en flacon (verre de type I).

Falcon de solvant : 50 ml de solvant en flacon (verre de type I).

Filtre.

Les conditionnements suivants sont disponibles :

· Un flacon de 0,5 mg de poudre et un flacon de solvant et un filtre.

· Un flacon de 0,5 mg de poudre et deux flacons de solvant et unfiltre.

· Un flacon de 0,5 mg de poudre et un flacon de solvant.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

La stabilité de la solution d’EPOPROSTENOL PANPHARMA dépend du pH. Seulle solvant fourni doit être utilisé pour reconstituer la solution avec lapoudre lyophilisée d’EPOPROSTENOL PANPHARMA et seules les solutions pourperfusion recommandées doivent être utilisées dans les proportions indiquéespour toute dilution supplémentaire afin de maintenir le pH requis.

Reconstitution, dilution et calcul du débit de perfusion :

La préparation de la perfusion et le calcul du débit de perfusionrequièrent une attention particulière. Respecter les instructions figurantci-dessous.

La reconstitution et la dilution d’EPOPROSTENOL PANPHARMA doivent êtreeffectuées dans des conditions d'asepsie stricte assurant la stérilité,immé­diatement avant l'utilisation clinique de la solution.

Dialyse rénale

Le conditionnement adapté à une utilisation en dialyse rénale contient0,5 mg de poudre lyophilisée d’EPOPROSTENOL PANPHARMA et 50 ml desolvant.

Reconstitution :

1. Utiliser uniquement le solvant fourni pour la reconstitution.

2. Prélever environ 10 ml du solvant dans une seringue stérile etl'injecter dans le flacon contenant 0,5 mg de poudre lyophiliséed’E­POPROSTENOL PANPHARMA puis agiter doucement jusqu'à dissolution de lapoudre.

3. Prélever la solution d’EPOPROSTENOL PANPHARMA ainsi obtenue avec laseringue et la réinjecter dans le volume de solvant restant ; bienmélanger.

Cette solution correspond à la solution dite „solution concentrée“ etcontient 10 000 nanogram­mes/ml d’EPOPROSTENOL PANPHARMA. Seule cettesolution concentrée peut être utilisée pour une dilution avantutilisation.

Lorsque 0,5 mg de poudre pour perfusion intraveineuse d’EPOPROSTENOL­PANPHARMA est reconstitué avec 50 ml de solvant, la solution injectable finalea un pH d'environ 10,5 et contient environ 56 mg d'ions sodium.

Dilution :

La solution concentrée doit être diluée avant utilisation. Elle peut êtrediluée avec une solution de chlorure de sodium à 0,9 % m/v, à condition dene pas excéder un ratio de 6 volumes de solution de chlorure de sodium 0,9 %m/v pour 1 volume de solution concentrée, par exemple 50 ml de solutionconcentrée diluée avec un maximum de 300 ml de solution de chlorure de sodiumà 0,9 % m/v.

Les autres solvants communément utilisés pour la voie intraveineuse ne sontpas adaptés pour diluer la solution concentrée car ils ne permettent pasd’atteindre le pH requis. Les solutions d’EPOPROSTENOL PANPHARMA sont moinsstables avec un pH faible.

Pour diluer la solution concentrée, la prélever avec une seringue de grosvolume puis fixer le filtre fourni sur la seringue.

Transférer la solution concentrée directement dans la solution de perfusionchoisie en exerçant une pression ferme sans être excessive ; le tempsnécessaire à la filtration des 50 ml de solution concentrée est en généralde 70 secondes. Bien mélanger.

Le filtre ne doit être utilisé qu'une seule fois, puis jetéaprès usage.

Lorsqu'elle est reconstituée et diluée comme indiqué ci-dessus, lasolution pour perfusion d’EPOPROSTENOL PANPHARMA a un pH d'environ 10 etconserve 90 % de son efficacité initiale pendant environ 12 heuresà 25°C.

Calcul du débit de perfusion :

Le débit de perfusion peut être calculé au moyen de la formulesuivante :

Débit de perfusion (ml/min) =

Débit de perfusion (ml/h) = Débit de perfusion (ml/min) x 60

Formules de débit de perfusion – exemples

Utilisé en dialyse rénale, EPOPROSTENOL PANPHARMA peut être administrésous forme de solution concentrée (a) ou sous forme diluée (b).

a. Utilisation de la solution concentrée, c'est-à-dire10 000 na­nogrammes/ml d’EPOPROSTENOL PANPHARMA :

Dose (nanogrammes /kg/min)

Poids corporel (kg)

30

40

50

60

70

80

90

100

1

0,18

0,24

0,30

0,36

0,42

0,48

0,54

0,60

2

0,36

0,48

0,60

0,72

0,84

0,96

1,08

1,20

3

0,54

0,72

0,90

1,08

1,26

1,44

1,62

1,80

4

0,72

0,96

1,20

1,44

1,68

1,92

2,16

2,40

5

0,90

1,20

1,50

1,80

2,10

2,40

2,70

3,00

Débits de perfusion en ml/h

b. Dilué : Une dilution communément utilisée est :

10 ml de solution concentrée + 40 ml de solution de chlorure de sodium à0,9 % m/v.

Concentration obtenue = 2 000 nanogram­mes/ml d’EPOPROSTENOL­PANPHARMA :

Dose (nanogrammes /kg/min)

Poids corporel (kg)

30

40

50

60

70

80

90

100

1

0,90

1,20

1,50

1,80

2,10

2,40

2,70

3,00

2

1,80

2,40

3,00

3,60

4,20

4,80

5,40

6,00

3

2,70

3,60

4,50

5,40

6,30

7,20

8,10

9,00

4

3,60

4,80

6,00

7,20

8,40

9,60

10,80

12,00

5

4,50

6,00

7,50

9,00

10,50

12,00

13,50

15,00

Débits de perfusion en ml/h

Dans le cas où une pompe pouvant délivrer de petits volumes constants deperfusion est utilisée, des aliquots de solution concentrée peuvent êtredilués dans une solution stérile de chlorure de sodium à 0,9 % m/v.

Hypertension artérielle pulmonaire

Les conditionnements adaptés à une utilisation dans le traitement del'hypertension artérielle pulmonaire contiennent 0,5 mg de poudre lyophiliséed’E­POPROSTENOL PANPHARMA et un ou deux flacons de solvant de 50 ml.

Dans le cas d'un traitement au long cours par EPOPROSTENOL PANPHARMA, laconcentration finale de la solution peut être augmentée par l'ajout d'unflacon supplémentaire de 0,5 mg de poudre lyophilisée d’EPOPROSTENOL­PANPHARMA. Seuls des flacons d'une quantité identique à ceux inclus dans leconditionnement d'initiation du traitement peuvent être utilisés pouraugmenter la concentration finale de la solution.

Reconstitution :

La reconstitution doit être effectuée conformément aux instructionsdé­taillées pour la dialyse rénale.

Dilution :

EPOPROSTENOL PANPHARMA peut être utilisé soit sous forme de solutionconcentrée soit sous forme diluée dans le traitement de l'hypertensio­nartérielle pulmonaire. Seul le solvant fourni peut être utilisé pour unedilution de la solution reconstituée d’EPOPROSTENOL PANPHARMA.

Une solution de chlorure de sodium à 0,9 % m/v ne doit pas être utiliséelorsqu’E­POPROSTENOL PANPHARMA est utilisé dans le traitement del'hypertension artérielle pulmonaire. EPOPROSTENOL PANPHARMA ne doit pas êtreadministré avec d'autres solutions ou d'autres médicaments à usageparentéral lorsqu'il est utilisé dans l’hypertension artérielle pulmonaire.Pour diluer la solution concentrée, la prélever avec une seringue de grosvolume puis fixer le filtre stérile fourni sur la seringue.

Transférer la solution concentrée directement dans le solvant en exerçantune pression ferme sans être excessive ; le temps nécessaire à la filtrationdes 50 ml de solution concentrée est en général de 70 secondes.

Bien mélanger.

Le filtre ne doit être utilisé qu'une seule fois, puis jetéaprès usage.

Les concentrations communément utilisées dans le traitement del'hypertension artérielle pulmonaire sont les suivantes :

· 5 000 nanogram­mes/ml – Un flacon contenant 0,5 mg d'EPOPROSTENOL­PANPHARMA reconstitué et dilué pour un volume total de 100 ml dans lesolvant.

· 10 000 nanogram­mes/ml – Deux flacons contenant 0,5 mgd'EPOPROS­TENOL PANPHARMA reconstitué et dilué pour un volume total de 100 mldans le solvant

Calcul du débit de perfusion :

Le débit de perfusion peut être calculé à partir de la formule indiquéeci-dessus pour la dialyse rénale. Des exemples de concentrations communémentuti­lisées dans l'hypertension artérielle pulmonaire sont décritsci-dessous.

Débits de perfusion pour une concentration de 5 000 nanogram­mes/ml

Exemple de dosage en utilisant une concentration de5 000 nanogram­mes/ml

Dose (nanogrammes/kg/min)

Poids corporel (kg)

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

2

1,0

1,2

1,4

1,7

1,9

2,2

2,4

4

1,0

1,4

1,9

2,4

2,9

3,4

3,8

4,3

4,8

6

1,4

2,2

2,9

3,6

4,3

5,0

5,8

6,5

7,2

8

1,0

1,9

2,9

3,8

4,8

5,8

6,7

7,7

8,6

9,6

10

1,2

2,4

3,6

4,8

6,0

7,2

8,4

9,6

10,8

12,0

12

1,4

2,9

4,3

5,8

7,2

8,6

10,1

11,5

13,0

14,4

14

1,7

3,4

5,0

6,7

8,4

10,1

11,8

13,4

15,1

16,8

16

1,9

3,8

5,8

7,7

9,6

11,5

13,4

15,4

17,3

19,2

Débits de perfusion en ml/h

Débits de perfusion pour une concentration de 15 000 nanogram­mes/ml

Exemple de dosage en utilisant une concentration de15 000 nano­grammes/ml

Dose (nanogrammes/kg/min)

Poids corporel (kg)

30

40

50

60

70

80

90

100

4

1,0

1,1

1,3

1,4

1,6

6

1,0

1,2

1,4

1,7

1,9

2,2

2,4

8

1,0

1,3

1,6

1,9

2,2

2,6

2,9

3,2

10

1,2

1,6

2,0

2,4

2,8

3,2

3,6

4,0

12

1,4

1,9

2,4

2,9

3,4

3,8

4,3

4,8

14

1,7

2,2

2,8

3,4

3,9

4,5

5,0

5,6

16

1,9

2,6

3,2

3,8

4,5

5,1

5,8

6,4

Débits de perfusion en ml/h

Des débits de perfusion plus élevés et par conséquent des solutions plusconcentrées peuvent être nécessaires lors d'une administration­d’EPOPROSTENOL PANPHARMA au long cours.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

PANMEDICA

406 BUREAUX DE LA COLLINE

92213 SAINT-CLOUD CEDEX

FRANCE

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 577 677–4 ou 34009 577 677 4 7 : poudre en flacon (verre) + 1 flacon(verre) de 50 ml de solvant + filtre.

· 577 678–0 ou 34009 577 678 0 8 : poudre en flacon (verre) +2 flacons (verre) de 50 ml de solvant + filtre.

· 587 177–4 ou 34009 587 177 4 1 : poudre en flacon (verre) + 1 flacon(verre) de 50 ml de solvant.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Médicament soumis à prescription hospitalière réservée aux spécialisteset/ou aux services spécialisés en pneumologie ou en cardiologie.

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