Résumé des caractéristiques - ERLOTINIB BIOGARAN 150 mg, comprimé pelliculé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
ERLOTINIB BIOGARAN 150 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Erlotinib...............................................................................................................................150 mg
sous forme de chlorhydrate d'erlotinib
Pour un comprimé pelliculé.
Excipient(s) à effet notoire : chaque comprimé pelliculé contient143,90 mg de lactose sous forme monohydratée.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
Comprimé blanc à jaunâtre, rond, biconvexe, pelliculé, avec gravure «150 » sur une face, de diamètre 10,5 mm ± 5 %.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Cancer Bronchique Non à Petites Cellules (CBNPC):
ERLOTINIB BIOGARAN, est indiqué en première ligne de traitement des formeslocalement avancées ou métastatiques du cancer bronchique non à petitescellules (CBNPC) chez les patients présentant des mutations activatrices del’EGFR.
ERLOTINIB BIOGARAN est également indiqué dans le traitement de switchmaintenance des formes localement avancées ou métastatiques du CBNPC chez lespatients avec mutation activatrice de l’EGFR et présentant une maladie stableaprès une première ligne de chimiothérapie.
ERLOTINIB BIOGARAN, est également indiqué dans le traitement des formeslocalement avancées ou métastatiques du CBNPC après échec d'au moins uneligne de chimiothérapie. Chez les patients avec des tumeurs sans mutationsactivatrices de l’EGFR, ERLOTINIB BIOGARAN est indiqué lorsque les autresoptions de traitement ne sont pas considérées appropriées.
Lors de la prescription de ERLOTINIB BIOGARAN, les facteurs associés à unesurvie prolongée doivent être pris en considération.
Aucun bénéfice en survie ou autres effets cliniquement significatifs dutraitement n’ont été démontrés chez les patients dont l’expression durécepteur au facteur de croissance épidermique (EGFR) de la tumeur(déterminée par IHC) était négative (voir rubrique 5.1).
Cancer du pancréas :
ERLOTINIB BIOGARAN, en association à la gemcitabine, est indiqué dans letraitement du cancer du pancréas métastatique. Lors de la prescription deERLOTINIB BIOGARAN, les facteurs associés à une survie prolongée doiventêtre pris en considération (voir rubriques 4.2 et 5.1). Aucun avantage ensurvie n’a été montré chez les patients ayant une maladie localementavancée.
4.2. Posologie et mode d'administration
Le traitement par ERLOTINIB BIOGARAN, doit être supervisé par un médecinexpérimenté dans l'utilisation des traitements anticancéreux.
Patients atteints d’un Cancer Bronchique Non à Petites Cellules :
La recherche de mutation de l’EGFR doit être effectuée selon lesindications approuvées (voir rubrique 4.1).
La posologie quotidienne recommandée de ERLOTINIB BIOGARAN est de 150 mg àprendre au moins une heure avant ou deux heures après un repas.
Patients atteints d’un cancer du pancréas :
La posologie quotidienne recommandée de ERLOTINIB BIOGARAN est de 100 mg àprendre au moins une heure avant ou deux heures après un repas, en associationà la gemcitabine (voir le résumé des caractéristiques de la gemcitabine dansle cancer du pancréas). Chez les patients qui ne développent pasd’éruptions cutanées dans les 4 à 8 premières semaines de traitement, lapoursuite du traitement par ERLOTINIB BIOGARAN doit être réévaluée (voirrubrique 5.1).
Quand une adaptation de la posologie est nécessaire, la dose doit êtreréduite par paliers de 50 mg (voir rubrique 4.4).
ERLOTINIB BIOGARAN est disponible en dosages de 25 mg, 100 mg et150 mg.
L’administration conjointe de substrats et de modulateurs du CYP3A4 peutnécessiter une adaptation de la dose (voir rubrique 4.5).
Insuffisance hépatique :
L’erlotinib est éliminé par métabolisme hépatique et excrétionbiliaire. Bien que l’exposition à l’erlotinib était similaire chez lespatients ayant une insuffisance hépatique modérée (score de Child-Pugh 7–9)par rapport aux patients ayant une fonction hépatique adéquate, ERLOTINIBBIOGARAN, devra être utilisé avec précautions chez les patients présentantune insuffisance hépatique. Une réduction de la posologie ou une interruptionde ERLOTINIB BIOGARAN, devrait être envisagée en cas de survenue d’effetsindésirables graves. La tolérance et l’efficacité de l’erlotinib n’ontpas été étudiées chez les patients présentant un trouble hépatiquesévère (ASAT/SGOT et ALAT/SGPT > 5 fois la limite supérieure de lanormale). L’utilisation de ERLOTINIB BIOGARAN, chez les patients ayant untrouble hépatique sévère n’est pas recommandée (voir rubrique 5.2).
Insuffisance rénale :
La tolérance et l’efficacité de l’erlotinib n’ont pas étéétudiées chez les patients insuffisants rénaux (créatinémie >1,5 foisla limite supérieure de la normale). Sur la base des données depharmacocinétique, aucune adaptation de la posologie ne semble nécessaire chezles patients ayant une insuffisance rénale légère ou modérée (voir rubrique5.2). L’utilisation de ERLOTINIB BIOGARAN, n’est pas recommandée chez lespatients ayant une insuffisance rénale sévère.
Population pédiatrique :
La tolérance et l’efficacité de l’erlotinib dans les indicationsapprouvées n’ont pas été établies chez des patients âgés de moins de18 ans. L’utilisation de ERLOTINIB BIOGARAN, en pédiatrie n’est pasrecommandée.
Fumeurs :
Il a été montré que le tabagisme réduit l’exposition à l’erlotinibde 50–60 %. La dose maximale tolérée de ERLOTINIB BIOGARAN chez les patientsayant un CBNPC et qui fument des cigarettes est de 300 mg. La posologie de300 mg n’a pas montré d’amélioration de l’efficacité en deuxièmeligne de traitement après échec d’une chimiothérapie comparé à laposologie recommandée de 150 mg chez les patients qui continuent à fumer descigarettes. Les données de tolérance étaient comparables entre la posologiede 300 mg et de 150 mg. Cependant, il y a eu une augmentation de l’incidencedes éruptions cutanées, des affections pulmonaires interstitielles et desdiarrhées, chez les patients recevant la posologie la plus élevéed’erlotinib. Les fumeurs devront être encouragés à arrêter de fumer (voirles rubriques 4.4, 4.5, 5.1 et 5.2).
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à l’erlotinib ou à l’un des excipients mentionnés àla rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Evaluation du statut de la mutation de l’EGFR
Lorsque l’utilisation de ERLOTINIB BIOGARAN en première ligne detraitement ou en traitement de maintenance des formes localement avancées oumétastatiques du cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) estenvisagé, il est important que le statut de la mutation de l’EGFR d’unpatient soit déterminé.
Un test validé, robuste, fiable et sensible, avec un seuil de positivitéprédéfini et avec une utilité démontrée pour la détermination du statut dela mutation de l’EGFR, utilisant soit l’ADN tumoral provenant d’unéchantillon de tissu ou l’ADN tumoral circulant (ADNtc) obtenu à partird’un échantillon de sang (plasma), doit être réalisé selon les pratiquesmédicales locales.
Si un test d’ADNtc plasmatique est utilisé et que le résultat estnégatif pour les mutations activatrices, un test tissulaire doit êtreréalisé chaque fois que possible en raison du risque de faux négatifsassocié au test plasmatique.
Fumeurs
Les fumeurs devront être encouragés à arrêter de fumer, compte tenu de laréduction des concentrations plasmatiques d’erlotinib chez les fumeurs parrapport aux non-fumeurs. Le degré de réduction est probablement cliniquementsignificatif (voir les rubriques 4.2, 4.5, 5.1 et 5.2).
Affections pulmonaires interstitielles
Peu fréquemment, des évènements à type d’affections pulmonairesinterstitielles (API), dont certains fatals, ont été décrits chez despatients traités par de l’erlotinib pour un cancer bronchique non à petitescellules (CBNPC), un cancer du pancréas ou d’autres tumeurs solides à unstade avancé. Au cours de l’étude pivot BR.21 dans le CBNPC, l’incidencedes cas d’API (0,8 %) a été identique dans les groupes erlotinib etplacebo. Dans une méta-analyse d’essais cliniques contrôlés randomisésdans le CBNPC (excluant les études de phase I et de phase II monobras enraison de l’absence de groupes contrôles), l’incidence des évènements àtype d’API était de 0,9 % sous l’erlotinib comparée à 0,4 % chez lespatients dans les bras contrôles. Lors de l’étude menée dans le cancer dupancréas en association à la gemcitabine, l’incidence des événements àtype d’API était de 2,5 % dans le groupe erlotinib plus gemcitabine contre0,4 % dans le groupe gemcitabine plus placebo. Chez les patients avec suspiciond’événements à type d’API, les diagnostics reportés incluaient notamment: pneumopathie inflammatoire, pneumopathie radique, pneumopathied’hypersensibilité, pneumonie interstitielle, affection pulmonaireinterstitielle, bronchiolite obstructive, fibrose pulmonaire, Syndrome deDétresse Respiratoire Aiguë (SDRA), alvéolite inflammatoire et infiltrationpulmonaire. Les symptômes sont survenus quelques jours voire plusieurs moisaprès l’instauration du traitement par l’erlotinib. La plupart des cas ontété associés à des facteurs confondants ou favorisants tels qu'unechimiothérapie concomitante ou antérieure, une radiothérapie antérieure, uneatteinte préexistante du parenchyme pulmonaire, des métastases pulmonaires oudes infections respiratoires. Une incidence plus élevée d’API (environ 5 %avec un taux de mortalité de 1,5 %) est observée chez les patients desétudes conduites au Japon.
Chez les patients qui présentent de manière inexpliquée de nouveauxsymptômes pulmonaires et/ou une majoration de ces symptômes tels que dyspnée,toux et fièvre, le traitement par l’erlotinib doit être interrompu dansl'attente d’explorations diagnostiques. Les patients traités parl’erlotinib associé à la gemcitabine doivent être étroitement surveillésquant à la possibilité de développer un évènement à type d’API. En casde diagnostic d’API, le traitement par l’erlotinib doit être arrêté et untraitement adéquat doit être instauré si nécessaire (voirrubrique 4.8).
Diarrhées, deshydratation, déséquilibre des électrolytes etinsuffisance rénale
Des cas de diarrhée (dont de très rares cas fatals) sont survenus chezenviron 50 % des patients traités par l’erlotinib ; les formes modérées ousévères doivent être traitées, par exemple, par le lopéramide. Uneréduction de la posologie peut parfois être nécessaire. Dans les étudescliniques, les doses étaient réduites par paliers de 50 mg. Les réductionsde doses par paliers de 25 mg n’ont pas été étudiées. En cas dedéshydratation associée à des diarrhées, à des nausées, à une anorexie ouà des vomissements sévères et persistants, le traitement par l’erlotinibdoit être interrompu et des mesures adaptées de réhydratation doivent êtreinstaurées (voir rubrique 4.8). De rares cas d’hypokaliémie etd’insuffisance rénale (dont certains d’évolution fatale) ont étérapportés. Certains cas étaient secondaires à une déshydratation sévèredue à des diarrhées, des vomissements et/ou une anorexie, alors que d’autrescas étaient liés à une chimiothérapie concomitante. Dans les cas dediarrhées sévères ou persistantes, ou conduisant à une déshydratation, enparticulier chez les patients ayant des facteurs de risques aggravants (enparticulier en cas de chimiothérapie concomitante et d’autres traitements,symptômes ou pathologies ou autres facteurs prédisposants dont l’âge), letraitement par l’erlotinib doit être interrompu et des mesures appropriéesde réhydratation intensive du patient par voie intraveineuse doivent êtremises en oeuvre. De plus la fonction rénale et les électrolytes sériques,incluant la kaliémie, doivent être surveillés chez les patients à risque dedéshydratation.
Hépatite, insuffisance hépatique
De rares cas d’insuffisance hépatique (dont certains d’évolutionfatale) ont été rapportés au cours du traitement par l’erlotinib. Desfacteurs tels que des antécédents de troubles hépatiques ou des traitementshépatotoxiques concomitants ont été associés. Par conséquent, chez cespatients, des tests réguliers de la fonction hépatique doivent êtreenvisagés. L’administration d’erlotinib doit être interrompue en cas demodifications importantes de la fonction hépatique (voir rubrique 4.8).ERLOTINIB BIOGARAN, n’est pas recommandé chez les patients ayant un troublehépatique sévère.
Perforation gastro-intestinale
Les patients recevant ERLOTINIB BIOGARAN ont un risque augmenté deperforation gastro-intestinale, qui a été peu fréquemment observée (dontcertains cas ont été fatals). Les patients recevant de façon concomitante desagents anti-angiogéniques, des corticostéroïdes, des AINS, et/ou unechimiothérapie à base de taxane, ou un antécédent d’ulcèregastro-duodénal ou de diverticulose ont un risque augmenté. ERLOTINIB BIOGARANdoit être arrêté définitivement chez les patients qui développent uneperforation gastrointestinale (voir rubrique 4.8).
Lésions bulleuses et exfoliatives
Des cas de lésions bulleuses, phlycténulaires et exfoliatives ont étérapportés, y compris de très rares cas suggérant un syndrome deStevens-Johnson / Syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique toxique), qui danscertains cas ont été fatals (voir rubrique 4.8). Le traitement par ERLOTINIBBIOGARAN doit être interrompu ou arrêté définitivement si les patientsprésentent des lésions bulleuses ou exfoliatives sévères. Les patientsprésentant des lésions bulleuses et exfoliatives doivent être explorés à larecherche d’une infection cutanée et traités selon les recommandationslocales.
Affections oculaires
Les patients présentant des signes et des symptômes évocateurs d'unekératite aiguë ou d’une kératite s’aggravant tels que, inflammationoculaire, larmoiement, sensibilité à la lumière, vision floue, douleuroculaire et/ou yeux rouges, doivent être adressés rapidement à unspécialiste en ophtalmologie. Si un diagnostic de kératite ulcérée estconfirmé, le traitement par ERLOTINIB BIOGARAN doit être interrompu ouarrêté. Si une kératite est diagnostiquée, les bénéfices et les risques dela poursuite du traitement devront être soigneusement évalués. ERLOTINIBBIOGARAN doit être utilisé avec prudence chez les patients ayant desantécédents de kératite, kératite ulcérée ou sécheresse oculairesévère. L'utilisation de lentilles de contact est également un facteur derisque de kératite et d’ulcération. De très rares cas de perforation oud’ulcération de la cornée ont été rapportés lors de l’utilisationd’erlotinib (voir rubrique 4.8).
Interactions avec d’autres médicaments
Les inducteurs puissants du CYP3A4 peuvent réduire l’efficacité del’erlotinib tandis que les inhibiteurs puissants du CYP3A4 peuvent augmentersa toxicité. La prise concomitante de ce type de molécules doit être évitée(voir rubrique 4.5).
Autres interactions
L’erlotinib se caractérise par une diminution de solubilité à un pHsupérieur à 5. Les médicaments qui modifient le pH de la partie supérieuredu tractus gastro-intestinal, comme les inhibiteurs de la pompe à protons, lesantagonistes H2 et les antiacides, peuvent modifier la solubilité del’erlotinib et de ce fait sa biodisponibilité. L’augmentation de laposologie de ERLOTINIB BIOGARAN lors de sa co-administration à de tels produitsne compense probablement pas la diminution de son exposition. L’association del’erlotinib aux inhibiteurs de la pompe à protons doit être évitée. Leseffets de l’administration concomitante de l’erlotinib à des antagonistesH2 et à des antiacides ne sont pas connus ; cependant, une diminution de labiodisponibilité est probable. Par conséquent, l’administration concomitantede ces associations doit être évitée (voir rubrique 4.5). Si l’utilisationdes antiacides est jugée nécessaire durant le traitement par ERLOTINIBBIOGARAN, ils doivent être pris au moins 4 heures avant ou 2 heures après ladose quotidienne de ERLOTINIB BIOGARAN.
Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intoléranceau galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption duglucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendrece médicament.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Les études d’interactions n’ont été réalisées que chezl’adulte.
L’erlotinib et les autres substrats de CYP
In vitro l'erlotinib est un inhibiteur puissant du CYP1A1 et un inhibiteurmodéré des CYP3A4 et CYP2C8, ainsi qu’un inhibiteur puissant de laglucuroconjugaison par l’UGT1A. Du fait de la très faible expression duCYP1A1 dans les tissus humains, la pertinence physiologique d’une forteinhibition du CYP1A1 n’est pas connue.
Lors de la co-administration de l’erlotinib à la ciprofloxacine, uninhibiteur modéré du CYP1A2, l’aire sous la courbe (ASC) de l’erlotinib aaugmentée significativement de 39 % tandis qu’aucun changement significatifde la Cmax n’a été trouvé. De la même manière, l’ASC et la Cmax dumétabolite actif étaient respectivement augmentées d’environ 60 % et48 %. La pertinence clinique de cette augmentation n’a pas été établie.Une attention particulière doit être exercée lors de l’association de laciprofloxacine ou des inhibiteurs puissants du CYP1A2 à l’erlotinib (ex :fluvoxamine). Si des effets indésirables liés à l’erlotinib sont observés,la posologie d’erlotinib peut être diminuée.
Le prétraitement ou la co-administration d’erlotinib n’ont pas modifiéla clairance des substrats spécifiques du CYP3A4, tel que le midazolam etl’érythromycine, mais semblent diminuer la biodisponibilité orale dumidazolam jusqu’à 24 %. Dans une autre étude clinique, l'erlotinib n’apas modifié les paramètres pharmacocinétiques du paclitaxel, un substrat desCYP3A4/2C8, administré concomitamment. Des interactions significatives avec laclairance d’autres substrats du CYP3A4 sont par conséquent improbables.
L’inhibition de la glucuroconjugaison pourrait entraîner des interactionsavec les médicaments substrats de l’UGT1A1 et qui sont exclusivementéliminés par cette voie. Les patients avec une faible expression de l’UGT1A1ou qui présentent des troubles génétiques de la glucuroconjugaison (ex :maladie de Gilbert) pourraient présenter une augmentation des concentrationssériques en bilirubine et devront être traités avec précaution.
Chez l'homme, l’erlotinib est métabolisé par les cytochromes hépatiques,principalement par le CYP3A4 et à un moindre degré par le CYP1A2. Lemétabolisme extra hépatique par le CYP3A4 intestinal, le CYP1A1 pulmonaire etle CYP1B1 du tissu tumoral contribuent potentiellement à la clairancemétabolique de l’erlotinib. Des interactions pourraient survenir avec lesprincipes actifs métabolisés par ces enzymes, ou qui les inhibent ou lesinduisent.
Les inhibiteurs puissants du CYP3A4 ralentissent le métabolisme del’erlotinib et augmentent ses concentrations plasmatiques. Dans une étudeclinique, l’utilisation concomitante du kétoconazole (200 mg par voie oraledeux fois par jour pendant 5 jours), un inhibiteur puissant du CYP3A4, aentraîné une augmentation de 86 % de l’aire sous la courbe [ASC] et de69 % de la Cmax de l’erlotinib. De ce fait, l’association d’erlotinib auxinhibiteurs puissants du CYP3A4, tels que les antifongiques azolés (ex :kétoconazole, itraconazole, voriconazole), les inhibiteurs de protéase,l’érythromycine ou la clarithromycine doit être faite avec prudence. Sinécessaire, la dose d’erlotinib doit être réduite, particulièrement en casd’apparition de toxicité.
Les inducteurs puissants du CYP3A4 accélèrent le métabolisme del’erlotinib et diminuent significativement ses concentrations plasmatiques.Dans une étude clinique, l’utilisation concomitante d’erlotinib et derifampicine (600 mg par voie orale une fois par jour pendant 7 jours),inducteur puissant du CYP3A4, a conduit à une diminution de 69 % de lamédiane de l’ASC de l’erlotinib. La co-administration de la rifampicine àune dose unique de 450 mg d’erlotinib a conduit à une moyenne de l’ASC del’erlotinib correspondant à 57,5 % de celle obtenue avec une dose unique de150 mg d’erlotinib en l’absence de rifampicine. Par conséquent, laco-administration d’erlotinib à des inducteurs du CYP3A4 doit être évitée.Pour les patients nécessitant un traitement concomitant d’erlotinib avec unpuissant inducteur du CYP3A4 comme la rifampicine, une augmentation de la dosejusqu’à 300 mg doit être envisagée tout en surveillant étroitement leurtolérance (notamment surveillance des fonctions 7 rénales, hépatiques et desélectrolytes sériques). Si cette dose est bien tolérée pendant plus de2 semaines, une augmentation supplémentaire jusqu’à la dose de 450 mgpourrait être envisagée avec une surveillance étroite de la tolérance. Ladiminution de l’exposition à l’erlotinib pourrait également apparaîtreavec d’autres inducteurs tels que la phénytoïne, la carbamazepine, lesbarbituriques ou le millepertuis (hypericum perforatum). La prudence est derigueur lorsque ces principes actifs sont associés à l’erlotinib. Destraitements alternatifs faiblement inducteurs du CYP3A4 doivent être envisagéschaque fois que possible.
L’erlotinib et les anticoagulants coumariniques
Des interactions avec des dérivés coumariniques, notamment la warfarine,ayant conduit à une augmentation de l’INR (International Normalized Ratio) età des hémorragies, dans certains cas fatals, ont été rapportées chez despatients recevant de l’erlotinib. Chez les patients conjointement traités parun dérivé coumarinique, le temps de prothrombine ou l’INR doivent êtrerégulièrement contrôlés.
L’erlotinib et les statines
L’association de l’erlotinib avec une statine peut augmenter le risque demyopathie induite par les statines (y compris rhabdomyolyse), qui a étérarement observée.
L’erlotinib et les fumeurs
Les résultats d’une étude d’interaction pharmacocinétique ont montrésune diminution significative de l’aire sous la courbe (AUCinf), de laconcentration plasmatique maximale (Cmax) et de la concentration plasmatique à24 heures respectivement d’un facteur de 2,8, 1,5, et 9 aprèsl’administration d’erlotinib chez les fumeurs par rapport aux non-fumeurs .Par conséquent, les patients continuant à fumer devront être encouragés àarrêter le plus tôt possible avant le début du traitement par ERLOTINIBBIOGARAN compte-tenu de la réduction des concentrations plasmatiquesd’erlotinib. En se basant sur les données issues de l’étude CURRENTS,aucune preuve n’a mis en évidence un quelconque bénéfice de la posologie laplus élevée de 300 mg d’erlotinib par rapport à la posologie recommandéede 150 mg chez les fumeurs. Les données de tolérance étaient comparablesentre la posologie de 300 mg et celle de 150 mg. Cependant, il y a eu uneaugmentation de l’incidence des éruptions cutanées, des affectionspulmonaires interstitielles et des diarrhées, chez les patients recevant laposologie la plus élevée d’erlotinib (voir les rubriques 4.2, 4.4,5.1 et 5.2).
L’erlotinib et les inhibiteurs de la glycoprotéine-P
L’erlotinib est un substrat de la glycoprotéine-P. L’administrationconcomitante des inhibiteurs de la glycoprotéine-P tels que la ciclosporine etle vérapamil, peut conduire à une altération de la distribution et/ou del’élimination de l’erlotinib. Les conséquences de cette interaction, parexemple au niveau de la toxicité pour le SNC, n’ont pas été établies. Uneattention particulière doit être exercée dans de telles situations.
L’erlotinib et les médicaments qui modifient le pH
L’erlotinib se caractérise par une diminution de solubilité à un pHsupérieur à 5. Les médicaments qui modifient le pH de la partie supérieuredu tractus gastro-intestinal peuvent modifier la solubilité de l’erlotinib etde ce fait sa biodisponibilité. La co-administration de l’erlotinib àl’oméprazole, un inhibiteur de la pompe à protons (IPP), a diminué l’airesous la courbe (ASC) et la concentration maximale (Cmax) de l’erlotinibrespectivement de 46 % et 61 %. Il n’y avait pas de modification du Tmax oude la demi-vie. L’administration concomitante d’erlotinib à 300 mg deranitidine, un antagoniste du récepteur H2, a diminué l’aire sous la courbe(ASC) et la concentration maximale (Cmax) de l’erlotinib respectivement de33 % et 54 %. L’augmentation de la posologie de l’erlotinib lors de sacoadministration à de tels produits, ne compense probablement pas la diminutionde son exposition. Cependant, lorsque l’erlotinib administré de façonespacée, 2 heures avant ou 10 heures après l’administration de ranitidine150 mg deux fois par jour a été dosé, l’aire sous la courbe (ASC) et laconcentration maximale (Cmax) de l’erlotinib ont seulement diminuésrespectivement de 15 % et 17 %. L’effet des antiacides sur l’absorption del’erlotinib n’a pas été étudié, mais l’absorption peut êtrealtérée, conduisant à une diminution des taux plasmatiques. En résumé,l’association de l’erlotinib aux inhibiteurs de la pompe à protons doitêtre évitée. Si l’utilisation des antiacides est jugée nécessaire durantle traitement par ERLOTINIB BIOGARAN, ils doivent être pris au moins 4 heuresavant ou 2 heures après la dose quotidienne de ERLOTINIB BIOGARAN. Sil’utilisation de la ranitidine est envisagée, elle doit l’être de façonespacée ; par ex. ERLOTINIB BIOGARAN doit être pris au moins 2 heures avantou 10 heures après la ranitidine.
L’erlotinib et la gemcitabine
Dans une étude de phase Ib, il n’y a eu aucun effet significatif de lagemcitabine sur les paramètres pharmacocinétiques de l’erlotinib ni del’erlotinib sur ceux de la gemcitabine.
L’erlotinib et le carboplatine/paclitaxel
L’erlotinib augmente les concentrations en sel de platine. Dans une étudeclinique, l’utilisation concomitante de l’erlotinib au carboplatine et aupaclitaxel a conduit à une augmentation de 10,6 % de l’ASC0–48 du sel deplatine total. Bien que statistiquement significative, l’importance de cettedifférence n’est pas considérée comme cliniquement pertinente.
En pratique clinique, d’autres facteurs associés peuvent conduire à uneaugmentation de l’exposition au carboplatine comme une altération de lafonction rénale. Il n’y a pas eu d’effets significatifs du carboplatine oudu paclitaxel sur les paramètres pharmacocinétiques de l’erlotinib.
L’erlotinib et la capécitabine
La capécitabine peut augmenter les concentrations de l’erlotinib. Lorsquel’erlotinib a été associé à la capécitabine, il y a eu une augmentationsignificative de l’ASC de l’erlotinib et une augmentation limitée de laCmax par rapport aux valeurs observées dans une autre étude dans laquellel’erlotinib a été administré seul. Il n’y a pas eu d’effetssignificatifs de l’erlotinib sur les paramètres pharmacocinétiques de lacapécitabine.
L'erlotinib et les inhibiteurs du protéasome
Compte tenu de leur mécanisme d’action, les inhibiteurs du protéasome, ycompris le bortezomib, pourraient avoir une influence sur l'effet desinhibiteurs de l'EGFR, notamment l'erlotinib. Cette influence est étayée pardes données cliniques limitées et des études précliniques montrant unedégradation de l’EGFR par le protéasome.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseIl n’existe pas de données suffisantes relatives à l’utilisationd’erlotinib chez la femme enceinte. Les études réalisées chez l’animaln’ont pas mis en évidence de tératogénicité ou de parturition anormale.Cependant, un effet indésirable sur la grossesse ne peut être exclu car desétudes réalisées chez le rat et le lapin ont montré une létalitéembryo-fœtale augmentée (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel chez l'hommeest inconnu.
Femmes en âge de procréerLes femmes en âge de procréer doivent être incitées à éviter unegrossesse pendant le traitement par ERLOTINIB BIOGARAN. Une méthode decontraception efficace doit être utilisée pendant le traitement et pendant aumoins les 2 semaines qui suivent la fin de celui-ci. En cas de survenue d’unegrossesse, le traitement ne doit être poursuivi que si le bénéfice attendupour la mère justifie le risque pris pour le fœtus.
AllaitementIl n’existe pas de données sur l’excrétion de l’erlotinib dans lelait maternel. Aucune étude n’a été menée pour évaluer l’impact del’erlotinib sur la production de lait ou sa présence dans le lait maternel.En raison du potentiel délétère inconnu pour le nourrisson, l’allaitementest déconseillé lors d’un traitement par erlotinib et pendant au moins les2 semaines suivant la dernière dose. .
FertilitéLes études réalisées chez l’animal n’ont pas mis en évidence detrouble de la fécondité. Cependant, un effet indésirable sur la féconditéne peut être exclu car les études réalisées chez l’animal ont montré deseffets sur les paramètres de la reproduction (voir rubrique 5.3). Le risquepotentiel chez l'homme est inconnu.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines n’ont pas été étudiés. Toutefois, le traitement par l'erlotinibn’est pas associé à une altération des fonctions supérieures.
4.8. Effets indésirables
L’évaluation de la sécurité de l’erlotinib est basée sur des donnéesissues de plus de 1500 patients traités par au moins une dose de 150 mgd’erlotinib en monothérapie, et plus de 300 patients ayant reçu del’erlotinib 100 mg ou 150 mg en association avec gemcitabine.
L’incidence des effets indésirables (EI) issus des essais cliniquesobservés avec l’erlotinib seul ou en association avec une chimiothérapiesont résumés selon le grade NCI-CTC (National Cancer Institute-Common ToxicityCriteria) dans le Tableau 1. Les EI listés sont ceux rapportés chez au moins10% des patients (dans le groupe l’erlotinib) et survenus plus fréquemment(≥ 3%) chez des patients traités par erlotinib par rapport au brascomparateur. Les autres EI incluant ceux issus d’autres études sont résumésdans le Tableau 2.
Les effets indésirables issus des essais cliniques (Tableau 1) sont listésselon la terminologie MedDRA des classes de systèmes d’organes. La catégoriede fréquence correspondant à chaque effet indésirable est basée sur laconvention suivante : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 à<1/10), peu fréquent (≥1/1 000 à <1/100), rare (≥1/10 000 à<1/1 000), très rare (<1/10 000).
Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sontprésentés suivant un ordre décroissant de gravité.
Cancer bronchique non à petites cellules (Erlotinib en monothérapie):Première ligne de traitement chez des patients présentant des mutationsde l’EGFR
Dans une étude de phase III en ouvert, randomisée, ML20650, conduite chez154 patients, la sécurité de l’erlotinib en première ligne de traitementdes patients atteints d’un CBNPC présentant des mutations activatrices del’EGFR a été évaluée chez 75 patients. Aucun nouveau signal de sécuritén’a été observé chez ces patients.
Les effets indésirables les plus fréquemment observés chez les patientstraités par erlotinib dans l’étude ML20650 étaient une éruption cutanéeet une diarrhée (respectivement 80% et 57%, quel que soit le grade), la plupartétaient de sévérité de grade 1/2 et gérables sans intervention. Uneéruption cutanée et une diarrhée de grade 3 sont survenues chez 9% et 4% despatients, respectivement. Aucune éruption cutanée ou diarrhée de grade4 n’a été observée. Les deux effets indésirables, éruption cutanée etdiarrhée, ont entrainé un arrêt de erlotinib chez 1% des patients. Desmodifications posologiques (interruptions ou réductions) en raison d’uneéruption cutanée ou d’une diarrhée ont été nécessaires chez 11% et 7%des patients, respectivement.
Traitement de maintenance
Dans deux autres études de phase III en double aveugle, randomisées,contrôlées par placebo, BO18192 (SATURN) et BO25460 (IUNO), L’erlotinib aété administré en maintenance après une première ligne de chimiothérapie.Ces études ont été conduites chez 1532 patients atteints d’un CBNPCavancé, récurrent ou métastatique, à la suite d’une chimiothérapiestandard de première ligne à base de sels de platine. Aucun nouveau signal desécurité n’a été identifié.
Les effets indésirables les plus fréquemment observés chez les patientstraités par erlotinib dans les études BO18192 et BO25460 étaient uneéruption cutanée (BO18192 : 49,2%, quel que soit le grade, grade 3 : 6,0% ;BO25460 : 39,4%, quel que soit le grade, grade 3 : 5,0%) et une diarrhée(BO18192 : 20,3%, quel que soit le grade, grade 3 : 1,8% ; BO25460 : 24,2%, quelque soit le grade, grade 3 : 2,5%). Aucune éruption cutanée ou diarrhée degrade 4 n’a été observée dans chacune de ces études. Une éruptioncutanée et une diarrhée ont entrainé un arrêt de l’erlotinib chezrespectivement 1% et <1% des patients dans l’étude BO18192, tandisqu’aucun patient n’a arrêté son traitement pour une éruption cutanée ouune diarrhée dans l’étude BO25460. Des modifications posologiques(interruptions ou réductions) en raison d’une éruption cutanée ou d’unediarrhée ont été nécessaires chez 8,3% et 3% des patients, respectivement,dans l’étude BO18192 et chez 5,6% et 2,8% des patients, respectivement, dansl’étude BO25460.
Deuxième ligne de traitement et plus
Dans une étude randomisée en double aveugle (BR.21 : erlotinib en deuxièmeligne de traitement), les effets indésirables (EI) les plus fréquemmentobservés ont été des éruptions cutanées (75%) et des diarrhées (54%). Laplupart ont été de grade 1/2 et n’ont pas nécessité d’interventionspécifique. Des éruptions cutanées et des diarrhées de grade 3/4 sontsurvenues chez respectivement 9% et 6% des patients traités par erlotinib etont conduit à des sorties d’étude chez 1% des patients. Une réduction de laposologie a été nécessaire en raison d’une éruption cutanée ou d’unediarrhée chez respectivement 6% et 1% des patients. Dans l’étude BR.21, ledélai moyen de survenue des éruptions cutanées a été de 8 jours et celuides diarrhées de 12 jours.
De manière générale, l’éruption cutanée se manifeste comme unérythème léger à modéré et une éruption papulopustuleuse, qui peutsurvenir ou s’aggraver au niveau des zones photo-exposées. Pour les patientsqui s’exposent au soleil, des vêtements protecteurs, et l’usage d’écransolaire (par exemple filtre minéral) peuvent être recommandés.
Cancer du pancréas (erlotinib associé à la gemcitabine)
Les effets indésirables les plus fréquents dans l’étude pivot PA.3 chezdes patients atteints d’un cancer du pancréas recevant de l’erlotinib100 mg associé à la gemcitabine étaient une fatigue, une éruption cutanéeet une diarrhée. Dans le bras erlotinib associé à la gemcitabine, uneéruption cutanée et une diarrhée de grade 3/4 ont été, chacune, rapportéeschez 5% des patients. Le délai médian de survenue d’une éruption cutanéeet d’une diarrhée était de 10 jours et 15 jours, respectivement. Uneéruption cutanée et une diarrhée ont chacune entrainé des réductionsposologiques chez 2% des patients et ont entrainé un arrêt de l’étude chezjusqu’à 1% des patients recevant erlotinib associé à la gemcitabine.
Tableau 1: EI survenant chez ≥ 10% des patients dans les études BR.21(traités par erlotinib) et PA.3 (traités par erlotinib associé à lagemcitabine) et EI survenant plus fréquemment (≥ 3%) qu’avec un placebodans les études BR.21 (traités par erlotinib) et PA.3 (traités par erlotinibassocié à la gemcitabine)
Erlotinib (BR.21) N = 485 | Erlotinib (PA.3) N = 259 | Catégorie de fréquence d’incidence la plus élevée | ||||||
Grade NCI-CTC | Tout Grade | 3 | 4 | Tout Grade | 3 | 4 | ||
Terme préféré MedDRA | % | % | % | % | % | % | ||
Infections et infestations Infection* | 24 | 4 | 0 | 31 | 3 | <1 | très fréquent | |
Troubles du métabolisme et | 52 – | 8 – | 1 – | – 39 | – 2 | – 0 | très fréquent très fréquent | |
de la nutrition | ||||||||
Anorexie Diminution du poids | ||||||||
Affections oculaires | 12 | 0 | 0 | – | – | – | très fréquent | |
Kératoconjonctivite sèche | ||||||||
Conjonctivite | 12 | <1 | 0 | – | – | – | très fréquent | |
Affections psychiatriques Dépression | – | – | – | 19 | 2 | 0 | très fréquent | |
Affections du système | – | – | – | 13 | 1 | <1 | très fréquent | |
nerveux | ||||||||
Neuropathie | ||||||||
Maux de tête | – | – | – | 15 | <1 | 0 | très fréquent | |
Affections respiratoires, | 41 33 | 17 4 | 11 0 | – 16 | – 0 | – 0 | très fréquent très fréquent | |
thoraciques et médiastinales | ||||||||
Dyspnée Toux | ||||||||
Affections | 54 | 6 6 | <1 | 48 | 5 | <1 | très fréquent | |
gastro-intestinales | ||||||||
Diarrhées | ||||||||
Nausées | 33 | 3 | 0 | – | – | – | très fréquent | |
Vomissements | 23 | 2 | <1 | – | – | – | très fréquent | |
Stomatite | 17 | <1 | 0 | 22 | <1 | 0 | très fréquent | |
Douleurs abdominales | 11 | 2 | <1 | – | – | – | très fréquent | |
Dyspepsie | – | – | – | 17 | <1 | 0 | très fréquent | |
Flatulence | – | – | – | 13 | 0 | 0 | très fréquent | |
Affections de la peau et du | 75 13 12 – | 8 <1 0 – | <1 0 0 – | 69 – – 14 | 5 – – 0 | 0 – – 0 | très fréquent très fréquent très fréquent très fréquent | |
tissu sous-cutané | ||||||||
Eruption*** Prurit Sècheresse cutanée Alopécie | ||||||||
Troubles généraux et | 52 – – | 14 – – | 4 – – | 73 36 12 | 14 3 0 | 2 0 0 | très fréquent très fréquent très fréquent | |
anomalies au site | ||||||||
d’administration | ||||||||
Asthénie Pyrexie Frissons | ||||||||
*Les infections sévères, avec ou sans neutropénie ont inclus des cas depneumopathie, de sepsis et de cellulite.
Pouvant conduire à une déshydratation, une hypokaliémie et uneinsuffisance rénale.
***Eruption cutanée incluant la dermite acnéiforme.
– Correspond à un pourcentage au dessous du seuil.
Tableau 2 : Résumé des effets indésirables par catégorie defréquence :
Classe de système d’organe | Très fréquents (≥1/10) | Fréquents (≥ 1/100 à < 1/10) | Peu fréquents (≥ 1/1 000 à < 1/100) | Rares (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) | Très rares (< 1/10 000) |
Affections oculaires | – Kératite – Conjonctivite1 | – Modifications des cils2 | Perforations de la cornée Ulcérations de la cornée Uvéite | ||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | – Epistaxis | – Affections Pulmonaires Interstitielles (API)3 | |||
Affections gastro-intestinales | – Diarrhées7 | – Hémorragies gastro-intestinales4, 7 | – Perforations gastro-intestinales7 | ||
Affections hépatobiliaires | – Anomalies des explorations fonctionnelles hépatiques5 | – Insuffisance hépatique6 | |||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | – Alopécie – Sécheresse cutanée1 – Paronychie – Folliculite – Acné/Dermatite acnéiforme – Fissures de la peau | – Hirsutisme – Modification des sourcils – Ongles cassants et perte des ongles – Réactions cutanées légères telles que hyperpigmentation | – Syndrome d’érythrodys-esthésie palmoplantaire | – Des cas suggérant un syndrome de Stevens- Johnson / syndrome de Lyell(nécrolyse épidermique toxique)7 | |
Affections du rein et des voies urinaires | – Insuffisance rénale1 | – Néphrite1 – Protéinurie1 |
1 Dans l’étude PA.3.
2 Dont cils incarnés, pousse et épaississement excessif des cils.
3 Dont certaines fatales, chez des patients traités par l’erlotinib pourun CBNPC ou pour d’autres tumeurs solides à un stade avancé (voir rubrique4.4). Une incidence plus élevée a été observée chez les patients au Japon(voir rubrique 4.4).
4 Dans les études cliniques, certains cas ont été associés àl'administration conjointe de warfarine (voir rubrique 4.5) ou d'AINS.
5 Dont des augmentations de l’alanine aminotransférase [ALAT], del’aspartate aminotransférase [ASAT] et de la bilirubine. Ces anomalies ontété le plus souvent d'intensité légère ou modérée de survenue transitoireou associées à des métastases hépatiques.
6 Certains cas ont été fatals. Des facteurs tels que des antécédents detroubles hépatiques ou des traitements hépatotoxiques concomitants ont étéassociés (voir rubrique 4.4).
7 Certains cas ont été fatals (voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet :<ahref=„http://www.signalement_sante.gouv.fr“>www.signalement_sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Symptômes
Des doses uniques d’erlotinib par voie orale allant jusqu’à 1 000 mgd’erlotinib chez des volontaires sains et jusqu’à 1 600 mg chez despatients atteints d’un cancer ont été bien tolérées. L’administrationd’une dose de 200 mg deux fois par jour a été mal tolérée par desvolontaires sains au bout de seulement quelques jours de traitement. Lesdonnées issues de ces études indiquent que des effets indésirables sévèrestels que diarrhées, éruptions cutanées et, possiblement augmentation del’activité des aminotransférases hépatiques pourraient survenir au-delà dela dose recommandée.
Prise en charge d’un surdosage
En cas de suspicion de surdosage, l'administration de ERLOTINIB BIOGARAN doitêtre suspendue et un traitement symptomatique doit être instauré.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : agent antinéoplasique inhibiteur deprotéine kinase, code ATC : L01XE03
Mécanisme d’actionL’erlotinib est un inhibiteur de la tyrosine kinase du récepteur dufacteur de croissance épidermique humain de type 1 (Epidermal Growth FactorReceptor (EGFR) également connu comme HER1). L’erlotinib est un puissantinhibiteur de la phosphorylation intracellulaire de l’EGFR. L’EGFR estexprimé à la surface de cellules normales et cancéreuses. Dans des modèlesnon cliniques, l'inhibition de la phosphotyrosine de l’EGFR résulte en unarrêt de la prolifération et/ou à une mort cellulaire. Des mutations del’EGFR peuvent conduire à une activation constitutive des voies designalisation anti-apoptotique et de la prolifération. La puissante efficacitéde l'erlotinib sur le blocage de la signalisation médiée par EGFR dans cestumeurs arborant des mutations positives de l'EGFR est attribuée à la liaisonétroite de l'erlotinib au site de liaison de l’ATP dans le domaine de lakinase mutée de l'EGFR. En raison du blocage en aval de la signalisation, laprolifération des cellules est arrêtée, et la mort cellulaire est induite parla voie intrinsèque de l'apoptose. La régression de la tumeur est observéedans des modèles de souris où l’expression de ces mutations activatrices del’EGFR est renforcée.
Efficacité cliniqueTraitement en première ligne du cancer bronchique non à petites cellules(CBNPC) chez des patients présentant des mutations activatrices de l’EGFR(Erlotinib en monothérapie) :
L’efficacité de l’erlotinib en première ligne de traitement despatients ayant un CBNPC présentant des mutations activatrices de l’EGFR aété démontrée dans un essai de phase III, randomisé, en ouvert (ML20650,EURTAC). Cette étude a été conduite chez des patients caucasiens atteintsd’un CBNPC localement avancé ou métastatique (stades IIIB et IV) quin’avaient reçu précédemment ni chimiothérapie ni traitement anticancéreuxsystémique pour leur maladie localement avancée et qui présentaient desmutations dans le domaine tyrosine kinase de l’EGFR (délétion de l’exon19 ou mutation de l’exon 21). Les patients ont été affectés parrandomisation 1 :1 à un traitement par l’erlotinib 150 mg ou chimiothérapieà base de doublet de sel de platine. Le critère principal était la surviesans progression (Progression Free Survival : PFS) évaluée parl’investigateur. Les résultats d'efficacité sont résumés dans letableau 3.
Figure 1 : Courbe de Kaplan-Meier de la PFS évaluée par l’investigateurdans l’essai ML20650
(EURTAC) (cut-off d’avril 2012)
Tableau 3 : Résultats d’efficacité de l’erlotinib versuschimiothérapie de l’essai ML20650 (EURTAC)
Erlotinib | Chimio- therapie | Hazard Ratio (95% CI) | Valeur du p | ||
Analyse intermédiaire planifiée (OS à 35 % de maturité) (n=153) Date de Cut-off : Août 2010 | n=77 | n=76 | |||
9,4 | 5,2 | 0,42 | p<0,0001 | ||
Critère d’évaluation primaire : Survie sans progression (PFS, médiane en mois) <em></em> Evaluée par l’investigateur | |||||
[0,27–0,64] | |||||
Revue indépendante | 10,4 | 5,4 | 0,47 | p=0,003 | |
[0,27–0,78] | |||||
Meilleur taux de réponse globale (RC/RP) | 54,5% | 10,5% | p<0,0001 | ||
(OS) (mois) | 22,9 | 18,8 | 0,80 [0,47–1,37] | p=0,4170 | |
Analyse exploratoire (OS à 40 % de maturité)(n=173) Cut-off date: Jan 2011 | n=86 | n=87 | |||
PFS (médiane en mois), Evaluée par l’investigateur | 9,7 | 5,2 | 0,37 [0,27–0,54] | p<0,0001 | |
Meilleur taux de réponse globale (RC/RP) | 58,1% | 14,9% | p<0,0001 | ||
OS (mois) | 19,3 | 19,5 | 1,04 [0,65–1,68] | p=0,8702 | |
Analyse actualisée (OS à 62 % de maturité) (n=173) Cut-off date: Avril 2012 | n=86 | n=87 | |||
PFS (médiane en mois) | 10,4 | 5,1 | 0,34 [0,23–0,49] | p<0,0001 | |
OS*** (mois) | 22,9 | 20,8 | 0,93 [0,64–1,36] | p=0,7149 |
RC= réponse complète ; RP = réponse partielle
Une diminution de 58 % du risque de progression de la maladie ou de décèsa été observée.
** Le taux de concordance entre l’évaluation de l’investigateur et celledu comité de revue indépendant était de 70 %.
*** Un taux élevé de cross-over a été observé avec 82 % des patients dubras traité par chimiothérapie ayant reçu ultérieurement un inhibiteur de latyrosine kinase de l’EGFR, et tous ces patients exceptés deux ayant reçul’erlotinib.
Traitement de maintenance du CBNPC après une première ligne dechimiothérapie (Erlotinib en monothérapie) :
L’efficacité et la tolérance de l’erlotinib dans le traitement demaintenance du CBNPC après une première ligne de chimiothérapie ont étéétudiées dans un essai randomisé en double aveugle contrôlé versus placebo(B018192, SATURN). Cette étude a été conduite chez 889 patients atteintsd’un CBNPC localement avancé ou métastatique qui n’ont pas progresséaprès 4 cycles de chimiothérapie à base de doublet de sel de platine. Lespatients ont été affectés par randomisation 1:1 à un traitement parl’erlotinib 150 mg ou placebo, par voie orale, une fois par jour, jusqu’àprogression de la maladie. Le critère principal de l’étude était la surviesans progression (Progression Free Survival : PFS) chez tous les patients. Lescaractéristiques démographiques et pathologiques à l’inclusion des patientsétaient bien équilibrées entre les deux bras de traitement. Les patientsayant un indice de performance ECOG PS>1, des co-morbidités hépatiques ourénales significatives, n’étaient pas inclus dans l’étude.
Dans cette étude, l’ensemble de la population a montré un bénéfice pourle critère d’évaluation principal qui était la PFS (risque relatif (HazardRatio : HR) =0,71 p<0,0001) et pour le critère d’évaluation secondairequi était la survie globale (overall survival : OS) (HR=0,81 p=0,0088).Cependant, le plus large bénéfice a été observé dans une analyseexploratoire prédéfinie chez des patients avec mutations activatrices del’EGFR (n=49) en traduisant un bénéfice substantiel pour la PFS (HR=0,10 ;IC 95% ; 0,04 à 0,25 ; p<0,0001) et pour la survie globale avec un HR quiétait de 0,83 (IC 95% ; 0,34 à 2,02). 67 % des patients du sous-groupeplacebo avec la mutation EGFR positive ont reçu en seconde (ou plus tardive)ligne de traitement EGFR-TKIs.
L’étude BO25460 (IUNO) a été menée chez 643 patients atteints d’unCBNPC avancé sans mutation activatrice de l’EGFR de la tumeur (délétion del’exon 19 ou mutation L858R de l’exon 21) et qui n’ont pas progresséaprès 4 cycles de chimiothérapie à base de platine.
L’objectif de l’étude était de comparer la survie globale d’unethérapie par l’erlotinib en première ligne de traitement de maintenanceversus erlotinib administré au moment de la progression de la maladie.L’étude n’a pas atteint son critère d’évaluation principal. La survieglobale de l’erlotinib en première ligne de traitement de maintenancen’était pas supérieure au traitement de l’erlotinib en seconde ligne detraitement chez les patients sans mutation activatrice de l’EGFR de la tumeur(HR=1,02 ; IC 95% ; 0,85 à 1,22 ; p=0,82). Le critère d’évaluationsecondaire PFS n’a pas montré de différence entre erlotinib et placebo entraitement de maintenance (HR=0,94 ; IC 95% ; 0,80 à 1,11 ; p=0,48). Sur labase des données de l’étude BO25460 (IUNO), l’utilisation de l’erlotinibn’est pas recommandée en première ligne de traitement de maintenance chezles patients sans mutation activatrice de l’EGFR.
Traitement du CBNPC après échec d’au moins un régime de chimiothérapie(Erlotinib en monothérapie) :
L’efficacité et la tolérance de l’erlotinib en traitement dedeuxième/troisième ligne ont été démontrées dans un essai randomisé endouble aveugle contrôlé versus placebo (BR.21) chez 731 patients atteintsd’un CBNPC localement avancé ou métastatique après échec d'au moins uneligne de chimiothérapie.
Les patients ont été affectés par randomisation 2 :1 à un traitement parl’erlotinib 150 mg ou placebo, par voie orale, une fois par jour. Lescritères d’évaluation de l’étude étaient notamment la survie globale, lasurvie sans progression (Progression Free Survival : PFS), le taux et la duréede réponse, le délai d’aggravation des symptômes liés au cancer du poumon(toux, dyspnée et douleurs), et la tolérance. Le critère principal del’étude était la survie.
Les caractéristiques démographiques étaient bien équilibrées entre lesdeux groupes de traitement. Environ deux tiers des patients étaient de sexemasculin et l'indice de performance initial (Eastern Cooperative Oncology GroupECOG – performance status (PS)) était de 2 chez environ un tiers despatients et de 3 chez 9 % des patients. Une chimiothérapie incluant un sel deplatine avait été antérieurement administrée chez 93 % des patients dugroupe erlotinib et chez 92 % des patients du groupe placebo, et respectivement36 % et 37 % des patients avaient été traités par un taxane.
Le Risque Relatif (Hazard Ratio (HR)) ajusté de décès dans le groupeerlotinib par rapport au groupe placebo a été de 0,73 (IC95% : 0,60 à 0,87)(p=0,001). Le pourcentage de patients en vie à 12 mois a été de 31,2 % dansle groupe erlotinib et de 21,5 % dans le groupe placebo. La médiane de survieglobale était de 6,7 mois dans le groupe erlotinib (IC95% : 5,5 à 7,8 mois)comparée à 4,7 mois dans le groupe placebo (IC95% : 4,1 à 6,3 mois).
L’effet sur la survie globale était exploré à travers différentssous-groupes de patients. Les effets de l’erlotinib sur la survie globaleétaient similaires chez les patients dont l’ECOG –PS initial était de2–3 (HR = 0,77 ; IC95%: 0,6–1,0) ou de 0–1 (HR = 0,73 ; IC95%: 0,6–0,9),les hommes (HR = 0,76 ; IC95%: 0,6–0,9) ou les femmes (HR = 0,80 ; IC95%:0,6–1,1), les patients âgés de moins de 65 ans (HR = 0,75 ; IC95%:0,6–0,9) ou les patients plus âgés (HR = 0,79 ; IC95%: 0,6–1,0), lespatients ayant reçu auparavant un seul traitement de chimiothérapie (HR =0,76, IC95%: 0,6–1,0), ou plus de un traitement de chimiothérapie (HR = 0,75; IC95%: 0,6–1,0), les patients Caucasiens (HR=0,79 ; IC95%: 0,6–1,0) ouAsiatiques (HR = 0,61 ; IC95%: 0,4–1,0), les patients avec un adénocarcinome(HR= 0,71 ; IC95%: 0,6–0,9) ou un carcinome épidermoïde (HR = 0,67 ; IC95%:0,5–0,9), mais pas chez les patients avec d’autres types histologiques (HR1,04 ; IC95%: 0,7–1,5), les patients diagnostiqués au stade IV (HR = 0,92 ;IC95%: 0,7–1,2) ou diagnostiqué à un stade < IV (HR = 0,65 ; IC95%:0,5–0,8). Le bénéfice d’erlotinib a été meilleur chez les patientsn’ayant jamais fumé (HR survie : 0,42 ; IC95% : 0,28–0,64) comparé auxfumeurs ou anciens fumeurs (HR = 0,87 ; IC95% : 0,71– 1,05).
Parmi les 45 % de patients dont le statut d’expression EGFR était connu,le Hazard Ratio était de 0,68 (IC95%: 0,49–0,94) pour les patients avec destumeurs EGFR-positif et de 0,93 (IC95%: 0,63–1,36) pour les patients avec destumeurs EGFR-négatif (déterminé par IHC en utilisant le kit EGFR pharmaDx etdéfinissant le statut EGFR-négatif comme taux inférieur à 10% des cellulestumorales colorées).Chez les 55% de patients restants, dont le statutd’expression EGFR était inconnu, le HR était de 0,77 (IC95%:0,61– 0,98).
La survie médiane sans progression (PFS) était de 9,7 semaines dans legroupe erlotinib (IC95% : 8,4 à 12,4 semaines) comparée à 8,0 semainesdans le groupe placebo (IC 95% : 7,9 à 8,1 semaines).
Le taux de réponse objective selon les critères RECIST (Response EvaluationCriteria in Solid Tumors) a été de 8,9 % (IC95% : 6,4 à 12,0 %) dans legroupe erlotinib. Les 330 premiers patients ont été évalués de manièrecentralisée (taux de réponse : 6,2 %) ; 401 patients ont été évalués parles investigateurs (taux de réponse : 11,2 %). La durée médiane de réponsea été de 34,3 semaines (allant de 9,7 à plus de 57,6 semaines). Laproportion des patients ayant présenté une réponse complète ou partielle ouune stabilisation de la maladie a été de 44,0 % dans le groupe erlotinib etde 27,5 % dans le groupe placebo (p=0,004).
Un bénéfice en survie a été également observé chez les patientstraités par l’erlotinib n'ayant pas présenté une réponse tumoraleobjective (selon les critères RECIST). Cela a été montré avec un HR dedécès de 0,82 (IC95% : 0,68 à 0,99) chez les patients dont la meilleureréponse a été une stabilisation ou une progression de la maladie.L’erlotinib a exercé un effet bénéfique en prolongeant significativementles délais d’aggravation de la toux, de la dyspnée et des douleurscomparativement au placebo.
Dans une étude de phase III en double aveugle, randomisée (MO22162,CURRENTS) comparant deux posologie d’erlotinib (300 mg vs. 150 mg) chez desfumeurs (moyenne de 38 paquets par an) atteints d’un CBNPC localement avancéou métastatique en seconde ligne de traitement après échec d’unechimiothérapie, la posologie de 300 mg d’erlotinib n’a pas démontré debénéfice en PFS par rapport à la posologie recommandée (7,00 vs.6,86 semaines, respectivement).
Les critères secondaires d’efficacité étaient tous cohérents avec lecritère principal et aucune différence de survie globale n’a été relevéeentre les patients traités par erlotinib à la posologie de 300 mg et de150 mg par jour (HR 1,03; IC 95%; 0,8 à 1,32). Les données de toléranceétaient comparables entre la posologie de 300 mg et de 150 mg. Cependant, ily a eu une augmentation de l’incidence des éruptions cutanées, desaffections pulmonaires interstitielles et des diarrhées, chez les patientsrecevant la posologie la plus élevée d’erlotinib. En se basant sur lesdonnées issues l’étude CURRENTS, aucune preuve n’a mis en évidence unquelconque bénéfice de la posologie la plus élevée de 300 mg d’erlotinibpar rapport à la posologie recommandée de 150 mg chez les fumeurs.
Les patients de cette étude n’étaient pas sélectionnés selon le statutdes mutations de l’EGFR (voir les rubriques 4.2, 4.4, 4.5 et 5.2).
Cancer du pancréas (Erlotinib associé à la gemcitabine dansl’étude PA.3):
L’efficacité et la tolérance de l’erlotinib associé à la gemcitabineen traitement de première ligne ont été évaluées dans un essai randomisé,en double aveugle, contrôlé versus placebo chez des patients atteints d'uncancer du pancréas localement avancé, non résécable ou métastatique. Lespatients ont été randomisés pour recevoir un traitement par l’erlotinib ouplacebo une fois par jour en traitement continu plus gemcitabine IV(1000 mg/m², Cycle 1 – jours 1, 8, 15, 22, 29, 36 et 43 d’un cycle de8 semaines ; cycle 2 et cycles ultérieurs – jours 1, 8 et 15 d’uncycle de 4 semaines [posologie et rythme d’administration de la gemcitabineapprouvés dans le traitement du cancer du pancréas : voir le RCP de lagemcitabine]). L’erlotinib ou le placebo ont été pris par voie orale unefois par jour jusqu'à progression de la maladie ou apparition d’une toxicitéinacceptable. Le critère principal de l’étude était la survie globale.
Les caractéristiques démographiques et pathologiques à l’inclusion despatients étaient similaires entre les deux groupes de traitement, erlotinib100 mg plus gemcitabine ou placebo plus gemcitabine, à l’exception d’uneproportion légèrement plus élevée de femmes dans le groupeerlotinib/gemcitabine que dans le groupe placebo/gemcitabine:
A l’inclusion | Erlotinib | Placebo |
Femmes | 51 % | 44 % |
Indice de performance(PS) = 0 | 31 % | 32 % |
Indice de performance (PS) = 1 | 51 % | 51 % |
Indice de performance (PS) = 2 | 17 % | 17 % |
Maladie métastatique à l’inclusion | 77 % | 76 % |
La survie a été évaluée dans la population en intention de traiter sur labase des données obtenues lors du suivi de la survie. Les résultats sontprésentés dans le tableau ci-dessous (les résultats du groupe de patientsmétastatique et localement avancé proviennent d’une analyse exploratoire dessous-groupes)
Résultats | Erlotinib (mois) | Placebo (mois) | Δ (mois) | IC du Δ | HR | IC du HR | P- value |
Population globale | |||||||
Médiane de survie globale | 6,4 | 6,0 | 0,41 | –0,54–1,64 | 0,82 | 0,69–0,98 | 0,028 |
Moyenne de survie globale | 8,8 | 7,6 | 1,16 | –0,05–2,34 | |||
Population métastatique | |||||||
Médiane de survie globale | 5,9 | 5,1 | 0,87 | –0,26–1,56 | 0,80 | 0,66–0,98 | 0,029 |
Moyenne de survie globale | 8,1 | 6,7 | 1,43 | 0,17–2,66 | |||
Population localement avancé | |||||||
Médiane de survie globale | 8,5 | 8,2 | 0,36 | –2,43–2,96 | 0,93 | 0,65–1,35 | 0,713 |
Moyenne de survie globale | 10,7 | 10,5 | 0,19 | 2,43–2,69 |
Dans une analyse post-hoc, les patients ayant un état clinique favorable àl’inclusion (faible intensité de douleur, bonne qualité de vie et bon indicede performance), peuvent tirer un meilleur bénéfice d’erlotinib. Lebénéfice est principalement lié à la présence de douleur de faibleintensité.
Dans une analyse post-hoc, les patients sous erlotinib ayant développé uneéruption cutanée avaient une survie globale plus longue que les patientsn’ayant pas développé d’éruption cutanée (médiane de survie globale7,2 mois contre 5 mois, risque relatif HR : 0,61).
Quatre-vingt-dix pourcents des patients sous erlotinib ont développé uneéruption cutanée dans les 44 premiers jours. Le temps médian d’apparitionde l’éruption cutanée était de 10 jours.
Population pédiatriqueL’Agence européenne des médicaments a levé l’obligation de soumettreles résultats d’études réalisées avec de l’erlotinib dans tous lessous-groupes de la population pédiatrique dans les indications du cancerbronchique non à petites cellules et du cancer du pancréas (voir rubrique4.2 pour les informations concernant l’usage pédiatrique).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionAprès administration orale, le pic de concentration plasmatique est obtenuaprès environ 4 heures. La biodisponibilité absolue a été estimée à 59%dans une étude chez des volontaires sains.
La prise d’aliments peut augmenter l’exposition après uneprise orale.
DistributionLa valeur moyenne du volume apparent de distribution de l’erlotinib est de232 litres. L’erlotinib diffuse dans les tissus tumoraux chez l’homme. Lorsd’une étude menée chez 4 patients, dont 3 atteints d’un cancerbronchique non à petites cellules (CBNPC) et 1 d'un cancer du larynx, recevantune dose orale quotidienne de 150 mg d’erlotinib, des dosages effectués surdes prélèvements tumoraux obtenus par excision chirurgicale au 9 ème jour detraitement ont indiqué des concentrations intra tumorales moyennesd’erlotinib de 1,185 ng/g de tissu, ce qui correspond en moyenne à 63%(intervalle: 5 – 161%) des concentrations plasmatiques maximales observéesà l’état d’équilibre. Les principaux métabolites actifs étaientprésents dans la tumeur à une concentration moyenne de 160 ng/g de tissu,soit globalement en moyenne 113% (intervalle : 88 – 130%) des concentrationsplasmatiques maximales déterminées à l’état d’équilibre. La liaison auxprotéines plasmatiques est d’environ 95%. L’erlotinib se lie àl’albumine sérique et à l’alpha-1 glycoprotéine acide (α1GPA).
BiotransformationL’erlotinib est métabolisé par les cytochromes hépatiques chez l'homme,principalement par le CYP3A4 et, à un moindre degré, par le CYP1A2. Lemétabolisme extra hépatique par le CYP3A4 intestinal, le CYP1A1 pulmonaire etle CYP1B1 du tissu tumoral contribuent potentiellement à la clairancemétabolique de l’erlotinib.
Trois voies métaboliques principales ont été identifiées : 1)O-déméthylation d’une ou des deux chaînes latérales, suivie d’uneoxydation en acides carboxyliques ; 2) oxydation du groupement acétylènesuivie d’une hydrolyse en acide arylcarboxylique et 3) hydroxylationaromatique du groupement phénylacétylène. Des dosages in vitro et des étudesde modèles tumoraux in vivo ont montré que les principaux métabolites del’erlotinib, OSI-420 et OSI-413, produits par O-déméthylation de l’une oul’autre des chaînes latérales exerçaient une activité similaire à cellede l’erlotinib. Ils sont présents dans le plasma à des concentrationsinférieures à 10% de celles de l’erlotinib et leurs paramètrespharmacocinétique sont similaires à ce dernier.
ÉliminationL'erlotinib est principalement excrété sous forme de métabolites dans lesfèces (>90%), l’élimination rénale ne représentant qu’une faibleproportion (environ 9%) d’une dose administrée par voie orale. Moins de 2% dela dose administrée oralement sont excrétés sous forme inchangée. Uneanalyse pharmacocinétique à l'échelon d'une population de 591 patientsrecevant l’erlotinib en monothérapie a montré une clairance moyenneapparente de 4,47 l/h et une demi-vie médiane de 36,2 heures. De ce fait, ledélai d’obtention de l’état d’équilibre des concentrations plasmatiquesdevrait être voisin de 7–8 jours.
Pharmacocinétique dans des populations particulières :En se basant sur les analyses de pharmacocinétique de population, aucunerelation significative entre la clairance apparente prévue et l’âge, lepoids, le sexe et l’origine ethnique des patients n'a été observée. Lesfacteurs liés au patient et corrélés aux paramètres pharmacocinétiques del’erlotinib sont la bilirubinémie totale, la concentration en α-1GPA etêtre fumeur. Des valeurs augmentées des concentrations plasmatiques de labilirubine totale et de la concentration en α-1GPA ont été associées à unediminution de la clairance de l’erlotinib. La signification clinique de cesdifférences n’est pas claire. Toutefois, la clairance de l’erlotinib aété augmentée chez les fumeurs. Ceci a été confirmé par une étudepharmacocinétique chez des volontaires sains non-fumeurs ou fumeurs actifstraités par une dose orale unique de 150 mg d’erlotinib. La moyennegéométrique de la Cmax était de 1056 ng/mL chez les non-fumeurs et689 ng/mL chez les fumeurs avec un rapport moyen de fumeurs à non-fumeurs de65,2 % (IC95% : 44,3 à 95,9, p= 0,031). La moyenne géométrique del’ASC0-inf était de 18726 ng•h/mL chez les non-fumeurs et 6718 ng•h/mLchez les fumeurs avec un rapport moyen de 35,9 % (IC95% : 23,7 à 54,3,p<0,0001). La moyenne géométrique de la C24h était de 288 ng/mL chez lesnon-fumeurs et 34,8 ng/mL chez les fumeurs avec un rapport moyen de 12,1 %(IC95% : 4,82 à 30,2, p= 0,0001).
Dans l’étude pivotale de phase III dans le CBNPC, les fumeurs actifs ontatteint l’état d’équilibre de l’erlotinib à une concentrationplasmatique de 0,65 μg/ml (n=16) ce qui correspond à une concentrationenviron 2 fois inférieure à celle d’anciens fumeurs ou ceux qui n’ontjamais fumés (1,28 μg/ml, n=108). Cet effet était accompagné par uneaugmentation de 24% de la clairance plasmatique apparente de l’erlotinib. Dansune étude de phase I d’escalade de dose dans le CBNPC chez les patientsfumeurs actifs, les analyses pharmacocinétiques à l’état d’équilibre ontmontrés une augmentation dose dépendante de l’aire sous la courbe del’erlotinib lorsque la posologie d’erlotinib était augmentée de 150 mg àla dose maximale tolérée de 300 mg. Dans cette étude, l’étatd’équilibre des concentrations plasmatiques à une posologie de 300 mg chezles fumeurs actifs était de 1,22 μg/ml (n=17). Du fait des résultats desétudes de pharmacocinétique lors du traitement par l’erlotinib, les patientsfumeurs devront être encouragés à arrêter, compte tenu de la réductionpossible des concentrations plasmatiques d’erlotinib. Sur la base del’étude de pharmacocinétique de population, il apparaît que la présenced’un opioïde augmente l’exposition d’environ 11%. Une seconde analyse depharmacocinétique de population a été menée et a intégré des données surl’erlotinib obtenues chez 204 patients atteints d’un cancer du pancréasayant reçu l'erlotinib en association à la gemcitabine. Cette analyse adémontré que les covariables influençant la clairance de l'erlotinib chez lespatients inclus dans l’étude menée dans le cancer du pancréas étaientsimilaires à celles observées lors de l’analyse pharmacocinétiqueprécédente en monothérapie. Aucun nouvel effet de covariance n'a étéidentifié. L'administration conjointe de la gemcitabine ne modifie pas laclairance plasmatique de l’erlotinib.
Population pédiatrique :Aucune étude n’a été spécifiquement menée en pédiatrie.
Population âgée :Aucune étude n’a été spécifiquement menée chez lespersonnes âgées.
Insuffisance hépatique :L’erlotinib est principalement éliminé par le foie. Chez les patientsayant des tumeurs solides et une insuffisance hépatique modérée (score deChild-Pugh 7–9), la moyenne géométrique de l’ASC0-t et la Cmax del’erlotinib étaient respectivement de 27000 ng•h/ml et 805 ng/mlcomparées à 29300 ng•h/ml et 1090 ng/ml chez les patients ayant unefonction hépatique adéquate y compris ceux ayant un cancer primitif du foie oudes métastases hépatiques. Bien que la différence sur la Cmax étaitstatistiquement significative, cette différence n’est pas considérée commecliniquement pertinente. Aucune donnée n’est disponible quant àl’influence de troubles fonctionnels hépatiques sévères sur les paramètrespharmacocinétiques de l’erlotinib. Sur la base des analyses depharmacocinétique de population, l’augmentation des concentrations sériquesen bilirubine totale était associée à une diminution de la clairance del’erlotinib.
Insuffisance rénale :L’erlotinib et ses métabolites ne sont pas excrétés de façonsignificative par voie rénale. Moins de 9% d’une dose unique sont éliminésdans les urines Sur la base des analyses de pharmacocinétique de population,aucune relation cliniquement significative n’a été observée entre laclairance de l’erlotinib et la clairance de la créatinine. Mais, il n’y apas de données disponibles chez les patients ayant une clairance de lacréatinine <15 ml/min.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les effets d’une administration chronique observés chez au moins uneespèce animale ou lors d’une étude chez l’animal ont été notammentcornéens (atrophie, ulcération), cutanés (dégénérescence folliculaires etinflammation, rougeur et alopécie), ovariens (atrophie), hépatiques (nécrosedu foie), rénaux (nécrose papillaire et dilatation tubulaire) et du tractusgastro-intestinal (retard de la vidange gastrique et diarrhée). Il a étéobservé une diminution des paramètres érythrocytaires et une augmentation desleucocytes, principalement des neutrophiles. Des élévations des concentrationsen ALAT et ASAT et de la bilirubinémie ont été observées et reliées autraitement. Ces résultats ont été observés à des expositions bieninférieures à celles cliniquement significatives.
Du fait de son mode d’action, l'erlotinib a un potentiel tératogène. Desdonnées issues d’études de la toxicité sur la reproduction menée chez lerat et le lapin, à des doses voisines de la dose maximale tolérée (DMT) et/outoxiques pour les mères, ont reporté une toxicité de reproduction(embryotoxicité chez les rats, résorption embryonnaire et foetotoxicité chezles lapins) et une toxicité de développement (diminution de la croissance etde la survie chez les jeunes rats), mais n’ont révélé aucun signe detératogénicité ou d’altération de la fertilité. Ces résultats ont étéobservés à des expositions cliniquement significatives.
Les études de génotoxicité conventionnelles menées avec l’erlotinib sesont révélées négatives. Des études de carcinogénicité de 2 ansréalisées chez des rats et des souris à des niveaux d’expositionsupérieurs au niveau d’exposition thérapeutique humain (respectivement,jusqu’à 2 fois et 10 fois supérieurs en se basant sur la Cmax et/oul’ASC) ont été négatives.
Une réaction cutanée phototoxique modérée a été observée chez les ratsaprès irradiation par les UV.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Noyau du comprimé :
Lactose monohydraté, cellulose microcristalline (E460), carboxyméthylamidonsodique Type A, stéarate de magnésium (E470 b)
Pelliculage du comprimé :
Poly(alcool vinylique) (E1203), dioxyde de titane (E171), macrogol 3350(E1521), talc (E553b), copolymère d’acide méthacrylique et d’acrylated’éthyle (1:1) Type A, bicarbonate de sodium.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes (Aluminium-OPA/Aluminium/PVC) de 30 comprimés, emballées dansdes boîtes en carton.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières pour l’élimination.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
BIOGARAN
15 boulevard Charles de Gaulle
92700 Colombes
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 301 115 3 6 : 30 comprimés sous plaquettes (Aluminium-OPA/Aluminium/PVC)
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant letraitement.
Médicament soumis à prescription hospitalière.
Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ouaux médecins compétents en cancérologie.
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