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EVEROLIMUS BIOGARAN 10 mg, comprimé - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - EVEROLIMUS BIOGARAN 10 mg, comprimé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

EVEROLIMUS BIOGARAN 10 mg, comprimé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chaque comprimé contient 10 mg d’évérolimus.

Excipient à effet notoire : chaque comprimé contient 297 mg delactose.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé.

Comprimé oblong de couleur blanche à blanc cassé, mesurant16.0 × 6.5 mm, portant la mention „E“ sur une face et „10“ surl’autre face.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Cancer du sein avancé avec récepteurs hormonaux positifs

EVEROLIMUS BIOGARAN est indiqué dans le traitement du cancer du sein avancéavec récepteurs hormonaux positifs, HER2/neu négatif, en association avecl’exémestane, chez les femmes ménopausées sans atteinte viscéralesympto­matique dès récidive ou progression de la maladie et précédemmenttra­itées par un inhibiteur non-stéroïdien de l'aromatase.

Tumeurs neuroendocrines d’origine pancréatique

EVEROLIMUS BIOGARAN est indiqué dans le traitement de tumeursneuroen­docrines d’origine pancréatique non résécables ou métastatiquesbien ou moyennement différenciées avec progression de la maladie chezl’adulte.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Le traitement par EVEROLIMUS BIOGARAN doit être instauré et suivi par unmédecin ayant l’expérience des traitements anticancéreux.

Pour les différentes posologies EVEROLIMUS BIOGARAN est disponible encomprimés de 2,5 mg, 5 mg et 10 mg.

La dose recommandée d’évérolimus est de 10 mg une fois par jour. Letraitement doit être poursuivi aussi longtemps qu’un bénéfice clinique estobservé ou jusqu’à la survenue d’une toxicité inacceptable.

Si une dose est oubliée, le patient ne doit pas prendre une dosesupplémentaire, mais prendre la prochaine dose prescrite commed’habitude.

Ajustement de la posologie en cas d’effets indésirables

La prise en charge d’effets indésirables graves et/ou mal toléréssuspectés d’être liés au traitement peut nécessiter une réduction de doseet/ou une interruption temporaire du traitement par EVEROLIMUS BIOGARAN. Pourles effets indésirables de Grade 1, une adaptation de la dose n’estgénéralement pas nécessaire. S’il est nécessaire de diminuer la posologie,la dose recommandée est de 5 mg par jour et elle ne doit pas être inférieureà 5 mg par jour.

Le Tableau 1 résume les recommandations pour l’adaptation de la posologieen cas d’effets indésirables spécifiques (voir égalementrubrique 4.4).

Tableau 1 Recommandations pour l’adaptation de la posologie d’EVEROLIMUSBI­OGARAN

Effet indésirable

Sévérité1

Adaptation de la posologie d’EVEROLIMUS BIOGARAN

Pneumopathie non infectieuse

Grade 2

Envisager l'interruption du traitement jusqu'à l'amélioration dessymptômes à un Grade ≤ 1.

Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour.

Arrêter le traitement en l'absence de récupération dans un délai de4 semaines.

Grade 3

Interrompre le traitement jusqu’à la résolution des symptômes à unGrade ≤ 1.

Envisager la reprise du traitement à 5 mg par jour. Si une toxicité deGrade 3 réapparait, envisager l’arrêt du traitement.

Grade 4

Arrêter le traitement.

Stomatite

Grade 2

Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade≤ 1.

Ré-introduire le traitement à la même dose.

En cas de récidive de la stomatite à un Grade 2, interrompre le traitementjusqu'à rétablissement à un Grade ≤ 1.

Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour.

Grade 3

Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade≤ 1.

Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour.

Grade 4

Arrêter le traitement.

Autres toxicités non hématologiques

(sauf événements métaboliques)

Grade 2

Si la toxicité est acceptable, aucune adaptation de la posologie n'estnécessaire.

Si la toxicité devient inacceptable, interrompre temporairement letraitement jusqu'à rétablissement à un Grade ≤ 1. Ré-introduire letraitement à la même dose.

En cas de récidive de la toxicité à un Grade 2, interrompre le traitementjusqu'à rétablissement à un Grade ≤ 1.

Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour.

Grade 3

Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade≤ 1.

Envisager de ré-introduire le traitement à 5 mg par jour. Si une toxicitéde Grade 3 réapparait, envisager l’arrêt du traitement.

Grade 4

Arrêter le traitement.

Evénements métaboliques (par exemple hyperglycémie, dyslipidémie)

Grade 2

Aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire.

Grade 3

Interrompre temporairement le traitement.

Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour.

Grade 4

Arrêter le traitement.

Thrombopénie

Grade 2

(<75, ≥50×109/l)

Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade≤ 1 (≥ 75×109/l). Ré-introduire le traitement à la même dose.

Grade 3 & 4 (<50×109/l)

Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade≤ 1 (≥ 75×109/l). Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour.

Neutropénie

Grade 2 (≥1×109/l)

Aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire.

Grade 3

(<1, ≥0.5×109/l)

Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade≤ 2 (≥ 1×109/l). Ré-introduire le traitement à la même dose.

Grade 4 (<0.5×109/l)

Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade≤ 2 (≥ 1×109/l). Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour.

Neutropénie fébrile

Grade 3

Interrompre temporairement le traitement jusqu'à rétablissement à un Grade≤ 2 (≥ 1,25×109/l) et absence de fièvre.

Ré-introduire le traitement à 5 mg par jour.

Grade 4

Arrêter le traitement.

1

Grades évalués selon l’échelle de classification clinique internationaleCTCAE (Common Terminology Criteria for Adverse Events) v3.0 de l’InstitutNational du Cancer (NCI)

Populations particulières

Patients âgés (≥65 ans)

Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire (voirrubrique 5.2).

Insuffisance rénale

Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire (voirrubrique 5.2).

Insuffisance hépatique

· Insuffisance hépatique légère (classe A de Child-Pugh) – la dosequotidienne recommandée est de 7,5 mg.

· Insuffisance hépatique modérée (classe B de Child-Pugh) – la dosequotidienne recommandée est de 5 mg.

· Insuffisance hépatique sévère (classe C de Child-Pugh) – EVEROLIMUSBIOGARAN n’est recommandé que si le bénéfice attendu est supérieur aurisque. Dans ce cas, la dose quotidienne ne devra pas dépasser 2,5 mg.

Une adaptation posologique devra être effectuée si la fonction hépatiquedu patient (Child-Pugh) change au cours du traitement (voir également rubriques4.4 et 5­.2).

Population pédiatrique

La sécurité et l’efficacité d’EVEROLIMUS BIOGARAN chez les enfantsâgés de 0 à 18 ans n’ont pas été établies. Aucune donnée n’estdisponible.

Mode d’administration

EVEROLIMUS BIOGARAN doit être pris par voie orale une fois par jour à lamême heure chaque jour, avec ou sans aliments de façon constante (voirrubrique 5.2). Les comprimés d’EVEROLIMUS BIOGARAN doivent être avalésentiers avec un verre d’eau. Les comprimés ne doivent pas être mâchés ouécrasés.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active, aux autres dérivés de larapamycine ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Pneumopathie non infectieuse

La pneumopathie non infectieuse est un effet de classe des dérivés de larapamycine, y compris l’évérolimus. Des pneumopathies non infectieuses (ycompris maladie pulmonaire interstitielle) ont été fréquemment rapportéeschez des patients traités par EVEROLIMUS BIOGARAN (voir rubrique 4.8). Certainscas ont été sévères et en de rares occasions, une issue fatale a étéobservée.

Le diagnostic de pneumopathie non infectieuse doit être envisagé chez lespatients présentant des signes et symptômes respiratoires non spécifiquestels qu’hypoxie, épanchement pleural, toux ou dyspnée et lorsqu’uneétiologie infectieuse, néoplasique ou toutes autres causes nonmédicamenteuses ont été exclues par les investigations appropriées. Lesinfections opportunistes telles que la pneumonie à pneumocystis jirovecii(carinii) (PPJ, PPC) devraient être exclues dans le cadre du diagnosticdif­férentiel de pneumopathie non infectieuse (voir « Infections »ci-dessous). Il convient de recommander aux patients de signaler sans attendretout symptôme respiratoire nouveau ou qui s’aggrave.

Chez les patients qui développent des modifications radiologiques évoquantune pneumopathie non infectieuse sans symptôme ou accompagnées de symptômesmineurs, le traitement par EVEROLIMUS BIOGARAN peut être poursuivi sansmodification de la posologie. En présence d’une symptomatologie modérée(Grade 2) ou sévère (Grade 3) l’administration de corticoïdes peut êtreindiquée jusqu’à résolution des symptômes cliniques.

Chez les patients qui nécessitent l’utilisation de corticostéroïdes pourle traitement d’une pneumopathie non infectieuse, une prophylaxie de la PPJ/PPC doit être envisagée.

Infections

L’évérolimus possède des propriétés immunosuppressives et il peutprédisposer les patients aux infections bactériennes, fongiques, virales ouparasitaires, comprenant les infections par des agents pathogènes opportunistes(voir rubrique 4.8). Des infections localisées et systémiques, incluant despneumonies, d’autres infections bactériennes, des infections fongiquesinvasives telles qu’aspergillose, candidose ou PPJ/ PPC et les infectionsvirales notamment des cas de réactivation d’hépatite virale B, ont étédécrites chez des patients traités par EVEROLIMUS BIOGARAN. Certaines de cesinfections ont été sévères (conduisant par exemple à une septicémie, uneinsuffisance respiratoire ou hépatique) et parfois d’issue fatale.

Les médecins et les patients doivent être conscients du risque accrud’infection avec EVEROLIMUS BIOGARAN. Les infections préexistantes doiventêtre traitées de manière appropriée et la guérison complète doit êtreobtenue avant l’instauration d’un traitement par EVEROLIMUS BIOGARAN. Aucours d’un traitement par EVEROLIMUS BIOGARAN il convient d’être vigilantaux signes et symptômes d’infection : si une infection est diagnostiquée, untraitement approprié doit être instauré dans les plus brefs délais etl’arrêt temporaire ou définitif d’EVEROLIMUS BIOGARAN doit êtreenvisagé.

Si le diagnostic d’une infection fongique systémique invasive est fait, letraitement par EVEROLIMUS BIOGARAN doit être arrêté immédiatement etdéfinitivement, et le patient doit être traité par un traitement antifongiqueap­proprié.

Des cas de PPJ/ PPC, dont certains avec une issue fatale, ont étérapportés chez des patients qui recevaient évérolimus. La PPJ/PPC peut êtreassociée à l'utilisation concomitante de corticostéroïdes ou d'autres agentsimmunosup­presseurs. Une prophylaxie des PPJ/PPC doit être envisagée lorsquel'utili­sation concomitante de corticostéroïdes ou d'autres agentsimmunosup­presseurs est nécessaire.

Réactions d’hypersensibilité

Des réactions d’hypersensibilité se manifestent par les symptômescomprenant de façon non exhaustive, anaphylaxie, dyspnée, érythème, douleurthoracique et œdème de Quincke (par exemple gonflement des voies respiratoireset de la langue avec ou sans altération de la respiration) ont été observésavec l’évérolimus (voir rubrique 4.3).

Utilisation concomitante avec des inhibiteurs de l’enzyme de conversion del’angiotensi­ne (ECA)

Les patients traités de manière concomitante par des inhibiteurs de l’ECA(par exemple ramipril) peuvent être plus à risque de développer un œdème deQuincke (par exemple gonflement des voies respiratoires ou de la langue, avec ousans altération de la respiration) (voir rubrique 4.5).

Stomatite

La stomatite, incluant ulcérations buccales et mucite, est l’effetindésirable le plus fréquemment rapporté chez des patients traités parévérolimus (voir rubrique 4.8). La stomatite apparait le plus souvent au coursdes 8 premières semaines de traitement. Une étude en simple bras chez despatientes ménopausées atteintes d’un cancer du sein traitées parévérolimus et exémestane a montré qu’une solution orale de corticoïdessans alcool, administrée en bain de bouche pendant les 8 premières semainesde traitement, peut diminuer l’incidence et la gravité des stomatites (voirrubrique 5.1).

La prise en charge des stomatites peut ainsi inclure l’utilisation­prophylactique et/ou thérapeutique de traitements topiques, comme une solutionorale de corticoïdes sans alcool utilisée en bain de bouche. Cependant lesproduits à base d’alcool, d’eau oxygénée, d’iode ou de dérivés duthym doivent être évités car ils peuvent exacerber l’affection. Lasurveillance et le traitement des infections fongiques sont recommandés,par­ticulièrement chez les patients ayant été traités par des médicaments àbase de stéroïdes. Les agents antifongiques ne doivent pas être utilisés,sauf si une infection fongique a été diagnostiquée (voir rubrique 4.5).

Insuffisance rénale

Des cas d’insuffisance rénale (incluant des insuffisances rénales aigues)dont certains avec une issue fatale, ont été observés chez des patientstraités par évérolimus (voir rubrique 4.8). La fonction rénale doit êtresurveillée particulièrement lorsque les patients présentent des facteurs derisques associés qui pourraient davantage altérer leur fonction rénale.

Analyses biologiques et surveillance

Fonction rénale

Des augmentations de la créatininémie, généralement légères, et desprotéinuries ont été rapportées (voir rubrique 4.8). Il est recommandé desurveiller la fonction rénale, notamment l’urémie, la protéinurie ou lacréatininémie avant le début du traitement par EVEROLIMUS BIOGARAN etrégulièrement ensuite.

Glycémie

Des cas d’hyperglycémie ont été rapportés (voir rubrique 4.8). Laglycémie à jeun doit être contrôlée avant le début du traitement parEVEROLIMUS BIOGARAN et régulièrement ensuite. Une surveillance plus fréquenteest recommandée quand EVEROLIMUS BIOGARAN est co-administré avec desmédicaments pouvant induire une hyperglycémie. Dans la mesure du possible, laglycémie doit être équilibrée de façon optimale avant l’instauration dutraitement par EVEROLIMUS BIOGARAN.

Lipémie

Des cas de dyslipidémie (incluant des cas d’hypercholes­térolémie etd’hypertrigly­céridémie) ont été rapportés. Il est recommandé desurveiller la cholestérolémie et la triglycéridémie avant le début dutraitement par EVEROLIMUS BIOGARAN et de manière régulière par la suite, etde les prendre en charge avec un traitement approprié.

Paramètres hématologiques

Des diminutions de l’hémoglobine, des lymphocytes, des neutrophiles et desplaquettes ont été observées (voir rubrique 4.8). La numération formulesanguine doit être contrôlée avant l’instauration du traitement parEVEROLIMUS BIOGARAN et régulièrement ensuite.

Tumeurs carcinoïdes fonctionnelles

Dans un essai randomisé, en double-aveugle et multicentrique, réalisé chezdes patients avec des tumeurs carcinoïdes fonctionnelles, évérolimus enassociation à l’octréotide retard a été comparé au placebo associé àl’octréotide retard. L’étude n’a pas montré de différencesta­tistiquement significative entre les 2 groupes sur le critère principald’ef­ficacité (survie sans progression [SSP]) et l’analyse intermédiaire dela survie globale (SG) était numériquement en faveur du bras placebo associéà l’octréotide. En conséquence, la sécurité et l’efficacitéd’E­VEROLIMUS BIOGARAN chez les patients atteints de tumeurs carcinoïdesfon­ctionelles n’ont pas été démontrées.

Interactions

L’administration concomitante avec des inhibiteurs et des inducteurs duCYP3A4 ou de la glycoprotéine P (PgP) pompe à efflux de nombreux médicaments,doit être évitée (voir rubrique 4.5). Si l’administration concomitante avecun inhibiteur ou un inducteur modéré du CYP3A4 et/ou de la PgP ne peut êtreévitée, des ajustements de dose peuvent être envisagés basés sur l’AUCprévisible (voir rubrique 4.5).

Le traitement concomitant avec des inhibiteurs puissants du CYP3A4 entraîne,de façon considérable, une augmentation de la concentration plasmatique del’évérolimus (voir rubrique 4.5). Il n’y a pas actuellement de donnéessuffisantes pour permettre une recommandation des doses dans cette situation.Ainsi, le traitement concomitant par EVEROLIMUS BIOGARAN avec des inhibiteurspu­issants n’est pas recommandé.

La prudence est requise lorsqu’EVEROLIMUS BIOGARAN est pris en associationavec des substrats du CYP3A4 à marge thérapeutique étroite administrés parvoie orale, en raison du risque d’interactions médicamenteuses. Si EVEROLIMUSBIOGARAN est administré en association à des substrats du CYP3A4 à margethérapeutique étroite administrés par voie orale (par exemple : pimozide,terfé­nadine, astémizole, cisapride, quinidine ou dérivés de l'ergot deseigle), le patient doit être surveillé à la recherche des effetsindésirables associés aux substrats du CYP3A4 administrés par voie orale etdécrits dans le RCP (voir rubrique 4.5).

Insuffisance hépatique

L’exposition à l’évérolimus a été augmentée chez les patientsprésentant une insuffisance hépatique légère (classe A de Child-Pugh),modérée (classe B de Child-Pugh) et sévère (classe C de Child-Pugh) (voirrubrique 5.2).

L’utilisation d’EVEROLIMUS BIOGARAN est uniquement recommandée chez lespatients présentant une insuffisance hépatique sévère (classe C deChild-Pugh) si le bénéfice potentiel est supérieur au risque (voir rubriques4.2 et 5­.2).

Aucune donnée clinique d’efficacité ou de tolérance n’est actuellementdis­ponible pour appuyer des recommandations d’adaptation de posologie pour laprise en charge des effets indésirables chez les patients souffrant d’uneinsuffisance hépatique.

Vaccinations

L’utilisation de vaccins vivants doit être évitée au cours du traitementpar EVEROLIMUS BIOGARAN (voir rubrique 4.5).

Lactose

Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total enlactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladieshéré­ditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

Complications de la cicatrisation des plaies

Une altération de la cicatrisation des plaies est un effet de la classe desdérivés de la rapamycine, y compris l’évérolimus. La prudence est doncrequise avec l’utilisation d’EVEROLIMUS BIOGARAN dans la phasepéri-opératoire.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

L’évérolimus est un substrat du CYP3A4 et un substrat et un inhibiteurmodéré de la glycoprotéine P (PgP). Par conséquent, l’absorption puisl’élimination de l’évérolimus peuvent être influencées par lesmédicaments qui agissent sur le CYP3A4 et/ou la PgP. In vitro, l’évérolimusest un inhibiteur compétitif du CYP3A4 et un inhibiteur mixte du CYP2D6.

Les interactions connues et théoriques avec des inhibiteurs et desinducteurs sélectifs du CYP3A4 et de la PgP sont décrites dans le Tableau2 ci-dessous.

Inhibiteurs du CYP3A4 et de la PgP susceptibles d’augmenter lesconcentrations d’évérolimus

Les inhibiteurs du CYP3A4 ou de la PgP peuvent augmenter les concentration­ssanguines de l’évérolimus en diminuant le métabolisme ou l’efflux del’évérolimus des cellules intestinales.

Inducteurs du CYP3A4 et de la PgP susceptibles de diminuer les concentration­sd’évérolimus

Les substances qui sont des inducteurs du CYP3A4 et de la PgP peuventdiminuer les concentrations sanguines de l’évérolimus en augmentant lemétabolisme de l’évérolimus ou l’efflux de l’évérolimus des cellulesintes­tinales.

Tableau 2 Effets des autres substances actives sur l’évérolimus

Substances actives par interaction

Interaction – Modifications de AUC/Cmax de l’évérolimus

Moyenne géométrique du rapport (intervalle des valeurs observées)

Recommandations pour l’administration concomitante

Inhibiteurs puissants DE CYP3A4/PgP

Kétoconazole

AUC ↑15,3 fois (intervalle 11,2–22,5)

Cmax ↑4,1 fois (intervalle 2,6–7,0)

L’administration concomitante d’EVEROLIMUS BIOGARAN avec des inhibiteurspu­issants n’est pas recommandée.

Itraconazole, posaconazole, voriconazole

Non étudiée, une augmentation importante des concentrations del’évérolimus est attendue.

Télithromycine, clarithromycine

Néfazodone

Ritonavir, atazanavir, saquinavir, darunavir, indinavir, nelfinavir

Inhibiteurs modérés DE CYP3A4/PgP

Erythromycine

AUC ↑4,4 fois (intervalle 2,0–12,6)

Cmax ↑2.0 fois (intervalle 0,9–3,5)

Utilisation avec précaution quand l’administration concomitante avec desinhibiteurs modérés du CYP3A4 ou de la PgP ne peut être évitée. Sil’administration concomitante avec un inhibiteur modéré du CYP3A4 ou de laPgP est requise, une réduction de dose à 5 mg par jour ou 2,5 mg par jourpeut être envisagée. Toutefois, il n’y a pas de données cliniquessuffi­santes sur l’ajustement de dose. En raison de la variabilité entre lessujets, les ajustements de dose recommandés ne peuvent être optimaux pour tousles individus, une surveillance étroite des effets indésirables est doncrecommandée. Si l’inhibiteur modéré est arrêté, envisager une périoded’élimi­nation d’au moins 2 à 3 jours (temps moyen d’élimination desinhibiteurs modérés les plus utilisés) avant de reprendre la dosed’EVEROLIMUS BIOGARAN utilisée avant l’instauration de l’administrati­onconcomitante.

Imatinib

ASC ↑ 3,7-fois

Cmax ↑ 2,2-fois

Vérapamil

AUC ↑3,5 fois

(intervalle 2,2–6,3)

Cmax ↑2,3 fois (intervalle 1,3–3,8)

Ciclosporine orale

AUC ↑2,7-fois (intervalle 1,5–4,7)

Cmax ↑1,8 fois (intervalle 1,3–2,6)

Fluconazole

Non étudiée. Exposition accrue attendue.

Diltiazem

Dronédarone

Non étudiée. Exposition accrue attendue.

Amprenavir, fosamprenavir

Non étudiée. Exposition accrue attendue.

Jus de pamplemousse ou autres aliments ayant un effet sur les CYP3A4/PgP

Non étudiée. Exposition accrue attendue (variation élevée des effets)

L’association doit être évitée.

Inducteurs puissants et modérés DE CYP3A4/PgP

Rifampicine

AUC ↓63 %

(intervalle 0–80 %)

Cmax ↓58 %

(intervalle 10–70 %)

Eviter l’utilisation concomitante avec les inducteurs puissants du CYP3A4.Si une administration concomitante avec un inducteur puissant du CYP3A4 estrequise, une augmentation de la dose d‘EVEROLIMUS BIOGARAN de 10 mg par jourjusqu’à 20 mg par jour en utilisant une augmentation par pallier de 5 mg oumoins est appliquée le 4iéme jour et 8ième jour après l’initiation dutraitement par l’inducteur. Cette dose d’EVEROLIMUS BIOGARAN est établiepour ajuster l’AUC à l’intervalle de valeurs observées sans inducteur.Toutefois il n’existe aucune donnée clinique disponible avec cet ajustementde dose. Lorsque le traitement par l’inducteur puissant est arrêté,envisager une période d’élimination d’au moins 3 à 5 jours (tempsraisonnable pour une levée significative de l’induction enzymatique), avantde reprendre la dose d’EVEROLIMUS BIOGARAN utilisée avant l’instauration del’administration concomitante.

Dexamethasone

Non étudiée. Diminution de l’exposition attendue.

Carbamazépine, phénobarbital, phénytoine

Non étudiée. Diminution de l’exposition attendue.

Efavirenz, nevirapine

Non étudiée. Diminution de l’exposition attendue.

Millepertuis (Hypericum Perforatum)

Non étudiée. Diminution importante de l’exposition attendue.

Les préparations contenant du millepertuis ne doivent pas être utiliséespendant un traitement par l’évérolimus.

Produits dont la concentration plasmatique peut être altérée parl’évérolimus

En fonction des résultats des études in vitro, au vu des concentration­ssystémiques obtenues avec des doses par voie orale de 10 mg, l’inhibition dela PgP, du CYP3A4 et du CYP2D6 est peu vraisemblable. Toutefois, l’inhibitiondu CYP3A4 et de la PgP dans l’intestin ne peut être exclue. Une étuded'interaction chez des sujets sains a montré que l'administration concomitanted'une dose orale de midazolam, un substrat sensible du CYP3A, avecl'évérolimus entraînait une augmentation de 25% de la Cmax du midazolam etune augmentation de 30% de l’AUC (0-inf) du midazolam. Cet effet estsusceptible d’être dû à l’inhibition du CYP3A4 intestinal parl’évérolimus. L’évérolimus peut donc modifier la biodisponibilité dessubstrats du CYP3A4 administrés en association par voie orale. Toutefois, uneffet cliniquement pertinent sur l'exposition aux substrats du CYP3A4administrés par voie systémique n'est pas attendu (voir rubrique 4.4).

L’administration concomitante d'évérolimus et d'octréotide àlibération prolongée a augmenté la Cmin de l'octréotide avec un rapport desmoyennes géométriques (évérolimus/pla­cebo) de 1,47. Un effet cliniquementsig­nificatif sur l’efficacité de l'évérolimus chez les patients atteints detumeurs neuroendocrines avancées n’a pas pu être établi.

L'administration concomitante d'évérolimus et d'exémestane a augmenté laCmin et la C2h de l'exémestane de 45% et 64% respectivement. En revanche, lestaux correspondants d'œstradiol à l'état d'équilibre (4 semaines) n'ont pasété différents entre les deux groupes de traitement. Aucune augmentation deseffets indésirables liés à l'exémestane n'a été observée chez lespatientes atteintes d'un cancer du sein avancé avec récepteurs hormonauxpositifs recevant l'association. L'augmentation des taux d'exémestane nedevrait pas avoir d'impact sur l'efficacité ou la tolérance.

Utilisation concomitante avec des inhibiteurs de l’enzyme de conversion del’angiotensi­ne (ECA)

Les patients traités de manière concomitante par des inhibiteurs de l’ECA(par exemple ramipril) peuvent être plus à risque de développer un œdème deQuincke (voir rubrique 4.4).

Vaccinations

La réponse immunitaire à la vaccination peut être affectée. Ainsi, lavaccination au cours d’un traitement par EVEROLIMUS BIOGARAN peut-elle êtremoins efficace. L’utilisation de vaccins vivants doit être évitée pendantle traitement par EVEROLIMUS BIOGARAN (voir rubrique 4.4). Exemples de vaccinsvivants : vaccin antigrippal intranasal, vaccins anti-rougeoleux, contre lesoreillons, anti-rubéolique, vaccin antipoliomyélitique oral, BCG (BacillusCalmette-Guérin), vaccins antiamarile, contre la varicelle et vaccintyphoïde Ty21a.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Femmes en âge d’avoir des enfants/Contra­ception chez les hommes etles femmes

Les femmes en âge d’avoir des enfants doivent utiliser une méthodecontra­ceptive hautement efficace (par exemple : méthode de contrôle desnaissances hormonale ne contenant pas d’oestrogène administrée par voieorale, injectable ou implantable, contraceptifs à base de progestérone,hys­térectomie, ligature des trompes, abstinence complète, méthode decontraception barrière, dispositif intra-utérin [DIU], et/ou stérilisation dela femme/de l’homme) pendant le traitement par l’évérolimus et jusqu’à8 semaines après l’arrêt du traitement. Il n’y a pas lieu d’interdireaux patients masculins de procréer.

Grossesse

Il n'existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l'utilisationde l’évérolimus chez la femme enceinte. Les études effectuées chezl'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction, incluant unetoxicité embryonnaire et fœtale (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel enclinique n’est pas connu.

L’évérolimus n’est pas recommandé chez la femme enceinte et chez lafemme en âge de procréer sans méthode contraceptive.

Allaitement

On ne sait pas si l’évérolimus est excrété dans le lait maternelhumain. Cependant, les études chez le rat ont montré que l’évérolimuset/ou ses métabolites passaient facilement dans le lait (voir rubrique 5.3).Par conséquent, les femmes traitées par l’évérolimus ne doivent pasallaiter pendant le traitement et pendant les 2 semaines qui suivent la prisede la dernière dose.

Fertilité

La possibilité que l’évérolimus provoque une stérilité chez lespatients hommes et femmes est inconnue, néanmoins on a observé uneaménorrhée (aménorrhée secondaire et autres irrégularités menstruelles) etun déséquilibre du rapport hormones lutéinisantes (LH)/hormones­folliculo-stimulantes (FSH) chez les patientes femmes. Les observationspré­cliniques indiquent que le traitement par l’évérolimus peut diminuer lafertilité masculine et féminine (voir rubrique 5.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

EVEROLIMUS BIOGARAN pourrait avoir une influence mineure ou modérée sur lacapacité à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Les patientsdevront être informés d’être prudents lorsqu’ils conduisent ou utilisentdes machines s’ils ont présenté de la fatigue au cours d’un traitement parEVEROLIMUS BIOGARAN.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de tolérance

Le profil de tolérance est issu des données regroupées de 2 879 patientstra­ités par l’évérolimus dans onze études cliniques, incluant cinq étudesde phase III randomisées, en double aveugle, contrôlées contre placebo et sixétudes en ouvert de phase I et de phase II, liées aux indicationsap­prouvées.

Les effets indésirables les plus fréquents (incidence ≥ 1/10) issus desdonnées regroupées de tolérance étaient (par ordre décroissant) :stomatite, rash, fatigue, diarrhées, infections, nausées, diminution del’appétit, anémie, dysgueusie, pneumopathie, œdèmes périphériques,hy­perglycémie, asthénie, prurit, diminution du poids,hypercho­lestérolémie, épistaxis, toux et céphalées.

Les effets indésirables de Grades 3–4 les plus fréquents (fréquence ≥1/100 à < 1/10) ont été : stomatite, anémie, hyperglycémie, infections,fatigue, diarrhées, pneumopathie, asthénie, thrombopénie, neutropénie,dys­pnées, protéinurie, lymphopénie, hémorragie, hypophosphatémie, rash,hypertension, pneumonie, augmentation de l’alanine aminotransférase (ALAT),augmentation de l’aspartate aminotransférase (ASAT) et diabète sucré. Lesgrades suivent la classification CTCAE version 3.0 et 4.03.

Liste des effets indésirables sous forme de tableau

Le Tableau 3 montre les catégories de fréquence des effets indésirablesrap­portés dans les analyses regroupées prises en compte pour la tolérancepoolée. Les effets indésirables sont présentés selon les classes d’organeet les catégories de fréquences MedDRA. Les catégories de fréquences sontdéfinies selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent(≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000). Au sein de chaquegroupe de fréquence, les effets indésirables doivent être présentés suivantun ordre décroissant de gravité.

Tableau 3 Effets indésirables rapportés dans les études cliniques

Infections et infestations

Très fréquent

Infections a,<em></em>

Affections hématologiques et du système lymphatique

Très fréquent

Anémie

Fréquent

Thrombopénie, neutropénie, leucopénie, lymphopénie

Peu fréquent

Pancytopénie

Rare

Erythroblastopénie

Affections du système immunitaire

Peu fréquent

Hypersensibilité

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Très fréquent

Diminution de l’appétit, hyperglycémie, hypercholesté­rolémie

Fréquent

Hypertriglycé­ridémie, hypophosphatémie, diabète sucré,hyperli­pidémie, hypokaliémie, déshydratation, hypocalcémie

Affections psychiatriques

Fréquent

Insomnie

Affections du système nerveux

Très fréquent

Dysgueusie, céphalées

Peu fréquent

Agueusie

Affections oculaires

Fréquent

Œdème de la paupière

Peu fréquent

Conjonctivite

Affections cardiaques

Peu fréquent

Insuffisance cardiaque congestive

Affections vasculaires

Fréquent

Hémorragie b, hypertension

Peu fréquent

Bouffées vasomotrices, thrombose veineuse profonde

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Très fréquent

Pneumopathie c, epistaxis, toux

Fréquent

Dyspnée

Peu fréquent

Hémoptysie, embolie pulmonaire

Rare

Syndrome de détresse respiratoire aiguë

Affections gastro-intestinales

Très fréquent

Stomatite d, diarrhée, nausée

Fréquent

Vomissements, sécheresse buccale, douleur abdominale, mucite, douleur orale,dyspepsie, dysphagie

Affections hépatobiliaires

Fréquent

Augmentation de l’aspartate aminotransférase, augmentation de l’alanineamino­transférase

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très fréquent

Rash, prurit

Fréquent

Sécheresse cutanée, altération des ongles, alopécie légère, acné,érythème, onychoclasie, syndrome mains-pieds, exfoliation, lésioncutanée

Rare

Œdème de Quincke

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Fréquent

Arthralgie

Affections du rein et des voies urinaires

Fréquent

Protéinurie, augmentation de la créatinémie, insuffisance rénale*

Peu fréquent

Augmentation des mictions diurnes, insuffisance rénale aiguë*

Affections des organes de reproduction et du sein

Fréquent

Menstruation irrégulière e

Peu fréquent

Aménorrhée e*

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Très fréquent

Fatigue, asthénie, œdème périphérique

Fréquent

Pyrexie

Peu fréquent

Douleur thoracique non-cardiaque, altération de la cicatrisation­des plaies

Investigations

Très fréquent

Perte de poids

*

a

b

c

d

e

Voir également la sous-rubrique « Description de certains effetsindésira­bles »

Inclut tous les effets de la classe d’organe « infections et infestations» y compris (fréquent) pneumonie, infection des voies urinaires ; (peufréquent) bronchite, zona, sepsis, abcès, et cas isolés d'infectionsop­portunistes [par exemple : aspergillose, candidose, PPJ/ PPC et hépatite B(voir aussi rubrique 4.4)] et (rare) myocardite virale

Inclut différents événements hémorragiques de différents sites noncités individuellement

Inclut (très fréquent) pneumopathie interstitielle pulmonaire, (fréquent)infil­tration pulmonaire et (rare) hémorragie alvéolaire pulmonaire, toxicitépulmonaire et alvéolite

Inclut (très fréquent) stomatite, (fréquent) aphtes, ulcération buccaleet de la langue et (peu fréquent) glossodynie, glossite

Fréquence fondée sur le nombre de femmes âgées de 10 à 55 ans issu desdonnées regroupées

Description de certains effets indésirables

Dans les cas rapportés au cours des études cliniques et spontanémentaprès la commercialisation, l’évérolimus a été associé à des cassévères de réactivation d’hépatite B, notamment un cas d’issue fatale.La réactivation d’infections est un effet attendu pendant les phasesd’immuno­suppression.

Dans les études cliniques et les rapports de pharmacovigilance relatifs àla notification spontanée, l’évérolimus a été associé à desnotifications d’insuffisance rénale (incluant des issues fatales) et deprotéinurie. La surveillance de la fonction rénale est recommandée (voirrubrique 4.4).

Dans les cas rapportés au cours des études cliniques et spontanémentaprès la commercialisation, l’évérolimus a été associé à des casd’aménorrhée (aménorrhée secondaire et autres irrégularités­menstruelles).

Lors des études cliniques et dans les cas notifiés aprèscommerci­alisation, l’évérolimus a été associé à des cas de PPJ/ PPC,dont certains avec une issue fatale (voir rubrique 4.4).

Lors des études cliniques et dans les cas notifiés aprèscommerci­alisation, des angiooedèmes ont été rapportés avec et sansutilisation concomitante d’inhibiteurs de l’ECA (voir rubrique 4.4).

Personnes âgées

Lors de la mutualisation des données de tolérance, 37 % des patientstraités par l’évérolimus avaient 65 ans ou plus. Le nombre de patientssouffrant d’un effet indésirable ayant entrainé l’arrêt du traitementétait supérieur chez les patients de 65 ans et plus (20 % vs 13 %). Leseffets indésirables les plus fréquents menant à l’arrêt du traitementétaient les pneumopathies (y compris pneumopathies interstitielles), lesstomatites, la fatigue et les dyspnées.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Les cas rapportés de surdosage chez l’homme sont très limités. Des dosesuniques allant jusqu’à 70 mg ont été administrées avec une toléranceaiguë acceptable. Un traitement symptomatique approprié doit être instaurédans tous les cas de surdosage.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Agents anti-néoplasiques, autres agentsanti-néoplasiques, inhibiteurs de protéine kinase, code ATC : L01XE10

Mécanisme d’action

L’évérolimus est un inhibiteur sélectif de mTOR (mammalian target ofrapamycin –cible de la rapamycine chez les mammifères). mTOR est unesérine-thréonine kinase dont l’activité est connue comme étantdérégulée dans de nombreux cas de cancers humains. L’évérolimus se lie àla protéine intracellulaire FKBP-12 formant un complexe qui inhibel’activité du mTOR complex-1 (mTORC1). L’inhibition du mTORC1 dont la voiede signalisation interfère avec la traduction et la synthèse de protéines parréduction de l’activité de la protéine kinase ribosomale S6 (S6K1) et avecla protéine 4EBP-1 se liant au facteur d’élongation 4 (eucaryoticelon­gation factor) qui régule les protéines impliquées dans le cyclecellulaire, l’angiogénèse et la glycolyse. Un substrat de mTORC1, S6K1phosphoryle le domaine fonctionnel du récepteur aux œstrogènes, responsabled'une activation du récepteur indépendante du ligand. L’évérolimus réduitles taux du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF) quipotentialise le processus d’angiogénèse tumoral. L’évérolimus est uninhibiteur puissant de la croissance et de la prolifération des cellulestumorales, des cellules endothéliales, des fibroblastes et des cellulesmusculaires lisses vasculaires et il a été montré qu’il réduisait laglycolyse des cellules tumorales in vitro et in vivo.

Efficacité et sécurité cliniques

Cancer du sein avancé avec récepteurs hormonaux positifs

BOLERO-2 (étude CRAD001Y2301), est une étude de phase III, multicentriqu­e,randomisée, en double aveugle d’évérolimus + exémestane versus placebo +exémestane, conduite chez des femmes ménopausées atteintes d'un cancer dusein avancé, avec récepteurs aux œstrogènes positifs, HER2/neu négatif,présentant une récidive ou une progression de la maladie après un traitementantérieur par létrozole ou anastrozole. La randomisation a été stratifiéeen fonction de la sensibilité documentée à l'hormonothérapie antérieure eten fonction de la présence de métastases viscérales. La sensibilité àl'hormonothérapie antérieure a été définie comme (1) un bénéfice cliniquedocumenté (réponse complète [RC], réponse partielle [RP], stabilisation dela maladie ≥ 24 semaines) après au moins une hormonothérapie antérieure austade avancé ou (2) au moins 24 mois d'hormonothérapie adjuvante avant larécidive.

Le critère principal d'évaluation de l'étude était la survie sansprogression (SSP) évaluée selon les critères RECIST (Response EvaluationCriteria in Solid Tumors), sur la base de l'évaluation de l'investigate­ur(radiologie locale). Les analyses de confirmation de la SSP se sont basées surune évaluation radiologique centralisée indépendante.

Les critères secondaires d'évaluation étaient la survie globale (SG), letaux de réponse objective, le taux de bénéfice clinique, la tolérance, lamodification de la qualité de vie (QdV) et le délai de détérioration del'indice de performance (PS, Performance Status) ECOG (Eastern CooperativeOncology Group performance).

Au total, 724 patientes ont été randomisées selon un rapport de 2:1 pourrecevoir l'association évérolimus (10 mg par jour) + exémestane (25 mg parjour) (n = 485) ou l'association placebo + exémestane (25 mg par jour) (n =239). Au moment de l’analyse finale de la SG, la durée médiane du traitementpar évérolimus était de 24,0 semaines (intervalle 1,0–199,1 semaines). Ladurée médiane du traitement par exémestane était plus longue dans le brasévérolimus + exémestane avec 29,5 semaines (1,0–199,1) comparée à14,1 semaines (1,0–156,0) dans le bras placebo + exémestane.

Les résultats d'efficacité pour le critère principal d’évaluation ontété obtenus à partir de l'analyse finale de la SSP (voir Tableau 4 et Figure1). Il n’y a pas eu de cross over possible vers le groupe évérolimus +exémestane pour les patientes du groupe placebo + exémestane au moment de laprogression de la maladie.

Tableau 4 Résultats d'efficacité de BOLERO-2

Analyse

Évérolimus a

n=485

Placebo a

n=239

HR (rapport de risque)

Valeur de p

Médiane de survie sans progression (mois) (IC à 95 %)

Evaluation radiologique selon l'investigateur

7.8

(6,9 à 8,5)

3.2

(2,8 à 4,1)

0.45

(0,38 à 0,54)

<0.0001

Evaluation radiologique indépendante

11.0

(9,7 à 15,0)

4.1

(2,9 à 5,6)

0.38

(0,31 à 0,48)

<0.0001

Médiane de survie globale (mois) (IC à 95 %)

Médiane de survie globale

31.0

(28,0 – 34,6)

26.6

(22,6 – 33,1)

0.89

(0,73 – 1,10)

0.1426

Meilleure réponse globale (%) (95% CI)

Taux de réponse objectiveb

12.6%

(9,8 à 15,9)

1.7%

(0,5 à 4,2)

n/ad

<0.0001e

Taux de bénéfice cliniquec

51.3%

(46,8 à 55,9)

26.4%

(20,9 à 32,4)

n/ad

<0.0001e

a

b

c

d

e

Plus exémestane

Taux de réponse objective = proportion de patientes avec une réponsecomplète ou partielle

Taux de bénéfice clinique = proportion de patientes avec une réponsecomplète ou partielle ou une stabilisation de la maladie ≥ 24 semaines

Sans objet

La valeur de p est obtenue à partir du test exact de Cochran-Mantel-Haenszelen utilisant une version stratifiée du test de permutation deCochran-Armitage.

Figure 1 BOLERO-2 – Courbes de Kaplan-Meier de la Survie Sans Progression(é­valuation radiologique de l'investigateur)

L'effet estimé du traitement sur la SSP a été confirmé par une analyse ensous-groupes de la SSP, évaluée par l'investigateur. Pour tous lessous-groupes analysés (âge, sensibilité à un précédent traitementhormonal, nombre d’organes atteints, statut des lésions uniquement osseuseslors de l’inclusion et présence de métastases viscérales, et à travers lessous-groupes pronostics et démographiques majeurs), un bénéfice en faveur dutraitement évérolimus + exémestane a été observé avec un risque relatif(Hazard ratio, HR) estimé compris entre 0,25 et 0,60 versus placebo +exémestane.

Aucune différence en terme de délai de détérioration des scores desdomaines fonctionnels et globaux du QLQ-C30 ≥ 5 % n’a été observée entreles deux groupes de traitement.

BOLERO-6 (Etude CRAD001Y2201), une étude de phase II ouverte, triple-bras,randomisée, d’évérolimus en association avec de l’exémestane versusévérolimus seul versus capécitabine dans le traitement des femmesménopausées atteintes d’un cancer du sein localement avancé, récidivant,ou métastatique après récidive ou progression sous létrozole ou anastrozole,po­sitifs aux récepteurs hormonaux et négatifs au HER2/neu.

L’objectif principal de l’étude était d’estimer le HR de la SSP pourle traitement évérolimus + exémestane versus évérolimus seul. L’objectifsecon­daire clé était d’estimer le HR de la SSP pour le traitementévé­rolimus + exémestane versus capécitabine.

Les autres critères secondaires incluaient l’évaluation de la SG, le tauxde réponse objective, le taux de bénéfice clinique, la tolérance, le délaide détérioration de l'indice de performance ECOG, le délai de détériorationde la QdV, et la satisfaction au traitement (Treatment SatisfactionQu­estionnaire for Medication, TSQM). Aucune comparaison statistique formellen’a été prévue.

Un total de 309 patients ont été randomisés suivant un ratio de 1 :1 :1pour l’association d’évérolimus (10 mg par jour) + exémestane (25 mgpar jour) (n=104), évérolimus seul (10 mg par jour) (n=103), ou capécitabine(une dose de 1 250 mg/m2 deux fois par jour pendant 2 semaines suivi d’unesemaine de repos, par cycle de 3 semaines) (n=102).

Au moment de la collecte des données, la durée moyenne du traitement étaitde 27,5 semaines (intervalle 2,0–165,7) dans le bras évérolimus +exémestane, 20 semaines (1,3–145,0) dans le bras évérolimus, et26,7 semaines (1,4–177,1) dans le bras capécitabine.

Le résultat de l’analyse finale de la SSP avec 154 évènements de SSPobservés, basé sur une évaluation locale par les investigateurs, a montré unHR estimé de 0,74 (IC à 90% : 0,57 ; 0,97) en faveur du bras évérolimus +exémestane par rapport au bras évérolimus. La SSP médiane étaitrespectivement de 8,4 mois (IC à 90% : 6,6 ; 9,7) et de 6,8 mois (IC à 90% :5,5 ; 7,2).

Figure 2 BOLERO-6 – Courbes de Kaplan-Meier de la Survie Sans Progression(é­valuation radiologique de l'investigateur)

Concernant le critère secondaire clé relatif à la SSP, basé sur un nombretotal de 148 évènements de SSP observés, le HR estimé était de 1,26 (IC à90% : 0,96 ; 1,66) en faveur de la capécitabine par rapport au brasévérolimus + exémestane en association.

Les résultats du critère secondaire de SG n’étaient pas cohérents avecles résultats observés sur le critère primaire de la SSP, avec une tendanceobservée en faveur du bras évérolimus seul. Le HR estimé était de 1,27 (ICà 90% : 0,95 ; 1,70) concernant la comparaison de la SG dans le brasévérolimus seul par rapport au bras évérolimus+exé­mestane. Le HR estimépour la comparaison de la SG dans le bras évérolimus + exémestane enassociation par rapport au bras capécitabine était de 1,33 (IC à 90% : 0,99; 1,79).

Tumeurs neuroendocrines d’origine pancréatiques (pNET)

RADIANT-3 (étude CRAD001C2324), étude de phase III, multicentriqu­e,randomisée, en double aveugle d’évérolimus plus meilleur traitement desoutien (BSC – best supportive care) versus placebo plus BSC chez despatients atteints de pNET avancées, a démontré un bénéfice cliniquestatis­tiquement significatif de l’évérolimus versus placebo par unallongement de 2,4 fois de la survie sans progression (SSP) médiane(11,04 mois versus 4,6 mois), (HR 0,35 ; IC à 95 % : 0,27, 0,45; p <0,0001) (voir Tableau 5 et Figure 3).

L'étude RADIANT-3 a été conduite chez des patients atteints de pNETavancées bien et moyennement différenciées dont la maladie avait progresséau cours des 12 mois précédents. Le traitement par analogues de lasomatostatine était autorisé comme pouvant faire partie du meilleur traitementde soutien.

Le critère principal d'évaluation de l'étude était la SSP évaluée aumoyen des critères RECIST (Response Evaluation Criteria in Solid Tumors).Après progression radiologique documentée, la levée de l'aveugle pour lespatients concernés pouvait être faite par l'investigateur. Les patientsrandomisés dans le groupe placebo ont alors pu recevoir de l’évérolimus enouvert.

Les critères secondaires d'évaluation étaient la sécurité d'emploi, letaux de réponse objective, la durée de la réponse et la survieglobale (SG).

Au total, 410 patients ont été randomisés en 1:1 pour recevoir soit del’évérolimus 10 mg/jour (n = 207) soit un placebo (n = 203).

Les caractéristiques démographiques étaient bien équilibrées (âgemédian 58 ans, hommes 55 %, Caucasiens 78,5 %). Cinquante-huit pour cent despatients des deux groupes avaient reçu un traitement systémique antérieur. Ladurée médiane du traitement en aveugle était de 37,8 semaines (intervalle1,1–129,9 semaines) pour les patients qui ont reçu l’évérolimus et16,1 semaines (intervalle 0,4–147,0 semaines) pour ceux qui ont reçu unplacebo.

Suite à une progression de la maladie ou après levée de l'aveugle,172 des 203 patients (84,7%) initialement randomisés dans le bras placebo ontreçu de l’éverolimus en ouvert. La durée médiane de traitement en ouvertétait de 47,7 semaines pour l’ensemble des patients ; 67,1 semaines chezles 53 patients randomisés dans le bras évérolimus qui ont reçuévérolimus en ouvert et 44,1 semaines chez les 172 patients randomisés dansle bras placebo qui ont reçu évérolimus en ouvert.

Tableau 5 RADIANT-3 – Résultats en termes d’efficacité

Population

Evérolimus

n = 207

Placebo

n = 203

HR (rapport de risque) (IC à 95%)

Valeur de p

Médiane de survie sans progression (mois) (IC à 95 %)

Evaluation radiologique de l'investigateur

11,04

(8,41, 13,86)

4,60

(3,06, 5,39)

0,35

(0,27, 0,45)

< 0,0001

Evaluation radiologique indépendante

13,67

(11,17, 18,79)

5,68

(5,39, 8,31)

0,38

(0,28, 0,51)

< 0,0001

Médiane de survie globale (mois) (IC à 95 %)

Médiane de survie globale

44,02

(35,61, 51,75)

37,68

(29,14, 45,77)

0,94

(0,73, 1,20)

0,300

Figure 3 RADIANT-3 – Courbes de Kaplan-Meier de la Survie SansProgression (revue radiologique par l’investigateur)

Autres études

La stomatite est l’effet indésirable le plus fréquemment rapporté chezles patients traités par l’évérolimus (voir rubriques 4.4 et 4.8). Dansune étude post-autorisation en simple bras chez les femmes ménopauséesat­teintes d’un cancer du sein avancé (N = 92), un traitement local avec unesolution orale de dexaméthasone 0,5 mg/5 ml sans alcool a été administré enbain de bouche (4 fois par jour pendant les 8 premières semaines detraitement) à partir de l’initiation du traitement par évérolimus(10 mg/jou­r) plus exémestane (25 mg/jour) pour réduire l’incidence et lagravité des stomatites. L’incidence des stomatites de Grade ≥2 après8 semaines de traitement était de 2,4 % (n = 2/85 patients évaluables) cequi était inférieur à l’incidence historiquement rapportée. L’incidencedes stomatites de Grade 1 était de 18,8 % (n = 16/85) et aucun cas destomatite de Grade 3 ou 4 n’a été rapporté. Le profil de sécuritéglobal était cohérent avec celui qui avait été établi pour évérolimus enoncologie et dans la sclérose tubéreuse de Bourneville (STB), à l’exceptiond’une légère augmentation de la fréquence des candidoses buccalesrapportées chez 2,2 % (n = 2/92) des patients.

Population pédiatrique

L’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation àl’obligation de soumettre les résultats d’études réalisées avecévérolimus dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique atteintsde tumeurs neuroendocrines d’origine pancréatique, de tumeurs neuroendocrines­d’origine thoracique et de cancers du rein (voir rubrique 4.2 pour lesinformations concernant l’usage pédiatrique).

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

Chez les patients ayant des tumeurs solides avancées, les concentration­smaximales d’évérolimus sont atteintes à une durée médiane d’une heureaprès l’administration quotidienne d’une dose orale de 5 à 10 mg à jeunou avec un repas léger sans matières grasses. La Cmax est proportionnelle àla dose entre 5 mg et 10 mg. L’évérolimus est un substrat et un inhibiteurmodéré de la PgP.

Effet des aliments

Chez les volontaires, l’exposition systémique avec l’évérolimus 10 mg(mesurée par l’ASC) est diminuée de 22 % et le pic plasmatique de la Cmaxest diminué de 54 % lorsque le médicament est pris avec un repas riche engraisses. Avec un repas léger, l’ASC est diminuée de 32 % et la Cmax estdiminuée de 42 %. Les aliments n’ont toutefois pas eu d’effet sur laconcentration en fonction du temps au cours de la phase post-absorption.

Distribution

Le rapport sang-plasma de l’évérolimus est dépendant de la concentration(de 17 % à 73 % sur l’intervalle de 5 à 5 000 ng/ml). Environ 20 % dela concentration de l’évérolimus dans le sang total est retrouvée dans lecompartiment plasmatique chez les patients cancéreux recevant del’évérolimus 10 mg par jour. La liaison aux protéines plasmatiques estd’environ 74 % chez les sujets sains et chez les patients présentant uneinsuffisance hépatique modérée. Chez les patients ayant des tumeurs solidesà un stade avancé, le volume de distribution Vd était de 191 l dans lecompartiment central apparent et de 517 l dans le compartiment périphériqueap­parent.

Biotransformation

L’évérolimus est un substrat du CYP3A4 et de la PgP. Aprèsadministration orale, l’évérolimus est le composé principal circulant dansle sang chez l’homme. Six métabolites principaux de l’évérolimus ontété identifiés dans le sang chez l’homme, incluant trois métabolitesmo­nohydroxylés, deux produits à cycle ouvert formés par hydrolyse et unconjugué phosphatidylcholine de l’évérolimus. Ces métabolites ontégalement été identifiés chez les espèces animales utilisées dans lesétudes de toxicité et ils ont présenté une activité 100 fois plus faibleenviron que celle de l’évérolimus lui-même. Par conséquent,l’é­vérolimus est considéré comme responsable de la majorité del’activité pharmacologique globale.

Élimination

La valeur moyenne de la clairance orale (CL/F) de l’évérolimus chez despatients ayant des tumeurs solides recevant 10 mg par jour était de 24,5 l/h.La valeur moyenne de la demi-vie d’élimination était approximativement de30 heures.

Il n’a pas été mené d’études d’excrétion spécifiques chez lespatients cancéreux, mais des données sont disponibles chez les patientstransplan­tés. Après administration d’une dose unique d’évérolimusra­diomarqué en association avec la ciclosporine, 80 % de la radioactivité ontété retrouvés dans les fèces et 5 % ont été excrétés dans les urines.La molécule mère n’a pas été détectée dans les urines ou dansles fèces.

Pharmacocinétique à l’état d’équilibre

Après l’administration d’évérolimus chez des patients ayant destumeurs solides à un stade avancé, l’ASC0-τ a été dose-proportionnelledans l’intervalle de dose quotidienne de 5 mg à 10 mg. L’étatd’équilibre a été atteint en 2 semaines. La Cmax est proportionnelle à ladose entre 5 mg et 10 mg. Le tmax est atteint 1 à 2 heures aprèsl’adminis­tration. Il a été observé une corrélation significative entrel’l’ASC0-τ et la concentration résiduelle pré-dose à l’étatd’équilibre.

Populations particulières

Insuffisance hépatique

La sécurité, la tolérance et la pharmacocinétique de l’évérolimus ontété évaluées dans deux études avec administration d’évérolimuscom­primés en dose unique par voie orale chez 8 et 34 sujets présentant uneinsuffisance hépatique comparés à des sujets ayant une fonction hépatiquenormale.

Dans la première étude, l’ASC moyenne de l’évérolimus chez 8 sujetsprésentant une insuffisance hépatique modérée (Child-Pugh B) était deuxfois plus importante que celle retrouvée chez les 8 sujets présentant unefonction hépatique normale.

Dans la seconde étude réalisée chez 34 sujets présentant différentsdegrés d’insuffisance hépatique, une augmentation de l’exposition (c.a.dASC0-inf) de 1,6 fois, 3,3 fois et 3,6 fois a été observée chez les sujetsayant une insuffisance hépatique respectivement légère (classe A deChild-Pugh), modérée (classe B de Child-Pugh) et sévère (classe C deChild-Pugh) par rapport aux sujets normaux.

Les simulations de pharmacocinétiques en dose multiples viennent àl’appui des recommandations de doses chez les sujets présentant uneinsuffisance hépatique déterminée selon leur statut Child-Pugh.

A partir des résultats de ces deux études, une adaptation de la posologieest recommandée chez les patients présentant une insuffisance hépatique (voirrubriques 4.2 et 4.4).

Insuffisance rénale

Dans une analyse de pharmacocinétique de population chez 170 patients ayantdes tumeurs solides à un stade avancé, aucun effet significatif de laclairance de la créatinine (25–178 ml/mn) n’a été observé sur laclairance orale (Cl/F) de l’évérolimus. Une insuffisance rénalepost-transplantation (clairance de la créatinine comprise entre 11 ml/mn et107 ml/mn) n’a pas eu d’effet sur la pharmacocinétique de l’évérolimuschez des patients transplantés.

Patients âgés

Dans une analyse pharmacocinétique de population chez des patientscancéreux, aucun effet significatif de l’âge (27 à 85 ans) sur laclairance orale de l’évérolimus n’a été observé.

Groupe ethnique

La clairance orale (Cl/F) est similaire chez les patients cancéreux japonaiset caucasiens ayant une fonction hépatique comparable. Selon une analyse depharmacocinétique de population, Cl/F est supérieure de 20 % en moyenne chezles patients transplantés de race noire.

5.3. Données de sécurité préclinique

Le profil de sécurité préclinique de l’évérolimus a été évaluéchez la souris, le rat, le cochon nain, le singe et le lapin. Les principauxorganes cibles ont été les systèmes de reproduction mâle et femelle(dégéné­rescence tubulaire testiculaire, diminution de la quantité de spermedans les épididymes et atrophie utérine) chez plusieurs espèces, les poumons(proli­fération des macrophages alvéolaires) chez le rat et la souris ; lepancréas (dégranulation et apparition de vacuoles dans les cellules exocrineschez les singes et cochons nains, dégénération des cellules des ilôts deLangerhans chez les singes), et les yeux (opacités des fibres antérieures ducristallin) chez les rats seulement. Des modifications rénales mineures ontété observées chez le rat (exacerbation liée à l’âge de la lipofuscinedans l’épithélium tubulaire, augmentations de l’hydronéphrose) et lasouris (aggravation de lésions préexistantes). Aucun signe de néphrotoxicitén’a été observé chez le singe et le cochon nain.

L’évérolimus a semblé exacerber spontanément des pathologiespré­existantes (myocardite chronique chez le rat, infection du plasma et ducœur par le virus Coxsackie chez le singe, infestation coccidienne du tractusgastro-intestinal chez le cochon nain, lésions cutanées chez la souris et lesinge). Ces effets ont été généralement observés à des niveauxd’exposition systémique équivalents ou supérieurs aux niveauxd’exposition thérapeutique, à l’exception des effets observés chez lerat, qui se sont produits à des niveaux inférieurs à l’expositionthé­rapeutique en raison d’une distribution tissulaire élevée.

Au cours d’une étude de fertilité chez le rat mâle, la morphologietes­ticulaire a été affectée à des doses de 0,5 mg/kg et plus et lamotilité et le nombre de spermatozoïdes et le taux plasmatique detestostérone ont été diminués à la dose de 5 mg/kg, ce qui a entraînéune diminution de la fertilité des mâles. Ces altérations ont étéréversibles.

Au cours des études portant sur la fonction de reproduction réalisées chezl’animal, la fertilité des femelles n’a pas été affectée. Cependant,chez le rat femelle, les doses orales d’évérolimus > 0,1 mg/kg (environ4 % de l’ASC0–24h des patients recevant 10 mg par jour) ont entrainé uneaugmentation des pertes pré-implantatoires.

L’évérolimus a traversé la barrière placentaire et s’est avérétoxique pour le fœtus. Chez le rat, l’évérolimus a provoqué uneembryo/fœto­toxicité se manifestant par une mortalité et une réduction dupoids fœtal à un niveau d’exposition systémique inférieur au niveauthérape­utique. L’incidence de modifications et de malformations du squelette(fente sternale par exemple) a été augmentée aux doses de 0,3 mg/kg et0,9 mg/kg. Chez le lapin, l’embryotoxicité s’est manifestée par uneaugmentation des résorptions tardives.

Les études de génotoxicité évaluant les critères pertinents n’ont pasmis en évidence d’activité clastogène ou mutagène. L’administrati­ond’évérolimus pendant des durées allant jusqu’à 2 ans n’a pas indiquéde potentiel oncogène chez la souris et le rat jusqu’aux doses les plusélevées, correspondant respectivement à 3,9 et 0,2 fois l’expositioncli­nique estimée.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Butylhydroxytoluène (E321), hypromellose, lactose monohydraté,cros­povidone, lactose, stéarate de magnésium

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

30 mois

6.4. Précautions particulières de conservation

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation concernant la température.

A conserver dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Plaquettes en polyamide/alu­minium/PVC/alu­minium contenant10 comprimés.

Boîtes de 10, 30 ou 90 comprimés.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

BIOGARAN

15 BOULEVARD CHARLES DE GAULLE

92700 COLOMBES

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 301 527 0 6 : Comprimés sous plaquettes(Po­lyamide/Alumi­nium/PVC/Alumi­nium). Boîte de 10.

· 34009 301 527 1 3 : Comprimés sous plaquettes(Po­lyamide/Alumi­nium/PVC/Alumi­nium). Boîte de 30.

· 34009 550 570 9 3 : Comprimés sous plaquettes(Po­lyamide/Alumi­nium/PVC/Alumi­nium). Boîte de 90.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Médicament soumis à prescription hospitalière.

Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ouaux médecins compétents en cancérologie.

Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant letraitement.

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