Résumé des caractéristiques - FEBUXOSTAT EVOLUGEN 80 mg, comprimé pelliculé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
FEBUXOSTAT EVOLUGEN 80 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Fébuxostat............................................................................................................................80 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Excipient à effet notoire : Chaque comprimé contient 76,50 mg delactose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
Comprimé pelliculé jaune pâle à jaune, oblong, biconvexe, avec la gravure« 80 » sur une face.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de l’hyperuricémie chronique dans les cas où un dépôtd’urate s’est déjà produit (incluant des antécédents ou la présence detophus et/ou d’arthrite goutteuse).
FEBUXOSTAT EVOLUGEN, comprimé pelliculé est indiqué chez l’adulte.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLa dose recommandée de febuxostat est de 80 mg une fois par jour,administrée par voie orale, pendant ou en dehors des repas. Si l’uricémieest > 6 mg/dL (357 μmol/L) après deux à quatre semaines de traitement,l‘administration de febuxostat une fois par jour peut être envisagée.
L’action du febuxostat est suffisamment rapide pour permettre un nouveaudosage de l’uricémie après deux semaines de traitement. L’objectifthérapeutique est la diminution et le maintien de l’uricémie au-dessous de6 mg/dL (357 μmol/L).
Un traitement préventif des crises de goutte est recommandé pendant aumoins six mois (voir rubrique 4.4).
Sujet âgé
Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez les patients âgés(voir rubrique 5.2).
Insuffisance rénale
L’efficacité et la tolérance n’ont pas été totalement évaluées chezles patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de lacréatinine < 30 mL/min) (voir rubrique 5.2).
Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez les patientsprésentant une insuffisance rénale légère à modérée.
Insuffisance hépatique
L’efficacité et la tolérance du fébuxostat n’ont pas été étudiéeschez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (classe C deChild Pugh).
La dose recommandée est de 80 mg chez les patients présentant uneinsuffisance hépatique légère.
L’expérience clinique est limitée chez les patients présentant uneinsuffisance hépatique modérée.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité du fébuxostat chez les enfants de moins de18 ans n’ont pas été établies. Aucune donnée n’est disponible.
Mode d’administrationVoie orale.
FEBUXOSTAT EVOLUGEN, comprimé pelliculé doit être pris par voie orale etpeut être pris au cours ou en dehors des repas.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients listésà la rubrique 6.1 (voir également rubrique 4.8).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Affections cardio-vasculaires
Le traitement par fébuxostat n’est pas recommandé chez les patientsatteints de cardiopathie ischémique ou d’insuffisance cardiaquecongestive.
Au cours des études APEX et FACT, il a été observé dans le groupefébuxostat comparativement au groupe allopurinol une incidence numériquementplus élevée des évènements cardiovasculaires APTC (critères définis selonl’Anti-Platelet Trialists’ Collaboration (APTC) rapportés par lesinvestigateurs comprenant les décès pour cause cardiovasculaire, les infarctusdu myocarde non fatals, les AVC non fatals) égale à 1,3 événements pour100 Patients-Années (PA) contre 0,3 respectivement. Cette augmentation n’apas été observée dans l’étude CONFIRMS (voir rubrique 5.1 pour lescaractéristiques détaillées des études). Les résultats combinés desétudes de phase 3 (études APEX, FACT et CONFIRMS) ont montré une incidencedes évènements APTC rapportés par les investigateurs de 0,7 événement pour100 PA contre 0,6 dans le groupe allopurinol. Au cours des étudesd’extension à long terme l’incidence des évènements APTC rapportés parles investigateurs était de 1,2 pour 100 PA dans le groupe fébuxostat contre0,6 dans le groupe allopurinol. Aucune différence statistiquementsignificative n’a été observée et aucune relation de cause à effet n’aété établie avec le fébuxostat. Chez ces patients, les facteurs de risqueidentifiés étaient des antécédents d’athérosclérose et/ou d’infarctusdu myocarde ou d’insuffisance cardiaque congestive.
Allergie au médicament/hypersensibilité
De rares cas de graves réactions allergiques/d’hypersensibilité,incluant des syndromes de Stevens-Johnson pouvant être fatal, des nécrolysesépidermiques toxiques (Syndrome de Lyell) et des réactions/chocsanaphylactiques aigus, ont été rapportés après commercialisation. Dans laplupart des cas, ces réactions sont survenues durant le premier mois detraitement par fébuxostat. Pour certains de ces patients, il a été rapportéune insuffisance rénale et/ou un antécédent d’hypersensibilité àl’allopurinol. Dans certains cas, les réactions graves d’hypersensibilitédont le syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie etsymptômes systémiques (syndrome DRESS), étaient associées à de la fièvre,une atteinte hématologique, rénale ou hépatique. Les patients doivent êtreinformés des signes et symptômes des réactionsallergiques/d’hypersensibilité et doivent être étroitement surveillés auregard de ces symptômes (voir rubrique 4.8). Le traitement par fébuxostat doitêtre immédiatement arrêté en cas de survenue de réactions gravesallergiques/d’hypersensibilité, incluant le syndrome de Stevens-Johnson,étant donné que l’arrêt précoce du traitement est associé à un meilleurpronostic. Si le patient a développé une réactionallergique/d’hypersensibilité incluant le syndrome de Stevens-Johnson ouune réaction/choc anaphylactique aigu, le traitement par fébuxostat ne doitjamais être réinstauré.
Crise de goutte
Le traitement par fébuxostat ne doit pas être instauré avant ladisparition complète d’une crise de goutte. Des crises de goutte peuventsurvenir en début de traitement en raison d’une variation de l’uricémiequi entraîne une mobilisation des cristaux d’urate à partir des dépôtstissulaires (voir rubriques 4.8 et 5.1). Lors de l’instauration d’untraitement par fébuxostat, un traitement préventif de la crise de goutte parun anti-inflammatoire non stéroïdien ou par la colchicine est recommandépendant au moins six mois (voir rubrique 4.2).
En cas de survenue d'une crise de goutte au cours du traitement, ne pasinterrompre la prise de fébuxostat. Un traitement de la crise de goutte adaptéà chaque patient doit être administré simultanément. La fréquence etl’intensité des crises de goutte diminuent lors de la poursuite du traitementpar fébuxostat.
Dépôt de xanthine
Chez les patients ayant une production d’urate fortement accrue (parexemple affection maligne traitée, syndrome de Lesch-Nyhan), la concentrationabsolue de xanthine au niveau urinaire peut, dans de rares cas, augmentersuffisamment pour entraîner un dépôt dans les voies urinaires. En l’absenced’expérience clinique avec le fébuxostat dans cette population, sonadministration n’est pas recommandée chez ces patients.
Mercaptopurine/azathioprine
L’administration du fébuxostat n’est pas recommandée chez les patientstraités par mercaptopurine/azathioprine car l’inhibition de la xanthineoxydase par le fébuxostat peut entraîner une augmentation des concentrationsplasmatiques de mercaptopurine/azathioprine qui peut provoquer une toxicitésévère. Aucune étude d’interaction n'a été réalisée chez l'homme.
Si cette association ne peut être évitée, une diminution de la posologiede mercaptopurine/azathioprine est recommandée. Sur la base d'unemodélisation et d'une simulation des données issues d'une étude précliniquechez le rat en cas de co-administration avec le fébuxostat, la dose demercaptopurine/azathioprine doit être réduite à 20 % ou moins de la dosepréalablement prescrite afin d’éviter les possibles effets hématologiques(voir les rubriques 4.5 et 5.3).
Les patients doivent être étroitement surveillés et la dose demercaptopurine/azathioprine doit être ajustée en conséquence sur la base del'évaluation de la réponse thérapeutique et de l'apparition d'éventuelseffets toxiques.
Greffe d’organe
En l’absence d’expérience clinique chez le patient ayant reçu unegreffe d’organe, l’utilisation de fébuxostat n’est pas recommandée chezces patients (voir rubrique 5.1).
Théophylline
L’administration concomitante de fébuxostat 80 mg et de théophylline400 mg en dose unique à des sujets sains a démontré l’absence de touteinteraction pharmacocinétique (voir rubrique 4.5). Le fébuxostat 80 mg peutêtre prescrit chez les patients traités par théophylline sans risqued’augmentation des concentrations plasmatiques de théophylline. Aucunedonnée n’est disponible pour le fébuxostat 120 mg.
Affections hépatiques
Les résultats combinés des études cliniques de phase III ont montré delégères anomalies du bilan hépatique chez des patients (5,0 %) traités parfébuxostat. La réalisation d’un bilan hépatique est recommandée avantl’instauration du traitement par fébuxostat et périodiquement par la suite,en fonction du jugement clinique (voir rubrique 5.1).
Affections de la thyroïde
Au cours des études d’extension en ouvert à long terme, une augmentationdu taux de TSH (> 5,5 μUI/mL) a été observée chez des patients traitésau long cours par fébuxostat (5,5 %). Le fébuxostat doit être prescrit avecprudence chez les patients présentant une altération de la fonctionthyroïdienne (voir rubrique 5.1).
Lactose
Les comprimés de FEBUXOSTAT EVOLUGEN contiennent du lactose. Les patientsprésentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou unsyndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditairesrares) ne doivent pas prendre ce médicament.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Mercaptopurine/azathioprine
En raison de son mécanisme d’action inhibiteur de la Xanthine Oxydase(XO), l’administration concomitante de fébuxostat n’est pas recommandée.L’inhibition de la XO par le fébuxostat peut entraîner une augmentation desconcentrations plasmatiques de ces médicaments et provoquer une toxicité.Aucune étude d’interaction du fébuxostat avec les médicaments (àl'exception de la théophylline) métabolisés par la XO n’a pas étéréalisée chez l'homme.
Une modélisation et une analyse de simulation de données issues d'uneétude préclinique chez le rat ont indiqué, qu’en cas de co-administrationavec le fébuxostat, la dose de mercaptopurine/azathioprine doit êtreréduite à 20 % ou moins de la dose préalablement prescrite (voir lesrubriques 4.4 et 5.3).
Aucune étude d’interaction médicamenteuse du fébuxostat avec d’autreschimiothérapies cytotoxiques n’a été menée. Aucune donnée n’estdisponible quant à la sécurité d’emploi du fébuxostat en association avecd’autres traitements cytotoxiques.
Rosiglitazone / Substrats du CYP2C8
Il a été montré que le fébuxostat était un inhibiteur faible du CYP2C8in vitro. Dans une étude chez des sujets sains, l’administration concomitantede 120 mg de fébuxostat une fois par jour et de 4 mg de rosiglitazone enprise unique par voie orale, n’a eu aucun effet sur la pharmacocinétique dela rosiglitazone ni sur son métabolite, le N-desmethyl rosiglitazone, indiquantque le fébuxostat n’est pas un inhibiteur de l’enzyme CYP2C8 in vivo.Ainsi, l’administration concomitante de fébuxostat et de rosiglitazone oud’autres substrats du CYP2C8 ne devrait pas nécessiter d’ajustement de laposologie de ces produits.
Théophylline
Une étude d’interaction chez des sujets sains a été menée avec lefébuxostat afin d’évaluer si l’inhibition de la XO peut induire uneélévation des concentrations de théophylline circulante, comme cela a étédécrit avec d'autres inhibiteurs de la XO. Les résultats de l’étude ontmontré que l’administration concomitante de fébuxostat 80 mg une fois parjour et de théophylline 400 mg en dose unique n’a pas d’effet sur lapharmacocinétique et la sécurité de la théophylline. Aucune précautionparticulière n’est donc recommandée en cas d’administration concomitantede fébuxostat 80 mg et de théophylline. Aucune donnée n’est disponibleconcernant le fébuxostat 120 mg.
Naproxène et autres inhibiteurs de la glycuronidation
Le métabolisme du fébuxostat dépend des enzymes Uridine GlucuronylTransférase (UGT). Les médicaments qui inhibent la glycuronidation, tels lesanti-inflammatoires non stéroïdiens et le probénécide, pourraientthéoriquement affecter l’élimination du fébuxostat. Chez des volontairessains, l’administration concomitante de fébuxostat et de naproxène 250 mgdeux fois par jour a été associée à une augmentation de l’exposition aufébuxostat (Cmax 28 %, ASC 41 % et t1/2 26 %). Au cours des étudescliniques, l’administration de naproxène ou d’autres anti-inflammatoiresnon stéroïdiens ou inhibiteurs de la Cox 2 n'a pas été associée à uneaugmentation cliniquement significative des événements indésirables.
Le fébuxostat peut être administré de façon concomitante avec lenaproxène sans qu’une adaptation de la posologie du fébuxostat ou dunaproxène ne soit nécessaire.
Inducteurs de la glycuronidation
Les inducteurs puissants des enzymes UGT peuvent accroître le métabolismeet diminuer l’efficacité du fébuxostat. Un contrôle de l’uricémie estdonc recommandé une à deux semaines après le début d’un traitement par uninducteur puissant de la glycuronidation. A l’inverse, l’arrêt dutraitement par un inducteur pourrait se traduire par une augmentation de laconcentration plasmatique du fébuxostat.
Colchicine/indométacine/hydrochlorothiazide/warfarine
Le fébuxostat peut être administré de façon concomitante avec lacolchicine ou l’indométacine sans adaptation de la dose de l’une oul’autre des substances actives.
Aucune adaptation posologique du fébuxostat n’est nécessaire en casd’administration concomitante d’hydrochlorothiazide.
Aucune adaptation posologique de la warfarine n’est nécessaire en casd’administration concomitante avec le fébuxostat. L’administrationconcomitante de fébuxostat (80 mg ou 120 mg en une prise par jour) et dewarfarine n’a pas montré d’effet sur la pharmacocinétique de la warfarinechez des sujets sains. L’INR et l’activité du facteur VII n’ont pas nonplus été affectés par la co-administration de fébuxostat.
Désipramine/substrats du CYP2D6
Le fébuxostat exerce un léger effet inhibiteur du CYP2D6 in vitro. Lorsd’une étude chez le volontaire sain, l’administration de 120 mg deFEBUXOSTAT EVOLUGEN une fois par jour a conduit à une augmentation moyenne de22 % de l’ASC de la désipramine, substrat du CYP2D6, témoignant d’unfaible effet inhibiteur potentiel du fébuxostat sur le CYP2D6 in vivo.L’administration concomitante de fébuxostat avec d’autres substrats duCYP2D6 ne devrait donc pas nécessiter d’adaptation de la posologie de cesproduits.
Antiacides
La prise concomitante d’un antiacide contenant des hydroxydes de magnésiumet d’aluminium a retardé l’absorption du fébuxostat (d’environ uneheure) et a induit une diminution de 32 % de la Cmax, mais sans modificationsignificative de l’ASC. Le fébuxostat peut donc être administré sans tenircompte de la prise concomitante d’un anti-acide.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLes données recueillies sur un nombre très limité de grossesses n'ont pasrévélé d’effet délétère du fébuxostat sur la grossesse ou sur le fœtus/ nouveau-né. Les études menées chez l'animal n’ont pas montré d'effetsdélétères directs ou indirects sur la gestation, le développementembryonnaire ou fœtal ou la mise bas (voir rubrique 5.3). Le risque potentielen clinique n'est pas connu. Le fébuxostat ne doit pas être utilisé au coursde la grossesse.
AllaitementL’excrétion du fébuxostat dans le lait maternel n’est pas connue. Desétudes menées chez l’animal ont montré une excrétion du principe actifdans le lait et une altération du développement des petits allaités. Unrisque pour le nourrisson allaité ne peut être exclu. Le fébuxostat ne doitpas être utilisé chez la femme qui allaite.
FertilitéLes études de reproduction chez l’animal à des doses allant jusqu’à48 mg/kg/jour n’ont pas montré d’effets néfastes dose dépendant sur lafécondité (voir rubrique 5.3). L’effet du fébuxostat sur la féconditéchez l’homme n’est pas connu.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Somnolence, sensations vertigineuses, paresthésies et vision floue ont étérapportés au cours du traitement par fébuxostat. Les patients doivent êtreprudents avant de conduire des véhicules, d’utiliser des machines ou departiciper à des activités dangereuses tant qu’ils ne sont pas assurés quele fébuxostat ne nuit pas à leurs performances.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours desétudes cliniques (4 072 patients traités par au moins une dose de 10 mg à300 mg) et après commercialisation sont des crises de gouttes, des anomaliesde la fonction hépatique, des diarrhées, des nausées, des maux de tête, deséruptions et des œdèmes. Ces effets indésirables étaient généralement desévérité légère ou modérée. De rares réactions gravesd’hypersensibilité au fébuxostat, dont certaines étaient associées à dessymptômes généraux, ont été observées après commercialisation.
Liste tabulée des effets indésirables
Les effets indésirables fréquents (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquents(≥ 1/1 000 à < 1/100) et rares (≥ 1/10 000 à < 1/1 000),survenant chez les patients traités par fébuxostat sont mentionnésci-dessous.
Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentéspar ordre de sévérité décroissante.
Tableau 1 : effets indésirables lors des études de phase III, des étudesd’extension à long terme et après commercialisation
Affections hématologiques et du système lymphatique | Rare Pancytopénie, thrombocytopénie, agranulocytose |
Affections du système immunitaire | Rare Réaction anaphylactique*, hypersensibilité médicamenteuse* |
Troubles endocriniens | Peu fréquent TSH sanguine augmentée |
Affections oculaires | Rare Vision trouble |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Fréquent Crises de goutte |
Peu fréquent Diabète sucré, hyperlipidémie, diminution de l’appétit, prisede poids | |
Rare Perte de poids, augmentation de l’appétit, anorexie | |
Affections psychiatriques | Peu fréquent Diminution de la libido, insomnie |
Rare Nervosité | |
Affections du système nerveux | Fréquent Maux de tête |
Peu fréquent Sensations vertigineuses, paresthésies, hémiparésie, somnolence,altération du goût, hypoesthésie, hyposmie | |
Affections auditives et du labyrinthe | Rare Acouphènes |
Affections cardiaques | Peu fréquent Fibrillation auriculaire, palpitations, anomalies de l’ECG |
Affections vasculaires | Peu fréquent Hypertension, bouffées vasomotrices, bouffées de chaleur |
Affections respiratoires | Peu fréquent Dyspnée, bronchite, infections des voies respiratoiressupérieures, toux |
Affections gastro-intestinales | Fréquent Diarrhées, nausées |
Peu fréquent Douleurs abdominales, distension abdominale, reflux gastroœsophagien,vomissements, sécheresse buccale, dyspepsie, constipation, selles fréquentes,flatulences, gêne gastro-intestinale | |
Rare Pancréatite, ulcération de la bouche | |
Affections hépatobiliaires | Fréquent Anomalies du bilan hépatique |
Peu fréquent Cholélithiase | |
Rare Hépatite, jaunisse*, lésion du foie* | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Fréquent Éruptions (incluant éruptions de type varié rapportées avec unefréquence plus faible, voir ci-dessous) |
Peu fréquent Dermatite, urticaire, prurit, décoloration de la peau, lésions cutanées,pétéchie, éruption maculaire, éruption maculopapuleuse, éruptionpapuleuse | |
Rare Nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell)<em>, syndrome deStevens-Johnson</em>, angioedème*, syndrome d’hypersensibilitémédicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (syndromeDRESS)<em>, éruption généralisée (grave)</em>, érythème,éruption exfoliative, éruption folliculaire, éruption vésiculaire, éruptionpustuleuse, éruption prurigineuse*, éruption érythémateuse, éruptionmorbilliforme, alopécie, hyperhydrose. | |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Peu fréquent Arthralgie, arthrite, myalgies, douleurs musculo-squelettiques, faiblessemusculaire, spasmes musculaires, contracture musculaire, bursite |
Rare Rhabdomyolyse*, raideur articulaire, raideur musculosquelettique | |
Affections du rein et des voies urinaires | Peu fréquent Insuffisance rénale, lithiase rénale, hématurie, pollakiurie,protéinurie |
Rare Néphrite tubulo-interstitielle*, miction impérieuse | |
Affections du système de reproduction et des seins | Peu fréquent Dysfonction érectile |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Fréquent Œdème |
Peu fréquent Fatigue, douleurs thoraciques, gêne dans la poitrine | |
Rare Soif | |
Modifications des paramètres biologiques | Peu fréquent Augmentation de l’amylasémie, diminution de la numération plaquettaire,diminution du nombre de globules blancs, diminution du nombre de lymphocytes,augmentation de la créatininémie, diminution de l’hémoglobinémie,augmentation de l’urémie, augmentation de la triglycéridémie, augmentationde la cholestérolémie, diminution de l’hématocrite, augmentation de lalactate déshydrogénase dans le sang, augmentation de la kaliémie |
Rare Augmentation de la glycémie, allongement du temps de céphaline activée,diminution des globules rouges, augmentation des phosphatases alcalines dans lesang, augmentation des créatine phosphokinases dans le sang |
Effets indésirables liés au traitement issus des données aprèscommercialisation
** Les résultats combinés des études de phase 3 ont montré desdiarrhées non infectieuses et des anomalies de la fonction hépatique plusfréquentes chez les patients traités de façon concomitante par lacolchicine.
Voir rubrique 5.1 pour l’incidence des crises de goutte dans lesétudes de phase III randomisées et contrôlées.
Description des événements indésirables spécifiques
De rares réactions graves d’hypersensibilité au fébuxostat, incluant lesyndrome de Stevens-Johnson, une nécrolyse épidermique toxique (syndrome deLyell), et de réaction/choc anaphylactique ont été observées aprèscommercialisation. Le syndrome de Stevens-Johnson et la nécrolyse épidermiquetoxique sont caractérisés par une éruption cutanée progressive, accompagnéede bulles ou de lésions des muqueuses et une irritation oculaire. Lesréactions d’hypersensibilité au fébuxostat peuvent être associées auxsymptômes suivants : réactions cutanées caractérisées par une éruptionmaculopapuleuse infiltrée, une éruption généralisée ou exfoliative, maisaussi des lésions cutanées, un œdème de la face, de la fièvre, desanomalies du bilan sanguin telles qu’une thrombocytopénie et uneéosinophilie, et atteinte d’un organe unique ou multiviscérale (du foie etdes reins incluant une néphrite tubulo-interstitielle) (voirrubrique 4.4).
Les crises de goutte ont fréquemment été observées peu après le débutdu traitement et au cours des premiers mois. Par la suite, la fréquence descrises de goutte diminue dans le temps. Une prophylaxie des crises de goutte estrecommandée (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Le traitement d’un surdosage doit être symptomatique et comporter desmesures de soutien.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Uricosurique, inhibiteurs de la synthèsed’acide urique, code ATC : M04AA03.
Mécanisme d’actionL’acide urique est le produit final du métabolisme des purines chezl’homme et résulte de la cascade hypoxanthine → xanthine → acide urique.Ces deux étapes sont catalysées par la xanthine oxydase (XO). Le fébuxostatest un dérivé 2-arylthiazole qui exerce son effet thérapeutique de diminutionde l’uricémie en inhibant sélectivement la XO. Le fébuxostat est uninhibiteur non purinique puissant et sélectif de la XO (NP-SIXO). In vitro, saconstante d’inhibition Ki est inférieure à une nanomole. Le fébuxostatinhibe de façon puissante les formes oxydée et réduite de la XO. Auxconcentrations thérapeutiques, le fébuxostat n’inhibe pas les autres enzymesintervenant dans le métabolisme des purines ou des pyrimidines (guaninedésaminase, hypoxanthine guanine phosphoribosyltransférase, orotatephosphoribosyltransférase, orotidine monophosphate décarboxylase ou purinenucléoside phosphorylase).
Efficacité et sécurité cliniqueL’efficacité du fébuxostat a été démontrée au cours de trois étudespivots de phase III (les deux études pivots APEX et FACT et l’étudeadditionnelle CONFIRMS décrites ci-dessous) menées chez 4 101 patientsprésentant une hyperuricémie et une goutte. Dans chacune des études pivots dephase III, le fébuxostat a démontré sa supériorité vis à vis del’allopurinol pour diminuer et maintenir l’uricémie. Le critère principald’efficacité au cours des études APEX et FACT était la proportion despatients présentant une uricémie < 6,0 mg/dL (357 µmol/L) au cours des3 dernières mesures mensuelles. Au cours de l’étude additionnelle de phaseIII CONFIRMS, dont les résultats ont été obtenus après l’octroi del’autorisation de mise sur le marché, le critère principal d’efficacitéétait la proportion de patients présentant une uricémie < 6,0 mg/dL à ladernière visite. Aucun patient ayant reçu une greffe d’organe n’a étéinclus dans ces études (voir rubrique 4.2).
Étude APEX : L’étude APEX (Allopurinol and Placebo-Controlled EfficacyStudy of Febuxostat) est une étude de phase 3 multicentrique randomisée,menée en double insu, d’une durée de 28 semaines contrôlée contre placeboet allopurinol. Mille soixante-douze (1 072) patients ont été randomisésdans les groupes suivants : placebo (n=134), fébuxostat 80 mg une fois parjour (n=267), fébuxostat 120 mg une fois par jour (n=269), fébuxostat 240 mgune fois par jour (n=134) ou allopurinol
(300 mg une fois par jour [n=258] chez les patients dont la créatinémieinitiale était ≤ 1,5 mg/dL ou 100 mg une fois par jour [n=10] chez ceuxdont la créatinémie initiale était > 1,5 mg/dL et ≤ 2,0 mg/dL). Ladose de 240 mg de fébuxostat (deux fois la plus forte dose recommandée) aété étudiée pour évaluer la tolérance.
L'étude APEX a démontré la supériorité statistiquement significative dufébuxostat 80 mg une fois par jour et du fébuxostat 120 mg une fois par jourpar rapport à l’allopurinol administré aux doses conventionnelles de 300 mg(n=258) /100 mg (n=10) sur la diminution de l’uricémie en dessous du seuil de6 mg/dL (357 µmol/L) (voir tableau 2 et figure 1).
Étude FACT : L'étude FACT (Febuxostat Allopurinol Controlled Trial) est uneétude de phase 3 multicentrique randomisée, menée en double insu, d’unedurée de 52 semaines, contrôlée contre allopurinol. Sept cent soixante (760)patients ont été randomisés dans les groupes suivants : fébuxostat 80 mgune fois par jour (n=256), fébuxostat 120 mg une fois par jour (n=251) etallopurinol 300 mg une fois par jour (n=253).
L'étude FACT a montré la supériorité statistiquement significative dufébuxostat 80 mg une fois par jour et du fébuxostat 120 mg une fois par jourpar rapport à l’allopurinol administré à la dose conventionnelle de 300 mgsur la réduction et le maintien de l’uricémie au-dessous du seuil de6 mg/dL (357 µmol/L).
Le tableau 2 résume les résultats sur le critère principald’efficacité.
Tableau 2 : Proportion des patients présentant une uricémie < 6,0 mg/dL(357 µmol/L) Au cours des trois dernières visites mensuelles
Etude | Febuxostat 80 mg 1×/jour | Febuxostat 120 mg 1×/jour | Allopurinol 300/100 mg 1×/jour1 |
APEX (28 semaines ) | 48 % (n =262) | 65 %*,# (n=269) | 22 % (n=268) |
FACT (52 semaines ) | 53 % (n=255) | 62 %* (n=250) | 21 % (n=251) |
Résultats regroupés | 51 % (n=517) | 63 %*,# (n=519) | 22 % (n=519) |
1 Les résultats observés chez les sujets recevant 100 mg une foispar jour (n=10, créatininémie > 1,5 et ≤ 2,0 mg/dL) ou 300 mg une foispar jour (n=509) ont été regroupés pour les analyses. * p < 0,001 vs allopurinol, # p < 0,001 vs 80 mg |
La diminution de l’uricémie sous l’effet du fébuxostat a été rapideet persistante. Une réduction de l’uricémie sous le seuil de 6,0 mg/dL(357 µmol/L) a été notée dès la visite en semaine 2 et s’est maintenuependant toute la durée du traitement. La figure 1 présente l’évolution del’uricémie moyenne au cours du temps dans chaque groupe de traitement aucours des deux études pivots de phase 3.
Figure 1 : Uricémie moyenne des études pivots de phase 3 (résultatscombinés)
BL=entrée ESM = erreur standard de la moyenne
Note : 509 patients ont reçu l’allopurinol à raison de 300 mg 1×/jour; 10 patients dont la créatininémie était > 1,5 et < 2.0 mg/dL ontreçu 100 mg 1×/jour (10 patients sur 268 dans l’étude APEX).
La dose de 240 mg a été utilisée pour évaluer la tolérance dufébuxostat à une dose deux fois supérieure à la dose maximalerecommandée).
Etude CONFIRMS : l’étude CONFIRMS est une étude de phase 3, randomisée,contrôlée, d’une durée de 26 semaines dont l’objectif étaitd’évaluer la tolérance et l’efficacité du fébuxostat 40 et 80 mgcomparativement à l’allopurinol 300 ou 200 mg chez des patients atteints degoutte et présentant une hyperuricémie. 2 269 patients ont été randomisés: groupe fébuxostat 40 mg une fois par jour (n=757), groupe fébuxostat 80 mgune fois par jour (n=756), groupe allopurinol 300/200 mg une fois par jour(n=756). Au moins 65 % des patients avaient une insuffisance rénale légère(clairance de la créatinine comprise entre 30 et 89 ml/min). Une prophylaxiedes crises de goutte était obligatoire pendant les 26 semaines detraitement.
La proportion de patients avec une uricémie < 6 mg/dL (357 µmol/L) àla dernière visite était de 45 % dans le groupe fébuxostat 40 mg, 67 %dans le groupe fébuxostat 80 mg et 42 % dans le groupe allopurinol300/200 mg.
Critère principal dans le sous-groupe des patientsinsuffisants rénaux
L’étude APEX a évalué l’efficacité chez 40 patients insuffisantsrénaux (définie par une créatininémie initiale > 1,5 mg/dL et ≤2,0 mg/dL). Chez les insuffisants rénaux randomisés dans le groupeallopurinol, la dose a été limitée à 100 mg une fois par jour. Le critèreprincipal d’efficacité a été atteint sous fébuxostat chez 44 % (80 mgune fois par jour), 45 % (120 mg une fois par jour) et 60 % (240 mg une foispar jour) des patients contre 0 % des patients inclus dans le groupeallopurinol 100 mg une fois par jour et dans le groupe placebo.
La diminution de l’uricémie en pourcentage n’a pas différé de façoncliniquement significative en fonction de l’état de la fonction rénale(58 % dans le groupe fonction rénale normale et 55 % dans le groupedysfonction rénale sévère).
Une analyse, définie de façon prospective dans l’étude CONFIRMS,effectuée chez les patients atteints de goutte présentant une insuffisancerénale légère à modérée (65 % des patients étudiés) a montré que lefébuxostat était significativement plus efficace que l’allopurinol 300/200mg pour abaisser l’uricémie en deçà de 6 mg/dL.
Critère principal dans le sous-groupe des patients présentant uneuricémie ≥ 10 mg/dL
L’uricémie initiale était ≥ 10 mg/dL chez environ 40 % des patientsinclus dans les études APEX et FACT (considérées simultanément). Dans cesous-groupe, le critère principal d’efficacité (uricémie < 6,0 mg/dLaux 3 dernières visites) a été atteint sous fébuxostat chez 41 % (80 mgune fois par jour), 48 % (120 mg une fois par jour) et 66 % (240 mg une foispar jour) des patients contre 9 % des patients inclus dans le groupesallopurinol 300 mg/100 mg une fois par jour et 0 % dans le groupe placebo.
Au cours de l’étude CONFIRMS, la proportion de patients ayant atteint lecritère principal d’efficacité (uricémie < 6 mg/dL à la dernièrevisite) parmi ceux ayant une uricémie initiale ≥ 10 mg/dL était de 27 %(66/249) chez les patients traités par fébuxostat 40 mg une fois par jour,49 % (125/254) chez les patients traités par fébuxostat 80 mg une fois parjour et 31 % (72/230) chez les patients traités par allopurinol300/200 mg.
Critères cliniques : proportion de patients ayant nécessité un traitementde la crise de goutte Etude APEX : au cours de la période de prophylaxie de8 semaines , une proportion plus importante de sujets du groupe fébuxostat120 mg (36 %) a nécessité un traitement de la crise de gouttecomparativement aux groupes fébuxostat 80 mg (22 %), allopurinol 300 mg(23 % et placebo (20 %). Les crises ont augmenté après la période deprophylaxie puis ont diminué graduellement au cours du temps. Entre 46 % et55 % des sujets ont reçu un traitement de la crise de goutte de la semaine8 à la semaine 28. Les crises de goutte survenues durant les 4 dernièressemaines de l’étude (semaine 24 – semaine 28) ont été observées chez15 % des sujets du groupe fébuxostat 80/120 mg, 14 % des sujets du groupeallopurinol 300 mg et 20 % des sujets du groupe placebo.
Etude FACT : au cours de la période de prophylaxie de 8 semaines, uneproportion plus importante de sujets du groupe fébuxostat 120 mg (36 %) anécessité un traitement de la crise de goutte comparativement aux groupesfébuxostat 80 mg (22 %) et allopurinol 300 mg (21 %). Après la période deprophylaxie de 8 semaines, l’incidence des crises a augmenté puis agraduellement diminué au cours du temps (64 % et 70 % des sujets ont reçu untraitement de la crise de goutte de la semaine 8 à la semaine 52). Les crisesde goutte survenues durant les 4 dernières semaines de l’étude (semaine49 – semaine 52) ont été observées chez 6 à 8 % des sujets du groupefébuxostat 80/120 mg et 11 % des sujets du groupe allopurinol 300 mg.
La proportion des sujets ayant nécessité un traitement de la crise degoutte (études APEX et FACT) a été numériquement plus faible dans lesgroupes où l’uricémie moyenne après l’entrée dans l’étude avait été< 6,0 mg/dL, < 5,0 mg/dL ou < 4,0 mg/dL que dans le groupe où elleavait été ≥ 6,0 mg/dL au cours des 32 dernières semaines de traitement(intervalles semaine 20 – semaine 24 à semaines 49 – 52).
Au cours de l’étude CONFIRMS, les proportions de patients ayantnécessité un traitement de la crise de goutte (du 1er jour au 6ème mois)étaient de 31 % et 25 % respectivement dans le groupe fébuxostat 80 mg etle groupe allopurinol. Aucune différence n’a été observée entre laproportion de patients ayant nécessité un traitement de la crise de goutteentre le groupe fébuxostat 80 mg et le groupe fébuxostat 40 mg.
Etudes d’extension en ouvert à long terme
Etude EXCEL (C02–021) : l’étude EXCEL était une étude d’extension dephase 3, d’une durée de 3 ans , effectuée en ouvert, multicentrique,randomisée, contrôlée contre allopurinol, évaluant la tolérance chez lespatients qui avaient terminé les études pivots de phase 3 (APEX ou FACT). Autotal 1 086 patients ont été inclus : groupe fébuxostat 80 mg une fois parjour (n = 649), groupe fébuxostat 120 mg une fois par jour (n = 292) et groupeallopurinol 300/100 mg une fois par jour (n = 145). Environ 69 % des patientsn’ont pas nécessité de modification de leur traitement pour parvenir à untraitement final stable. Les patients ayant 3 mesures d’uricémieconsécutives > 6 mg/dL ont été sortis de l’étude. Les niveauxd’uricémie se sont maintenus au cours du temps (91 % et 93 % respectivementdes patients traités par fébuxostat 80 mg et 120 mg avaient une uricémie< 6 mg/dL à 36 mois).
Les données recueillies pendant 3 ans ont montré une diminution del’incidence des crises de goutte, un traitement pour une crise de gouttes’étant avéré nécessaire chez moins de 4 % des patients (plus de 96 %des patients n’ont pas été traités pour une crise de goutte) entre les16ème et 24ème mois et entre les 30ème et 36ème mois.
Respectivement 46 et 38 % des patients ayant un traitement final stable parfébuxostat 80 ou 120 mg une fois par jour ont eu une résolution complète dupremier tophus palpable entre la visite initiale et la dernière visite.
L’étude TMX-01–005 (FOCUS) était une étude d’extension de phase2 d’une durée de 5 ans, en ouvert, multicentrique, évaluant la tolérancechez les patients qui avaient terminé les 4 semaines de traitement parfébuxostat en double aveugle de l’étude de détermination de dosesTMX-00–004. 116 patients ont été inclus et ont été traités parfébuxostat 80 mg une fois par jour. 62 % des patients n’ont pas nécessitéd’ajustement de la posologie pour maintenir une uricémie < 6 mg/dL et38 % des patients ont nécessité une adaptation de la posologie avantd’atteindre un traitement final stable.
La proportion de patients avec une uricémie < 6 mg/dL (357 µmol/L) àla dernière visite était supérieure à 80 % (de 81 à 100 %) pour chacunedes doses de fébuxostat.
Au cours des études cliniques de phase 3, de légères anomalies du bilanhépatique ont été enregistrées chez des patients (5,0 %) traités par lefébuxostat. Ce pourcentage a été similaire à celui rapporté avecl’allopurinol (4,2 %) (voir rubrique 4.4). Au cours des études d’extensionouvertes à long terme, une augmentation du taux de TSH (> 5,5 µUI/mL) aété constatée chez des patients traités au long cours par le fébuxostat(5,5 %) et par l’allopurinol (5,8 %) (voir rubrique 4.4).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Chez des sujets en bonne santé, la concentration plasmatique maximale (Cmax)et l’aire sous la courbe des concentrations plasmatiques en fonction du temps(ASC) du fébuxostat ont augmenté de façon dose-dépendante à la suite del’administration de doses uniques et répétées de 10 à 120 mg. L’ASC aaugmenté de façon plus que proportionnelle pour des doses de fébuxostatallant de 120 à 300 mg. Aucune accumulation notable n’a été observéelors de l’administration de 10 à 240 mg toutes les 24 heures. La demi-vieterminale d’élimination apparente moyenne du fébuxostat (t1/2) estd’environ 5 à 8 heures.
Des analyses pharmacocinétiques/pharmacodynamiques de population ontété menées chez 211 patients présentant une hyperuricémie et une goutte,qui ont été traités par du fébuxostat 40 à 240 mg une fois par jour. Enrègle générale, les paramètres pharmacocinétiques du fébuxostat estiméspar ces analyses ont été similaires à ceux déterminés chez les sujetssains, indiquant que ces derniers sont représentatifs pour l’évaluationpharmacocinétique/ pharmacodynamique chez les patients atteints de goutte.
AbsorptionL’absorption du fébuxostat est rapide (tmax = 1,0 – 1 ,5 h) etélevée (au moins 84 %). Après des doses orales uniques ou répétées de80 et 120 mg une fois par jour, la Cmax est respectivement d’environ2,8–3,2 µg/mL et 5,0–5,3 µg/mL. La biodisponibilité absolue de laformulation comprimé du fébuxostat n’a pas été étudiée.
A la suite de doses orales répétées de 80 mg une fois par jour oud’une dose unique de 120 mg avec un repas riche en lipide, la Cmax a diminuéde respectivement 49 % et 38 % et l’ASC de 18 % et 16 %. Aucunemodification cliniquement significative du pourcentage de diminution del’uricémie n’a été cependant observée quand ce paramètre a étémesuré (doses répétées de 80 mg). Le fébuxostat peut donc être prisconjointement ou non avec une prise alimentaire.
DistributionLe volume apparent de distribution à l’état d’équilibre (Vss/F) dufébuxostat est de 29 à 75 l après des doses orales de 10 à 300 mg. Laliaison du fébuxostat aux protéines plasmatiques est d’environ 99,2 %(principalement à l’albumine) et est constante avec les concentrationsobtenues avec les doses de 80 et 120 mg. La liaison des métabolites actifsaux protéines plasmatiques est d’environ 82 % à 91 %.
BiotransformationLe fébuxostat est fortement métabolisé par conjugaison via le systèmeenzymatique diphosphate glucuronosyltransférase (UDPGT) et par oxydation viale cytochrome P450 (CYP). Quatre métabolites hydroxylés pharmacologiquementactifs ont été identifiés, dont trois ont été décelés dans le plasma chezl'homme. Des études in vitro sur microsomes hépatiques humains ont montré queces métabolites oxydatifs étaient principalement formés par CYP1A1, CYP1A2,CYP2C8 ou CYP2C9 et que le glycuronide du fébuxostat était principalementformé par UGT 1A1, 1A8 et 1A9.
ÉliminationLe fébuxostat est éliminé par voies hépatique et rénale. Aprèsadministration par voie orale d’une dose de 80 mg de fébuxostat marqué au14C, environ 49 % de la dose a été retrouvée dans l’urine sous forme defébuxostat inchangé (3 %), d’acyl glycuronide de la substance active(30 %), de ses métabolites oxydatifs connus et de leurs dérivés conjugués(13 %) et d’autres métabolites inconnus (3 %). En dehors de l’excrétionurinaire, près de 45 % de la dose a été retrouvée dans les fèces sousforme de fébuxostat inchangé (12 %), d’acyl glycuronide de la substanceactive (1 %), de ses métabolites oxydatifs connus et de leurs dérivésconjugués (25 %) et d’autres métabolites inconnus (7 %).
Insuffisance rénale
Après administration de doses répétées de 80 mg de fébuxostat, la Cmaxdu fébuxostat n’est pas différente entre les patients présentant uneinsuffisance rénale légère, modérée ou sévère par rapport à des sujetsà fonction rénale normale. L’ASC moyenne totale du fébuxostat a étéenviron 1,8 fois plus élevée chez les patients présentant une dysfonctionrénale sévère que chez les sujets à fonction rénale normale (13,2 µg.h/mLcontre 7,5 µg⋅h/mL). La Cmax et l’ASC des métabolites actifs ont étérespectivement deux et quatre fois plus élevées. Aucune adaptation de laposologie n’est cependant nécessaire chez les patients présentant uneinsuffisance rénale légère à modérée.
Insuffisance hépatique
Après administration de doses répétées de 80 mg de fébuxostat, la Cmaxet l’ASC du fébuxostat et de ses métabolites ne sont significativementdifférents entre les patients présentant une insuffisance hépatique légère(classe A de Child-Pugh) ou modérée (classe B de Child-Pugh) par rapport àdes sujets à fonction hépatique normale. Aucune étude n’a été menée chezdes patients présentant une insuffisance hépatique sévère (classe C deChild-Pugh).
Age
Après administration répétée de fébuxostat par voie orale, aucunedifférence significative de l’ASC du fébuxostat n’a été observée entredes sujets âgés et des sujets sains plus jeunes.
Sexe
Après administration répétée de fébuxostat par voie orale, la Cmax etl’ASC du fébuxostat ont été plus élevées de respectivement 24 % et 12 %chez les femmes que chez les hommes. La Cmax et l’ASC corrigées en fonctiondu poids ont été cependant similaires entre les sujets des deux sexes. Aucuneadaptation de la dose en fonction du sexe n’est nécessaire.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les effets observés lors des études précliniques sont généralementsurvenus à des expositions supérieures à l’exposition maximale chezl’homme.
La modélisation pharmacocinétique et les données de simulation chez le ratsuggèrent que, en cas de co-administration avec le fébuxostat, la doseclinique de mercaptopurine/azathioprine doit être réduite à 20 % ou moinsde la dose préalablement prescrite afin d'éviter d'éventuels effetshématologiques (voir les rubriques 4.4 et 4.5).
Cancérogenèse, mutagenèse, altération de la fertilité
Chez le rat mâle, une augmentation statistiquement significative des tumeursde la vessie (papillomes et carcinomes à cellules transitionnelles) n’a étéobservée qu’en association à des calculs de xanthine dans le groupe recevantune dose élevée (environ 11 fois l’exposition humaine). Aucune augmentationsignificative d’un autre type de tumeur n'a été observée chez la souris etle rat mâle ou femelle. Ces observations sont considérées comme uneconséquence d’une composition de l’urine et d’un métabolisme des purinesspécifiques à l’espèce et comme dépourvues de signification enclinique.
Une batterie standard de tests de génotoxicité n’a révélé aucun effetgénotoxique biologiquement pertinent du fébuxostat.
Le fébuxostat à des doses orales allant jusqu’à 48 mg/jour n’amontré aucun effet sur la fertilité et la capacité de reproduction chez lerat mâle ou femelle.
Aucun signe d’altération de la fertilité, d’effet tératogène oud’effet délétère sur le fœtus lié au fébuxostat n’a été observé.Une toxicité maternelle a été observée aux doses élevées, accompagnéed'une réduction de l’indice de sevrage et du développement des petits chezle rat à une exposition d’environ 4,3 fois celle observée chez l’homme.Des études de tératogenèse menées chez la rate gestante à une expositionéquivalente à environ 4,3 fois l'exposition humaine et chez la lapinegestante à une exposition d’environ 13 fois celle-ci n’ont révélé aucuneffet tératogène.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Noyau du comprimé :
Lactose monohydraté, cellulose microcristalline, stéarate de magnésium,hydroxypropylcellulose, croscarmellose sodique, lactose anhydre, silicecolloïdale anhydre, laurylsulphate de sodium.
Pelliculage du comprimé :
Alcool polyvinylique, dioxyde de titane (E171), macrogol 3350, talc, oxyde defer jaune (E172).
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
28 et 84 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/PE/PVDC/Aluminium ouPVC/PCTFE/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières pour l’élimination.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EVOLUPHARM
RUE IRENE CARON
ZI D’AUNEUIL
60390 AUNEUIL
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 301 799 6 3 : 28 comprimés sous plaquettes(PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 34009 550 652 7 2 : 84 comprimés sous plaquettes(PVC/PE/PVDC/Aluminium).
· 34009 301 814 0 9 : 28 comprimés sous plaquettes(PVC/PCTFE/Aluminium).
· 34009 550 664 0 8 : 84 comprimés sous plaquettes(PVC/PCTFE/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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