Résumé des caractéristiques - FENOFIBRATE ZENTIVA 200 mg, gélule
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
FENOFIBRATE ZENTIVA 200 mg, gélule
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Fénofibrate......................................................................................................................200,00 mg
Pour une gélule.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Gélule.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
FENOFIBRATE ZENTIVA 200 mg, gélule est indiqué en complément d'un régimealimentaire adapté et d'autres mesures non pharmacologiques (telles queexercice, perte de poids) dans les cas suivants :
· Traitement d'une hypertriglycéridémie sévère associée ou non à unfaible taux de HDL-cholestérol.
· Hyperlipidémie mixte lorsqu'une statine est contre-indiquée ou nontolérée.
· Hyperlipidémie mixte chez les patients à risque cardiovasculaireélevé, en association à une statine lorsque les taux de triglycérides et decholestérol-HDL ne sont pas contrôlés de façon adéquate.
4.2. Posologie et mode d'administration
Les mesures diététiques instaurées avant le traitement doivent êtrecontinuées.
La réponse au traitement doit être surveillée par détermination des tauxsériques de lipides.
Si après plusieurs mois (par exemple 3 mois) de traitement les tauxsériques de lipides n’ont pas suffisamment diminué, des mesuresthérapeutiques complémentaires ou différentes doivent être envisagées.
PosologieLa dose recommandée est de 200 mg par jour, soit 3 gélules de FENOFIBRATEZENTIVA 67 mg, ou 1 gélule de FENOFIBRATE ZENTIVA 200 mg.
Si nécessaire, la dose peut être augmentée jusqu’à 267 mg par jour,soit 4 gélules de FENOFIBRATE ZENTIVA 67 mg.
Sujets âgés (≥ 65ans)
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire. La dose usuelle estrecommandée, sauf en cas de fonction rénale diminuée avec un débit defiltration glomérulaire estimé < 60 mL/min/1.73 m2 (voir Patients ayantune insuffisance rénale).
Patients ayant une insuffisance rénale
Le fénofibrate ne doit pas être utilisé en cas d’insuffisance rénalesévère définie par un DFG estimé < 30 mL/min par 1,73 m2.
Si le débit filtration glomérulaire estimé est compris entre 30 et59 ml/min/1,73 m², la posologie ne doit pas dépasser 100 mg de fénofibratestandard ou 67 mg de fénofibrate une fois par jour.
Si, pendant le suivi, le débit filtration glomérulaire estimé diminue defaçon persistante pour être < 30 ml/min/1,73 m², le traitement parfénofibrate doit être arrêté.
Insuffisance hépatique :
En raison du manque de données, l’utilisation de fénofibrate n’est pasrecommandée chez le patient insuffisant hépatique.
Population pédiatrique :
La sécurité et l’efficacité du fénofibrate chez l’enfant etl’adolescent de moins de 18 ans n’ont pas été établies. Aucune donnéen’est disponible. Par conséquent, l’utilisation du fénofibrate n’est pasrecommandée chez l’enfant et l’adolescent de moins de 18 ans.
Mode d’administrationLa gélule est à avaler entière pendant un repas.
4.3. Contre-indications
· Insuffisance hépatique (y compris la cirrhose biliaire et les anomaliesde la fonction hépatique persistantes et inexpliquées),
· Affection connue de la vésicule biliaire,
· Insuffisance rénale sévère (débit de filtration glomérulaire estimé< 30 mL/min/1,73 m2),
· Réaction connue de phototoxicité ou de photo-allergie pendant untraitement par le fénofibrate ou le kétoprofène,
· Pancréatite chronique ou aiguë à l'exception d'une pancréatite aiguëdue à une hypertriglycéridémie sévère
· En association avec la rosuvastatine à la dose de 40 mg (voir rubriques4.4 et 4.5),
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Causes secondaires d’hyperlipidémie :
Avant d’envisager un traitement par fénofibrate, les causes secondairesd’hypercholestérolémie, telles que le diabète de type 2 non équilibré,l’hypothyroïdie, le syndrome néphrotique, la dysprotéinémie, la cholestasehépatique, l’alcoolisme, doivent être traités de manière adéquate.
Une hypercholestérolémie secondaire à un traitement pharmacologique peutêtre rencontrée lors de la prise de diurétiques, de bêta-bloquants,d’œstrogènes, de progestatifs, de contraceptifs oraux œstroprogestatifs,d’agents immunosuppresseurs, ou d’inhibiteurs de protéase. Dans ces cas, ilconvient de s'assurer si l'hyperlipidémie est de nature primaire ou secondaire(augmentation possible des taux de lipides provoquée par l'administration deces médicaments).
Fonction hépatique :
Comme avec d’autres hypolipidémiants, une élévation des transaminases aété observée sous traitement par fénofibrate chez certains patients. Dans lamajorité des cas, ces élévations ont été transitoires, mineures etasymptomatiques. Il est recommandé de contrôler les taux de transaminases tousles 3 mois durant les 12 premiers mois de traitement puis périodiquement. Uneattention particulière sera consacrée aux patients développant uneaugmentation des taux de transaminases et le traitement devra être interrompuen cas d’augmentation des taux de l’aspartate-aminotransférase (ASAT) et del’alanine-aminotransférase (ALAT) au-delà de 3 fois la limite supérieurede la normale. Lorsque des symptômes indicatifs d’une hépatite apparaissent(par exemple : ictère, prurit), et que ce diagnostic a été confirmé par untest de laboratoire, le traitement par le fénofibrate doit être arrêté.
Pancréas :
Une pancréatite a été rapportée chez des patients recevant dufénofibrate (voir rubriques 4.3 et 4.8). Ceci pourrait être lié à un manqued'efficacité chez les patients ayant une hypertriglycéridémie sévère, ouà un effet direct du médicament, ou encore à un phénomène secondaire à laformation de lithiases ou de boues biliaires obstruant le canal cholédoque.
Muscle :
Une toxicité musculaire, incluant de très rares cas de rhabdomyolyse, avecou sans atteinte rénale a été rapportée lors de l’administration defibrates ou d’autres hypolipidémiants. L’incidence de ces troubles augmenteen cas d’hypoalbuminémie et d’insuffisance rénale pré-existante.
Les patients à risque de myopathie ou de rhabdomyolyse, y compris ceuxâgés de plus de 70 ans, ou présentant des antécédents personnels oufamiliaux d’atteintes musculaires héréditaires, ou une altération de lafonction rénale, ou une hypothyroïdie ou ayant une consommation élevéed’alcool, s’exposent à un risque plus élevé de rhabdomyolyse. Pour cespatients, la balance bénéfice-risque d’un traitement par le fénofibratedoit être soigneusement évaluée.
La toxicité musculaire devrait être suspectée chez les patientsprésentant une myalgie diffuse, myosite, crampes et faiblesses musculaireset/ou des élévations importantes des CPK (> 5 fois la limite supérieurede la normale). Dans ces cas, le traitement par le fénofibrate devra êtrearrêté.
Le risque de toxicité musculaire peut être augmenté si le médicament estadministré avec un autre fibrate ou un inhibiteur de l’HMG-CoA réductase, enparticulier en cas de maladie musculaire préexistante. En conséquence, laco-prescription de fénofibrate avec un inhibiteur de l’HMG-CoA réductase ouun autre fibrate devrait être réservée aux patients avec une dyslipidémiecombinée sévère et un risque cardio-vasculaire élevé sans antécédent demaladie musculaire, et sous surveillance étroite de signes de toxicitémusculaire. L’association avec la rosuvastatine à la dose de 40 mg estcontre-indiquée (voir rubriques 4.3 et 4.5).
Fonction rénale :
Le fénofibrate est contre-indiqué en cas d’insuffisance rénale sévère(voir rubrique 4.3).
Le fénofibrate doit être utilisé avec précaution chez les patientsatteints d’une insuffisance rénale légère à modérée. La posologie doitêtre ajustée chez les patients dont le débit de filtration glomérulaireestimé se situe entre 30 et 59 mL/min/1,73 m2 (voir rubrique 4.2).
Des augmentations réversibles des taux de créatinine sérique ont étérapportées chez des patients recevant du fénofibrate en monothérapie ou enassociation avec des statines. Les augmentations de la créatinine sériqueétaient généralement stables dans le temps, sans preuve d’une augmentationcontinue des taux lors d’un traitement à long terme et tendaient à revenirà leur niveau initial après l’arrêt du traitement.
Au cours des études cliniques, 10% des patients ont eu une augmentation dela créatinine supérieure à 30 µmol/l par rapport à sa valeur initiale lorsde l’administration concomitante de fénofibrate et de simvastatine versus4,4% des patients recevant une statine en monothérapie. 0,3% des patientsrecevant l’association ont eu une augmentation cliniquement pertinente de lacréatinine à des valeurs > 200 µmol/l.
Le traitement doit être interrompu quand le taux de créatinine estau-dessus de 50% de la limite supérieure de la normale. Il est recommandé demesurer le taux de créatinine pendant les 3 premiers mois aprèsl’initiation d’un traitement et de façon périodique par la suite.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
+ Rosuvastatine à la dose de 40 mgRisque d’addition d’effets indésirables (doses-dépendants) à type derhabdomyolyse. Cette association est contre-indiquée (voir rubriques4.3 et 4.4).
+ Inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase et autres fibrates
Le risque d'une toxicité musculaire grave est augmenté si le fénofibrateest utilisé en association avec les inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase ou avecd'autres fibrates. Cette association doit être utilisée avec prudence, soussurveillance étroite de signes de toxicité musculaire (voirrubrique 4.4).
+ Ezétimibe
Risque de lithiase biliaire par augmentation de l’excrétion biliaire ducholestérol.
+ Anticoagulants oraux
Le fénofibrate potentialise l'effet des anticoagulants oraux et peut majorerle risque de saignements. Il est recommandé de réduire d'un tiers la posologiedes anticoagulants au début du traitement et si nécessaire de réajusterprogressivement la dose en fonction de l'INR (International NormalisedRatio).
+ Ciclosporine
Des cas sévères mais réversibles d'atteinte de la fonction rénale ontété rapportés en cas d'administration concomitante de fénofibrate et deciclosporine. Chez ces patients, la fonction rénale devra être attentivementsurveillée et le traitement par fénofibrate arrêté en cas de perturbationsimportantes des paramètres biologiques.
+ Glitazones
Des cas de réduction paradoxale et réversible de HDL-cholestérol ont étérapportés en cas d’administration concomitante de fénofibrate et deglitazones. Par conséquent, il est recommandé de surveiller les taux deHDL-cholestérol si ces deux médicaments sont associés, et d’arrêter un desdeux traitements si le taux de HDL-cholestérol est trop bas.
+ Enzymes cytochrome P450
Des études in vitro sur les microsomes de foie humain montrent que lefénofibrate et l'acide fénofibrique ne sont pas des inhibiteurs des isoformesCYP3A4, CYP2D6, CYP2E1 ou CYP1A2 du cytochrome (CYP) P450; par contre, ce sontde faibles inhibiteurs du CYP2C19 et du CYP2A6 et des inhibiteurs faibles àmodérés du CYP2C9, à des concentrations thérapeutiques.
Les patients auxquels sont co-administrés du fénofibrate et desmédicaments ayant une marge thérapeutique étroite métabolisés par leCYP2C19, CYP2A6, et surtout par le CYP2C9 doivent être soigneusementsurveillés et, si nécessaire, il est recommandé d’adapter la posologie deces médicaments.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseAucune donnée n'est disponible sur l’utilisation du fénofibrate chez lafemme enceinte.
Les résultats des études réalisées chez l'animal n'ont pas mis enévidence d'effets tératogènes.
Des effets embryotoxiques ont été observés à des doses correspondant àcelles de la toxicité maternelle (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel chezl’homme reste donc inconnu.
De ce fait, FENOFIBRATE ZENTIVA 200 mg, gélule ne doit être utilisépendant la grossesse qu’après une évaluation soigneuse du rapportbénéfice/risque.
AllaitementOn ne sait pas si le fénofibrate et/ou ses métabolites sont excrétés dansle lait maternel. Le risque pour les nouveau-nés/nourrissons allaités ne peutpas être exclu.
Par conséquent, le fénofibrate ne doit pas être utilisé pendantl’allaitement.
FertilitéDes effets réversibles sur la fertilité ont été observés chez l’animal(voir rubrique 5.3). Aucune donnée clinique concernant la fertilité n’estdisponible sur l’utilisation de FENOFIBRATE ZENTIVA 200 mg, gélule.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Le fénofibrate n'a pas d'influence ou qu’un effet négligeable surl'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés durant letraitement par fénofibrate sont des troubles digestifs, gastriques etintestinaux.
Les effets indésirables suivants ont été observés durant les étudescliniques contrôlées contre placebo (n=2344) et les étudespost-commercialisationa selon les fréquences indiquées ci-après :
Classes de systèmes d’organes MedDRA | Fréquent >1/100, <1/10 | Peu fréquent >1/1 000, <1/100 | Rare >1/10 000, <1/1 000 | Très rare <1/10 000 y compris cas isolés | Fréquence indéterminée (ne peut pas être estimée à partir des donnéesdisponibles) |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Hémoglobine diminuée, leucocytes diminués | ||||
Affections du système immunitaire | Hyper-sensibilité | ||||
Affections du système nerveux | Céphalées | ||||
Affections vasculaires | Thrombo-embolie (embolie pulmonaire, thrombose veineuseprofonde)<em></em> | ||||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Pneumopathie interstitiellea | ||||
Affections gastro-intestinales | Signes et symptômes gastro-intestinaux (douleurs abdominales, nausées,vomissements, diarrhée et flatulences) | Pancréatites | |||
Affections hépatobiliaires | Transaminases augmentées (voir rubrique 4.4) | Lithiase biliaire (voir rubrique 4.4) | Hépatites | Ictère, complications de la lithiase biliairea (cholécystite, cholangite,colique biliaire) | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Hypersensibi-lité cutanée (ex : rashs, prurit, urticaire) | Alopécie, réactions de photosensibilité | Réactions cutanées sévèresa (ex : érythème multi-forme, syndrome deStevens-Jonhson, nécrose épidermique toxique) | ||
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Troubles musculaires (ex. myalgie, myosite, crampes et faiblessesmusculaires) | Rhabdomyolysea | |||
Affections des organes de reproduction et du sein | Dysfonction sexuelle | ||||
Troubles généraux et anomalies au site d'admini-stration | Fatiguea | ||||
Investigations | Taux sanguins d’homo-cystéine augmentés | Créatininémie augmentée | Urémie augmentée |
*On a observé dans l'étude FIELD, étude randomisée, contrôlée contreplacebo, réalisée chez 9795 patients présentant un diabète de type 2, uneaugmentation statistiquement significative des cas de pancréatite chez despatients recevant le fénofibrate par rapport à ceux recevant le placebo (0,8%versus 0,5%; p=0,031). Dans cette même étude, il a été rapporté uneaugmentation statistiquement significative de l'incidence d'embolies pulmonaires(0,7 % dans le groupe placebo contre 1,1% dans le groupe fénofibrate;p=0,022), ainsi qu’une augmentation statistiquement non significative desthromboses veineuses profondes (placebo: 1,0% (48/4900 patients) versusfénofibrate 1,4% (67/4895 patients); p=0,074).
Dans l’étude FIELD, l’augmentation moyenne des taux sanguinsd’homocystéine chez les patients traités par fénofibrate était de6,5 µmol/l et était réversible à l’arrêt du traitement. L’augmentationdu risque d’évènements thrombotiques veineux peut être liée àl’augmentation de l’homocystéine. La pertinence clinique de cetteobservation n’est pas claire.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.ansm.sante.fr“>www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
Seuls des cas isolés de surdosage en fénofibrate ont été signalés. Dansla majorité des cas aucun symptôme de surdosage n’a été rapporté.
Aucun antidote spécifique n’est connu. Si un surdosage est suspecté, untraitement symptomatique ainsi que des mesures thérapeutiques correctivesdevront être mis en place. Le fénofibrate n’est pas hémodialysable.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : HYPOLIPIDEMIANT/hypocholestérolémiantet hypotriglycéridémiant/fibrates, code ATC : C10AB05.
Le fénofibrate est un dérivé de l'acide fénofibrique dont les effetsrapportés sur les paramètres lipidiques chez l'homme sont expliqués parl'activation du Peroxisome Proliferator Activated Receptor de type alpha(PPAR α).
Par l’activation du PPAR α, le fénofibrate augmente la lipolyse etl'élimination du plasma des particules athérogènes riches en triglycéridespar activation de la lipoprotéine lipase et la réduction de la productiond'Apoprotéine C III. L'activation du PPAR α conduit également à uneaugmentation de la synthèse des apoprotéines AI et AII.
Les effets susmentionnés du fénofibrate sur les lipoprotéines conduisentà une baisse des fractions de faible densité (VLDL et LDL) contenantl'apoprotéine B et une augmentation des fractions de haute densité (HDL)contenant les apoprotéines AI et AII.
De plus, par la modulation de la synthèse et du catabolisme des fractionsVLDL, le fénofibrate augmente la clairance des LDL et réduit le taux des LDLpetites et denses. Les taux de LDL petites et denses sont fréquemmentaugmentés chez des patients à risque de maladie coronaire (Atherogenic LipidProfile).
Dans les études cliniques avec le fénofibrate, la baisse du cholestéroltotal est de 20 à 25 %, celle des triglycérides de 40 à 55 % et le tauxde HDL cholestérol augmente de 10 à 30 %.
Chez les patients hypercholestérolémiques pour lesquels les taux de LDLcholestérol ont diminué de 20 à 35 %, l'effet global sur le cholestérolentraîne une diminution du rapport cholestérol total sur HDL cholestérol, LDLcholestérol sur HDL cholestérol ou Apo B sur Apo AI, qui sont tous desmarqueurs du risque athérogène.
Il a été démontré qu'un traitement par fibrates peut réduire lesévénements coronaires, cependant les fibrates n'ont pas montré de diminutionde la mortalité toutes causes en prévention primaire et secondaire desmaladies cardio-vasculaires.
L'étude sur les lipides intitulée Action to Control Cardiovascular Risk inDiabetes – Action pour contrôler le risque cardiovasculaire chez lespatients diabétiques (ACCORD) était une étude randomisée contre placebomenée chez 5518 patients diabétiques de type 2 et traités par fénofibrateen association avec la simvastatine. Il n'a pas été observé pour le critèreprincipal combiné incluant les infarctus du myocarde non fatals, les accidentsvasculaires cérébraux non fatals et les décès d'origine cardiaque, dedifférence significative entre l'association fénofibrate plus simvastatine parrapport à un traitement par simvastatine en monothérapie (rapport de risque[RR] 0,92, IC à 95 % 0,79‑1,08, p = 0,32 ; réduction du risque absolu :0,74 %). Dans le sous-groupe prédéfini de patients dyslipidémiques, définiscomme ceux situés dans le tertile le plus faible pour le HDL‑C (≤ 34 mg/dlou 0,88 mmol/l) et le tertile le plus élevé pour les TG (≥ 204 mg/dl ou2,3 mmol/l) au début de l'étude, l'association fénofibrate plus simvastatinea induit pour le critère principal combiné, une réduction relative de 31 %par rapport à la simvastatine en monothérapie (rapport de risque [RR] 0,69, ICà 95 % 0,49‑0,97, p = 0,03 ; réduction du risque absolu : 4,95 %). Uneautre analyse de sous-groupe prédéfini a identifié une interaction entre letraitement et le sexe statistiquement significative (p = 0,01), indiquant unbénéfice thérapeutique possible de l'association chez l'homme (p = 0,037)mais un risque potentiellement plus élevé d'évènements du critère principalchez les femmes traitées par l'association, par rapport à un traitement par lasimvastatine seule (p = 0,069). Cela n'a pas été observé dans le sous-groupede patients atteints de dyslipidémie mentionné précédemment, mais il n'a pasété mis non plus en évidence de preuves évidentes d'un bénéfice chez lesfemmes dyslipidémiques traitées par l'association fénofibrate plussimvastatine ; en outre, il n'a pas été possible d'exclure un effetdélétère possible dans ce sous-groupe.
Les dépôts de cholestérol extra vasculaires (xanthomes tendineux ettubéreux) peuvent régresser de manière importante ou même totalementdisparaître lors d'un traitement par le fénofibrate.
Les patients présentant des taux de fibrinogène élevés et traités parfénofibrate ont montré une baisse significative de ce paramètre comme ceuxprésentant des taux élevés de Lp(a). D'autres marqueurs de l'inflammationtels que la Protéine C-Réactive sont abaissés lors d'un traitement parfénofibrate.
L'effet uricosurique du fénofibrate entraînant une diminution moyenne del'acide urique de l'ordre de 25 % devrait constituer un bénéficesupplémentaire chez les patients dyslipidémiques souffrantd'hyperuricémie.
Un effet antiagrégant plaquettaire du fénofibrate a été démontré chezl'animal et dans une étude clinique qui a mis en évidence une diminution del'agrégation plaquettaire provoquée par l'ADP, l'acide arachidonique etl'épinéphrine.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLes concentrations plasmatiques maximales sont atteintes en moyenne 4 à5 heures après l’administration orale. Chez un même individu, cesconcentrations sont stables en traitement continu.
L’administration concomitante de nourriture augmente l’absorption dufénofibrate.
DistributionL'acide fénofibrique est fortement lié à l'albumine plasmatique (plusde 99%).
BiotransformationAprès administration orale, le fénofibrate est rapidement hydrolysé pardes estérases en acide fénofibrique, le métabolite actif. Il est impossiblede détecter du fénofibrate inchangé dans le sérum. Le fénofibrate n’estpas un substrat du CYP3A4. Le métabolisme microsomal hépatique n’est pasimpliqué.
EliminationLe médicament est excrété essentiellement par voie urinaire.L’élimination du médicament est quasi complète en 6 jours. Le fénofibrateest principalement excrété sous forme d'acide fénofibrique et de son dérivéglucuroconjugué. Chez les patients âgés, la clairance plasmatique apparentetotale n’est pas modifiée.
Les études cinétiques, après dose unique et doses répétées ontdémontré l'absence d'accumulation du médicament. L'acide fénofibrique n'estpas éliminé par l'hémodialyse.
La demi-vie plasmatique d'élimination de l'acide fénofibrique est del'ordre de 20 heures.
5.3. Données de sécurité préclinique
Dans une étude non clinique par voie orale de trois mois chez le rat avecl'acide fénofibrique, le métabolite actif du fénofibrate, il a été observéune toxicité pour les muscles squelettiques (en particulier ceux riches enfibres musculaires de type I – oxydatives à contraction lente) et unedégénérescence cardiaque, une anémie et une diminution du poids corporel.Aucune toxicité squelettique n'a été notée à des doses allant jusqu'à30 mg/kg (approximativement 17 fois l'exposition à la dose maximalerecommandée chez l'homme). Aucun signe de cardiomyotoxicité n'a été observéà une exposition d'environ 3 fois l'exposition à la dose maximalerecommandée chez l'homme. Des ulcères et des érosions dans le tractusgastro-intestinal réversibles se sont produits chez des chiens traités pendant3 mois. Aucune lésion gastro-intestinale n'a été notée dans cette étude àune exposition d'environ 5 fois l'exposition à la dose maximale recommandéechez l'homme.
Les études de mutagénicité sur le fénofibrate se sont révéléesnégatives. Chez le rat et la souris, des tumeurs hépatiques ont étéobservées à des doses élevées qui ont été attribuées à uneprolifération des péroxysomes. Ces manifestations sont spécifiques des petitsrongeurs et n'ont pas été observées chez d'autres espèces animales. Ceci estsans conséquence pour l'utilisation thérapeutique chez l'homme.
Des études chez la souris, le rat et le lapin n'ont mis en évidence aucuneffet tératogène. Des effets embryotoxiques ont été observés à des dosesaux environs de celles de la toxicité maternelle. Une prolongation de lapériode de gestation et des difficultés durant la mise bas ont étéobservées à des doses élevées.
Une hypospermie réversible, une vacuolisation testiculaire et uneimmaturité des ovaires ont été observés chez de jeunes chiens lors d’uneétude de toxicité à doses répétées avec l’acide fénofibrique.Cependant, aucun effet sur la fertilité n’a été détecté dans les étudessur la reproduction chez l’animal réalisées avec le fénofibrate.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Glycérides polyglycolysés saturés (GELUCIRE 44/14), macrogol 20 000,hydroxypropylcellulose.
Composition de la gélule : gélatine, oxyde de fer noir (E 172), indigotine(E 132), dioxyde de titane (E 171), oxyde de fer jaune (E 172), oxyde de ferrouge (E 172).
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
4 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
30 ou 90 gélules sous plaquettes (PVC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Sans objet.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
ZENTIVA FRANCE
35 RUE DU VAL DE MARNE
75013 PARIS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 367 455 5 1 : 30 gélules sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 378 557 9 2 : 90 gélules sous plaquettes (PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II.
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