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FENTANYL MYLAN 100 microgrammes/heure, dispositif transdermique - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - FENTANYL MYLAN 100 microgrammes/heure, dispositif transdermique

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

FENTANYL MYLAN 100 microgram­mes/heure, dispositif transdermique

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Fentanyl.....­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­....16,8 mg

Pour un dispositif transdermique de 42,0 cm2.

Le dispositif transdermique délivre 100 microgrammes de fentanylpar heure.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Dispositif transdermique.

Dispositif transdermique rectangulaire et translucide avec une impressionblanche sur la partie non adhésive.

Chaque dispositif transdermique est imprimé : « FENTANYL100 µg/h ».

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Adultes

FENTANYL MYLAN est indiqué dans le traitement des douleurs chroniquessévères qui nécessitent une administration continue au long coursd’opioïdes.

Enfants

Traitement au long cours des douleurs chroniques sévères chez les enfantsà partir de 2 ans recevant un traitement par opioïdes.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

La dose de FENTANYL MYLAN est à ajuster individuellement selon l’état dupatient et doit être évaluée à intervalles réguliers aprèsl’application. La dose efficace minimale doit être utilisée. Les patchs sontdestinés à délivrer approximativement 12, 25, 50, 75 ou 100 microgrammes defentanyl par heure dans la circulation systémique, ce qui représenteres­pectivement environ 0,3 ; 0,6 ; 1,2 ; 1,8 et 2,4 mg de fentanylpar jour.

Détermination de la posologie initiale

Le choix de la dose initiale optimale de FENTANYL MYLAN doit être basé surle traitement opioïde actuel du patient. Il est recommandé que FENTANYL MYLANsoit utilisé chez les patients ayant démontré une tolérance aux opioïdes.D’autres facteurs sont à prendre en compte, tels que l’état généralactuel et l’état de santé du patient, incluant la corpulence, l’âge, ledegré de sévérité de la maladie ainsi que le degré de tolérance auxopioïdes.

Adultes

Patients tolérants aux opioïdes

Pour remplacer un traitement par opioïdes oraux ou parentéraux par untraitement par FENTANYL MYLAN chez les patients tolérants aux opioïdes, seréférer à la conversion des doses équi‑analgésiques ci-dessous. Sinécessaire, la posologie peut par la suite être augmentée ou diminuée parpaliers de 12 ou 25 microgrammes/he­ure afin d’atteindre la posologieminimale optimale de FENTANYL MYLAN en tenant compte de la réponse autraitement et des besoins en analgésiques supplémentaires.

Patients naïfs d’opioïdes

En général, la voie transdermique n’est pas recommandée chez lespatients naïfs d’opioïdes. D’autres voies d’administration (orale,parentérale) doivent être envisagées. Afin d’éviter un surdosage, il estrecommandé que les patients naïfs d’opioïdes reçoivent de faibles dosesd’opioïdes à libération immédiate (tels que la morphine,l’hy­dromorphone, l’oxycodone, le tramadol et la codéine) à ajusterjusqu’à atteindre une dose analgésique équivalente à une dose de FENTANYLMYLAN de 12 ou 25 microgrammes/he­ure. Après quoi les patients peuventchanger de traitement pour FENTANYL MYLAN.

Dans le cas où il n’est pas possible de débuter par des opioïdes parvoie orale et où FENTANYL MYLAN représente la seule option de traitementappro­priée chez les patients naïfs d’opioïdes, seule l’utilisation de ladose initiale la plus faible (12 microgram­mes/heure) est envisageable. Dansce cas, le patient doit être étroitement surveillé. Il existe un risqued’hypoven­tilation grave ou potentiellement fatal même si la plus faible dosede FENTANYL MYLAN est utilisée pour l’initiation du traitement chez lespatients naïfs d’opioïdes (voir rubriques 4.4 et 4.9).

Conversion des doses équi-analgésiques

Chez les patients actuellement traités par des analgésiques opioïdes, ladose initiale de FENTANYL MYLAN doit être fonction de la dose journalière duprécédent opioïde. Pour calculer la dose initiale optimale de FENTANYL MYLAN,il convient de suivre les étapes ci-dessous.

1. Calculer la dose par 24 heures (mg/jour) de l’opioïde actuellementad­ministré.

2. Convertir la quantité ainsi obtenue en dose équi-analgésique demorphine orale par 24 heures à l’aide des facteurs de multiplication dutableau 1 pour la voie d’administration appropriée.

3. Afin d’obtenir le dosage de FENTANYL MYLAN correspondant à la doseéqui-analgésique calculée de morphine par 24 heures, utiliser les tableaux2 ou 3 de conversion des doses comme suit :

a. le tableau 2 est destiné aux patients adultes nécessitant une rotationdes opioïdes ou cliniquement moins stables (le rapport de conversion de lamorphine orale au fentanyl transdermique est d’environ 150:1).

b. le tableau 3 est destiné aux patients adultes dont le traitement paropioïde est stable et bien toléré (le rapport de conversion de la morphineorale au fentanyl transdermique est d’environ 100:1).

Tableau 1 : Tableau de conversion – Facteurs de multiplication pour laconversion de la dose journalière des opioïdes précédents en doseéqui-analgésique de morphine orale par 24 heures (mg/jour de l’opioïdeprécédent x Facteur = dose équi-analgésique de morphine orale par24 heures).

Opioïde précédent

Voie d’administration

Facteur de multiplication

morphine

orale

1a

parentérale

3

buprénorphine

sublinguale

75

parentérale

100

codéine

orale

0,15

parentérale

0,23b

diamorphine

orale

0,5

parentérale

6b

fentanyl

orale

parentérale

300

hydromorphone

orale

4

parentérale

20b

kétobémidone

orale

1

parentérale

3

lévorphanol

orale

7,5

parentérale

15b

méthadone

orale

1,5

parentérale

3b

oxycodone

orale

1,5

parentérale

3

oxymorphone

rectale

3

parentérale

30b

péthidine

orale

parentérale

0,4b

tapentadol

orale

0,4

parentérale

tramadol

orale

0,25

parentérale

0,3

a La puissance de la morphine par voie orale/IM est basée surl’expérience clinique chez les patients présentant une douleurchronique.

b Basé sur des études à dose unique dans lesquelles une dose en IM dechaque substance active listée a été comparée à la morphine pour établirla puissance relative. Les doses orales sont celles recommandées lors dupassage d’une voie parentérale à une voie orale.

Référence : Adapté de 1) Foley KM. The treatment of cancer pain. NEJM1985; 313 (2): 84–95 et 2) McPherson ML. Introduction to opioid conversioncal­culations. Dans : Demystifying Opioid Conversion Calculations: A Guide forEffective Dosing. Bethesda, MD: American Society of Health-System Pharmacists;2010:1–15.

Tableau 2 : Dose initiale recommandée de FENTANYL MYLAN en fonction de ladose orale journalière de morphine (pour des patients nécessitant une rotationdes opioïdes ou cliniquement moins stables : rapport de conversion de lamorphine orale au fentanyl transdermique d’environ 150:1)1

Dose orale de morphine par 24 heures (mg/jour)

Dosage de FENTANYL MYLAN (μg/h)

< 90

12

90–134

25

135–224

50

225–314

75

315–404

100

405–494

125

495–584

150

585–674

175

675–764

200

765–854

225

855–944

250

945–1034

275

1035–1124

300

1 Dans les études cliniques, ces intervalles de doses orales de morphineétaient utilisés comme base pour la conversion en FENTANYL MYLAN.

Tableau 3 : Dose initiale recommandée de FENTANYL MYLAN en fonction de ladose orale journalière de morphine (pour des patients dont le traitement paropioïde est stable et bien toléré : rapport de conversion de la morphineorale au fentanyl transdermique d’environ 100:1)

Dose orale de morphine par 24 heures (mg/jour)

Dosage de FENTANYL MYLAN (μg/h)

≤ 44

12

45–89

25

90–149

50

150–209

75

210–269

100

270–329

125

330–389

150

390–449

175

450–509

200

510–569

225

570–629

250

630–689

275

690–749

300

L’évaluation initiale de l’effet analgésique maximal de FENTANYL MYLANne peut être réalisée avant 24 heures de pose du patch. En effet, lesconcentrations sériques de fentanyl augmentent progressivement pendant les24 premières heures suivant la pose du premier patch.

Par conséquent, le traitement analgésique précédent doit êtreprogressivement arrêté après l’administration de la première dose,jusqu’à ce que l’efficacité analgésique de FENTANYL MYLAN soitatteinte.

Ajustement de la dose et traitement d’entretien

Le patch de FENTANYL MYLAN doit être remplacé toutes les 72 heures.

La dose doit être ajustée au cas par cas en fonction de l’utilisation­moyenne quotidienne d’analgésiques supplémentaires jusqu’à ce qu’unéquilibre entre efficacité analgésique et tolérance soit atteint.Norma­lement, les adaptations posologiques doivent être effectuées par paliersde 12 ou de 25 microgrammes/he­ure, bien qu’il faille tenir compte desbesoins en analgésiques supplémentaires (morphine orale 45 ou 90 mg/jouréqu­ivalent à FENTANYL MYLAN 12 ou 25 microgrammes/he­ure) et del’intensité de la douleur du patient. Après une augmentation de la dose, ilpeut s’écouler jusqu’à 6 jours pour que le patient atteignel’équilibre à la nouvelle dose. Par conséquent, après une augmentation dela dose, les patients doivent porter le patch à la dose augmentée pendant deuxpériodes de 72 heures avant d’effectuer une autre augmentation de dose.

Il est possible d’utiliser plus d’un patch de FENTANYL MYLAN pour desdoses supérieures à 100 microgram­mes/heure. Les patients peuvent avoirpériodiquement besoin de doses supplémentaires d’un analgésique à courtedurée d’action, en cas de douleur paroxystique. Certains patients peuventavoir besoin de méthodes d’administration d’opioïdes supplémentaires oudifférentes quand la dose de FENTANYL MYLAN dépasse300 microgrammes/heure.

Uniquement lors de la première application, si l’effet analgésique estinsuffisant, le patch de FENTANYL MYLAN peut être remplacé au bout de48 heures par un patch de la même dose, ou la dose peut être augmentéeaprès 72 heures.

Si le patch doit être remplacé (notamment si le patch se décolle) avantles 72 heures, un patch du même dosage doit être appliqué sur une zonedifférente de la peau. Une telle situation peut entraîner une augmentation desconcentrations sériques (voir rubrique 5.2) et le patient doit êtreétroitement surveillé.

Arrêt de FENTANYL MYLAN

S’il s’avère nécessaire d’arrêter le traitement par FENTANYL MYLAN,le remplacement par d’autres opioïdes doit être progressif, en commençantpar une dose faible puis en augmentant progressivement les doses. En effet, lesconcentrations de fentanyl diminuent progressivement après le retrait du patchde FENTANYL MYLAN. Il faut au moins 20 heures pour que les concentration­ssériques de fentanyl diminuent de 50 %. En règle générale, il faut arrêterprogres­sivement le traitement analgésique opioïde afin d’éviter lessymptômes de sevrage (voir rubrique 4.8).

Les symptômes de sevrage des opioïdes sont possibles chez certains patientsaprès une conversion ou une adaptation de dose.

Les tableaux 1, 2 et 3 doivent seulement être utilisés pour le passaged’autres opioïdes à FENTANYL MYLAN et non pour le passage de FENTANYL MYLANà d’autres traitements afin d’éviter de surestimer la nouvelle doseanalgésique et d’entraîner un risque de surdosage.

Populations particulières

Patients âgés

Les patients âgés doivent être étroitement surveillés et la dose doitêtre ajustée individuellement en fonction de l’état du patient (voirrubriques 4.4 et 5.2).

Chez les patients âgés naïfs d’opioïdes, le traitement doit seulementêtre envisagé lorsque les bénéfices sont supérieurs aux risques. Dans cescas, seul FENTANYL MYLAN 12 microgrammes/he­ure doit être utilisé pourinitier le traitement.

Insuffisance rénale et hépatique

En cas d’insuffisance hépatique ou rénale, une surveillance étroite estnécessaire et la dose doit être ajustée individuellement en fonction del’état du patient (voir rubriques 4.4 et 5.2).

Chez les patients naïfs d’opioïdes atteints d’une insuffisance rénaleou hépatique, le traitement doit seulement être envisagé lorsque lesbénéfices sont supérieurs aux risques. Dans ces cas, seul FENTANYL MYLAN12 microgrammes/heure doit être utilisé pour initier le traitement.

Population pédiatrique

Enfants âgés de 16 ans et plus

Se reporter à la posologie chez l’adulte.

Enfants âgés de 2 à 16 ans

FENTANYL MYLAN doit être administré uniquement aux enfants (âgés de 2 à16 ans) tolérants aux opioïdes recevant déjà une dose équivalente à aumoins 30 mg de morphine orale par jour. Pour calculer la dose de FENTANYL MYLANà administrer chez les enfants à partir d’opioïdes par voie orale ouparentérale, se référer à la conversion des doses équi-analgésiques(Ta­bleau 1) et à la dose de FENTANYL MYLAN recommandée en fonction de la dosejournalière de morphine orale (Tableau 4).

Tableau 4 : Dose de FENTANYL MYLAN recommandée chez les enfants1 en fonctionde la dose journalière de morphine orale2

Dose de morphine orale par 24 heures (mg/jour)

Dosage de FENTANYL MYLAN (μg/h)

30–44

12

45–134

25

1 La conversion à des dosages de fentanyl supérieurs à25 microgrammes/heure est la même pour les enfants et les adultes (voirTableau 2).

2 Dans les études cliniques, ces intervalles de dose journalière demorphine orale ont été utilisés comme base de conversion au fentanyl par voietransdermique.

Dans deux études pédiatriques, la dose nécessaire de fentanyl par voietransdermique a été calculée de façon prudente : 30 mg à 44 mg demorphine orale par jour ou une dose équivalente d’opioïde ont étéremplacés par un dispositif transdermique fentanyl 12 microgrammes/he­ure.Cette table de conversion chez l’enfant ne s’applique qu’au passage de lamorphine orale (ou son équivalent) au fentanyl, dispositif transdermique. Latable de conversion ne doit pas être utilisée pour le passage d’untraitement par fentanyl par voie transdermique à d’autres opioïdes en raisondu risque de surdosage.

L’effet analgésique de la première dose de fentanyl, dispositiftran­sdermique ne sera pas optimal pendant les 24 premières heures. C’estpourquoi il est recommandé de poursuivre à doses régulières lesanalgésiques antérieurement utilisés pendant les 12 heures suivant leremplacement par FENTANYL MYLAN. Pendant les 12 heures suivantes, cesanalgésiques pourront être utilisés en fonction du besoin clinique.

Une surveillance des effets indésirables du patient, pouvant inclure unehypoventilation, est recommandée pendant au moins 48 heures aprèsl’initiation du traitement par FENTANYL MYLAN ou après une augmentation de ladose (voir rubrique 4.4).

FENTANYL MYLAN ne doit pas être utilisé chez les enfants âgés de moins de2 ans car la sécurité et l’efficacité n’ont pas été établies.

Ajustement de la dose et traitement d’entretien chez les enfants

Le patch de FENTANYL MYLAN doit être remplacé toutes les 72 heures. Ladose doit être ajustée au cas par cas jusqu’à ce qu’un équilibre entreefficacité analgésique et tolérance soit atteint. La posologie ne doit pasêtre augmentée par paliers de moins de 72 heures. En cas d’effetanalgésique insuffisant de FENTANYL MYLAN, il peut être nécessaired’ad­ministrer des doses supplémentaires de morphine ou d’un autre opioïdeà courte durée d’action. En fonction des besoins analgésiquessup­plémentaires et de l’état douloureux de l’enfant, il peut êtrenécessaire d’augmenter la dose. Les adaptations posologiques doivent êtreréalisées par paliers de 12 microgrammes/he­ure.

Mode d'administration

FENTANYL MYLAN est à usage transdermique.

FENTANYL MYLAN doit être appliqué sur une peau non irritée et nonirradiée, sur une partie plane du haut du corps ou sur la partie supérieuredu bras.

Chez les jeunes enfants, la partie supérieure du dos est l’emplacementpri­vilégié afin d’éviter que l’enfant retire le patch.

Les poils sur le site d’application doivent être coupés (et non rasés)avant l’application (une région glabre de la peau est préférable). Si lesite d’application de FENTANYL MYLAN nécessite un nettoyage préalable àl’application du patch, il convient de le faire avec de l’eau propre. Lessavons, huiles, lotions ou tout autre agent susceptible d’irriter la peau oud’en altérer ses caractéristiques ne doivent pas être utilisés. La peaudoit être parfaitement sèche avant d’appliquer le patch. Les patchs doiventêtre examinés avec attention avant utilisation. Tout patch découpé ouendommagé de quelque façon que ce soit ne doit pas être utilisé.

FENTANYL MYLAN doit être appliqué immédiatement après avoir extrait lepatch de l’emballage scellé. Pour enlever le patch de son sachet protecteur,repérer l’encoche prédécoupée (indiquée par une flèche sur l’emballagedu patch) située au bord du scellage. Plier le sachet au niveau de l’encochepuis déchirer soigneusement le sachet. Puis ouvrir le sachet sur deux côtésen le dépliant comme un livre. La pellicule protectrice du patch estdécoupée. Plier le patch au centre et retirer séparément chaque moitié dela pellicule.

Eviter de toucher le côté adhésif du patch. Après avoir retiré les deuxparties de la pellicule protectrice, appuyer fermement sur le dispositiftran­sdermique en place avec la paume de la main pendant environ 30 secondes.S’as­surer que les bordures du patch adhèrent correctement. Se laver ensuiteles mains à l’eau propre.

FENTANYL MYLAN peut être porté pendant 72 heures consécutives. Après leretrait du précédent patch transdermique le nouveau patch doit être appliquéà un endroit différent. Attendre plusieurs jours avant d’appliquer unnouveau patch sur la même zone de la peau.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients listés enrubrique 6.1.

· Douleur aiguë ou postopératoire puisqu’il n’y a aucune possibilitéde titration de la dose lors d'une utilisation de courte durée et qu’unehypoven­tilation grave ou potentiellement fatale pourrait en résulter.

· Dépression respiratoire sévère.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Les patients ayant présenté des évènements indésirables graves doiventêtre surveillés pendant au moins 24 heures après le retrait de FENTANYLMYLAN, ou plus, si les symptômes cliniques l’imposent du fait de ladiminution progressive des concentrations sériques de fentanyl qui, 20 à27 heures plus tard, sont réduites d’environ 50 %.

Les patients et leur personnel soignant doivent être informés que FENTANYLMYLAN contient une quantité de substance active pouvant être fatale, notammentchez l’enfant. En conséquence, ils doivent conserver tous les patchs hors dela vue et de la portée des enfants, avant et après utilisation.

Patients naïfs d’opioïdes et tolérants aux opioïdes

L’utilisation de FENTANYL MYLAN en initiation d’un traitement opioïdechez le patient naïf d’opioïdes a été associée à de très rares cas dedépression respiratoire importante et/ou fatale, particulièrement chez lespatients présentant une douleur d’origine non cancéreuse. Le risque d’unehypoventi­lation grave ou fatale existe même si la plus faible dose de FENTANYLMYLAN est utilisée en initiation du traitement chez les patients naïfsd’opioïdes, particulièrement chez les personnes âgées et les patientsprésentant une insuffisance hépatique ou rénale. La tendance à développerune tolérance varie de façon importante selon les individus. Il estrecommandé d’utiliser FENTANYL MYLAN chez des patients ayant démontré unetolérance aux opioïdes (voir rubrique 4.2).

Dépression respiratoire

Certains patients peuvent présenter une dépression respiratoire sévèreavec FENTANYL MYLAN ; les patients doivent être surveillés à la recherche decet effet. La dépression respiratoire peut persister après le retrait dudispositif transdermique. L'incidence de la dépression respiratoire augmenteavec la dose de fentanyl (voir rubrique 4.9). Les dépresseurs du systèmenerveux central peuvent aggraver la dépression respiratoire (voirrubrique 4.5).

Dépresseurs du Système Nerveux Central (SNC), incluant l’alcool et lesmédicaments narcotiques dépresseurs du SNC

L’utilisation concomitante de FENTANYL MYLAN avec des dépresseurs du SNC,incluant l’alcool et les médicaments narcotiques dépresseurs du SNC, peutaccroitre les effets indésirables de FENTANYL MYLAN ; l’utilisation­concomitante doit être évitée (voire rubrique 4.5).

Si l’utilisation concomitante de FENTANYL MYLAN avec un dépresseur du SNCest cliniquement nécessaire, il convient de prescrire les doses efficaces lesplus faibles et la durée de traitement minimale pour les deux médicaments,ainsi que de suivre attentivement les patients en ce qui concerne les signes dedépression respiratoire et de sédation.

Maladie pulmonaire chronique

Le fentanyl peut avoir plus d'effets indésirables sévères chez lespatients atteints de maladie pulmonaire chronique, obstructive ou autre. Chezces patients, les opioïdes peuvent diminuer la stimulation respiratoire etaugmenter la résistance des voies respiratoires.

Dépendance médicamenteuse et risque d’abus

Une tolérance ainsi qu’une dépendance physique et psychique peuventapparaître après l’administration répétée d’opioïdes.

Tout comme avec les autres agonistes opioïdes, l’utilisation du fentanylpeut être détournée. Un abus ou un mésusage intentionnel de FENTANYL MYLANpeut entraîner un surdosage et/ou un décès. Les patients ayant desantécédents de dépendance/d’al­coolisme sont plus à risque de développerune dépendance et un abus au traitement opioïde. Les patients à risque accrud’abus aux opioïdes peuvent toujours être traités de façon appropriée parles formulations d’opioïdes à libération modifiée ; cependant, cespatients nécessiteront une surveillance pour détecter des signes de mésusage,d’abus, ou d’addiction.

Troubles du Système Nerveux Central incluant l’augmentation de lapression intracrânienne

FENTANYL MYLAN doit être utilisé avec prudence chez les patients quipeuvent être particulièrement sensibles aux effets intracrâniens de larétention de CO2, par exemple les patients présentant des signesd’augmen­tation de la pression intracrânienne, une altération de laconscience ou les patients dans le coma. FENTANYL MYLAN doit être utilisé avecprudence chez les patients présentant des tumeurs cérébrales.

Maladies cardiaques

Le fentanyl peut induire une bradycardie et doit donc être utilisé avecprudence chez les patients présentant des bradyarythmies.

Hypotension

Les opioïdes peuvent provoquer une hypotension, en particulier chez lespatients présentant une hypovolémie sévère. Une hypotension et/ou unehypovolémie symptomatique sous-jacente doivent être corrigées avantl’initiation d’un traitement par fentanyl sous forme de patchtransdermique.

Insuffisance hépatique

Le fentanyl est métabolisé en métabolites inactifs dans le foie,l’insuffisance hépatique peut retarder son élimination. Les patientsprésentant une insuffisance hépatique qui reçoivent du fentanyl doivent êtresurveillés attentivement pour détecter des signes de toxicité du fentanyl etla dose de FENTANYL MYLAN doit être réduite si nécessaire (voirrubrique 5.2).

Insuffisance rénale

Bien qu’il ne soit pas attendu que l’insuffisance rénale modifiel’élimi­nation du fentanyl de façon cliniquement significative, la prudenceest recommandée car la pharmacocinétique du fentanyl n’a pas été évaluéechez cette population de patients (voir rubrique 5.2). Les patients présentantune insuffisance rénale qui reçoivent FENTANYL MYLAN doivent être surveillésatten­tivement pour détecter des signes de toxicité du fentanyl et la dose deFENTANYL MYLAN doit être réduite si nécessaire. Des restrictionssup­plémentaires s’appliquent aux patients naïfs d’opioïdes présentantune insuffisance rénale (voir rubrique 4.2).

Fièvre/Exposition à la chaleur extérieure

Les concentrations du fentanyl peuvent augmenter si la température cutanéeaugmente (voir rubrique 5.2). En conséquence, les patients fébriles doiventêtre surveillés à la recherche d’effets indésirables des opioïdes et ladose de FENTANYL MYLAN doit être adaptée si nécessaire. Il est possible quela libération du fentanyl à partir du dispositif soit augmentée par latempérature pouvant possiblement entraîner un surdosage et un décès.

Tous les patients doivent être informés d’éviter d’exposer le sited’application de FENTANYL MYLAN à des sources de chaleur extérieures tellesque les coussins chauffants, couvertures chauffantes, matelas d’eau chauffée,lampes solaires ou lampes bronzantes, bains de soleil, bouillotes, bains chaudsprolongés, saunas et bains chauds à remous.

Syndrome sérotoninergique

La prudence est conseillée lorsque FENTANYL MYLAN est co-administré avecdes médicaments affectant les systèmes de neurotransmis­sionsérotoniner­gique.

Le développement d’un syndrome sérotoninergique pouvant mettre en jeu lepronostic vital peut survenir lors de l’utilisation concomitante de substancesactives sérotoninergiques telles que les Inhibiteurs Sélectifs de la Recapturede la Sérotonine (ISRS), les Inhibiteurs de la Recapture de la Sérotonine etde la Noradrénaline (IRSN), et avec les substances actives altérant lemétabolisme de la sérotonine (incluant les Inhibiteurs de la Monoamine Oxydase[IMAO]). Cela peut se produire à la posologie recommandée.

Le syndrome sérotoninergique peut inclure des modifications de l’étatmental (par exemple : agitation, hallucinations, coma), une instabilité dusystème nerveux autonome (par exemple : tachycardie, pression artérielleinstable, hyperthermie), des anomalies neuromusculaires (par exemple :hyperréflexie, incoordination, rigidité) et/ou des symptômesgastro-intestinaux (par exemple : nausées, vomissement, diarrhée).

Si un syndrome sérotoninergique est suspecté, le traitement par FENTANYLMYLAN doit être arrêté.

Interactions avec d’autres médicaments inhibiteurs du CYP3A4

L’utilisation concomitante de fentanyl transdermique avec des inhibiteursdu cytochrome P450 3A4 (CYP3A4) peut entraîner une augmentation desconcentrations plasmatiques du fentanyl, ce qui peut augmenter ou prolonger àla fois les effets thérapeutiques et les effets indésirables, et provoquer unedépression respiratoire grave. Par conséquent, l’utilisation concomitante defentanyl avec des inhibiteurs du CYP3A4 n’est pas recommandée à moins queles bénéfices soient supérieurs au risque accru d’effets indésirables. Engénéral, un patient doit attendre 2 jours après l’arrêt d’un traitementpar un inhibiteur du CYP3A4 avant d’appliquer le premier patch de FENTANYLMYLAN. Cependant, la durée de l’inhibition varie et pour certains inhibiteursdu CYP3A4 avec une longue demi-vie d’élimination, tels que l’amiodarone, oupour les inhibiteurs temps-dépendants tels que l’érythromyci­ne,l’idélalisib, la nicardipine et le ritonavir, il peut être nécessaired’at­tendre plus longtemps. Par conséquent, il est nécessaire de consulterl’in­formation produit de l’inhibiteur du CYP3A4 concernant la demi-vie de lasubstance active et la durée de l’effet inhibiteur avant d’appliquer lepremier patch de FENTANYL MYLAN. Un patient traité par FENTANYL MYLAN doitattendre au moins 1 semaine après le retrait du dernier patch avantd’initier un traitement par un inhibiteur du CYP3A4. Si l’utilisation­concomitante de FENTANYL MYLAN avec un inhibiteur du CYP3A4 ne peut êtreévitée, il est conseillé de surveiller attentivement l’apparition dessignes ou symptômes d’une augmentation ou d’une prolongation des effetsthérape­utiques et des effets indésirables du fentanyl (notamment unedépression respiratoire), et si nécessaire la dose de fentanyl doit êtreréduite ou le traitement interrompu (voir rubrique 4.5).

Exposition accidentelle par transfert du patch

Un transfert accidentel du patch de fentanyl sur la peau d’une tiercepersonne non traitée (plus particulièrement un enfant) au cours du sommeil, oulors de contacts physiques rapprochés avec une personne traitée peutentraîner un surdosage en opioïde chez cette personne non-traitée. Lespatients doivent être informés qu’en cas d’exposition accidentelle, il estnécessaire de retirer immédiatement le patch transféré de la peau de lapersonne non traitée (voir rubrique 4.9).

Utilisation chez les personnes âgées

Les résultats des études menées après l’administration intraveineuse dufentanyl suggèrent que la clairance du produit peut être réduite et sademi-vie prolongée chez les personnes âgées. En outre, les patients âgésrisquent d’être plus sensibles à la substance active que les patients plusjeunes. Les patients âgés qui reçoivent FENTANYL MYLAN doivent êtresurveillés attentivement pour détecter des signes de toxicité du fentanyl etla dose de fentanyl doit être réduite, si nécessaire (voirrubrique 5.2).

Tractus gastro-intestinal

Les opioïdes augmentent le tonus et diminuent les contractions propulsivesdu muscle lisse du tractus gastro-intestinal. L’augmentation du temps dutransit gastro-intestinal qui en résulte peut être responsable de l’effet deconstipation du fentanyl. Les patients doivent être informés des mesurespermettant de prévenir la constipation et un traitement laxatif prophylactiquedoit être envisagé. La plus grande prudence s’impose chez les patientssouffrant de constipation chronique. Si un iléus paralytique est présent oususpecté, le traitement par FENTANYL MYLAN doit être arrêté.

Patients présentant une myasthénie grave

Des réactions (myo)cloniques non épileptiques peuvent survenir. La prudences’impose lors du traitement des patients présentant unemyasthénie gra­ve.

Utilisation concomitante d’un mélange d’agonistes/an­tagonistes desopioïdes

L’utilisation concomitante de buprénorphine, nalbuphine ou pentazocinen’est pas recommandée (voir aussi rubrique 4.5).

Population pédiatrique

Le fentanyl ne doit pas être administré chez des patients pédiatriquesnaïfs de traitement opioïde (voir rubrique 4.2). Il existe un risqued’hypoven­tilation grave ou potentiellement fatale quelle que soit la dose deFENTANYL MYLAN dispositif transdermique administrée.

FENTANYL MYLAN n’a pas été étudié chez l’enfant de moins de 2 ans.FENTANYL MYLAN doit être administré uniquement aux enfants de 2 ans ou plustolérants aux opioïdes (voir rubrique 4.2).

Afin de prévenir une ingestion accidentelle par l’enfant, choisir avecprudence le site d’application de FENTANYL MYLAN (voir rubriques 4.2 et 6.6)et vérifier attentivement la bonne adhésion du patch.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Interactions liées à la pharmacodynamique
Médicaments à action centrale/dépres­seurs du Système Nerveux Central(SNC), incluant l’alcool et les médicaments narcotiques dépresseursdu SNC

L’utilisation concomitante de FENTANYL MYLAN avec d’autres dépresseursdu Système Nerveux Central (incluant benzodiazépines et autressédatif­s/hypnotiques, opioïdes, anesthésiques généraux, phénothiazines,tran­quillisants, antihistaminiques sédatifs, alcool et médicaments narcotiquesdé­presseurs du SNC) et des relaxants musculo-squelettiques peut augmenter demanière disproportionnée les effets dépresseurs du SNC comme une dépressionres­piratoire, une hypotension, une sédation profonde, un coma ou un décès.Par conséquent, l’utilisation concomitante d’un de ces médicaments avecFENTANYL MYLAN nécessite des soins particuliers et une observation dupatient.

Inhibiteurs de la Monoamine Oxydase (IMAO)

L’utilisation de fentanyl n’est pas recommandée chez les patientsnécessitant une administration concomitante d’un IMAO. Des interactionssévères et imprévisibles avec les IMAO, comportant une potentialisation deseffets opiacés ou des effets sérotoninergiques, ont été rapportées. Ainsi,FENTANYL MYLAN ne doit pas être utilisé dans les 14 jours suivant l’arrêtd’un traitement par IMAO.

Médicaments sérotoninergiques

La co-administration de fentanyl avec un médicament sérotoninergique, telqu’un Inhibiteur Sélectif de la Recapture de la Sérotonine (ISRS), unInhibiteur de la Recapture de la Sérotonine et de la Noradrénaline (IRSN) ouun Inhibiteur de la Monoamine Oxydase (IMAO) peut augmenter le risque desyndrome sérotoninergique, pouvant mettre en jeu le pronostic vital.

Utilisation concomitante d'agonistes/an­tagonistes mixtes opioïdes

L'administration concomitante de buprénorphine, nalbuphine ou pentazocinen’est pas recommandée. Ces derniers présentent une forte affinité pour lesrécepteurs aux opioïdes avec une activité intrinsèque relativement faible.Par conséquent, ils antagonisent partiellement l'effet analgésique du fentanylet peuvent induire des symptômes de sevrage chez les patients dépendants auxopioïdes (voir aussi rubrique 4.4).

Interactions liées à la pharmacocinétique
Inhibiteurs du Cytochrome P450 3A4 (CYP3A4)

Le fentanyl, substance active ayant une clairance élevée, est rapidement etlargement métabolisé, essentiellement par le CYP3A4.

L’utilisation concomitante de fentanyl avec des inhibiteurs du cytochromeP450 3A4 (CYP3A4) peut entraîner une augmentation des concentration­splasmatiques du fentanyl, ce qui peut augmenter ou prolonger à la fois seseffets thérapeutiques et ses effets indésirables et provoquer une dépressionres­piratoire grave. Il est attendu que l’interaction avec les inhibiteurspu­issants du CYP3A4 soit supérieure à l’interaction avec les inhibiteursfaibles ou modérés du CYP3A4. Des cas de dépression respiratoire grave aprèsco-administration d’inhibiteurs du CYP3A4 avec du fentanyl transdermique ontété rapportés, incluant un cas mortel après une co-administration avec uninhibiteur modéré du CYP3A4. L’utilisation concomitante de fentanyl avec desinhibiteurs du CYP3A4 n’est pas recommandée à moins que le patient soitétroitement surveillé (voir rubrique 4.4). Des exemples de substances activespouvant augmenter les concentrations de fentanyl incluent : amiodarone,ci­métidine, clarithromycine, diltiazem, érythromycine, fluconazole,i­traconazole, kétoconazole, néfazodone, ritonavir, vérapamil et voriconazole(cette liste n’est pas exhaustive). Après la co-administration­d’inhibiteurs faibles, modérés ou sévères du CYP3A4 avec du fentanyl parvoie intraveineuse administré sur une courte durée, les diminutions de laclairance du fentanyl étaient généralement ≤ 25 %. Cependant, avec leritonavir (inhibiteur puissant du CYP3A4), la clairance du fentanyl a diminuéen moyenne de 67 %. L’importance des interactions des inhibiteurs du CYP3A4en cas d’administration à long terme du fentanyl transdermique est inconnue,mais elle peut être supérieure à celle d’une administration intraveineusede courte durée.

Inducteurs du Cytochrome P450 3A4 (CYP3A4)

L’utilisation concomitante du fentanyl transdermique avec des inducteurs duCYP3A4 peut entraîner une diminution des concentrations plasmatiques dufentanyl et une diminution de l’effet thérapeutique. La prudence estconseillée lors d’une utilisation concomitante d’inducteurs du CYP3A4 et deFENTANYL MYLAN. Il peut être nécessaire d’augmenter la dose de FENTANYLMYLAN ou de changer pour une autre substance active analgésique. Une diminutionde la dose de fentanyl et une surveillance particulière sont nécessaires enprévision de l’arrêt du traitement concomitant par un inducteur du CYP3A4.Les effets de l’inducteur diminuent progressivement et peuvent entraîner uneaugmentation des concentrations plasmatiques du fentanyl, ce qui peut augmenterou prolonger à la fois ses effets thérapeutiques et ses effets indésirables,et provoquer une dépression respiratoire grave. Une surveillance étroite doitêtre maintenue jusqu’à ce que les effets du médicament soient stabilisés.Parmi les exemples de substances actives pouvant diminuer les concentration­splasmatiques du fentanyl : carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne etrifampicine (cette liste n’est pas exhaustive).

Population pédiatrique

Les études d’interaction n’ont été réalisées que chezl’adulte.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n'y a pas de données suffisantes sur l'utilisation du fentanyl chez lesfemmes enceintes. Des études effectuées chez l'animal ont mis en évidence unetoxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le risque potentiel chezl’homme est inconnu, bien que lors de l’utilisation du fentanyl commeanesthésique par voie intraveineuse, un passage de la barrière placentaire aété constaté en début de grossesse. Un syndrome de sevrage néonatal a étérapporté chez les nouveau-nés lors de l'utilisation chronique par la mère defentanyl pendant la grossesse. FENTANYL MYLAN ne doit pas être utilisé pendantla grossesse sauf nécessité absolue.

L'utilisation de FENTANYL MYLAN lors de l'accouchement n'est pas recommandéecar il ne doit pas être utilisé dans la gestion de la douleur aiguë oupostopératoire (voir rubrique 4.3). En outre, parce que le fentanyl franchit labarrière placentaire, l'utilisation de FENTANYL MYLAN lors de l'accouchementpeut entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né.

Allaitement

Le fentanyl est excrété dans le lait maternel et peut provoquer unesédation et une dépression respiratoire chez le nourrisson allaité.L'alla­itement doit donc être interrompu pendant le traitement avec FENTANYLMYLAN et au moins 72 heures après le retrait du dispositif transdermique.

Fertilité

Il n’existe pas de données cliniques concernant les effets du fentanyl surla fertilité. Des études chez le rat ont révélé une diminution de lafertilité et une augmentation de la mortalité embryonnaire à des dosestoxiques pour la mère (voir rubrique 5.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

FENTANYL MYLAN peut altérer les capacités mentales et/ou physiquesnéces­saires à l’exécution de tâches potentiellement dangereuses telles quela conduite et l’utilisation des machines.

4.8. Effets indésirables

La sécurité d’emploi de fentanyl, dispositif transdermique a étéévaluée chez 1 565 sujets adultes et 289 sujets pédiatriques ayantparticipé à 11 études cliniques (1 en double-aveugle, contrôlée versusplacebo ; 7 en ouvert, contrôlées par un médicament actif ; 3 en ouvert,non contrôlées) relatives au traitement de la douleur chronique d’originecancéreuse ou non-cancéreuse. Ces sujets ont reçu au moins une dose defentanyl, dispositif transdermique et ont permis de fournir des données desécurité. Sur la base des données de sécurité combinées à partir de cesétudes cliniques, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés(fréquence ≥ 10 %) étaient : nausées (35,7 %), vomissements (23,2 %),consti­pation (23,1 %), somnolence (15,0 %), sensations vertigineuses (13,1 %)et céphalées (11,8 %).

Les effets indésirables rapportés lors de l’utilisation par fentanyl,dispositif transdermique à partir de ces études cliniques, incluant les effetsindésirables mentionnés ci-dessus et ceux signalés après lacommercialisation sont présentés dans le tableau 5.

Les catégories de fréquence sont définies de la manière suivante : trèsfréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) et fréquenceindé­terminée (ne peut être estimée sur la base des données cliniquesdispo­nibles). Les effets indésirables sont listés par classe de systèmeorgane suivant un ordre décroissant de gravité dans chaque catégorie defréquence.

Tableau 5 : Effets indésirables chez les patients adultes etpédiatriques

Catégories de fréquences

Classe de systèmes d’organes

Très fréquent

Fréquent

Peu fréquent

Rare

Indéterminé

Affections du système immunitaire

Hypersensibilité

Choc anaphylactique, réaction anaphylactique, réaction anaphylactoïde

Affections endocriniennes

Déficience androgénique

Affections du métabolisme et de la nutrition

Anorexie

Affections psychiatriques

Insomnie, dépression, anxiété, confusion, hallucination

Agitation, désorientation, euphorie

Délire

Affections du système nerveux

Somnolence Vertiges. Céphalées

Tremblement, paresthésies

Hypoesthésie, convulsions (y compris grand mal et convulsions cloniques),amnésie, troubles du langage, niveau réduit de conscience, perte deconscience

Affections oculaires

Vision floue

Myosis

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Vertige

Affections cardiaques

Palpitations, tachycardie

Bradycardie, cyanose

Affections vasculaires

Hypertension

Hypotension

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Dyspnée

Dépression respiratoire, détresse respiratoire

Apnée, hypoventilation

Bradypnée

Affections gastro-intestinales

Nausées, vomissement, constipation

Diarrhée, sécheresse de la bouche, douleur abdominale douleur abdominalehaute, dyspepsie

Iléus

Subiléus

Affections de la peau et des tissus sous-cutanés

Hyperhidrose, prurit, éruption cutanée, érythème

Eczéma, dermatite allergique, troubles cutanés, dermatite, dermatite decontact

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Contractures musculaires

Contractions fasciculaires

Affections des reins et des voies urinaires

Rétention urinaire

Affections du système de reproduction et du sein

Troubles de l’érection et des fonctions sexuelles

Affections générales et anomalies au site d'administration

Fatigue, œdème périphérique, asthénie, malaise, sensation de froid

Réaction au site d'application, syndrome grippal, sensation de modificationde la température corporelle, hypersensibilité au site d'application, syndromede sevrage, pyrexie*

Dermatite au site d’application, eczéma au site d’application

* la fréquence assignée (peu fréquent) est fonction des analyses defréquence incluant seulement les sujets adultes et pédiatriques des étudescliniques présentant une douleur d’origine non-cancéreuse.

Population pédiatrique

La sécurité d’emploi du fentanyl, dispositif transdermique a étéévaluée chez 289 enfants (< 18 ans) ayant participé à 3 étudescliniques relatives au traitement de la douleur chronique ou continued’origine cancéreuse ou non-cancéreuse. Ces sujets ont reçu au moins unedose de fentanyl, dispositif transdermique et ont permis de fournir des donnéesde sécurité (voir rubrique 5.1).

Le profil de sécurité d’emploi chez les enfants et les adolescentstraités par fentanyl était similaire à celui observé chez les adultes. Dansla population pédiatrique, il n’a pas été identifié de risque supérieurà celui attendu lors de l’utilisation des opioïdes dans le traitement desdouleurs associées à une maladie grave et il ne semble pas qu’il y ait derisque pédiatrique spécifique associé à l’utilisation du fentanyl chezl’enfant à partir de l’âge de 2 ans dès lors qu’il est utilisé selonles recommandations définies.

Sur la base des données de sécurité combinées à partir de ces 3 essaiscliniques chez les enfants, les effets indésirables les plus fréquemmentrap­portés (fréquence ≥ 10 %) étaient : vomissements (33,9 %), nausées(23,5 %), céphalées (16,3 %), constipation (13,5 %), diarrhées (12,8 %),et prurit (12,8 %).

L’usage répété de fentanyl peut conduire à l’apparition d’unetolérance et d’une dépendance physique et psychique (voirrubrique 4.4).

Les symptômes de sevrage aux opioïdes (tels que nausées, vomissements,di­arrhée, anxiété et frissons) sont possibles chez certains patients aprèsle passage de leur analgésique opioïde précédent au fentanyl ou si letraitement est arrêté brutalement (voir rubrique 4.2).

De très rares cas de nouveau-nés en situation de syndrome de sevragenéonatal, lorsque les mères utilisaient de manière chronique le fentanylpendant la grossesse, ont été rapportés (voir rubrique 4.6).

Des cas de syndrome sérotoninergique ont été rapportés avec le fentanyladministré de façon concomitante avec des médicaments sérotoninergi­quespuissants (voir rubriques 4.4 et 4.5).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Signes et symptômes

Les manifestations d'un surdosage en fentanyl consistent en une accentuationde ses effets pharmacologiques, l’effet le plus grave étant la dépressionres­piratoire.

Traitement

Pour le traitement de la dépression respiratoire, il faut prendre desmesures immédiates, notamment retirer FENTANYL MYLAN et stimuler le patientphysiquement ou verbalement. Ces actions peuvent être suivies parl'administration d'un antagoniste spécifique des opioïdes tel que la naloxone.La dépression respiratoire provoquée par un surdosage peut persister pluslongtemps que l'effet de l'antagoniste des opioïdes.

L’intervalle entre les doses d’antagoniste intraveineux doit être choisisoigneusement en raison de la possibilité de re-narcotisation après le retraitdu dispositif transdermique : l’administration répétée ou l’injectioncontinue de naloxone peut être nécessaire. L’inversion de l'effet narcotiquepeut entraîner l'apparition de douleurs aiguës et une libération decatécholamines.

Si la situation clinique le justifie, la ventilation du patient doit êtremise en place et maintenue, éventuellement avec une canule oropharyngée ou untube endotrachéal, de l'oxygène doit être administré et la ventilation doitêtre assistée ou contrôlée, le cas échéant. La température du corps et unapport hydrique suffisant doivent être maintenus.

En cas d'hypotension sévère ou persistante, il faut envisager lapossibilité d'une hypovolémie et traiter le patient par un apport liquidienparentéral approprié.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Analgésiques, opioïdes ; dérivés de laphénylpipéridine, Code ATC : N02AB03.

Mécanisme d’action

Le fentanyl est un analgésique opioïde qui interagit principalement sur lesrécepteurs aux opioïdes μ. Ses principaux effets thérapeutiques sont uneanalgésie et une sédation.

Population pédiatrique

La sécurité d’emploi du fentanyl, dispositif transdermique a étéévaluée au cours de 3 études en ouvert chez 289 enfants âgés de 2 ans à17 ans inclus, présentant des douleurs chroniques, parmi lesquels 80 enfantsétaient âgés de 2 à 6 ans inclus. Sur les 289 patients inclus dans ces3 études, 110 ont débuté un traitement par fentanyl, dispositiftran­sdermique à la dose de 12 microgrammes/he­ure. Sur ces 110 patients, 23(20,9 %) avaient précédemment reçu une dose équivalente à < 30 mg demorphine orale par jour, 66 (60,0 %) avaient reçu une dose équivalente à30 à 44 mg de morphine orale par jour et 12 (10,9 %) avaient reçu une doseéquivalente à au moins 45 mg de morphine orale par jour (données nondisponibles pour 9 [8,2 %] sujets). Des doses d’initiation de25 microgrammes/heure et plus ont été utilisées chez les 179 sujetsrestants dont 174 (97,2 %) qui ont reçu des doses d’opioïdes équivalentesà au moins 45 mg de morphine orale par jour. Parmi les 5 patients restantsayant reçu une dose d’initiation d’au moins 25 microgrammes/he­ure avecdes doses d’opioïdes précédentes équivalentes à < 45 mg de morphineorale par jour, 1 (0,6 %) avait précédemment reçu une dose équivalente à< 30 mg de morphine orale par jour et 4 (2,2 %) avaient reçu une doseéquivalente à 30 à 44 mg de morphine orale par jour (voirrubrique 4.8).

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

FENTANYL MYLAN permet une libération systémique continue de fentanylpendant l’application de 72 heures. Après l’application du dispositiftran­sdermique fentanyl, le fentanyl est absorbé par la peau située sous ledispositif et un dépôt de fentanyl se concentre dans les couches supérieuresde la peau. Le fentanyl devient ensuite accessible à la circulationsys­témique. Grâce à la matrice de polymère et à la diffusion du fentanyl autravers des couches cutanées, la vitesse de libération reste relativementcon­stante. Le gradient de concentration qui existe entre le dispositif et laconcentration la plus basse dans la peau entraîne la libération dumédicament. La biodisponibilité moyenne du fentanyl après l’application dupatch transdermique est de 92 %.

Après la première application de FENTANYL MYLAN, les concentration­ssériques de fentanyl augmentent progressivement et atteignent généralement unplateau au bout de 12 à 24 heures, après quoi elles restent relativementstables pendant le reste des 72 heures d’application. La concentration­sérique d'équilibre est atteinte avant la fin de la deuxième application de72 heures et se maintient pendant les applications ultérieures d'un patch demême taille.

Du fait de l’accumulation, les valeurs de l’ASC et de la Cmax entre deuxdoses sont, à l’équilibre, environ 40 % plus élevées qu’après uneapplication unique. Les patients atteignent et maintiennent une concentration­sérique d’équilibre qui est déterminée par les variations individuelles dela perméabilité de la peau et la clairance corporelle du fentanyl. Uneimportante variabilité inter‑individuelle dans les concentration­splasmatiques a été observée.

Un modèle pharmacocinétique a indiqué que les concentrations sériques defentanyl pouvaient augmenter de 14 % (intervalle de 0 à 26 %), si un nouveaupatch était appliqué après un délai de 24 heures plutôt qu’après ledélai d’application recommandé de 72 heures.

Une augmentation de la température cutanée peut accroître l’absorptiondu fentanyl appliqué par voie transdermique (voir rubrique 4.4).L’élévation de la température cutanée par l’application d’un coussinchauffant réglé à basse température sur le patch de fentanyl pendant les10 premières heures lors d’une application unique a multiplié la valeurmoyenne de l’ASC du fentanyl par 2,2 et a augmenté de 61 % la concentration­moyenne à la fin de l’exposition à la chaleur.

Distribution

Le fentanyl est rapidement distribué dans divers tissus et organes commel’indique l’important volume de distribution (3 à 10 L/kg aprèsadministration intraveineuse chez des patients). Le fentanyl s’accumule dansle muscle squelettique et les graisses et est lentement libéré dansle sang.

Dans une étude chez des patients atteints d’un cancer et traités par dufentanyl transdermique, le taux moyen de liaison aux protéines plasmatiquesétait de 95 % (intervalle de 77 à 100 %). Le fentanyl traverse facilementla barrière hémato-encéphalique. Le fentanyl traverse également le placentaet est excrété dans le lait maternel.

Biotransformation

Le fentanyl est une substance active à clairance élevée et est rapidementet largement métabolisé principalement par le CYP3A4 du foie. Le métaboliteprin­cipal, le norfentanyl, et les autres métabolites sont inactifs. Le fentanyldélivré par voie transdermique ne semble pas être métabolisé au niveau dela peau. Cette observation a été établie par un test sur des kératinocyteshu­mains et par des études cliniques dans lesquelles 92 % de la dose libéréepar le dispositif l’était sous forme de fentanyl inchangé, retrouvé dans lacirculation systémique.

Elimination

Après une application du patch pendant 72 heures, la demi-vie moyenne dufentanyl varie de 20 à 27 heures. En raison de l’absorption continue dufentanyl à partir du dépôt cutané après le retrait du patch, la demi-vie dufentanyl après administration transdermique est environ 2 à 3 fois pluslongue qu’après administration intraveineuse.

Après administration intraveineuse, la clairance totale moyenne du fentanyldans les études varie généralement entre 34 et 66 L/h.

Dans les 72 heures suivant une administration intraveineuse de fentanyl,environ 75 % de la dose est excrété dans les urines et environ 9 % de ladose est retrouvé dans les selles. L’excrétion a principalement lieu sous laforme de métabolites, avec moins de 10 % de la dose excrété sous la formeactive inchangée.

Linéarité/non-linéarité

Les concentrations sériques de fentanyl atteintes sont proportionnelles àla taille du patch de FENTANYL MYLAN. La pharmacocinétique du fentanyltransder­mique n’est pas modifiée par des applications répétées.

Relations pharmacocinéti­que/pharmacody­namique

Il existe une importante variabilité interindividuelle dans lapharmacocinétique du fentanyl, dans les relations entre les concentrations defentanyl, les effets thérapeutiques et les effets indésirables, et dans latolérance aux opioïdes. La concentration minimale efficace du fentanyl dépendde l’intensité de la douleur et de l’utilisation antérieure de traitementopioïde. La concentration minimale efficace et la concentration toxiqueaugmentent avec la tolérance. Il n’est donc pas possible d’établir unintervalle de concentration thérapeutique optimale en fentanyl. L’adaptationde la dose individuelle en fentanyl doit se baser sur la réponse du patient etle niveau de tolérance. Après l’application du premier patch et après uneaugmentation de la dose, un délai de 12 à 24 heures doit être pris encompte.

Populations particulières
Personnes âgées

Les données des études avec le fentanyl administré par voie intraveineuse­suggèrent que la clairance peut être réduite et la demi-vie prolongée chezles personnes âgées. En outre, les patients âgés risquent d’être plussensibles au médicament que les patients plus jeunes. Dans une étude conduiteavec le fentanyl par voie transdermique chez des sujets âgés sains lapharmacocinétique du fentanyl ne différait pas de façon significative decelle observée chez les sujets jeunes sains bien que le pic des concentration­ssériques tendait à être inférieur et que les valeurs moyennes de demi-vieétaient augmentées jusqu’à environ 34 heures. Les patients âgés doiventêtre étroitement surveillés à la recherche de signes de toxicité dufentanyl et la dose de fentanyl doit être réduite si nécessaire (voirrubrique 4.4).

Insuffisance rénale

L’effet d’une insuffisance rénale sur la pharmacocinétique du fentanyldevrait être limité car l’excrétion urinaire du fentanyl sous formeinchangée est inférieure à 10 % et il n’existe pas de métabolites actifsconnus éliminés par le rein. Cependant, comme l’effet de l’insuffisance­rénale sur la pharmacocinétique du fentanyl n’a pas été évalué, laprudence est de rigueur (voir rubriques 4.2 et 4.4).

Insuffisance hépatique

Les patients présentant une insuffisance hépatique doivent êtreétroitement surveillés à la recherche de signes de toxicité du fentanyl etla dose de fentanyl doit être réduite si nécessaire (voir rubrique 4.4). Desdonnées chez des patients cirrhotiques et des données de simulation chez despatients présentant différents grades d’insuffisance hépatique traités pardu fentanyl transdermique indiquent que les concentrations de fentanyl peuventêtre augmentées et que la clairance du fentanyl peut être diminuée encomparaison avec les sujets présentant une fonction hépatique normale. Lessimulations indiquent que l’ASC à l’équilibre des patients atteintsd’une insuffisance hépatique de grade B selon le score de Child-Pugh (scorede Child-Pugh = 8) serait 1,36 fois plus importante que chez des patientsprésentant une fonction hépatique normale (grade A ; score de Child-Pugh =5,5). Pour les patients présentant une insuffisance hépatique de grade C(score de Child-Pugh = 12,5), les résultats indiquent que la concentration dufentanyl s’accumule à chaque administration, conduisant chez ces patients àune ASC à l’équilibre 3,72 fois plus grande.

Population pédiatrique

Les concentrations de fentanyl ont été mesurées chez plus de 250 enfantsâgés de 2 à 17 ans ayant reçu du fentanyl par voie transdermique à unedose allant de 12,5 à 300 microgram­mes/heure. La clairance ajustée aupoids corporel (L/h/kg) s’avère être plus élevée d’environ 80 % chezles enfants âgés de 2 à 5 ans, et d’environ 25 % chez les enfants de6 à 10 ans, comparativement à celle observée chez les enfants de 11 à16 ans dont la clairance devrait être similaire à celle des adultes. Cesrésultats ont été pris en compte pour déterminer les recommandation­sposologiques chez les enfants (voir rubriques 4.2 et 4.4).

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données non cliniques issues des études conventionnelles de toxicologieen administration répétée n’ont pas révélé de risque particulier pourl’Homme.

Des études de toxicité standards sur la reproduction et le développementont été conduites avec le fentanyl administré par voie parentérale. Dans uneétude chez le rat, le fentanyl n’a pas eu d’effet sur la fertilité chez lemâle. Des études chez les rats femelles ont montré une réduction de lafertilité et une augmentation de la mortalité embryonnaire.

Les effets sur l’embryon étaient dus à la toxicité maternelle et non auxeffets directs de la substance sur le développement embryonnaire. Il n’a pasété noté d’effet tératogène dans les études effectuées chez deuxespèces (rat et lapin). Dans une étude sur le développement pré- etpost-natal, le taux de survie de la progéniture a été significative­mentréduit aux doses qui entraînaient une légère diminution du poids des mères.Cet effet pourrait être dû soit à une modification des soins maternels, soità un effet direct du fentanyl sur les petits. Il n’a pas été observéd’effets sur le développement somatique et sur le comportement de laprogéniture.

Les tests de mutagénicité sur bactéries et chez les rongeurs ont donnédes résultats négatifs. In vitro, le fentanyl a induit des effets mutagènesdans des cellules de mammifères comparables à ceux des autres analgésiqueso­pioïdes. Un risque mutagène en cas d’utilisation à des dosesthérapeutiques semble peu probable puisque ces effets ne sont apparus qu’àdes concentrations élevées.

Une étude de cancérogenèse (injections sous-cutanées quotidiennes dechlorhydrate de fentanyl pendant deux ans chez des rats Sprague Dawley) n’adonné aucun résultat indiquant un potentiel oncogène.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Face adhésive : adhésif polyacrylate.

Face non-adhésive : film polyéthylène téréphtalate/a­cétate d'éthylevinyle, encre d’impression blanche.

Feuillet de protection : film polyester siliconé.

6.2. Incompati­bilités

Afin d'éviter toute interférence avec les propriétés adhésives dudispositif transdermique, il convient de ne pas appliquer de crème, d'huile, delotion ou de poudre sur la surface de la peau où le dispositif transdermiqueest appliqué.

6.3. Durée de conservation

2 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Dispositif transdermique en sachet, traité sécurité enfant, enpolyéthylène téréphtalate, polyéthylène basse densité et aluminium.Chaque sachet est muni d’un système de récupération des dispositifstran­sdermiques. Les sachets sont placés dans une boîte contenant unenotice.

Boîte de 3, 4, 5, 8, 10, 16 et 20 dispositifs transdermiques.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Instructions pour l’élimination :

Les patchs usagés doivent être pliés de telle façon que la face adhésivedu patch soit repliée sur elle‑même et ils doivent ensuite être éliminésen toute sécurité. Tout médicament non utilisé ou déchet doit êtreéliminé conformément à la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

MYLAN S.A.S.

117 ALLEE DES PARCS

69800 SAINT-PRIEST

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 223 031 3 0 : Dispositifs transdermiques en sachet sécuritéenfant (PET/PEBD blanc/Alumini­um/PEBD). Boîte de 3 avec système derécupération.

· 34009 223 033 6 9 : Dispositifs transdermiques en sachet sécuritéenfant (PET/PEBD blanc/Alumini­um/PEBD). Boîte de 4 avec système derécupération.

· 34009 223 034 2 0 : Dispositifs transdermiques en sachet sécuritéenfant (PET/PEBD blanc/Alumini­um/PEBD). Boîte de 5 avec système derécupération.

· 34009 582 612 4 4 : Dispositifs transdermiques en sachet sécuritéenfant (PET/PEBD blanc/Alumini­um/PEBD). Boîte de 8 avec système derécupération.

· 34009 582 613 0 5 : Dispositifs transdermiques en sachet sécuritéenfant (PET/PEBD blanc/Alumini­um/PEBD). Boîte de 10 avec système derécupération.

· 34009 582 614 7 3 : Dispositifs transdermiques en sachet sécuritéenfant (PET/PEBD blanc/Alumini­um/PEBD). Boîte de 16 avec système derécupération.

· 34009 582 615 3 4 : Dispositifs transdermiques en sachet sécuritéenfant (PET/PEBD blanc/Alumini­um/PEBD). Boîte de 20 avec système derécupération.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Stupéfiant : prescription limitée à 28 jours.

Délivrance fractionnée de 14 jours.

Prescription sur ordonnance répondant aux spécifications fixées parl’arrêté du 31 mars 1999.

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