Résumé des caractéristiques - FLANID 200 mg, comprimé sécable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
FLANID 200 mg, comprimé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Acide tiaprofénique.............................................................................................................200 mg
Pour un comprimé sécable.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé sécable.
Le comprimé peut être divisé en doses égales.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Elles procèdent de l’activité anti‑inflammatoire de l’acidetiaprofénique, de l’importance des manifestations d’intolérance auxquellesle médicament donne lieu et de sa place dans l’éventail des produitsanti‑inflammatoires actuellement disponibles.
Elles sont limitées, chez l’adulte et l’enfant à partir de 20 kg (soitenviron à partir de 6 ans), au :
· traitement symptomatique au long cours :
o des rhumatismes inflammatoires chroniques, notamment polyarthriterhumatoïde,
o de certaines arthroses douloureuses et invalidantes ;
· traitement symptomatique de courte durée :
o des poussées aiguës d’arthrose, de lombalgies,
o des affections aiguës post‑traumatiques bénignes de l’appareillocomoteur ;
· dysménorrhée après recherche étiologique ;
· traitement symptomatique de la douleur au cours des manifestationsinflammatoires dans les domaines ORL et stomatologiques. Dans cette indication,les risques encourus, en particulier l’extension d’un processus septiqueconcomitant sont ceux des AINS. Ils doivent être évalués par rapport aubénéfice antalgique attendu.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLa survenue d’effets indésirables peut être minimisée parl’utilisation de la dose la plus faible possible pendant la durée detraitement la plus courte nécessaire au soulagement des symptômes (voirrubrique 4.4).
Adulte :
· traitement d’attaque : 1 comprimé à 200 mg, 3 fois par jour, soit600 mg maximum par jour ;
· traitement d’entretien : à partir du 4ème jour, il est possible deréduire la posologie à 1,5 ou 2 comprimés à 200 mg, soit 300 ou 400 mgpar jour.
Population pédiatrique
Enfants à partir de 20 kg : la posologie est de 10 mg/kg/jour.
A titre indicatif :
· de 20 à 30 kg (environ 6 à 10 ans) : 1/2 comprimé à 200 mg, 2 à3 fois par jour, soit 200 à 300 mg par jour ;
· à partir de 30 kg (environ 10 ans) : 1/2 comprimé à 200 mg, 3 foispar jour, soit 300 mg par jour.
Les âges approximatifs en fonction du poids sont donnés à titreindicatif.
Mode d’administrationVoie orale.
Les comprimés sont à avaler tels quels avec un grand verre d’eau oudissous dans un grand verre d’eau.
Fréquence d’administration :Les comprimés doivent être pris de préférence au cours des repas.
La posologie est à répartir en 2 à 3 prises par jour.
4.3. Contre-indications
Ce médicament est contre indiqué dans les situations suivantes :
· hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1,
· antécédent d’allergie ou d’asthme déclenchés ou non par la prised’acide tiaprofénique ou de substances d’activité proche, telles queautres AINS, acide acétylsalicylique,
· grossesse, à partir du début du 6ème mois (au-delà de 24 semainesd’aménorrhée) (voir rubrique 4.6),
· antécédents d’hémorragie ou de perforation digestive au cours d’unprécédent traitement par AINS,
· hémorragie en cours, ulcère peptique évolutif, antécédentsd’ulcère peptique ou d’hémorragie récurrente (2 épisodes distincts, ouplus, d’hémorragie ou d’ulcération objectivés),
· insuffisance hépatocellulaire sévère,
· insuffisance rénale sévère,
· Insuffisance cardiaque sévère,
· Enfant de moins de 20 kg, soit environ de moins de 6 ans (en raison ducaractère inadapté du dosage unitaire).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spécialesL’utilisation concomitante de FLANID 200 mg, comprimé sécable avecd’autres AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclo‑oxygénase 2(cox‑2), doit être évitée.
La survenue d’effets indésirables peut être minimisée parl’utilisation de la dose la plus faible possible pendant la durée detraitement la plus courte nécessaire au soulagement des symptômes (voirrubrique 4.2 et paragraphes « Effets gastro‑intestinaux » et « Effetscardiovasculaires et cérébro‑vasculaires » ci‑dessous).
Effets allergiques :
Les patients présentant un asthme associé à une rhinite chronique, à unesinusite chronique et/ou à une polypose nasale, ont un risque de manifestationallergique lors de la prise d’acide acétylsalicylique et/oud’anti‑inflammatoires non stéroïdiens plus élevé que le reste de lapopulation.
L’administration d’acide tiaprofénique peut entraîner une crised’asthme notamment chez certains sujets allergiques à l’acideacétylsalicylique ou à un AINS (voir rubrique 4.3).
Sujets âgés :
Les sujets âgés présentent un risque accru d’effets indésirables auxAINS, en particulier d’hémorragie gastro‑intestinale et de perforationspouvant être fatales (voir rubrique 4.2 et ci‑dessous).
Effets gastro‑intestinaux :
Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro‑intestinales parfoisfatales, ont été rapportées avec tous les AINS, à n’importe quel moment dutraitement, sans qu’il y ait eu nécessairement de signes d’alerte oud’antécédents d’effets indésirables gastro‑intestinaux graves.
Le risque d’hémorragie, d’ulcération ou de perforationgastro‑intestinale augmente avec la dose utilisée chez les patientsprésentant des antécédents d’ulcère, en particulier en cas de complicationà type d’hémorragie ou de perforation (voir rubrique 4.3) ainsi que chez lesujet âgé. Chez ces patients, le traitement doit être débuté à laposologie la plus faible possible. Un traitement protecteur de la muqueuse (parexemple misoprostol ou inhibiteur de la pompe à protons) doit être envisagépour ces patients, comme pour les patients nécessitant un traitement par defaible dose d’acide acétylsalicylique ou traités par d’autres médicamentssusceptibles d’augmenter le risque gastro‑intestinal (voir ci‑dessous etrubrique 4.5).
Les patients présentant des antécédents gastro‑intestinaux, surtouts’il s’agit de patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominalinhabituel (en particulier les saignements gastro‑intestinaux), notamment endébut de traitement.
Une attention particulière doit être portée aux patients recevant destraitements associés susceptibles d’augmenter le risque d’ulcération oud’hémorragie, comme les corticoïdes administrés par voie orale, lesanticoagulants oraux tels que la warfarine, les inhibiteurs sélectifs de larecapture de la sérotonine (ISRS), les antiagrégants plaquettaires commel’acide acetylsalicylique et le nicorandil (voir rubrique 4.5).
En cas d’apparition d’hémorragie ou d’ulcération survenant chez unpatient recevant FLANID 200 mg, comprimé sécable, le traitement doit êtrearrêté.
Les AINS doivent être administrés avec prudence et sous étroitesurveillance chez les malades présentant des antécédents de maladiesgastro‑intestinales (recto‑colite hémorragique, maladie de Crohn), enraison d’un risque d’aggravation de la pathologie (voir rubrique 4.8).
Effets cardiovasculaires et cérébrovasculaires :
Une surveillance adéquate et des recommandations sont requises chez lespatients présentant des antécédents d’hypertension et/ou d’insuffisancecardiaque légère à modérée, des cas de rétention hydrosodée etd’œdème ayant été rapportés en association au traitement par AINS.
Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent quel’utilisation de certains AINS (surtout lorsqu’ils sont utilisés à dosesélevées et sur une longue durée) peut être associée à une légèreaugmentation du risque d’évènements thrombotiques artériels (par exemple,infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral). Les données sontactuellement insuffisantes pour écarter cette augmentation du risque pourl’acide tiaprofénique.
Les patients présentant une hypertension non contrôlée, une insuffisancecardiaque congestive, une cardiopathie ischémique, une maladie artériellepériphérique, et/ou ayant un antécédent d’accident vasculaire cérébral(y compris l’accident ischémique transitoire) ne devront être traités parl’acide tiaprofénique qu’après une évaluation attentive du rapportbénéfice‑risque.
Une attention similaire doit être portée avant toute initiation d’untraitement à long terme chez les patients présentant des facteurs de risquespour les pathologies cardiovasculaires (comme une hypertension, unehyperlipidémie, un diabète ou une consommation tabagique).
Une augmentation du risque d’évènements thromboemboliques artériels ontété rapportés chez des patients traités par AINS (hors aspirine) pour desdouleurs préopératoires dans le cadre de pontage aorto-coronarien.
Effets cutanés :
Des réactions cutanées graves dont certaines d’évolution fatale,incluant des dermatites exfoliatives, des syndromes de Stevens‑Johnson et dessyndromes de Lyell ont été très rarement rapportées lors de traitements parles AINS (voir rubrique 4.8).
L’incidence de ces effets indésirables semble plus importante en début detraitement, le délai d’apparition se situant, dans la majorité des cas,pendant le premier mois de traitement. FLANID 200 mg, comprimé sécable devraêtre arrêté dès l’apparition d’un rash cutané, de lésions desmuqueuses ou de tout autre signe d’hypersensibilité.
Insuffisance rénale fonctionnelle :
Les AINS, en inhibant l’action vasodilatatrice des prostaglandinesrénales, sont susceptibles de provoquer une insuffisance rénale fonctionnellepar diminution de la filtration glomérulaire. Cet effet indésirable est dosedépendant.
En début de traitement ou après une augmentation de la posologie, unesurveillance de la diurèse et de la fonction rénale est recommandée chez lespatients présentant les facteurs de risque suivants :
· sujets âgés,
· médicaments associés tels que : IEC, sartans, diurétiques (voirrubrique 4.5),
· hypovolémie quelle qu’en soit la cause,
· insuffisance cardiaque,
· insuffisance rénale chronique,
· syndrome néphrotique,
· néphropathie lupique,
· cirrhose hépatique décompensée.
Rétention hydro‑sodée :
Rétention hydro‑sodée avec possibilité d’œdèmes, d’HTA ou demajoration d’HTA, d’aggravation d’insuffisance cardiaque. Une surveillanceclinique est nécessaire, dès le début du traitement en cas d’HTA oud’insuffisance cardiaque. Une diminution de l’effet des antihypertenseursest possible (voir rubrique 4.5).
Hyperkaliémie :
Hyperkaliémie favorisée par le diabète ou un traitement concomitant pardes médicaments hyperkaliémiants (voir rubrique 4.5).
Une surveillance régulière de la kaliémie doit être effectuée dans cescirconstances.
Effets urinaires et cystites :
En cas de survenue de symptômes urinaires ou cystites, le traitement paracide tiaprofénique doit être immédiatement arrêté.
Précautions d’emploiL’acide tiaprofénique, comme tout médicament inhibiteur de la synthèsedes cyclo-oxygénases et des prostaglandines, peut altérer la fertilité. Sonutilisation n’est pas recommandée chez les femmes qui souhaitent concevoir unenfant. Chez les femmes qui présentent des difficultés à procréer ou pourlesquelles des examens sur la fertilité sont en cours, l’arrêt du traitementpar AINS doit être envisagé.
Une augmentation du risque de fibrillation auriculaire a été rapportée encas d’association avec des traitements par des AINS.
La varicelle peut exceptionnellement être à l’origine de gravescomplications infectieuses cutanées et des tissus mous. A ce jour, le rôlefavorisant des AINS dans l’aggravation de ces infections ne peut êtreécarté. Il est donc prudent d’éviter l’utilisation d’acidetiaprofénique en cas de varicelle (voir rubrique 4.8).
L’acide tiaprofénique doit être utilisé avec précaution dans lesaffections de nature infectieuse ou comportant un risque infectieux, même biencontrôlé ; en effet :
· il pourrait être susceptible de réduire les défenses naturelles del’organisme contre l’infection,
· il pourrait être susceptible de masquer les signes et les symptômeshabituels de l’infection.
Des éruptions localisées de type bulleuse et d’évolution régressivesont possibles (voir rubrique 4.8). Leur survenue doit imposer l’arrêtimmédiat du traitement.
L’acide tiaprofénique existe sous forme d’autres dosages qui peuventêtre plus adaptés.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Risques liés à l'hyperkaliémie :
Certains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles defavoriser la survenue d'une hyperkaliémie : les sels de potassium, lesdiurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, lesantagonistes de l'angiotensine II, les anti‑inflammatoires non stéroïdiens,les héparines (de bas poids moléculaire ou non fractionnées), lesimmunosuppresseurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, le triméthoprime.L’association de ces médicaments majore le risque d’hyperkaliémie. Cerisque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs depotassium, notamment lorsqu’ils sont associés entre eux ou avec des sels depotassium, tandis que l’association d’un IEC et d’un AINS, par exemple,est à moindre risque dès l’instant que sont mises en œuvre les précautionsrecommandées.
Pour connaître les risques et les niveaux de contraintes spécifiques auxmédicaments hyperkaliémiants, il convient de se reporter aux interactionspropres à chaque substance.
Toutefois certaines substances, comme le triméthoprime, ne font pasl’objet d’interactions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, ilspeuvent agir comme facteurs favorisant lorsqu’ils sont associés à d’autresmédicaments comme ceux sus mentionnés.
L’administration simultanée d’acide tiaprofénique avec les produitssuivants nécessite une surveillance rigoureuse de l’état clinique etbiologique du malade.
Associations déconseillées+ Autres AINS
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Acide acétylsalicylique à des doses anti‑inflammatoires (≥ 1 g parprise et/ou ≥ 3 g par jour), et à des doses antalgiques ou antipyrétiques(≥ 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour)
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Anticoagulants : antivitamine K (comme la warfarine), inhibiteurs de lathrombine (comme le dabigatran), inhibiteurs direct du facteur Xa (commel’apixaban, le rivaroxaban, l’edoxaban)
Augmentation du risque hémorragique de l’anticoagulant
Si l’association de ne peut être évitée, surveillance clinique étroite,voire biologique.
+ Héparines non fractionnées, héparines de bas poids moléculaire etapparentés (à doses curatives et/ou chez le sujet âgé)
Augmentation du risque hémorragique (agression de la muqueusegastroduodénale par les AINS). Si l'association ne peut être évitée,surveillance clinique étroite.
+ Lithium
Augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques(diminution de l'excrétion rénale du lithium).
Si l’association ne peut être évitée, surveiller étroitement lalithémie et adapter la posologie du lithium pendant l'association et aprèsl'arrêt de l'AINS.
+ Méthotrexate (utilisé à des doses supérieures à 20 mg/semaine)
Augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution dela clairance rénale du méthotrexate par les anti‑inflammatoires).
+ Pemetrexed (patients ayant une fonction rénale faible à modérée,clairance de la créatinine comprise entre 45 ml/min et 80 ml/min)
Risque de majoration de la toxicité du pemetrexed (diminution de laclairance rénale par les AINS).
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II
Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/oudéshydraté, traitement associé avec diurétiques, altération de la fonctionrénale) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition desprostaglandines vasodilatatrices due aux AINS). Ces effets sont généralementréversibles. Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitementet régulièrement pendant l’association.
+ Diurétiques
Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/oudéshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition desprostaglandines vasodilatatrices due aux AINS).
Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début detraitement.
+ Inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC)
Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/oudéshydraté sous diurétiques, avec une fonction rénale altérée) pardiminution de la filtration glomérulaire (inhibition des prostaglandinesvasodilatatrices due aux AINS). Ces effets sont généralement réversibles. Parailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitementet régulièrement pendant l’association.
+ Méthotrexate utilisé à faibles doses (inférieures ou égales à20 mg/semaine)
Augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution dela clairance rénale du méthotrexate par les anti‑inflammatoires).
Contrôle hebdomadaire de l'hémogramme durant les premières semaines del'association. Surveillance accrue en cas d'altération (même légère) de lafonction rénale, ainsi que chez le sujet âgé.
+ Nicorandil
Chez les patients recevant concomitamment du nicorandil et des AINS, que cesoit en prévention cardiovasculaire ou à des doses anti-inflammatoires, lerisque de complications sévères telles que des ulcérationsgastro-intestinales, des perforations et des hémorragies est majoré (voirrubrique 4.4).
+ Pemetrexed (chez les patients ayant une fonction rénale normale)
Risque de majoration de la toxicité du pemetrexed (diminution de saclairance rénale par les AINS). Surveillance biologique de la fonctionrénale.
+ Ciclosporine, Tacrolimus
Risque d’addition des effets néphrotoxiques, notamment chez lesujet âgé.
Surveiller la fonction rénale en début de traitement par l’AINS.
+ Tenofovir disoproxil
Risque de majoration de la néphrotoxicité du ténofovir.
Associations à prendre en compte+ Acide acétylsalicylique aux doses anti‑agrégantes (de 50 mg à 375 mgpar jour en 1 ou plusieurs prises)
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif)
Augmentation du risque d’ulcération et d’hémorragiegastro‑intestinale (voir rubrique 4.4).
+ Anti‑agrégants plaquettaires
Augmentation du risque d’hémorragie gastro‑intestinale (voirrubrique 4.4).
+ Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (ISRS)
Augmentation du risque d’hémorragie gastro‑intestinale (voirrubrique 4.4).
+ Héparines non fractionnées, héparines de bas poids moléculaires (dosespréventives)
Augmentation du risque hémorragique.
+ Bêta‑bloquants (sauf esmolol)
Réduction de l’effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandinesvasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec laphénylbutazone).
+ Déférasirox
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Autres hyperkaliémiants
Risque de majoration de l’hyperkaliémie, potentiellement létale.
+ Pentoxifylline
Augmentation du risque de saignement
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseL’inhibition de la synthèse des prostaglandines par les AINS peut affecterle déroulement de la grossesse et/ou le développement de l’embryon oudu fœtus.
Risques associés à l’utilisation au cours du 1er trimestre
Les données des études épidémiologiques suggèrent une augmentation durisque de fausse-couche, de malformations cardiaques et de gastroschisis, aprèstraitement par un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines en début degrossesse. Le risque absolu de malformation cardiovasculaire est passé de moinsde 1% dans la population générale, à approximativement 1,5 % chez lespersonnes exposées aux AINS. Le risque paraît augmenter en fonction de la doseet de la durée du traitement. Chez l’animal, il a été montré quel’administration d’un inhibiteur de la synthèse des prostaglandinesprovoquait une perte pré et post-implantatoire accrue et une augmentation de lalétalité embryo-foetale. De plus, une incidence supérieure de certainesmalformations, y compris cardiovasculaires, a été rapportée chez des animauxayant reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au cours de laphase d’organogénèse de la gestation.
Risques associés à l’utilisation à partir de la 12ème semained’aménorrhée et jusqu’à la naissance :
A partir de la 12ème semaine d’aménorrhée et jusqu’à la naissance,tous les AINS, par l’inhibition de la synthèse des prostaglandines, peuventexposer le fœtus à une atteinte fonctionnelle rénale :
· in utero pouvant s'observer dès 12 semaines d'aménorrhée (mise enroute de la diurèse fœtale) : oligoamnios (le plus souvent réversible àl'arrêt du traitement), voire anamnios en particulier lors d'une expositionprolongée.
· à la naissance, une insuffisance rénale (réversible ou non) peutpersister en particulier en cas d'exposition tardive et prolongée (avec unrisque d'hyperkaliémie sévère retardée).
Risques associés à l’utilisation au-delà de la 24ème semained’aménorrhée et jusqu’à la naissance :
Au-delà de la 24ème semaine d’aménorrhée, les AINS peuvent exposer lefœtus à une toxicité cardio-pulmonaire (fermeture prématurée du canalartériel et hypertension artérielle pulmonaire). La constriction du canalartériel peut survenir à partir du début du 6ème mois (au-delà de la 24èmesemaine d’aménorrhée) et peut conduire à une insuffisance cardiaque droitefœtale ou néonatale voire à une mort fœtale in utero. Ce risque est d'autantplus important que la prise est proche du terme (moindre réversibilité). Ceteffet existe même pour une prise ponctuelle.
En fin de grossesse, la mère et le nouveau-né peuvent présenter :
· un allongement du temps de saignement du fait d’une actionanti-agrégante pouvant survenir même après administration de très faiblesdoses de médicament ;
· une inhibition des contractions utérines entraînant un retard de termeou un accouchement prolongé.
En conséquence :
Sauf nécessité absolue, ce médicament ne doit pas être prescrit chez unefemme qui envisage une grossesse ou au cours des 5 premiers mois de grossesse(24 premières semaines d’aménorrhée). Si ce médicament est administréchez une femme souhaitant être enceinte ou enceinte de moins de 6 mois, ladose devra être la plus faible possible et la durée du traitement la pluscourte possible. Une prise prolongée est fortement déconseillée.
A partir du début du 6ème mois (au-delà de 24 semaines d'aménorrhée):toute prise de ce médicament, même ponctuelle, est contre-indiquée. Une prisepar mégarde à partir de cette date justifie une surveillance cardiaque etrénale, fœtale et/ou néonatale selon le terme d'exposition. La durée decette surveillance sera adaptée à la demi-vie d'élimination de lamolécule.
AllaitementLes A.I.N.S. passant dans le lait maternel, ce médicament est déconseilléchez la femme qui allaite.
FertilitéComme tous les AINS, l'utilisation de ce médicament peut temporairementaltérer la fertilité féminine en agissant sur l’ovulation ; il est doncdéconseillé chez les femmes souhaitant concevoir un enfant. Chez les femmesrencontrant des difficultés pour concevoir ou réalisant des tests defertilité, l'arrêt du traitement doit être envisagé.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Prévenir les patients de l’apparition possible de vertiges.
4.8. Effets indésirables
Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent quel’utilisation de certains AINS (surtout lorsqu’ils sont utilisés à dosesélevées et sur une longue durée) peut être associée à une légèreaugmentation du risque d’évènement thrombotique artériel (par exemple,infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral) (voirrubrique 4.4).
Les effets indésirables ci-dessous ont été rapportés à des fréquencescorrespondant à : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥ 1/100 à <1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à <1/1 000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut êtreestimée sur la base des données disponibles).
Les effets indésirables rapportés au cours des études cliniques et aprèsla commercialisation et dont la fréquence n’a pas été déterminée sontdécrits ci-après :
Système MedDRA Classification des Organes (SOC) | Termes préférentiels MedDRA Fréquence | |||||
Très Fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Rare | Très rare | Fréquence indéterminée | |
Affections du système immunitaire | Crise d’asthme2 | Syncope, angiooedème, choc anaphylactique | ||||
Affections du système nerveux | Vertiges | |||||
Affections cardio-vasculaires | Hypertension, tachycardie, douleur thoracique, arythmie, palpitations, hypotension, insuffisance cardiaque congestive | Œdème, insuffisance cardiaque | ||||
Affections gastro- intestinales | Douleur abdominale | Nausées, vomissements, diarrhée, constipation, dyspepsie, | Gastrite | Flatulences, melaena, hématémèse, rectocolite5, maladie de Crohn1,5, stomatite ulcérative, ulcères peptiques, perforations gastro-intestinales6ou hémorragies gastro-intestinales1,6 | ||
Affection de la peau et du tissu sous-cutané | Rash, urticaire7, prurit | Erythème polymorphe. | Réactions bulleuses (syndrome de Stevens Johnson ; syndrome de Lyell) | Photosensibilité, purpura, infections cutanées8 | ||
Affections du rein et des voies urinaires | Hyperkaliémie1,3, insuffisance rénale aigue (IRA)9, néphriteinterstitielle10, nécrose tubulaire aigue10, syndrome néphrotique10, nécrosepapillaire10, Cystalgie, dysurie, pollakiurie, hématurie, cystite4. | |||||
Investigations | Anomalie des tests hépatiques, thrombocytopénie, allongement du temps desaignement, anémie (due à un saignement) | |||||
Affections de l’oreille et du labyrinthe | Acouphène |
1 voir rubrique 4.4
2 la survenue de crise d’asthme peut être liée chez certains sujets àune allergie à l’aspirine ou à un AINS (voir rubrique 4.3)
3 voir rubrique 4.5
4 Des cas graves ont été exceptionnellement rapportés lorsque letraitement a été poursuivi. Ces troubles sont réversibles à l’arrêt dutraitement.
5 Exacerbation d’une rectocolite ou d’une maladie de Crohn (voirrubrique 4.4)
6 Des ulcères peptiques, perforations ou hémorragies gastro-intestinales,parfois fatales, peuvent survenir, en particulier chez le sujet âgé (voirrubrique 4.4).
7 Urticaire et aggravation d’urticaire chronique
8 Exceptionnellement, survenue de graves complications infectieusescutanées et des tissus mous au cours de la varicelle (voir rubrique 4.4).
9 Insuffisance rénale aiguë (IRA) fonctionnelle chez les patientsprésentant des facteurs de risque (voir rubrique 4.4).
10 Atteintes rénales organiques pouvant se traduire par une IRA (des casisolés de néphrite interstitielle, de nécrose tubulaire aiguë, de syndromenéphrotique, de nécrose papillaire ont été rapportés)
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance ‑ Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
En cas d’intoxication massive, le risque est surtout gastro intestinal.
Transfert immédiat en milieu hospitalier.
Evacuation rapide du produit ingéré par lavage gastrique.
Traitement symptomatique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTI INFLAMMATOIRE, ANTIRHUMATISMAL, NONSTEROIDIEN, code ATC : M01AE11.
L’acide tiaprofénique est un anti inflammatoire non stéroïdien,appartenant au groupe des propioniques, dérivé de l’acide arylcarboxylique.
Il possède les propriétés suivantes :
· activité antalgique,
· activité anti‑pyrétique,
· activité anti‑inflammatoire,
· inhibition des fonctions plaquettaires.
L’ensemble de ces propriétés est lié à une inhibition de la synthèsedes prostaglandines.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après administration orale unique chez l’homme :
AbsorptionEssentiellement duodénale, rapide, avec Cmax obtenue, en moyenne, 1 heureaprès l’ingestion.
DistributionLa demi-vie d’élimination varie de 1,50 à 2,50 heures, indépendammentde la dose ingérée. L’acide tiaprofénique ou ses métabolites sedistribuent dans tout l’organisme. Il y a un passage transplacentaire et ilexiste un faible passage dans le lait maternel.
Liaison aux protéines plasmatiques : 98 %.
ÉliminationElle est essentiellement rénale. Il n’y a pas d’accumulation aprèsabsorption orale unique ou multiple d’acide tiaprofénique chez les sujets àfonction rénale normale.
Chez les sujets ayant une clairance de la créatinine inférieure à30 ml/mn, il y a une augmentation de la demi-vie d’élimination, atteignant4 à 5 heures.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Amidon de maïs, maltodextrine, silice colloïdale anhydre, talc, stéaratede magnésium.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
15 comprimés sécables sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
PIERRE FABRE MEDICAMENT
Les Cauquillous
81500 Lavaur
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 353 069 0 6 : 15 comprimés sécables sous plaquettesthermoformées (PVC/Aluminium)
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II.
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