Résumé des caractéristiques - FLUCONAZOLE EG 50 mg, gélule
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
FLUCONAZOLE EG 50 mg, gélule
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Fluconazole...........................................................................................................................50 mg
Pour une gélule.
Excipient à effet notoire : lactose monohydraté.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Gélule.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
FLUCONAZOLE EG est indiqué dans les infections fongiques suivantes (voirrubrique 5.1).
FLUCONAZOLE EG est indiqué chez l'adulte dans le traitement de :
· la méningite à cryptocoques (voir rubrique 4.4) ;
· la coccidioïdomycose (voir rubrique 4.4) ;
· les candidoses invasives ;
· les candidoses des muqueuses, y compris les candidoses oropharyngées,œsophagiennes, la candidurie et les candidoses cutanéo-muqueuseschroniques ;
· les candidoses buccales atrophiques chroniques (douleurs résultant duport d'une prothèse dentaire) lorsque l'hygiène dentaire ou un traitementlocal sont insuffisants ;
· les candidoses vaginales, aiguës ou récidivantes ; lorsqu’untraitement local n’est pas possible ;
· la balanite candidosique lorsqu’un traitement local n’est paspossible ;
· les dermatomycoses, y compris tinea pedis, tinea corporis, tinea cruris,tinea versicolor et les infections dermiques à Candida lorsqu’un traitementsystémique est indiqué ;
· tinea unguinium (onychomycose) lorsque l’utilisation d’autres agentsn’est pas possible.
FLUCONAZOLE EG est indiqué chez l’adulte dans la prophylaxie de :
· récidive de la méningite à cryptocoques chez les patients présentantun risque élevé de rechute ;
· récidive de la candidose oropharyngée ou oesophagienne chez les patientsinfectés par le VIH et qui présentent un risque élevé de rechute ;
· afin de réduire l'incidence des récidives de candidose vaginale(4 épisodes ou plus par an) ;
· prophylaxie des infections à Candida chez les patients avec uneneutropénie prolongée (comme les patients atteints de tumeurs hématologiquesmalignes traités par chimiothérapie ou les patients recevant unetransplantation de cellules souches hématopoïétiques (voirrubrique 5.1)).
FLUCONAZOLE EG est indiqué chez les nouveau-nés à terme, les nourrissons,les enfants et les adolescents, âgés de 0 à 17 ans :
FLUCONAZOLE EG est utilisé pour le traitement des candidoses des muqueuses(oropharyngées, œsophagiennes), des candidoses invasives, des méningites àcryptocoques et pour la prophylaxie des infections à Candida chez les patientsimmunodéprimés. FLUCONAZOLE EG peut être utilisé comme traitementd'entretien pour prévenir les récidives de la méningite à cryptocoques chezles enfants présentant un risque élevé de rechute (voir rubrique 4.4).
Le traitement peut être instauré avant de connaître les résultats descultures et des autres examens biologiques ; cependant, une fois ces résultatsdisponibles, le traitement anti-infectieux doit être ajusté enconséquence.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernantl’utilisation appropriée des antifongiques.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLa dose devra être basée sur la nature et la sévérité de l'infectionfongique. Le traitement des infections nécessitant des administrationsrépétées doit être poursuivi jusqu'à ce que les paramètres cliniques oules analyses de laboratoire indiquent que l'infection fongique active arégressé. Une période inadéquate de traitement peut entraîner la récidivede l'infection active.
Adultes
Indications | Posologie | Durée du traitement | |
Cryptococcose | Traitement des méningites à cryptocoques. | Dose de charge : 400 mg le premier jour Dose suivante : 200 mg à 400 mg une fois par jour | Habituellement au moins 6 à 8 semaines. Dans les infections menaçant le pronostic vital, la dose quotidienne peutêtre augmentée à 800 mg. |
Traitement d'entretien pour prévenir une rechute de méningite àcryptocoques chez les patients avec un risque élevé de récidive. | 200 mg une fois par jour | Durée indéterminée à une dose quotidienne de 200 mg. | |
Coccidioïdomycose | 200 mg à 400 mg une fois par jour | 11 mois jusqu'à 24 mois ou plus, en fonction du patient. Une dose de800 mg par jour peut être envisagée pour certaines infections et notamment encas d'atteinte méningée. | |
Candidose invasive | Dose de charge : 800 mg le premier jour Dose suivante: 400 mg une fois par jour | En règle générale, la durée recommandée du traitement de la candidémieest de 2 semaines après le premier résultat d'hémoculture négatif et aprèsla résolution des signes et symptômes attribuables à la candidémie. | |
Traitement de la candidose des muqueuses | Candidose oropharyngée | Dose de charge : 200 mg à 400 mg le premier jour Dose suivante : 100 mg à 200 mg une fois par jour | 7 à 21 jours (jusqu’à la rémission de la candidose oropharyngée) Des périodes plus longues peuvent être utilisées chez les patientssévèrement immunodéprimés. |
Candidose œsophagienne | Dose de charge : 200 mg à 400 mg le premier jour Dose suivante : 100 mg à 200 mg une fois par jour | 14 à 30 jours (jusqu’à la rémission de la candidoseœsophagienne). Des périodes plus longues peuvent être utilisées chez les patientssévèrement immunodéprimés. | |
Candidurie | 200 mg à 400 mg une fois par jour | 7 à 21 jours. Des périodes plus longues peuvent être utilisées chez lespatients sévèrement immunodéprimés. | |
Candidose atrophique chronique | 50 mg une fois par jour | 14 jours | |
Candidose cutanéo-muqueuse chronique | 50 mg à 100 mg une fois par jour | Jusqu'à 28 jours. Périodes plus longues en fonction de la sévérité del'infection et de l'immunosuppression sous-jacente et de l'infection. | |
Prévention de rechute d'une candidose des muqueuses chez les patientsinfectés par le VIH présentant un haut risque de récidive | Candidose oropharyngée | 100 à 200 mg une fois par jour ou 200 mg 3 fois par semaine. | Période indéterminée chez les patients avec une immunosuppressionchronique. |
Candidose œsophagienne | 100 mg à 200 mg une fois par jour ou 200 mg 3 fois par semaine. | Période indéterminée chez les patients avec une immunosuppressionchronique. | |
Candidose génitale | Candidose vaginale aiguë Balanite candidosique | 150 mg | Dose unique. |
Traitement et prévention des candidoses vaginales récidivantes(4 épisodes par an ou plus). | 150 mg tous les 3 jours à raison de 3 doses au total (J1, J4 et J7),suivis d'une dose d'entretien de 150 mg une fois par semaine | Dose d'entretien : 6 mois. | |
Dermatomycose | – tinea pedis, – tinea corporis, – tinea cruris, – infections à Candida | 150 mg une fois par semaine ou 50 mg une fois par jour | 2 à 4 semaines, tinea pedis peut nécessiter un traitement allant jusqu'à6 semaines. |
– tinea versicolor | 300 mg à 400 mg une fois par semaine | 1 à 3 semaines. | |
50 mg une fois par jour | 2 à 4 semaines. | ||
– tinea unguium (onychomycose) | 150 mg une fois par semaine | Le traitement doit être poursuivi jusqu'au remplacement de l'ongle infecté(repousse d'un ongle non infecté). La repousse des ongles des doigts et desongles des orteils nécessite normalement respectivement 3 à 6 mois et 6 à12 mois. Les taux de croissance peuvent toutefois varier de manière importanteentre individus et en fonction de l'âge. Après le succès de ce traitement delongue durée de ces infections chroniques, les ongles peuvent parfois resterdéformés. | |
Prophylaxie des infections à Candida chez les patients atteints deneutropénie prolongée | 200 mg à 400 mg une fois par jour | Le traitement doit débuter plusieurs jours avant le début de laneutropénie induite et se poursuivre 7 jours après la résolution de laneutropénie (taux de neutrophiles supérieur à 1000 cellules par mm3). |
Populations particulières
Sujets âgés
La posologie doit être ajustée sur la base de la fonction rénale (voir «Insuffisance rénale»).
Insuffisance rénale
FLUCONAZOLE EG est majoritairement excrété dans les urines sous formeinchangée. Lors du traitement à dose unique, aucun ajustement de la posologien'est nécessaire. Chez les patients (y compris les enfants) présentant unealtération de la fonction rénale qui recevront des doses répétées defluconazole, une dose initiale de 50 mg à 400 mg doit être administrée, enfonction de la posologie normale recommandée dans l'indication concernée.Après cette dose de charge initiale, la dose quotidienne (selon l'indication)doit être ajustée selon le tableau suivant :
Clairance de la créatinine (ml/min) | Pourcentage de la dose recommandée |
>50 | 100 % |
≤50 (pas d’hémodialyse) | 50 % |
hémodialyse | 100 % après chaque hémodialyse |
Les patients en hémodialyse doivent recevoir 100% de la dose recommandéeaprès chaque hémodialyse; les jours de non-dialyse, les patients doiventrecevoir une dose réduite en fonction de leur clairance de la créatinine.
Insuffisance hépatique
Les données disponibles chez les patients présentant une insuffisancehépatique sont limitées, le fluconazole doit donc être administré avecprudence chez les patients présentant une altération de la fonction hépatique(voir rubriques 4.4 et 4.8).
Population pédiatrique
Une posologie maximale de 400 mg par jour ne doit pas être dépassée dansla population pédiatrique.
Comme dans les infections similaires chez l'adulte, la durée du traitementest basée sur la réponse clinique et mycologique. FLUCONAZOLE EG estadministré en une prise unique quotidienne.
Chez les patients pédiatriques qui présentent une altération de lafonction rénale, voir la posologie à la rubrique “Insuffisance rénale”.La pharmacocinétique du fluconazole n'a pas été étudiée dans la populationpédiatrique présentant une insuffisance rénale (pour les « nouveau-nés àterme » qui présentent souvent une immaturité rénale primaire, veuillez voirci-dessous).
Nourrissons, jeunes enfants et enfants (âgés de 28 jours à11 ans) :
Indication | Posologie | Recommandations |
Candidose des muqueuses | Dose initiale : 6 mg/kg Dose suivante : 3 mg/kg une fois par jour | La dose initiale peut être utilisée le premier jour afin d'atteindre plusrapidement les taux à l'état d'équilibre |
Candidose invasive Méningite à cryptocoques | Dose : 6 à 12 mg/kg une fois par jour | En fonction de la sévérité de la maladie |
Traitement d'entretien pour prévenir les rechutes de la méningite àcryptocoques chez les enfants présentant un risque élevé de récidive | Dose : 6 mg/kg une fois par jour | En fonction de la sévérité de la maladie |
Prophylaxie des infections à Candida chez les patients immunodéprimés | Dose : 3 à 12 mg/kg une fois par jour | En fonction de l'importance et de la durée de la neutropénie induite (voirposologie chez l'adulte) |
Adolescents (âgés de 12 à 17 ans) :
Le prescripteur déterminera la posologie la plus appropriée (adultes ouenfants) en fonction du poids et du développement pubère de l'adolescent. Lesdonnées cliniques indiquent que les enfants ont une clairance du fluconazoleplus élevée que celle observée chez les adultes. Une dose de 100, 200 et400 mg chez l'adulte correspond à une dose de 3, 6 et 12 mg/kg chez l'enfantpour obtenir une exposition systémique comparable.
La sécurité et l'efficacité dans l’indication candidose génitale dansla population pédiatrique n'ont pas été établies. Les données de sécuritéactuelles disponibles pour d’autres indications pédiatriques sont décritesà la rubrique 4.8. Si le traitement est impératif pour la candidose génitalechez les adolescents (12 à 17 ans), la posologie doit être la même quecelle chez les adultes.
Nouveau-nés à terme (âgés de 0 à 27 jours) :
Les nouveau-nés éliminent lentement le fluconazole. On dispose de peu dedonnées pharmacocinétiques à l'appui de cette posologie chez les nouveau-nésà terme (voir rubrique 5.2).
Groupe d'âge | Posologie | Recommandations |
Nouveau-né à terme (0 à 14 jours) | La même dose en mg/kg que pour les nourrissons, jeunes enfants et enfantsdoit être administrée toutes les 72 heures. | Une posologie maximale de 12 mg/kg toutes les 72 heures ne doit pas êtredépassée. |
Nouveau-né à terme (15 à 27 jours) | La même dose en mg/kg que pour les nourrissons, jeunes enfants et enfantsdoit être administrée toutes les 48 heures. | Une posologie maximale de 12 mg/kg toutes les 48 heures ne doit pas êtredépassée. |
Mode d’administration
Le fluconazole peut être administré soit par voie orale (gélules et poudrepour suspension buvable) soit par perfusion intraveineuse (solution pourperfusion), la voie d'administration dépendant de l'état clinique du patient.Lors du passage de la voie intraveineuse à la voie orale, ou vice versa, iln'est pas nécessaire de modifier la dose quotidienne. Le médecin doitprescrire la forme pharmaceutique et le dosage les plus appropriés en fonctionde l’âge, du poids et de la posologie. La forme gélule n’est pas adaptéeà un usage chez les nourrissons et les jeunes enfants. Des formes liquidesbuvables de fluconazole sont disponibles et sont mieux adaptées à cettepopulation.
Les gélules doivent être avalées entières, au cours ou en dehorsdes repas.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active, à d’autres dérivés azolés ouà l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
FLUCONAZOLE EG ne doit pas être administré chez l’enfant de moins de6 ans, en raison de la forme pharmaceutique.
La coadministration avec la terfénadine est contre-indiquée chez lespatients traités par FLUCONAZOLE EG à doses répétées supérieures ouégales à 400 mg par jour sur la base des résultats d'une étuded'interaction à doses répétées. La coadministration avec d’autresmédicaments connus pour prolonger l’intervalle QT et métabolisés par lescytochromes P450 (CYP) 3A4 tels que cisapride, astémizole, pimozide, quinidineet érythromycine est contre-indiquée chez les patients traités par lefluconazole (voir rubriques 4.4 et 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Tinea capitisLe fluconazole a été étudié pour le traitement de tinea capitis chezl’enfant. Il a montré ne pas être supérieur à la griséofulvine avec untaux de succès global inférieur à 20%. Par conséquent, FLUCONAZOLE EG nedoit pas être utilisé pour traiter la teigne du cuir chevelu (tineacapitis).
CryptococcoseLes preuves de l’efficacité du fluconazole dans le traitement de lacryptococcose sur d’autres sites (par exemple la cryptococcose respiratoire etcutanée) sont limitées, ce qui ne permet pas de recommandationsposologiques.
Mycoses endémiques profondesLes preuves de l’efficacité du fluconazole dans le traitement d’autresformes de mycoses endémiques comme la paracoccidioïdomycose, lasporotrichose et l'histoplasmose lymphocutanées sont limitées, ce qui nepermet pas de recommandations posologiques spécifiques.
Système rénalFLUCONAZOLE EG doit être administré avec prudence chez les patientsprésentant une altération de la fonction rénale (voir rubrique 4.2).
Insuffisance surrénaleLe kétoconazole est connu pour provoquer une insuffisance surrénale quipeut également s’observer avec le fluconazole, même si les cassont rares.
L’insuffisance surrénale liée à un traitement concomitant par prednisone: voir rubrique 4.5 « Effet du fluconazole sur d'autres médicaments ».
Système hépatobiliaireFLUCONAZOLE EG doit être administré avec prudence chez les patientsprésentant une altération de la fonction hépatique.
Le fluconazole est associé à de rares cas de toxicité hépatique graveparfois mortelle, principalement chez des patients présentant des pathologiessous-jacentes graves. Dans les cas d’hépatotoxicité associée aufluconazole, aucune relation avec la dose totale quotidienne, la durée dutraitement, le sexe ou l'âge des patients n’a été mise en évidence.L’hépatotoxicité associée au fluconazole est généralement réversible àl'arrêt du traitement.
Les patients qui présentent des anomalies des tests de la fonctionhépatique pendant le traitement par fluconazole doivent être étroitementsurveillés pour éviter la survenue d’une atteinte hépatique plus grave. Lepatient doit être informé des symptômes suggérant des effets hépatiquesgraves (asthénie importante, anorexie, nausées persistantes, vomissements etictère). Le traitement par le fluconazole doit être immédiatement interrompuet le patient doit consulter un médecin.
Système cardiovasculaireCertains dérivés azolés, y compris le fluconazole, sont associés àl’allongement de l'intervalle QT sur l'électrocardiogramme. Le fluconazoleentraîne un allongement de l’intervalle QT par inhibition du courant du canalpotassique à rectification (Ikr). L’allongement de l’intervalle QTentraîné par d’autres médicaments (tel que l’amiodarone) peut êtreamplifié par l’inhibition du cytochrome P450 (CYP) 3A4. Depuis lacommercialisation, de très rares cas d’allongement de l’intervalle QT et detorsades de pointes ont été observés chez des patients traités par lefluconazole. Ces cas incluent des patients gravement malades avec des facteursde risque confondants multiples, comme une cardiopathie structurelle, desanomalies électrolytiques et des associations médicamenteuses susceptibles d'ycontribuer. Les patients souffrant d’hypokaliémie et d’insuffisancecardiaque avancée ont un risque plus élevé de développer des arythmiesventriculaires potentiellement mortelles et des torsades de pointes.
FLUCONAZOLE EG doit être administré avec prudence chez les patientsprésentant des conditions proarythmogènes potentielles. La coadministrationavec d’autres médicaments connus pour prolonger l’intervalle QT etmétabolisés par les cytochromes P450 (CYP) 3A4 est contre-indiquée (voirrubriques 4.3 et 4.5).
HalofantrineIl a été démontré que l'halofantrine allonge l'intervalle QTc à la dosethérapeutique recommandée et est un substrat du CYP3A4. L’utilisationconcomitante du fluconazole et de l’halofantrine est donc déconseillée (voirrubrique 4.5).
Réactions dermatologiquesDe rares cas de réactions cutanées exfoliatives, comme le syndrome deStevens-Johnson et la nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell), ontété rapportés pendant le traitement avec le fluconazole. Les patientsatteints du SIDA sont plus à risque de développer des réactions cutanéessévères avec de nombreux médicaments. Si une éruption cutanée, que l'onconsidère imputable au fluconazole, apparaît chez un patient traité pour uneinfection fongique superficielle, le traitement devra être arrêté. Si despatients avec des infections fongiques invasives ou systémiques développentune éruption cutanée, ils devront être étroitement surveillés et lefluconazole devra être interrompu si des lésions bulleuses ou si un érythèmemultiforme apparaissent.
Une réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques(syndrome DRESS) a été rapportée.
HypersensibilitéDans de rares cas une réaction anaphylactique a été rapportée (voirrubrique 4.3).
Cytochrome P450Le fluconazole est un inhibiteur modéré des CYP2C9 et CYP3A4. Lefluconazole est également un inhibiteur puissant du CYP2C19. Les patientstraités simultanément par FLUCONAZOLE EG et par des médicaments ayant unemarge thérapeutique étroite, métabolisés par les CYP2C9, CYP2C19 et CYP3A4,doivent être surveillés (voir rubrique 4.5).
TerfénadineLa coadministration de fluconazole à des doses inférieures à 400 mg parjour avec la terfénadine doit être étroitement surveillée (voir rubriques4.3 et 4.5).
Candidose :Des études ont montré une prévalence croissante des infections par desespèces de Candida autres que C. albicans. Celles-ci sont souventintrinsèquement résistantes (par exemple, C. krusei et C. auris) ouprésentent une sensibilité réduite au fluconazole (C. glabrata). Cesinfections peuvent nécessiter un traitement antifongique alternatif en casd’échec du traitement. Il est donc conseillé aux prescripteurs de tenircompte de la prévalence de la résistance au fluconazole chez diverses espècesde Candida.
ExcipientsCe médicament contient du lactose. Les patients présentant une intoléranceau galactose, un déficit total en en lactase ou un syndrome de malabsorption duglucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendrece médicament.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Associations contre-indiquées· cisapride : des événements cardiaques ont été rapportés, notammentdes torsades de pointes, chez des patients ayant reçu simultanément dufluconazole et du cisapride. Une étude contrôlée a démontré quel'administration concomitante de fluconazole 200 mg une fois par jour et decisapride 20 mg quatre fois par jour entraînait une augmentation significativedes taux plasmatiques de cisapride et un allongement de l'intervalle QTc.L'administration concomitante de fluconazole et de cisapride estcontre-indiquée (voir rubrique 4.3) ;
· terfénadine : en raison de l'apparition de dysrythmies cardiaques gravesdues à un allongement de l'intervalle QTc chez les patients traités à la foispar des antifongiques azolés et de la terfénadine, des études d'interactionont été conduites. Une étude a montré que l'administration de 200 mg defluconazole par jour n'a pas conduit à un allongement de l'intervalle QTc. Uneautre étude avec 400 mg et 800 mg de fluconazole par jour a montré qu'unedose quotidienne supérieure ou égale à 400 mg de fluconazole augmente defaçon significative la concentration plasmatique de la terfénadine si les deuxmédicaments sont pris de manière concomitante. L'association de laterfénadine et du fluconazole à des doses supérieures ou égales à 400 mgest contre-indiquée (voir rubrique 4.3). Pour des doses de fluconazoleinférieures à 400 mg par jour, le patient devra être étroitementsurveillé ;
· astémizole : l'administration concomitante de fluconazole etd’astémizole peut diminuer la clairance de l'astémizole. L'augmentation desconcentrations plasmatiques d'astémizole qui en résulte peut entraîner unallongement du QT et, dans de rares cas, la survenue de torsades de pointes. Lacoadministration de fluconazole et d'astémizole est contre-indiquée (voirrubrique 4.3) ;
· pimozide : bien qu'elle n'ait pas été étudiée in vitro ou in vivo,l'administration concomitante de fluconazole et de pimozide peut entraîner uneinhibition du métabolisme du pimozide. L'augmentation des concentrationsplasmatiques de pimozide peut entraîner un allongement du QT et, dans de rarescas, la survenue de torsades de pointes. La coadministration de fluconazole etde pimozide est contre-indiquée (voir rubrique 4.3) ;
· quinidine : bien qu'elle n'ait pas été étudiée in vitro ou in vivo,l'administration concomitante de fluconazole et de quinidine peut entraîner uneinhibition du métabolisme de la quinidine. L'utilisation de quinidine a étéassociée à un allongement du QT et, dans de rares cas, à la survenue detorsades de pointes. La coadministration de fluconazole et de quinidine estcontre-indiquée (voir rubrique 4.3) ;
· erythromycine : l'utilisation concomitante de fluconazole etd'érythromycine peut potentiellement majorer le risque de cardiotoxicité(allongement de l'intervalle QT, torsades de pointes) et, par conséquent, demort subite cardiaque. La coadministration de fluconazole et d’érythromycineest contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
Associations déconseillées· halofantrine : le fluconazole peut augmenter les concentrationsplasmatiques d'halofantrine en raison d'un effet inhibiteur sur le CYP3A4.L'utilisation concomitante de fluconazole et d'halofantrine peut potentiellementmajorer le risque de cardiotoxicité (allongement de l'intervalle QT, torsadesde pointes) et, par conséquent, de mort subite cardiaque. Cettecoadministration doit être évitée (voir rubrique 4.4).
Associations nécessitant une précaution d’emploi· amiodarone : l’administration concomitante du fluconazole et del'amiodarone peut entraîner un allongement du QT. Par conséquent, la prudenceest recommandée si l’utilisation concomitante de ces 2 produits estnécessaire, notamment en cas de forte dose de fluconazole (800 mg).
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi et nécessitant unajustement de doseEffet d'autres médicaments sur le fluconazole
· rifampicine : la prise concomitante de fluconazole et de rifampicinerésulte en une baisse de l'ASC de 25 % et une réduction de 20% de la demi-viedu fluconazole. Une augmentation de la posologie du fluconazole doit êtreenvisagée en cas d'utilisation concomitante avec la rifampicine ;
· hydrochlorothiazide : dans une étude d’interaction pharmacocinétique,la coadministration d’une dose multiple d’hydrochlorothiazide à desvolontaires sains recevant du fluconazole, augmentait la concentrationplasmatique de fluconazole de 40%. Un effet de cette ampleur ne doit pasnécessiter un changement de posologie de fluconazole chez les sujets recevantdes diurétiques de façon concomitante.
Les études d'interaction ont montré que lorsque le fluconazole estadministré par voie orale avec de la nourriture, de la cimétidine, desantiacides ou à la suite de l'irradiation corporelle totale pour greffe demoelle osseuse, aucune altération cliniquement significative de l'absorption dufluconazole n’a été observée.
Effet du fluconazole sur d'autres médicaments
Le fluconazole est un inhibiteur modéré des isoenzymes 2C9 et 3A4 duCYP450. Le fluconazole est également un inhibiteur puissant de l'isoenzymeCYP2C19. Outre les interactions observées/documentées citées ci-dessous, ilexiste un risque d'augmentation des concentrations plasmatiques d'autresmédicaments métabolisés par le CYP2C9, le CYP2C19 et le CYP3A4 en casd'administration concomitante avec le fluconazole. Par conséquent, cesassociations doivent être administrées avec prudence et le patient doit êtreétroitement surveillé. L'effet inhibiteur du fluconazole sur les enzymes peutpersister 4 à 5 jours après la fin du traitement par le fluconazole, enraison de la longue demi-vie (t½) du fluconazole (voir rubrique 4.3).
· alfentanil : durant un traitement concomitant de fluconazole (400 mg) etd’alfentanil en administration intraveineuse (20 microgrammes/kg) chez desvolontaires sains, l’ASC10 de l’alfentanil est multipliée par 2,probablement par inhibition du CYP3A4. Un ajustement de la posologie del'alfentanil peut être nécessaire ;
· amitriptyline, nortriptyline : le fluconazole majore l'effet del'amitriptyline et de la nortriptyline. La 5‑nortriptyline et/ou laS‑amitriptyline peuvent être mesurées lors de l'instauration des traitementset après une semaine de traitement concomitant. Il pourra être nécessaired'ajuster la posologie d'amitriptyline/nortriptyline ;
· amphotéricine B : l'administration concomitante de fluconazole etd'amphotéricine B chez des souris infectées normales et immunodéprimées amontré les résultats suivants : un léger effet antifongique additif dans lesinfections systémiques à C. albicans, l'absence d'interaction dans lesinfections intracrâniennes à Cryptococcus neoformans et un antagonisme desdeux médicaments dans les infections systémiques à Aspergillus fumigatus. Lasignification clinique des résultats obtenus dans ces études n'est pasconnue ;
· anticoagulants : depuis la commercialisation, comme avec d'autresantifongiques azolés, des événements hémorragiques (ecchymoses, épistaxis,saignements gastro-intestinaux, hématurie et méléna) associés à desdiminutions du taux de prothrombine ont été rapportés chez des patientsrecevant de façon concomitante du fluconazole et de la warfarine. Durant untraitement concomitant par le fluconazole et la warfarine, le taux deprothrombine a été diminué jusqu'à 2 fois, ce qui est probablement dû àune inhibition du métabolisme de la warfarine par le CYP2C9. Le taux deprothrombine doit être étroitement surveillé chez les patients recevant desanticoagulants de type coumarinique ou indanedione de façon concomitante aufluconazole. Un ajustement de la posologie de l’anticoagulant peut êtrenécessaire ;
· benzodiazépines (à courte durée d'action) telles que midazolam,triazolam : après l'administration orale de midazolam, le fluconazole aentraîné des augmentations substantielles des concentrations de midazolam etdes effets psychomoteurs. La prise concomitante de 200 mg de fluconazole et de7,5 mg de midazolam par voie orale a augmenté l'ASC et la demi-vie dumidazolam de respectivement 3,7 fois et 2,2 fois. La prise concomitante de200 mg de fluconazole par jour et de 0,25 mg de triazolam par voie orale aaugmenté l’ASC et la demi-vie du triazolam de respectivement 4,4 fois et2,3 fois. Des effets renforcés et prolongés du triazolam ont été observésà l’association du traitement avec le fluconazole. Si le traitementconcomitant par une benzodiazépine est nécessaire chez les patients traitéspar le fluconazole, il est nécessaire d’envisager une baisse de la dose debenzodiazépine et une surveillance étroite du patient ;
· carbamazépine : le fluconazole inhibe le métabolisme de lacarbamazépine et une augmentation de 30 % de la carbamazépine sérique aété observée. Il existe un risque de toxicité de la carbamazépine. Unajustement de la posologie de la carbamazépine peut être nécessaire enfonction des mesures de sa concentration/de son effet ;
· antagonistes des canaux calciques : certains inhibiteurs calciques(nifédipine, isradipine, amlodipine, vérapamil et félodipine) sontmétabolisés par le CYP3A4. Le fluconazole peut potentiellement augmenterl'exposition systémique aux antagonistes des canaux calciques. Une surveillancefréquente des événements indésirables est recommandée ;
· célécoxib : lors d’un traitement concomitant de fluconazole (200 mgpar jour) et de célécoxib (200 mg), la Cmax et l'ASC du célécoxib ontaugmenté de respectivement 68 % et 134 %. Une réduction de 50 % de laposologie du célécoxib peut être nécessaire chez les patients recevant defaçon concomitante du fluconazole ;
· cyclophosphamide : le traitement associant le cyclophosphamide et lefluconazole entraîne une augmentation des taux sériques de bilirubine et decréatinine. Cette association peut être utilisée en tenant compte du risqued'augmentation de la bilirubinémie et de la créatininémie ;
· fentanyl : un cas mortel d’intoxication au fentanyl due à uneinteraction possible entre le fentanyl et le fluconazole a été rapporté. Parailleurs, il a été montré chez des volontaires sains, que le fluconazoleretardait de manière significative l'élimination du fentanyl. L'augmentationdes concentrations de fentanyl peut entraîner une dépression respiratoire. Lespatients doivent être étroitement surveillés pour le risque potentiel dedépression respiratoire. Un ajustement posologique du fentanyl peut êtrenécessaire ;
· inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase : le risque de myopathie et derhabdomyolyse est augmenté en cas de prise concomitante de fluconazole etd’inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase métabolisés par le CYP3A4, tels quel'atorvastatine et la simvastatine, ou par le CYP2C9, tels que la fluvastatine.Si un traitement concomitant est nécessaire, les symptômes de myopathie et derhabdomyolyse ainsi que les concentrations de créatine kinase doivent êtresurveillés. Le traitement par inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase doit êtreinterrompu si les concentrations de créatine kinase augmententsignificativement ou en cas de diagnostic ou de suspicion demyopathie/rhabdomyolyse ;
· ibrutinib : les inhibiteurs modérés du CYP3A4 tels que le fluconazoleaugmentent les concentrations plasmatiques de l’ibrutinib et peuvent augmenterle risque de toxicité. Si l’association ne peut être évitée, réduire ladose d’ibrutinib à 280 mg une fois par jour (deux gélules) pendant ladurée de l’utilisation de l’inhibiteur et assurer une surveillance cliniqueétroite ;
· ivacaftor : la coadministration avec l'ivacaftor, un potentialisateur durégulateur de la conductance transmembranaire de la mucoviscidose (CFTR), aaugmenté de 3 fois l'exposition à l'ivacaftor et a augmenté de 1,9 foisl'exposition à l'hydroxyméthyl-ivacaftor (M1). Une réduction de la dosed'ivacaftor à 150 mg une fois par jour est recommandée chez les patientsprenant de façon concomitante des inhibiteurs modérés du CYP3A, tels que lefluconazole et l'érythromycine ;
· olaparib : Les inhibiteurs modérés du CYP3A4 comme le fluconazole,augmentent les concentrations plasmatiques de l’olaparib ; l’utilisationconcomitante n’est pas recommandée. Si l’association ne peut pas êtreévitée, limiter la dose d’olaparib à 200 mg, deux fois par jour.
Immunosuppresseurs (tels que ciclosporine, évérolimus, sirolimus ettacrolimus) :
· ciclosporine : le fluconazole augmente de manière significative laconcentration et l'ASC de la ciclosporine. Un traitement concomitant de 200 mgpar jour de fluconazole et de ciclosporine (2,7 mg/kg/jour) entraîne uneaugmentation de 1,8 fois l’ASC de la ciclosporine. Cette association peutêtre utilisée en diminuant la posologie de ciclosporine en fonction de laconcentration en ciclosporine ;
· évérolimus : bien que non étudié in vivo ou in vitro, le fluconazolepeut augmenter les concentrations sériques de l'évérolimus par inhibition duCYP3A4 ;
· sirolimus : le fluconazole augmente les concentrations plasmatiques desirolimus, vraisemblablement par inhibition du métabolisme du sirolimus par leCYP3A4 et par inhibition de la glycoprotéine P. Cette association peut êtreutilisée avec un ajustement de la posologie du sirolimus en fonction de soneffet et de sa concentration ;
· tacrolimus : le fluconazole peut augmenter jusqu'à 5 fois lesconcentrations sériques du tacrolimus administré par voie orale par inhibitiondu métabolisme du tacrolimus par le CYP3A4 dans les intestins. Aucunemodification pharmacocinétique significative n'a été observée lorsque letacrolimus est administré par voie intraveineuse. L'augmentation des taux detacrolimus a été associée à une néphrotoxicité. La posologie du tacrolimusadministré par voie orale doit être diminuée en fonction de la concentrationde tacrolimus ;
· losartan : le fluconazole inhibe la conversion du losartan en sonmétabolite actif (E‑31 74), responsable en grande partie de l'inhibition durécepteur de l'angiotensine II qui a lieu au cours d'un traitement par lelosartan. Un contrôle continu de la tension artérielle chez les patientsrecevant cette association doit être effectué ;
· méthadone : le fluconazole peut augmenter les concentrations sériques deméthadone. Un ajustement de la posologie de méthadone peut êtrenécessaire ;
· anti-inflammatoires non stéroïdiens : la Cmax et l'ASC du flurbiprofèneont augmenté de 23 % et 81 % respectivement lors d’une coadministrationavec le fluconazole versus une administration de flurbiprofène seul. De même,la Cmax et l'ASC de l'isomère pharmacologiquement actif [S‑(+)‑ibuprofène]ont augmenté de respectivement 15 % et 82 % lors d’une coadministration defluconazole et d’ibuprofène racémique (400 mg) versus une administration del'ibuprofène racémique seul. Bien qu'aucune étude spécifique n'ait étéconduite, le fluconazole peut potentiellement augmenter l'exposition systémiqueaux autres AINS qui sont métabolisés par le CYP2C9 (ex. naproxène,lornoxicam, méloxicam, diclofénac). Une surveillance fréquente desévénements indésirables et de la toxicité liés aux AINS est recommandée.Un ajustement de la posologie des AINS peut être nécessaire ;
· phénytoïne : le fluconazole inhibe le métabolisme hépatique de laphénytoïne. L’administration concomitante et répétée de 200 mg defluconazole et de 250 mg de phénytoïne par voie intraveineuse a conduit àune augmentation de l’ASC24 de la phénytoïne de 75% et de la Cmin de 128%.En cas de coadministration, les concentrations sériques de phénytoïne doiventêtre surveillées afin d'éviter une toxicité de la phénytoïne ;
· prednisone : un transplanté hépatique recevant de la prednisone adéveloppé une maladie d'Addison suite à l'arrêt d'un traitement de 3 moispar fluconazole. L’arrêt du fluconazole a probablement entraîné uneaugmentation de l'activité du CYP3A4, ayant pour conséquence une augmentationdu métabolisme de la prednisone. Les patients recevant un traitement prolongéassociant le fluconazole à la prednisone doivent être étroitement surveillésavec recherche des signes d'insuffisance surrénale à l’arrêt dufluconazole ;
· rifabutine : le fluconazole augmente les concentrations sériques derifabutine, entraînant une augmentation de l'ASC de la rifabutine pouvantatteindre 80 %. Des cas d'uvéites ont été observés chez des patientstraités par cette association. Chez les patients recevant de façonconcomitante du fluconazole et de la rifabutine, les symptômes de la toxicitéde la rifabutine doivent faire l'objet d'une surveillance ;
· saquinavir : le fluconazole augmente l'ASC et la Cmax du saquinavird'environ 50 % et de 55 % respectivement, suite à l’inhibition dumétabolisme hépatique du saquinavir par le CYP3A4 et par inhibition de laglycoprotéine- P. L’interaction avec le saquinavir / ritonavir n'a pas étéétudiée et pourrait être plus marquée. Un ajustement de la posologie dusaquinavir peut être nécessaire ;
· sulfamides hypoglycémiants : le fluconazole prolonge la demi-vie sériquedes sulfamides hypoglycémiants oraux administrés de façon concomitante (ex.,chlorpropamide, glibenclamide, glipizide, tolbutamide) chez des volontairessains. Une surveillance étroite de la glycémie et une réduction appropriéede la posologie des sulfamides hypoglycémiants sont recommandées en cas detraitement concomitant ;
· théophylline : dans une étude d'interaction contrôlée versus placebo,l'administration de fluconazole à 200 mg pendant 14 jours a entraîné unebaisse de 18 % de la clairance plasmatique moyenne de la théophylline. Lespatients recevant de fortes doses de théophylline, ou présentant par ailleursun risque accru de toxicité à la théophylline, doivent être étroitementsurveillés afin de détecter tout signe de toxicité de la théophyllinependant le traitement par le fluconazole. Le traitement doit être modifié encas de survenue de signes de toxicité ;
· tofacitinib : l’exposition au tofacitinib est accrue lorsque letofacitinib est administré en association avec des médicaments entraînant àla fois une inhibition modérée du CYP3A4 et une puissante inhibition duCYP2C19 (par ex. le fluconazole). Par conséquent, il est recommandé deréduire la dose de tofacitinib à 5 mg une fois par jour en casd’association avec ces médicaments ;
· tolvaptan : l’exposition au tolvaptan est considérablement augmentée(200 % pour l’ASC ; 80 % pour la Cmax) lorsque le tolvaptan, un substrat duCYP3A4, est co-administré avec le fluconazole, un inhibiteur modéré duCYP3A4, avec un risque d’augmentation significative des effets indésirables,notamment la diurèse, la déshydratation et l’insuffisance rénale aiguë. Encas d’utilisation concomitante, la dose de tolvaptan doit être réduiteconformément aux informations relatives à la prescription du tolvaptan et lepatient doit être fréquemment surveillé pour détecter tout effetindésirable associé au tolvaptan ;
· vinca-alcaloïdes : bien qu'aucune étude n'ait été conduite, lefluconazole peut augmenter les taux plasmatiques des vinca-alcaloïdes (ex.vincristine et vinblastine) et entraîner une neurotoxicité, qui est peut êtredue à un effet inhibiteur sur le CYP3A4 ;
· vitamine A : d'après une observation chez un patient recevant de façonconcomitante de l'acide all‑trans‑rétinoïque (forme acide de la vitamineA) et du fluconazole, des effets indésirables neurologiques sont apparus sousforme d'une pseudotumeur cérébrale, qui a disparu à l'arrêt du traitementpar le fluconazole. Cette association peut être utilisée mais un risque desurvenue d’effets indésirables neurologiques doit être pris en compte ;
· voriconazole : (Inhibiteurs de CYP2C9, CYP2C19 et CYP3A4):l'administration concomitante de voriconazole par voie orale (400 mg toutes les12 heures le 1e jour, puis 200 mg toutes les 12 heures pendant 2,5 jours) etde fluconazole par voie orale (400 mg le 1e jour, puis 200 mg toutes les 24 hpendant 4 jours) à 8 sujets mâles sains a conduit à une augmentation de laCmax et ASCτ du voriconazole en moyenne de respectivement 57 % (90 % CI:20 %, 107 %) et 79 % (90 % CI: 40 %, 128 %). La réduction de la dose et /ou de la fréquence de voriconazole et de fluconazole qui aurait éliminé ceteffet n’a pas été établie. Une surveillance des événements indésirablesassociés au voriconazole est recommandée si le voriconazole est utilisé demanière séquentielle après le fluconazole ;
· zidovudine : le fluconazole augmente la Cmax et l'ASC de la zidovudine de84 % et 74 % respectivement en raison d'une diminution d'environ 45 % de laclairance de la zidovudine orale. La demi-vie de la zidovudine a de même étéprolongée d'environ 128 % après administration concomitante de fluconazole.Les patients recevant cette association doivent être surveillés afin dedétecter l'apparition d'effets indésirables liés à la zidovudine. Uneréduction de la posologie de zidovudine peut être nécessaire ;
· azithromycine : une étude croisée randomisée, ouverte, en cross-over àtrois séquences, conduite chez 18 sujets sains, a évalué l'effet d'une doseorale unique de 1 200 mg d'azithromycine sur la pharmacocinétique d'une doseorale unique de 800 mg de fluconazole ainsi que les effets du fluconazole surla pharmacocinétique de l'azithromycine. Aucune interaction pharmacocinétiquesignificative n'a été observée entre le fluconazole et l'azithromycine ;
· contraceptifs oraux : deux études pharmacocinétiques ont été menéesavec des contraceptifs oraux combinés et des doses répétées de fluconazole.Aucun effet particulier sur les taux hormonaux n'a été constaté avecl'administration de 50 mg de fluconazole. Cependant la prise journalière de200 mg de fluconazole a entraîné une hausse de l'ASC de l'éthinylestradiolet du lévonorgestrel de 40 % et 24 % respectivement. Par conséquent, il estpeu probable que des doses multiples de fluconazole à ces posologies aient uneinfluence sur l’efficacité des contraceptifs oraux combinés.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseUne étude d’observation a suggéré un risque accru d’avortementspontané chez les femmes traitées par fluconazole au cours du premiertrimestre.
Des cas d’anomalies congénitales multiples (bradycéphalies, dysplasiesauriculaires, fontanelles antérieures géantes, fémurs arqués, synostosesradio-humérales) ont été signalés chez des nourrissons dont les mèresavaient été traitées par fortes doses de fluconazole (400–800 mg/jour)pendant 3 mois ou plus, dans le traitement des coccidioidomycoses. La relationentre l’administration de fluconazole et ces effets n’est pas prouvée.
Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicitésur la reproduction (voir rubrique 5.3).
Le fluconazole administré à des doses standard et les traitements à courtterme ne doivent pas être utilisés pendant la grossesse sauf nécessitéabsolue.
L’administration de fluconazole à fortes doses et/ou en traitementprolongé doit être réservée, au cours de la grossesse, aux cas mettantpotentiellement en jeu le pronostic vital.
Les données sur quelques milliers de femmes enceintes traitées avec unedose cumulée ≤ 150 mg de fluconazole, administrée au cours du premiertrimestre, n’ont montré aucune augmentation du risque global de malformationschez le foetus. Au cours d’une vaste étude de cohorte observationnelle,l’exposition au fluconazole par voie orale au cours du premier trimestre aété associée à une légère augmentation du risque de malformationsmusculo-squelettiques, correspondant à environ 1 cas supplémentaire pour1000 femmes traitées avec des doses cumulées ≤ 450 mg par rapport auxfemmes traitées avec des azolés topiques et à environ 4 cas supplémentairespour 1000 femmes traitées avec des doses cumulées supérieures à 450 mg. Lerisque relatif ajusté était de 1,29 (IC à 95 % 1,05 à 1,58) pour 150 mgde fluconazole par voie orale et de 1,98 (IC à 95 % 1,23 à 3,17) pour lesdoses supérieures à 450 mg de fluconazole.
AllaitementLe fluconazole est excrété dans le lait à des concentrations similaires àcelles du plasma (voir rubrique 5.2). L’allaitement peut être maintenu aprèsune dose unique de 150 mg de fluconazole. L’allaitement est déconseilléaprès administration répétée ou de fortes doses de fluconazole. Lesbienfaits de l’allaitement sur le développement et la santé devront êtremesurés en fonction du besoin clinique de FLUCONAZOLE EG pour la mère et despossibles effets indésirables pour l’enfant allaité, effets indésirablesimputables à FLUCONAZOLE EG ou à l’état sous-jacent de la mère.
FertilitéLe fluconazole n’affecte pas la fertilité chez les rats mâles ou femelles(voir rubrique 5.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Les effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines n’ont pas été étudiés. Les patients doivent être prévenus durisque de survenue de crises d’épilepsie ou de vertiges (voir rubrique 4.8)pendant le traitement par FLUCONAZOLE EG et il doit leur être recommandé de nepas conduire ou d’utiliser des machines si ces symptômes apparaissent.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité :
Une réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques(syndrome DRESS) a été rapportée en association avec un traitement parfluconazole (voir rubrique 4.4).
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (≥ 1/100 à <1/10) sont les céphalées, douleurs abdominales, diarrhées, nausées,vomissements, augmentation de l’alanine aminotransférase, augmentation del’aspartate aminotransférase, augmentation de la phosphatase alcalinesanguine et éruption cutanée.
Les effets indésirables suivants ont été observés et rapportés durant letraitement par le fluconazole avec les fréquences suivantes : très fréquent(≥1/10), fréquent (≥1/100 à <1/10), peu fréquent (≥1/1000 à<1/100), rare (≥1/10 000 à <1/1000), très rare (<1/10 000),fréquence indéterminée (ne peut pas être estimée sur la base des donnéesdisponibles).
Classes de systèmes d’organes | Fréquent | Peu fréquent | Rare | Fréquence indéterminée |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Anémie | Agranulocytose, leucopénie, thrombocytopénie, neutropénie | ||
Affections du système immunitaire | Anaphylaxie | |||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Diminution de l’appétit. | Hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie, hypokaliémie. | ||
Affections psychiatriques | Somnolence, insomnie | |||
Affections du système nerveux | Céphalées | Crises d’épilepsie, paresthésie, étourdissements, altérationdu goût | Tremblements | |
Affections de l’oreille et du labyrinthe | Vertiges | |||
Affections cardiaques | Torsade de pointe (voir rubrique 4.4), allongement de l’intervalle QT (voirrubrique 4.4) | |||
Affections gastro-intestinales | Douleurs abdominales, vomissements, diarrhée, nausées | Constipation dyspepsie, flatulences, bouche sèche | ||
Affections hépatobiliaires | Augmentation de l’alanine aminotransférase (voir rubrique 4.4),augmentation de l’aspartate aminotransférase (voir rubrique 4.4),augmentation de la phosphatase alcaline sanguine (voir rubrique 4.4) | Cholestase (voir rubrique 4.4), ictère (voir rubrique 4.4), augmentation dela bilirubine (voir rubrique 4.4) | Insuffisance hépatique (voir rubrique 4.4), nécrose hépatocellulaire (voirrubrique 4.4), hépatite (voir rubrique 4.4), lésion hépatocellulaire (voirrubrique 4.4) | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Eruption cutanée* (voir rubrique 4.4) | Eruption médicamenteuse (voir rubrique 4.4), urticaire (voir rubrique 4.4),prurit, hypersudation | Syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique toxique) (voir rubrique 4.4),syndrome de Stevens-Johnson (voir rubrique 4.4), pustulose exanthématiqueaiguë généralisée (voir rubrique 4.4), dermatite exfoliative, angioedème,œdème de la face, alopécie | Réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (syndrome DRESS) |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Myalgie | |||
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Fatigue, malaise, asthénie, fièvre |
* Y compris éruption fixe d’origine médicamenteuse.
Population pédiatriqueLa nature et l'incidence des effets indésirables et des anomaliesbiologiques observés pendant les essais cliniques pédiatriques, excluantl’indication dans la candidose génitale, sont comparables à cellesobservées chez l’adulte.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Des cas de surdosage avec le fluconazole ont été rapportés. Des casd’hallucinations et de comportement paranoïaque ont été rapportés defaçon concomitante.
En cas de surdosage, une prise en charge (avec traitement symptomatique etlavage gastrique si nécessaire) peut être adéquate.
Le fluconazole est largement éliminé dans les urines; une diurèse forcéeaugmenterait probablement le taux d’élimination. Une séance de trois heuresd'hémodialyse diminue les taux plasmatiques d'environ 50%.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antimycosiques à usage systémique,dérivé triazolé, code ATC : J02AC01.
Mécanisme d’actionLe fluconazole est un agent antifongique triazolé. Son mode d'actionprincipal est l'inhibition de la déméthylation en 14 alpha du lanostérolmédiée par le cytochrome P 450, une étape essentielle dans la biosynthèse del'ergostérol fongique. L'accumulation de stérols méthylés en 14-alpha estcorrélée avec la perte subséquente d'ergostérol dans la membrane cellulairefongique et pourrait être responsable de l'activité antifongique dufluconazole. Il a été montré que le fluconazole est plus sélectif vis-à-visdes enzymes à cytochrome P 450 fongiques que de divers systèmes enzymatiquesà cytochrome P 450 chez les mammifères.
Le fluconazole, administré à la posologie de 50 mg par jour pendant28 jours, n'a montré aucun effet sur les concentrations plasmatiques detestostérone chez les hommes ou les concentrations de stéroïdes chez lesfemmes en âge de procréer. Le fluconazole à la posologie de 200 mg à400 mg par jour n'a pas d'effet cliniquement significatif sur les taux destéroïdes endogènes ni sur la réponse induite par l'ACTH chez desvolontaires sains de sexe masculin. Les études d'interaction avec l'antipyrinemontrent que des doses uniques ou répétées de fluconazole 50 mgn'influencent pas le métabolisme de l'antipyrine.
Sensibilité in vitroIn vitro, le fluconazole montre une activité antifongique vis-à-vis de laplupart des espèces les plus fréquentes de Candida (dont C. albicans, C.parapsilosis, C. tropicalis). C. glabrata présente une sensibilité réduite aufluconazole tandis que C. krusei et C. auris sont résistants aufluconazole.
Le fluconazole exerce également une activité in vitro vis-à-vis deCryptococcus neoformans et de Cryptococcus gattii ainsi que vis-à-vis desmoisissures endémiques Blastomyces dermatiditis, Coccidioides immitis,Histoplasma capsulatum et Paracoccidioides brasiliensis.
Relation Pharmacocinétique/PharmacodynamiqueDans les études chez l'animal, une corrélation a été observée entre lesvaleurs de la concentration minimale inhibitrice (CMI) et l'efficacité sur desmycoses expérimentales dues à Candida spp. Dans les études chez l'homme, unerelation quasi linéaire 1/1 a été observée entre l'ASC et la dose defluconazole. Il existe également une relation directe bien qu'imparfaite entrel'ASC ou la dose et une réponse clinique favorable dans la candidose buccaleet, dans une moindre mesure, dans la candidémie. Ce type de succès cliniqueest moins probable pour des infections dues à des souches présentant une CMIplus élevée au fluconazole.
Mécanisme(s) de résistanceLes espèces de Candida ont développé un certain nombre de mécanismes derésistance aux antifongiques azolés. Les souches qui ont développé un ouplusieurs de ces mécanismes de résistance présentent des CMI élevées aufluconazole, ce qui a une influence négative sur l'efficacité in vivo et chezl'homme.
Des cas de surinfection par des espèces de Candida autres que C. albicans,présentant souvent une sensibilité intrinsèquement réduite (C. glabrata) ouune résistance au fluconazole (par exemple, C. krusei, C. auris) ont étérapportés. Ces infections peuvent nécessiter un traitement antifongiquealternatif.
Concentrations critiques (selon l’EUCAST)Sur la base des analyses des donnéespharmacocinétiques/pharmacodynamiques (PK/PD), de la sensibilité in vitroet de la réponse clinique, l'EUCAST‑AFST (European Committee on Antimicrobialsusceptibility Testing‑subcommittee on Antifungal Susceptibility Testing) aétabli des concentrations critiques de fluconazole pour les espèces de Candida(EUCAST Fluconazole rational document (2007‑version 2). Ces concentrationscritiques ont été réparties en concentrations critiques non liées à uneespèce, qui ont été déterminées principalement sur la base des donnéesPK/PD et qui sont indépendantes des distributions des CMI pour des espècesspécifiques, et en concentrations critiques liées à une espèce pour lesespèces les plus fréquemment associées aux infections humaines. Cesconcentrations critiques sont présentées dans le tableau ci-dessous :
Antifongique | Concentrations critiques liées à une espèce (S</R>) | Concentrations critiques non liées à une espèceA S</R> | ||||
Candida albicans | Candida glabrata | Candida krusei | Candida parapsilosis | Candida tropicalis | ||
Fluconazole | 2/4 | IE | -- | 2/4 | 2/4 | 2/4 |
S = sensible, R = résistant
A. = Les concentrations critiques non liées à une espèce ont étéprincipalement déterminées sur la base des données PK/PD et elles sontindépendantes des distributions des CMI pour des espèces spécifiques. Ellessont destinées à être utilisées uniquement pour les organismes qui n'ont pasde concentration critique spécifique.
-- = Tests de sensibilité non recommandés car l'espèce n'est pas une bonnecible pour le traitement par ce médicament.
IE = Preuves insuffisantes que l'espèce en question est une bonne cible pourle traitement par ce médicament.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Les formes orales et intraveineuses du fluconazole sont équivalentes dupoint de vue pharmacocinétique.
AbsorptionAprès administration orale, le fluconazole est bien absorbé et les tauxplasmatiques (et la biodisponibilité systémique) représentent plus de 90 %des taux atteints après l'administration intraveineuse. L'absorption oralen'est pas affectée par la prise alimentaire simultanée. Les concentrationsplasmatiques maximales à jeun sont atteintes 30 minutes à 1 heure et demieaprès la prise. Les concentrations plasmatiques sont proportionnelles à ladose. Quatre-vingt-dix pour cent des taux à l'état d'équilibre sont atteints4‑5 jours après l'administration de doses quotidiennes uniques répétées.L'administration d'une dose de charge (au jour 1) égale au double de la dosehabituelle permet aux taux plasmatiques d'approcher de 90 % des taux à l'étatd'équilibre au jour 2.
DistributionLe volume de distribution apparent est proche du volume d'eau corporelletotale. La liaison aux protéines plasmatiques est faible (11‑12 %).
Le fluconazole pénètre bien dans tous les liquides corporels étudiés. Lestaux de fluconazole dans la salive et dans l'expectoration sont comparables auxtaux plasmatiques. Chez les patients atteints de méningite fongique, les tauxde fluconazole dans le LCR représentent environ 80 % des taux plasmatiquescorrespondants.
Des concentrations élevées de fluconazole, supérieures aux concentrationssériques, sont atteintes dans la couche cornée, l'épiderme et le derme et lesglandes sudoripares eccrines. Le fluconazole s'accumule dans la couche cornée.A la dose de 50 mg une fois par jour, la concentration de fluconazole après12 jours a été de 73 microgrammes/g et, 7 jours après l'arrêt dutraitement, la concentration était encore de 5,8 microgrammes/g. A la dose de150 mg une fois par semaine, la concentration de fluconazole dans la couchecornée au jour 7 était de 23,4 microgrammes/g et 7 jours après la secondedose, elle était encore de 7,1 microgrammes/g.
La concentration de fluconazole dans les ongles après 4 mois de traitementpar 150 mg une fois par semaine a été de 4,05 microgrammes/g dans les onglessains et de 1,8 microgrammes/g dans les ongles malades ; et le fluconazoleétait toujours mesurable dans les ongles 6 mois après la fin dutraitement.
BiotransformationLe fluconazole n'est que faiblement métabolisé. Seulement 11 % d'une doseradioactive sont éliminés dans l'urine sous forme de métabolites. Lefluconazole est un inhibiteur modéré des isoenzymes CYP2C9 et CYP3A4 (voirrubrique 4.5). Le fluconazole est également un inhibiteur puissant del'isoenzyme CYP2C19.
ÉliminationLa demi-vie d'élimination plasmatique du fluconazole est d'environ30 heures. La principale voie d'élimination est rénale, environ 80 % de ladose administrée étant éliminés dans l'urine sous forme inchangée. Laclairance du fluconazole est proportionnelle à la clairance de la créatinine.Aucun métabolite circulant n'a été mis en évidence.
La longue demi-vie d'élimination plasmatique permet l'administration dedoses uniques pour le traitement de la candidose vaginale, de doses uniquesquotidiennes et de doses uniques hebdomadaires dans les autres indications.
Pharmacocinétique chez l'insuffisant rénal
Chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (avec undébit de filtration glomérulaire DFG < 20 ml/min), la demi-vie est passéede 30 à 98 heures. Une réduction de la dose est donc nécessaire. Lefluconazole est éliminé par hémodialyse et, dans une moindre mesure, pardialyse péritonéale. Après une séance d'hémodialyse de 3 heures, environ50 % du fluconazole sont éliminés du sang.
Pharmacocinétique durant l’allaitement
Une étude pharmacocinétique chez dix femmes allaitantes, ayant arrêtépartiellement ou totalement l’allaitement de leur nourrisson, a évalué lesconcentrations de fluconazole dans le plasma et dans le lait maternel, pendant48 heures, après l’administration d’une dose unique de 150 mg deFLUCONAZOLE EG. Le fluconazole a été détecté dans le lait maternel à uneconcentration moyenne d’environ 98 % de celle du plasma de la mère. Laconcentration maximale moyenne dans le lait était de 2,61 mg/L, 5,2 heuresaprès administration. L’ingestion quotidienne moyenne, estimée, defluconazole par le nourrisson lors de l’allaitement (consommation moyenne delait supposée de 150 ml/kg/j) basée sur la concentration maximale moyennedans le lait, est de 0,39 mg/kg/j, soit environ 40 % de la dose néonatalerecommandée (nourrisson < 2 semaines) ou 13 % de la dose recommandée chezle nourrisson pour une candidose des muqueuses.
Pharmacocinétique chez l'enfant
Les données pharmacocinétiques ont été évaluées chez 113 enfants ayantparticipé à 5 études ; 2 études à doses uniques, 2 études à dosesrépétées et 1 étude chez des prématurés. Les données d'une étuden'étaient pas interprétables en raison de modifications de la formulation aucours de l'étude. Des données supplémentaires étaient disponibles, provenantd'une étude en usage compassionnel.
Après l'administration de 2‑8 mg/kg de fluconazole à des enfants âgésde 9 mois à 15 ans, une ASC d'environ 38 microgrammes.h/ml a ététrouvée par unités de dose de 1 mg/kg. La demi-vie d'élimination plasmatiquemoyenne du fluconazole a été comprise entre 15 et 18 heures et le volume dedistribution a été d'environ 880 ml/kg après l'administration de dosesrépétées. Une demi-vie d'élimination plasmatique du fluconazole plusélevée, d'environ 24 heures, a été retrouvée après l'administration d'unedose unique. Cela est comparable à la demi-vie d'élimination plasmatique dufluconazole après l'administration d'une dose unique de 3 mg/kg IV à desenfants âgés de 11 jours à 11 mois. Le volume de distribution dans cegroupe d'âge a été d'environ 950 ml/kg.
L'expérience du fluconazole chez le nouveau-né se limite à des étudespharmacocinétiques chez des prématurés. L'âge moyen au moment del'administration de la première dose était de 24 heures (extrêmes 9‑36heures) et le poids de naissance moyen était de 0,9 kg (extrêmes0,75‑1,10 kg) pour 12 prématurés d'âge gestationnel moyen d'environ28 semaines. Sept patients ont terminé l'étude ; 5 perfusions intraveineusesde 6 mg/kg de fluconazole au maximum ont été administrées toutes les72 heures. La demi-vie moyenne (heures) a été de 74 (extrêmes 44–185) aujour 1 et elle a diminué, avec le temps, à 53 (extrêmes 30‑131) au jour7 et à 47 (extrêmes 27‑68) au jour 13. L'aire sous la courbe(microgrammes.h/ml) a été de 271 (extrêmes 173‑385) au jour 1 et elle aaugmenté à 490 (extrêmes 292‑734) au jour 7 et diminué à 360 (extrêmes167–566) au jour 13. Le volume de distribution (ml/kg) a été de 1183(extrêmes 1070‑1470) au jour 1 et il a augmenté, avec le temps, à 1 184(extrêmes 510‑2 130) au jour 7 et à 1 328 (extrêmes 1 040‑1 680) aujour 13.
Pharmacocinétique chez le sujet âgé
Une étude pharmacocinétique a été conduite chez 22 sujets, âgés de65 ans et plus, traités par une dose orale unique de 50 mg de fluconazole.Dix de ces patients recevaient simultanément des diurétiques. La Cmax a étéde 1,54 microgrammes/ml et elle a été atteinte 1,3 heure après la prise.L'ASC moyenne a été de 76,4 ± 20,3 microgrammes.h/ml et la demi-vied'élimination terminale moyenne a été de 46,2 heures. Ces valeurs desparamètres pharmacocinétiques sont plus élevées que les valeurscorrespondantes rapportées chez des volontaires sains jeunes de sexe masculin.La coadministration de diurétiques n'a modifié de manière significative nil'ASC ni la Cmax. De plus, les valeurs de la clairance de la créatinine(74 ml/min), du pourcentage de médicament retrouvé dans l'urine sous formeinchangée (0‑24 h, 22 %) et de la clairance rénale du fluconazole(0,124 ml/min/kg) ont généralement été plus faibles chez les sujets âgésque chez les volontaires plus jeunes. L'altération de l'élimination dufluconazole chez les sujets âgés semble donc être liée à la réduction dela fonction rénale caractéristique de ce groupe.
5.3. Données de sécurité préclinique
Des effets n’ont été observés lors des études non cliniques qu’à desexpositions considérées comme suffisamment supérieures à l’expositionobservée chez l’homme, et ont peu de signification clinique.
CancérogenèseLe fluconazole n'a pas montré de potentiel cancérogène chez des souris etdes rats traités par voie orale pendant 24 mois à des doses de 2,5, 5 ou10 mg/kg/jour (environ 2 7 fois la dose recommandée chez l'homme). Les ratsmâles traités par 5 et 10 mg/kg/jour ont présenté une augmentation del’incidence en adénomes hépatocellulaires.
MutagenèseLe fluconazole, avec ou sans activation métabolique, était négatif au testde mutagénicité effectué sur 4 souches de Salmonella typhimurium et sur lesystème lymphatique L5178Y de la souris. Les études cytogénétiques in vivo(cellules de moelle osseuse de souris après l’administration orale defluconazole) et in vitro (lymphocytes humains exposés au fluconazole à1000 microgrammes/ml) n’ont montré aucune preuve de mutationchromosomique.
Toxicité sur la reproductionLe fluconazole n'a pas affecté la fertilité de rats mâles ou femellestraités par voie orale à des doses quotidiennes de 5, 10 ou 20 mg/kg ou àdes doses parentérales de 5, 25 ou 75 mg/kg.
Aucun effet sur le fœtus n'a été observé à 5 ou 10 mg/kg ; desaugmentations des anomalies anatomiques fœtales (côtes surnuméraires,dilatation du bassinet rénal) et des retards d'ossification ont été observésaux doses de 25 et 50 mg/kg et plus. Aux doses comprises entre 80 mg/kg et320 mg/kg, il y a eu une augmentation de la mortalité embryonnaire chez lesrats et des anomalies fœtales à type de côtes déformées, fente palatine etossification crânio-faciale anormale.
Le début de la parturition a été légèrement retardé à 20 mg/kg parvoie orale et une dystocie ainsi qu'un prolongement de la parturition ont étéobservés chez quelques mères à 20 mg/kg et 40 mg/kg par voie intraveineuse.Les troubles de la parturition se sont traduits par une légère augmentation dunombre de petits mort-nés et une diminution de la survie des nouveau-nés àces doses. Ces effets sur la parturition sont cohérents avec la propriété,spécifique de l'espèce, de diminuer le taux d’œstrogènes en cas de fortesdoses de fluconazole. Ces effets hormonaux n'ont pas été observés chez lesfemmes traitées par le fluconazole (voir rubrique 5.1).
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Lactose monohydraté, amidon de maïs prégélatinisé, silice colloïdaleanhydre, stéarate de magnésium.
Enveloppe de la gélule: gélatine, dioxyde de titane (E171), indigotine(E132).
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
7 ou 60 gélules sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EG LABO – LABORATOIRES EUROGENERICS
CENTRAL PARK
9–15 RUE MAURICE MALLET
92130 ISSY-LES-MOULINEAUX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 377 836 1 3: 7 gélules sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium) ;
· 34009 377 837 8 1: 60 gélules sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
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