Résumé des caractéristiques - FUROSEMIDE EVOLUGEN 40 mg, comprimé sécable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
FUROSEMIDE EVOLUGEN 40 mg, comprimé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Furosémide.....................................................................................................................40,00 mg
Pour un comprimé sécable.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé sécable.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
· Œdèmes d'origine cardiaque ou rénale.
· Œdèmes d'origine hépatique, le plus souvent en association avec undiurétique épargneur de potassium.
· Hypertension artérielle chez le patient insuffisant rénal chronique, encas de contre-indication aux diurétiques thiazidiques (notamment lorsque laclairance de la créatinine est inférieure à 30 ml/min).
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieVoie orale.
La posologie est adaptée selon l'indication et la gravité del'affection.
Adulte
Œdèmes d'origine cardiaque, rénale ou hépatique:
· modérés: 1/2 à 1 comprimé à 40 mg de furosémide par jour.
· importants: 2 à 3 comprimés à 40 mg de furosémide par jour en 1 ou2 prises, 3 à 4 comprimés à 40 mg de furosémide par jour en2 prises.
Hypertension artérielle chez l'insuffisant rénal chronique:
En association aux autres traitements anti-hypertenseurs (notamment lesantagonistes du système rénine-angiotensine), les doses usuelles recommandéessont de 20 mg/jour à 120 mg/jour en une ou plusieurs prises par jour.
Population pédiatrique
Œdèmes d'origine cardiaque, rénale ou hépatique, la posologie quotidienneest de 1 à 2 mg/kg de poids corporel, répartie en 1 à 2 prises.
Mode d’administrationSans objet.
4.3. Contre-indications
Ce médicament NE DOIT JAMAIS être utilisé en cas d’:
· hypersensibilité au furosémide ou à l’un des excipients.
· insuffisance rénale aiguë fonctionnelle.
· encéphalopathie hépatique.
· obstruction sur les voies urinaires.
· hypovolémie ou déshydratation.
· hypokaliémie sévère.
· hyponatrémie sévère.
· hépatite en évolution et insuffisance hépatocellulaire sévère chezl’hémodialysé et l’insuffisant rénal sévère (clairance de lacréatinine < 30 ml/min) en raison du risque d’accumulation du furosémidedont l’élimination se fait alors principalement par voie biliaire.
Ce médicament est généralement déconseillé pendant la grossesse ainsiqu'en association avec le lithium (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mises en garde spécialesAvec le lithium, l’association est déconseillée (voir rubrique 4.5)
La prise accidentelle de furosémide peut entraîner une hypovolémie avecdéshydratation (voir rubrique 4.9).
Chez l'insuffisant hépatocellulaire, le traitement sera conduit avecprudence sous surveillance hydroélectrolytique stricte compte tenu d'un risqued'encéphalopathie hépatique (voir Précautions d'emploi). L'interruption dutraitement devra alors être immédiate.
La prise de furosémide en cas d’obstruction partielle des voies urinairespeut exposer les patients à une rétention urinaire. Une surveillance étroitede la diurèse devra donc être instaurée, particulièrement en début detraitement par le furosémide.
Le furosémide est un sulfamide. La possibilité d’une allergie croiséeavec les autres sulfamides, notamment antibactériens, reste théorique et nonvalidée en clinique.
Des cas de réactions de photosensibilité ont été rapportés avec lefurosémide (voir rubrique 4.8.).
En cas de survenue de réactions de photosensibilité sous traitement, il estrecommandé d’interrompre le traitement. Si une réadministration dutraitement est indispensable, il est recommandé de protéger les zonesexposées au soleil ou aux UVA artificiels.
Précautions d'emploiLe traitement par le furosémide nécessite une surveillance particulière etune adaptation de la posologie pour les patients présentant un(e) :
· hypotension, notamment chez les patients à risque d’ischémiecérébrale, coronarienne ou autres insuffisances circulatoires.
· syndrome hépatorénal (insuffisance rénale associée à une atteintehépatique sévère).
· hypoprotéinémie, notamment en cas de syndrome néphrotique : possiblediminution des effets du furosémide et potentialisation des effetsindésirables, en particulier de l’ototoxicité.
Equilibre hydroélectrolytique
Natrémie :
Elle doit être contrôlée avant la mise en route du traitement, puis àintervalles réguliers par la suite. Tout traitement diurétique peut en effetprovoquer une hyponatrémie, aux conséquences parfois graves. La baisse de lanatrémie pouvant être initialement asymptomatique, un contrôle régulier estdonc indispensable et doit être encore plus fréquent dans les populations àrisque représentées par les sujets âgés, a fortiori dénutris, et lescirrhotiques (voir rubrique 4.8 et 4.9).
Kaliémie :
La déplétion potassique avec hypokaliémie constitue le risque majeur desdiurétiques de l'anse. Le risque de survenue d'une hypokaliémie (<3,5 mmol/l) doit être prévenu dans certaines populations à risquesreprésentées par les sujets âgés et/ou dénutris et/ou polymédiqués, lescirrhotiques avec œdèmes et ascite, les coronariens, les insuffisantscardiaques. L'hypokaliémie majore la toxicité cardiaque des digitaliques et lerisque de troubles du rythme.
Chez les patients présentant un espace QT long à l'ECG, d'originecongénitale ou médicamenteuse, l'hypokaliémie favorise la survenue detroubles du rythme sévères, en particulier des torsades de pointes,potentiellement fatales, surtout en présence d'une bradycardie.
Dans tous les cas, des contrôles plus fréquents de la kaliémie sontnécessaires. Le premier contrôle du potassium plasmatique doit être effectuéau cours de la semaine qui suit la mise en route du traitement.
Glycémie :
L'effet hyperglycémiant est modeste. Le contrôle de la glycémie serarenforcé chez le diabétique et le pré-diabétique
Uricémie :
La déplétion hydrosodée induite par le furosémide réduit l'éliminationurinaire d'acide urique. Chez les patients hyperuricémiques, la tendance auxaccès de goutte peut être augmentée : Il conviendra d'être prudent chez legoutteux.
Créatininémie :
Le contrôle régulier de la créatininémie est généralement recommandédurant le traitement par le furosémide.
Surveillance étroite des patients présentant des risques de troubleshydroélectrolytiques importants (vomissements, diarrhées,hypersudation,…). Une déshydratation, une hypovolémie ou un déséquilibreacido-basique nécessite un traitement correctif et peut conduire à interrompretemporairement le traitement.
Utilisation concomitante avec la rispéridone :
Dans les essais contrôlés versus placebo réalisés avec la rispéridonechez des patients âgés déments, une incidence plus élevée de la mortalitéa été observée chez les patients traités par furosémide plus rispéridone(7,3 % ; âge moyen 89 ans, extrêmes 75–97 ans) comparativement auxpatients traités par la rispéridone seule (3,1 % ; âge moyen 84 ans,extrêmes 70–96 ans) ou le furosémide seul (4,1 % ; âge moyen 80 ans,extrêmes 67–90 ans).
L’utilisation concomitante de rispéridone avec d’autres diurétiques(principalement des diurétiques thiazidiques administrés à faible dose) n’apas été associée à des observations similaires.
Aucun mécanisme physiopathologique n’a été identifié pour expliquer ceteffet, et aucun motif cohérent de décès n’a été observé.
Toutefois, la prudence est nécessaire et le rapport bénéfice/risque decette association ou d’un traitement concomitant par d’autres diurétiquespuissants doit être pris en compte préalablement à toute décisiond’utilisation.
Il n’a pas été observé d’augmentation de la mortalité chez lespatients prenant d’autres diurétiques comme traitement concomitant à larispéridone. Indépendamment du traitement, la déshydratation est un facteurde risque de mortalité et doit donc être soigneusement évitée chez lespatients âgés déments (voir rubrique 4.3).
L’exacerbation ou l’activation d’un lupus érythémateux disséminéest possible.
Sportifs :
L'attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialitécontient un principe actif pouvant induire une réaction positive des testspratiqués lors des contrôles antidopage.
Nouveau-nés et les prématurés :
Chez les nouveau-nés et les prématurés, l’utilisation prolongée dufurosémide à forte posologie comportant un risque de néphrocalcinose et/oulithiase intra-rénale, il est conseillé d’effectuer une surveillanceéchographique rénale.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Médicaments hypokaliémiants :
L'hypokaliémie est un facteur favorisant l'apparition de troubles du rythmecardiaque (torsades de pointes, notamment) et augmentant la toxicité decertains médicaments, par exemple la digoxine. De ce fait, les médicaments quipeuvent entraîner une hypokaliémie sont impliqués dans un grand nombred'interactions. Il s'agit des diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés,des laxatifs stimulants, des glucocorticoïdes, du tétracosactide et del'amphotéricine B (voie IV).
Médicaments hyponatrémiants :
Certains médicaments sont plus fréquemment impliqués dans la survenued’une hyponatrémie. Ce sont les diurétiques, la desmopressine, lesantidépresseurs inhibant la recapture de la sérotonine, la carbamazépine etl’oxcarbazépine. L’association de ces médicaments majore le risqued’hyponatrémie.
Médicaments ototoxiques :
L’utilisation conjointe de médicaments ayant une ototoxicité augmente lerisque d’atteinte cochléo-vestibulaire. Si une telle association estnécessaire, il convient de renforcer la surveillance de la fonctionauditive.
Les médicaments concernés sont, notamment, les glycopeptides tels quevancomycine et teicoplanine, les aminosides, les organoplatines et lesdiurétiques de l’anse.
Associations déconseillées+ Lithium
Augmentation de la lithémie avec signes de surdosage, comme lors d'unrégime désodé (diminution de l'excrétion urinaire du lithium). Sil’association ne peut être évitée, surveillance stricte de la lithémie etadaptation de la posologie du lithium.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Acide acétylsalicylique pour des doses anti-inflammatoires d’acideacétylsalicylique (≥ 1 g par prise et/ou ≥ 3 g par jour) ou pour desdoses antalgiques ou antipyrétiques (≥ 500 mg par prise et/ou < 3 gpar jour)
Insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté par diminution de lafiltration glomérulaire secondaire à une diminution de la synthèse desprostaglandines rénales. Par ailleurs, réduction de l’effetantihypertenseur.
Hydrater le malade ; surveiller la fonction rénale en début detraitement.
+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens
Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/oudéshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition desprostaglandines vasodilatatrices due aux anti-inflammatoires non stéroïdiens).Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début detraitement.
+ Autres hypokaliémiants:
Risque majoré d'hypokaliémie. Surveillance de la kaliémie avec si besoin,correction.
+ Digitaliques
Hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques. Corrigerauparavant toute hypokaliémie et réaliser une surveillance clinique,électrolytique et électrocardiographique.
+ Diurétiques épargneurs de potassium seuls ou associés (amiloride,canrénoate de potassium, éplérénone, spironolactone, triamtérène)
L'association rationnelle, utile pour certains patients n'exclut pas lasurvenue d'hypokaliémie ou, en particulier chez l'insuffisant rénal et lediabétique, d'hyperkaliémie. Surveiller la kaliémie, éventuellement l’ECGet s'il y a lieu, reconsidérer le traitement.
+ Aminosides
Augmentation des risques néphrotoxiques et ototoxiques des aminosides(insuffisance rénale fonctionnelle liée à la déshydratation entraînée parle diurétique). Association possible sous surveillance de l'état d'hydratationet des fonctions rénales et cochléo-vestibulaires et éventuellement desconcentrations plasmatiques de l'aminoside.
+ Phénytoïne (et par extrapolation, fosphénytoïne)
Diminution de l'effet diurétique pouvant atteindre 50 %. Utiliseréventuellement des doses plus élevées de furosémide
+ Carbamazépine
Risque d’hyponatrémie symptomatique. Surveillance clinique et biologique.Si possible, utiliser une autre classe de diurétiques.
+ Inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), antagonistes des récepteursde l’angiotensine II
Risque d'hypotension artérielle brutale et/ou d'insuffisance rénale aiguëlors de l'instauration ou de l’augmentation de la posologie d’un traitementpar un IEC ou un antagoniste de l’angiotensine II, en cas de déplétionhydrosodée préexistante.
Dans l'hypertension artérielle, lorsqu'un traitement diurétique préalablea pu entrainer une déplétion sodée, il faut :
· soit arrêter le diurétique durant 3 jours avant de débuter letraitement par l’IEC ou l’antagoniste de l’angiotensine II, etréintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement.
· soit administrer des doses initiales réduites d'IEC ou de l'antagonistede l'angiotensine II et augmenter progressivement la posologie.
Dans l'insuffisance cardiaque congestive traitée par diurétiques, commencerpar une dose très faible d'IEC, éventuellement après réduction de la dose dudiurétique hypokaliémiant associé.
Dans tous les cas, surveiller la fonction rénale (dosage de lacréatinémie) dans les premières semaines du traitement par l'IEC ou par unantagoniste de l’angiotensine II.
+ Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes :antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) et declasse III (amiodarone, sotalol, ibutilide, dofétilide), certainsneuroleptiques phénothiaziniques (chlorpromazine, cyamémazine, fluphenazine,lévomépromazine, pipotiazine), benzamides (amisulpride, sulpiride, sultopride,tiapride), butyrophénones (dropéridol, halopéridol, pipamrenone), autresneuroleptiques (pimozide, sertindole, flupentixol, zuclopenthixole), autres :bépridil, cisapride, diphémanil, dolasétron IV, dronédarone, spiramycine IV,érythromycine IV, mizolastine, lévofloxacine, halofantrine, luméfantrine,pentamidine, vincamine IV, moxifloxacine, méquitazine, méthadone,pracalopride, torémifène, arsénieux, citalopram, escitalopram…
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit et réaliserune surveillance clinique, électrolytique et électrocardiographique.
+ Metformine
Acidose lactique due à la metformine déclenchée par une éventuelleinsuffisance rénale fonctionnelle liée aux diurétiques et plus spécialementaux diurétiques de l'anse.
Ne pas utiliser la metformine lorsque la créatininémie dépasse 15 mg/l(135 µmol/l) chez l'homme et 12 mg/l (110 µmol/l) chez la femme.
+ Produits de contraste iodés
En cas de déshydratation provoquée par les diurétiques, risque majoréd'insuffisance rénale fonctionnelle aiguë, en particulier lors del'utilisation de doses importantes de produits de contraste iodés.Réhydratation avant administration du produit iodé.
+ Baclofène
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique. Surveillancede la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur sinécessaire.
Associations à prendre en compte+ Ciclosporine
Risque d'augmentation de la créatininémie sans modification desconcentrations sanguines de ciclosporine, même en l'absence de déplétionhydrosodée. Egalement, risque d'hyperuricémie et de complications comme lagoutte.
+ Neuroleptiques
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
+ Antidépresseurs imipraminiques
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
+ Amifostine
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
+ Alpha-bloquants à visée urologique : alfuzosine, doxazosine, prazosine,térazosine, tamsulosine
Majoration de l’effet hypotenseur. Risque d’hypotension orthostatiquemajoré.
+ Antihypertenseurs alpha-bloquants
Majoration de l’effet hypotenseur. Risque majoré d’hypotensionorthostatique.
+ Organoplatines
Risque d’addition des effets ototoxiques et/ou néphrotoxiques.
+ Dérivés nitrés et apparentés
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Grossesse· Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effettératogène.
· En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisammentpertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif du furosémidelorsqu'il est administré pendant la grossesse.
· En règle générale, l'administration du furosémide doit être évitéechez la femme enceinte et ne jamais être prescrite au cours des œdèmesphysiologiques (et ne nécessitant donc pas de traitement) de la grossesse. Lesdiurétiques peuvent, en effet, entraîner une ischémie fœtoplacentaire, avecun risque d'hypotrophie fœtale. Il convient de surveiller étroitement lacroissance fœtale.
Les diurétiques (sous forme orale) restent néanmoins un élément essentieldu traitement des œdèmes d'origine cardiaque, hépatique et rénale survenantchez la femme enceinte.
AllaitementLe furosémide est excrété dans le lait maternel. Le risque d’effetsindésirables sur le nouveau-né ne peut être exclu. D’autre part, lesdiurétiques de l'anse diminuent la sécrétion lactée et la lactation estinhibée à partir d'une dose unique de 40 mg.
En conséquence, il est préférable de ne pas allaiter en cas de traitementpar furosémide.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Sans objet.
4.8. Effets indésirables
Les fréquences des effets indésirables sont issues des données de lalittérature se référant à des études cliniques où le furosémide a étéutilisé chez un total de 1387 patients, toutes doses et indicationsconfondues.
Quand la catégorie de fréquence pour un même effet indésirable diffère,la catégorie de fréquence la plus élevée a été choisie.
Quand cela est possible, la fréquence des effets indésirables est définieselon la convention suivante : très fréquent (≥10%), fréquent (≥1 à<10%), peu fréquent (≥0,1 à <1%), rare (≥0,01 à <0,1%), trèsrare (<0,01%), indéterminé (qui ne peut être déterminé d’après lesdonnées disponibles).
· Système organe classe | · Très fréquent | · Fréquent | · Peu fréquent | · Rare | · Très rare | · Fréquence indéterminée |
Affections de l’oreille et du labyrinthe | Troubles auditifs Surdité | Acouphènes | ||||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Réactions cutanées d’origine allergique ou non, prurit, urticaire,réactions parfois bulleuses, pemphigoïde bulleuse/pemphigoïde de Lever,purpura, photosensibilisation, érythème polymorphe | Syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell, pustulose exanthématiqueaiguë généralisée, syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avecmanifestations systémiques (syndrome de DRESS) | ||||
Affection du rein et des voies urinaires | Diurèse* | Néphropathie interstitielle | Rétention d’urine*, néphrocalcinose*, lithiases intra-rénales* | |||
Affections du système immunitaire | Réactions anaphylactiques et/ou anaphylactoïdes | Exacerbation ou activation d’un lupus érythémateux disséminé | ||||
Affections du système nerveux | Encéphalopathie hépatique* | Paresthésie | ||||
Affections hématologiques et du système lymphatique | Hémoconcentra- tion* | Thrombocytopénie | Neutropénie, hyperéosinophilie | Agranulocytose, aplasie médullaire | ||
Affections hépatobiliaires | Atteinte hépatique cholestatique, augmentation des transaminases | |||||
Affections vasculaires | Hypotension orthostatique | Vascularite | Thrombose | |||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Perturbation hydroélectrolytique*, déshydratation*, hypovolémie*,augmentation de la créatininémie*, augmentation des triglycérides | Hyponatrémie, hypokaliémie*, augmentation du cholestérol*, augmentationde l’uricémie*, goutte* | Diminution de la tolérance glucidique* | Augmentation de l’urée sanguine*, alcalose métabolique* Syndrome Pseudo-Bartter* | ||
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Fièvre |
* Les effets indésirables avec un astérisque font l’objet d’unedescription particulière, voir ci-dessous.
Une élévation de la glycémie est parfois observée, le plus souvent lorsd'une administration intense et courte notamment par voie intraveineuse. Peufréquemment des diminutions de la tolérance glucidique ont étérapportées.
En cas de diabète, il peut être observé une perte de contrôle de laglycémie.
De très fréquentes perturbations hydroélectrolytiques (en particulierfréquentes hypokaliémie et/ou hyponatrémie), déshydratations, hypovolémiesaccompagnées très fréquemment d’hypotension orthostatique et d’unealcalose métabolique (fréquence indéterminée) peuvent être observées enrelation avec l'activité du produit justifiant l'arrêt du médicament ou laréduction de la posologie.
L’hypovolémie et la déshydratation, peuvent entraîner, particulièrementchez le sujet âgé, une hémoconcentration fréquente avec un risque dethrombose (fréquence indéterminée).
Ces perturbations hydroélectrolytiques sont favorisées par l'associationà un régime désodé trop strict, par certaines pathologies (exemple :cirrhose, insuffisance cardiaque), par l’association à d’autresmédicaments (voir rubrique 4.5), par des troubles digestifs et nutritionnelspouvant en particulier aggraver une hypokaliémie.
Les hypokaliémies peuvent être associées ou non à une alcalosemétabolique. Elles surviennent plus volontiers lors de l'utilisation de dosesélevées ou chez les cirrhotiques, les dénutris et les insuffisants cardiaques(voir rubrique 4.4). Ces hypokaliémies peuvent être particulièrement graveschez les insuffisants cardiaques et peuvent, d'autre part, entraîner destroubles du rythme sévères en particulier des torsades de pointes (pouvantêtre mortelles) surtout lorsqu'il y a association avec des antiarythmiques dugroupe de la quinidine.
Un syndrome Pseudo-Bartter (qui inclut hypokaliémie, hypochlorémie,alcalose et hyperaldostéronisme) peut survenir dans un contexte de mésusageet/ou d’utilisation à long terme du produit (fréquence indéterminée).
L’augmentation fréquente de la diurèse peut provoquer ou aggraver unerétention d’urine (fréquence indéterminée) chez les patients présentantune obstruction et/ou une compression des voies urinaires.
Le traitement par furosémide peut entraîner, de façon transitoire, uneaugmentation très fréquente de la créatininémie et de l’urée sanguine(fréquence indéterminée), mais également une augmentation fréquente ducholestérol et très fréquente des triglycérides dans le sang. Fréquemmentune augmentation discrète de l’uricémie (de l’ordre de 10 à 30 mg/l)peut apparaître au cours du traitement et favoriser un accès de goutte.
Des cas de néphrocalcinose et/ou de lithiases intra-rénales (fréquenceindéterminée) associées à une hypercalciurie ont été observés chez detrès grands prématurés traités par de fortes doses de furosémideinjectable.
En cas d'insuffisance hépatocellulaire, possibilité de survenue fréquented'encéphalopathie hépatique (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Des troubles auditifs peu fréquents, et de rares cas d’acouphènes,généralement transitoires, peuvent apparaître, particulièrement chez lesujet insuffisant rénal, hypoprotéinémique (syndrome néphrotique) (voirrubrique 4.4).
Des cas de surdité, parfois irréversibles, ont été rapportés peufréquemment après administration orale ou intraveineuse du produit.
La survenue peu fréquente d'atteinte de l'audition a été signalée lors del'administration conjointe d'antibiotiques du groupe des aminosides.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.ansm.sante.fr“>www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
Une hypovolémie par déshydratation avec troubles électrolytiques peutêtre observée en cas de surdosage. Le traitement consiste en une compensationdes pertes.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : DIURETIQUE DE L'ANSE, code ATC :C03CA01
Action salidiurétiqueAux doses thérapeutiques habituelles, le furosémide agit principalement auniveau de la branche ascendante de l'anse de Henlé où il inhibe laréabsorption du chlore et, par suite, du sodium. Il possède une actionaccessoire au niveau du tube proximal et du segment de dilution.
Il augmente le flux sanguin rénal au profit de la zone corticale. Cettepropriété présente un intérêt particulier en cas d'association avec lesbétabloquants qui peuvent avoir l'effet inverse.
Il n'altère pas la filtration glomérulaire (une augmentation de cettedernière a pu être mise en évidence dans certaines circonstances). L'actionsalidiurétique croît proportionnellement aux doses administrées et persisteen cas d'insuffisance rénale.
Action antihypertensive et autres actionsIl possède une action hémodynamique se caractérisant par la diminution dela pression capillaire pulmonaire avant même l'apparition de toute diurèse, etpar l'augmentation de la capacité de stockage du lit vasculaire veineux mise enévidence par pléthysmographie (ces propriétés ont été plusparticulièrement étudiées par voie IV).
Le furosémide traite toutes les formes de rétention hydrosodée avec uneréponse proportionnelle à la dose. Le furosémide exerce une actionantihypertensive qui résulte à la fois de la déplétion sodée et de l'actionhémodynamique.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLa résorption digestive est rapide mais incomplète. La concentrationplasmatique maximale est obtenue environ en 60 minutes. La résorptiondigestive est ralentie mais non diminuée par la présence des aliments.
La biodisponibilité du furosémide en solution orale est de 65 %environ.
DistributionLa liaison aux protéines plasmatiques est de 96 à 98 % (auxconcentrations plasmatiques obtenues en thérapeutique). La fixation protéiqueest diminuée chez l'insuffisant hépatique. Le volume de distribution apparentest d'environ 0,150 l/kg.
MétabolismeUne faible partie du furosémide résorbé est inactivée parglycuroconjugaison hépatique et sans doute rénale.
EliminationLa demi-vie d'élimination (t1/2 bêta) est d'environ 50 minutes. Laclairance plasmatique se situe entre 2 et 3 ml/min/kg environ. Elle résulted'une élimination urinaire et digestive (en partie biliaire). L'éliminationurinaire, nettement prépondérante, est rapide et porte essentiellement sur dufurosémide sous forme active.
Le furosémide passe la barrière fœto-placentaire.
Le furosémide passe dans le lait maternel.
Variations chez le sujet âgé
L'excrétion urinaire du furosémide est diminuée proportionnellement àl'altération modérée mais progressive de la fonction tubulaireavec l'âge.
Variations chez l'insuffisant rénal
La biodisponibilité après administration orale est diminuée.L'élimination biliaire supplée l'insuffisance rénale et peut atteindre chezle sujet anéphrique 86 à 98 % de la quantité éliminée. Le furosémide estfaiblement dialysable.
Variations chez le nouveau-né
La biodisponibilité par administration orale est diminuée.
Nouveau-né à terme: la demi-vie plasmatique est prolongée (jusqu'à7 heures) car le volume apparent de distribution est augmenté et la clairanceplasmatique réduite.
Chez le prématuré: la demi-vie plasmatique peut atteindre 20 h en raisond'une réduction de l'excrétion urinaire du diurétique.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Amidon de maïs, cellulose microcristalline, gélatine, silice colloïdaleanhydre, talc, stéarate de magnésium.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à l'abri de l'humidité et à une température inférieureà 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
20, 30 ou 90 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EVOLUPHARM
RUE IRENE CARON
ZI D’AUNEUIL
60390 AUNEUIL
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 325 125–7 : 20 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/Aluminium).
· 352 443–6 : 30 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/Aluminium).
· 372 005–4 : 90 comprimés sous plaquettes thermoformées(PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II
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