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FUROSEMIDE RENAUDIN 20 mg/2 mL, solution injectable (IM-IV) - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - FUROSEMIDE RENAUDIN 20 mg/2 mL, solution injectable (IM-IV)

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

FUROSEMIDE RENAUDIN 20 mg/2 mL, solution injectable (IM-IV)

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Furosémide...­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­....20 mg

Pour une ampoule de 2 mL.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable (IM-IV)

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

· Hypertension accompagnée d'une atteinte viscérale menaçant le pronosticvital à très court terme (urgence hypertensive) notamment lors de :

o encéphalopathie hypertensive,

o décompensation ventriculaire gauche avec œdème pulmonaire.

· Urgences cardiologiques : œdème aigu du poumon, asystolie.

· Rétention sodée sévère d'origine cardiaque, rénale, cirrhotique.

· Radiologie du bas appareil urinaire et test de lavage « wash out » aufurosémide.

· Peut être utilisé en réanimation pédiatrique.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Dans le traitement de l'urgence hypertensive la dose sera adaptée demanière à ce que la baisse de pression artérielle ne dépasse pas 25 % duniveau initial dans l'heure suivant l'institution du traitement injectable ; eneffet, une chute trop abrupte de pression peut entraîner une ischémiemyocar­dique, cérébrale ou rénale.

Adulte

Voie parentérale : 2 à 3 ampoules par jour par voie I.V. lente ou parvoie I.M. :

· pour traiter un œdème aigu du poumon, l'injection peut être renouveléedevant un résultat insuffisant.

· le relais par la voie orale est possible à n'importe quel moment dutraitement 3 h après une injection de furosémide.

Population pédiatrique

Voie I.V. : 0,5 à 1 mg/kg par jour.

4.3. Contre-indications

Ce médicament NE DOIT JAMAIS être utilisé en cas d’ :

· hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1.

· insuffisance rénale aiguë fonctionnelle.

· encéphalopathie hépatique.

· obstruction sur les voies urinaires.

· hypovolémie ou déshydratation.

· hypokaliémie sévère (voir rubrique 4.8).

· hyponatrémie sévère.

· hépatite en évolution et insuffisance hépatocellulaire sévère chezl’hémodialysé et l’insuffisant rénal sévère (clairance de lacréatinine < 30 mL/min) en raison du risque d’accumulation du furosémidedont l’élimination se fait alors principalement par voie biliaire.

Ce médicament est généralement déconseillé pendant la grossesse ainsiqu’en association avec le lithium (voir rubrique 4.5).

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

Avec le lithium, l’association est déconseillée (voir rubrique 4.5)

La prise accidentelle de furosémide peut entraîner une hypovolémie avecdéshydratation (voir rubrique 4.9).

Chez l’insuffisant hépatocellulaire, le traitement sera conduit avecprudence sous surveillance hydroélectrolytique stricte, compte tenu d’unrisque d’encéphalopathie hépatique (cf. Précautions d’emploi).L’in­terruption du traitement devra alors être immédiate.

La prise de furosémide en cas d’obstruction partielle des voies urinairespeut exposer les patients à une rétention urinaire. Une surveillance étroitede la diurèse devra donc être instaurée, particulièrement en début detraitement par le furosémide.

Le furosémide est un sulfamide. La possibilité d’une allergie croiséeavec les autres sulfamides, notamment antibactériens, reste théorique et nonvalidée en clinique.

Des cas de réactions de photosensibilité ont été rapportés avec lefurosémide (voir rubrique 4.8.).

En cas de survenue de réactions de photosensibilité sous traitement, il estrecommandé d’interrompre le traitement. Si une réadministration dutraitement est indispensable il est recommandé de protéger les zones exposéesau soleil ou aux UVA artificiels.

La poussée hypertensive qui accompagne souvent l'accident vasculairecérébral n'est pas une indication au traitement antihypertenseur en urgence.La décision doit être prise en fonction de la présence de complicationsvis­cérales menaçant le pronostic vital à court terme.

Précautions d'emploi

Le traitement par le furosémide nécessite une surveillance particulière etune adaptation de la posologie pour les patients présentant un(e) :

· hypotension, notamment chez les patients à risque d’ischémiecéré­brale, coronarienne ou autres insuffisances circulatoires.

· syndrome hépatorénal (insuffisance rénale associée à une atteintehépatique sévère).

· hypoprotéinémie, notamment en cas de syndrome néphrotique : possiblediminution des effets du furosémide et potentialisation des effetsindésirables, en particulier de l’ototoxicité.

Une hypotension symptomatique causant vertiges, évanouissements ou pertes deconscience peut apparaître chez certains patients traités par du furosémide,en particulier chez les patients âgés, les patients prenant d’autrestraitements susceptibles de causer de l’hypotension et chez les patientsprésentant d’autres problèmes médicaux impliquant un risqued’hypoten­sion.

Equilibre hydroélectrolytique :

· Natrémie :

Elle doit être contrôlée avant la mise en route du traitement, puis àintervalles réguliers par la suite. Tout traitement diurétique peut en effetprovoquer une hyponatrémie, aux conséquences parfois graves.

La baisse de la natrémie pouvant être initialement asymptomatique, uncontrôle régulier est donc indispensable et doit être encore plus fréquentdans les populations à risque représentées par les sujets âgés, a fortioridénutris, et les cirrhotiques (voir rubriques 4.8 et 4.9).

· Kaliémie :

La déplétion potassique avec hypokaliémie constitue le risque majeur desdiurétiques de l'anse. Le risque de survenue d'une hypokaliémie (<3,5 mmol/L) doit être prévenu dans certaines populations à risquesreprésentées par les sujets âgés et/ou dénutris et/ou polymédiqués, lescirrhotiques avec œdèmes et ascite, les coronariens, les insuffisantscar­diaques. L'hypokaliémie majore la toxicité cardiaque des digitaliques et lerisque de troubles du rythme. Chez les patients présentant un espace QT long àl'ECG d'origine congénitale ou médicamenteuse, l'hypokaliémie favorise lasurvenue de troubles du rythme sévères, en particulier des torsades depointes, potentiellement fatales, surtout en présence d'une bradycardie. Danstous les cas, des contrôles plus fréquents de la kaliémie sont nécessaires.Le premier contrôle du potassium plasmatique doit être effectué au cours dela semaine qui suit la mise en route du traitement.

· Glycémie :

L'effet hyperglycémiant est modeste. Le contrôle de la glycémie serarenforcé chez le diabétique et le pré-diabétique.

· Uricémie :

La déplétion hydrosodée induite par le furosémide réduit l'éliminationu­rinaire d'acide urique. Chez les patients hyperuricémiques, la tendance auxaccès de goutte peut être augmentée. Il conviendra d'être prudent chez legoutteux.

· Créatininémie :

Le contrôle régulier de la créatininémie est généralement recommandédurant le traitement par le furosémide.

Surveillance étroite des patients présentant des risques de troubleshydro­électrolytiqu­es importants (vomissements, diarrhées,hyper­sudation,…). Une déshydratation, une hypovolémie ou un déséquilibrea­cidobasique nécessite un traitement correctif et peut conduire à interrompretem­porairement le traitement.

Utilisation concomitante avec la rispéridone :

Dans les essais contrôlés versus placebo réalisés avec la rispéridonechez des patients âgés déments, une incidence plus élevée de la mortalitéa été observée chez les patients traités par furosémide plus rispéridone(7,3 % ; âge moyen 89 ans, extrêmes 75–97 ans) comparativement auxpatients traités par la rispéridone seule (3,1 % ; âge moyen 84 ans,extrêmes 70–96 ans) ou le furosémide seul (4,1 % ; âge moyen 80 ans,extrêmes 67–90 ans).

L’utilisation concomitante de rispéridone avec d’autres diurétiques(prin­cipalement des diurétiques thiazidiques administrés à faible dose) n’apas été associée à des observations similaires.

Aucun mécanisme physiopathologique n’a été identifié pour expliquer ceteffet, et aucun motif cohérent de décès n’a été observé.

Toutefois, la prudence est nécessaire et le rapport bénéfice/risque decette association ou d’un traitement concomitant par d’autres diurétiquespu­issants doit être pris en compte préalablement à toute décisiond’uti­lisation.

Il n’a pas été observé d’augmentation de la mortalité chez lespatients prenant d’autres diurétiques comme traitement concomitant à larispéridone. Indépendamment du traitement, la déshydratation est un facteurde risque de mortalité et doit donc être soigneusement évitée chez lespatients âgés déments (voir rubrique 4.3).

L’exacerbation ou l’activation d’un lupus érythémateux disséminéest possible.

Sportifs :

L'attention des sportifs sera attirée sur le fait que cette spécialitécontient un principe actif pouvant induire une réaction positive des testspratiqués lors des contrôles antidopage.

Nouveau-nés et les prématurés :

Chez les nouveau-nés et les prématurés, l’utilisation prolongée dufurosémide à forte posologie comportant un risque de néphrocalcinose et/oulithiase intra-rénale, il est conseillé d’effectuer une surveillanceécho­graphique rénale.

Les solutions de furosémide ont un pH de 9 mais aucun pouvoir tampon. Ilexiste un risque de précipitation si le furosémide est introduit dans unesolution de pH inférieur à 7.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ampoule de2 mL, c'est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Médicaments hypokaliémiants

L'hypokaliémie est un facteur favorisant l'apparition de troubles du rythmecardiaque (torsades de pointes, notamment) et augmentant la toxicité decertains médicaments, par exemple la digoxine. De ce fait, les médicaments quipeuvent entraîner une hypokaliémie sont impliqués dans un grand nombred'interac­tions. Il s'agit des diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés,des laxatifs stimulants, des glucocorticoïdes, du tétracosactide et del'amphotéricine B (voie IV).

Médicaments hyponatrémiants

Certains médicaments sont plus fréquemment impliqués dans la survenued’une hyponatrémie. Ce sont les diurétiques, la desmopressine, lesantidépresseurs inhibant la recapture de la sérotonine, la carbamazépine etl’oxcarbazépine. L’association de ces médicaments majore le risqued’hypona­trémie.

Médicaments ototoxiques

L’utilisation conjointe de médicaments ayant une ototoxicité augmente lerisque d’atteinte cochléo-vestibulaire. Si une telle association estnécessaire, il convient de renforcer la surveillance de la fonctionauditive.

Les médicaments concernés sont, notamment, les glycopeptides tels quevancomycine et teicoplanine, les aminosides, les organoplatines et lesdiurétiques de l’anse.

Associations déconseillées

+ Lithium

Augmentation de la lithémie avec signes de surdosage, comme lors d'unrégime désodé (diminution de l'excrétion urinaire du lithium). Sil’association ne peut être évitée, surveillance stricte de la lithémie etadaptation de la posologie du lithium.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Acide acétylsalicylique pour des doses anti-inflammatoires d’acideacétyl­salicylique (≥ 1 g par prise et/ou ≥ 3 g par jour) ou pour desdoses antalgiques ou antipyrétiques (≥ 500 mg par prise et/ou < 3 gpar jour)

Insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté, par diminution de lafiltration glomérulaire secondaire à une diminution de la synthèse desprostaglandines rénales. Par ailleurs, réduction de l’effetantihy­pertenseur.

Hydrater le malade ; surveiller la fonction rénale en début detraitement.

+ Anti-inflammatoires non stéroïdiens

Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/oudéshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition desprostaglandines vasodilatatrices due aux anti-inflammatoires non stéroïdiens).Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur.

Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début detraitement.

+ Autres hypokaliémiants

Risque majoré d’hypokaliémie. Surveillance de la kaliémie avec si besoincorrection.

+ Digitaliques

Hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques. Corrigerauparavant toute hypokaliémie et réaliser une surveillance clinique,élec­trolytique et électrocardio­graphique.

+ Diurétiques épargneurs de potassium, seuls ou associés (amiloride,can­rénoate de potassium, éplérénone, spironolactone, triamtérène)

L'association rationnelle, utile pour certains patients, n'exclut pas lasurvenue d’hypokaliémie ou, en particulier chez l'insuffisant rénal et lediabétique, d’hyperkaliémie. Surveiller la kaliémie, éventuellement l'ECG,et s'il y a lieu reconsidérer le traitement.

+ Aminosides

Augmentation des risques néphrotoxiques et ototoxiques des aminosides(in­suffisance rénale fonctionnelle liée à la déshydratation entraînée parle diurétique).

Association possible sous surveillance de l'état d'hydratation et desfonctions rénales et cochléo-vestibulaires et éventuellement desconcentrations plasmatiques de l'aminoside.

+ Phénytoïne (et, par extrapolation, fosphénytoïne)

Diminution de l'effet diurétique pouvant atteindre 50 %. Utiliseréventu­ellement des doses plus élevées de furosémide.

+ Carbamazépine

Risque d’hyponatrémie symptomatique. Surveillance clinique et biologique.Si possible, utiliser une autre classe de diurétiques.

+ Inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), antagonistes des récepteursde l'angiotensine II

Risque d'hypotension artérielle brutale et/ou d'insuffisance rénale aiguëlors de l'instauration ou de l’augmentation de la posologie d’un traitementpar un IEC ou un antagoniste de l'angiotensine II en cas de déplétionhydrosodée préexistante.

Dans l'hypertension artérielle, lorsqu'un traitement diurétique préalablea pu entraîner une déplétion sodée, il faut :

· soit arrêter le diurétique durant 3 jours avant de débuter letraitement par l'IEC ou l'antagoniste de l'angiotensine II et réintroduire undiurétique hypokaliémiant si nécessaire ultérieurement.

· soit administrer des doses initiales réduites d’IEC ou de l'antagonistede l'angiotensine II et augmenter progressivement la posologie.

Dans l'insuffisance cardiaque congestive traitée par diurétiques, commencerpar une dose très faible d'IEC, éventuellement après réduction de la dose dudiurétique hypokaliémiant associé.

Dans tous les cas, surveiller la fonction rénale (dosage de lacréatinémie) dans les premières semaines du traitement par l'IEC ou par unantagoniste de l'angiotensine II.

+ Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes :antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) et declasse III (amiodarone, sotalol, ibutilide, dofétilide), certainsneuro­leptiques phénothiaziniques (chlorpromazine, cyamémazine, fluphenazine,lé­vomépromazine, pipotiazine), benzamides (amisulpride, sulpiride, sultopride,ti­apride), butyrophénones (dropéridol, halopéridol, pipamrenone), autresneurolep­tiques (pimozide, sertindole, flupentixol, zuclopenthixole), autres :bépridil, cisapride, diphémanil, dolasétron IV, dronédarone, spiramycine IV,érythromycine IV, mizolastine, lévofloxacine, halofantrine, luméfantrine,pen­tamidine, vincamine IV, moxifloxacine, méquitazine, méthadone,pra­calopride, torémifène, arsénieux, citalopram, escitalopram…

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes. Corriger toute hypokaliémie avant d’administrer le produit etréaliser une surveillance clinique, électrolytique etélectrocardi­ographique.

+ Metformine

Acidose lactique due à la metformine, déclenchée par une éventuelleinsuf­fisance rénale fonctionnelle liée aux diurétiques et plus spécialementaux diurétiques de l'anse. Ne pas utiliser la metformine lorsque lacréatininémie dépasse 15 mg/L (135 μmol/L) chez l'homme et 12 mg/L(110 μmol/L) chez la femme.

+ Produits de contraste iodés

En cas de déshydratation provoquée par les diurétiques, risque majoréd'insuf­fisance rénale fonctionnelle aiguë, en particulier lors del'utilisation de doses importantes de produits de contraste iodés.Réhydratation avant administration du produit iodé.

+ Baclofène

Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique. Surveillancede la pression artérielle et adaptation posologique de l'antihypertenseur sinécessaire.

Associations à prendre en compte

+ Ciclosporine

Risque d'augmentation de la créatininémie sans modification desconcentrations sanguines de ciclosporine, même en l'absence de déplétionhydro­sodée. Egalement, risque d'hyperuricémie et de complications comme lagoutte.

+ Neuroleptiques

Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.

+ Antidépresseurs imipraminiques

Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.

+ Amifostine

Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.

+ Alpha-bloquants à visée urologique : alfuzosine, doxazosine, prazosine,téra­zosine, tamsulosine

Majoration de l’effet hypotenseur. Risque d’hypotension orthostatique­majoré.

+ Antihypertenseurs alpha-bloquants

Majoration de l’effet hypotenseur. Risque majoré d’hypotensionor­thostatique.

+ Organoplatines

Risque d’addition des effets ototoxiques et/ou néphrotoxiques.

+ Dérivés nitrés et apparentés

Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence un effettératogène.

En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisammentper­tinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif du furosémidelorsqu'il est administré pendant la grossesse.

En règle générale, l'administration du furosémide doit être évitéechez la femme enceinte et ne jamais être prescrite au cours des œdèmesphysiolo­giques (et ne nécessitant donc pas de traitement) de la grossesse.

Les diurétiques peuvent, en effet, entraîner une ischémiefœtopla­centaire, avec un risque d'hypotrophie fœtale.

Il convient de surveiller étroitement la croissance fœtale.

Les diurétiques (sous forme orale) restent néanmoins un élément essentieldu traitement des œdèmes d'origine cardiaque, hépatique et rénale survenantchez la femme enceinte.

Allaitement

Le furosémide est excrété dans le lait maternel. Le risque d’effetsindési­rables sur le nouveau-né ne peut être exclu. D’autre part, lesdiurétiques de l’anse diminuent la sécrétion lactée et la lactation estinhibée à partir d’une dose unique de 40 mg.

En conséquence, il est préférable de ne pas allaiter en cas de traitementpar furosémide.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Sans objet.

4.8. Effets indésirables

Les fréquences des effets indésirables sont issues des données de lalittérature se référant à des études cliniques où le furosémide a étéutilisé chez un total de 1387 patients, toutes doses et indicationscon­fondues.

Quand la catégorie de fréquence pour un même effet indésirable diffère,la catégorie de fréquence la plus élevée a été choisie.

Quand cela est possible, la fréquence des effets indésirables est définieselon la convention suivante : très fréquent (≥ 10 %), fréquent (≥ 1 à< 10%), peu fréquent (≥ 0,1 à < 1 %), rare (≥ 0,01 à <0,1 %), très rare (< 0,01 %), indéterminé (qui ne peut être déterminéd’après les données disponibles).

Classe de système d’organes

Fréquence

Effets indésirables

Affections de l’oreille et du labyrinthe

Peu fréquent

Troubles auditifs, surdité* (pouvant être irréversible)

Rare

Acouphènes

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Peu fréquent

Réactions cutanées d’origine allergique ou non, prurit, urticaire,réactions parfois bulleuses, pemphigoïde bulleuse/ pemphigoïde de Lever,purpura, photosensibili­sation, érythème polymorphe

Fréquence indéterminée

Syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell, pustulose exanthématiqueaiguë généralisée (PEAG), syndrome d’hypersensibilité médicamenteuseavec manifestations systémiques (syndrome de DRESS), réactionsliché­noïdes

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Fréquence indéterminée

Rhabdomyolyse*

Affection du rein et des voies urinaires

Fréquent

Diurèse*

Rare

Néphropathie interstitielle

Fréquence indéterminée

Rétention d’urine*, néphrocalcinose*, lithiases intrarénales*

Affections du système immunitaire

Rare

Réactions anaphylactiques et/ou anaphylactoïdes

Fréquence indéterminée

Exacerbation ou activation d’un lupus érythémateux disséminé

Affections du système nerveux

Fréquent

Encéphalopathie hépatique*

Rare

Paresthésie

Fréquence indéterminée

Vertiges, évanouissements et pertes de conscience, céphalées

Affections gastro-intestinales

Peu fréquent

Nausée

Rare

Vomissement, diarrhée

Très rare

Pancréatite aiguë

Affections hématologiques et du système lymphatique

Fréquent

Hémoconcentration*

Peu fréquent

Thrombocytopénie

Rare

Neutropénie, hyperéosinophilie

Très rare

Agranulocytose, aplasie médullaire

Affections hépatobiliaires

Très rare

Atteinte hépatique cholestatique, augmentation des transaminases

Affections vasculaires

Très fréquent

Hypotension orthostatique*

Rare

Vascularite

Fréquence indéterminée

Thrombose*

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Très fréquent

Perturbation hydroélectroly­tique*, déshydratation*, hypovolémie*,au­gmentation de la créatininémie*, augmentation des triglycérides

Fréquent

Hyponatrémie, hypokaliémie*, augmentation du cholestérol*, augmentationde l’uricémie*, goutte*

Peu fréquent

Diminution de la tolérance glucidique*

Fréquence indéterminée

Augmentation de l’urée sanguine*, alcalose métabolique*, syndromePseudo-Bartter

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Rare

Fièvre

Fréquence indéterminée

Réactions au point d’injection à type de douleur (injectionintra­musculaire)

* Les effets indésirables avec un astérisque font l’objet d’unedescription particulière, voir ci-dessous.

Une élévation de la glycémie est parfois observée, le plus souvent lorsd’une administration intense et courte notamment par voie intraveineuse. Peufréquemment des diminutions de la tolérance glucidique ont étérapportées.

En cas de diabète, il peut être observé une perte de contrôle de laglycémie.

De très fréquentes perturbations hydroélectroly­tiques (en particulierfré­quentes hypokaliémie et/ou hyponatrémie), déshydratations, hypovolémiesac­compagnées très fréquemment d’hypotension orthostatique et d’unealcalose métabolique (fréquence indéterminée) peuvent être observées enrelation avec l’activité du produit, justifiant l’arrêt du médicament oula réduction de la posologie.

L’hypovolémie et la déshydratation, peuvent entraîner, particulièremen­tchez le sujet âgé, une hémoconcentration fréquente avec un risque dethrombose (fréquence indéterminée).

Ces perturbations hydroélectroly­tiques sont favorisées parl’association à un régime désodé trop strict, par certaines pathologies(exemple : cirrhose, insuffisance cardiaque), par l’association à d’autresmédicaments (voir rubrique 4.5), par des troubles digestifs et nutritionnelspou­vant en particulier aggraver une hypokaliémie.

Les hypokaliémies peuvent être associées ou non à une alcalosemétabo­lique. Elles surviennent plus volontiers lors de l’utilisation de dosesélevées ou chez les cirrhotiques, les dénutris et les insuffisants cardiaques(voir rubrique 4.4). Ces hypokaliémies peuvent être particulièrement graveschez les insuffisants cardiaques et peuvent, d’autre part, entraîner destroubles du rythme sévères en particulier des torsades de pointes (pouvantêtre mortelles) surtout lorsqu’il y a association avec des antiarythmiques dugroupe de la quinidine.

Un syndrome Pseudo-Bartter (qui inclut hypokaliémie, hypochlorémie,al­calose et hyperaldostéro­nisme) peut survenir dans un contexte de mésusageet/ou d’utilisation à long terme du produit (fréquence indéterminée).

L’augmentation fréquente de la diurèse peut provoquer ou aggraver unerétention d’urine (fréquence indéterminée) chez les patients présentantune obstruction et/ou une compression des voies urinaires.

Le traitement par furosémide peut entraîner, de façon transitoire, uneaugmentation très fréquente de la créatininémie et de l’urée sanguine(fréquence indéterminée), mais également une augmentation fréquente ducholestérol et très fréquente des triglycérides dans le sang. Fréquemmentune augmentation discrète de l’uricémie (de l’ordre de 10 à 30 mg/L)peut apparaître au cours du traitement et favoriser un accès de goutte.

Des cas de néphrocalcinose et/ou de lithiases intra-rénales (fréquenceindé­terminée) associées à une hypercalciurie ont été observés chez detrès grands prématurés traités par de fortes doses de furosémideinjec­table.

En cas d’insuffisance hépatocellulaire, possibilité de survenuefréquente d’encéphalopathie hépatique (voir rubriques 4.3 et 4.4).

Des troubles auditifs peu fréquents, et de rares cas d’acouphènes,gé­néralement transitoires, peuvent apparaître, particulièrement chez lesujet insuffisant rénal, hypoprotéinémique (syndrome néphrotique) (voirrubrique 4.4).

Des cas de surdité, parfois irréversibles, ont été rapportés peufréquemment après administration orale ou intraveineuse du produit. Lasurvenue peu fréquente d'atteinte de l'audition a été signalée lors del'administration conjointe d'antibiotiques du groupe des aminosides.

L’administration de doses très élevées de furosémide injectable –notamment lorsque la vitesse d’injection recommandée (4 à 6 minutes pourl’injection IV directe ou 4 mg par minute pour la perfusion) n’a pas étérespectée – peut entraîner peu fréquemment des baisses transitoires del’acuité auditive de même que l’association avec un antibiotique du groupedes aminosides, ototoxiques.

Des cas de rhabdomyolyse ont été rapportés, le plus souvent dans uncontexte d’hypokaliémie sévère.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Une hypovolémie par déshydratation avec troubles électrolytiques peutêtre observée en cas de surdosage. Le traitement consiste en une compensationdes pertes.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : DIURETIQUE DE L’ANSE, code ATC :C03CA01.

Le furosémide est un diurétique de l'anse.

Action salidiurétique

Aux doses thérapeutiques habituelles, le furosémide agit principalement auniveau de la branche ascendante de l'anse de Henlé où il inhibe laréabsorption du chlore et, par suite, du sodium. Il possède une actionaccessoire au niveau du tube proximal et du segment de dilution.

Il augmente le flux sanguin rénal au profit de la zone corticale. Cettepropriété présente un intérêt particulier en cas d'association avec lesbêtabloquants qui peuvent avoir l'effet inverse.

Il n'altère pas la filtration glomérulaire (une augmentation de cettedernière a pu être mise en évidence dans certaines circonstances). L'actionsalidi­urétique croît proportionnellement aux doses administrées et persisteen cas d'insuffisance rénale.

Action antihypertensive et autres actions

Il possède une action hémodynamique se caractérisant par la diminution dela pression capillaire pulmonaire avant même l'apparition de toute diurèse, etpar l'augmentation de la capacité de stockage du lit vasculaire veineux mise enévidence par pléthysmographie (ces propriétés ont été plusparticulière­ment étudiées par voie IV).

Le furosémide traite toutes les formes de rétention hydrosodée avec uneréponse proportionnelle à la dose. Le furosémide exerce une actionantihyper­tensive qui résulte à la fois de la déplétion sodée et de l'actionhémody­namique.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Après administration parentérale, l'élimination est essentiellemen­turinaire. L'effet salidiurétique est observé dès les 5 premières minutesqui suivent l'administration intraveineuse.

La demi-vie moyenne d'élimination est d'environ une heure. Cette demi-vieest accrue chez le prématuré.

L'élimination digestive (biliaire) est accrue en cas d'insuffisance rénale.Il n'y a pas, de ce fait, d'accumulation du produit.

Le furosémide passe dans le lait maternel.

5.3. Données de sécurité préclinique

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Chlorure de sodium, hydroxyde de sodium, eau pour préparationsin­jectables.

6.2. Incompati­bilités

Il convient de ne pas mélanger FUROSEMIDE RENAUDIN 20 mg/2 mL, solutioninjectable et d'autres substances dans la même seringue (risque deprécipitation par acidification de la solution).

6.3. Durée de conservation

3 ans.

Après ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement.

6.4. Précautions particulières de conservation

Conserver les ampoules dans l'emballage extérieur, à l'abri de lalumière.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

2 mL en ampoule (verre brun). Boîte de 1, 5, 10, 25, 50 ou100 ampoule(s).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Ne pas utiliser en cas de brunissement de la solution.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

LABORATOIRE RENAUDIN

ZONE ARTISANALE ERROBI

64250 ITXASSOU

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 348 744 5 1 : 2 mL en ampoule (verre brun). Boîte de 1.

· 34009 348 745 1 2 : 2 mL en ampoule (verre brun). Boîte de 5.

· 34009 587 022 0 4 : 2 mL en ampoule (verre brun). Boîte de 10.

· 34009 565 850 8 3 : 2 mL en ampoule (verre brun). Boîte de 25.

· 34009 561 890 5 2 : 2 mL en ampoule (verre brun). Boîte de 50.

· 34009 561 891 1 3 : 2 mL en ampoule (verre brun). Boîte de 100.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

A compléter ultérieurement par le titulaire

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

A compléter ultérieurement par le titulaire

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II

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