Résumé des caractéristiques - HALDOL 1 mg, comprimé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
HALDOL 1 mg, comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Halopéridol...........................................................................................................................1,0 mg
Pour un comprimé.
Excipients à effet notoire :
Chaque comprimé de 1 mg contient 64,4 mg de lactose monohydraté et10,0 mg de saccharose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé.
Comprimé blanc, rond, biconvexe avec une gravure en croix sur une face etportant l’inscription « JANSSEN » sur l’autre face.
Les barres de cassure permettent seulement de faciliter la prise ducomprimé, elles ne le divisent pas en doses égales.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Patients adultes âgés de 18 ans et plus· Traitement de la schizophrénie et du trouble schizo-affectif.
· Traitement aigu du délire en cas d’échec des traitements nonpharmacologiques.
· Traitement des épisodes maniaques modérés à sévères associés autrouble bipolaire de type I.
· Traitement de l’agitation psychomotrice aiguë associée aux troublespsychotiques ou aux épisodes maniaques du trouble bipolaire de type I.
· Traitement de l’agressivité persistante et des symptômes psychotiqueschez les patients présentant une démence d’Alzheimer modérée à sévèreou une démence vasculaire en cas d’échec des traitements nonpharmacologiques et lorsqu’il existe un risque de préjudice pour le patientlui-même ou autrui.
· Traitement des tics, notamment du syndrome de Gilles de la Tourette, chezles patients sévèrement atteints, après échec des prises en chargeéducatives, psychologiques et des autres traitements pharmacologiques.
· Traitement des mouvements choréiques légers à modérés de la maladiede Huntington en cas d’inefficacité ou d’intolérance aux autrestraitements.
Patients pédiatriquesTraitement :
· De la schizophrénie chez les adolescents âgés de 13 à 17 ans en casd’échec ou d’intolérance aux autres traitements pharmacologiques.
· De l’agressivité sévère persistante chez les enfants et lesadolescents âgés de 6 à 17 ans atteints d’autisme ou de troublesenvahissants du développement, en cas d’échec ou d’intolérance aux autrestraitements.
· Des tics, notamment du syndrome de Gilles de la Tourette, chez les enfantset les adolescents âgés de 10 à 17 ans sévèrement atteints, après échecdes prises en charge éducatives, psychologiques et des autres traitementspharmacologiques.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieAdultes
Il est recommandé d’initier le traitement à faible dose, celle-ci pouvantensuite être ajustée en fonction de la réponse du patient. Les patientsdoivent toujours recevoir la dose minimale efficace (voir rubrique 5.2).
Les doses recommandées pour HALDOL comprimés sont présentées dans letableau 1.
Tableau 1 : doses d’halopéridol recommandées chez les adultes âgés de18 ans et plus
Traitement de la schizophrénie et du trouble schizo-affectif · 2 à 10 mg/jour par voie orale, en prise unique ou en 2 prisesdistinctes. Les patients connaissant un premier épisode schizophréniquerépondent généralement à une dose de 2 à 4 mg/jour, tandis que chez lespatients ayant présentés des épisodes schizophréniques multiples, des dosesallant jusqu’à 10 mg/jour peuvent être nécessaires. · La dose peut être ajustée tous les 1 à 7 jour(s). · Chez la majorité des patients, les doses supérieures à 10 mg/journ’ont pas montré une plus grande efficacité que les doses inférieures etpeuvent être associées à une incidence accrue de symptômes extrapyramidaux.Le rapport bénéfice/risque doit être évalué au cas par cas lorsque desdoses supérieures à 10 mg/jour sont envisagées. · La dose maximale est de 20 mg/jour car, au-delà, les risques en termesde sécurité sont supérieurs aux bénéfices cliniques apportés par letraitement. |
Traitement aigu du délire en cas d’échec des traitements nonpharmacologiques · 1 à 10 mg/jour par voie orale, en prise unique ou en 2 à 3 prisesdistinctes. · Le traitement doit être initié à la plus faible dose possible, et ladose doit être ajustée par paliers toutes les 2 à 4 heures si l’agitationpersiste, jusqu’à un maximum de 10 mg/jour. |
Traitement des épisodes maniaques modérés à sévères associés autrouble bipolaire de type I · 2 à 10 mg/jour par voie orale, en prise unique ou en 2 prisesdistinctes. · La dose peut être ajustée tous les 1 à 3 jour(s). · Chez la majorité des patients, les doses supérieures à 10 mg/journ’ont pas montré une plus grande efficacité que les doses inférieures etpeuvent être associées à une incidence accrue de symptômes extrapyramidaux.Le rapport bénéfice/risque doit être évalué au cas par cas lorsque desdoses supérieures à 10 mg/jour sont envisagées. · La dose maximale est de 15 mg/jour car, au-delà, les risques en termesde sécurité sont supérieurs aux bénéfices cliniques apportés par letraitement. · La pertinence de la poursuite du traitement par HALDOL doit êtreévaluée rapidement après l’initiation du traitement (voirrubrique 4.4). |
Traitement de l’agitation psychomotrice aiguë associée aux troublespsychotiques ou aux épisodes maniaques du trouble bipolaire de type I · 5 à 10 mg par voie orale, à renouveler au bout de 12 heures sinécessaire, sans dépasser un maximum de 20 mg/jour. · La pertinence de la poursuite du traitement par HALDOL doit êtreévaluée rapidement après l’initiation du traitement (voirrubrique 4.4). · Si le patient recevait précédemment de l’halopéridol en injectionintramusculaire, le traitement oral par HALDOL doit être initié en appliquantun rapport de conversion de dose initiale de 1/1, et suivi d’un ajustement dela dose en fonction de la réponse clinique. |
Traitement de l’agressivité persistante et des symptômes psychotiqueschez les patients présentant une démence d’Alzheimer modérée à sévèreou une démence vasculaire en cas d’échec des traitements nonpharmacologiques et lorsqu’il existe un risque de préjudice pour le patientlui-même ou autrui · 0,5 à 5 mg/jour par voie orale, en prise unique ou en 2 prisesdistinctes. · La dose peut être ajustée tous les 1 à 3 jour(s). · La nécessité de poursuivre le traitement doit être réévaluée dans undélai maximal de 6 semaines. |
Traitement des tics, notamment du syndrome de Gilles de la Tourette, chez lespatients sévèrement atteints, après échec des prises en charge éducatives,psychologiques et des autres traitements pharmacologiques · 0,5 à 5 mg/jour par voie orale, en prise unique ou en 2 prisesdistinctes. · La dose peut être ajustée tous les 1 à 7 jour(s). · La nécessité de poursuivre le traitement doit être réévaluée tousles 6 à 12 mois. |
Traitement des mouvements choréiques légers à modérés de la maladie deHuntington en cas d’inefficacité ou d’intolérance aux autrestraitements · 2 à 10 mg/jour par voie orale, en prise unique ou en 2 prisesdistinctes. · La dose peut être ajustée tous les 1 à 3 jour(s). |
HALDOL 2 mg/mL, solution buvable doit être utilisé pour l’administrationde doses uniques inférieures à 1 mg que les comprimés d’HALDOL nepermettent pas d’obtenir.
Sevrage thérapeutique
Un arrêt progressif de l’halopéridol est conseillé (voirrubrique 4.4).
Oubli de dose
En cas d’oubli, il est recommandé que les patients prennent la dosesuivante à l’heure habituelle et qu’ils ne prennent pas de dose double.
Populations particulières
Personnes âgées
Les études cliniques évaluant l’halopéridol par voie orale dans letraitement des tics, notamment du syndrome de Gilles de la Tourette,n’incluaient pas de patients âgés de 65 ans et plus.
Chez les patients âgés, il est recommandé d’instaurer le traitement enutilisant les doses d’halopéridol suivantes :
· Traitement de l’agressivité persistante et des symptômes psychotiqueschez les patients présentant une démence d’Alzheimer modérée à sévèreou une démence vasculaire en cas d’échec des traitements nonpharmacologiques et lorsqu’il existe un risque de préjudice pour le patientlui-même ou autrui : 0,5 mg/jour.
· Pour toutes les autres indications : la moitié de la plus faible doseutilisée chez l’adulte.
La dose d’halopéridol peut être ajustée en fonction de la réponse dupatient au traitement. Une augmentation prudente et progressive de la dose estrecommandée chez les patients âgés.
Chez les patients âgés, la dose maximale est de 5 mg/jour.
Des doses supérieures à 5 mg/jour ne doivent être envisagées que chezles patients qui ont préalablement toléré des doses supérieures et aprèsréévaluation du rapport bénéfice/risque pour chaque patient.
Insuffisance rénale
L’influence de l’insuffisance rénale sur la pharmacocinétique del’halopéridol n’a pas été évaluée. Aucun ajustement de la dose n’estrecommandé, néanmoins il est conseillé de procéder avec prudence lors del’utilisation du traitement chez des patients atteints d’insuffisancerénale. Cependant, en cas d’insuffisance rénale sévère, il peut êtrenécessaire d’utiliser une dose initiale plus faible et d’ajuster ensuite ladose par paliers plus petits et plus espacés que chez les patients neprésentant pas d’insuffisance rénale (voir rubrique 5.2).
Insuffisance hépatique
L’influence de l’insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique del’halopéridol n’a pas été évaluée. L’halopéridol étant trèslargement métabolisé dans le foie, il est recommandé de réduire la doseinitiale de moitié et d’ajuster la dose par paliers plus petits et plusespacés que chez les patients ne présentant pas d’insuffisance hépatique(voir rubriques 4.4 et 5.2).
Population pédiatrique
Les doses recommandées pour HALDOL comprimés sont présentées dans letableau 2.
Tableau 2 : doses d’halopéridol recommandées chez les patientspédiatriques
Traitement de la schizophrénie chez les adolescents âgés de 13 à 17 ansen cas d’échec ou d’intolérance aux autres traitementspharmacologiques · La dose recommandée est de 0,5 à 3 mg/jour par voie orale à répartirde préférence en plusieurs prises (2 à 3 prises par jour). · Il est recommandé d’évaluer le rapport bénéfice/risque au cas parcas lorsqu’une dose supérieure à 3 mg/jour est envisagée. · La dose maximale recommandée est de 5 mg/jour. · La durée du traitement doit être évaluée au cas par cas. |
Traitement de l’agressivité sévère persistante chez les enfants et lesadolescents âgés de 6 à 17 ans atteints d’autisme ou de troublesenvahissants du développement, en cas d’échec ou d’intolérance aux autrestraitements · La dose recommandée est de 0,5 à 3 mg/jour chez les enfants âgés de6 à 11 ans et de 0,5 à 5 mg/jour chez les adolescents âgés de 12 à17 ans, par voie orale à répartir de préférence en plusieurs prises (2 à3 prises par jour). · La nécessité de poursuivre le traitement doit être réévaluée au boutde 6 semaines. |
Traitement des tics, notamment du syndrome de Gilles de la Tourette, chez lesenfants et les adolescents âgés de 10 à 17 ans sévèrement atteints,après échec des prises en charge éducatives, psychologiques et des autrestraitements pharmacologiques · La dose recommandée est de 0,5 à 3 mg/jour chez les enfants et lesadolescents âgés de 10 à 17 ans, par voie orale à répartir depréférence en plusieurs prises (2 à 3 prises par jour). · La nécessité de poursuivre le traitement doit être réévaluée tousles 6 à 12 mois. |
La sécurité et l’efficacité d’HALDOL comprimés n’ont pas étéétablies chez les enfants dont l’âge est inférieur à celui défini dansles indications. Aucune donnée n’est disponible concernant les enfants âgésde moins de 3 ans.
Mode d’administrationHALDOL comprimés doit être administré par voie orale.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
· État comateux.
· Dépression du système nerveux central (SNC).
· Maladie de Parkinson.
· Démence à corps de Lewy.
· Paralysie supranucléaire progressive.
· Allongement connu de l’intervalle QTc ou syndrome du QT longcongénital.
· Infarctus du myocarde aigu récent.
· Insuffisance cardiaque non compensée.
· Antécédents d’arythmies ventriculaires ou de torsades de pointes.
· Hypokaliémie non corrigée.
· Traitement concomitant par des médicaments allongeant l’intervalle QT(voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mortalité accrue chez les personnes âgées atteintes de démenceDe rares cas de mort subite ont été signalés chez des patients atteints detroubles psychiatriques traités par des antipsychotiques, notamment parl’halopéridol (voir rubrique 4.8).
Les patients âgés atteints de psychose liée à une démence et traitéspar des antipsychotiques sont exposés à un risque accru de mortalité.L’analyse de 17 études contrôlées contre placebo (d’une durée modale de10 semaines), portant essentiellement sur des patients traités par desantipsychotiques atypiques, a révélé un risque de mortalité compris, chezles patients traités, entre 1,6 et 1,7 fois le risque correspondant chez lespatients sous placebo. Sur la durée d’une étude contrôlée typique de10 semaines, le taux de mortalité a été d’environ 4,5 % chez les patientstraités par des antipsychotiques, contre 2,6 % environ dans le groupe placebo.Bien que les causes de mortalité aient été diverses, la plupart des décèssont apparus être d’origine cardiovasculaire (insuffisance cardiaque, mortsubite, par exemple) ou infectieuse (pneumonie, par exemple). Les étudesobservationnelles semblent indiquer que le traitement par l’halopéridol chezles patients âgés est également associé à une mortalité accrue. Cetteassociation pourrait être plus importante avec l’halopéridol qu’avec lesantipsychotiques atypiques ; elle est plus marquée pendant les 30 premiersjours suivant le début du traitement et persiste pendant au moins 6 mois. Iln’a pas été clairement établi dans quelle mesure cette association estimputable au médicament ou plutôt liée aux conditions du patient.
Effets cardiovasculairesOutre les cas de mort subite, des allongements de l’intervalle QTc et/oudes arythmies ventriculaires ont été signalés avec l’halopéridol (voirrubriques 4.3 et 4.8). Le risque de survenue de ces événements semble êtreplus élevé à forte dose, à forte concentration plasmatique, chez lespatients prédisposés ou en cas d’administration par voie parentérale, enparticulier intraveineuse.
La prudence est conseillée chez les patients présentant une bradycardie,une maladie cardiaque, des antécédents familiaux d’allongement du QTc ou desantécédents de consommation importante d‘alcool. La prudence est égalementrequise chez les patients susceptibles de présenter des concentrationsplasmatiques élevées (voir rubrique 4.4, Métaboliseurs lents du CYP2D6).
Il est recommandé de réaliser un ECG à l’initiation traitement. Lanécessité d’effectuer des ECG de contrôle pendant le traitement poursurveiller l’allongement de l’intervalle QTc et les arythmies ventriculairesdoit être évaluée chez tous les patients. En cas d’allongement du QTc encours de traitement, il est recommandé de réduire la dose, mais la prised’halopéridol doit être interrompue si le QTc dépasse 500 ms.
Les déséquilibres électrolytiques tels que l’hypokaliémie etl’hypomagnésémie augmentent le risque d’arythmies ventriculaires etdoivent donc être corrigés avant de commencer le traitement parl’halopéridol. Par conséquent, un bilan initial des électrolytes suivi decontrôles réguliers est recommandé.
Des cas de tachycardie et d’hypotension (notamment d’hypotensionorthostatique) ont également été signalés (voir rubrique 4.8). La prudenceest recommandée lors de l’administration d’halopéridol chez des patientsenclins à l’hypotension ou à l’hypotension orthostatique.
Événements vasculaires cérébrauxLors des études cliniques randomisées, contrôlées contre placebo, menéeschez des patients atteints de démence, une augmentation d’un facteur3 environ du risque d’événements vasculaires cérébraux indésirables aété observée avec certains antipsychotiques atypiques. Les étudesobservationnelles qui ont comparé le taux d’Accident Vasculaire Cérébral(AVC) chez les patients âgés exposés à des antipsychotiques, tous typesconfondus, au taux d’AVC chez ceux non exposés à des médicaments de ce typeont constaté que le taux d’AVC était plus élevé parmi les patientsexposés. Cette majoration pourrait être plus importante avec l’ensemble desbutyrophénones, y compris l’halopéridol. Le mécanisme à l’origine decette augmentation du risque n’est pas connu. Une augmentation du risque nepeut être exclue chez les autres populations de patients. HALDOL doit êtreutilisé avec prudence chez les patients présentant des facteurs derisque d’AVC.
Syndrome malin des neuroleptiquesL’halopéridol a été associé à des cas de syndrome malin desneuroleptiques, une réaction idiosyncrasique rare caractérisée par unehyperthermie, une rigidité musculaire généralisée, une instabilité dusystème nerveux autonome, des troubles de la conscience et une augmentation destaux sériques de créatine phosphokinase. L’hyperthermie est souvent un signeprécoce de ce syndrome. Le traitement antipsychotique doit être immédiatementinterrompu et un traitement symptomatique approprié doit être mis en place,ainsi qu’une surveillance rapprochée.
Dyskinésie tardiveUne dyskinésie tardive peut apparaître chez certains patients traités aulong cours ou après l’arrêt du médicament. Le syndrome est principalementcaractérisé par des mouvements répétitifs involontaires de la langue, duvisage, de la bouche ou de la mâchoire. Les manifestations peuvent êtrepermanentes chez certains patients. Le syndrome peut être occulté par laréinstauration du traitement, l’augmentation de la dose ou le passage à unantipsychotique différent. Si des signes et symptômes de dyskinésie tardiveapparaissent, l’arrêt de tous les antipsychotiques, y compris d’HALDOL,doit être envisagé.
Symptômes extrapyramidauxDes symptômes extrapyramidaux peuvent survenir (par exemple, tremblement,rigidité, hypersalivation, bradykinésie, akathisie, dystonie aiguë).L’utilisation d’halopéridol a été associée à l’apparition d’uneakathisie, caractérisée par une sensation subjective d’agitationdésagréable ou éprouvante et un besoin de bouger, souvent accompagnésd’une incapacité à rester assis ou debout sans bouger. Cet effet survient leplus souvent pendant les premières semaines du traitement. Chez les patientsdéveloppant ces symptômes, une augmentation de la dose peut êtredélétère.
Une dystonie aiguë peut survenir pendant les premiers jours du traitementpar HALDOL, mais son apparition a également été signalée plus tardivement età la suite d’augmentations de la dose. Les symptômes dystoniques peuventcomprendre le torticolis, les grimaces faciales, le trismus, la protrusionlinguale et les mouvements oculaires anormaux, notamment la crise oculogyre(liste non exhaustive). Le risque de survenue de ces réactions est plusimportant chez les patients de sexe masculin et les plus jeunes. En cas dedystonie aiguë, il peut être nécessaire d’arrêter la prise dumédicament.
Si nécessaire, il est possible de prescrire des médicamentsantiparkinsoniens de type anticholinergique pour corriger les symptômesextrapyramidaux, mais il est recommandé de ne pas les prescrire de façonsystématique à titre préventif. Lorsqu’un traitement concomitant par unantiparkinsonien est requis, il peut être nécessaire de le poursuivre aprèsl’arrêt d’HALDOL, s’il est excrété plus rapidement quel’halopéridol, afin d’éviter l’apparition ou l’aggravation desymptômes extrapyramidaux. Le risque d’augmentation de la pressionintra-oculaire doit être pris en compte lorsque des médicamentsanticholinergiques, y compris des médicaments antiparkinsoniens, sontadministrés en concomitance avec HALDOL.
Crises épileptiques/convulsionsLa survenue de crises épileptiques déclenchées par l’halopéridol aété signalée. La prudence est requise chez les patients atteintsd’épilepsie ou présentant des prédispositions aux crises épileptiques(sevrage alcoolique et lésions cérébrales, par exemple).
Sécurité hépatobiliaireL’halopéridol étant métabolisé par le foie, il est conseilléd’ajuster la dose et de procéder avec prudence chez les patients atteintsd’insuffisance hépatique (voir rubriques 4.2 et 5.2). Des cas isolésd’anomalies de la fonction hépatique ou d’hépatite, le plus souventcholestatique, ont été signalés (voir rubrique 4.8).
Sécurité endocrinienneLa thyroxine peut favoriser l’apparition d’effets toxiques del’halopéridol. Chez les patients atteints d’hyperthyroïdie, le traitementantipsychotique ne devra être utilisé qu’avec précaution et devra toujoursêtre accompagné d’un traitement visant à rétablir l’euthyroïdie.
Les effets hormonaux des antipsychotiques comprennentl’hyperprolactinémie, laquelle peut entraîner une galactorrhée, unegynécomastie et une oligoménorrhée ou une aménorrhée (voir rubrique 4.8).Les études de cultures tissulaires semblent indiquer que le développement descellules au sein des tumeurs mammaires humaines pourrait être stimulé par laprolactine. Bien qu’aucune association claire n’ait été démontrée entrel’administration d’antipsychotiques et les tumeurs mammaires humaines lorsdes études cliniques et épidémiologiques, la prudence est recommandée enprésence d’antécédents médicaux pertinents. HALDOL doit être utiliséavec précaution chez les patients présentant une hyperprolactinémiepréexistante ou de possibles tumeurs prolactino‑dépendantes (voirrubrique 5.3).
Des cas d’hypoglycémie et de syndrome de sécrétion inappropriéed’hormone antidiurétique ont été signalés avec l’halopéridol (voirrubrique 4.8).
Thromboembolie veineuseDes cas de thromboembolie veineuse (TEV) ont été signalés avec lesantipsychotiques. Étant donné que les patients traités par desantipsychotiques présentent souvent des facteurs de risque acquis de TEV, tousles facteurs de risque éventuels de TEV doivent être identifiés avant etpendant le traitement par HALDOL et des mesures préventives doivent êtreprises.
Réponse au traitement et sevrageDans le cadre de la schizophrénie, la réponse au traitement antipsychotiquepeut être différée.
Si les antipsychotiques sont arrêtés, la réapparition des symptômes liésà la pathologie sous-jacente peut ne pas être perceptible pendant plusieurssemaines ou mois.
Dans de très rares cas, des symptômes de sevrage aigus (incluant desnausées, des vomissements et des insomnies) ont été signalés aprèsl’arrêt brutal d’antipsychotiques à haute dose. Un arrêt progressif estconseillé par mesure de précaution.
Patients atteints de dépressionIl est recommandé de ne pas utiliser HALDOL seul lorsque la dépression estl’affection prédominante chez un patient. Le médicament peut être associéà des antidépresseurs pour traiter les patients chez lesquels coexistent unedépression et une psychose (voir rubrique 4.5).
Passage d’une phase maniaque à une phase dépressiveLors du traitement des épisodes maniaques chez les patients atteints detroubles bipolaires, il existe un risque de passage de la phase maniaque à unephase dépressive. Il est important de surveiller ce passage à un épisodedépressif et les risques associés, tels qu’un comportement suicidaire, afinde pouvoir intervenir le cas échéant.
Métaboliseurs lents du CYP2D6HALDOL doit être utilisé avec précaution chez les patients connus pourêtre des métaboliseurs lents du cytochrome P450 (CYP) 2D6 et recevant enparallèle un inhibiteur du CYP3A4.
Population pédiatriqueLes données de sécurité disponibles concernant la population pédiatriqueindiquent un risque de survenue de symptômes extrapyramidaux, notamment unedyskinésie tardive, et d’une sédation. Les données de sécuritédisponibles concernant l’usage à long terme sont limitées.
Excipients d’HALDOLHALDOL 1 mg, comprimé contient du lactose monohydraté et du saccharose.Les patients présentant de rares problèmes héréditaires d’intolérance augalactose ou au fructose, de déficit total en lactase, de déficit ensucrase/isomaltase ou de malabsorption du glucose ou du galactose ne devraientpas prendre ce médicament.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Les études d’interaction n’ont été réalisées que chezl’adulte.
Effets cardiovasculairesL’utilisation d’HALDOL est contre-indiquée en association avec lesmédicaments connus pour allonger l’intervalle QTc (voir rubrique 4.3), parexemple :
· les anti-arythmiques de classe IA (p. ex., disopyramide, quinidine).
· les anti-arythmiques de classe III (p. ex., amiodarone, dofétilide,dronédarone, ibutilide, sotalol).
· certains antidépresseurs (p. ex., citalopram, escitalopram).
· certains antibiotiques (p. ex., azithromycine, clarithromycine,érythromycine, lévofloxacine, moxifloxacine, télithromycine).
· d’autres antipsychotiques (p. ex., dérivés de la phénothiazine,sertindole, pimozide, ziprasidone).
· certains antifongiques (p. ex., pentamidine).
· certains antipaludéens (p. ex., halofantrine).
· certains traitements gastro-intestinaux (p. ex., dolasétron).
· certains médicaments utilisés pour le traitement du cancer (p. ex.,torémifène, vandétanib).
· certains autres médicaments (p. ex., bépridil, méthadone).
Cette liste n’est pas exhaustive.
La prudence est conseillée lorsque HALDOL est utilisé en association avecdes médicaments connus pour provoquer un déséquilibre électrolytique (voirrubrique 4.4).
Médicaments pouvant augmenter les concentrations plasmatiques del’halopéridolL’halopéridol est métabolisé par plusieurs voies (voir rubrique 5.2).Les principales voies sont la glucurono-conjugaison et la réduction cétonique.Le système enzymatique du cytochrome P450 est également impliqué, enparticulier le CYP3A4 et, dans une moindre mesure, le CYP2D6. L’inhibition deces voies de métabolisation par un autre médicament ou la réduction del’activité enzymatique du CYP2D6 peuvent conduire à une augmentation desconcentrations de l’halopéridol. Les effets de l’inhibition du CYP3A4 et dela réduction de l’activité enzymatique du CYP2D6 peuvent être cumulatifs(voir rubrique 5.2). D’après les informations limitées et parfoiscontradictoires qui sont disponibles, l’augmentation potentielle desconcentrations plasmatiques de l’halopéridol, lors de l’administrationconcomitante d’un inhibiteur du CYP3A4 et/ou du CYP2D6, peut être compriseentre 20 % et 40 % bien que, dans certains cas, des augmentations allantjusqu’à 100 % aient été rapportées. Les médicaments susceptibles deprovoquer une augmentation des concentrations plasmatiques de l’halopéridol(d’après l’expérience clinique ou le mécanisme d’interactionmédicamenteuse) comprennent, par exemple :
· les inhibiteurs du CYP3A4 : alprazolam, fluvoxamine, indinavir,itraconazole, kétoconazole, néfazodone, posaconazole, saquinavir, vérapamil,voriconazole.
· les inhibiteurs du CYP2D6 : bupropion, chlorpromazine, duloxétine,paroxétine, prométhazine, sertraline, venlafaxine.
· les inhibiteurs combinés du CYP3A4 et du CYP2D6 : fluoxétine,ritonavir.
· des médicaments dont le mécanisme est incertain : buspirone.
Cette liste n’est pas exhaustive.
L’augmentation des concentrations plasmatiques de l’halopéridol peutentraîner une majoration du risque d’effets indésirables, notammentd’allongement du QTc (voir rubrique 4.4). Des allongements du QTc ont étéobservés lorsque l’halopéridol a été administré avec une association desinhibiteurs métaboliques que sont le kétoconazole (400 mg/jour) et laparoxétine (20 mg/jour).
Chez les patients prenant de l’halopéridol en concomitance avec desmédicaments de ce type, il est recommandé de surveiller les signes ousymptômes d’une majoration ou d’une prolongation des effetspharmacologiques de l’halopéridol et de réduire la dose d’HALDOL sinécessaire.
Médicaments pouvant réduire les concentrations plasmatiques del’halopéridolL’administration concomitante d’halopéridol et d’inducteursenzymatiques puissants du CYP3A4 peut entraîner une diminution progressive desconcentrations plasmatiques de l’halopéridol au point d’en réduirepotentiellement l’efficacité, par exemple :
· Carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, rifampicine, millepertuis(Hypericum perforatum).
Cette liste n’est pas exhaustive.
Une induction enzymatique peut être observée au bout de quelques jours detraitement. L’induction enzymatique atteint généralement son niveau maximalen l’espace de 2 semaines environ et peut ensuite persister pendant unedurée similaire après l’arrêt du traitement par le médicament. En cas detraitement concomitant par des inducteurs du CYP3A4, il est recommandé demaintenir les patients sous surveillance et d’augmenter la dose d’HALDOL sinécessaire. Après l’arrêt de l’inducteur du CYP3A4, la concentration del’halopéridol peut augmenter progressivement et il peut donc êtrenécessaire de réduire la dose d’HALDOL.
Le valproate de sodium est connu pour inhiber la glucurono-conjugaison maisn’altère pas les concentrations plasmatiques de l’halopéridol.
Effets de l’halopéridol sur les autres médicamentsL’halopéridol peut amplifier la dépression du SNC induite par l’alcoolou par les médicaments dépresseurs du SNC, notamment les hypnotiques, lessédatifs ou les analgésiques puissants. Une majoration de l’effet sur le SNCa également été rapportée en association avec la méthyldopa.
L’halopéridol peut antagoniser l’action de l’adrénaline et des autresmédicaments sympathomimétiques (stimulants tels que les amphétamines, parexemple) et inverser les effets hypotenseurs des antagonistes adrénergiquestels que la guanéthidine.
L’halopéridol peut antagoniser les effets de la lévodopa et des autresagonistes de la dopamine.
L’halopéridol est un inhibiteur du CYP2D6. L’halopéridol inhibe lemétabolisme des antidépresseurs tricycliques (imipramine, désipramine, parexemple), ce qui conduit à une augmentation des concentrations plasmatiques deces médicaments.
Autres formes d’interactionsDans de rares cas, les symptômes suivants ont été signalés lors del’utilisation concomitante de lithium et d’halopéridol : encéphalopathie,symptômes extrapyramidaux, dyskinésie tardive, syndrome malin desneuroleptiques, syndrome cérébelleux aigu et coma. La plupart de cessymptômes ont été réversibles. Il n’a pas été clairement établi s’ils’agit là d’une entité clinique distincte.
En cas de traitement concomitant par le lithium et par HALDOL, il estnéanmoins conseillé d’arrêter immédiatement le traitement si dessymptômes de ce type apparaissent.
Un antagonisme des effets de la phénindione, un anticoagulant, a étérapporté.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseUn nombre limité de données chez la femme enceinte (plus de400 grossesses) n’a mis en évidence aucun effet de malformation, ni toxiquepour le fœtus ou le nouveau-né de l’halopéridol. Cependant, des cas isolésd’anomalies congénitales ont été signalés après une exposition fœtale àl’halopéridol, le plus souvent en association avec d’autres médicaments.Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité surla reproduction (voir rubrique 5.3). Par mesure de précaution, il estpréférable d’éviter l’utilisation d’HALDOL pendant la grossesse.
Les nouveau-nés exposés aux antipsychotiques (y compris l’halopéridol)pendant le troisième trimestre de la grossesse courent un risque de réactionsindésirables, notamment des symptômes extrapyramidaux et/ou des symptômes desevrage, dont la sévérité et la durée peuvent varier, aprèsl’accouchement. Des cas d’agitation, d’hypertonie, d’hypotonie, detremblement, de somnolences, de détresse respiratoire et de troublesalimentaires ont été signalés. Par conséquent, il est recommandé desurveiller étroitement les nouveau-nés.
AllaitementL’halopéridol est excrété dans le lait maternel. De faibles quantitésd’halopéridol ont été détectées dans le plasma et l’urine denouveau-nés allaités par des mères traitées par l’halopéridol. Iln’existe pas de données suffisantes concernant les effets de l’halopéridolchez les nouveau-nés allaités. Une décision doit être prise soitd’interrompre l’allaitement soit d’interrompre le traitement avec HALDOLen prenant en compte le bénéfice de l’allaitement pour l’enfant au regarddu bénéfice du traitement pour la femme.
FertilitéL’halopéridol augmente le taux de prolactine. L’hyperprolactinémiepeut inhiber la GnRH hypothalamique, entraînant une réduction de lasécrétion de gonadotrophine par l’hypophyse. Ceci peut inhiber la fonctionde reproduction en altérant la stéroïdogenèse gonadique chez les femmescomme chez les hommes (voir rubrique 4.4).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
HALDOL a une influence modérée sur l’aptitude à conduire des véhiculeset à utiliser des machines. Un certain niveau de sédation ou de perte devigilance est possible, en particulier à forte dose et en début de traitement,et cet effet peut être potentialisé par l’alcool. Il est recommandé deconseiller aux patients de ne pas conduire de véhicules ou utiliser de machinespendant le traitement, jusqu’à ce que leur sensibilité au médicament soitconnue.
4.8. Effets indésirables
La sécurité de l’halopéridol a été évaluée chez 284 patientstraités par l’halopéridol dans le cadre de 3 études cliniques contrôléescontre placebo et chez 1 295 patients traités par l’halopéridol dans lecadre de 16 études cliniques en double aveugle contrôlées contrecomparateur actif.
D’après les données de sécurité compilées issues de ces étudescliniques, les effets indésirables les plus fréquemment signalés ont été :syndrome extrapyramidal (34 %), insomnies (19 %), agitation (15 %),hyperkinésie (13 %), céphalées (12 %), trouble psychotique (9 %),dépression (8 %), prise de poids (8 %), tremblement (8 %), hypertonie(7 %), hypotension orthostatique (7 %), dystonie (6 %) et somnolences(5 %).
Par ailleurs, la sécurité du décanoate d’halopéridol a été évaluéechez 410 patients dans le cadre de 3 études comparatives (1 comparant ledécanoate d’halopéridol à la fluphénazine et 2 comparant la formulationsous forme de décanoate à l’halopéridol oral), de 9 études en ouvert etd’une étude dose-réponse.
Le tableau 3 présente les effets indésirables qui ont été :
· signalés au cours des études cliniques avec l’halopéridol ;
· signalés au cours des études cliniques avec le décanoated’halopéridol en lien avec la fraction active ;
· identifiés dans le cadre de la surveillance post-commercialisation avecl’halopéridol et le décanoate d’halopéridol.
La fréquence des effets indésirables repose sur (ou estimée d’après)les essais cliniques ou les études épidémiologiques concernantl’halopéridol et classée suivant la convention ci-dessous :
Très fréquent : ≥ 1/10
Fréquent : ≥ 1/100, < 1/10
Peu fréquent : ≥ 1/1 000, < 1/100
Rare : ≥ 1/10 000, < 1/1 000
Très rare : < 1/10 000
Fréquence indéterminée : ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles.
Les effets indésirables sont présentés par classe de système d’organeset par ordre décroissant de gravité au sein de chaque catégorie defréquence.
Tableau 3 : effets indésirables
Classe de système d’organes | Effet indésirable | ||||
Fréquence | |||||
Très fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Rare | Fréquence indéterminée | |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Leucopénie | Pancytopénie Agranulocytose Thrombopénie Neutropénie | |||
Affections du système immunitaire | Hypersensibilité | Réaction anaphylactique | |||
Affections endocriniennes | Hyperprolactinémie | Sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique | |||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Hypoglycémie | ||||
Affections psychiatriques | Agitation Insomnies | Trouble psychotique Dépression | État de confusion Perte de la libido Diminution de la libido Nervosité | ||
Affections du système nerveux | Syndrome extrapyramidal Hyperkinésie Céphalées | Dyskinésie tardive Akathisie Bradykinésie Dyskinésie Dystonie Hypokinésie Hypertonie Sensations vertigineuses Somnolences Tremblement | Convulsion Parkinsonisme Sédation Contractions musculaires involontaires | Syndrome malin des neuroleptiques Dysfonction motrice Nystagmus | Akinésie Signe de la roue dentée Faciès figé |
Affections oculaires | Crise oculogyre Troubles de la vision | Vision floue | |||
Affections cardiaques | Tachycardie | Fibrillation ventriculaire Torsades de pointes Tachycardie ventriculaire Extrasystoles | |||
Affections vasculaires | Hypotension Hypotension orthostatique | ||||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Dyspnée | Bronchospasme | Œdème laryngé Laryngospasme | ||
Affections gastro-intestinales | Vomissements Nausées Constipation Sécheresse buccale Hypersécrétion salivaire | ||||
Affections hépatobiliaires | Anomalies du bilan hépatique | Hépatite Ictère | Insuffisance hépatique aiguë Cholestase | ||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Éruption cutanée | Réaction de photosensibilité Urticaire Prurit Hyperhidrose | Angio-œdème Dermatite exfoliative Vascularite leucocytoclasique | ||
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Torticolis Rigidité musculaire Spasmes musculaires Raideur musculo-squelettique | Trismus Fasciculations | Rhabdomyolyse | ||
Affections du rein et des voies urinaires | Rétention urinaire | ||||
Affections gravidiques, puerpérales et périnatales | Syndrome de sevrage médicamenteux chez le nouveau-né (voirrubrique 4.6) | ||||
Affections des organes de reproduction et du sein | Dysfonction érectile | Aménorrhée Galactorrhée Dysménorrhée Douleur mammaire Gêne mammaire | Ménorragie Troubles menstruels Dysfonction sexuelle | Priapisme Gynécomastie | |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Hyperthermie Œdème Troubles de la démarche | Mort subite Œdème de la face Hypothermie | |||
Investigations | Prise de poids Perte de poids | Allongement du QT à l’électrocardiogramme |
Des allongements de l’intervalle QT à l’électrocardiogramme, desarythmies ventriculaires (fibrillation ventriculaire, tachycardieventriculaire), des torsades de pointes et des morts subites ont été signalésavec l’halopéridol.
Effets de classe des antipsychotiquesDes arrêts cardiaques ont été signalés avec les antipsychotiques.
Des cas de thromboembolie veineuse, y compris des cas d’embolie pulmonaireet de thrombose veineuse profonde, ont été signalés avec lesantipsychotiques. La fréquence de ces événements n’est pas connue.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr
4.9. Surdosage
Signes et symptômesLe surdosage de l’halopéridol se manifeste par une exagération des effetspharmacologiques et indésirables connus du médicament. Les symptômesprédominants sont des réactions extrapyramidales sévères, une hypotension etune sédation. Les réactions extrapyramidales se présentent sous la formed’une rigidité musculaire et d’un tremblement généralisé ou localisé.Il est également possible qu’une hypertension survienne au lieu d’unehypotension.
Dans les cas extrêmes, le patient paraîtra comateux, avec une dépressionrespiratoire et une hypotension suffisamment sévères pour entraîner un étatcomparable à l’état de choc. Le risque d’arythmies ventriculaires,potentiellement associées à un allongement du QTc, doit être envisagé.
TraitementIl n’existe aucun antidote spécifique. Le traitement sera symptomatique.L’efficacité du charbon actif n’a pas été établie. La dialyse nepermettant d’éliminer que de très faibles quantités d’halopéridol, sonutilisation n’est pas recommandée pour le traitement du surdosage (voirrubrique 5.2).
Si le patient est comateux, ses voies aériennes doivent être maintenuesdégagées au moyen d’une canule oropharyngée ou d’une sondeendotrachéale. Une ventilation artificielle peut être nécessaire en cas dedépression respiratoire.
Il est recommandé de surveiller l’ECG et les signes vitaux et depoursuivre la surveillance jusqu’à ce que l’ECG soit normal. Il estégalement recommandé de traiter les arythmies sévères en prenant les mesuresanti‑arythmiques appropriées.
L’hypotension et le collapsus cardiovasculaire peuvent êtrecontrebalancés au moyen d’un remplissage vasculaire, de plasma oud’albumine concentrée et d’agents vasopresseurs tels que la dopamine ou lanoradrénaline. L’adrénaline ne doit pas être utilisée car elle pourraitprovoquer une hypotension profonde en présence d’halopéridol.
En cas de réaction extrapyramidale sévère, il est recommandéd’administrer un médicament antiparkinsonien par voie parentérale.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : psycholeptiques ; antipsychotiques ;dérivés de la butyrophénone, code ATC : N05AD01.
Mécanisme d’actionL’halopéridol est un antipsychotique de la famille des butyrophénones. Ils’agit d’un puissant antagoniste central des récepteurs dopaminergiques detype 2 qui, aux doses recommandées, exerce une faible activité alpha‑1anti-adrénergique et n’a aucune activité anti-histaminergique ouanticholinergique.
Effets pharmacodynamiquesL’halopéridol inhibe les idées délirantes et les hallucinations enconséquence directe du blocage de la signalisation dopaminergique au sein de lavoie mésolimbique. L’effet de blocage central de la dopamine exerce uneactivité sur les noyaux gris centraux (faisceaux nigro-striés).L’halopéridol provoque une sédation psychomotrice efficace, ce qui expliqueson effet positif sur la manie et les autres syndromes d’agitation.
L’action sur les noyaux gris centraux est probablement à l’origine deseffets indésirables moteurs extrapyramidaux (dystonie, akathisie etparkinsonisme).
Les effets anti‑dopaminergiques de l’halopéridol sur les celluleslactotropes de l’anté-hypophyse expliquent l’hyperprolactinémie due àl’inhibition tonique de la sécrétion de prolactine médiée par ladopamine.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLa biodisponibilité moyenne de l’halopéridol administré sous forme decomprimé ou de solution buvable est de 60 % à 70 %. Les concentrationsplasmatiques maximales de l’halopéridol sont généralement atteintes 2 à6 heures après une prise orale. Une forte variabilité interindividuelle desconcentrations plasmatiques a été constatée. L’état d’équilibre estatteint en l’espace d’une semaine après l’instauration du traitement.
DistributionLe taux de liaison moyen de l’halopéridol avec les protéines plasmatiquesest d’environ 88 % à 92 % chez l’adulte. Le taux de liaison avec lesprotéines plasmatiques est soumis à une forte variabilité interindividuelle.L’halopéridol est rapidement distribué dans les divers tissus et organes,comme indiqué par son large volume de distribution (moyennes de 8 à 21 L/kgaprès administration intraveineuse). L’halopéridol traverse facilement labarrière hémato-encéphalique. Il traverse également la barrière placentaireet est excrété dans le lait maternel.
BiotransformationL’halopéridol est très largement métabolisé dans le foie. Lesprincipales voies métaboliques de l’halopéridol chez l’être humaincomprennent la glucurono-conjugaison, la réduction cétonique, laN‑désalkylation oxydative et la formation de métabolites pyridinium. Lesmétabolites de l’halopéridol ne sont pas considérés comme contribuant defaçon significative à son activité ; cependant, la voie de réductionreprésente environ 23 % de la biotransformation et une rétroconversion dumétabolite réduit de l’halopéridol en halopéridol ne peut être totalementexclue. Les enzymes CYP3A4 et CYP2D6 du cytochrome P450 sont impliquées dans lemétabolisme de l’halopéridol. L’inhibition ou l’induction du CYP3A4, oul’inhibition du CYP2D6, peuvent altérer le métabolisme de l’halopéridol.La réduction de l’activité enzymatique du CYP2D6 peut entraîner uneaugmentation des concentrations de l’halopéridol.
ÉliminationLa demi‑vie d’élimination finale de l’halopéridol est en moyenne de24 heures (intervalle de valeurs moyennes : 15 à 37 heures) aprèsadministration orale. La clairance apparente de l’halopéridol aprèsadministration extravasculaire est comprise entre 0,9 et 1,5 L/h/kg et elleest réduite chez les métaboliseurs lents du CYP2D6. La réduction del’activité enzymatique du CYP2D6 peut entraîner une augmentation desconcentrations de l’halopéridol. La variabilité interindividuelle(coefficient de variation, %) de la clairance de l’halopéridol a étéestimée à 44 % lors d’une analyse pharmacocinétique de population chez despatients atteints de schizophrénie. Après administration intraveineuse del’halopéridol, 21 % de la dose ont été éliminés dans les selles et 33 %dans les urines. Moins de 3 % de la dose sont excrétés sous forme inchangéedans les urines.
Linéarité/non-linéaritéIl existe une relation linéaire entre la dose d’halopéridol et lesconcentrations plasmatiques chez l’adulte.
Populations particulièresPersonnes âgées
Les concentrations plasmatiques de l’halopéridol ont été plus élevéeschez les patients âgés que chez les adultes plus jeunes après administrationde la même dose. Les résultats issus d’études cliniques de taille limitéesemblent indiquer une clairance plus faible et une demi‑vie d’éliminationplus longue de l’halopéridol chez les patients âgés. Les résultats sesituent dans les limites de la variabilité observée au niveau de lapharmacocinétique de l’halopéridol. Un ajustement de la dose est recommandéchez les patients âgés (voir rubrique 4.2).
Insuffisance rénale
L’influence de l’insuffisance rénale sur la pharmacocinétique del’halopéridol n’a pas été évaluée. Un tiers environ de la dosed’halopéridol est excrété dans les urines, principalement sous forme demétabolites. Moins de 3 % de l’halopéridol administré sont éliminés sousforme inchangée dans les urines. Les métabolites de l’halopéridol ne sontpas considérés comme contribuant de façon significative à son activité,bien qu’une rétroconversion en halopéridol ne puisse être exclue dans lecas du métabolite réduit de l’halopéridol. Même si l’altération de lafonction rénale ne semble pas devoir affecter l’élimination del’halopéridol de façon cliniquement significative, il est conseillé deprocéder avec prudence en présence d’une insuffisance rénale, enparticulier en cas d’insuffisance sévère, en raison de la longue demi‑viede l’halopéridol et de son métabolite réduit, ainsi que del’éventualité d’une accumulation (voir rubrique 4.2).
Étant donnés le volume de distribution important de l’halopéridol et sonfort taux de liaison avec les protéines plasmatiques, la dialyse ne permet del’éliminer qu’en très faible quantité.
Insuffisance hépatique
L’influence de l’insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique del’halopéridol n’a pas été évaluée. Cependant, l’insuffisancehépatique peut avoir des effets significatifs sur la pharmacocinétique del’halopéridol dans la mesure où le médicament est très largementmétabolisé dans le foie. Par conséquent, il est conseillé d’ajuster ladose et de procéder avec prudence chez les patients atteints d’insuffisancehépatique (voir rubriques 4.2 et 4.4).
Population pédiatrique
Des données limitées concernant les concentrations plasmatiques ont étéobtenues lors des études pédiatriques réalisées chez 78 patientsprésentant diverses pathologies (schizophrénie, trouble psychotique, syndromede Tourette, autisme) traités par des doses orales d’halopéridol allantjusqu’à un maximum de 30 mg/jour. Ces études ont été menéesprincipalement chez des enfants et des adolescents âgés de 2 à 17 ans. Lesconcentrations plasmatiques mesurées à divers moments et après diversesdurées de traitement ont été soit indétectables soit comprises dans unintervalle allant jusqu’à un maximum de 44,3 ng/mL. Comme chez l’adulte,une forte variabilité interindividuelle des concentrations plasmatiques a étéconstatée. La demi‑vie a eu tendance à être plus courte chez l’enfant quechez l’adulte.
Lors de 2 études menées chez des enfants traités par l’halopéridolpour des tics et des syndromes de Gilles de la Tourette, une réponse positive aété associée aux concentrations plasmatiques de 1 à 4 ng/mL.
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamiqueConcentrations thérapeutiques
D’après les données publiées à la suite de multiples études cliniques,une réponse thérapeutique est obtenue chez la plupart des patients atteints deschizophrénie aiguë ou chronique à des concentrations plasmatiques de 1 à10 ng/mL. Des concentrations plus élevées peuvent être nécessaires chez unepartie des patients en raison de la forte variabilité pharmacocinétiqueinterindividuelle de l’halopéridol.
Chez les patients connaissant un premier épisode de schizophrénie, uneréponse au traitement peut être obtenue à des concentrations de seulement0,6 à 3,2 ng/mL, comme estimé d’après la mesure du taux d’occupationdes récepteurs D2 et en partant de l’hypothèse qu’un taux d’occupationdes récepteurs D2 de 60 % à 80 % est le plus adapté pour obtenir uneréponse au traitement et limiter les symptômes extrapyramidaux. En moyenne,ces concentrations devraient pouvoir être atteintes avec des doses de 1 à4 mg par jour.
En raison de la forte variabilité interindividuelle de la pharmacocinétiquede l’halopéridol et de la relation concentration‑effet, il estrecommandé d’ajuster la dose d’halopéridol au cas par cas selon laréponse au traitement chez le patient et en tenant compte des donnéesindiquant une latence de 5 jours avant obtention de la moitié de la réponsemaximale au traitement. Une mesure des concentrations plasmatiques del’halopéridol peut être envisagée dans certains cas.
Effets cardiovasculaires
Le risque d’allongement du QTc augmente avec la dose et les concentrationsplasmatiques de l’halopéridol.
Symptômes extrapyramidaux
Des symptômes extrapyramidaux peuvent survenir dans l’intervallethérapeutique, mais leur fréquence est généralement plus élevée aux dosesconduisant à des concentrations supérieures aux concentrationsthérapeutiques.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de toxicologieen administration répétée et de génotoxicité n’ont pas révélé derisque particulier pour l’homme. Chez les rongeurs, l’administrationd’halopéridol a entraîné une réduction de la fertilité, unetératogénicité limitée ainsi que des effets embryotoxiques.
Lors d’une étude sur la cancérogénicité de l’halopéridol, desaugmentations doses-dépendantes des adénomes hypophysaires et des carcinomesmammaires ont été observées chez les souris femelles. Ces tumeurs pourraientavoir été causées par l’antagonisation prolongée des récepteursdopaminergiques D2 et l’hyperprolactinémie. La pertinence clinique de cestumeurs constatées chez les rongeurs n’est pas connue chez l’homme.
Plusieurs études in vitro publiées ont montré que l’halopéridol bloquele canal hERG des cellules cardiaques. Dans un certain nombre d’études invivo, l’administration intraveineuse d’halopéridol chez certains modèlesanimaux a provoqué un allongement significatif du QTc à des doses d’environ0,3 mg/kg, conduisant à une Cmax plasmatique au moins 7 à 14 foissupérieure aux concentrations plasmatiques thérapeutiques de 1 à 10 ng/mLqui ont été efficaces chez la majorité des patients au cours des étudescliniques. Ces doses intraveineuses, qui ont entraîné un allongement du QTc,n’ont pas provoqué d’arythmies. Lors de certaines études effectuées chezl’animal, des doses intraveineuses d’halopéridol plus élevées, de1 mg/kg ou plus, ont entraîné un allongement du QTc et/ou des arythmiesventriculaires à une Cmax au moins 38 à 137 fois supérieure auxconcentrations plasmatiques thérapeutiques qui ont été efficaces chez lamajorité des patients au cours des études cliniques.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Lactose monohydraté, amidon de maïs, saccharose, talc, huile de cotonhydrogénée.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes en PVC/Aluminium.
Flacon en polypropylène.
Les plaquettes contiennent 20, 30, 40, 50, 60, 100, 400 ou500 comprimés.
Les flacons contiennent 500 comprimés.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
JANSSEN-CILAG
1, RUE CAMILLE DESMOULINS
TSA 91003
92787 ISSY-LES-MOULINEAUX CEDEX 9
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 304 714 3 2 : 40 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 553 297 7 0 : 400 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
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