Résumé des caractéristiques - HYDROCORTISONE UPJOHN 100 mg, préparation injectable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
HYDROCORTISONE UPJOHN 100 mg, préparation injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Hémisuccinate d'hydrocortisone sous forme de sel de sodium
Quantité exprimée en hydrocortisone..............................................................................100,00 mg
Pour un flacon de poudre.
Excipients à effet notoire : phosphate disodique, phosphate monosodique.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose,c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Poudre et solvant pour préparation injectable.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
· Insuffisance surrénale aiguë.
· Insuffisance surrénale transitoire du nouveau-né.
· Hyperplasie congénitale des surrénales avec syndrome de perte de sel(syndrome de Debré-Fibiger).
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieVoie intraveineuse, intramusculaire possible.
Chez l'adulte : 100 à 200 mg en injection intraveineuse (ouéventuellement en injection IM).
Chez l'enfant et le nourrisson : jusqu'à 5 mg/kg.
A renouveler en fonction des données cliniques (état général, pouls,tension artérielle) et biologiques (ionogramme, glycémie).
Mode d’administrationDissoudre la poudre obligatoirement dans le solvant (2 ml d'eau p.p.i.) pourgarantir l'isotonie finale. La solution obtenue sera utilisée dans un délai de24 heures.
L'administration de la solution d'hydrocortisone se fait dans la majoritédes cas par injection directe dans la tubulure de perfusion. Elle peutégalement se faire en IV directe lente.
La solution d'hydrocortisone peut être adjointe aux solutions glucosées ouchlorurées sodiques des perfusions ou au sang. L'adjonction à des solutionsglucosées n'est valable que si la durée d'écoulement du flacon n'excède pas4 heures. L'adjonction au sang conservé n'est possible que si le flacons'écoule en moins de 2 heures.
Les autres mélanges doivent être évités.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
Les contre-indications habituelles de la corticothérapie générale nes'appliquent pas aux doses substitutives recommandées.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Aux doses substitutives recommandées pour ce produit les précautionsd'emploi et les mises en garde des corticoïdes ne sont pas justifiées (risquesinfectieux…).
L'équilibre hydroélectrolytique doit être maintenu et le régimediététique normalement salé.
En période de stress : infection intercurrente, fièvre importante,traumatisme, intervention chirurgicale, maladie grave, la posologie doit êtretransitoirement augmentée (multipliée par deux par exemple) pour revenirrapidement à la posologie antérieure une fois l'épisode aigu passé.
En cas d'intervention chirurgicale, cette spécialité doit êtreadministrée à dose plus importante que la cortisone par voie orale, parexemple 300 mg par jour le jour de l'intervention avec une décroissanceprogressive. En cas de chaleur importante, la posologie peut aussi nécessiterd'être légèrement augmentée et surtout la prise de sel doit être renforcéeainsi que la prise de minéralo-corticoïde en cas d'insuffisance surrénaleprimitive. En cas de trouble digestif empêchant la prise orale, cettespécialité est utilisée à plus forte dose. Le traitement substitutif ne doitpas être interrompu : risque d'insuffisance surrénale aiguë. Les patientsdoivent porter sur eux une carte d'insuffisant surrénalien avec mention de leurtraitement (en cas d'accident).
Lors de l'accouchement, la dose d'hydrocortisone doit être augmentée dèsle début du travail et administrée par voie parentérale à partir du momentoù la patiente doit rester à jeun. La dose habituellement conseillée estéquivalente à celle devant couvrir une intervention chirurgicale. Ladécroissance doit être rapide dans le post-partum.
Les corticoïdes oraux ou injectables peuvent favoriser l'apparition detendinopathie, voire de rupture tendineuse (exceptionnelle). Ce risque estaugmenté lors de la co-prescription avec des fluoroquinolones et chez lespatients dialysés avec hyperparathyroïdisme secondaire ou ayant subi unetransplantation rénale.
Des troubles visuels peuvent être signalés lors d'une corticothérapie parvoie systémique ou locale. Si un patient présente des symptômes tels qu'unevision floue ou d'autres troubles visuels, un examen ophtalmologique est requispour une évaluation des causes possibles qui peuvent inclure une cataracte, unglaucome, ou des maladies rares telles que la choriorétinopathie séreusecentrale (CRSC) qui ont été rapportés après utilisation decorticostéroïdes par voie systémique ou locale.
De rares cas de réactions d’hypersensibilité (y compris anaphylactiques)étant survenues chez des patients traités par une corticothérapieparentérale, une attention particulière sera portée avant touteadministration chez des sujets présentant un terrain allergique (voirrubrique 4.8).
Une cardiomyopathie hypertrophique a été rapportée aprèsl’administration d’hydrocortisone chez des nourrissons nés prématurément.Il convient donc de procéder à une évaluation diagnostique et à unesurveillance appropriée de la fonction et de la structure cardiaques.
L'attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialitécontient un principe actif pouvant induire une réaction positive des testspratiqués lors des contrôles anti-dopages.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose,c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Médicaments hypokaliémiantsL'hypokaliémie est un facteur favorisant l'apparition de troubles du rythmecardiaque (torsades de pointes, notamment) et augmentant la toxicité decertains médicaments, par exemple la digoxine. De ce fait, les médicaments quipeuvent entraîner une hypokaliémie sont impliqués dans un grand nombred'interactions. Il s'agit des diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés,des laxatifs stimulants, des glucocorticoïdes, du tétracosactide et del'amphotéricine B (voie IV).
Associations déconseillées· Sultopride :
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.
· Vaccins vivants atténués :
Risque de maladie vaccinale généralisée, potentiellement mortelle.
· Inhibiteurs du CYP3A :
Il est prévu que l’administration concomitante d’inhibiteurs du CYP3A, ycompris de produits contenant du cobicistat, augmente le risque d’effetssecondaires systémiques. L’association doit être évitée, sauf si lesbénéfices sont supérieurs au risque accru d’effets secondaires systémiquesdes corticostéroïdes ; dans ce cas, les patients doivent être surveillés envue de détecter les éventuels effets secondaires systémiques descorticostéroïdes.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi· Anticoagulants oraux :
Impact éventuel de la corticothérapie sur le métabolisme del'anticoagulant oral et sur celui des facteurs de la coagulation.
Risque hémorragique propre à la corticothérapie (muqueuse digestive,fragilité vasculaire) à fortes doses ou en traitement prolongé supérieur à10 jours.
Lorsque l'association est justifiée, renforcer la surveillance : contrôlebiologique au 8ème jour, puis tous les 15 jours pendant la corticothérapie etaprès son arrêt.
· Autres médicaments hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants seulsou associés, laxatifs stimulants, amphotéricine B IV, tétracosactide) :
Risque majoré d'hypokaliémie. Surveillance de la kaliémie avec, si besoin,correction.
· Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques :
Carbamazépine, fosphénytoïne, phénobarbital, phénytoïne, primidone.
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité descorticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique par l'inducteur :les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisonienstraités par l'hydrocortisone et en cas de transplantation.
Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie descorticoïdes pendant le traitement par l'inducteur et après son arrêt.
· Digitaliques :
Hypokaliémie favorisant les effets toxiques des digitaliques. Corrigerauparavant toute hypokaliémie et réaliser une surveillance clinique,électrolytique et électrocardiographique.
· Insuline, metformine, sulfamides hypoglycémiants :
Augmentation de la glycémie avec parfois acidocétose par diminution de latolérance aux glucides due aux corticoïdes.
Prévenir le patient et renforcer l'autosurveillance glycémique et urinaire,surtout en début de traitement. Adapter éventuellement la posologie del'antidiabétique pendant le traitement par les corticoïdes et aprèsson arrêt.
· Isoniazide :
Décrit pour la prednisolone : diminution des concentrations plasmatiques del'isoniazide. Mécanisme invoqué: augmentation du métabolisme hépatique del'isoniazide et diminution de celui des glucocorticoïdes. Surveillance cliniqueet biologique.
+ Médicaments donnant des torsades de pointes sauf sultopride (cf.associations déconseillées) :
Antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) etantiarythmiques de classe III (amiodarone, sotalol, dofétilide, ibutilide),certains neuroleptiques (thioridazine, chlorpromazine, lévomépromazine,cyamémazine, sulpiride, amisulpride, tiapride, pimozide, halopéridol,dropéridol, véralipride), bépridil, cisapride, diphémanil, érythromycineIV, halofantrine, luméfantrine, méthadone, mizolastine, moxifloxacine,pentamidine, spiramycine IV, vincamine IV.
Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment des torsades depointes.
Corriger auparavant toute hypokaliémie avant d'administrer le produit etréaliser une surveillance clinique, électrolytique etélectrocardiographique.
· Rifampicine :
Diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité descorticoïdes par augmentation de leur métabolisme hépatique par la rifampicine: les conséquences sont particulièrement importantes chez les addisonienstraités par l'hydrocortisone et en cas de transplantation.
Surveillance clinique et biologique ; adaptation de la posologie descorticoïdes pendant le traitement par la rifampicine et après son arrêt.
· Topiques gastro-intestinaux, antiacides et charbon (décrit pour laprednisolone, la dexaméthasone) :
Diminution de l'absorption digestive des glucocorticoïdes.
Prendre les topiques gastro-intestinaux à distance des glucocorticoïdes(plus de 2 heures si possible).
Associations à prendre en compte· Antihypertenseurs sauf bêta-bloquants :
Diminution de l'effet antihypertenseur (rétention hydrosodée descorticoïdes).
· Curares non dépolarisants :
Risque de myopathie sévère, réversible après un délai éventuellementlong (plusieurs mois).
· Fluoroquinolones :
Possible majoration du risque de tendinopathie, voire de rupture tendineuse(exceptionnelle), particulièrement chez les patients recevant unecorticothérapie prolongée.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseDans l'espèce humaine, les études épidémiologiques n'ont décelé aucunrisque malformatif lié à la prise de corticoïdes et notamment del'hydrocortisone lors du premier trimestre.
L'insuffisance surrénale maternelle doit être traitée en cours degrossesse, en adaptant la posologie de l'hydrocortisone à la clinique, sibesoin (voir rubrique 4.4).
AllaitementL'hydrocortisone étant excrété dans le lait maternel, l'allaitement est àéviter.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Sans objet.
4.8. Effets indésirables
La survenue des effets indésirables est fonction de la dose, de lafréquence d’administration et de la durée d’administration dutraitement.
Les effets indésirables de sous-dosage comprennent asthénie, hypotensionorthostatique et hyperkaliémie. La plupart des effets indésirables del’hydrocortisone sont en rapport avec l’usage systémique au long cours etpeuvent associer à des degrés divers : désordres hydro-électrolytiques,affections endocriniennes, affections de la peau et du tissu sous-cutané etaffections psychiatriques.
Affections cardiaques Cardiomyopathie hypertrophique chez les nourrissons nésprématurément. Affections du système immunitaireChoc anaphylactique, réactions anaphylactiques, réactionsd’hypersensibilité, urticaire (voir rubrique 4.4).
Troubles du métabolisme et de la nutritionHypokaliémie, alcalose hypokaliémique, rétention hydrosodée.
Affections psychiatriquesSurexcitation avec euphorie et troubles du sommeil.
Affections oculairesVision floue (voir aussi la rubrique 4.4).
Affections vasculairesHypertension artérielle.
Affections de la peau et du tissu sous-cutanéAtrophie cutanée, retard de cicatrisation, ecchymoses, acné, gonflement duvisage.
Affections musculo-squelettiques et systémiquesQuelques cas de ruptures tendineuses ont été décrits de manièreexceptionnelle, en particulier en co-prescription avec les fluoroquinolones.
Affections des organes de reproduction et du seinParfois irrégularités menstruelles.
InvestigationsDiminution de la tolérance au glucose, prise de poids.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Sans objet.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : HORMONE GLUCOCORTICOIDE
Hormone glucocorticoïde physiologique du cortex surrénal.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après injection intraveineuse, le pic sérique est atteint très rapidement; la concentration est encore de 50 % du taux maximal 1 heure et demie aprèsl'injection.
Après injection intramusculaire, la résorption est du même ordre qu'aprèsla prise orale d'hydrocortisone:
· le taux maximal est atteint en 1 heure,
· retour au taux basal de la sécrétion endogène en 3 à 5 heures.
BiotransformationHépatique, rénale.
EliminationUrinaire sous forme de glycuronides conjugués surtout.
5.3. Données de sécurité préclinique
Non renseignée.6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Poudre : phosphate disodique, phosphate monosodique.
Solvant : eau pour préparations injectables.
6.2. Incompatibilités
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pasêtre mélangé avec d’autres médicaments.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
Après ouverture/reconstitution/dilution : le produit doit être utiliséimmédiatement.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Poudre en flacon (verre) + 2 ml de solvant en ampoule (verre). Boîte de1 ou 10 flacon(s) et ampoule(s).
Poudre en flacon (verre). Boîte de 1 ou 10 flacon(s).
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
SERB
40 avenue George V
75008 Paris
France
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 321 411 5 9 : Poudre en flacon (verre) + 2 ml de solvant enampoule (verre). Boîte de 1.
· 34009 321 412 1 0 : Poudre en flacon (verre) + 2 ml de solvant enampoule (verre). Boîte de 10.
· 34009 337 312 1 2: Poudre en flacon (verre). Boîte de 1.
· 34009 337 313 8 0: Poudre en flacon (verre). Boîte de 10.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Retour en haut de la page