Résumé des caractéristiques - IBUPROFENE BIOGARAN CONSEIL 200 mg, comprimé pelliculé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
IBUPROFENE BIOGARAN CONSEIL 200 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Ibuprofène...........................................................................................................................200 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Ce médicament contient un anti-inflammatoire non stéroïdien :l'ibuprofène. Il est indiqué, chez l'adulte et l'enfant de plus de 20 kg(soit environ 6 ans), dans le traitement de courte durée de la fièvre et/oudes douleurs telles que maux de tête, états grippaux, douleurs dentaires,courbatures et règles douloureuses.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLa survenue d’effets indésirables peut être minimisée parl’utilisation de la dose la plus faible possible pendant la durée detraitement la plus courte nécessaire au soulagement des symptômes (voirrubrique 4.4)
RESERVE A L'ADULTE ET L'ENFANT DE PLUS DE 20 KG (soit environ 6 ans).
Affections douloureuses et/ou fébriles
Chez l'enfant, la posologie usuelle est de 20 à 30 mg/kg/jour en 3 prisespar jour (sans dépasser 30 mg/kg/jour).
Chez l'enfant de 20 à 30 kg (environ 6 à 11 ans) : 1 comprimé(200 mg), à renouveler si besoin au bout de 6 heures. Dans tous les cas, nepas dépasser 3 comprimés par jour (600 mg).
Chez l'adulte et l'enfant de plus de 30 kg (environ 11–12 ans) : 1 à2 comprimés (200 mg), à renouveler si besoin au bout de 6 heures.
Dans tous les cas, ne pas dépasser 6 comprimés par jour (1200 mg).
Sujets âgés : l'âge ne modifiant pas la cinétique de l'ibuprofène, laposologie ne devrait pas avoir à être modifiée en fonction de ce paramètre.Cependant des précautions sont à prendre (voir rubrique 4.4).
Fréquence d'administrationLes prises systématiques permettent d'éviter les oscillations de fièvre oude douleur.
Elles doivent être espacées d'au moins 6 heures.
Durée du traitementChez l’enfant et l’adolescent, si le traitement doit être suivi pendantplus de 3 jours, ou si les symptômes s’aggravent, il est conseillé aupatient de consulter un médecin.
Chez l’adulte si la douleur persiste plus de cinq jours ou si elles'aggrave, ou si la fièvre persiste plus de trois jours ou en cas de survenued'un nouveau trouble, il est conseillé au patient de prendre un avismédical.
Mode d’administrationVoie orale. Utilisation à court terme seulement.
Avaler le comprimé sans le croquer avec un grand verre d'eau, depréférence au cours du repas.
4.3. Contre-indications
Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes :
· au-delà de 24 semaines d'aménorrhée (5 mois de grossesse révolus)(voir rubrique 4.6) ;
· hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1 ;
· patients ayant déjà manifesté des réactions d’hypersensibilité (parexemple antécédents d'asthme de rhinite, d’œdème de Quincke oud’urticaire) déclenchés par la prise d'ibuprofène ou de substancesd'activité proches telles que : autres AINS, acide acétylsalicylique ;
· antécédents d'hémorragie ou de perforation digestive au cours d'unprécédent traitement par AINS ;
· hémorragie gastro-intestinale, hémorragie cérébro-vasculaire ou autrehémorragie en évolution ;
· ulcère peptique évolutif, antécédents d'ulcère peptique oud'hémorragie récurrente (2 épisodes distincts, ou plus, d'hémorragie oud'ulcération objectivés) ;
· insuffisance hépatique sévère (voir rubrique 4.4) ;
· insuffisance rénale sévère (voir rubrique 4.4) ;
· insuffisance cardiaque sévère (NYHA Classe IV) (voir rubrique4.4) ;
· lupus érythémateux disséminé (voir rubrique 4.4).
La prise de comprimé ou de gélule est contre-indiquée chez l'enfant demoins de 6 ans car elle peut entraîner une fausse route.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
La survenue d'effets indésirables peut être minimisée par l'utilisation dela dose la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courtenécessaire au soulagement des symptômes (voir rubrique 4.2) et Effetsgastro-intestinaux et cardiovasculaires ci-dessous (voir rubrique 4.8).
Dissimulation des symptômes d’une infection sous-jacente :
L’ibuprofène peut masquer les symptômes d’une infection, ce qui peutretarder la mise en place d’un traitement adéquat et ainsi aggraverl’évolution de l’infection. C’est ce qui a été observé dans le cas dela pneumonie communautaire d’origine bactérienne et des complicationsbactériennes de la varicelle. Lorsque l’ibuprofène est administré poursoulager la fièvre ou la douleur liée à l’infection, il est conseillé desurveiller l’infection. En milieu non hospitalier, le patient doit consulterun médecin si les symptômes persistent ou s’ils s’aggravent.
Association à d’autres AINSL'utilisation concomitante d'IBUPROFENE BIOGARAN CONSEIL avec d'autres AINS,y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclo-oxygénase 2 (cox-2), doitêtre évitée.
Effets respiratoires Les patients présentant, ou ayant des antécédents, d’asthme bronchique,rhinite chronique, sinusite chronique, polypose nasale et/ou de maladieallergique ont un risque de manifestation allergique lors de la prise d'acideacétylsalicylique et/ou d'anti-inflammatoires non stéroïdiens plus élevéque le reste de la population.L'administration de cette spécialité peut entraîner une crise d'asthme,notamment chez certains sujets allergiques à l'acide acétylsalicylique ou auxAINS (voir rubrique 4.3).
Sujets âgésLes sujets âgés présentent un risque accru d'effets indésirables auxAINS, en particulier d'hémorragie gastro-intestinale et de perforations pouvantêtre fatales (voir rubrique 4.2 et ci-dessous).
Lupus érythémateux disséminé et maladie mixte du tissu conjonctifEn raison du risque accru de méningite aseptique (voir rubrique 4.8).
Effets gastro-intestinauxDes hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales parfoisfatales, ont été rapportées avec tous les AINS, à n'importe quel moment dutraitement, sans qu'il y ait eu nécessairement de signes d'alerte oud'antécédents d'effets indésirables gastro-intestinaux graves.
Le risque d'hémorragie, d'ulcération ou de perforation gastro-intestinaleaugmente avec la dose utilisée chez les patients présentant des antécédentsd'ulcère, en particulier en cas de complication à type d'hémorragie ou deperforation (voir rubrique 4.3) ainsi que chez le sujet âgé. Chez cespatients, le traitement doit être débuté à la posologie la plus faiblepossible. Un traitement protecteur de la muqueuse (par exemple misoprostol ouinhibiteur de la pompe à protons) doit être envisagé pour ces patients, commepour les patients nécessitant un traitement par de faibles doses d'acideacétylsalicylique ou traités par d'autres médicaments susceptiblesd'augmenter le risque gastro‑intestinal (voir ci-dessous etrubrique 4.5).
Les patients présentant des antécédents gastro-intestinaux, surtout s'ils'agit de patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominal inhabituel(en particulier les saignements gastro-intestinaux), notamment en début detraitement.
Une attention particulière doit être portée aux patients recevant destraitements associés susceptibles d'augmenter le risque d'ulcération oud'hémorragie, comme les corticoïdes administrés par voie orale, lesanticoagulants oraux tels que la warfarine, les inhibiteurs sélectifs de larecapture de la sérotonine (ISRS) et les antiagrégants plaquettaires commel'acide acétylsalicylique (voir rubrique 4.5).
En cas d'apparition d'hémorragie ou d'ulcération survenant chez un patientrecevant IBUPROFENE BIOGARAN CONSEIL, le traitement doit être arrêté.
Les AINS doivent être administrés avec prudence et sous étroitesurveillance chez les malades présentant des antécédents de maladiesgastro-intestinales (rectocolite hémorragique, maladie de Crohn), en raisond'un risque d'aggravation de la pathologie (voir rubrique 4.8).
Effets cardiovasculaires et cérébrovasculairesUne surveillance adéquate et des recommandations sont requises chez lespatients présentant des antécédents d'hypertension et/ou d'insuffisancecardiaque légère à modérée, des cas d’hypertension et de rétentionhydrosodée et d'œdème ayant été rapportés en association au traitementpar AINS.
Les études cliniques suggèrent que l'utilisation de l'ibuprofène, enparticulier à dose élevée (2400 mg/jour) est susceptible d’être associéeà un risque légèrement accru d'événements thrombotiques artériels(infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral, par exemple). Dansl’ensemble, les études épidémiologiques ne suggèrent pas que les faiblesdoses d'ibuprofène (par ex., ≤ 1200 mg/jour) sont associées à un risqueaccru d'événements thrombotiques artériels.
Les patients présentant une hypertension non contrôlée, une insuffisancecardiaque congestive (NYHA II‑III), une ischémie cardiaque établie, uneartériopathie périphérique, et/ou un accident vasculaire cérébral nedoivent être traités avec de l’ibuprofène qu'après un examen approfondi etles doses élevées (2400 mg/jour) doivent être évitées.
Un examen approfondi doit également être mis en œuvre avantl’instauration d'un traitement à long terme des patients présentant desfacteurs de risque d'événements cardiovasculaires (par ex., hypertension,hyperlipidémie, diabète, tabagisme), en particulier si des doses élevées(2400 mg/jour) sont nécessaires.
Effets cutanésDes réactions cutanées graves, dont certaines d'évolution fatale, incluantdes dermatites exfoliatives, des syndromes de Stevens‑Johnson et des syndromesde Lyell ont été très rarement rapportées lors de traitements par AINS (voirrubrique 4.8).
L'incidence de ces effets indésirables semble plus importante en début detraitement, le délai d'apparition se situant, dans la majorité des cas,pendant le premier mois de traitement. Des cas de pustulose exanthématiqueaiguë généralisée (PEAG) ont été rapportés en lien avec des médicamentscontenant de l’ibuprofène. IBUPROFENE BIOGARAN CONSEIL devra être arrêtédès l'apparition d'un rash cutané, de lésions des muqueuses ou de tout autresigne d'hypersensibilité.
La varicelle peut exceptionnellement être à l'origine de gravescomplications infectieuses cutanées et des tissus mous. A ce jour, le rôlefavorisant des AINS dans l'aggravation de ces infections ne peut êtreécarté.
Il est donc prudent d'éviter l'utilisation d'IBUPROFENE BIOGARAN CONSEIL encas de varicelle (voir rubrique 4.8).
Insuffisance rénale fonctionnelleLes AINS, en inhibant l'action vasodilatatrice des prostaglandines rénales,sont susceptibles de provoquer une insuffisance rénale fonctionnelle pardiminution de la filtration glomérulaire. Cet effet indésirable est dosedépendant.
En début de traitement ou après augmentation de la posologie, unesurveillance de la diurèse et de la fonction rénale est recommandée chez lespatients présentant les facteurs de risque suivants :
· sujets âgés ;
· médicaments associés tels que : IEC, sartans, diurétiques (voirrubrique 4.5) ;
· hypovolémie quelle qu'en soit la cause ;
· insuffisance cardiaque ;
· insuffisance rénale chronique ;
· syndrome néphrotique ;
· néphropathie lupique ;
· cirrhose hépatique décompensée.
Rétention hydro-sodéeRétention hydro‑sodée avec possibilité d'œdèmes, d'HTA ou demajoration d'HTA, d'aggravation d'insuffisance cardiaque. Une surveillanceclinique est nécessaire, dès le début de traitement en cas d'HTA oud'insuffisance cardiaque. Une diminution de l'effet des antihypertenseurs estpossible (voir rubrique 4.5).
HyperkaliémieHyperkaliémie favorisée par le diabète ou un traitement concomitant pardes médicaments hyperkaliémiants (voir rubrique 4.5).
Une surveillance régulière de la kaliémie doit être effectuée dans cescirconstances.
La prise de ce médicament doit être évitée en cas de traitement avec unautre anti‑inflammatoire non stéroïdien, avec un anticoagulant oral, avec dulithium, avec de l'acide acétylsalicylique à doses antalgiques,antipyrétiques ou anti-inflammatoires, avec du méthotrexate à des dosessupérieures à 20 mg par semaine, avec les héparines de bas poidsmoléculaire et apparentés et les héparines non fractionnées (aux dosescuratives et/ou chez le sujet âgé), avec le pemetrexed, chez les patientsayant une fonction rénale faible à modérée (voir rubrique 4.5).
Population pédiatriqueIl y a un risque d’insuffisance rénale chez les enfants et les adolescentsdéshydratés.
Altération de la fertilité féminine L'ibuprofène, comme tout médicament inhibiteur de la synthèse descyclo-oxygénases et des prostaglandines, peut altérer la fertilité. Cet effetest réversible à l’arrêt du traitement. Son utilisation n'est pasrecommandée chez les femmes qui souhaitent concevoir un enfant. Au niveau visuel En cas de troubles de la vue apparaissant en cours de traitement, un examenophtalmologique complet doit être effectué. Au niveau rénal et hépatique Bien que l'IBUPROFENE BIOGARAN CONSEIL ne soit pas indiqué en traitement aulong cours, il est rappelé que l’ibuprofène peut entraîner des troubles dela formule sanguine ainsi qu’une altération des fonctions rénales ethépatiques en cas de traitement prolongé.Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Risque lié à l'hyperkaliémieCertains médicaments ou classes thérapeutiques sont susceptibles defavoriser la survenue d'une hyperkaliémie : les sels de potassium, lesdiurétiques hyperkaliémiants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, lesantagonistes de l'angiotensine II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens,les héparines (de bas poids moléculaires ou non fractionnées), lesimmunosuppresseurs comme la ciclosporine ou le tacrolimus, letriméthoprime.
L'association de ces médicaments majore le risque d'hyperkaliémie. Cerisque est particulièrement important avec les diurétiques épargneurs depotassium, notamment lorsqu'ils sont associés entre eux ou avec des sels depotassium, tandis que l'association d'un IEC et d'un AINS, par exemple, est àmoindre risque dès l'instant que sont mises en œuvre les précautionsrecommandées.
Pour connaître les risques et les niveaux de contraintes spécifiques auxmédicaments hyperkaliémiants, il convient de se reporter aux interactionspropres à chaque substance.
Toutefois, certaines substances, comme le triméthoprime, ne font pas l'objetd'interactions spécifiques au regard de ce risque. Néanmoins, ils peuvent agircomme facteurs favorisants lorsqu'ils sont associés à d'autres médicamentscomme ceux sus mentionnés.
L'administration simultanée d'ibuprofène avec les produits suivantsnécessite une surveillance rigoureuse de l'état clinique et biologique dumalade.
Associations contre-indiquées+ Association au mifamurtide
Aux doses élevées d’AINS, risque de moindre efficacité dumifamurtide.
Associations déconseillées+ Autres AINS y compris les inhibiteurs sélectifs de lacyclo-oxygénase 2
Eviter l’utilisation concomitante de deux ou de plusieurs AINS car celapeut augmenter le risque d’effets indésirables (voir rubrique 4.4).
+ Acide acétylsalicylique (aspirine)
Association déconseillée à des doses anti-inflammatoires d’acideacétylsalicylique (>=1g par prise et/ou >=3g par jour),) et des dosesantalgiques ou antipyrétiques (>=500 mg par prise et/ou <3gpar jour)
L'administration concomitante d'ibuprofène et d'acide acétylsalicyliquen'est généralement pas recommandée en raison du potentiel accru d'effetsindésirables.
Les données expérimentales suggèrent que l'ibuprofène inhibe de façoncompétitive l'effet des faibles doses d'acide acétylsalicylique surl'agrégation plaquettaire en cas d'administration concomitante. Bien qu'ilexiste des incertitudes en ce qui concerne l'extrapolation de ces données auxsituations cliniques, la possibilité qu'une utilisation d'ibuprofènerégulière, à long terme, soit susceptible de réduire l'effetcardioprotecteur des faibles doses d'acide acétylsalicylique ne peut pas êtreexclue. Aucun effet cliniquement pertinent n'est considéré comme probable pourl'utilisation occasionnelle d'ibuprofène (voir rubrique 5.1).
+ Anticoagulants oraux
Augmentation du risque hémorragique de l'anticoagulant oral (agression de lamuqueuse gastro‑duodénale par les AINS). Les AINS sont susceptibles demajorer les effets des anticoagulants comme la warfarine (voirrubrique 4.4).
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique et biologiqueétroite.
+ Héparines non fractionnées, héparines de bas poids moléculaires etapparentés (à doses curatives et/ou chez le sujet âgé)
Augmentation du risque hémorragique (agression de la muqueusegastro‑duodénale par les AINS).
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite.
+ Lithium
Augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques(diminution de l'excrétion rénale du lithium).
Si l'association ne peut être évitée, surveiller étroitement la lithémieet adapter la posologie du lithium pendant l'association et après l'arrêt del'AINS.
+ Méthotrexate, utilisé à des doses supérieures à 20 mg/semaine
Augmentation de la toxicité notamment hématologique du méthotrexate(diminution de la clairance rénale du méthotrexate par lesanti‑inflammatoires).
+ Pemetrexed (patients ayant une fonction rénale faible à modérée,clairance de la créatinine comprise entre 45 ml/min et 80 ml/min)
Risque de majoration de la toxicité du pemetrexed (diminution de laclairance rénale par les AINS)
+ Nicorandil
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Ciclosporine, tacrolimus
Risque d'addition des effets néphrotoxiques, notamment chez le sujet âgé.Surveiller la fonction rénale en début de traitement par l'AINS.
+ Antihypertenseur : inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC),antagonistes de l'angiotensine II (ARA II)
Risque d’insuffisance rénale aigüe chez le patient à risque (sujetâgé, déshydratation, traitement associé avec diurétiques, altération de lafonction rénale), par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition desprostaglandines vasodilatatrices due aux AINS). Ces effets sont généralementréversibles. Par ailleurs, réduction de l’effet anti-hypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitementet régulièrement pendant l’association.
+ Diurétiques
Risque d’insuffisance rénale aigüe chez le patient à risque (sujet âgéet/ou déshydraté), par diminution de la filtration glomérulaire (inhibitiondes prostaglandines vasodilatatrices due aux AINS). Par ailleurs, réduction del’effet anti-hypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début detraitement.
+ Méthotrexate, utilisé à des doses inférieures ou égales à20 mg/semaine
Augmentation de la toxicité notamment hématologique du méthotrexate(diminution de la clairance rénale du méthotrexate par lesanti-inflammatoires).
Contrôle hebdomadaire de l'hémogramme durant les premières semaines del'association.
Surveillance accrue en cas d'altération (même légère) de la fonctionrénale, ainsi que chez le sujet âgé.
+ Pemetrexed (patients ayant une fonction rénale normale)
Risque de majoration de la toxicité du pemetrexed (diminution de laclairance rénale par les AINS).
Surveillance biologique de la fonction rénale.
+ Glycosides cardiotoniques
Les AINS peuvent aggraver l’insuffisance cardiaque, réduire le taux defiltration glomérulaire et augmenter le niveau des glycosides plasmatiques.
+ Corticoïdes
Augmentation du risque d’ulcération gastro-intestinale ou de saignement(voir rubrique 4.4).
+ Mifépristone
Les AINS ne doivent pas être utilisés durant 8 à 12 jours suivantl’administration du mifépristone, car les AINS peuvent réduire l’effet dela mifépristone.
+ Zidovudine
Augmentation du risque de toxicité hématologique lorsque les AINS sontadministrés avec la zidovudine. Il existe des preuves d’un risque accrud’hémarthroses et des hématomes chez les hémophiles VIH (positif) recevantun traitement concomitant par la zidovudine et l’ibuprofène.
+ Antibiotiques de la famille des quinolones
Les données chez l’animal indiquent que les AINS peuvent augmenter lerisque de convulsions lorsqu’ils sont associés aux antibiotiques de lafamille des quinolones. Les patients prenant des AINS et des quinolones peuventavoir un risque accru de développer des convulsions.
+ Cobimétinib
Augmentation du risque hémorragique. Surveillance clinique.
+ Ténofovir disoproxil
Risque de majoration de la néphrotoxicité du ténofovir, notamment avec desdoses élevées de l’anti-inflammatoire ou en présence de facteurs de risqued’insuffisance rénale. En cas d’association, surveiller la fonctionrénale.
Associations à prendre en compte+ Acide acétylsalicylique à des doses anti-agrégantes (de 50 mg à375 mg par jour en 1 ou plusieurs prises)
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
De plus, des données expérimentales suggèrent que l'ibuprofène peutinhiber l'effet anti‑agrégant plaquettaire d'une faible dose d'acideacétylsalicylique lorsqu'ils sont pris de façon concomitante. Toutefois, leslimites de ces données ex vivo et les incertitudes quant à leur extrapolationen clinique, ne permettent pas d'émettre de conclusion formelle pour ce qui estde l'usage régulier de l'ibuprofène ; par ailleurs, en ce qui concernel'ibuprofène utilisé de façon occasionnelle, la survenue d'un effetcliniquement pertinent apparaît peu probable.
+ Antiagrégants plaquettaires et inhibiteurs sélectifs de la recapture dela sérotonine (ISRS)
Majoration du risque d'hémorragie gastro-intestinale (voirrubrique 4.4).
+ Bêta-bloquants (sauf esmolol)
Réduction de l'effet antihypertenseur (inhibition des prostaglandinesvasodilatatrices par les AINS et rétention hydrosodée avec les AINSpyrazolés).
+ Déférasirox
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif)
Augmentation du risque d'ulcération et d'hémorragie gastro-intestinale.
+ Héparines de bas poids moléculaire et apparentés et héparines nonfractionnées (aux doses préventives)
Augmentation du risque hémorragique.
+ Médicaments mixtes adrénergiques-sérotoninergiques
Augmentation du risque hémorragique.
+ Pentoxifylline
Majoration du risque hémorragique.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseL’ibuprofène devrait être évité durant les 1er et 2ème trimestres dela grossesse. Durant le 3ème trimestre, l’utilisation de l’ibuprofène estcontre-indiquée.
L’inhibition de la synthèse des prostaglandines peut affecterdéfavorablement la grossesse et/ou le développement embryofoetal.
Aspect malformatif : 1er trimestre
Les données des études épidémiologiques suggèrent une augmentation durisque de fausse couche, de malformation cardiaque et de gastroschisis aprèsl’utilisation d’un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines en débutde grossesse.
Le risque absolu d’avoir une malformation cardiaque était augmenté demoins de 1 %, jusqu’à approximativement 1,5 %. Le risque est censéaugmenter avec la dose et la durée du traitement.
Chez l’animal, l’administration d’un inhibiteur de la synthèse desprostaglandines a montré que cela entrainait une augmentation de la perte pré-et post-implantation et la létalité embryo-foetale.
En outre, des incidences augmentées de malformations variées, incluant desmalformations cardiovasculaires, ont été rapportées chez l’animal ayantreçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines durantl’organogénèse.
Pendant les 1er et 2ème trimestres de la grossesse, l’ibuprofène ne doitpas être donné à moins que clairement nécessaire. Si l’ibuprofène estutilisé chez la femme souhaitant concevoir un enfant, ou pendant le 1er et le2ème trimestre de la grossesse, la dose devrait être gardée aussi faible etla durée de traitement aussi courte que possible.
Aspect fœtotoxique et néonatal : 2ème et 3ème trimestres
Il s'agit d'une toxicité de classe concernant tous les inhibiteurs desynthèse des prostaglandines.
L'administration pendant le 2ème et le 3ème trimestre entraine lerisque :
· d’exposer le fœtus à :
o un risque d'atteinte cardiopulmonaire avec fermeture prématurée du canalartériel et hypertension pulmonaire.
Constriction partielle ou complète in utero du canal artériel. Laconstriction du canal artériel peut survenir à partir de 5 mois révolus etpeut conduire à une insuffisance cardiaque droite fœtale ou néonatale voireune mort fœtale in utero. Ce risque est d'autant plus important que la priseest proche du terme (moindre réversibilité). Cet effet existe même pour uneprise ponctuelle ;
o une atteinte fonctionnelle rénale :
§ in utero pouvant s'observer dès 12 semaines d'aménorrhée (mise enroute de la diurèse fœtale): oligoamnios (le plus souvent réversible àl'arrêt du traitement), voire anamnios en particulier lors d'une expositionprolongée ;
§ à la naissance, une insuffisance rénale (réversible ou non) peutpersister en particulier en cas d'exposition tardive et prolongée (avec unrisque d'hyperkaliémie sévère retardée).
· d’exposer la mère et le nouveau-né, à la fin de la grossesse,à :
o un risque d’allongement du temps de saignement pour la mère etl'enfant, un effet anti‑agrégant qui peut se produire même à faiblesdoses ;
o une inhibition des contractions utérines engendrant un travail différéou prolongé.
En conséquence :
· jusqu'à 12 semaines d'aménorrhée : l'utilisation d'IBUPROFENE BIOGARANCONSEIL ne doit être envisagée que si nécessaire ;
· entre 12 et 24 semaines d'aménorrhée (entre le début de la diurèsefœtale et 5 mois révolus) : une prise brève ne doit être prescrite que sinécessaire. Une prise prolongée est fortement déconseillée ;
· au-delà de 24 semaines d'aménorrhée (5 mois révolus) : toute prisemême ponctuelle est contre‑indiquée (voir rubrique 4.3). Une prise parmégarde au-delà de 24 semaines d'aménorrhée (5 mois révolus) justifie unesurveillance cardiaque et rénale, fœtale et/ou néonatale selon le termed'exposition. La durée de cette surveillance sera adaptée à la demi‑vied'élimination de la molécule.
AllaitementLes AINS passant dans le lait maternel, par mesure de précaution, ilconvient d'éviter de les administrer chez la femme qui allaite.
FertilitéL'ibuprofène, comme tout médicament inhibiteur de la synthèse descyclo-oxygénases et des prostaglandines, peut altérer la fertilité. Cet effetest réversible à l’arrêt du traitement. Son utilisation n'est pasrecommandée chez les femmes qui souhaitent concevoir un enfant (voirrubrique 4.4).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Prévenir les patients de l'apparition possible de vertiges et de troubles dela vue.
4.8. Effets indésirables
La liste des effets indésirables suivants se rapporte à ceux provoqués parl’ibuprofène à la dose maximale de 1200 mg maximum par jour, pour uneutilisation de courte durée. Bien que l’IBUPROFENE BIOGARAN CONSEIL ne soitpas indiqué en traitement de longue durée, il est rappelé que l’ibuprofènepeut entraîner la survenue d’effets indésirables supplémentaires lorsd’une utilisation prolongée. Des études cliniques et des donnéesépidémiologiques suggèrent que l'utilisation de l'ibuprofène, surtoutlorsqu'il est utilisé à dose élevée (supérieure ou égale à 2400 mg parjour) et sur une longue durée de traitement, peut être associée à unelégère augmentation du risque d'évènement thrombotique artériel (parexemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral) (voirrubrique 4.4).
Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentéspar ordre décroissant de gravité.
Les effets indésirables qui ont été associés à l’ibuprofène sontdonnés ci-dessous, répertoriés par classe de système organique et parfréquence. Les fréquences sont définies comme suit : très fréquent (≥1/10), fréquent (≥ 1/100 et ≤ 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000 et ≤1/100), rare (≥ 1/10 000 et ≤ 1/1 000), très rare (< 1/10 000) etfréquence indéterminée (ne peut être estimé sur la base de donnéesdisponibles).
Les évènements indésirables les plus fréquemment observés sont de naturegastro‑intestinale. Les événements indésirables sont le plus souventdose-dépendants, en particulier le risque de survenue d’hémorragiegastro‑intestinale, qui dépend de la posologie et de la durée du traitement.Les effets indésirables sont moins fréquents lorsque la dose maximalequotidienne est de 1200 mg.
Tableau des effets indésirables Classe système organique | Fréquence | Effet(s) indésirable(s) |
Affections du système sanguin et lymphatique | Très rare | Troubles hématopoïétiques2 |
Affections du système immunitaire | Peu fréquent | Des réactions d’hypersensibilité comprenant urticaire et prurit3 |
Très rare | Réactions d'hypersensibilité sévères, incluant gonflement du visage, dela langue et du larynx, dyspnée, tachycardie, hypotension (anaphylaxie, œdèmede Quincke ou choc sévère)3 | |
Affections du système nerveux | Peu fréquent | Céphalées |
Très rare | Méningite aseptique 4 | |
Inconnu | Vertiges | |
Affections oculaires | Inconnu | Troubles visuels |
Affections cardiaques | Inconnu | Insuffisance cardiaque et œdème5 |
Affections vasculaires | Inconnu | Hypertension5 |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Inconnu | Réactivité du tractus respiratoire comprenant asthme, bronchospasme oudyspnée3 |
Affections gastro-intestinales | Peu fréquent | Douleurs abdominales, des nausées et dyspepsie6 |
Rare | Diarrhée, flatulence, constipation et vomissements | |
Très rare | Ulcères peptiques, perforations ou hémorragies gastro-intestinales,méléna, hématémèse7, stomatite ulcérative, gastrite | |
Inconnu | Exacerbation de la maladie de Crohn et colite8 | |
Affections hépatobiliaires | Très rare | Dysfonctionnement hépatique |
Inconnu | Hépatite, élévation des transaminases | |
Affections de la peau et du tissu cutané | Peu fréquent | Eruptions cutanées3 |
Très rare | Réactions bulleuses incluant syndrome de Stevens Johnson, érythèmepolymorphe, nécrolyse épidermique toxique et syndrome de Lyell, infectionscutanées1 | |
Indéterminé | Réaction d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie etsymptômes systémiques (DRESS ou syndrome d’hypersensibilité), pustuloseexanthématique aiguë généralisée (PEAG), réaction de photosensibilité | |
Troubles rénaux et urinaires | Très rare | Insuffisance rénale aiguë9 |
Inconnu | Insuffisance rénale, oligurie | |
Investigations | Très rare | Diminution du taux d'hémoglobine |
1 Graves complications infectieuses cutanées et des tissus mous au cours dela varicelle et du zona (voir rubrique 4.4).
2 Des exemples comprennent anémie, anémie hémolytique, leucopénie,thrombocytopénie, pancytopénie et agranulocytose). Les premiers signes sontfièvre, maux de gorge, aphtes superficiels, symptômes pseudo-grippaux, fatiguesévère, des saignements et ecchymoses inexpliquées.
3 Des réactions d’hypersensibilité ont été rapportées avecl’ibuprofène. Celles-ci peuvent consister en : (a) réactions anaphylactiqueset réactions allergiques non spécifiques, (b) hyperréactivité bronchiquecomprenant l’asthme, l’asthme aggravé, bronchospasme et dyspnée ou ©atteintes cutanées diverses incluant prurit, urticaire, purpura, œdème deQuincke, et plus rarement, dermatoses exfoliatives et bulleuses incluantnécrolyse épidermique toxique, syndrome de Stevens Johnson et érythèmepolymorphe.
4 Le mécanisme pathogénique de la méningite aseptique induite par lesmédicaments n’est pas complètement élucidé. Les données disponiblessuggèrent une réaction d’hypersensibilité (due au lien entre la prise demédicament, l’apparition d’une méningite aseptique et la disparition dessymptômes de celle-ci à l’arrêt du traitement). A noter que des casisolés de symptômes de méningites aseptiques (tels que raideur de la nuque,maux de tête, nausées, vomissements, fièvre ou désorientation) ont étéobservés pendant le traitement avec l’ibuprofène chez les patientsprésentant des troubles auto‑immuns (tels que le lupus érythémateuxdisséminé et la connectivité).
5 Des études cliniques suggèrent que l'utilisation de l'ibuprofène, enparticulier à dose élevée (2400 mg par jour) est susceptible d’êtreassociée à un risque légèrement accru d'évènements thrombotiquesartériels (par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculairecérébral) (voir rubrique 4.4).
6 Les événements indésirables les plus fréquemment observés sont denature gastro-intestinale.
7 Parfois mortelles.
8 Voir rubrique 4.4.
9 Surtout dans l’utilisation à long terme associée à une augmentationde l’urée sérique et de l’œdème. Inclut également nécrosepapillaire.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Chez les enfants, l’ingestion de plus de 400 mg/kg peut provoquer dessymptômes. Chez l’adulte, l’effet dose-réponse est moins tranché. Lademi-vie, en cas de surdosage, est de 1,5‑3 heures.
Symptômes : La plupart des patients, ayant ingéré des quantitéscliniquement importantes d’AINS, ne développeront pas plus que des nausées,vomissements, douleurs épigastriques, ou plus rarement diarrhée. Acouphène,maux de tête et saignements gastro-intestinaux sont également possibles. Encas d’intoxication plus grave, la toxicité se manifeste au niveau du systèmenerveux central par des vertiges, de la somnolence, parfois de l’excitation etune désorientation ou encore un coma. Parfois les patients développent desconvulsions. En cas d’intoxication grave, une acidose métabolique peutsurvenir. Le temps de prothrombine/INR peut être prolongé, sans doute à caused’interférences avec les actions en circulation de facteur de coagulation.Une insuffisance rénale, une atteinte hépatique de l’hypotension, unedépression respiratoire et une cyanose, peuvent se produire. L’exacerbationde l’asthme est possible chez les asthmatiques. Prise en charge du surdosage : Transfert immédiat à l’hôpital. Iln’existe pas d’antidote. Le traitement doit être symptomatique etcomprendre le dégagement des voies respiratoires et la surveillance des signescardiaques et des signes vitaux jusqu’à leur stabilisation. Envisagerl’administration orale de charbon actif ou la vidange gastrique si le patientprésente une quantité potentiellement toxique dans l’heure suivantl’ingestion. Si les convulsions sont fréquentes ou prolongées, elles doiventêtre traitées par le diazépam ou le lorazépam par voie intraveineuse.Traiter l’asthme avec des bronchodilatateurs.5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : AUTRES ANALGESIQUES ET ANTIPYRETIQUES, codeATC : M0AE01/N02B.
L'ibuprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien, appartenant augroupe des propioniques, dérivé de l'acide aryl carboxylique. Il possède lespropriétés suivantes :
· propriété antalgique ;
· propriété antipyrétique ;
· propriété anti-inflammatoire ;
· propriété d'inhibition de courte durée des fonctions plaquettaires.
L'ensemble de ces propriétés est lié à une inhibition de la synthèse desprostaglandines.
Les données expérimentales suggèrent que l'ibuprofène inhibe de façoncompétitive l'effet des faibles doses d'acide acétylsalicylique surl’agrégation plaquettaire en cas d’administration concomitante. Des étudespharmacodynamiques montrent que quand des doses uniques d'ibuprofène 400 mgont été prises dans les 8 h qui précèdent ou dans les 30 min suivantl’administration d'acide acétylsalicylique à libération immédiate(81 mg), une diminution de l’effet de l’acide acétylsalicylique sur laformation du thromboxane ou sur l’agrégation plaquettaire se produit. Bienqu’il existe des incertitudes en ce qui concerne l’extrapolation de cesdonnées aux situations cliniques, la possibilité qu’une utilisationd'ibuprofène régulière, à long terme, soit susceptible de réduire l’effetcardioprotecteur des faibles doses d’acide acétylsalicylique ne peut pasêtre exclue. Aucun effet cliniquement pertinent n’est considéré commeprobable en cas d’utilisation occasionnelle d’ibuprofène (voirrubrique 4.5).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La pharmacocinétique de l'ibuprofène est linéaire aux dosesthérapeutiques.
AbsorptionLa concentration sérique maximale est atteinte 90 minutes environ aprèsadministration par voie orale.
Après prise unique, les concentrations sériques maximales chez l'adultesont proportionnelles à la dose (Cmax 17 ± 3,5 µg/ml pour un comprimé de200 mg et 30,3 ± 4,7 µg/ml pour un comprimé de 400 mg).
L'alimentation retarde l'absorption de l'ibuprofène.
DistributionL'administration de l'ibuprofène ne donne pas lieu à des phénomènesd'accumulation. Il est lié aux protéines plasmatiques dans la proportion de99 pour cent.
Dans le liquide synovial, on retrouve l'ibuprofène avec des concentrationsstables entre la deuxième et la huitième heure après la prise, la Cmaxsynoviale étant environ égale au tiers de la Cmax plasmatique.
Après la prise de 400 mg d'ibuprofène toutes les 6 heures par des femmesqui allaitent, la quantité d'ibuprofène retrouvée dans leur lait estinférieure à 1 mg par 24 heures.
BiotransformationSuivant le métabolisme hépatique (hydroxylation, carboxylation,conjugaison), l'ibuprofène n'a pas d'effet inducteur enzymatique. Il estmétabolisé pour 90 % sous forme de métabolites pharmacologiquementinactifs.
ÉliminationL'élimination est essentiellement urinaire. Elle est totale en 24 heures,à raison de 10 % sous forme inchangée et de 90 % sous forme de métabolitesinactifs, essentiellement glucoroconjugués.
La demi‑vie d'élimination est de 2 heures environ (allant de 1,8 à3,5 heures).
Les paramètres cinétiques de l'ibuprofène sont peu modifiés chez le sujetâgé, chez l'insuffisant rénal et chez l'insuffisant hépatique. Lesperturbations observées ne justifient pas une modification de la posologie.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Amidon prégélatinisé, carboxyméthylamidon sodique (type A), acidestéarique, povidone K90, silice colloïdale anhydre.
Pelliculage :
SEPIFILM [hypromellose (E464), stéarate de macrogol 400], SEPISPERSE[hydroxypropylcellulose, dioxyde de titane (E171)].
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
20 ou 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
BIOGARAN
15, BOULEVARD CHARLES DE GAULLE
92700 COLOMBES
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 376 930 4 2 : 20 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
· 34009 376 931 0 3 : 30 comprimés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Médicament non soumis à prescription médicale.
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