Résumé des caractéristiques - IOPAMIRON 200 (200 mg d'iode par mL), solution injectable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
IOPAMIRON 200 (200 mg d’Iode par mL), solution injectable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Pour 100 mL de solution :
Iopamidol.................................................................................................................................40,830 g
Correspondant à 200 mg d’Iode élément par millilitre
Teneur en iode par mL : 200mg
Viscosité à 20°C : 3,3 mPa.s
Viscosité à 37°C : 2,2 mPa.s
Osmolalité à 37°C : 413 mOsm/kg.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable par voie sous arachnoïdienne.
Flacon monodose.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Ce médicament est à usage diagnostique uniquement.
Produit de contraste destiné à être utilisé pour :
· Opacification des espaces sous arachnoïdiens, intra rachidien etintracrânien (saccoradiculographies, myélographies, cisternographiecomputérisées).
· Discographies.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLa dose doit être adaptée en fonction de l’examen envisagé, de l’âge,du poids, du débit cardiaque, de la fonction rénale et de l’état de santégénéral du patient, ainsi que de la technique utilisée. En règle générale,il convient d’utiliser la même concentration et le même volume d’Iodequ’avec les autres produits de contraste radiographiques actuellementdisponibles.
Comme avec tous les produits de contraste, il ne faut utiliser que la plusfaible dose permettant d’obtenir une visualisation adéquate.
Voie sous-arachnoïdienne.
La posologie varie en fonction de l'examen envisagé : habituellement laquantité injectée ne dépasse pas chez l'adulte 10mL pour une cisternographieou une myélographie cervicale par voie latérocervicale, 15mL pour unemyélographie dorsolombaire ou une saccoradiculographie.
Eviter tout surdosage.
Mode d’administrationLa solution est toute prête à l'emploi.
Un flacon est destiné à un seul patient. Pour éviter tout risqued'incompatibilité physicochimique, ne pas injecter d'autre médication avec lamême seringue.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité au Iopamiron ou à l'un des excipients mentionnés à larubrique 6.1:
· Antécédent de réaction immédiate majeure ou cutanée retardée (voirrubrique 4.8) à l'injection de Iopamiron.
· Thyréotoxicose manifeste.
· L’administration intrathécale concomitante de corticoïdes et deiopamidol est contre-indiquée.
· En raison d’un possible surdosage, la répétition immédiate d’unemyélographie suite à un problème technique est contre-indiquée.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Les procédures diagnostiques qui impliquent l’utilisation d’un agentradio-opaque doivent être réalisées sous la responsabilité d’un personnelayant la formation requise et une connaissance approfondie de la procédureparticulière à effectuer.
IOPAMIRON 200 (200 mg d’iode par mL), solution injectable contient dusodium. Le taux de sodium est inférieur à 1 mmol, c’est-à-dire sans «sodium ».
4.4.1. Mentions générales correspondant à l'ensemble des produits decontraste iodésQuelles que soient la voie d'administration et la dose, un risque allergiqueexiste.
Le risque d'intolérance n'est pas univoque quand il s'agit de spécialitésadministrées localement pour l'opacification de cavités corporelles :
a) l'administration sous arachnoïdienne (intrathécale) entraîne un passagesystémique non négligeable des effets systémiques peuvent êtreobservés.
b) Le mécanisme immuno-allergique est en revanche non dose-dépendant ettoujours susceptible d'être observé, quelle que soit la voied'administration.
Cette spécialité est réservée à la voie sous-arachnoïdienne et est doncpeu absorbée à l'état normal.
4.4.1.1. Mises en gardeTous les produits de contraste iodés peuvent être à l'origine deréactions mineures ou majeures, pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Ellespeuvent être immédiates (moins de 60 minutes), ou retardées (jusqu’à7 jours). Elles sont souvent imprévisibles. Le risque de réaction majeureimplique d'avoir à disposition immédiate les moyens nécessaires à uneréanimation d'urgence.
Plusieurs mécanismes ont été évoqués :
· toxicité directe sur l'endothélium vasculaire et les protéinestissulaires.
· action pharmacologique modifiant la concentration de certains facteursendogènes (histamine, fractions du complément, médiateurs de l'inflammation),plus fréquente avec les produits hyperosmolaires.
· allergie immédiate de type IgE dépendante au produit de contraste(anaphylaxie).
· réactions allergiques de mécanisme cellulaire (réactions cutanéesretardées).
Les patients ayant déjà présenté une réaction lors d'une précédenteadministration d'un produit de contraste iodé ont un risque augmenté denouvelle réaction en cas de réadministration du même, ou éventuellement d'unautre Produit de Contraste Iodé et sont donc considérés comme sujets àrisque.
Produits de contraste iodés et thyroïde (voir aussi 4.4.1.2.5.)
Il convient de s'assurer avant l'administration de produits de contrasteiodés que le patient ne va pas bénéficier d'une exploration scintigraphiqueou biologique de la thyroïde ou d'une administration d’Iode radioactif àvisée thérapeutique.
En effet, l'administration, quelle qu'en soit la voie, de produits decontraste iodés perturbe les dosages hormonaux et la fixation d’Iode par lathyroïde ou les métastases de cancer thyroïdien jusqu'à la normalisation del'iodurie.
4.4.1.2. Précautions d'Emploi4.4.1.2.1. Intolérance au produit de contraste iodé
Avant l'examen :
· identifier les sujets à risque par un interrogatoire précis sur lesantécédents.
Les corticostéroïdes et les antihistaminiques H1 ont été proposés commeprémédication chez les patients présentant le plus grand risque de réactiond'intolérance (intolérants connus à un Produit de Contraste Iodé). Ilsn'empêchent cependant pas la survenue d'un choc anaphylactique grave oumortel.
Pendant la durée de l'examen il convient d'assurer :
· une surveillance médicale.
· le maintien d'une voie d'abord veineuse.
Après l'examen:
· Après l'administration d'un produit de contraste, le patient doit resteren observation au moins 30 minutes, car la majorité des effets indésirablesgraves surviennent dans ce délai.
· Le patient doit être prévenu de la possibilité de réactions retardées(jusqu'à 7 jours) (voir rubrique 4.8 – Effets indésirables).
4.4.1.2.2. Insuffisance rénale
Les produits de contraste iodés peuvent provoquer une altérationtransitoire de la fonction rénale ou aggraver une insuffisance rénalepré-existante. Les mesures préventives sont les suivantes :
· identifier les patients à risque: patients déshydratés, insuffisantsrénaux, atteints d’insuffisance hépatique sévère, diabétiques, souffrantd’hyperuricémie, insuffisants cardiaques sévères, atteints d'unegammapathie monoclonale ( myélome multiple, maladie de Waldenström), sujetsayant des antécédents d'insuffisance rénale après administration de produitsde contraste iodés, enfants de moins d'un an, sujets âgés athéromateux, etles patients atteints d’une maladie systémique grave.
· hydrater par un apport hydrosodé approprié le cas échéant. La prise deliquide ne doit pas être restreinte et toute anomalie de l’équilibrehydro-électrolytique doit être corrigée avant l’utilisation de cettesolution hypertonique.
· éviter d'associer des médicaments néphrotoxiques. (si une telleassociation est nécessaire, il faut renforcer la surveillance biologiquerénale. Les médicaments concernés sont notamment les aminosides, lesorganoplatines, le méthotrexate à fortes doses, la pentamidine, le foscarnet,certains antiviraux (aciclovir, ganciclovir, valaciclovir, adéfovir, cidofovir,ténofovir), la vancomycine, l'amphotéricine B, les immunosuppresseurs tels quela ciclosporine ou le tacrolimus, l'ifosfamide)
· respecter un intervalle d'au moins 48 heures entre deux explorationsradiologiques avec injection de produit de contraste, ou différer tout nouvelexamen jusqu'à la restauration de la fonction rénale initiale.
· prévenir une acidose lactique chez le diabétique traité par lametformine en se fondant sur la créatininémie (voir section 4.5).
Les patients hémodialysés peuvent recevoir des produits de contrasteiodés, car ces derniers sont dialysables. Il convient de prendre l'avispréalable du service d'hémodialyse.
4.4.1.2.3. Insuffisance hépatique
Ce type d’examen doit être évité – sauf nécessité absolue – chezles patients présentant une insuffisance hépatique, rénale ou hépato-rénalesévère. Dans ce cas, tout nouvel examen ne devra pas être pratiqué avant5 à 7 jours.
4.4.1.2.4. Asthme
L'équilibration de l'asthme est recommandée avant injection d'un Produit deContraste Iodé.
Une attention particulière est nécessaire en cas de crise d'asthmedéclarée dans les 8 jours avant l'examen, en raison du risque accru desurvenue d'un bronchospasme, notamment chez les patients sousbéta-bloquants.
4.4.1.2.5. Dysthyroïdie
A la suite de l'injection d'un produit de contraste iodé, en particulierchez les patients porteurs de goitre ou ayant des antécédents dedysthyroïdie, il existe un risque, soit de poussée d'hyperthyroïdie, soitd'induction d'une hypothyroïdie. Il existe également un risqued'hypothyroïdie chez le nouveau-né qui a reçu, ou dont la mère a reçu, unproduit de contraste iodé.
4.4.1.2.6. Maladies cardiovasculaires sévères.
En cas d'insuffisance cardiaque avérée ou débutante, de coronaropathie,d'hypertension artérielle pulmonaire, ou de valvulopathie, les risquesd'œdème pulmonaire, d'ischémie myocardique et de troubles du rythme, detroubles hémodynamiques sévères sont augmentés après l'administration duproduit de contraste iodé.
Certains troubles, tels qu’une athérosclérose de stade avancé ou unehypertension, peuvent aggraver les risques associés à un examen particulier àréaliser.
4.4.1.2.7. Troubles du système nerveux central
Le rapport bénéfice/risque doit être estimé au cas par cas :
en raison du risque d'aggravation de la symptomatologie neurologique chez lespatients présentant : un accident ischémique transitoire, un infarctuscérébral aigu, une hémorragie intracrânienne récente, un œdèmecérébral, une épilepsie idiopathique ou secondaire (tumeur, cicatrice), unemaladie cérébrovasculaire symptomatique, une perméabilité altérée de labarrière hémato-encéphalique, une pression intracrânienne élevée, unesuspicion de tumeur, d’abcès ou d’hémorragie intracrânienne, ou en casd’hypercalcémie.
4.4.1.2.8. Phéochromocytome
Les patients atteints de phéochromocytome peuvent développer une crisehypertensive après administration intravasculaire de produit de contraste. Untraitement prophylactique par des alpha- bloquants est recommandé.
4.4.1.2.9. Myasthénie
L'administration de produit de contraste peut aggraver les symptômes demyasthénie.
4.4.1.2.10 Encéphalopathie induite par produit de contraste
Une encéphalopathie a été signalée avec l’utilisation d’iopamidol(voir rubrique 4.8). Celle-ci peut se manifester par des symptômes et dessignes de dysfonctionnement neurologique tels que céphalées, troubles visuels,cécité corticale, confusion, convulsions, perte de coordination,hémiparésie, aphasie, perte de connaissance, coma et œdème cérébral dansles minutes ou les heures qui suivent l’administration d’iopamidol, et serésout généralement en quelques jours. Les facteurs augmentant laperméabilité de la barrière hémato-encéphalique facilitent le passage duproduit de contraste vers les tissus cérébraux et peuvent entraîner unepossible réaction du SNC, telle que l’encéphalopathie.
Si une encéphalopathie de contraste est suspectée, iopamidol ne doit pasêtre ré-administré et une prise en charge médicale appropriée doit êtremise en place.
4.4.1.2.11. Majoration des effets secondaires
Les manifestations des effets indésirables liés à l'administration deproduit de contraste iodés peuvent être majorées par les états prononcésd'excitation, l'anxiété et la douleur.
Une prise en charge adaptée peut s'avérer nécessaire pouvant allerjusqu'à la sédation.
Populations particulières
Nouveau-nés, enfants :
Les nourrissons (âgés de moins d’1 an), notamment les nouveau-nés, sontparticulièrement prédisposés aux déséquilibres électrolytiques et auxaltérations hémodynamiques. Une attention particulière doit être portée àla posologie, aux détails de la procédure et au statut du patient.
Une suppression transitoire des fonctions thyroïdiennes ou unehypothyroïdie a été observée chez l’enfant après exposition aux produitsde contraste iodés. A la suite d’une procédure diagnostique, ceci a étéplus fréquemment observé chez le nouveau-né et l’enfant prématuré ainsiqu’après une procédure mettant en œuvre de fortes doses. Les nouveau-néspeuvent être également exposés à travers l’exposition maternelle. Chez lenouveau-né, en particulier le prématuré, qui a été exposé au iopamidol,soit à travers sa mère durant la grossesse, soit dans la période néonatale,il est recommandé de suivre la fonction thyroïdienne. Si une hypothyroïdieest décelée, la nécessité d’un traitement doit être évaluée et lafonction thyroïdienne surveillée jusqu’à normalisation.
Personnes âgées :
Les personnes âgées présentent un risque particulier de réactions comptetenu de la fragilité de leurs fonctions physiologiques, notamment en casd’administration d’une dose élevée de produit de contraste.
La probabilité de survenue d’une ischémie myocardique, d’une arythmieimportante ou d’extrasystoles ventriculaires est plus élevée chez cespatients. Il en vaas de même pour le risque de survenue d’une insuffisancerénale aiguë.
Femmes en âge de procréer :
Chez les femmes en âge de procréer, des examens adéquats doivent êtreréalisés et des mesures adaptées doivent être prises avant tout examenradiographique, impliquant ou non l’utilisation d’un produit decontraste.
4.4.2. Mises en garde et Précautions d'emploi propres à certaines voiesd'administration avec diffusion systémique notable4.4.2.1. Spécialité injectable par voie intrathécale
L'indication d'une myélographie doit être soigneusement pesée chez lesmalades ayant un risque épileptogène accru, des antécédents épileptiques,ou présentant une grave insuffisance hépatorénale.
Une évaluation précise du rapport bénéfices/risques est nécessaires’il existe des antécédents de maladie épileptique ou en présence de sangdans le liquide céphalo rachidien ou en présence d’une infection locale ousystémique ou une bactériémie est probable.
Les patients sous traitement anti-convulsivant ne doivent pas interrompreleur traitement. Dans certains cas, le traitement anticonvulsivant pourra êtreaugmenté au cours des 48 heures précédant l’examen. Dans l’éventualitéd’une crise convulsive au cours de la procédure, l’administrationintraveineuse de diazépam ou de phénobarbital est recommandée.
Les manipulations du malade pendant et après l'examen doivent être defaible amplitude.
Après l'examen, le malade doit rester allongé, la tête surélevée pendantau moins 8 heures. La surveillance du patient est attentive pendant 24 heurespendant lesquelles il est recommandé au patient de ne pas se pencher.
Il convient d’encourager le patient à boire et manger, s’ille peut.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
4.5.1. Médicaments+ Metformine
Afin d’éviter une acidose lactique chez le diabétique traité parmetformine et atteint d’insuffisance rénale modérée, et devant bénéficierd’une procédure élective, la metformine doit être arrêtée 48 heuresavant l’examen et n’est réinstauré qu’après 48 heures, si lacréatininémie est inchangée (voir rubrique 4.4 Précautions d'emploi –Insuffisance rénale). En cas d’urgence, chez les patients donc la fonctionrénale est altérée ou inconnue, le médecin évaluera le risque en fonctiondes bénéfices attendus de l’examen avec produit de contraste et prendratoutes les récusations utiles. La metformine doit être arrêtée au moment del’administration du produit de contraste. Après l’examen, le patient doitêtre maintenu sous surveillance en cas d’apparition de signes d’acidoselactique. La metformine peut être réinstaurée 48h après l’administrationdu produit de contraste si la créatinine sérique est revenue au niveauinitial. Les patients ayant une fonction rénale normale peuvent continuer leurtraitement.
+ Radiopharmaceutiques
(voir rubrique 4.4 Mise en garde)
Les produits de contraste iodés perturbent pendant plusieurs semaines lacapture de l'iode radioactif par le tissu thyroïdien pouvant entraîner d'unepart un défaut de fixation dans la scintigraphie thyroïdienne et d'autre partune baisse d'efficacité du traitement par l'iode 131.
Lorsqu'une scintigraphie rénale réalisée par injection deradiopharmaceutique secrété par le tubule rénal est prévue, il estpréférable de l'effectuer avant l'injection de produit decontraste iodé.
+ Béta-bloquants, substances vasoactives, inhibiteurs de l'enzyme deconversion de l'angiotensine, antagonistes des récepteurs del'angiotensine.
Ces médicaments entraînent une baisse de l'efficacité des mécanismes decompensation cardiovasculaire des troubles tensionnels : le médecin doit enêtre informé avant l'injection de produit de contraste iodé et disposer desmoyens de réanimation.
Les patients traités par bétabloquants sont exposés à un risque élevéde réactions anaphylactiques graves. Les béta-bloquants peuvent diminuer laréponse au traitement d’un bronchospasme induit par les produits decontraste.
+ Diurétiques
En raison du risque de déshydratation induit par les diurétiques, uneréhydratation hydro-électrolytique préalable est nécessaire pour limiter lesrisques d'insuffisance rénale aiguë.
+ Interleukine 2
Il existe un risque de majoration de réaction aux produits de contraste encas de traitement récent par l'interleukine 2 (voie intraveineuse): éruptioncutanée ou plus rarement hypotension, oligurie, voire insuffisance rénale.
+ Autres médicaments
Les neuroleptiques, antalgiques, antiémétiques et sédatifs de la familledes phénothiazines sont susceptibles de diminuer le seuil épileptogène lorsde l'injection intrathécale de produit de contraste.
Tout traitement par ces médicaments doit être, si possible, interrompu aumoins 48 h avant l’examen radiologique et doit être repris au minimum 24 haprès l’examen.
Des cas de thromboses artérielles ont été rapportés lors del’administration concomitante de papavérine et de iopamidol.
4.5.2. Autres formes d'interactionsDes concentrations élevées de produit de contraste iodé dans le plasma etl'urine peuvent interférer avec les dosages in vitro de bilirubine, deprotéines et de substances inorganiques (fer, cuivre, calcium et phosphate) ;il est recommandé de ne pas faire pratiquer ces dosages dans les 24 heures quisuivent l'examen.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
La sécurité d’emploi de l’administration du iopamidol chez la femmeenceinte n’a pas été établie. En tout état de cause, l’exposition auxrayons X devant être évitée au cours de la grossesse, qu’un agent decontraste soit utilisé ou non, le bénéfice d’un examen radiographique doitêtre évalué avec soin. Outre l’exposition du fœtus aux radiations,l’évaluation du rapport bénéfices/risques associé à l’utilisationd’agents de contraste à base d’Iode doit tenir compte de la sensibilité dela thyroïde du fœtus à l’iode (voir rubrique 4.4 Mises en garde spécialeset précautions d'emploi).
GrossesseEmbryotoxicité
Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effettératogène.
En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dansl'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substancesresponsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révéléestératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deuxespèces.
Fœtotoxicité
La surcharge iodée ponctuelle consécutive à l'administration du produit àla mère peut entraîner une dysthyroïdie fœtale si l'examen a lieu après14 semaines d'aménorrhée.
Cependant, la réversibilité de cet effet et le bénéfice maternel attendujustifient de ne pas surseoir à l'administration ponctuelle d'un produit decontraste iodé dans le cas où l'indication de l'examen radiologique chez unefemme enceinte est bien pesée.
Mutagénicité et fertilité
Les études toxicologiques réalisées sur la fonction de reproduction n'ontpas montré d'effet sur la reproduction, la fertilité ou le développementfœtal et post natal.
AllaitementLes produits de contraste iodés sont faiblement excrétés dans le laitmaternel. Leur administration ponctuelle à la mère comporte donc un risquefaible d'effets indésirables
Il n’est donc pas nécessaire de suspendre l’allaitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Iopamiron n’a aucun effet ou qu’un effet négligeable sur l’aptitude àconduire des véhicules et à utiliser des machines.
En cas d’administration intrathécale, la conduite de véhicules oul’utilisation de machines est déconseillée pendant les 6 heures suivantl’administration.
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables sont généralement transitoires et d’intensitélégère à modérée. Cependant, de rares cas d’effets indésirables graves,mettant en jeu le pronostic vital et parfois d’issue fatale ont étérapportés.
Les réactions graves impliquant le système cardiovasculaire telles quevasodilatation avec hypotension prononcée, tachycardie, dyspnée, agitation,cyanose et perte de conscience pouvant aller jusqu’à l’arrêt respiratoireet ou l’arrêt cardiaque peuvent être fatales. Ces événements peuventsurvenir rapidement et requièrent une réanimation cardiorespiratoire rapide etintensive.
Le collapsus circulatoire peut apparaître seul et/ou être le symptômeinitial sans signe respiratoire ou sans autre signe ou symptôme décritsci-dessus.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés dans le cadre desessais cliniques sont : des céphalées (1,5 %), des nausées (1,2 %), unesensation de chaleur (3,5 %) suite à une administration intravasculaire et descéphalées (18,9 %) après une administration intrathécale.
Administration intrathécaleAprès une administration intrathécale, la plupart des effets indésirablessurviennent dans un délai de quelques heures en raison de la lenteur del’absorption au niveau du site d’administration et de la distribution dansl’organisme. Les réactions surviennent généralement dans les 24 heuressuivant l’injection.
Patients adultesLes effets indésirables sont présentés dans le tableau ci-dessous parSystème Organe Classe et par fréquence en utilisant les catégories suivantes: très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥1/100 à 1<1/10), peu fréquent(≥1/1 000 à 1<1/100), rare (≥1/10 000 à <1/1 000), très rare(<1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la basedes données disponibles).
Système Organe Classe | Effets indésirables | |||
Très fréquents | Fréquents | Peu fréquents : | Fréquence indéterminée | |
Infections et infestations | Méningite aseptique, méningite bactérienne due à la procédure | |||
Affections du système immunitaire | Anaphylaxie, réaction anaphylactoïde | |||
Affections psychiatriques | État confusionnel, désorientation, agitation, nervosité | |||
Affections du système nerveux | Céphalées | Coma, paralysie, convulsions, syncope, altération de la conscience ou pertede conscience, syndrome méningé, vertiges, paresthésie, hypo-esthésie,encéphalopathie induite par produit de contraste* | ||
Affections oculaires | Cécité transitoire | |||
Affections cardiaques | Arythmie | |||
Affections vasculaires | Bouffées vasomotrices. | Hypertension | ||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Arrêt respiratoire, dyspnée | |||
Affections gastro-intestinales | Nausées, vomissements. | |||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Éruptions cutanées | |||
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Dorsalgies, douleurs cervicales, douleurs aux extrémités, sensation depesanteur | |||
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Fièvre, malaise vagal, rigidités |
* L’encéphalopathie peut se manifester par les signes et symptômesdécrits en rubrique 4.4.
Une anaphylaxie (réaction anaphylactique/hypersensibilité) peut semanifester. Les réactions anaphylactoïdes accompagnées de troublescirculatoires tels qu’une diminution importante de la pression artérielleentraînant une syncope, un arrêt cardiaque et un choc mettant en jeu lepronostic vital sont beaucoup moins fréquentes en cas d’injectionintrathécale qu’à la suite d’une administration intravasculaire. Lesmanifestations respiratoires (dyspnée ou détresse respiratoire sous forme debronchospasme) et cutanéo-muqueuses (urticaire, œdème de Quincke et autresréactions de type éruptions cutanées) sont également moins nombreusesqu’après une d’administration intravasculaire.
Population pédiatriqueLe profil de tolérance du iopamidol est identique chez l’enfant et chezl’adulte.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
L’administration de doses supérieures à la posologie autorisée n’estpas recommandée, car cela peut provoquer des effets indésirables mettant enjeu le pronostic vital.
En cas de très forte dose, la perte hydrique et électrolytique doit êtrecompensée par une réhydratation appropriée. La fonction rénale doit êtresurveillée pendant au moins trois jours. Si nécessaire, une hémodialyse peutêtre réalisée.
Les signes caractéristiques d’un surdosage lors d’une administrationintrathécale sont les suivants : une hyperréflexie croissante ou des crisestonico-cloniques pouvant aller jusqu’à des crises d’épilepsiegénéralisées, une hyperthermie, une stupeur et une dépressionrespiratoire.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : produit de contraste, code ATC :V08AB04
Produit de contraste triiodé, hydrosoluble, non ionique, de basseosmolalité.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La substance iodée n'est pas métabolisée après injection par voiesous-arachnoïdienne.
Elle est résorbée vers le sang et éliminée inchangée par voieurinaire.
5.3. Données de sécurité préclinique
Toxicité systémiqueLes études de toxicité systémique par administration quotidienne IV n'ontpas mis en évidence d'effets pouvant s'opposer à l'administration à des finsdiagnostiques de Iopamiron à l'homme.
Potentiel génotoxique, tumogénicitéLes études de génotoxicité menées sur des bactéries et des levures n'ontpas mis en évidence de mutations ponctuelles. Si l'on considère les étudesconduites avec des produits de structure proche de celles des produits decontraste, il est peu probable que Iopamiron induise des mutationschromosomiques.
Compte tenu de l'absence d'effet génotoxique, de l'absence de transformationmétabolique, de l'absence de toxicité sur les tissus à prolifération rapideet de l'administration unique du produit, le risque d'effet tumorigène chezl'homme est très improbable.
Tolérance locale – sensibilisationLes études de tolérance après administration paraveineuse,intramusculaire, intrapéritonéale, par cathétérisation aortique ainsi quepar voie intraveineuse n'indiquent pas de risque d'effets indésirables locauxtant au niveau des vaisseaux sanguins qu'au niveau des tissus paraveineux chezl'homme.
Les études de sensibilisation par contact se sont révéléesnégatives.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Trométamol, calciédétate de sodium dihydraté, acide chlorhydrique à32 %, eau pour préparations injectables.
6.2. Incompatibilités
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pasêtre mélangé avec d’autres médicaments.
6.3. Durée de conservation
5 ans
6.4. Précautions particulières de conservation
Conserver le conditionnement primaire dans l'emballage extérieur, à l'abride la lumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Boîte de 1 ou 10 flacons en verre de 10 mL ou 15 mL muni d'un bouchon encaoutchouc.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières pour l’élimination.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
BRACCO IMAGING FRANCE
7 RUE LEONARD DE VINCI
91300 MASSY
FRANCE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 324 587–7 6 : 10 mL en flacon (verre).
· 34009 325 552–2 2 : 15 mL en flacon (verre).
· 34009 559 209–2 2 : 10 mL en flacon (verre). Boîte de 10.
· 34009 559 210–0 4 : 15 mL en flacon (verre). Boîte de 10.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Médicament soumis à prescription médicale
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