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LAMOTRIGINE ARROW LAB 200 mg, comprimé dispersible ou à croquer - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - LAMOTRIGINE ARROW LAB 200 mg, comprimé dispersible ou à croquer

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

LAMOTRIGINE ARROW LAB 200 mg, comprimé dispersible ou à croquer

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Lamotrigine..­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­...200 mg

Pour un comprimé dispersible ou à croquer.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé dispersible ou à croquer.

Comprimé arrondi, blanc à blanchâtre, non pelliculé, gravé « H » surune face et « 77 » sur l'autre.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Epilepsie

Adultes et adolescents âgés de 13 ans et plus

· Traitement en monothérapie ou en association des épilepsies partielleset généralisées, incluant les crises tonico-cloniques.

· Crises associées au syndrome de Lennox-Gastaut. La lamotrigine estadministrée en association à un autre traitement mais peut êtrel'antiépi­leptique (AE) de première intention dans le syndrome deLennox-Gastaut.

Enfants et adolescents de 2 à 12 ans

· Traitement en association des épilepsies partielles et généralisées,in­cluant les crises tonico-cloniques et les crises associées à un syndrome deLennox-Gastaut.

· Traitement en monothérapie des absences typiques.

Troubles bipolaires

Adultes âgés de 18 ans et plus

· Prévention des épisodes dépressifs chez les patients présentant untrouble bipolaire de type I et qui ont une prédominance d'épisodesdépres­sifs (voir rubrique 5.1).

LAMOTRIGINE ARROW LAB n'est pas indiqué dans le traitement aigu desépisodes maniaques ou dépressifs.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Les comprimés dispersibles ou à croquer de LAMOTRIGINE ARROW LAB peuventêtre croqués ou dissous dans un petit volume d'eau (assez pour recouvrir toutle comprimé) ou avalés en entier avec un peu d'eau.

Si la posologie calculée de lamotrigine (par exemple pour le traitementd'enfants atteints d'épilepsie ou des patients ayant une insuffisancehé­patique) ne correspond pas à un nombre entier de comprimé(s), la dosedevant être administrée est égale à l'unité inférieure du nombre decomprimé(s) entier(s).

Réintroduction du traitement

Les prescripteurs doivent évaluer le besoin d'augmenter la dose jusqu’àla posologie d'entretien en cas de réintroduction du traitement chez lespatients ayant arrêté de prendre LAMOTRIGINE ARROW LAB quelle qu'en soit laraison, étant donné le risque d'éruption cutanée sévère associé à desposologies initiales élevées et excédant le schéma d'escalade de doserecommandée pour la lamotrigine (voir rubrique 4.4). Plus le temps écoulédepuis la dernière prise est grand, plus il faut considérer l'augmentation dela dose jusqu’à la posologie d'entretien. Quand le temps d'arrêt de la prisede lamotrigine excède 5 demi-vies (voir rubrique 5.2), LAMOTRIGINE ARROW LABdoit généralement être augmenté jusqu'à la posologie d'entretien selon leschéma approprié.

Il est recommandé de ne pas réintroduire le traitement par LAMOTRIGINEARROW LAB chez les patients ayant arrêté en raison d'une éruption cutanéeassociée à un traitement antérieur par la lamotrigine tant que le bénéficepotentiel n'excède pas clairement le risque.

Epilepsie

L'augmentation posologique recommandée et les posologies d'entretien pourles adultes et les adolescents à partir de 13 ans (Tableau 1) et pour lesenfants et adolescents âgés de 2 à 12 ans (Tableau 2) sont donnéesci-dessous. En raison du risque d'éruption cutanée, la posologie initiale etles augmentations posologiques suivantes ne doivent pas être dépassées (voirrubrique 4.4).

Lorsque des AEs concomitants sont arrêtés ou d'autres AEs/médicaments sontajoutés au protocole thérapeutique contenant de la lamotrigine, il fautprendre en considération l'effet que cela peut avoir sur la pharmacocinétiquede la lamotrigine (voir rubrique 4.5).

Tableau 1 : Adultes et adolescents à partir de 13 ans – recommandation­sposologiques dans l'épilepsie

Type de traitement

Semaines 1 + 2

Semaines 3 + 4

Posologie habituelle d'entretien

Monothérapie :

25 mg/jour

(une prise par jour).

50 mg/ jour

(une prise par jour).

100 – 200 mg/jour

(en 1 ou 2 prises par jour).

Pour atteindre le niveau d'entretien, les doses doivent être augmentées parpaliers maximum de 50 à 100 mg toutes les 1 à 2 semaines jusqu'àatteindre la réponse optimale.

500 mg/jour ont été nécessaires chez certains patients pour atteindre laréponse désirée.

Traitement en association AVEC le valproate (inhibiteur de la glucuronisationde la lamotrigine – voir rubrique 4.5) :

Cette posologie doit être utilisée avec le valproate sans tenir compte detout autre traitement concomitant.

12,5 mg/jour

(donné par prise de 25 mg 1 jour sur 2).

25 mg/jour

(une prise par jour).

100 – 200 mg/jour

(en 1 ou 2 prises par jour).

Pour atteindre le niveau d'entretien, les doses doivent être augmentées parpaliers maximum de 25 à 50 mg toutes les 1 à 2 semaines jusqu'à atteindrela réponse optimale.

Traitement en association SANS le valproate et AVEC inducteurs de laglucuronisation de la lamotrigine (voir rubrique 4.5) :

Cette posologie doit être utilisée sans le valproate mais avec :phénytoïne carbamazépine phénobarbital primidone rifampicinelo­pinavir/ritona­vir

50 mg/jour

(une prise par jour).

100 mg/jour

(en 2 prises par jour).

200 – 400 mg/jour

(en 2 prises par jour).

Pour atteindre le niveau d'entretien, les doses doivent être augmentées parpaliers maximum de 100 mg toutes les 1 à 2 semaines jusqu'à atteindre laréponse optimale.

700 mg/jour ont été nécessaires chez certains patients pour atteindre laréponse désirée.

Traitement en association SANS le valproate et SANS inducteur de laglucuronisation de la lamotrigine (voir rubrique 4.5) :

Cette posologie doit être utilisée avec d'autres médicaments quin'inhibent ou n'induisent pas significativement la glucuronisation de lalamotrigine.

25 mg/jour

(une prise par jour).

50 mg/jour

(une prise par jour).

100 – 200 mg/jour

(en 1 ou 2 prises par jour).

Pour atteindre le niveau d'entretien, les doses doivent être augmentées parpaliers maximum de 50 à 100 mg toutes les 1 à 2 semaines jusqu'àatteindre la réponse optimale.

Chez les patients prenant des médicaments dont l'interaction­pharmacocinéti­que avec la lamotrigine n'est pas connue actuellement (voirrubrique 4.5), la posologie recommandée de lamotrigine en cas d'association auvalproate doit être appliquée.

Tableau 2 : Enfants et adolescents âgés de 2 à 12 ans –recommandations posologiques dans l'épilepsie (dose quotidienne totale en mg/kgde poids corporel/jour)

Type de traitement

Semaines 1 + 2

Semaines 3 + 4

Posologie habituelle d'entretien

Monothérapie des absences typiques :

0,3 mg/kg/jour (en une ou 2 prises par jour).

0,6 mg/kg/jour (en une ou 2 prises par jour).

1 – 15 mg/kg/jour

(en 1 ou 2 prises par jour).

Pour atteindre la posologie d'entretien, les doses doivent être augmentéespar paliers maximum de 0,6 mg/kg/jour toutes les 1 à 2 semaines jusqu'àatteindre la réponse optimale avec une dose d’entretien maximale de200 mg/jour.

Traitement en association AVEC le valproate (inhibiteur de la glucuronisationde la lamotrigine – voir rubrique 4.5) :

Cette posologie doit être utilisée avec le valproate sans tenir compte detout autre traitement concomitant

0,15 mg/kg/jour*

(une prise par jour).

0,3 mg/kg/jour

(une prise par jour).

1 – 5 mg/kg/jour

(en 1 ou 2 prises par jour).

Pour atteindre la posologie d'entretien, les doses doivent être augmentéespar paliers maximum de 0,3 mg/kg/jour toutes les 1 à 2 semaines jusqu'àatteindre la réponse optimale avec une dose d'entretien maximale de200 mg/jour.

Traitement en association SANS le valproate et AVEC inducteurs de laglucuronisation de la lamotrigine (voir rubrique 4.5) :

Cette posologie doit être utilisée sans le valproate mais avec :phénytoïne carbamazépine phénobarbital

primidone

rifampicine lopinavir/ritonavir

0,6 mg/kg/jour

(en 2 prises par jour).

1,2 mg/kg/jour

(en 2 prises par jour)

5 – 15 mg/kg/ jour

(en 1 ou 2 prises par jour).

Pour atteindre la posologie d'entretien, les doses doivent être augmentéespar paliers maximum de 1,2 mg/kg/jour toutes les 1 à 2 semaines jusqu'àatteindre la réponse optimale avec une dose d'entretien maximale de400 mg/jour.

Traitement en association SANS le valproate et SANS inducteur de laglucuronisation de la lamotrigine (voir rubrique 4.5) :

Cette posologie doit être utilisée avec d'autres médicaments quin'inhibent ou n'induisent pas significativement la glucuronisation de lalamotrigine

0,3 mg/kg/jour

(en 1 ou 2 prises par jour).

0,6 mg/kg/jour

(en 1 ou 2 prises par jour).

1 – 10 mg/kg/jour

(en 1 ou 2 prises par jour).

Pour atteindre la posologie d'entretien, les doses doivent être augmentéespar paliers maximum de 0,6 mg/kg/jour toutes les 1 à 2 semaines jusqu'àatteindre la réponse optimale avec une dose d'entretien maximale de200 mg/jour.

Chez les patients prenant des médicaments dont l'interaction­pharmacocinéti­que avec la lamotrigine n'est pas connue actuellement (voirrubrique 4.5), la posologie recommandée de lamotrigine en cas d'association auvalproate doit être appliquée.

* Si la posologie quotidienne calculée, chez les patients prenant duvalproate est de 2,5 mg ou plus mais inférieure à 5 mg, alors queLAMOTRIGINE 5 mg, comprimé dispersible ou à croquer peut être pris un joursur deux durant les deux premières semaines. Si la posologie calculéequotidienne chez les patients prenant du valproate est inférieure à 2,5 mg,alors la lamotrigine ne doit pas être administrée.

Afin de s'assurer que la dose thérapeutique est maintenue, le poids del'enfant doit être contrôlé et la dose doit être revue en cas demodification du poids. Il est probable que les patients âgés de deux à sixans nécessitent une posologie d'entretien se situant vers la limite supérieurede l'intervalle recommandé.

Si le contrôle de l'épilepsie est atteint avec un traitement enassociation, les AEs associés peuvent être arrêtés et les patients maintenussous monothérapie par LAMOTRIGINE ARROW LAB.

Enfants de moins de 2 ans

Les données concernant la tolérance et l'efficacité de la lamotrigine enassociation à un autre traitement dans les crises partielles des enfants âgésde 1 mois à 2 ans sont limitées (voir rubrique 4.4). Il n'y a aucune donnéechez les enfants de moins d'un mois. Par conséquent, l'utilisation deLAMOTRIGINE ARROW LAB n'est pas recommandée chez les enfants de moins de2 ans. Néanmoins si cliniquement en fonction du besoin, la décision detraiter a été prise, voir les rubriques 4.4, 5.1 et 5.2.

Troubles bipolaires

Le schéma d'escalade de dose et la posologie d'entretien recommandés chezles adultes de 18 ans et plus sont fournis dans les tableaux ci-dessous. Leschéma de transition implique une augmentation posologique de la lamotriginejusqu'à une posologie d'entretien à stabilisation sur six semaines (Tableau 3)après lesquelles les autres médicaments psychotropes et/ou AEs peuvent êtrearrêtés, si cela est indiqué cliniquement (Tableau 4). Les ajustementspo­sologiques suite à l'ajout d'autres médicaments psychotropes et/ou AEs sontégalement fournis ci-dessous (Tableau 5). En raison du risque d’éruptioncutanée, la dose initiale et les augmentations de doses suivantes ne doiventpas être dépassées (voir rubrique 4.4).

Tableau 3 : Adultes de 18 ans et plus – augmentation posologiquere­commandée jusqu'à la posologie quotidienne totale d'entretien destabilisation dans le traitement des troubles bipolaires.

Type de traitement

Semaines 1 + 2

Semaines 3 + 4

Semaine 5

Posologie cible de stabilisation (Semaine 6)<em></em>

Monothérapie avec la lamotrigine OU en association SANS valproate et SANSinducteur de la glucuronisation de la lamotrigine (voir rubrique 4.5) :

Cette posologie doit être utilisée avec d'autres médicaments quin'inhibent ou n'induisent pas significativement la glucuronisation de lalamotrigine.

25 mg/jour

(une prise par jour).

50 mg/jour

(en 1 ou 2 prises par jour).

100 mg/jour

(en 1 ou 2 prises par jour).

200 mg/jour – posologie cible habituelle pour une réponse optimale (en1 ou 2 prises par jour).

Des posologies dans un intervalle allant de 100 à 400 mg/jour ont étéutilisées dans les essais cliniques

Traitement en association AVEC le valproate (inhibiteur de la glucuronisationde la lamotrigine – voir rubrique 4.5) :

Cette posologie doit être utilisée avec le valproate sans tenir compte detout autre traitement concomitant.

12,5 mg/jour

(donné par prise de 25 mg 1 jour sur 2).

25 mg/jour

(une prise par jour).

50 mg/jour

(en 1 ou 2 prises par jour).

100 mg/jour -posologie cible habituelle pour une réponse optimale (une foispar jour ou en 2 prises).

Une posologie maximale de 200 mg/jour peut être utilisée selon la réponseclinique.

Traitement en association SANS le valproate et AVEC inducteurs de laglucuronisation de la lamotrigine (voir rubrique 4.5) :

Cette posologie doit être utilisée sans le valproate mais avec :phénytoïne carbamazépine phénobarbital primidone rifampicinelo­pinavir/ritona­vir

50 mg/jour

(une prise par jour).

100 mg/jour

(en 2 prises par jour).

200 mg/jour

(en 2 prises par jour).

300 mg/jour à la semaine 6, si nécessaire en augmentant jusqu'à laposologie cible habituelle de 400 mg/jour à la semaine 7, pour atteindre uneréponse optimale. (en 2 prises par jour).

Chez les patients prenant des médicaments dont l'interaction­pharmacocinéti­que avec la lamotrigine n'est pas connue actuellement (voirrubrique 4.5), la posologie recommandée de lamotrigine en cas d'association auvalproate doit être appliquée.

La posologie cible de stabilisation variera selon la réponse clinique.

Tableau 4 : Adultes de 18 ans et plus – posologie totale quotidienned'en­tretien de stabilisation suite à l'arrêt de médicaments associés dans letraitement des troubles bipolaires

Une fois que la posologie quotidienne d'entretien de stabilisation estatteinte, les autres médicaments peuvent être arrêtés comme indiquéci-dessous.

Type de traitement

Dose actuelle de stabilisation de la lamotrigine (avant l'arrêt).

Semaine 1 (démarrage avec arrêt).

Semaine 2

Semaine 3 et suivantes*

Arrêt du valproate (inhibiteur de la glucuronisation de la lamotrigine –voir rubrique 4.5), selon la posologie initiale de lamotrigine :

Lorsque le valproate est arrêté, doubler la posologie de stabilisation,sans dépasser une augmentation de 100 mg/semaine

100 mg/jour

200 mg/jour

Maintenir cette posologie (200 mg/jour) (en 2 prises par jour)

200 mg/jour

300 mg/jour

400 mg/jour

Maintenir cette posologie (400 mg/jour)

Arrêt des inducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine (voir rubrique4.5), selon la posologie initiale de lamotrigine :

Cette posologie doit être utilisée à l'arrêt des médicamentssu­ivants :

400 mg/jour

400 mg/jour

300 mg/jour

200 mg/jour

phénytoïne carbamazépine

phénobarbital primidone rifampicine lopinavir/ritonavir

300 mg/jour

300 mg/jour

225 mg/jour

150 mg/jour

200 mg/jour

200 mg/jour

150 mg/jour

100 mg/jour

Arrêt des médicaments qui N'inhibent ou N'induisent PAS significativementla glucuronisation de la lamotrigine (voir rubrique 4.5) :

Cette posologie doit être utilisée lorsque d'autres médicaments quin'inhibent ou n'induisent pas significativement la glucuronisation sontarrêtés.

Maintenir la posologie cible atteinte durant l'escalade de dose (200 mg/jour; en 2 prises)

(intervalle posologique 100 à 400 mg/jour)

Chez les patients prenant des médicaments dont l'interaction­pharmacocinéti­que avec la lamotrigine n'est pas connue actuellement (voirrubrique 4.5), il est recommandé de continuer avec la posologie de lamotrigineactuelle et de l’adapter en fonction de la réponse clinique.

* Les posologies peuvent être augmentées jusqu'à 400 mg/jour sibesoin.

Tableau 5 : Adultes de 18 ans et plus – ajustement de la posologiequoti­dienne de la lamotrigine suite à l'ajout de médicaments associés dans letraitement des troubles bipolaires

Il n'y a aucune expérience clinique dans l'ajustement de la posologiequoti­dienne de la lamotrigine suite à l'ajout d'autres médicaments. Cependant,sur la base des études d'interactions avec d'autres médicaments, lesrecommandations suivantes peuvent être faites :

Type de traitement

Dose actuelle de stabilisation de la lamotrigine (avant l'ajout)

Semaine 1 (démarrage avec l'ajout)

Semaine 2

Semaine 3 et suivantes

Ajout du valproate (inhibiteur de la glucuronisation de la lamotrigine –voir rubrique 4.5), selon la posologie initiale de lamotrigine :

Cette posologie doit être utilisée avec le valproate sans tenir compte detout autre traitement concomitant

200 mg/jour

100 mg/jour

Maintenir cette posologie (100 mg/jour)

300 mg/jour

150 mg/jour

Maintenir cette posologie (150 mg/jour)

400 mg/jour

200 mg/jour

Maintenir cette posologie (200 mg/jour)

Ajout d'inducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine chez les patientsNE prenant PAS de valproate (voir rubrique 4.5), selon la posologie initiale delamotrigine :

Cette posologie doit être utilisée sans le valproate mais avec :

200 mg/jour

200 mg/jour

300 mg/jour

400 mg/jour

phénytoïne carbamazépine phénobarbital

150 mg/jour

150 mg/jour

225 mg/jour

300 mg/jour

primidone rifampicine lopinavir/ritonavir

100 mg/jour

100 mg/jour

150 mg/jour

200 mg/jour

Ajout des médicaments qui N'inhibent ou N'induisent PAS significativement laglucuronisation de la lamotrigine (voir rubrique 4.5) :

Cette posologie doit être utilisée lorsque d'autres médicaments quin'inhibent ou n'induisent pas significativement la glucuronisation sontajoutés.

Maintenir la posologie cible atteinte durant l'escalade de dose(200 mg/jour; intervalle posologique 100 à 400 mg/jour)

Chez les patients prenant des médicaments dont l'interaction­pharmacocinéti­que avec la lamotrigine n'est pas connue actuellement (voirrubrique 4.5), la posologie de lamotrigine recommandée en cas d'association auvalproate doit être appliquée.

Arrêt du traitement par LAMOTRIGINE ARROW LAB chez les patients atteints detroubles bipolaires

Dans les essais cliniques, il n'y a eu aucune augmentation de l'incidence, dela sévérité ou du type d'effets indésirables suite à un arrêt brutal de lalamotrigine par comparaison avec le placebo. Par conséquent, les patientspeuvent arrêter de prendre LAMOTRIGINE ARROW LAB sans étape préalable deréduction de la posologie.

Enfants et adolescents de moins de 18 ans

L'utilisation de LAMOTRIGINE ARROW LAB n'est pas recommandée chez lesenfants de moins de 18 ans suite aux résultats d’une étude comportant unephase randomisée en double aveugle versus placebo qui n’a démontré aucuneefficacité significative et a montré une augmentation des cas de tendancessuici­daires (voir rubriques 4.4 et 5.1).

Recommandations posologiques générales pour LAMOTRIGINE ARROW LAB chez lespopulations spéciales de patients

Femmes sous contraception hormonale

L'utilisation de l'association éthinylestradi­ol/lévonorges­trel(30 µg/150 µg) multiplie environ par 2 la clairance de la lamotrigine,en­traînant une diminution des taux de lamotrigine. Après titration, uneaugmentation de la posologie d'entretien de la lamotrigine (jusqu'à 2 fois ladose initiale) peut être nécessaire pour atteindre la réponse thérapeutique­maximale. Durant la semaine sans prise de pilule, un doublement des taux delamotrigine a été observé. Des effets indésirables dose-dépendants nepeuvent être exclus. Il faut prendre en considération l'utilisation d'unecontraception sans semaine sans prise de pilule, comme traitement de premièreintention (par exemple, contraceptifs hormonaux continus ou méthodesnon-hormonales ; voir rubriques 4.4 et 4.5).

Instauration d'une contraception hormonale chez les patientes prenant déjàune posologie d'entretien de la lamotrigine et NE prenant PAS d'inducteurs de laglucuronisation de la lamotrigine

La posologie d'entretien de la lamotrigine devra dans la plupart des casêtre doublée (voir rubriques 4.4 et 4.5). Il est recommandé qu'à partir del'instauration d'une contraception hormonale, la posologie de lamotrigine soitaugmentée par paliers de 50 à 100 mg/jour toutes les semaines, selon laréponse clinique individuelle. Les posologies ne doivent pas dépasser ceseuil, à moins qu'en fonction de la réponse clinique des doses supérieuressoient nécessaires. La mesure des concentrations sériques de lamotrigine avantet après l'instauration du contraceptif hormonal peut être envisagée pourconfirmer que la concentration basale en lamotrigine a été maintenue. Sinécessaire, la posologie doit être adaptée. Chez les femmes prenant uncontraceptif hormonal incluant une semaine de traitement inactif (« semainesans prise de pilule »), un suivi du taux de lamotrigine sérique doit êtreeffectué durant la 3ème semaine de traitement actif, c'est-à-dire du jour15 à 21 du cycle de la pilule. C'est pourquoi il est préférable d'utiliserune contraception exempte de semaine sans prise de pilule, comme traitement depremière intention (par exemple, des contraceptifs hormonaux continus ou desméthodes non-hormonales ; voir rubriques 4.4 et 4.5).

Arrêt d'une contraception hormonale chez les patientes prenant déjà uneposologie d'entretien de la lamotrigine et NE prenant PAS d'inducteurs de laglucuronisation de la lamotrigine

La posologie d'entretien de la lamotrigine devra dans la plupart des casêtre diminuée de 50 % (voir rubriques 4.4 et 4.5). Il est recommandé dediminuer progressivement la dose quotidienne de lamotrigine par paliers de50 à 100 mg chaque semaine (à un taux n'excédant pas 25 % de la dosequotidienne totale par semaine) durant une période de 3 semaines, à moins quela réponse clinique indique le contraire. La mesure des concentration­ssériques de lamotrigine avant et après l'arrêt du contraceptif hormonal peutêtre envisagée, pour confirmer que la concentration basale en lamotrigine aété maintenue. Chez les femmes souhaitant arrêter la prise d'un contraceptifhor­monal incluant une semaine de traitement inactif (« semaine sans prise depilule »), un suivi du taux de lamotrigine sérique doit être effectué durantla 3ème semaine active de traitement, c'est-à-dire du jour 15 à 21 du cyclede la pilule. Des échantillons destinés à l'évaluation des taux delamotrigine après l'arrêt permanent de la pilule contraceptive ne doivent pasêtre collectés durant la 1ère semaine suivant l'arrêt de la pilule.

Instauration de la lamotrigine chez les patientes prenant déjà unecontraception hormonale

Les augmentations posologiques doivent suivre les recommandation­sposologiques normales décrites dans les tableaux.

Instauration et arrêt d'une contraception hormonale chez les patientesprenant déjà une posologie d'entretien de la lamotrigine et PRENANT desinducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine

Un ajustement à la posologie recommandée d'entretien de lamotrigine peut nepas être nécessaire.

Utilisation avec l’association atazanavir/ri­tonavir

Aucun ajustement du schéma recommandé d’augmentation de dose de lalamotrigine ne devrait être nécessaire lorsque la lamotrigine est ajoutée àun traitement en cours par l’association atazanavir/ri­tonavir.

Chez les patients recevant déjà une posologie d’entretien de lamotrigineet ne prenant pas d’inducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine, ilpourra être nécessaire d’augmenter la posologie de lamotrigine si untraitement par l’association atazanavir/ri­tonavir est ajouté, ou diminuerla posologie de lamotrigine si atazanavir/ri­tonavir est arrêté. Lasurveillance des concentrations plasmatiques de lamotrigine devra êtreeffectuée avant et pendant les 2 semaines suivant l’instauration ou l'arrêtd’un traitement par l’association atazanavir/ri­tonavir, afin de voir si unajustement posologique de la lamotrigine est nécessaire (voirrubrique 4.5).

Utilisation avec l’association lopinavir/ritonavir

Aucun ajustement du schéma recommandé d’augmentation de dose de lalamotrigine ne devrait être nécessaire lorsque la lamotrigine est ajoutée àun traitement en cours par l’association lopinavir/rito­navir.

Chez les patients recevant déjà une posologie d’entretien de lamotrigineet ne prenant pas d’inducteurs de la glucuronisation de la lamotrigine, ilpourra être nécessaire d’augmenter la posologie de lamotrigine si untraitement par l’association lopinavir/ritonavir est ajouté, ou diminuer laposologie de lamotrigine si lopinavir/ritonavir est arrêté. La surveillancedes concentrations plasmatiques de lamotrigine devra être effectuée avant etpendant les 2 semaines suivant l’instauration ou l'arrêt d’un traitementpar l’association lopinavir/rito­navir, afin de voir si un ajustementposo­logique de la lamotrigine est nécessaire (voir rubrique 4.5).

Sujets âgés (plus de 65 ans)

Aucune adaptation posologique à partir du schéma recommandé n'est requise.La pharmacocinétique de la lamotrigine dans cette population ne diffère passignificati­vement de la population adulte non-âgée (voir rubrique 5.2).

Insuffisant rénal

Des précautions doivent être prises lorsque la lamotrigine est administréeà des patients insuffisants rénaux. Pour les patients en stade terminald'insuf­fisance rénale, les posologies initiales de lamotrigine doivent se basersur celles des traitements concomitants de ces patients; des posologiesd'en­tretien plus faibles peuvent être efficaces pour les patients ayant uneinsuffisance rénale fonctionnelle significative (voir rubriques4.4 et 5­.2).

Insuffisant hépatique

Les posologies initiales, d'augmentation et d'entretien doiventgénéralement être réduites d'approximativement 50 % chez les patients ayantune insuffisance hépatique modérée (Child-Pugh de grade B) et de 75 % chezles insuffisants hépatiques sévères (Child-Pugh de grade C). Lesaugmentations posologiques et les posologies d'entretien doivent être ajustéesen fonction de la réponse clinique (voir rubrique 5.2).

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Eruption cutanée

Des effets indésirables cutanés ont été signalés, ils sontgénéralement survenus dans les 8 premières semaines après l'instauration dutraitement par la lamotrigine. Si la majorité des éruptions sont bénignes ettransitoires, des éruptions cutanées graves nécessitant une hospitalisationet un arrêt de la lamotrigine ont également été rapportées. Cela inclut deséruptions pouvant mettre en jeu le pronostic vital, comme le syndrome deStevens Johnson (SSJ), le syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique toxique(NET)) et le syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilieet symptômes systémiques (syndrome DRESS) ; aussi appelé syndromed’hyper­sensibilité médicamenteuse (SHS) (voir rubrique 4.8).

Chez les adultes recrutés dans les essais utilisant les recommandation­sposologiques actuelles de la lamotrigine, l'incidence des éruptions cutanéesgraves est d’environ 1 pour 500 patients épileptiques. Environ la moitiéde ces cas a été rapportée comme étant des syndromes de Stevens Johnson(1 pour 1000). Dans les essais cliniques chez les patients atteints de troublesbipolaires, l'incidence des éruptions cutanées graves est d'environ1 pour 1000.

Ce risque d'éruptions cutanées graves est plus élevé chez l'enfant quechez l'adulte. Les données disponibles issues de nombreux essais cliniquessuggèrent que l'incidence des éruptions ayant conduit à une hospitalisationchez des enfants soit de l'ordre de 1 pour 300 à 1 pour 100.

Chez les enfants, l'aspect initial d'une éruption cutanée peut faire penserà une infection, les médecins doivent envisager l'éventualité d'uneréaction au traitement par la lamotrigine chez les enfants développant dessymptômes d'éruptions cutanées et de fièvre durant les huit premièressemaines de traitement.

De plus, le risque global d'éruptions semble être fortement lié à :

· des posologies initiales de lamotrigine élevées et dépassant le schémad'escalade de dose recommandée du traitement par la lamotrigine (voir rubrique4.2) ;

· l'utilisation concomitante de valproate (voir rubrique 4.2).

Des précautions sont également exigées lors du traitement de patientsayant des antécédents d'allergie ou d'éruptions avec d'autres AEs étantdonné que la fréquence d'éruptions cutanées non sévères après untraitement par la lamotrigine a été environ trois fois plus élevée chez cespatients que chez ceux n'ayant pas de tels antécédents.

Tous les patients (adultes et enfants) qui développent une éruption doiventêtre rapidement évalués et la lamotrigine doit être arrêtée immédiatementà moins que l'éruption ne soit clairement pas liée à la lamotrigine. Il estrecommandé de ne pas réintroduire la lamotrigine chez les patients l'ayantinterrompu en raison d'une éruption associée à un traitement antérieur parla lamotrigine, à moins que le bénéfice potentiel ne dépasse clairement lerisque. Si le patient a développé un SSJ, une NET ou un DRESS souslamotrigine, le traitement avec de la lamotrigine ne devra jamais être reprischez ce patient.

L'éruption cutanée a également été rapportée dans le cadre d'un DRESS ;aussi connu sous le nom de syndrome d'hypersensibilité. Cette maladie estassociée à un tableau variable de symptômes systémiques incluant fièvre,adénopat­hies, œdèmes de la face, anomalies hématologiques, hépatiques,rénales et méningite aseptique (voir rubrique 4.8). Le syndrome montre unelarge palette d’expressions cliniques de sévérité variable et peut,rarement, conduire à une coagulation intra-vasculaire disséminée (CIVD) et àune défaillance multiviscérale. Il est important de noter que des réactionsprécoces d'hypersensibilité (par exemple fièvre, adénopathies) peuvent êtreobservées alors qu'une éruption cutanée n'est pas évidente. Si ces signes etsymptômes surviennent le patient doit alors être immédiatement examiné et lalamotrigine interrompue si une autre étiologie ne peut être établie.

La méningite aseptique était réversible à l’arrêt du traitement dansla majorité des cas, mais était récurrente dans un certain nombre de cas lorsd’une ré-exposition à la lamotrigine. La ré-exposition entrainait laréapparition rapide des symptômes qui étaient fréquemment plus sévères. Lalamotrigine ne devrait pas être réintroduite chez des patients l’ayantinterrompue en raison d’une méningite aseptique due au traitement par lalamotrigine.

Des réactions de photosensibilité associées à l’utilisation delamotrigine ont également été signalées (voir rubrique 4.8). Dans plusieurscas, la réaction s’est produite avec une dose élevée (400 mg ou plus), encas d’augmentation de la dose ou d’une augmentation rapide du titrage. Sil’on soupçonne une photosensibilité associée à la lamotrigine chez unpatient présentant des signes de photosensibilité (tels qu’un coup de soleilexagéré), il convient d’envisager l’arrêt du traitement. Si la poursuitedu traitement par lamotrigine est jugée cliniquement justifiée, il convient deconseiller au patient d’éviter de s’exposer au soleil et à la lumière UVartificielle et de prendre des mesures de protection (par ex. utilisation devêtements de protection et d’écrans solaires).

Aggravation clinique et risque suicidaire

Des idées et comportements suicidaires ont été rapportés chez despatients traités par des AEs dans plusieurs indications. Une méta-analysed'essais randomisés, contrôlés versus placebo portant sur des AEs aégalement montré une légère augmentation du risque d'idées et decomportements suicidaires. Les causes de ce risque ne sont pas connues et lesdonnées disponibles n'excluent pas la possibilité d'une augmentation de cerisque pour la lamotrigine.

Par conséquent les patients doivent être étroitement surveillés pour toutsigne d'idées et de comportements suicidaires et un traitement approprié doitêtre envisagé. Il doit être recommandé aux patients (et à leur personnelsoignant) de demander un avis médical en cas de survenue de signes d'idées oude comportements suicidaires.

Les patients atteints de troubles bipolaires peuvent avoir une aggravation deleurs symptômes dépressifs et/ou l'émergence d'idées ou de comportementssu­icidaires qu'ils prennent ou non des médicaments pour les troublesbipolaires, y compris lamotrigine. De ce fait, les patients sous lamotriginepour des troubles bipolaires doivent être étroitement surveillés pour touteaggravation clinique (incluant le développement de nouveaux symptômes) et pourdes idées et comportements suicidaires, particulièrement à l'instauration dutraitement, ou lors de modifications posologiques. Certains patients, tels queceux ayant des antécédents d'idées ou de comportements suicidaires, lesjeunes adultes, et ceux exprimant un degré significatif d'idées suicidairesavant le début du traitement, peuvent être plus à risque de penséessuicidaires ou de tentatives de suicide, et doivent faire l'objet d'unesurveillance attentive pendant le traitement.

Il faut envisager un changement du schéma posologique voire un éventuelarrêt du médicament, chez les patients ayant une aggravation clinique(incluant le développement de nouveaux symptômes) et/ou l'émergenced'i­dées/comporte­ments suicidaires, particulièrement si ces symptômes sontsévères, surviennent brutalement ou ne faisaient pas partie des symptômesprésentés par le patient.

Contraceptifs hormonaux

Effets des contraceptifs hormonaux sur l'efficacité de la lamotrigine

L'utilisation de l'association éthinylestradi­ol/lévonorges­trel(30 µg/150 µg) multiplie environ par 2 la clairance de la lamotrigine,en­traînant une diminution des taux de lamotrigine (voir rubrique 4.5). Unediminution des taux de lamotrigine a été associée à une perte de contrôledes crises. Après titration, une augmentation de la posologie d'entretien de lalamotrigine (jusqu'à 2 fois la dose initiale) sera nécessaire dans la plupartdes cas pour atteindre la réponse thérapeutique maximale. Lors de l'arrêtd'un contraceptif hormonal, la clairance de la lamotrigine peut être réduitede moitié. Des augmentations de taux de la lamotrigine peuvent être associéesà des effets indésirables dose dépendants. Les patients doivent être suivisen conséquence.

Chez les femmes ne prenant pas encore d'inducteurs de la glucuronisation dela lamotrigine et prenant un contraceptif hormonal qui inclut une semaine detraitement inactif (par exemple « une semaine sans prise de pilule ») desaugmentations progressives et transitoires des taux de lamotrigine surviendrontdurant la semaine de traitement inactif (voir rubrique 4.2). Ce type devariations des taux de lamotrigine peut être associé à des effetsindésirables. Dans ce cas, il faut envisager, en première intention,l'u­tilisation d'une contraception n'incluant pas une semaine sans prise depilule (par exemple, contraceptif hormonal continu ou méthodes nonhormonales).

Les interactions entre la lamotrigine et d'autres contraceptifs oraux outraitements hormonaux substitutifs n'ont pas été étudiées, bien qu'ilspuissent affecter de la même façon les paramètres pharmacocinétiques de lalamotrigine.

Effets de la lamotrigine sur l'efficacité des contraceptifs hormonaux

Une étude d'interaction chez 16 volontaires sains a montré une faibleaugmentation de la clairance du lévonorgestrel et des changements des taux deFSH et LH sériques (voir rubrique 4.5) lorsque la lamotrigine étaitadministrée de façon concomitante à un contraceptif hormonal (associationét­hinylestradiol/lé­vonorgestrel). L'impact de ces changements surl'activité ovulatoire ovarienne est inconnu. Cependant on ne peut exclure lapossibilité que ces changements conduisent à une diminution de l'efficacitédu contraceptif chez certaines patientes prenant des spécialités à based'hormones avec un traitement par lamotrigine. Aussi les patientes doivent êtreinformées de la nécessité de rapporter rapidement tout changement de leurcycle menstruel tel qu'un saignement imprévu.

Dihydrofolate réductase

La lamotrigine est un faible inhibiteur de la dihydrofolate réductase etpourrait donc interférer avec le métabolisme des folates lors d'un traitementà long terme (voir rubrique 4.6). Toutefois, dans le cadre d'une utilisationpro­longée, la lamotrigine n'a pas induit de changements significatifs de laconcentration en hémoglobine, du volume globulaire moyen, ou des concentrationsen folates du sérum ou des hématies pendant un an, ni de changementssig­nificatifs de la concentration en folates des hématies pendant 5 ans.

Insuffisance rénale

Chez les insuffisants rénaux en stade terminal, des études enadministration unique n'ont pas révélé de modifications significatives desconcentrations plasmatiques en lamotrigine. Cependant une accumulation dumétabolite glucuronoconjugué est à prévoir et des précautions d'emploidoivent donc être prises pour le traitement de ces patients.

Patients prenant d'autres spécialités contenant de la lamotrigine

LAMOTRIGINE ARROW LAB ne doit pas être administré aux patients déjàtraités par toute autre préparation contenant de la lamotrigine sansconsultation médicale.

Développement chez les enfants

Il n'existe aucune donnée sur l'effet de la lamotrigine sur la croissance,la maturation sexuelle et les développements cognitifs, émotionnels etcomportementaux des enfants.

Précautions relatives à l'épilepsie

Comme avec d'autres AEs, l'arrêt brutal de la lamotrigine peut provoquer descrises par un effet rebond. La posologie de lamotrigine doit êtreprogressivement réduite sur une période de deux semaines, sauf s'il s'agit deproblèmes de tolérance (par exemple éruption cutanée) nécessitant un arrêtbrutal du traitement.

D'après des données issues de la littérature, des crises convulsivessévères incluant l'état de mal peuvent conduire à une rhabdomyolyse, unedéfaillance multiviscérale et une coagulation intra vasculaire disséminéepouvant parfois conduire au décès. Des cas similaires sont survenus enassociation avec l'utilisation de lamotrigine.

Une aggravation clinique significative de la fréquence des crises peut êtreobservée au lieu d'une amélioration de celle-ci. Chez les patients présentantplusieurs types de crise, le bénéfice observé sur le contrôle d'un type decrise doit être pondéré face à une aggravation d'un autre typede crise.

Les crises myocloniques peuvent être aggravées par la lamotrigine.

Les données suggèrent que les réponses au traitement lors d'uneassociation à des inducteurs enzymatiques sont moindres comparées à uneassociation à des médicaments antiépileptiques non inducteurs enzymatiques.La cause en est mal connue.

Chez les enfants prenant de la lamotrigine pour le traitement d'absencestypiques, l'efficacité peut ne pas se maintenir chez tous les patients.

Précautions relatives aux troubles bipolaires

Enfants et adolescents de moins de 18 ans

Le traitement par antidépresseurs est associé à une augmentation desidées et comportements suicidaires chez les enfants et les adolescents atteintsde troubles dépressifs majeurs et d'autres troubles psychiatriques.

ECG typique du syndrome de Brugada

Des anomalies arythmogènes du segment ST-T et un tracé d’ECG typique dusyndrome de Brugada ont été rapportés chez des patients traités par lalamotrigine. L'utilisation de la lamotrigine doit être envisagée avec soinchez les patients atteints du syndrome de Bugrada.

Lympho-histiocytose hémophagocytaire (LHH)

Des cas de LHH ont été rapportés chez des patients traités parlamotrigine (voir rubrique 4.8). La LHH est caractérisée par des signes et dessymptômes tels que de la fièvre, une éruption cutanée, des symptômesneuro­logiques, une hépatosplénomé­galie, une lymphadénopathie, unecytopénie, une élévation du taux de ferritine sérique, unehypertrigly­céridémie ainsi que des anomalies de la fonction hépatique et dela coagulation. Les symptômes surviennent généralement dans les 4 semainessuivant le début du traitement. Une LHH peut menacer le pronostic vital.

Les patients doivent être informés des symptômes associés à la LHH etdoivent consulter immédiatement un médecin s’ils présentent ces symptômespendant le traitement par lamotrigine. Les signes et symptômes apparaissantchez les patients doivent être immédiatement évalués et le diagnosticd’une LHH doit être envisagé. Le traitement par lamotrigine doit êtreimmédiatement interrompu à moins qu’une étiologie différente puisse êtreétablie.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Les études d'interaction n'ont été réalisées que chez l'adulte.

Les Uridine 5’-diphospho (UDP)-glucuronyltran­sférases (UGT) ont étéidentifiées comme les enzymes responsables du métabolisme de lalamotrigine.

Les médicaments qui induisent ou inhibent la glucuronisation peuvent, parconséquent, affecter la clairance apparente de la lamotrigine. Des inducteurspuissants ou modérés des enzymes du cytochrome P450 3A4 (CYP3A4), qui sontégalement connus pour induire les UGT, peuvent également renforcer lemétabolisme de la lamotrigine.

Les médicaments dont il a été démontré qu'ils ont un impact cliniquementsig­nificatif sur le métabolisme de la lamotrigine sont décrits dans le tableau6. Les recommandations posologiques spécifiques à ces médicaments sontfournies à la section 4.2.

Tableau 6 : Effets d'autres médicaments sur la glucuronisation de lalamotrigine

Médicaments qui inhibent significativement la glucuronisation de lalamotrigine

Médicaments qui induisent significativement la glucuronisation de lalamotrigine

Médicaments qui n'inhibent ni induisent significativement la glucuronisationde la lamotrigine

Valproate

Phénytoïne

Oxcarbazépine

Carbamazépine

Felbamate

Phénobarbital

Gabapentine

Primidone

Lévétiracétam

Rifampicine

Prégabaline

Lopinavir/ritonavir

Topiramate

Association éthinylestradiol/ lévonorgestrel

Zonisamide

Atazanavir/ri­tonavir

Lithium

Buproprion

Olanzapine

Aripiprazole

Lacosamide

Pérempanel

Pour le schéma posologique (voir rubrique 4.2).

Il n’existe aucune preuve que la lamotrigine soit à l’origine d’uneinduction ou d’une inhibition cliniquement significative des enzymes ducytochrome P450. La lamotrigine peut induire son propre métabolisme maisl’effet est modeste et peu probable d’avoir des conséquences cliniquesimpor­tantes.

D'autres contraceptifs oraux et traitements hormonaux substitutifs n'ont pasété étudiés mais devraient affecter de façon similaire les paramètresphar­macocinétiques de la lamotrigine (voir rubriques 4.2 et 4.4).

Interactions impliquant les antiépileptiques

Le valproate, qui inhibe la glucuronisation de la lamotrigine, réduit lemétabolisme de la lamotrigine et augmente la demi-vie de la lamotrigined'ap­proximativement 2 fois. Chez les patients recevant un traitementcon­comitant avec le valproate, le schéma posologique approprié doit êtreappliqué (voir rubrique 4.2).

Certains AEs (tels que la phénytoïne, la carbamazépine, le phénobarbitalet la primidone) qui induisent les enzymes cytochrome P450 induisent égalementles UGT et donc renforcent le métabolisme de la lamotrigine. Chez les patientsrecevant un traitement concomitant avec la phénytoïne, la carbamazépine, lephénobarbital ou la primidone, le schéma posologique approprié doit êtreappliqué (voir rubrique 4.2).

Des évènements affectant le système nerveux central ont été rapportésincluant sensations vertigineuses, ataxie, diplopie, vision floue et nauséesuite à l'introduction de la lamotrigine chez des patients prenant de lacarbamazépine. Ces évènements se résolvent habituellement quand la dose decarbamazépine est réduite. Un effet similaire a été observé pendant uneétude sur la lamotrigine et l'oxcarbazépine chez des volontaires sainsadultes, mais la réduction de doses n'a pas été testée.

Des cas de diminution des taux de lamotrigine ont été rapportés dans lalittérature lorsque la lamotrigine était donnée en association avec del'oxcarbazépine. Cependant, dans une étude prospective chez des volontairessains adultes prenant des doses de 200 mg de lamotrigine et de 1200 mgd'oxcar­bazépine, l'oxcarbazépine n'a pas modifié le métabolisme de lalamotrigine et la lamotrigine n'a pas modifié le métabolisme del'oxcarbazépine. Par conséquent, chez les patients recevant un traitementcon­comitant contenant de l'oxcarbazépine, il faut utiliser le schémaposologique de la lamotrigine en association sans le valproate et sans inducteurde la glucuronisation de la lamotrigine (voir rubrique 4.2).

Dans une étude chez des volontaires sains, la coadministration de felbamate(1200 mg 2 fois par jour) avec de la lamotrigine (100 mg 2 fois par jourpendant 10 jours) n'a pas semblé avoir d'effets cliniquement significatifs surla pharmacocinétique de la lamotrigine.

Sur la base d'analyse rétrospective des taux plasmatiques de patients ayantreçu de la lamotrigine à la fois avec et sans gabapentine, la gabapentine n'apas semblé modifier la clairance apparente de la lamotrigine.

Les interactions potentielles entre le lévétiracétam et la lamotrigine ontété évaluées par l'examen des concentrations sériques des deux agentsdurant des essais cliniques contre placebo. Ces données indiquent que lalamotrigine n'influence pas la pharmacocinétique du lévétiracétam et que lelévétiracétam n'influence pas la pharmacocinétique de la lamotrigine.

Les concentrations plasmatiques de la lamotrigine à l’état d’équilibren’ont pas été affectées par l'administration concomitante de prégabaline(200 mg, 3 fois par jour). Il n'y a aucune interaction pharmacocinéti­queentre la lamotrigine et la prégabaline.

Le topiramate n'a conduit à aucune modification des concentration­splasmatiques de lamotrigine. L'administration de la lamotrigine a conduit à uneaugmentation de 15 % des concentrations en topiramate.

Dans un essai chez des patients épileptiques, la coadministration dezonisamide (200 à 400 mg/jour) et de lamotrigine (150 à 500 mg/jour)pendant 35 jours n'a eu aucun effet significatif sur la pharmacocinétique dela lamotrigine.

Dans un essai clinique contrôlé contre placebo chez des patients souffrantde crises partielles, les concentrations plasmatiques de lamotrigine n’ont pasété affectées après administration concomitante de lacosamide (200, 400, ou600 mg/jour).

L’analyse groupée de données de 3 essais contrôlés contre placeboayant évalué le traitement en association avec pérampanel chez des patientssouffrant de crises partielles et de crises généralisées tonico-cloniques, ladose la plus élevée de pérampanel qui a été évaluée (12 mg/jour) aaugmenté la clairance de la lamotrigine de moins de 10%. Un effet de cetteamplitude n’est pas considéré comme cliniquement significatif.

Bien que des modifications des concentrations plasmatiques d'autres AEs aientété rapportées, des études contrôlées n'ont révélé aucune preuve que lalamotrigine affecte les concentrations plasmatiques des AEs concomitants. Despreuves issues d'études in vitro indiquent que la lamotrigine ne déplace pasles autres AEs de leurs sites de liaison aux protéines.

Interactions impliquant d'autres agents psycho-actifs

La pharmacocinétique du lithium après la prise de 2 g de gluconate delithium anhydre deux fois par jour pendant six jours chez 20 sujets sains n'apas été modifiée par la co administration de 100 mg/jour de lamotrigine.

Des doses orales multiples de bupropion n'ont eu aucun effet statistiquemen­tsignificatif sur la pharmacocinétique d'une dose unique de lamotrigine chez12 sujets et n'ont donné qu'une légère augmentation de l'ASC duglucuronoconjugué de la lamotrigine.

Dans une étude chez des volontaires adultes sains, 15 mg d'olanzapine ontréduit l'ASC et la Cmax de la lamotrigine de valeurs moyennes respectives de24 % et 20 %. Un effet de cette ampleur n'a généralement pas de pertinenceclinique attendue. La lamotrigine à la dose de 200 mg n'a pas affecté lapharmacocinétique de l'olanzapine.

Des doses orales multiples de 400 mg de lamotrigine par jour n'ont eu aucuneffet cliniquement significatif sur la pharmacocinétique d'une dose unique de2 mg de rispéridone chez 14 adultes volontaires sains. Suite à la coadministration de 2 mg de rispéridone avec de la lamotrigine, 12 des14 volontaires ont rapporté une somnolence contre 1 sur 20 quand larispéridone a été donnée seule, et aucun quand la lamotrigine a étéadministré­e seule.

Dans une étude de 18 patients adultes atteints de trouble bipolaire de typeI recevant un traitement d’entretien de lamotrigine (100 – 400 mg/jour),des doses d’aripiprazole ont été augmentées de 10 mg/jour pour atteindre30 mg/jour sur une période de 7 jours. Cette posologie a été poursuiviependant les 7 jours suivants à raison d’une prise quotidienne. Uneréduction moyenne d’environ 10 % de la Cmax et de l’ASC de la lamotriginea été observée. Un effet de cette ampleur ne devrait pas avoir deconséquence clinique.

Des expériences in vitro ont indiqué que la formation du métaboliteprimaire de la lamotrigine, le 2-N-glucuronide, a été inhibée de façonminimale par la co-incubation avec de l'amitriptyline, du bupropion, duclonazépam, de l'halopéridol ou du lorazépam. Ces expériences ont égalementsuggéré qu'il est peu probable que le métabolisme de la lamotrigine ait étéinhibé par la clozapine, la fluoxétine, la phénelzine, la rispéridone, lasertraline ou la trazodone. De plus, une étude du métabolisme du bufuralolutilisant des préparations de microsomes hépatiques humains a suggéré que lalamotrigine ne réduirait pas la clairance des médicaments majoritairemen­tmétabolisés par le cytochrome CYP2D6.

Interactions impliquant les contraceptifs hormonaux

Effet des contraceptifs hormonaux sur la pharmacocinétique de lalamotrigine

Dans une étude chez 16 femmes volontaires, l'administration de 30 µgd'éthiny­lestradiol et 150 µg de lévonorgestrel associés dans une pilulecontraceptive orale a provoqué approximativement un doublement de la clairanceorale de la lamotrigine, conduisant à des réductions moyennes de l'ASC et dela Cmax respectivement de 52 % et 39 %. Les concentrations sériques de lalamotrigine ont augmenté au cours de la semaine de traitement inactif (incluant« la semaine sans prise de pilule »), avec des concentrations avant la priseà la fin de la semaine de traitement inactif, en moyenne, environ 2 fois plusélevées que pendant le traitement associé (voir rubrique 4.4). Aucunajustement selon les lignes directrices sur l'escalade de dose recommandée dela lamotrigine ne devrait être nécessaire pour la seule raison del'utilisation de contraceptifs hormonaux, mais la dose d'entretien de lalamotrigine devra être augmentée ou diminuée dans la plupart des cas lors del'instauration ou de l'arrêt de contraceptifs hormonaux (voirrubrique 4.2).

Effet de la lamotrigine sur la pharmacocinétique des contraceptifshor­monaux

Dans une étude chez 16 femmes volontaires, une dose de maintien de 300 mgde lamotrigine n'a eu aucun effet sur la pharmacocinétique de la composanteéthi­nylestradiol dans l'association d'une pilule contraceptive orale. Il aété observé une légère augmentation de la clairance orale de la composantelévo­norgestrel, conduisant à des réductions moyennes de l'ASC et de la Cmaxrespectivement de 19 % et 12 %. Les mesures des taux sériques de FSH, LH etd'œstradiol pendant l'étude ont indiqué quelques pertes de suppression del'activité hormonale ovarienne chez quelques femmes, bien que la mesure de laprogestérone sérique ait indiqué qu'il n'y a eu aucune preuve hormonale del'ovulation chez aucun des 16 sujets. L'impact de la légère augmentation dela clairance du lévonorgestrel, et des modifications des taux sériques de FSHet de LH, sur l'activité ovulatoire ovarienne est inconnu (voir rubrique 4.4).Les effets des doses de lamotrigine autres que 300 mg/jour n'ont pas étéétudiés et il n'y a pas eu d'études avec d'autres spécialités à based'hormones féminines.

Interactions impliquant d'autres médicaments

Dans une étude chez 10 hommes volontaires, la rifampicine a augmenté laclairance de la lamotrigine et diminué la demi-vie de la lamotrigine parinduction des enzymes hépatiques responsables de la glucuronisation. Chez lespatients recevant un traitement concomitant avec la rifampicine, le schémaposologique approprié doit être appliqué (voir rubrique 4.2).

Dans une étude chez des volontaires sains, l'association lopinavir/rito­navira diminué environ de moitié les concentrations plasmatiques de la lamotrigine,pro­bablement par induction de la glucuronisation. Chez les patients recevant untraitement concomitant avec l'association lopinavir/rito­navir, le schémaposologique approprié doit être appliqué (voir rubrique 4.2).

Dans une étude chez des volontaires sains adultes, l’associationa­tazanavir/rito­navir (300 mg/100 mg) administrée pendant 9 jours, a réduitl’ASC et la Cmax plasmatique de la lamotrigine (dose unique de 100 mg) enmoyenne de 32 % et 6 % respectivement. Chez les patients recevant untraitement concomitant avec l’association atazanavir/ri­tonavir, le schémaposologique approprié doit être appliqué (voir rubrique 4.2).

Des données in vitro montrent que la lamotrigine, mais pas le métabolite2-N-glucuronide est un inhibiteur du transporteur des cations organiques 2(TCO2) à des concentrations potentiellement cliniquement significatives. Cesdonnées démontrent que la lamotrigine est un inhibiteur du TCO2 avec unevaleur de CI50 de 53,8 µM. La co-administration de la lamotrigine avec desmédicaments excrétés par les reins qui sont des substrats du TCO2 (parexemple la metformine, la gabapentine et la varénicline), peut entraîner uneaugmentation des taux plasmatiques de ces médicaments.

La signification clinique n’a pas été clairement définie, toutefois uneattention particulière devra être portée aux patients recevant de tellesassociations.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Risque lié aux antiépileptiques en général

Un avis spécialisé doit être donné aux femmes épileptiques en âge deprocréer. Le traitement antiépileptique doit être réévalué lorsqu'unefemme envisage une grossesse. Chez les femmes traitées pour une épilepsie, unarrêt brutal du traitement antiépileptique doit être évité car cela peutentraîner la réapparition de crises dont les conséquences pour la mère et lefœtus peuvent être graves.

La monothérapie doit être préférée chaque fois que cela est possible carune polythérapie antiépileptique peut être associée à un risque plusélevé de malformations congénitales qu’une monothérapie. Le risque demalformations congénitales lié à la polythérapie varie en fonction desantiépileptiques co-administrés.

Risque lié à la lamotrigine

Grossesse

L’analyse d’un nombre élevé de données chez les femmes exposées à lalamotrigine en monothérapie pendant le premier trimestre de grossesse (plus de8700) n’a pas mis en évidence d’augmentation substantielle du risque demalformations congénitales majeures, y compris les fentes labio-palatines. Lesétudes chez l’animal ont montré une toxicité sur le développement (voirrubrique 5.3).

Si un traitement par lamotrigine est considéré comme nécessaire durant lagrossesse, la dose thérapeutique la plus faible est recommandée.

La lamotrigine a un léger effet inhibiteur sur l'acide dihydrofoliqu­eréductase et pourrait par conséquent théoriquement conduire à un risqueaccru de préjudices embryofœtaux par diminution des taux d'acide folique (voirrubrique 4.4). La prise d'acide folique doit être envisagée lorsqu'unegrossesse est prévue et durant le début de la grossesse.

Les changements physiologiques durant la grossesse peuvent modifier lesconcentrations de lamotrigine et/ou son effet thérapeutique. Des cas dediminution des taux plasmatiques de lamotrigine durant la grossesse ont étérapportés avec un risque potentiel de perte de contrôle des crises. Après lanaissance, les taux de lamotrigine peuvent augmenter rapidement avec un risqued'effets indésirables dose-dépendants. Par conséquent les concentration­ssériques de lamotrigine doivent être surveillées avant, pendant et après lagrossesse, tout comme rapidement après la naissance. Si nécessaire, la dosedoit être adaptée pour maintenir la concentration sérique de la lamotrigineau même niveau qu’avant la grossesse, ou adaptée à la réponse clinique. Deplus, les effets indésirables dose-dépendants doivent être surveillés aprèsla naissance.

Allaitement

Il a été rapporté que la lamotrigine passe dans le lait maternel à desconcentrations fortement variables, entraînant chez les nourrissons des taux enlamotrigine totaux allant jusqu’à environ 50 % de ceux de la mère. Parconséquent, chez les nourrissons allaités, les concentrations sériques delamotrigine peuvent atteindre des taux auxquels des effets pharmacologiqu­espeuvent survenir.

Les bénéfices potentiels de l'allaitement doivent être évalués face aurisque potentiel de survenue d'effets indésirables chez le nourrisson. Si unefemme décide d'allaiter son enfant pendant qu'elle est traitée parlamotrigine, il faudra surveiller les effets indésirables chez le nourrissontels que la somnolence, une éruption cutanée ou une prise de poidsinsuffisante.

Fertilité

Des études effectuées chez l'animal n'ont révélé aucune altération dela fertilité par la lamotrigine (voir rubrique 5.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

En raison de la variabilité de la réponse individuelle à tous lestraitements par AE, les patients prenant de la lamotrigine pour traiter leurépilepsie doivent consulter leur médecin sur les questions particulièresliées à la conduite et l'épilepsie.

Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines n'ont pas été étudiés. Deux études chez des volontaires ontmontré que l'effet de la lamotrigine sur la coordination motrice visuelle fine,les mouvements oculaires, le balancement du corps et les effets sédatifssubjectifs ne sont pas différents par rapport au placebo. Dans les essaiscliniques avec la lamotrigine, les évènements indésirables à caractèreneuro­logique tels que des sensations vertigineuses et une diplopie ont étérapportés. Par conséquent, les patients doivent voir dans quelle mesure letraitement par lamotrigine les affecte avant de conduire ou d'utiliser unemachine.

4.8. Effets indésirables

Les effets indésirables pour les indications d'épilepsie et de troublesbipolaires sont basés sur les données disponibles issues d’essais cliniquescontrôlés et d’autres expériences cliniques et sont listés dans le tableauci-dessous. Les catégories des fréquences proviennent des essais cliniquescontrôlés (en monothérapie pour l’épilepsie (identifiées par une croix†) et pour les troubles bipolaires (identifiées par le symbole §)). Lorsqueles catégories de fréquences diffèrent entre les données des essaiscliniques de l’épilepsie et ceux des troubles bipolaires, la fréquence laplus élevée est mentionnée. Toutefois lorsqu’aucune donnée d’essaiscliniques contrôlés n’est disponible, les catégories de fréquencesétaient obtenues à partir d’autres essais cliniques.

La convention suivante a été utilisée pour la classification des effetsindésirables : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 à < 1/10),peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100), rare (≥ 1/10 000 à <1/1 000), très rare (< 1/10 000), indéterminée (ne peut être estimé àpartir des données disponibles).

Système organe Effets indésirables Fréquence

Affections hématologiques et du système lymphatique

Anomalies hématologiques1 incluant neutropénies, leucopénies, anémies,throm­bopénies, pancytopénies, anémies aplasiques, agranulocytoses,lym­pho-histiocytose hémophagocytaire (LHH) (voir rubrique 4.4) Très rare
Adénopathie1 Indéterminée

Affections du système immunitaire

Syndrome d'hypersensibilité2 Très rare

Hypogammaglobu­linémie Indéterminée

Affections psychiatriques

Agressivité, irritabilité Fréquent
Confusion, hallucinations, tics Très rare
Cauchemars Indéterminée

Affections du système nerveux

Céphalées†§ Très fréquent
Somnolence†§, sensations vertigineuses†§, tremblements†,in­somnie†, agitation§ Fréquent
Ataxie† Peu fréquent
Nystagmus†, méningite aseptique (voir rubrique 4.4) Rare
Instabilité, mouvements anormaux, aggravation de la maladie de Parkinson3,syndrome extrapyramidal, choréoathétose†, augmentation de la fréquencedes crises Très rare
Méningite aseptique (voir rubrique 4.4) Rare

Affections oculaires

Diplopie†, vision floue† Peu fréquent
Conjonctivite Rare

Affections gastro-intestinales

Nausées†, vomissements†, diarrhée†, sécheresse buccale§ Fréquent

Affections hépatobiliaires

Insuffisance hépatique, dysfonctionnement hépatique4, augmentation desvaleurs des tests hépatiques Très rare

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Eruptions cutanées5†§ Très fréquent
Alopécie, réaction de photosensibilité Peu fréquent
Syndrome de Stevens-Johnson§ Rare
Nécrolyse épidermique toxique, syndrome d’hypersensibi­litémédicamen­teuse avec éosinophilie et symptômes systémiques Très rare

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Arthralgie§ Fréquent
Réactions type lupus Très rare

Affections rénales et urinaires

Néphrite tubulo-interstitielle, néphrite tubulo-interstitielle­et uvéite Indéterminée

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fatigue†, douleur§, douleur du dos§ Fréquent

Description des effets indésirables sélectionnés :

1 Les anomalies hématologiques et les adénopathies peuvent être ou nonassociées à un syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilieet symptômes systémiques (DRESS)/syndrome d’hypersensibilité (voir « Misesen gardes spéciales et précautions d’emploi » et « Affections du systèmeimmuni­taire »).

2 Des éruptions cutanées ont également été rapportées dans le cadred'un syndrome d'hypersensibilité associé à un tableau variable de symptômessysté­miques incluant fièvre, adénopathies, œdèmes de la face et anomalieshéma­tologiques, hépatiques et rénales. Le syndrome d'expression cliniquevariable peut, rarement, conduire à une coagulation intra vasculairedis­séminée et à une défaillance multiviscérale. Il est important de noterque des réactions précoces d'hypersensibilité (par exemple fièvre,adénopat­hies) peuvent être observées alors qu'une éruption cutanée n'estpas évidente. Si ces signes et symptômes surviennent, le patient doit alorsêtre immédiatement examiné et la lamotrigine interrompue si une autreétiologie ne peut être établie (voir rubrique 4.4).

3 Ces effets ont été rapportés dans d’autres essais cliniques.

Des cas d'aggravation de symptômes parkinsoniens liés à la lamotrigine ontété rapportés chez des patients ayant une maladie de Parkinson préexistante,des effets extrapyramidaux et des choréoathétoses ont également étérapportés de façon isolée chez des patients n'ayant pas cette pathologiesous-jacente.

4 Un dysfonctionnement hépatique survient généralement en associationavec des réactions d'hypersensibilité mais des cas isolés ont étérapportés sans signe manifeste d'hypersensibilité.

5 Dans des essais cliniques chez l’adulte, les éruptions cutanées sontsurvenues jusqu’à 8 à 12% des patients prenant de la lamotrigine et chez5 à 6% des patients prenant un placebo. Les éruptions cutanées ont conduità l’arrêt du traitement par la lamotrigine chez 2% des patients.L'érup­tion, généralement maculopapuleuse en apparence, apparaîtgénéra­lement dans les huit premières semaines de traitement et se résout àl’arrêt du traitement par lamotrigine (voir rubrique 4.4).

Des éruptions cutanées graves pouvant mettre en jeu le pronostic vital,incluant le syndrome de Stevens-Johnson et la nécrolyse épidermique toxique(Syndrome de Lyell) et un syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avecéosinophilie et symptômes systémiques (syndrome DRESS) ont été rapportées.Bien que la majorité guérisse à l'arrêt du traitement par la lamotrigine,qu­elques patients ont des séquelles irréversibles et il y a eu de rares cas dedécès associés (voir rubrique 4.4).

Le risque global d'éruptions cutanées, semble être fortement liéà :

· des doses initiales de lamotrigine élevées et dépassant le schémad'escalade de dose recommandée (voir rubrique 4.2),

· l'utilisation concomitante de valproate (voir rubrique 4.2).

Il a été rapporté des cas de diminution de la densité minérale osseuse,d’osté­opénie, d’ostéoporose et de fractures chez des patients traités aulong terme avec de la lamotrigine. Le mécanisme par lequel la lamotrigineaffecte le métabolisme osseux n’a pas été identifié.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Signes et symptômes

Des ingestions de doses massives excédant de 10 à 20 fois la dosethérapeutique maximale incluant des cas mortels ont été rapportées. Lesurdosage a conduit à des symptômes comprenant nystagmus, ataxie, trouble dela conscience, crises convulsives tonico-cloniques et coma. Un élargissement duQRS (retard à la conduction intraventriculaire) a également été observéchez les patients en surdosage. L’élargissement de plus de 100 ms de ladurée du QRS peut être associé à une toxicité plus sévère.

Traitement

En cas de surdosage il convient d'hospitaliser le patient et de luiadministrer le traitement adéquat. Un traitement visant à diminuerl'absor­ption devra être mis en place (charbon activé), si cela est indiqué.Une prise en charge supplémentaire devra être instaurée selon l’étatclinique du patient. Il n'y a pas de données concernant l'utilisation del'hémodialyse comme traitement d'un surdosage. Chez six volontairesin­suffisants rénaux, 20 % de la lamotrigine a été retiré de l'organismependant une session d'hémodialyse de 4 heures (voir rubrique 5.2).

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : autres antiépileptiques, code ATC :N03AX09.

Mécanisme d'action

Les résultats d'études pharmacologiques suggèrent que la lamotriginebloque préférentiellement et de façon voltage-dépendante les canaux sodiquesactivés. Cela inhibe l'activation répétitive et soutenue des neurones etinhibe la libération du glutamate (le neurotransmetteur qui joue un rôle clédans la genèse des crises d'épilepsie). Ces effets contribuent probablementaux propriétés anticonvulsivantes de la lamotrigine.

A l'inverse, les mécanismes par lesquels la lamotrigine exerce son actionthérapeutique sur les troubles bipolaires n'ont pas été établis, bien queles interactions canaux sodium voltage-dépendants soient probablementim­portantes.

Effets pharmacodynamiques

Dans les tests conçus pour évaluer les effets des médicaments sur lesystème nerveux central, les résultats obtenus en utilisant une dose de240 mg de lamotrigine administrée à des volontaires sains n'ont pas différédu placebo, tandis qu'à la fois 1000 mg de phénytoïne et 10 mg de diazépamont chacun atteint significativement la coordination motrice visuelle fine etles mouvements oculaires, augmenté le balancement du corps et produit deseffets sédatifs subjectifs.

Dans une autre étude, des doses orales uniques de 600 mg de carbamazépineont significativement atteint la coordination motrice visuelle fine et lesmouvements oculaires, tout en augmentant le balancement du corps et le rythmecardiaque, alors que les résultats avec des doses de lamotrigine de 150 mg et300 mg n'ont pas différé du placebo.

Efficacité clinique et tolérance chez les enfants âgés de 1 à24 mois

L'efficacité et la tolérance de la lamotrigine en association dans letraitement des crises partielles chez les enfants de 1 à 24 mois ont étéévaluées dans un petit essai de sevrage en double aveugle contrôlé contreplacebo. Le traitement a été initié chez 177 sujets selon un schémad'augmen­tation des doses semblable à celui utilisé pour les enfants âgés de2 à 12 ans. Comme les comprimés de 2 mg de lamotrigine correspondent auplus faible dosage disponible, ce schéma standard de posologie a été adaptédans certains cas durant la phase d'augmentation des doses (par exemple, enadministrant un comprimé de 2 mg 1 jour sur 2 quand la dose calculée étaitinférieure à 2 mg). Les taux sériques ont été mesurés à la fin de lasemaine 2 de titration et les doses suivantes étaient alors réduites ourestaient inchangées si la concentration dépassait 0,41 µg/ml, soit laconcentration attendue chez les adultes à ce stade. Des réductions de dosesallant jusqu'à 90 % ont été nécessaires chez certains patients à la fin dela semaine 2. Trente-huit patients répondeurs (diminution de la fréquence descrises > 40 %) ont été randomisés pour recevoir un placebo ou lalamotrigine. La proportion de sujets ayant présenté un échec au traitement aété de 84 % (16 sujets/19) dans le bras placebo et de 58 % (11 sujets/19)dans le bras lamotrigine. La différence n'a pas été statistiquemen­tsignificative : 26,3 %, IC 95 % [-2,6 ; 50,2 %], p = 0,07.

Deux cent cinquante-six sujets au total, âgés de 1 à 24 mois, ont étéexposés à la lamotrigine à des doses allant de 1 à 15 mg/kg/jour pendant72 semaines au maximum. Le profil de tolérance de la lamotrigine chez cesenfants âgés de 1 mois à 2 ans a été similaire à celui d'enfants plusâgés à l'exception de l'aggravation cliniquement significative des crises(≥ 50 %) qui a été rapportée plus fréquemment chez les enfants de moinsde 2 ans (26 %) comparé aux enfants plus âgés (14 %).

Efficacité clinique et tolérance dans le syndrome de Lennox-Gastaut

Il n'y a aucune donnée sur la monothérapie dans les crises associées à unsyndrome de Lennox-Gastaut.

Efficacité clinique dans la prévention des épisodes thymiques chez lespatients atteints de troubles bipolaires

L'efficacité de la lamotrigine dans la prévention des épisodes thymiqueschez les patients atteints de trouble bipolaire de type I a été évaluéedans deux études.

L'étude SCAB2003 a été une étude multicentrique, randomisée, en doubleaveugle, double placebo, contrôlée contre placebo et lithium, et à dose fixe,ayant évalué la prévention à long terme des rechutes et récurrencesd'é­pisodes de dépression et/ou de manie chez les patients présentant untrouble bipolaire de type I et ayant présenté récemment ou présentant unépisode dépressif majeur. Une fois stabilisés par de la lamotriginead­ministrée en monothérapie ou en association, les patients ont étérandomisés dans l'un des cinq groupes de traitement : lamotrigine (50, 200,400 mg/jour), lithium (taux sériques de 0,8 à 1,1 mMol/L) ou placebopendant 76 semaines au maximum (18 mois). Le critère principal d'évaluationa été le „Délai d'intervention pour un épisode thymique (TIME)“,l'inter­vention étant définie par un traitement pharmacologique complémentaireou une sismothérapie (ou électroconvul­sivothérapie, EC­T).

L'étude SCAB2006 a eu une méthodologie similaire à celle de l'étudeSCAB2003, mais différente de l'étude SCAB2003 par l'évaluation de dosesflexibles de lamotrigine (100 à 400 mg/jour) et par l'inclusion de patientsprésentant un trouble bipolaire de type I qui devaient avoir présentérécemment ou présentaient un épisode maniaque. Les résultats sontprésentés dans le tableau 7.

Tableau 7 : Résumé des résultats des études ayant évalué l'efficacitéde la lamotrigine dans la prévention des épisodes thymiques chez les patientsprésentant un trouble bipolaire de type I

« Proportion » de patients sans évènement à la semaine 76

Etude SCAB2003 Bipolaire I

Etude SCAB2006 Bipolaire I

Critère d'inclusion

Episode dépressif majeur

Episode maniaque majeur

Lamotrigine

Lithium

Placebo

Lamotrigine

Lithium

Placebo

Sans intervention

0,22

0,21

0,12

0,17

0,24

0,04

Valeur de p (probabilité associée au test du log rank)

0,004

0,006

0,023

0,006

Sans dépression

0,51

0,46

0,41

0,82

0,71

0,40

Valeur de p (probabilité associée au test du log rank)

0,047

0,209

0,015

0,167

Sans manie

0,70

0,86

0,67

0,53

0,64

0,37

Valeur de p (probabilité associée au test du log rank)

0,339

0,026

0,280

0,006

Dans des analyses portant sur le délai de survenue d'un premier épisodedépressif et le délai de survenue d'un premier épisodemaniaqu­e/hypomaniaque ou d'un épisode mixte, les patients traités par lalamotrigine ont eu des délais de survenue d'un premier épisode dépressifsigni­ficativement plus longs que les patients sous placebo, et la différenceentre les traitements pour le délai de survenue d'un premier épisode maniaque/hypo­maniaque ou d'un épisode mixte n'a pas été statistiquemen­tsignificative.

L'efficacité de la lamotrigine en association avec des thymorégulateurs n'apas été suffisamment étudiée.

Enfants (10 – 12 ans) et adolescents (13 – 17 ans)

Une étude multicentrique avec une phase en ouvert puis en double aveugle,contrôlée versus placebo randomisée avec groupes parallèles, a évaluél’efficacité et la sécurité de la lamotrigine à libération immédiatecomme traitement d’entretien en association pour retarder les épisodesthymiques des filles, des garçons et des adolescents (10 – 17 ans) quiavaient été diagnostiqués avec un trouble bipolaire de type I et quiétaient en rémission ou avaient une amélioration d’un épisode bipolaire aucours d’un traitement par la lamotrigine en association avec unantipsychotique ou d’autres médicaments de stabilisation de l’humeur. Lerésultat de l’analyse d’efficacité primaire (temps de survenue d’unévènement bipolaire – TOBE) n’a pas atteint une significativi­téstatistique (p = 0,0717), ainsi l’efficacité n’a pas été démontrée. Deplus, les résultats concernant la sécurité ont montré un nombre de cas decomportements suicidaires accru chez les patients traités par la lamotrigine :5 % (4 patients) dans le bras lamotrigine comparativement à 0 dans le groupeplacebo (voir rubrique 4.2).

Etude sur l'effet de la lamotrigine sur la conduction cardiaque

Une étude chez des volontaires adultes sains a évalué les effets des dosesrépétées de lamotrigine (jusqu'à 400 mg/jour) sur la conduction cardiaque,telle qu'évaluée par un ECG à 12 pistes. Il n'y a eu aucun effetcliniquement significatif de la lamotrigine sur l'intervalle QT comparé auplacebo.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

La lamotrigine est rapidement et complètement absorbée au niveau intestinalavec un effet de premier passage hépatique négligeable. Le pic plasmatique estatteint environ 2,5 heures après l'administration orale de la lamotrigine. Lanourriture retarde légèrement le pic de concentration plasmatique mais sansmodifier la quantité absorbée. Il existe une grande variationinter-individuelle des concentrations plasmatiques à l'état d'équilibre maisles concentrations pour un même individu varient rarement.

Distribution

Le taux de liaison de la lamotrigine aux protéines plasmatiques est de 55 %; il est peu probable qu'un déplacement de la liaison de la lamotrigine auxprotéines plasmatiques entraîne un effet toxique.

Le volume de distribution est de 0,92 à 1,22 l/kg.

Biotransformation

Les UDP-glucuronyltran­sférases ont été identifiées comme les enzymesresponsables du métabolisme de la lamotrigine.

La lamotrigine induit son propre métabolisme de façon modérée etdose-dépendante. D'autre part, la lamotrigine ne semble pas affecter lapharmacocinétique des autres AEs et les données suggèrent que lesinteractions entre la lamotrigine et les médicaments métabolisés par lesenzymes du cytochrome P450 sont peu probables.

Elimination

La clairance plasmatique apparente chez le sujet sain est d'environ30 ml/min. La clairance de la lamotrigine est initialement métabolique avecl'élimination consécutive de dérivés glucuronoconjugués dans les urines.Moins de 10 % sont excrétés inchangés dans les urines. Seulement 2 %environ des métabolites sont excrétés dans les fèces. La clairance et lademi-vie d'élimination sont indépendantes de la dose administrée. La demi-vieplasmatique apparente chez le sujet sain est estimée à approximativement33 heures (valeurs limites allant de 14 à 103 heures). Dans une étude chezdes sujets atteints du syndrome de Gilbert, la clairance apparente moyenne aété réduite de 32 % par rapport au groupe contrôle, mais les valeurs sontrestées dans les valeurs limites de la population générale.

La demi-vie de la lamotrigine est grandement affectée par lesco-médications. La demi-vie moyenne est réduite approximativement à14 heures avec des inducteurs de la glucuronisation comme la carbamazépine etla phénytoïne et augmente à 70 heures en moyenne quand la lamotrigine estadministrée avec du valproate seul (voir rubrique 4.2).

Linéarité

La pharmacocinétique est linéaire jusqu'à 450 mg, correspondant à laplus haute dose unitaire testée.

Populations spéciales

Enfants

La clairance ajustée au poids du corps est plus grande chez les enfants quechez les adultes avec les valeurs les plus élevées chez les enfants de moinsde 5 ans. La demi-vie est généralement plus courte chez les enfants que chezles adultes avec une valeur moyenne d'approximativement 7 heures quand elle estadministrée avec des médicaments inducteurs enzymatiques comme lacarbamazépine et la phénytoïne et augmente à des valeurs moyennes de 45 à50 heures quand elle est administrée avec du valproate seul (voirrubrique 4.2).

Nourrissons âgés de 2 à 26 mois

Chez 143 patients âgés de 2 à 26 mois, pesant de 3 à 16 kg, laclairance a été diminuée par rapport aux enfants plus âgés de même poidscorporel, recevant des doses orales par kg de poids corporel semblables àcelles utilisées pour des enfants âgés de plus de 2 ans. La demi-vie moyennea été estimée à 23 heures chez les nourrissons de moins de 26 moistraités concomitamment par inducteur enzymatique, à 136 heures lors de la coadministration avec le valproate et à 38 heures chez les sujets traités sansinducteur/in­hibiteur enzymatique associé. La variabilité inter-individuellede la clairance orale a été élevée dans le groupe de patients de 2 à26 mois (47 %). Les taux prévisibles de concentration sérique chez lesnourrissons de 2 à 26 mois se sont généralement situés dans le mêmeintervalle que ceux des enfants plus âgés, bien que des taux plus élevés deCmax puissent être observés chez certains enfants avec un poids inférieur à10 kg.

Sujets âgés

Les résultats d'une analyse pharmacocinétique de population incluant despatients épileptiques jeunes et âgés ayant participé aux mêmes essaiscliniques, montrent que la clairance de la lamotrigine n'est pas modifiée defaçon cliniquement significative. Après administration de doses uniques, laclairance apparente diminue de 12 % et passe de 35 ml/min chez les patients de20 ans à 31 ml/min chez les patients de 70 ans. Après un traitement de48 semaines, elle diminue de 10 % et passe de 41 ml/min chez les patientsjeunes à 37 ml/min chez les patients âgés. De plus, les paramètresphar­macocinétiques de la lamotrigine ont été étudiés chez 12 sujets âgéssains après l'administration d'une dose unique de 150 mg. La clairance moyennechez les patients âgés (0,39 ml/min/kg) se situe dans l'intervalle desvaleurs moyennes de clairance (0,31 à 0,65 ml/min/kg) obtenues au cours de9 essais réalisés chez des adultes non âgés, après administration d'unedose unique allant de 30 à 450 mg.

Insuffisants rénaux

Douze volontaires atteints d'insuffisance rénale chronique, et six autressujets sous hémodialyse ont chacun reçu une dose unique de 100 mg delamotrigine. Les clairances moyennes ont été de 0,42 ml/min/kg (insuffisancerénale chronique), 0,33 ml/min/kg (entre les hémodialyses) et 1,57 ml/min/k­g(pendant l'hémodialyse), comparées à 0,58 ml/min/kg chez les volontairessains. Les demi-vies plasmatiques moyennes ont été de 42,9 heures(in­suffisance rénale chronique), 57,4 heures (entre les hémodialyses) et13,0 heures (pendant l'hémodialyse), comparées à 26,2 heures chez lesvolontaires sains. En moyenne, environ 20 % (valeurs limites = 5,6 à 35,1) dela quantité totale de lamotrigine présente dans l'organisme a été éliminépendant une session d'hémodialyse de 4 heures.

Pour cette population de patients, les doses initiales de lamotrigine doiventse baser sur les prises concomitantes de médicaments du patient ; des dosesd'entretien réduites peuvent être efficaces pour les patients ayant uneinsuffisance rénale fonctionnelle significative (voir rubriques4.2 et 4­.4).

Insuffisants hépatiques

Une étude de pharmacocinétique en dose-unique a été réalisée chez24 sujets ayant une insuffisance hépatique d'intensité variable et chez12 volontaires sains faisant office de contrôle. La clairance apparentemédiane de la lamotrigine a été de 0,31, 0,24 et 0,1 ml/min/kg chez despatients ayant respectivement une insuffisance hépatique de grade A, B ou C(Child-Pugh Classification) et de 0,34 ml/min/kg chez les volontaires sains decontrôle. Chez les patients ayant une insuffisance hépatique modérée ousévère, la posologie initiale, l'escalade de doses et la posologie d'entretiende­vraient généralement être réduites (voir rubrique 4.2).

5.3. Données de sécurité préclinique

Les données non cliniques issues des études conventionnelles depharmacologie de sécurité, toxicologie en administration répétée,génoto­xicité, cancérogénèse n'ont pas révélé de risque particulier pourl'homme.

Dans les études sur la toxicité de reproduction et développementale chezles rongeurs et les lapins, aucun effet tératogène mais une réduction dupoids fœtal et un retard de l'ossification du squelette ont été observés, àdes niveaux d'exposition inférieurs ou similaires à l'exposition cliniqueattendue. Etant donné que des niveaux d'exposition supérieurs ne peuvent êtretestés chez l'animal en raison de la sévérité de la toxicité maternelle, lepotentiel tératogénique de la lamotrigine n'a pas été caractérisé au-delàde l'exposition clinique.

Chez les rats, une augmentation de la mortalité fœtale et post-natale aété observée lorsque la lamotrigine a été administrée durant la phasetardive de la gestation et pendant la période post-natale précoce. Ces effetsont été observés à l'exposition clinique attendue.

Chez des rats juvéniles, un effet sur l'apprentissage dans le test dulabyrinthe de Biel, un léger retard dans la séparation balano-préputiale etla perméabilité vaginale ainsi qu'une diminution de la prise de poids corporelpost-natale chez les animaux F1 ont été observés à des expositions environdeux fois supérieures aux expositions thérapeutiques chez les adulteshumains.

Les expériences animales n'ont pas révélé de baisse de la fertilité parla lamotrigine. La lamotrigine a réduit les taux d'acide folique fœtal chezles rats. Un déficit en acide folique est connu pour être associé à unrisque accru de malformations congénitales chez l'animal comme chez leshumains.

La lamotrigine a provoqué une inhibition dose-dépendante du courant àl'extrémité des canaux hERG dans les cellules rénales embryonnaires humaines.La CI50 a été environ 9 fois supérieure à la concentration maximale sanseffet thérapeutique. La lamotrigine n'a pas provoqué de prolongation del'espace QT chez l'animal à des expositions allant jusqu'à 9 fois laconcentration maximale sans effet thérapeutique. Dans un essai clinique, il n'ya eu aucun effet cliniquement significatif de la lamotrigine sur l'espace QTchez des adultes volontaires sains (voir rubrique 5.1).

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Cellulose microcristalline, carbonate de magnésium, polacriline potassium,sucra­lose, povidone (K 30), stéarate de magnésium, arôme cassis(maltodex­trines, arôme artificiels, triacétine, alcool benzylique, acideacétique et colorant caramel).

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

4 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Ce médicament ne nécessite pas de conditions particulières deconservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Boîte de 7, 10, 14, 20, 21, 28, 30, 40, 42, 50, 56, 60, 90, 98,100 ou200 comprimés dispersibles ou à croquer sous plaquettes(PVC/A­clar/Aluminium).

30, 90, 100 et 200 comprimés dispersibles ou à croquer en flacon(PEHD).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

ARROW GENERIQUES

26 AVENUE TONY GARNIER

69007 LYON

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 219 679 2 0 : 30 comprimés dispersibles ou à croquer sousplaquettes (PVC/Aclar/Alu­minium).

· 34009 581 543 9 3 : 90 comprimés dispersibles ou à croquer sousplaquettes (PVC/Aclar/Alu­minium).

· 34009 581 544 5 4 : 100 comprimés dispersibles ou à croquer sousplaquettes (PVC/Aclar/Alu­minium).

· 34009 219 680 0 2 : flacon (PEHD) de 30 comprimés dispersibles ou àcroquer.

· 34009 581 545 1 5 : flacon (PEHD) de 90 comprimés dispersibles ou àcroquer.

· 34009 581 546 8 3 : flacon (PEHD) de 100 comprimés dispersibles ou àcroquer.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

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