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LETROZOLE EG 2,5 mg, comprimé pelliculé - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - LETROZOLE EG 2,5 mg, comprimé pelliculé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

LETROZOLE EG 2,5 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Létrozole....­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.....2,5 mg

Excipient(s) à effet notoire : chaque comprimé contient 62 mg de lactosemonohydraté et jusqu’à 0,40 mg de sodium.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé.

Comprimé pelliculé jaune, rond, biconvexe.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

· Traitement adjuvant du cancer du sein invasif à un stade précoce avecdes récepteurs hormonaux positifs chez la femme ménopausée.

· Prolongation du traitement adjuvant du cancer du sein hormono-dépendantinvasif chez la femme ménopausée ayant préalablement reçu un traitementadjuvant standard par tamoxifène pendant 5 ans.

· Traitement de première intention du cancer du sein hormono-dépendant àun stade avancé chez la femme ménopausée.

· Traitement du cancer du sein à un stade avancé après rechute ouprogression de la maladie chez la femme ménopausée (ménopause naturelle ouartificielle), ayant été préalablement traitée par antiestrogènes.

· Traitement néo adjuvant chez la femme ménopausée avec des récepteurshormonaux positifs présentant un cancer du sein HER-2 négatif lorsque lachimiothérapie n’est pas adaptée et que la chirurgie immédiate n’est pasindiqué.

L'efficacité du létrozole n'a pas été démontrée chez les patientesatteintes d'un cancer du sein avec des récepteurs hormonaux négatifs.

4.2. Posologie et mode d'administration

Adultes et patientes âgées

La dose recommandée de létrozole est de 2,5 mg en une prise quotidienne.Aucun ajustement de la dose n'est nécessaire chez la patiente âgée.

Chez les patientes présentant un cancer du sein avancé ou métastatique, letraitement par le letrozole doit être poursuivi jusqu’à progressionma­nifeste de la maladie.

En traitement adjuvant ou en prolongation du traitement adjuvant, letraitement par le letrozole doit être poursuivi pendant 5 ans ou jusqu’àrechute de la maladie, selon ce qui survient en premier.En traitement adjuvant,un schéma de traitement séquentiel (létrozole pendant 2 ans suivi dutamoxifène pendant 3 ans) peut également être envisagé (voir rubriques4.4 et 5­.1).

En traitement néo adjuvant, le traitement par LETROZOLE EG peut êtrepoursuivi pendant 4 à 8 mois afin d’obtenir une réduction tumoraleoptimale. En cas de réponse insuffisante, il convient d’arrêter letraitement par LETROZOLE EG, de programmer une intervention chirurgicale et/oude discuter des autres options thérapeutiques avec la patiente.Chez lespatientes ayant une maladie à un stade avancé ou métastatique, le traitementpar le létrozole doit être poursuivi jusqu'à progression documentée de latumeur.

Enfants

L'utilisation de LETROZOLE EG n’est pas recommandée chez les enfants etadolescents. La sécurité et l’efficacité de LETROZOLE EG chez les enfantset adolescents jusqu’à 17 ans n’ont pas été établies. Les donnéesdisponibles sont limitées et aucune recommandation sur la posologie ne peutêtre donnée.

Insuffisance rénale

Aucune adaptation posologique de LETROZOLE EG n’est nécessaire chez lespatientes présentant une insuffisance rénale si la clairance de la créatinineest ≥ 10 ml/min. Il n’existe pas de données suffisantes pour les casd’insuffisance rénale où la clairance de la créatinine est inférieure à10 ml/min (voir rubriques 4.4 et 5.2).

Insuffisance hépatique

Aucune adaptation posologique de LETROZOLE EG n’est nécessaire chez lespatientes présentant une insuffisance hépatique légère à modérée (classeA ou B de Child-Pugh). Il n’existe pas de données suffisantes chez lespatientes présentant une insuffisance hépatique sévère (classe C deChild-Pugh). Une surveillance étroite s’impose chez ces patientes (voirrubriques 4.4 et 5.2).

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1.

· Pré ménopause.

· Grossesse (voir rubrique 4.6).

· Allaitement (voir rubrique 4.6)..

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Statut ménopausique

Chez les patientes dont le statut ménopausique semble incertain, les tauxsériques de LH (hormone lutéinisante), de FSH (hormone folliculo-stimulante)et/ou d’estradiol doivent être mesurés avant d’instaurer le traitement parLETROZOLE EG. Seules les femmes ayant un statut endocrinien de ménopausedoivent recevoir LETROZOLE EG.

Insuffisance rénale

Le létrozole n'a pas été étudié chez un effectif suffisant de patientesdont la clairance de la créatinine est inférieure à 10 ml/min. Le rapportbénéfi­ce/risque doit être considéré avec précaution avant l'administrationde LETROZOLE EG chez ces patientes.

Insuffisance hépatique

L’exposition systémique et la demi-vie terminale ont été multipliéespar 2 environ chez des patientes qui présentaient une insuffisance hépatiquesévère (classe C de Child-Pugh) par rapport aux volontaires sains. Cespatientes doivent donc être surveillées étroitement (voir rubrique 5.2).

Effet osseux

Le létrozole est un agent puissant diminuant le taux d’estrogènes. Lesfemmes présentant des antécédents d’ostéoporose et/ou de fractures ouayant un risque élevé d’ostéoporose devront avoir une évaluation de leurdensité minérale osseuse avant de débuter le traitement adjuvant ou laprolongation du traitement adjuvant et devront être surveillées pendant etaprès le traitement par létrozole. Le traitement ou la prophylaxie del’ostéoporose devra être initié si nécessaire et étroitement surveillé.En traitement adjuvant, un schéma de traitement séquentiel (létrozole pendant2 ans suivi du tamoxifène pendant 3 ans) peut également être envisagé enfonction du profil de tolérance de la patiente (voir rubriques 4.2,4.8 et 5.1).

Tendinite et rupture de tendon

Des tendinites et des ruptures de tendon (rares) peuvent survenir. Unesurveillance étroite des patients et des mesures appropriées (p. ex. uneimmobilisation) doivent être mises en place pour le tendon atteint (voirrubrique 4.8).

Autres mises en garde

L’administration concomitante de LETROZOLE EG avec le tamoxifène, avecd’autres anti-estrogènes ou avec des traitements contenant des estrogènesdoit être évitée car ces médicaments peuvent diminuer l’actionpharma­cologique du létrozole (voir rubrique 4.5).

Excipients

Lactose : les patients présentant un problème héréditaire rared’intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome demalabsorption du glucose ou du galactose ne doivent pas prendre cemédicament.

Sodium : ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) parcomprimé, c’est-à-dire qu’il est essentiellement sans sodium.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Le létrozole est métabolisé en partie par le CYP2A6 et le CYP3A4. Lacimétidine, un inhibiteur faible non spécifique des isoenzymes du CYP450,n’a pas modifié les concentrations plasmatiques de létrozole. L’effet desinhibiteurs puissants du CYP450 n’est pas connu.

A ce jour, il n’y a pas de données cliniques concernant l’utilisationde LETROZOLE EG en association avec des œstrogènes ou d’autres agentsanticancéreux autres que le tamoxifène. Le tamoxifène, les autresanti-estrogènes ou les traitements contenant des estrogènes peuvent diminuerl’action pharmacologique du létrozole. De plus, il a été montré quel’administration concomitante de tamoxifène et de létrozole entraînait unediminution importante des concentrations plasmatiques de létrozole.L’as­sociation concomitante du létrozole avec le tamoxifène, avec d’autresanti-estrogènes ou avec des estrogènes doit être évitée.

In vitro, le létrozole est un inhibiteur de l’isoenzyme 2A6 du cytochromeP450 et un inhibiteur modéré de l’isoenzyme 2C19, cependant la pertinenceclinique de cette inhibition est inconnue. La prudence est donc recommandée encas d’administration concomitante du létrozole avec des médicaments dontl’élimination dépend essentiellement de ces isoenzymes et dont la margethérapeutique est étroite (par exemple : phénytoïne, clopidogrel).

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Femme avec un statut périménopausique en âge de procréer

LETROZOLE EG ne doit être utilisé que chez les femmes dont la ménopauseest clairement confirmée (voir rubrique 4.4). Des cas de reprise de la fonctionovarienne malgré un statut de ménopause confirmée avant le traitement ayantété rapportés pendant le traitement par létrozole, le médecin doit discuterd’une contraception appropriée si nécessaire..

Grossesse

Compte tenu des données cliniques disponibles, incluant des cas isolésd’anomalies congénitales (coalescence des petites lèvres, ambigüité desorganes génitaux), LETROZOLE EG peut provoquer des malformations graveslorsqu’il est administré pendant la grossesse. Les études effectuées chezl'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voirrubrique 5.3).

LETROZOLE EG est contre-indiqué pendant la grossesse (voir rubriques4.3 et 5­.3).

Allaitement

On ne sait pas si le létrozole et ses métabolites sont excrétés dans lelait maternel. Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peutêtre exclu.

LETROZOLE EG est contre-indiqué pendant l’allaitement (voirrubrique 4.3).

Fertilité

On ne sait pas si le létrozole et ses métabolites sont excrétés dans lelait maternel. Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peutêtre exclu.

LETROZOLE EG est contre-indiqué pendant l’allaitement (voirrubrique 4.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

LETROZOLE EG n’a qu’une influence mineure sur l’aptitude à conduiredes véhicules et à utiliser des machines. Des cas de fatigue etd'étourdissement ayant été observés lors de l'administration du létrozoleet des cas de somnolence ayant été peu fréquemment rapportés, la prudenceest donc recommandée lors de la conduite de véhicule ou de l'utilisation demachines.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de tolérance

Les fréquences des effets indésirables observés avec le létrozole sontprincipalement basées sur les données recueillies au cours des étudescliniques.

Jusqu’à près d’un tiers des patientes en phase métastatique qui ontété traitées avec le létrozole et approximativement 80 % des patientes quiont reçu un traitement adjuvant ou un traitement adjuvant prolongé ontprésenté des effets indésirables. La majorité de ces effets indésirables sesont produits au cours des premières semaines de traitement.

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés au cours desétudes cliniques ont été les bouffées de chaleur,l'hyper­cholestérolémi­e, les arthralgies, la fatigue, l'hypersudation et lesnausées.

Les effets indésirables supplémentaires importants qui peuvent se produireavec le létrozole sont les suivants : effets osseux tels qu'une ostéoporoseet/ou des fractures osseuses et des événements cardiovasculaires (y comprisévénements cérébro-vasculaires et thromboemboliques). La catégorie defréquence de ces effets indésirables est décrite dans le Tableau 1.

Tableau des effets indésirables

Les fréquences des effets indésirables observés avec le létrozole sontprincipalement basées sur les données recueillies au cours des étudescliniques.

Les effets indésirables suivants, détaillés dans le Tableau 1, ont étérapportés à partir des données des études cliniques et de l’expérienceobtenue après commercialisation de létrozole:

Tableau 1

Les effets indésirables sont classés par ordre de fréquence, les plusfréquents en premier, en utilisant la convention suivante : très fréquent(≥ 10%) ; fréquent (≥ 1% – < 10%) ; peu fréquent (≥ 0,1% – <1%) ; rare (≥ 0,01% – < 0,1%) ; très rare (< 0,01%) ; fréquenceindé­terminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponi­bles).

Infections et infestations

Peu fréquent :

Infections urinaires

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes etpolypes)

Peu fréquent :

Douleurs tumorales1

Affections hématologiques et du système lymphatique

Peu fréquent :

Leucopénie

Affections du système immunitaire

Indéterminée :

Réaction anaphylactique

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Très fréquent :

Hypercholesté­rolémie

Fréquent :

Anorexie, augmentation de l’appétit

Affections psychiatriques

Fréquent :

Dépression

Peu fréquent :

Anxiété (incluant nervosité), irritabilité

Affections du système nerveux

Fréquent :

Céphalées, vertiges

Peu fréquent :

Somnolence, insomnie, troubles de la mémoire, dysesthésies (incluantpares­thésie, hypoesthésie), trouble du goût, accident vasculairecérébral

Affections oculaires

Peu fréquent :

Cataracte, irritation oculaire, vision trouble

Affections cardiaques

Fréquent :

Palpitations1

Peu fréquent :

Tachycardie, événements cardiaques ischémiques (incluant apparition denovo ou aggravation d’un angor, angor nécessitant une interventionchi­rurgicale, infarctus du myocarde et ischémie myocardique)

Affections vasculaires

Très fréquent :

Bouffées de chaleur

Fréquent :

Hypertension

Peu fréquent :

Thrombophlébites (incluant thrombophlébites veineuses superficielles etprofondes)

Rare :

Embolie pulmonaire, thrombose artérielle, infarctus cérébral

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Peu fréquent :

Dyspnée, toux

Affections gastro-intestinales

Fréquent :

Nausées, dyspepsies1, constipation, douleur abdominale, diarrhées,vomis­sements

Peu fréquent :

Bouche sèche, stomatite1

Affections hépatobiliaires

Peu fréquent :

Augmentation des enzymes hépatiques, hyperbilirubi­némie, ictère

Indéterminée :

Hépatite

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très fréquent :

Hypersudation

Fréquent :

Alopécie, rash (incluant éruptions erythémateuse, maculopapuleu­se,psoriaforme, et vésiculeuse), peau sèche

Peu fréquent :

Prurit, urticaire

Indéterminée :

Angioedème, épidermolyse bulleuse toxique, érythème polymorphe

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Très fréquent :

Arthralgies

Fréquent :

Myalgies, douleurs osseuses1, ostéoporose, fractures osseuses, arthrite

Peu fréquent :

Tendinite

Rare :

Rupture de tendon

Affections du rein et des voies urinaires

Peu fréquent :

Pollakiurie

Affections des organes de reproduction et du sein

Fréquent :

Saignement vaginal

Peu fréquent :

Pertes vaginales, sécheresse vaginale, douleurs mammaires

Effets généraux et anomalies au site d’administration

Très fréquents :

Fatigue (incluant asthénie, malaise)

Fréquent :

Œdème périphérique, douleur thoracique

Peu fréquent :

Œdème généralisé, sécheresse des muqueuses, soif, fièvre

Investigations

Fréquent :

Prise de poids

Peu fréquent :

Perte de poids

1Effet indésirable rapporté uniquement en contexte métastatique.

Certains effets indésirables ont été rapportés à des fréquencesnota­blement différentes dans le cadre d’un traitement adjuvant. Les tableauxci-dessous présentent des informations sur les différences significative­sobservées lors d’un traitement par létrozole versus tamoxifène enmonothérapie et lors d’un traitement séquentiel par létrozole ettamoxifène :

Tableau 2 Traitement adjuvant par létrozole en monothérapie versustamoxifène en monothérapie – événements indésirables rapportés à unefréquence significativement différente

Létrozole, taux d’incidence

Tamoxifène, taux d’incidence

Fracture

10,1 % (13,8 %)

7,1 % (10,5 %)

Ostéoporose

5,1 % (5,1 %)

2,7 % (2,7 %)

Evénements thromboemboliques

2,1 % (2,9 %)

3,6 % (4,5 %)

Infarctus du myocarde

1,0 % (1,5 %)

0,5 % (1,0 %)

Hyperplasie de l’endomètre / cancer de l’endomètre

0,2 % (0,4 %)

2,3 % (2,9 %)

Remarque : Durée médiane de traitement : 60 mois. Evénementsindé­sirables rapportés pendant la période de traitement plus 30 jours aprèsl’arrêt du traitement.

Les pourcentages entre parenthèses indiquent les fréquences à tout momentaprès la randomisation, incluant la période après le traitement àl’étude. La durée médiane de suivi a été de 73 mois.

Tableau 3 Traitement séquentiel versus létrozole en monothérapie –événements indésirables rapportés à une fréquence significative­mentdifférente

Létrozole en

Létrozole

Tamoxifène

monothérapie

->tamoxifène

→ Létrozole

Fractures

9,9 %

7,6 %*

9,6 %

Hyperplasies de l’endomètre

0,7 %

3,4 %

1,7 %

Hypercholesté­rolémie

52,5 %

44,2 %*

40,8 %*

Bouffées de chaleur

37,7 %

41,7 %

43,9 %

Saignements vaginaux

6,3 %

9,6 %

12,7 %

* Significativement inférieure avec le létrozole en monothérapie.

** Significativement supérieure avec le létrozole en monothérapie.

Remarque : événements indésirables rapportés pendant le traitement oupendant les 30 jours suivant l’arrêt du traitement.

Effets indésirables cardiaques

Dans le cadre du traitement adjuvant, en plus des données présentées dansle Tableau 2, les événements indésirables suivants ont été rapportésrespec­tivement pour le létrozole et le tamoxifène (durée de traitementmédiane : 60 mois plus 30 jours) : angor nécessitant une interventionchi­rurgicale (1,0 % versus 1,0 %), insuffisance cardiaque (1,1 % versus0,6 %), hypertension (5,6 % versus 5,7 %), accident vasculairecéré­bral/accident ischémique transitoire (2,1 % versus 1,9 %).

Dans le cadre d’une prolongation du traitement adjuvant, respectivementpour le létrozole (durée médiane de traitement : 5 ans) et le placebo(durée médiane de traitement : 3 ans) ont été rapportés : angornécessitant une intervention chirurgicale (0,8 % versus 0,6 %), apparition ouaggravation d’un angor (1,4 % versus 1,0 %), infarctus du myocarde (1,0 %versus 0,7 %), événement thromboembolique* (0,9 % versus 0,3 %), accidentvasculaire cérébral/accident ischémique transitoire* (1,5 % versus0,8 %).

Les événements marqués d’un * ont été significativement différentsdans les deux bras de traitement.

Effets indésirables osseux

Se reporter au Tableau 2 pour les données concernant les événementsindé­sirables osseux dans le cadre d’un traitement adjuvant.

Dans le cadre d’une prolongation du traitement adjuvant, l’incidence defractures ou d’ostéoporose a été significativement plus élevée chez lespatientes traitées par le létrozole (fractures : 10,4 %, ostéoporose :12,2 %) que chez les patientes du bras placebo (respectivement 5,8 % et6,4 %). La durée médiane de traitement a été de 5 ans pour le létrozolecontre 3 ans pour le placebo.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Des cas isolés de surdosage ont été observés. On ne connaît aucuntraitement spécifique d'un tel surdosage; le traitement sera symptomatique etde soutien

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Traitements endocriniens. Antagonisteshor­monaux et agents apparentés : inhibiteur de l’aromatase, code ATC :L02BG04.

Effets pharmacodynamiques

L'élimination de la stimulation de la croissance cellulaire médiée par desestrogènes est une condition préalable à une réponse de la tumeur, lorsquele développement du tissu tumoral dépend de la présence des estrogènes etlorsqu'une hormonothérapie est instituée. Chez la femme ménopausée, laprincipale source des estrogènes provient de l'action d'une enzyme,l'aromatase, sur les androgènes d'origine surrénalienne (principalemen­tl'androstène­dione et la testostérone), qu'elle transforme en estrone etestradiol. La suppression de la biosynthèse des estrogènes au niveau destissus périphériques et du tissu tumoral lui-même peut donc être obtenue parune inhibition spécifique de l'enzyme aromatase.

Le létrozole est un inhibiteur non-stéroïdien de l'aromatase. Il inhibel'enzyme aromatase en se liant de façon compétitive à la fraction hème ducomplexe cytochrome P450-aromatase, ce qui provoque une réduction de labiosynthèse des estrogènes au niveau de tous les tissus, où ce complexe estprésent.

Chez la femme ménopausée saine, des doses uniques de 0,1mg; 0,5 mg et2,5 mg de létrozole diminuent les concentrations sériques d'estrone etd'estradiol de respectivement 75–78 % et 78 %, par rapport aux valeursinitiales. Une suppression maximale est obtenue en 48–78 heures.

Chez les patientes ménopausées atteintes d'un cancer du sein au stadeavancé, des doses quotidiennes de 0,1 mg à 5 mg diminuent les concentration­splasmatiques d'estradiol, d'estrone et de sulfate d'estrone de 75 –95 % parrapport aux valeurs initiales, chez l'ensemble des patientes traitées. A desdoses supérieures ou égales à 0,5 mg, la plupart des taux d'estrone et desulfate d'estrone se situent au-dessous de la limite de détection des méthodesde dosage, ce qui indique qu'une suppression estrogénique plus marquée estobtenue avec ces doses. La suppression estrogénique s'est maintenue tout aulong du traitement chez l'ensemble de ces patientes.

L'inhibition par le létrozole de l'action de l'aromatase est hautementspéci­fique. Aucune suppression de la stéroïdogénèse surrénalienne n'aété observée. Aucune modification cliniquement pertinente n'a été notée auniveau des concentrations plasmatiques de cortisol, d'aldostérone, de11-désoxycortisol, de 17-hydroxy-progestérone ou d'ACTH, ni au niveau del'activité de la rénine plasmatique, chez des patientes ménopauséestraitées par une dose quotidienne de létrozole de 0,1 mg à 5 mg. Unestimulation par l'ACTH réalisée au bout de 6 et 12 semaines de traitementpar des doses quotidiennes de 0,1 mg; 0,25 mg; 0,5 mg; et 5 mg n'a indiquéaucune diminution de la production d'aldostérone ou de cortisol. De ce fait,aucune supplémentation en glucocorticoïdes ou minéralocorticoïdes n'estnécessaire.

Aucune modification n'a été observée au niveau des concentration­splasmatiques des androgènes (androstènedione et testostérone) chez les femmesménopausées saines après des doses uniques de 0,1mg; 0,5 mg et 2,5 mg delétrozole, ni au niveau des concentrations plasmatiques d'androstènedione chezdes patientes ménopausées traitées par des doses quotidiennes de 0,1 mg à5 mg, ce qui indique que le blocage de la biosynthèse des estrogènes neprovoque pas d'accumulation des précurseurs androgènes. Les taux plasmatiquesde LH et de FSH des patientes traitées par le létrozole ne sont pas modifiés,pas plus que la fonction thyroïdienne évaluée par dosage de T3, T4et TSH.

Traitement adjuvant

Etude BIG 1–98

L'étude BIG 1–98 était une étude multicentrique, en double aveugle, danslaquelle plus de 8 000 patientes ménopausées ayant un cancer du sein à unstade précoce avec des récepteurs hormonaux positifs ont été randomiséesselon l’un des traitements suivants : A. tamoxifène pendant 5 ans ; B.létrozole pendant 5 ans ; C. tamoxifène pendant 2 ans suivi de létrozolependant 3 ans ; D. létrozole pendant 2 ans suivi du tamoxifène pendant3 ans.

Le critère principal d'évaluation de l'étude était la survie sans maladie(SSM) ; les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité étaient ledélai de survenue de métastases à distance (DMD), la survie sans maladie àdistance (SSMD), la survie globale (SG), la survie sans maladie systémique(SSMS), le développement d'un cancer du sein controlatéral invasif et ledélai de survenue d'une récidive de cancer du sein.

Résultats d'efficacité après un suivi médian de 26 mois et 60 mois

Le Tableau 4 présente les résultats de l’analyse principale (PCA –Primary Core Analysis) basée sur les données issues des bras de traitement enmonothérapie (A et B) et des données issues des bras de traitementséqu­entiel (C et D) après une durée médiane de traitement de 24 et 32 moiset une durée de suivi médian de 26 et 60 mois.

Les taux de survie sans maladie (DFS) à 5 ans ont été de 84 % pour lelétrozole et de 81,4 % pour le tamoxifène.

Tableau 4 Analyse principale : survie sans maladie et survie globale, aprèsun suivi médian de 26 mois et un suivi médian de 60 mois (population enintention de traiter)

Analyse principale

Suivi médian de 26 mois

Suivi médian de 60 mois

Létrozole

Tamoxifène

HR 1

Létrozole

Tamoxifène

HR 1

N = 4003

N = 4007

(95 % IC)

N = 4003

N = 4007

(95 % IC)

P

P

Survie sans maladie (critère principal) – événements (définition duprotocole 2)

351

428

0,81 (0,70, 0,93) 0,003

585

664

0,86 (0,77, 0,96) 0,008

Survie globale (critère secondaire) Nombre de décès

166

192

0,86 (0,70, 1,06)

330

374

0,87 (0,75, 1,01)

HR = hazard ratio ; IC = intervalle de confiance

1 Test de logrank, stratifié en fonction de l'option de randomisation et del'utilisation d'une chimiothérapie (oui/non)

2 Evénements de survie sans maladie : récidive locorégionale, métastasesà distance, cancer du sein controlatéral invasif, seconde tumeur primitiveautre qu’un cancer du sein, décès de toute cause sans antécédentde cancer

Résultats après une durée de suivi médian de 73 mois (bras de traitementen monothérapie uniquement)

L’analyse des bras de traitement en monothérapie (MAA ‑ Monotherapy ArmsAnalysis) apportant une actualisation à long terme de l’efficacité dulétrozole en monothérapie par rapport au tamoxifène en monothérapie (duréemédiane du traitement adjuvant : 5 ans) est présentée dans leTableau 5.

Tableau 5 Analyse des bras de traitement en monothérapie : survie sansmaladie et survie globale après un suivi médian de 73 mois (population enintention de traiter)

Létrozole

Tamoxifène

Hazard ratio 1

Valeur P

N = 2463

N = 2459

(95 % IC)

Evénements de survie sans maladie (critère principal) 2

509

565

0,88 (0,78, 0,99)

0,03

Délai de survenue de métastases à distance (critère secondaire)

257

298

0,85 (0,72, 1,00)

0,045

Survie globale (critère secondaire) – décès

303

343

0,87 (0,75, 1,02)

0,08

Analyse censurée de la survie sans maladie 3

509

543

0,85 (0,75, 0,96)

Analyse censurée de la survie globale 3

303

338

0,82 (0,70, 0,96)

1 Test de logrank, stratifié en fonction de l'option de randomisation et del'utilisation d'une chimiothérapie (oui/non)

2 Evénements de survie sans maladie : récidive locorégionale, métastasesà distance, cancer du sein controlatéral invasif, seconde tumeur primitiveautre qu’un cancer du sein, décès de toute cause sans antécédentde cancer

3 Observations dans le bras tamoxifène censurées au moment du passagesélectif au létrozole

Analyse des traitements séquentiels (ATS)

L'analyse des traitements séquentiels (ATS) est relative à la secondequestion principale de l'étude BIG 1–98, à savoir si le traitementséqu­entiel par le tamoxifène et le létrozole serait supérieur à lamonothérapie. Il n’a pas été observé de différences significatives entrele traitement séquentiel et la monothérapie en termes de survie sans maladie(DFS), de survie globale (OS), de survie sans maladie systémique (SDFS) ou desurvie sans métastases à distance (DDFS) (Tableau 6).

Tableau 6 Analyse des traitements séquentiels pour la survie sans maladieavec le létrozole comme traitement hormonal initial (population d'analyse destraitements séquentiels depuis le changement de traitement)

N

Nombre d'événements 1

Hazard ratio 2

(97,5 % intervalle de confiance)

Modèle de Cox

Valeur P

[Létrozole →]Tamoxifène

1460

160

0,92

(0,72, 1,17)

0,42

Létrozole

1463

178

1 Définition du protocole, incluant les secondes tumeurs primitives autresqu'un cancer du sein, après le changement de traitement / au-delà dedeux ans

2 Ajusté pour l'utilisation d'une chimiothérapie

Les comparaisons par paires des analyses des traitements séquentiels depuisla randomisation n’ont montré aucune différence significative en termes desurvie sans maladie, de survie globale, de survie sans maladie systémique ou desurvie sans métastases à distance (Tableau 7).

Tableau 7 Analyses des traitements séquentiels depuis la randomisation pourla survie sans maladie (population en intention de traiter des analyses destraitements séquentiels depuis la randomisation)

Létrozole → Tamoxifène

Létrozole

Nombre de patientes

1540

1546

Nombre de patientes avec des événements de survie sans maladie (définitiondu protocole)

236

248

Hazard ratio 1 (99 % IC)

0,96 (0,76, 1,21)

Létrozole → Tamoxifène

Tamoxifène2

Nombre de patientes

1540

1548

Nombre de patientes avec des événements de survie sans maladie (définitiondu protocole)

236

269

Hazard ratio 1 (99 % IC)

0,87 (0,69, 1,09)

1 Ajusté pour l'utilisation d'une chimiothérapie (oui/non)

2 624 (40 %) patientes sont passées sélectivement au létrozole après lalevée de l'aveugle sur le bras tamoxifène en 2005

Etude D2407

L’étude D2407 est une étude de sécurité post-AMM multicentriqu­e,randomisée en ouvert, visant à comparer les effets du traitement adjuvant parle létrozole et le tamoxifène sur la densité minérale osseuse (DMO) et leprofil lipidique sérique. Au total, 262 patientes ont été randomisées pourrecevoir le létrozole pendant 5 ans ou le tamoxifène pendant 2 ans puis lelétrozole pendant 3 ans.

À 24 mois, on a observé une différence statistiquement significative surle critère principal d'évaluation : la DMO au niveau du rachis lombaire(L2-L4) a montré une diminution médiane de 4,1 % dans le bras létrozolecontre une augmentation médiane de 0,3 % dans le bras tamoxifène.

Aucune patiente avec une DMO initiale normale n'a développé d'ostéoporose­pendant les 2 ans de traitement et 1 seule patiente avec une ostéopénieinitiale (T score de –1,9) a développé une ostéoporose au cours de lapériode de traitement (évaluation par revue centrale).

Les résultats de la DMO au niveau de la hanche totale ont été comparablesà ceux du rachis lombaire, mais moins marqués.

Il n’a pas été observé de différence significative entre lestraitements en ce qui concerne l’incidence de fractures : 15 % dans le braslétrozole et 17 % dans le bras tamoxifène.

Dans le bras tamoxifène, le taux médian de cholestérol total a diminué de16 % après 6 mois par rapport à la valeur initiale et cette diminution aété maintenue à chaque visite jusqu’au 24ème mois. Dans le braslétrozole, les taux de cholestérol total ont été relativement stables aucours du temps, avec une différence statistiquement significative en faveur dutamoxifène à chaque temps d’évaluation.

Prolongation du traitement adjuvant (MA-17)

Au cours d’une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle,contrôlée versus placebo (MA-17), plus de 5 100 femmes ménopauséesat­teintes d'un cancer du sein primitif avec des récepteurs positifs ou inconnuset ayant terminé un traitement adjuvant par le tamoxifène (4,5 à 6 ans) ontété randomisées pour recevoir soit du létrozole soit un placebo pendant5 ans.

Le critère principal d’évaluation était la survie sans maladie, définiecomme le délai entre la randomisation et la survenue de récidiveloco-régionale, de métastases à distance ou de cancer du seincontrolatéral.

La première analyse intermédiaire prévue, menée après un suivi médiand'environ 28 mois (25 % des patientes ayant été suivies pendant au moins38 mois), a montré que le létrozole avait significativement réduit le risquede récidive du cancer du sein de 42 % en comparaison avec le placebo (HR 0,58; 95 % IC 0,45, 0,76 ; P = 0,00003).

Le bénéfice en faveur du létrozole a été observé quel que soit lestatut ganglionnaire. Il n’y a pas eu de différence significative en termesde survie globale : (létrozole 51 décès ; placebo 62 ; RR 0,82 ; IC à 95 %0,56, 1,19).

Par conséquent, l’aveugle a été levé après la première analyseintermé­diaire et l’étude a été poursuivie en ouvert ; les patientes dubras placebo ont été autorisées à passer au traitement par le létrozolependant une durée allant jusqu’à 5 ans. Plus de 60 % des patienteséligibles (en rémission lors de la levée de l’insu) ont choisi de recevoirle létrozole. L’analyse finale a inclus 1 551 femmes passées du placebo aulétrozole après une durée médiane de 31 mois (intervalle 12 à 106 mois)suivant la fin du traitement adjuvant par le tamoxifène. La durée médiane detraitement par létrozole après le changement de traitement a été de40 mois.

L'analyse finale conduite après un suivi médian de 62 mois a confirmé laréduction significative du risque de récidive du cancer du sein avec lelétrozole.

Tableau 8 Survie sans maladie et survie globale (population en intention detraiter modifiée)

Suivi médian 28 mois

Suivi médian 62 mois1

Létrozole

Placebo N = 2586

HR (95 % IC)2

Létrozole

Placebo

HR (95 % IC)2

N = 2582

Valeur P

N= 2582

N = 2586

Valeur P

Survie sans maladie3

Evénements

92 (3,6 %)

155 (6,0 %)

0,58

(0,45, 0,76)

0,00003

209 (8,1 %)

286 (11,1 %)

0,75

(0,63, 0,89)

Taux de survie sans maladie à 4 ans

94,4 %

89,8 %

94,4 %

91,4 %

Survie sans maladie3, incluant les décès de toute cause

Evénements

122 (4,7 %)

193 (7,5 %)

0,62 (0,49, 0,78)

344

(13,3 %)

402

(15,5 %)

0,89 (0,77, 1,03)

Taux de survie sans maladie à 5 ans

90,5 %

80,8 %

88,8 %

86,7 %

Métastases à distance

Evénements

57 (2,2 %)

93 (3,6 %)

0,61

(0,44, 0,84)

142

(5,5 %)

169

(6,5 %)

0,88

(0,70, 1,10)

Survie globale

Décès 4

51 (2,0 %)

62 (2,4 %)

0,82

(0,56, 1,19)

236 (9,1 %)

232 (9,0 %)

1,13

(0,95, 1,36)

Décès 4

– –

– –

– –

2365 (9,1 %)

170 6 (6,6 %)

0,78

(0,64, 0,96)

HR = hazard ratio ; IC = intervalle de confiance

1 Lorsque l'aveugle de l'étude a été levé en 2003, 1 551 patientes dubras placebo (60 % des patientes éligibles au changement de traitement –c'est-à-dire indemnes de maladie) sont passées au létrozole après unepériode médiane de 31 mois après la randomisation. Les analyses présentéesici ignorent le changement de traitement sélectif.

2 Stratifié en fonction du statut des récepteurs, du statut ganglionnaireet de la chimiothérapie adjuvante antérieure.

3 Définition des événements de survie sans maladie selon le protocole :récidive locorégionale, métastases à distance ou cancer du seincontrolatéral.

4 Analyse exploratoire, avec censure des durées de suivi à la date duchangement de traitement (le cas échéant) dans le bras placebo.

5 Suivi médian de 62 mois.

6 Suivi médian jusqu'au changement de traitement (le cas échéant) de37 mois.

Dans la sous-étude de l’étude MA-17 sur la densité minérale osseuse,au cours de laquelle une supplémentation concomitante en calcium et vitamine Détait administrée, les diminutions de la DMO par rapport aux valeurs initialesont été plus importantes avec le létrozole qu’avec le placebo. La seuledifférence statistiquement significative a été observée à 2 ans etconcernait la DMO à la hanche totale (diminution médiane de 3,8 % avec lelétrozole versus 2,0 % avec le placebo).

Dans la sous-étude de l’étude MA‑17 sur le profil lipidique, il n’y apas eu de différences significatives entre le létrozole et le placebo sur letaux de cholestérol total ou sur les différentes fractions lipidiques.

Dans la sous-étude actualisée sur la qualité de vie, il n’a pas étéobservé de différences significatives entre les traitements sur le score totalde la dimension physique ou sur le score total de la dimension mentale ou surl’un des scores de domaine de l’échelle SF-36. Selon l’échelle MENQOL,le nombre de femmes gênées par les symptômes dus à la privationestro­génique -bouffées de chaleur et sécheresse vaginale (en généralpendant la première année de traitement) a été significativement plusélevé dans le bras traité par létrozole que dans le bras recevant leplacebo. Le symptôme le plus gênant pour les patientes dans les deux bras detraitement a été des douleurs musculaires, avec une différencesta­tistiquement significative en faveur du placebo.

Traitement néo adjuvant

Une étude en double aveugle (P024) a été menée chez 337 femmesméno­pausées atteintes d’un cancer du sein qui ont été randomisées pourrecevoir du létrozole 2,5 mg pendant 4 mois ou le tamoxifène pendant4 mois. Au début de l’étude, toutes les patientes présentaient des tumeursde stade T2‑T4c, N0‑2, M0, ER+ et/ou PgR+ et aucune patiente n’étaitcandidate à une chirurgie mammaire conservatrice. Sur la base del’évaluation clinique, le taux de réponse objective a été de 55 % dans lebras létrozole versus 36 % dans le bras tamoxifène (P < 0,001). Cerésultat a été régulièrement confirmé par l’échographie (létrozole35 % versus tamoxifène 25 %, P = 0,04) et la mammographie (létrozole 34 %versus tamoxifène 16 %, P < 0,001). Au total, une chirurgie mammaireconser­vatrice a été pratiquée chez 45 % des patientes du bras létrozoleversus 35 % des patientes du bras tamoxifène (P = 0,02). Pendant la périodede traitement préopératoire de 4 mois, l’évaluation clinique a montré uneprogression de la maladie chez 12 % des patientes traitées par létrozole et17 % des patientes traitées par le tamoxifène.

Traitement de première intention

Un essai clinique contrôlé en double aveugle a comparé le létrozole2,5 mg et le tamoxifène 20 mg en traitement de première intention chez desfemmes ménopausées atteintes d’un cancer du sein à un stade avancé. Chez907 patientes, le létrozole a été supérieur au tamoxifène en terme dedurée de survie sans progression (critère principal), de réponse objective,de temps jusqu’à échec du traitement et de bénéfice clinique.

Les résultats obtenus sont décrits dans le Tableau 9 :

Tableau 9 Résultats du suivi médian de 32 mois

Variable

Statistique

Létrozole

Tamoxifène

n=453

n=454

Durée de survie sans progression

Médiane

9,4 mois

6,0 mois

(95 % IC pour la médiane)

(8,9 ; 11,6 mois)

(5,4 ; 6,3 mois)

Hazard ratio

0,72

(95 % IC pour le Hazard ratio)

(0,62 ; 0,83)

P

<0,0001

Réponse objective (RC + RP)

(RC + RP)

145 (32 %)

95 (21 %)

(95 % IC pour le taux)

(28, 36 %)

(17, 25 %)

Odds ratio

1,78

(95 % IC pour odds ratio)

(1,32 ; 2,40)

P

0,0002

La durée de survie sans progression a été significativement plus longue etle taux de réponse significativement plus élevé pour le létrozole qu’unehormonot­hérapie adjuvante par anti-estrogène ait été administrée ou non. Ladurée de survie sans progression a été significativement plus longue pour lelétrozole quel que soit le site de la maladie. La durée de survie médianesans progression a été de 12,1 mois pour le létrozole et de 6,4 mois pourle tamoxifène chez les patientes ayant une atteinte des tissus mous uniquementet la médiane était de 8,3 mois pour le létrozole et 6,4 mois pour letamoxifène chez les patientes ayant des métastases viscérales.

Dans le protocole de l’étude il était prévu de proposer aux patientes enprogression soit de faire en cross-over (changer de traitement pour recevoirl’autre hormonothérapie), soit de sortir de l’étude. Environ 50 % despatientes ont participé au cross-over, qui a duré pratiquement 36 mois. Letemps médian du cross-over était de 17 mois pour les patientes traitées parlétrozole suivi du tamoxifène et de 13 mois pour les patientes traitées pardu tamoxifène suivi de létrozole.

Le traitement de première ligne par létrozole chez les patientes ayant uncancer du sein à un stade avancé a permis d’obtenir une survie globalemédiane de 34 mois comparée à 30 mois avec le tamoxifène (logrank testp=0,53, non significatif). L’absence d’un avantage de létrozole sur lasurvie pourrait s’expliquer par le design de l’étude en cross-over.

Traitement de seconde intention

Deux essais cliniques contrôlés ont été réalisés comparant deux dosesde létrozole (0,5 mg et 2,5 mg), respectivement, à l’acétate demégestrol et à l’aminoglutéthimide chez des femmes ménopausées ayant uncancer du sein avancé préalablement traitées par anti-estrogènes.

La durée de survie sans progression n’a pas été statistiquemen­tdifférente entre le létrozole 2,5 mg et l’acétate de mégestrol (p =0,07). Des différences statistiquement significatives ont été observées enfaveur du létrozole 2,5 mg comparé à l’acétate de mégestrol en terme detaux de réponse tumorale objective globale (24 % versus 16 %, p = 0,04) et enterme de temps jusqu’à échec du traitement (p = 0,04). La survie globalen’a pas été significativement différente entre les 2 bras (p = 0,2).

Dans la seconde étude, la différence de taux de réponse entre lelétrozole 2,5 mg et l’aminoglutéthimide n’a pas été statistiquemen­tsignificative (p = 0,06). Le létrozole 2,5 mg a été statistiquemen­tsupérieur à l’aminoglutéthimide en terme de survie sans progression (p =0,008), de survie jusqu’à échec du traitement (p = 0,003) et de survieglobale (p = 0,002).

Cancer du sein masculin

L’utilisation du létrozole chez les hommes présentant un cancer du seinn’a pas été étudiée.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

Le létrozole est rapidement et complètement absorbé par le tube digestif(biodis­ponibilité moyenne absolue: 99,9 %). L'ingestion d'aliments diminuelégèrement la vitesse d'absorption (tmax médian: 1 heure à jeun versus2 heures en postprandial; et Cmax moyenne: 129 + 20,3 nmol/litre à jeunversus 98,7 + 18,6 nmol/litre en postprandial) mais ne modifie pas le degréd'absorption (AUC). Cet effet mineur sur la vitesse d'absorption étantconsidéré comme non pertinent sur le plan clinique, le létrozole peut doncêtre pris sans tenir compte de l'heure des repas.

Distribution

La liaison du létrozole aux protéines plasmatiques est de 60 % environ etconcerne principalement l'albumine (55 %). La concentration du létrozole auniveau des hématies représente 80 % environ de la concentration plasmatique.Après administration de 2,5 mg de 14C-létrozole (létrozole radiomarqué),en­viron 82 % de la radioactivité plasmatique correspondent au produitinchangé. L'exposition systémique aux métabolites est donc faible. Ladistribution tissulaire du létrozole est rapide et importante. Son volumeapparent de distribution à l'état d'équilibre est d'environ 1,87 +0,47 l/kg.

Biotransformation

La clairance métabolique en un métabolite carbinol inactif est laprincipale voie d'élimination du létrozole (Clm = 2,1 l/h) mais elle estrelativement lente comparée au flux sanguin hépatique (environ 90 l/h). Lesisoenzymes 3A4 et 2A6 du cytochrome P450 se sont avérés capables detransformer le létrozole en ce métabolite. La formation de métabolitesmineurs non identifiés, ainsi que l'excrétion rénale et fécale directe nejouent qu'un rôle mineur dans l'élimination globale du létrozole. Dans les2 semaines qui ont suivi l'administration de 2,5 mg de létrozole radiomarquéà des volontaires ménopausées saines, 88,2 + 7,6 % de la radioactivité ontété retrouvés dans les urines et 3,8 + 0,9 % dans les fèces. Au moins 75 %de la radioactivité retrouvés dans les urines sur 216 heures (84,7 + 7,8 %de la dose) ont été attribués au glucuroconjugué du métabolite carbinol,environ 9 % à deux métabolites non identifiés et 6 % au létrozoleinchangé.

Élimination

La demi-vie d'élimination terminale apparente au niveau du plasma estd'environ 2 jours. Après une administration quotidienne de 2,5 mg, les tauxd'équilibre sont atteints en 2 à 6 semaines. A l'état d'équilibre, lesconcentrations plasmatiques sont environ 7 fois supérieures aux concentration­smesurées après une dose unique de 2,5 mg, et sont environ 1,5 à 2 foissupérieures aux valeurs à l'état d'équilibre estimées à partir desconcentrations mesurées après une dose unique, ce qui indique une légèrenon-linéarité de la pharmacocinétique du létrozole en cas d'administrati­onquotidienne à la dose de 2,5 mg. Les taux d'équilibre étant constants dansle temps, il peut être conclu à l'absence d'accumulation continue dulétrozole.

Linearité / Non linearité

La pharmacocinétique du létrozole a été proportionnelle à la dose aprèsadministration de doses orales uniques allant jusqu'à 10 mg (intervalle dedose: de 0,01 à 30 mg) et après des doses quotidiennes allant jusqu'à1,0 mg (intervalle de doses: 0,1 à 5 mg). Après une dose orale unique de30 mg il y avait une légère augmentation de la dose plus que proportionnellede la valeur AUC. La dose excessive de proportionnalité est susceptible d'êtrele résultat d'une saturation des processus d'élimination métabolique. Lesniveaux d'équilibre ont été atteints après 1 à 2 mois à toutes les dosestestées (0,1–5,0 mg par jour).

Populations spéciales
Patientes âgées

L'âge n'a eu aucun effet sur la pharmacocinétique du létrozole.

Insuffisance hépatique

Lors d'une étude menée auprès de 19 volontaires présentant diversdegrés de fonction rénale (clairance de la créatinine des 24 heures allantde 9 à 116 ml/min), aucun effet n'a été retrouvé sur la pharmacocinétiquedu létrozole après l'administration d'une dose unique de 2,5 mg. En plus del'étude ci-dessus évaluant l'influence de l'insuffisance rénale sur lelétrozole, une analyse covariable a été effectuée sur les données de deuxétudes pivots (Etude AR / BC2 et étude AR / BC3).

La clairance de la créatinine calculée (CLcr) [Étude AR / BC2: 19–187 ml/ min; Étude AR / BC3: 10 à 180 ml / min] a montré une associationsta­tistiquement significative entre les concentrations résiduelles delétrozole plasmatiques à l'état d'équilibre (Cmin). En outre, les donnéesde l'étude AR / BC2 et de l’étude AR / BC3 dans le cancer du seinmétastatique de deuxième ligne ont montré aucune preuve d'un effet négatifdu létrozole sur CLcr ou une altération de la fonction rénale.

Par conséquent, aucun ajustement de la dose est nécessaire chez lespatients atteints d'insuffisance rénale (clairance de la créatinine ≥ 10 ml/ min). Peu d'informations sont disponibles chez les patients présentant uneinsuffisance sévère de la fonction rénale (clairance de la créatinine <10ml / min).

Insuffisance hépatique

Lors d'une étude analogue conduite chez des sujets présentant des degrésvariés de fonction hépatique, les valeurs moyennes de l'AUC des volontairessou­ffrant d'insuffisance hépatocellulaire modérée (Child-Pugh B) a été de37 % supérieures à celles des sujets normaux, mais sont restées dans leslimites des valeurs observées chez les sujets à fonction hépatique normale.Dans une étude comparant la pharmacocinétique de létrozole après uneadministration orale unique chez 8 sujets masculins atteints d'une cirrhose dufoie sévère avec insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh C), à desvolontaires sains (N=8), l'AUC et la demi-vie augmentent respectivement de 95 %et 187 %. Ainsi le létrozole devra être administré avec précaution chez lespatients souffrant d’insuffisance hépatique sévère et après évaluation durapport bénéfice/risque individuel chez la patiente.

5.3. Données de sécurité préclinique

De nombreuses études de sécurité précliniques ont été menées chez lesespèces animales habituelles, sans mettre en évidence de toxicité généraleou vis-à-vis d'organes cibles.

Le létrozole a présenté un faible degré de toxicité aiguë chez lesrongeurs exposés à des doses atteignant 2000 mg/kg. Chez le chien, lelétrozole a provoqué des signes de toxicité modérée à la dose de100 mg/kg.

Lors d'études de toxicité par administration réitérée menées chez lerat et le chien sur des périodes allant jusqu'à 12 mois, les principauxrésultats observés ont pu être attribués à l'action pharmacologique duproduit. La dose dénuée d'effet indésirable a été de 0,3 mg/kg pour lesdeux espèces.

L’administration orale de létrozole chez des femelles rats a entrainé unediminution des ratios d’accouplement et de la grossesse et l’augmentation dela perte pré implantatoire.

Les études in vitro et in vivo du potentiel mutagène du létrozole n'ontmis en évidence aucune génotoxicité.

Lors d'une étude de 104 semaines chez le rat, aucune tumeur imputable autraitement n'a été observée chez les rats mâles. Chez les rats femelles, unemoindre incidence de tumeurs mammaires bénignes et malignes a été observéeavec toutes les doses de létrozole.

Lors d'une étude de carcinogénicité de 104 semaines chez la souris,aucune tumeur imputable au traitement n'a été observée chez les sourismâles. Chez les souris femelles, une augmentation dose dépendante del’incidence des tumeurs bénignes des cellules de la granulosa de la thèquede l’ovaire a été observée à toutes les doses de létrozole testés. Cestumeurs ont été considérées comme étant liées à l’inhibitionphar­macololgique de la synthèse de l’œstrogène et peuvent être dues à uneaugmentation de la LH résultant de la diminution de l’œstrogène encirculation.

Le létrozole est embryotoxique et fœtotoxique chez les rats enceintes etles lapins après administration orale à des doses cliniquement pertinentes.Chez les rates portant des fœtus vivants, il a été observé une augmentationde l’incidence de malformations fœtales, incluant tête bombée et fusion desvertèbres cervicales/cen­trales. Il n’a pas été observé d’augmentationde l’incidence de malformations fœtales chez le lapin. On ne sait pas si celaétait une conséquence indirecte des propriétés pharmacologiques (inhibitionde la biosynthèse des œstrogènes) ou un effet direct du médicament (voirrubriques 4.3 et 4.6).Les observations précliniques se sont limitées àcelles prévisibles, liées à l'effet pharmacologique du produit, etconstituent le seul problème de tolérance extrapolable à l'homme.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Noyau:

Lactose monohydraté, amidon de maïs, cellulose microcristalline, glycolated'amidon sodique (Type A), stéarate de magnésium, talc.

Pelliculage:

Hypromellose (6 mPas), hydroxypropyl­cellulose, talc, huile de graines decoton, oxyde de fer jaune (E 172), oxyde de fer rouge (E 172), dioxyde de titane(E 171).

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

4 ans

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver dans son conditionnement d'origine à l'abri de l'humidité.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

10, 30 ou 100 comprimés pelliculés sous plaquettes thermoformées(PVC/A­luminium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

EG LABO – LABORATOIREES EUROGENERICS

CENTRAL PARK

9–15 RUE MAURICE MALLET

92130 ISSY-LES-MOULINEAUX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 494 522 3 1: 10 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/A­luminium).

· 34009 494 524 6 0: 30 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/A­luminium).

· 34009 578 375 1 8: 100 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/A­luminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

23 août 2017.

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

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