Résumé des caractéristiques - LEVETIRACETAM EG 250 mg, comprimé pelliculé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
LEVETIRACETAM EG 250 mg, comprimé pelliculé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Lévétiracétam.......................................................................................................................250 mg
Pour un comprimé pelliculé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé.
Comprimé pelliculé de couleur bleue, de forme oblongue, biconvexe, avec unebarre de cassure.
La barre de cassure n’est là que pour faciliter la prise du comprimé,elle ne le divise pas en deux demi-doses égales.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
LEVETIRACETAM EG est indiqué en monothérapie dans le traitement des crisespartielles avec ou sans généralisation secondaire chez l’adulte etl’adolescent à partir de 16 ans présentant une épilepsie nouvellementdiagnostiquée.
LEVETIRACETAM EG est indiqué en association :
· dans le traitement des crises partielles avec ou sans généralisationsecondaire chez l’adulte, l’adolescent, l’enfant et le nourrisson àpartir de 1 mois présentant une épilepsie ;
· dans le traitement des crises myocloniques de l’adulte et del’adolescent à partir de 12 ans présentant une épilepsie myocloniquejuvénile ;
· dans le traitement des crises généralisées tonico-cloniques primairesde l’adulte et de l’adolescent à partir de 12 ans présentant uneépilepsie généralisée idiopathique.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieCrises partielles
La dose recommandée en monothérapie (à partir de 16 ans) et enassociation est la même et est décrite ci-dessous.
Toutes les indications
Adulte (≥ 18 ans) et adolescent (12 à 17 ans) pesant 50 kgou plus
La dose thérapeutique initiale est de 500 mg deux fois par jour. Cette dosepeut être débutée dès le premier jour de traitement. Toutefois, une doseinitiale plus faible de 250 mg deux fois par jour peut être administrée, enfonction de l’évaluation par le médecin de la réduction des crises parrapport aux effets indésirables éventuels. Cette dose peut être augmentée à500 mg deux fois par jour au bout de deux semaines de traitement.
En fonction de la réponse clinique et de la tolérance, la dose quotidiennepeut être augmentée jusqu’à 1500 mg deux fois par jour. Les augmentationset diminutions posologiques peuvent se faire par paliers de 250 mg ou 500 mgdeux fois par jour toutes les 2 à 4 semaines.
Adolescents (12 à 17 ans) pesant moins de 50 kg et enfants à partir de1 mois
Le médecin doit prescrire la forme pharmaceutique, la présentation et ledosage les plus appropriés en fonction du poids, de l’âge et de la dose.Consulter la rubrique Population pédiatrique pour les détails concernant lesadaptations posologiques en fonction du poids.
Arrêt du traitementSi le traitement par lévétiracétam doit être interrompu, il estrecommandé de l’arrêter progressivement (par exemple, chez les adultes etles adolescents pesant plus de 50 kg : diminution de 500 mg deux fois par jourtoutes les deux à quatre semaines ; chez les nourrissons de plus de six mois,les enfants et les adolescents pesant moins de 50 kg : la diminution de dose nedoit pas dépasser 10 mg/kg deux fois par jour toutes les deux semaines ; chezle nourrisson (moins de 6 mois) : la diminution de dose ne doit pas dépasser7 mg/kg deux fois par jour toutes les deux semaines).
Populations particulièresSujet âgé (65 ans et plus)
Un ajustement de la dose est recommandé chez les sujets âgés présentantune altération de la fonction rénale (voir „Insuffisance rénale“ci-après).
Insuffisance rénale
La dose quotidienne doit être adaptée d'après la fonction rénale.
Pour l’adulte, utiliser le tableau ci-dessous et ajuster la posologie commeindiqué. Il est nécessaire de calculer la clairance de la créatinine (CLcr)du patient en ml/min. La CLcr en ml/min peut être estimée à partir de lavaleur de la créatinine sérique (en mg/dl), chez l’adulte et l’adolescentde plus de 50 kg selon la formule suivante :
[140-âge (années)] x poids (kg)
CLcr (ml/min) = ------------------------------------------- (x 0,85 pour lesfemmes)
72 x créatinine sérique (mg/dl)
Ensuite, la clairance de la créatinine est ajustée à la surface corporellecomme suit :
CLcr (ml/min)
CLcr (ml/min/1,73 m2) = ------------------------------- x 1,73
Surface corporelle (m2)
Adaptation posologique chez l’adulte et l’adolescent pesant plus de50 kg ayant une insuffisance rénale :
Groupe | Clairance de la créatinine (ml/min/1,73 m2) | Posologie et fréquence d’administration |
Fonction rénale normale | ≥ 80 | 500 à 1500 mg 2 fois par jour |
Insuffisance rénale légère | 50–79 | 500 à 1000 mg 2 fois par jour |
Insuffisance rénale modérée | 30–49 | 250 à 750 mg 2 fois par jour |
Insuffisance rénale sévère | < 30 | 250 à 500 mg 2 fois par jour |
Insuffisance rénale terminale sous dialyse(1) | – | 500 à 1000 mg une fois par jour(2) |
(1) Une dose de charge de 750 mg est recommandée le premier jour dutraitement par lévétiracétam.
(2) Après une séance de dialyse, une dose supplémentaire de 250 à500 mg est recommandée.
Chez l’enfant insuffisant rénal, la dose de lévétiracétam doit êtreajustée selon la fonction rénale car la clairance du lévétiracétam estdépendante de celle-ci. Cette recommandation se base sur une étude chezl’adulte insuffisant rénal.
La CLcr en ml/min/1,73 m² peut être estimée à partir de ladétermination de la créatinine sérique (mg/dl), chez le jeune adolescent,l’enfant et le nourrisson, en utilisant la formule suivante (formule deSchwartz) :
Taille (cm) x ks
CLcr (ml/min/1,73 m²) = ------------------------------------
Créatinine sérique (mg/dl)
ks = 0,45 chez le nourrisson né à terme et jusqu’à 1 an ; ks =0,55 chez l’enfant de moins de 13 ans et chez l’adolescente ; ks =0,7 chez l’adolescent
Adaptation posologique chez le nourrisson, l’enfant et l’adolescentpesant moins de 50 kg atteint d’insuffisance rénale :
Groupe | Clairance de la créatinine (ml/min/1,73 m²) | Dose et fréquence (1) | |
Nourrissons de 1 à moins de 6 mois | Nourrissons de 6 à 23 mois, enfants et adolescents pesant moins de50 kg | ||
Fonction rénale normale | ≥ 80 | 7 à 21 mg/kg (0,07 à 0,21 ml/kg) 2 fois par jour | 10 à 30 mg/kg (0,10 à 0,30 ml/kg) 2 fois par jour |
Insuffisance rénale légère | 50–79 | 7 à 14 mg/kg (0,07 à 0,14 ml/kg) 2 fois par jour | 10 à 20 mg/kg (0,10 à 0,20 ml/kg) 2 fois par jour |
Insuffisance rénale modérée | 30–49 | 3,5 à 10,5 mg/kg (0,035 à 0,105 ml/kg) 2 fois par jour | 5 à 15 mg/kg (0,05 à 0,15 ml/kg) 2 fois par jour |
Insuffisance rénale sévère | < 30 | 3,5 à 7 mg/kg (0,035 à 0,07 ml/kg) 2 fois par jour | 5 à 10 mg/kg (0,05 à 0,10 ml/kg) 2 fois par jour |
Patients atteints d’insuffisance rénale au stade terminal sous dialyse | – | 7 à 14 mg/kg (0,07 à 0,14 ml/kg) une fois par jour(2), (4) | 10 à 20 mg/kg (0,10 à 0,20 ml/kg) une fois par jour(3), (5) |
(1) Lévétiracétam en solution buvable doit être utilisée pour les dosesinférieures à 250 mg, pour des doses non multiples de 250 mg, quand la doserecommandée ne peut être atteinte en prenant plusieurs comprimés ainsi quepour les patients ne pouvant pas avaler de comprimé.
(2) Une dose de charge de 10,5 mg/kg (0,105 ml/kg) est recommandée lepremier jour de traitement par lévétiracétam.
(3) Une dose de charge de 15 mg/kg (0,15 ml/kg) est recommandée le premierjour de traitement par lévétiracétam.
(4) Après dialyse, une dose supplémentaire de 3,5 à 7 mg/kg (0,035 à0,07 ml/kg) est recommandée.
(5) Après dialyse, une dose supplémentaire de 5 à 10 mg/kg (0,05 à0,10 ml/kg) est recommandée.
Insuffisance hépatique
Aucun ajustement de la dose n’est nécessaire chez le patient atteintd'insuffisance hépatique légère à modérée. Chez le patient atteintd'insuffisance hépatique sévère, la clairance de la créatinine peutsous-estimer l’insuffisance rénale. Par conséquent, une réduction de 50 %de la dose quotidienne d’entretien est recommandée en cas de clairance de lacréatinine < 60 ml/min/1,73 m2.
Population pédiatriqueLe médecin doit prescrire la forme pharmaceutique, la présentation et ledosage les plus adaptés en fonction de l’âge, du poids et de la dose.
La forme comprimé n’est pas adaptée à l’utilisation chez le nourrissonou l’enfant de moins de six ans. Lévétiracétam en solution buvable est laforme pharmaceutique adaptée à l’utilisation dans cette population. De plus,les dosages disponibles en comprimé ne sont pas appropriés au traitementinitial des enfants pesant moins de 25 kg, aux patients ne pouvant pas avalerde comprimé ou à l’administration de doses inférieures à 250 mg. Danstous ces cas, lévétiracétam en solution buvable doit être utilisée.
En monothérapie
La sécurité et l’efficacité de LEVETIRACETAM EG chez l’enfant etl’adolescent de moins de 16 ans n’ont pas été établies enmonothérapie.
Pas de donnée disponible.
Adolescents (16 à 17 ans) pesant 50 kg ou plus, ayant des crisespartielles avec ou sans généralisation secondaire et présentant uneépilepsie nouvellement diagnostiquée
Se référer à la rubrique ci-dessus concernant l’adulte (≥ 18 ans) etl’adolescent (12 à 17 ans) pesant 50 kg ou plus.
Traitement en association chez le nourrisson de 6 à 23 mois, l’enfant(2 à 11 ans) et l’adolescent (12 à 17 ans) pesant moins de 50 kg
Lévétiracétam en solution buvable est la forme à utiliser de préférencechez les nourrissons et les enfants de moins de 6 ans.
Pour les enfants de 6 ans et plus, lévétiracétam en solution orale doitêtre utilisée pour des doses de moins de 250 mg, quand la dose recommandéeen prenant plusieurs comprimés n’est pas multiple de 250 mg et pour lespatients incapables d'avaler des comprimés.
La dose efficace la plus faible doit être utilisée pour toutes lesindications. La dose initiale pour un enfant ou un adolescent de 25 kg doitêtre de 250 mg deux fois par jour avec une dose maximale de 750 mg deux foispar jour.
La posologie chez l’enfant de 50 kg ou plus est la même que chezl’adulte pour toutes les indications. Se référer à la rubrique ci-dessusconcernant l’adulte (≥ 18 ans) et l’adolescent (12 à 17 ans) pesant50 kg ou plus pour toutes les indications.
Traitement en association chez le nourrisson âgé de 1 mois à moins de6 mois
La solution buvable est la forme à utiliser chez le nourrisson.
Mode d’administrationLes comprimés pelliculés doivent être avalés avec une quantitésuffisante de liquide et peuvent être pris au cours ou en dehors des repas.Après administration orale, le goût amer du lévétiracétam peut êtreperçu. La posologie quotidienne sera administrée en deux prises égales.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou aux autres dérivés de lapyrrolidone, ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Insuffisance rénaleL’administration de LEVETIRACETAM EG à l’insuffisant rénal peutnécessiter une adaptation de la dose. Chez le patient atteint d’insuffisancehépatique sévère, l’évaluation de la fonction rénale est recommandéeavant de déterminer la dose à administrer (voir rubrique 4.2).
Insuffisance rénale aiguëL'utilisation du lévétiracétam a été très rarement associée à uneinsuffisance rénale aiguë, avec un temps d'apparition allant de quelques joursà plusieurs mois.
Numération de la formule sanguineDe rares cas d’altération de la numération de la formule sanguine(neutropénie, agranulocytose, leucopénie, thrombocytopénie et pancytopénie)ont été décrits en association avec l'administration de lévétiracétam,généralement en début du traitement. Une numération de la formule sanguinecomplète est conseillée chez les patients souffrant de faiblesse importante,de fièvre, d’infections récurrentes ou de troubles de la coagulation (voirrubrique 4.8).
SuicideDes cas de suicide, tentative de suicide, idées et comportement suicidairesont été rapportés chez des patients traités par des antiépileptiques (ycompris le lévétiracétam). Une méta-analyse des essais randomisés,contrôlés versus placebo portant sur des médicaments antiépileptiques amontré une légère augmentation du risque de pensées et comportementssuicidaires. Le mécanisme de ce risque n’est pas connu.
Par conséquent, les patients présentant des signes de dépression et/ou desidées et comportements suicidaires devront être surveillés et un traitementapproprié devra être envisagé. Il devra être recommandé aux patients (et àleur personnel soignant) de demander un avis médical si des signes dedépression et/ou des idées et comportements suicidaires surviennent.
Comportements anormaux et agressifsLe lévétiracétam peut provoquer des symptômes psychotiques et destroubles du comportement, y compris une irritabilité et une agressivité. Lespatients traités par du lévétiracétam doivent être surveillés afin dedétecter l’apparition de signes psychiatriques symptomatiques d’importantschangements d’humeur et/ou de la personnalité. Si de tels comportements sontobservés, l’adaptation au traitement ou l’arrêt progressif du traitementdoivent être envisagés. Si une interruption du traitement est envisagée,veuillez vous référer à la rubrique 4.2.
Aggravation des crises convulsivesComme avec d’autres types d’antiépileptiques, le lévétiracétam peut,dans de rares cas, accroître la fréquence ou la gravité des crisesconvulsives. Cet effet paradoxal, principalement signalé au cours du premiermois suivant l’instauration du lévétiracétam ou l’augmentation de ladose, était réversible après l’arrêt du médicament ou la diminution de ladose. Il doit être conseillé aux patients de consulter immédiatement leurmédecin en cas d’aggravation des crises convulsives.
Allongement de l’intervalle QT à l’électrocardiogrammeDe rares cas d’allongement de l’intervalle QT à l’ECG ont étéobservés au cours de la surveillance post-commercialisation. Le lévétiracetamdoit être utilisé avec prudence chez les patients présentant un allongementde l’intervalle QTc, chez les patients traités en association avec desmédicaments modifiant l’intervalle QTc ou chez les patients présentant unepathologie cardiaque pré-existante ou des troubles électrolytiques.
Population pédiatriqueLa forme comprimé n’est pas adaptée aux nourrissons et aux enfants demoins de 6 ans.
Les données disponibles chez l’enfant ne suggèrent pas d’effet sur lacroissance et la puberté. Toutefois, des effets à long terme chez l’enfantsur l’apprentissage, le développement intellectuel, la croissance, lesfonctions endocrines, la puberté et la capacité à avoir des enfants demeurentinconnus.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Médicaments antiépileptiquesLes études cliniques menées chez l’adulte montrent que lelévétiracétam ne modifie pas les concentrations plasmatiques des autresmédicaments antiépileptiques (phénytoïne, carbamazépine, acide valproïque,phénobarbital, lamotrigine, gabapentine et primidone) et que ceux-ci n’ontpas d’influence sur la pharmacocinétique du lévétiracétam.
Comme chez l’adulte, il n’a pas été mis en évidence d’interactionmédicamenteuse cliniquement significative chez des enfants recevant jusqu’à60 mg/kg/jour de lévétiracétam.
Une évaluation rétrospective des interactions pharmacocinétiques chez desenfants et adolescents épileptiques (de 4 à 17 ans) a confirmé que letraitement en association par le lévétiracétam administré par voie oralen’influence pas les concentrations sériques à l’état d’équilibre de lacarbamazépine et du valproate administrés de façon concomitante. Toutefois,des données suggèrent une augmentation de la clairance du lévétiracétam de20 % chez les enfants prenant des médicaments antiépileptiques inducteursenzymatiques. Aucun ajustement posologique n’est nécessaire.
ProbénécideLe probénécide (500 mg quatre fois par jour), inhibiteur de la sécrétiontubulaire rénale, s’est avéré inhiber la clairance rénale du métaboliteprincipal mais pas celle du lévétiracétam. Néanmoins, la concentration de cemétabolite reste faible.
MéthotrexateIl a été rapporté que l'administration concomitante de lévétiracétam etde méthotrexate diminuait la clairance du méthotrexate, entraînant uneaugmentation/prolongation de la concentration sanguine en méthotrexatejusqu’à des niveaux potentiellement toxiques. Les taux plasmatiques deméthotrexate et lévétiracétam doivent être surveillés attentivement chezles patients traités de façon concomitante par les deux médicaments.
Contraceptifs oraux et autres interactions pharmacocinétiquesLe lévétiracétam à la dose de 1000 mg par jour n’a pas modifié lapharmacocinétique des contraceptifs oraux (éthinylestradiol etlévonorgestrel) ; les paramètres endocriniens (hormone lutéinisante etprogestérone) n’ont pas été modifiés. Le lévétiracétam à la dose de2000 mg par jour n’a pas modifié la pharmacocinétique de la digoxine et dela warfarine ; les temps de prothrombine n’ont pas été modifiés.L’administration concomitante avec la digoxine, les contraceptifs oraux et lawarfarine n’a pas modifié la pharmacocinétique du lévétiracétam.
LaxatifsDes cas isolés de diminution de l’efficacité du lévétiracétam ontété rapportés lorsque le laxatif osmotique macrogol a été administré defaçon concomitante à la prise orale de lévétiracétam. C’est pourquoi lemacrogol ne doit pas être pris par voie orale pendant 1 heure avant et1 heure après la prise de lévétiracétam.
Nourriture et alcoolL’importance de l’absorption du lévétiracétam n’a pas étémodifiée par la consommation d’aliments, mais le taux d’absorption a étélégèrement réduit.
Aucune donnée n’est disponible quant à l’interaction dulévétiracétam et de l’alcool.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréerUn avis médical spécialisé doit être donné aux femmes en âge deprocréer. Le traitement par lévétiracétam doit être réévalué lorsqu'unefemme envisage une grossesse.
Comme avec tous les médicaments antiépileptiques, l'arrêt brutal dulévétiracétam doit être évité car cela peut entraîner des crisesépileptiques dont les conséquences pour la femme et l'enfant à naîtrepeuvent être graves. La monothérapie doit être privilégiée dans la mesuredu possible, car le traitement par plusieurs médicaments antiépileptiquespourrait être associé à un risque plus élevé de malformations congénitalespar rapport à une monothérapie en fonction des antiépileptiquesassociés.
GrossesseUn grand nombre de données post-commercialisation concernant les femmesenceintes exposées au lévétiracétam en monothérapie (plus de 1800, dontplus de 1500 expositions au cours du 1er trimestre) ne suggère pasd’augmentation du risque de malformations congénitales majeures.
Seules des données limitées sur le neurodéveloppement des enfants exposésin utero à LEVETIRACETAM EG en monothérapie sont disponibles. Cependant, lesétudes épidémiologiques actuelles (sur environ 100 enfants) ne suggèrentpas d’augmentation du risque de troubles ou retardsneurodéveloppementaux.
Si après une évaluation attentive le traitement est considéré commecliniquement nécessaire, le lévétiracétam peut être utilisé au cours de lagrossesse. Dans ce cas, la dose efficace la plus faible est recommandée.
Des changements physiologiques pendant la grossesse peuvent affecter laconcentration en lévétiracétam. Une diminution des concentrationsplasmatiques en lévétiracétam a été observée pendant la grossesse. Cettediminution est plus prononcée pendant le troisième trimestre (jusqu’à 60 %de la concentration de base avant grossesse). Une prise en charge cliniqueappropriée des femmes enceintes traitées par le lévétiracétam devra êtreassurée.
AllaitementLe lévétiracétam est excrété dans le lait maternel. Par conséquent,l’allaitement n’est pas recommandé. Toutefois, si un traitement par lelévétiracétam est nécessaire pendant l’allaitement, le rapportbénéfice/risque du traitement devra être évalué en considérantl’importance de l’allaitement.
FertilitéAucun impact sur la fertilité n’a été détecté lors des études surl’animal (voir rubrique 5.3). Aucune donnée clinique n’est disponible, lerisque potentiel pour l’Homme est inconnu.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Le lévétiracétam a une influence mineure ou modérée sur l'aptitude àconduire des véhicules et à utiliser des machines.
En raison de la possibilité de différences individuelles en matière desensibilité, certains patients sont susceptibles de présenter,particulièrement en début de traitement ou après une augmentation de la dose,une somnolence ou d’autres symptômes impliquant le système nerveux central.Il est donc recommandé à ces patients d’être prudents lors del’exécution de tâches délicates telles que la conduite d’un véhicule oul’utilisation de machines. Il est conseillé aux patients de ne pas conduireou de ne pas utiliser de machines tant qu’il n’a pas été établi que leurscapacités pour de telles activités ne sont pas affectées.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de toléranceLes effets indésirables les plus fréquemment rapportés ont été :rhinopharyngite, somnolence, céphalée, fatigue et sensation vertigineuse. Leprofil de tolérance présenté ci-dessous est basé sur l’analyse del’ensemble des essais cliniques contrôlés versus placebo réalisés danstoutes les indications, soit un total de 3416 patients traités parlévétiracétam. Ces données sont complétées par celles de l’utilisationdu lévétiracétam dans les études correspondantes de suivi en ouvert, ainsique par celles issues de la surveillance après commercialisation Le profil detolérance du lévétiracétam est généralement similaire au sein desdifférentes classes d’âge (adultes et patients pédiatriques) et pour toutesles indications approuvées dans l’épilepsie.
Liste tabulée des effets indésirablesLes effets indésirables rapportés au cours des études cliniques (adulte,adolescent, enfant et nourrisson de plus de 1 mois) et depuis lacommercialisation sont présentés par classe-organe et par fréquence, dans letableau ci-dessous.
Les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravitéet leur fréquence est définie de la façon suivante : très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1000 à <1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1000) et très rare (<1/10 000).
MedDRA SOC | Catégories de fréquence | |||
Très fréquent | Fréquent | Peu fréquent | Rare | |
Infections et infestations | Rhinopharyngite | Infection | ||
Affections hématologiques et du système lymphatique | Thrombocytopénie, leucopénie | Pancytopénie, neutropénie, agranulocytose | ||
Affections du système immunitaire | Syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie etsymptômes systémiques (DRESS), hypersensibilité (y compris angioedème etanaphylaxie) | |||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Anorexie | Perte de poids, prise de poids | Hyponatrémie | |
Affections psychiatriques | Dépression, hostilité/agressivité, anxiété, insomnie,nervosité/irritabilité | Tentative de suicide, idée suicidaire, trouble psychotique, trouble ducomportement, hallucination, colère, état confusionnel, attaque de panique,labilité émotionnelle/sautes d’humeur, agitation | Suicide, trouble de la personnalité, trouble de la pensée, idéesdélirantes | |
Affections du système nerveux | Somnolence, céphalée | Convulsion, trouble de l’équilibre, sensation vertigineuse, léthargie,tremblement | Amnésie, trouble de la mémoire, trouble de la coordination /ataxie,paresthésie, trouble de l’attention | Choréoathétose, dyskinésie, hyperkinésie, trouble de la marche,encéphalopathie, aggravation des crises convulsives |
Affections oculaires | Diplopie, vision trouble | |||
Affections de l’oreille et du labyrinthe | Vertige | |||
Affections cardiaques | Allongement de l’intervalle QT à l’électrocardiogramme | |||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Toux | |||
Affections gastro- intestinales | Douleur abdominale, diarrhée, dyspepsie, vomissement, nausée | Pancréatite | ||
Affections hépatobiliaires | Anomalies des tests de la fonction hépatique | Insuffisance hépatique, hépatite | ||
Affections du rein et des voies urinaires | Insuffisance rénale aiguë | |||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Eruption cutanée | Alopécie, eczéma, prurit | Nécrolyse épidermique toxique, syndrome de Stevens-Johnson, érythèmepolymorphe | |
Affections musculo- squelettiques et systémiques | Faiblesse musculaire, myalgie | Rhabdomyolyse et élévation du taux de créatinephosphokinase (CPK)<em></em> | ||
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Asthénie/fatigue | |||
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures | Blessure |
La prévalence est significativement plus élevée chez les patients japonaispar rapport aux patients non japonais.
Description d’effets indésirables sélectionnésLe risque d’anorexie est plus important lorsque le lévétiracétam estco-administré avec du topiramate.
Dans plusieurs cas d’alopécie, une régression a été observée àl’arrêt du lévétiracétam.
Une aplasie médullaire a été identifiée dans quelques cas depancytopénie.
Des cas d’encéphalopathie sont généralement survenus en début detraitement (quelques jours à quelques mois) et ont disparu après l’arrêt dutraitement.
Population pédiatriqueChez les patients âgés de 1 mois à moins de 4 ans, un total de190 patients a été traité par le lévétiracétam au cours d’étudescontrôlées versus placebo et d’études de suivi en ouvert. Soixante (60) deces patients ont été traités par le lévétiracétam au cours d’étudescontrôlées versus placebo. Chez les patients âgés de 4 à 16 ans, un totalde 645 patients a été traité par le lévétiracétam au cours d’étudescontrôlées versus placebo et d’études de suivi en ouvert. 233 de cespatients ont été traités par le lévétiracétam au cours des étudescontrôlées versus placebo. Les données au sein de ces deux tranches d’âgespédiatriques sont complétées par la surveillance de l’utilisation dulévétiracétam après commercialisation.
De plus, 101 nourrissons de moins de 12 mois ont été exposés dans uneétude de sécurité post-autorisation. Aucun nouveau signal de sécurité n’aété identifié pour les nourrissons épileptiques âgés de moins de 12 moistraités par lévétiracétam.
Le profil de tolérance du lévétiracétam est généralement similaire ausein des différentes tranches d’âge et dans toutes les indicationsapprouvées dans l’épilepsie. Les résultats de tolérance des patientspédiatriques suivis dans les études cliniques contrôlées versus placebo sontcomparables au profil de tolérance du lévétiracétam chez les adultes, àl’exception des effets indésirables comportementaux et psychiatriques quisont plus fréquents chez les enfants que chez les adultes.
Chez les enfants et les adolescents âgés de 4 à 16 ans, les vomissements(très fréquents 11,2 %), l’agitation (fréquent 3,4 %), les sautesd’humeur (fréquent 2,1 %), la labilité émotionnelle (fréquent 1,7 %),l’agressivité (fréquent 8,2 %), le comportement anormal (fréquent 5,6 %)et la léthargie (fréquent 3,9 %) ont été rapportés plus fréquemment quedans les autres classes d’âge ou que dans le profil de tolérance général.Chez les nourrissons et les enfants âgés de 1 mois à moins de 4 ans,l’irritabilité (très fréquent 11,7 %) et les troubles de la coordination(fréquent 3,3 %) ont été rapportés plus fréquemment que dans les autresclasses d’âge ou que dans le profil de tolérance général.
Une étude de tolérance dans la population pédiatrique, étude de noninfériorité, en double aveugle, contrôlée versus placebo, a permisd’évaluer les effets cognitifs et neuropsychologiques du lévétiracétamchez les enfants de 4 à 16 ans ayant des crises partielles. Il a été concluque le lévétiracétam n’était pas différent (non inférieur) du placebopour la modification du score Leiter-R Attention and Memory, Memory ScreenComposite dans la population per protocole par rapport au score àl’inclusion. Les résultats concernant les fonctions comportementale etémotionnelle ont indiqué une aggravation du comportement agressif chez lespatients traités par lévétiracétam, selon une mesure standardisée etsystématique utilisant un instrument validé, la Child Behavior CheckListd’Achenbach (CBCL).
Cependant, les sujets traités par lévétiracétam dans l’étude de suivià long terme en ouvert n’ont pas présenté, en moyenne, d’altération desfonctions comportementale et émotionnelle, en particulier, les mesures ducomportement agressif n’ont pas montré d’aggravation par rapport auxvaleurs à l’inclusion.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
SymptômesSomnolence, agitation, agressivité, diminution du niveau de conscience,dépression respiratoire et coma ont été observés lors de surdosage avecLEVETIRACETAM EG.
Conduite à tenir en cas de surdosageAprès un surdosage important, des vomissements peuvent être provoqués ouun lavage gastrique réalisé. Il n’existe aucun antidote spécifique dulévétiracétam. Le traitement du surdosage sera symptomatique et pourracomporter une hémodialyse. Le taux d’élimination par dialyse est de 60 %pour le lévétiracétam et de 74 % pour le métabolite principal.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANTIEPILEPTIQUE, AUTRES ANTIEPILEPTIQUES,code ATC : N03AX14.
Le principe actif, le lévétiracétam, est un dérivé de la pyrrolidone (leS-énantiomère de l’acétamide alpha-éthyl-2-oxo-1-pyrrolidine),chimiquement non apparenté aux substances actives anticomitialesexistantes.
Mécanisme d’actionLe mécanisme d’action du lévétiracétam n’est pas complètementélucidé. Des essais in vitro et in vivo suggèrent que le lévétiracétam nemodifie pas les caractéristiques cellulaires de base ni la neurotransmissionnormale.
Des études in vitro montrent que le lévétiracétam agit sur lesconcentrations calciques intra- neuronales en inhibant partiellement les canauxcalciques de type-N et en réduisant la libération du calcium des réservesintra-neuronales. De plus, le lévétiracétam inverse partiellement l’effetinhibiteur du zinc et des béta-carbolines sur les canaux GABAergiques etGLYCINergiques. Par ailleurs, des études in vitro ont montré que lelévétiracétam se lie à un site spécifique du tissu cérébral des rongeurs.Ce site de liaison est la protéine 2A de la vésicule synaptique qui sembleêtre impliquée dans la fusion vésiculaire et l’excrétion cellulaire desneurotransmetteurs. Le lévétiracétam et ses analogues montrent un degréd’affinité pour la protéine 2A de la vésicule synaptique en corrélationavec la puissance de protection contre les crises dans le modèle d’épilepsiedes souris audiogènes. Cette découverte suggère que l’interaction entre lelévétiracétam et la protéine 2A de la vésicule synaptique semble contribuerau mécanisme d’action antiépileptique du médicament.
Effets pharmacodynamiquesLe lévétiracétam induit une protection contre les crises sur un grandnombre de modèles animaux de convulsions de type partielles et primairesgénéralisées sans avoir un effet proconvulsivant. Le métabolite principalest inactif.
Chez l’Homme, une activité dans les épilepsies partielles etgénéralisées (décharge épileptiforme/réponse photoparoxystique) aconfirmé le large spectre du profil pharmacologique du lévétiracétam.
Efficacité et sécurité cliniqueEn association dans le traitement des crises partielles avec ou sansgénéralisation secondaire de l’adulte, l’adolescent, l’enfant et lenourrisson de plus de 1 mois épileptique.
Chez l’adulte, l’efficacité du lévétiracétam a été démontrée danstrois études en double aveugle contrôlées versus placebo aux doses de1000 mg, 2000 mg ou 3000 mg par jour, réparties en deux prises sur unedurée de traitement allant jusqu’à 18 semaines. Dans une analyse poolée,le pourcentage de patients atteignant une réduction de 50 % ou plus de lafréquence des crises partielles par semaine par rapport à la valeur de base àdose stable (12/14 semaines) était de 27,7 %, 31,6 % et 41,3 % pour lespatients traités respectivement par 1000, 2000 ou 3000 mg de lévétiracétamet de 12,6 % pour les patients sous placebo.
Population pédiatriqueChez les enfants (de 4 à 16 ans), l’efficacité du lévétiracétam aété établie lors d’une étude en double aveugle contrôlée versus placeboincluant 198 patients sur 14 semaines de traitement. Dans cette étude, lespatients recevaient du lévétiracétam à dose fixe soit 60 mg/kg/jour(répartis en 2 prises).
44,6 % des patients traités par lévétiracétam et 19,6 % des patientssous placebo ont présenté une réduction de 50 % ou plus par rapport à lavaleur de base de la fréquence des crises partielles par semaine. Avec untraitement maintenu à long terme, 11,4 % des patients étaient libres de crisedepuis au moins 6 mois et 7,2 % des patients depuis au moins un an.
Chez les jeunes enfants (de 1 mois à moins de 4 ans), l’efficacité dulévétiracétam a été établie au cours d'une étude en double aveugle,contrôlée contre placebo, incluant 116 patients avec une durée de traitementde 5 jours. Au cours de cette étude, les patients ont reçu une dosequotidienne de 20 mg/kg, 25 mg/kg, 40 mg/kg ou 50 mg/kg de solution buvable,en suivant le plan de titration indiqué pour leur âge. Dans cette étude, unedose de 20 mg/kg/jour allant jusqu’à 40 mg/kg/jour a été utilisée pourles nourrissons d’un mois à moins de six mois et une dose de 25 mg/kg/jourallant jusqu’à 50 mg/kg/jour a été utilisée pour les nourrissons et lesenfants de 6 mois à moins de 4 ans. La dose quotidienne totale a étéadministrée en deux prises par jour.
Le critère principal d’efficacité a été le taux de patients répondeurs(pourcentage de patients présentant une réduction de la fréquence quotidiennemoyenne des crises partielles supérieure ou égale à 50 %, par rapport à lapériode de référence) évalué par une lecture centralisée en aveugle surune vidéo-EEG de 48 heures. L’analyse de l’efficacité a porté sur109 patients ayant eu au moins une vidéo-EEG de 24 heures pendant la périodede référence et pendant la période d’évaluation. 43,6 % des patientstraités par le lévétiracétam et 19,6 % des patients sous placebo ont étéconsidérés comme répondeurs. Les résultats sont concordants dans tous lesgroupes d’âge. Lors de la poursuite du traitement à long terme, 8,6 % despatients étaient libres de crise pendant au moins 6 mois et 7,8 % pendant aumoins 1 an.
35 nourrissons âgés de moins de 1 an présentant des crises partiellesont été exposés dans les études cliniques contrôlées versus placebo, dontseulement 13 étaient âgés de moins de 6 mois.
Monothérapie dans le traitement des crises partielles avec ou sansgénéralisation secondaire chez les patients à partir de 16 ans présentantune épilepsie nouvellement diagnostiquée.
L’efficacité du lévétiracétam en monothérapie a été établie aucours d’un essai comparatif de non infériorité en double aveugle, groupesparallèles, versus carbamazépine à libération prolongée (LP) chez576 patients de 16 ans et plus présentant une épilepsie nouvellement ourécemment diagnostiquée. Les patients devaient avoir des crises partielles nonprovoquées ou seulement des crises généralisées tonico-cloniques. Lespatients étaient randomisés pour recevoir carbamazépine LP 400–1200 mg/jourou lévétiracétam 1000–3000 mg/jour. La durée du traitement pouvait allerjusqu’à 121 semaines en fonction de la réponse thérapeutique.
73,0 % des patients sous lévétiracétam et 72,8 % des patients traitéspar carbamazépine LP ont été libres de crise pendant 6 mois ; la différenceabsolue ajustée entre les traitements était de 0,2 % (IC 95 % : –7,8 –8,2). Plus de la moitié des sujets sont restés libres de crise pendant12 mois (56,6 % et 58,5 % des patients sous lévétiracétam et souscarbamazépine LP respectivement).
Dans une étude correspondant à la pratique clinique, chez un nombre limitéde patients répondeurs au lévétiracétam utilisé en association(36 patients adultes sur 69), les antiépileptiques associés ont pu êtrearrêtés.
En association dans le traitement des crises myocloniques de l’adulte etde l’adolescent à partir de 12 ans présentant une épilepsie myocloniquejuvénile.
L’efficacité du lévétiracétam a été établie lors d’une étude endouble aveugle contrôlée versus placebo sur 16 semaines chez des patients de12 ans et plus souffrant d’épilepsie généralisée idiopathique etprésentant des crises myocloniques dans différents syndromes épileptiques. Lamajorité des patients avaient une épilepsie myoclonique juvénile.
Dans cette étude, le lévétiracétam était administré à la posologie de3000 mg/jour répartis en deux prises.
58,3 % des patients traités par lévétiracétam et 23,3 % des patientssous placebo ont présenté au moins une réduction de 50 % du nombre de joursavec crises myocloniques par semaine.
Avec un traitement maintenu à long terme, 28,6 % des patients étaientlibres de crises myocloniques pendant au moins 6 mois et 21,0 % étaientlibres de crises myocloniques pendant au moins un an.
En association dans le traitement des crises généraliséestonico-cloniques primaires de l’adulte et de l’adolescent à partir de12 ans présentant une épilepsie généralisée idiopathique.
L’efficacité du lévétiracétam a été démontrée dans une étude endouble aveugle contrôlée versus placebo sur 24 semaines incluant des adultes,des adolescents et un nombre limité d’enfants souffrant d’épilepsiegénéralisée idiopathique avec crises généralisées tonico-cloniquesprimaires (GTCP) dans différents syndromes épileptiques (épilepsiemyoclonique juvénile, épilepsie absences de l’adolescent,épilepsies-absences de l’enfant, épilepsie avec crises Grand-mal duréveil).
Dans cette étude, la dose de lévétiracétam était de 3000 mg par jourpour l’adulte et l’adolescent et de 60 mg/kg/jour chez l’enfant répartisen 2 prises.
72,2 % des patients traités par le lévétiracétam et 45,2 % des patientssous placebo avaient une diminution de la fréquence des crises GTCP de 50 % ouplus par semaine. Avec un traitement maintenu à long terme, 47,4 % despatients étaient libres de crises tonico-cloniques pendant au moins 6 mois et31,5 % pendant au moins un an.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le lévétiracétam est une substance très soluble et perméable. Le profilpharmacocinétique est linéaire, avec une faible variabilité intra- etinter-individuelle. Il n’y a pas de modification de la clairance après uneadministration répétée. Il n’existe aucune preuve de variabilitésignificative liée au sexe, à l'origine ethnique, ou au cycle nycthéméral.Le profil pharmacocinétique est comparable chez le volontaire sain et lepatient épileptique.
Du fait de l'absorption complète et linéaire du lévétiracétam, les tauxplasmatiques du produit peuvent être prédits à partir de la dose oraleexprimée en mg/kg de poids corporel. Il n’est donc pas nécessaire desurveiller les taux plasmatiques du lévétiracétam.
Une corrélation significative entre les concentrations salivaire etplasmatique a été montrée chez l’adulte et l’enfant (rapport desconcentrations salivaire/plasmatique de 1 à 1,7 pour la forme comprimé et4 heures après l’administration pour la solution buvable).
Adultes et adolescents AbsorptionLe lévétiracétam est rapidement absorbé après administration orale. Labiodisponibilité orale absolue est proche de 100 %.
Les concentrations plasmatiques maximales (Cmax) sont atteintes 1,3 heureaprès la prise. L’état d’équilibre est obtenu après 2 jours d’unschéma d’administration biquotidienne.
Les concentrations maximales (Cmax) sont généralement égales à 31 et43 microgrammes/ml après respectivement une dose unique de 1000 mg et unedose répétée de 1000 mg 2 fois par jour.
L’ampleur de l’absorption est indépendante de la dose et n’est pasmodifiée par les aliments.
DistributionAucune donnée concernant la distribution tissulaire n'est disponible chezl'Homme.
Ni le lévétiracétam ni son métabolite principal, ne se lient de façonsignificative aux protéines plasmatiques (< 10 %).
Le volume de distribution du lévétiracétam est d’environ 0,5 à0,7 l/kg, une valeur proche de celui de l’eau échangeable.
BiotransformationLe lévétiracétam n’est pas métabolisé de façon importante chezl’Homme. La voie métabolique principale (24 % de la dose) consiste en unehydrolyse enzymatique du groupe acétamide. La production du métaboliteprincipal, ucb L057, est indépendante des isoformes du cytochrome P450hépatique.
L’hydrolyse du groupe acétamide a pu être mesurée au niveau d’un grandnombre de tissus, y compris les cellules sanguines. Le métabolite ucb L057 estpharmacologiquement inactif.
Deux métabolites mineurs ont également été identifiés. L’un obtenu parhydroxylation du cycle pyrrolidone (1,6 % de la dose), et l’autre parl’ouverture du cycle pyrrolidone (0,9 % de la dose). Les autres composés,non identifiés, n’ont représenté que 0,6 % de la dose.
In vivo, aucune interconversion énantiomérique n’a été mise enévidence pour le lévétiracétam ou pour son métabolite principal.
In vitro, le lévétiracétam et son métabolite principal n’ont pasmontré d’inhibition des activités des isoformes du cytochrome P450hépatique (CYP3A4, 2A6, 2C9, 2C19, 2D6, 2E1 et 1A2) de l’enzyme glucuronyltransférase (UGT1A1 et UGT1A6) et de l’hydroxylase époxyde. En outre, invitro le lévétiracétam n’affecte pas la glucuronidation de l’acidevalproïque.
Sur les hépatocytes humains en culture, le lévétiracétam a peu ou pasd’effet sur le CYP1A2, SULTIE1 ou UGTIA1. Le lévétiracétam a causé unelégère induction du CYP2B6 et du CYP3A4. Les données in vitro et les donnéesd’interaction in vivo sur les contraceptifs oraux, la digoxine et la warfarinemontrent qu’aucune induction enzymatique significative n’est attendue invivo. En conséquence, une éventuelle interaction du lévétiracétam avecd’autres molécules ou vice versa est peu probable.
EliminationLa demi-vie plasmatique chez l’adulte est de 7 ± 1 heures et ne variepas avec la dose, la voie d’administration ou la répétition des doses. Laclairance corporelle totale moyenne est de 0,96 ml/min/kg.
La principale voie d’élimination est urinaire, représentant environ 95 %de la dose (avec environ 93 % de la dose éliminée en 48 heures).L’élimination par voie fécale ne représente que 0,3 % de la dose.L’élimination urinaire cumulative du lévétiracétam et de son métaboliteprincipal représente respectivement 66 % et 24 % de la dose au cours des48 premières heures.
La clairance rénale du lévétiracétam et de l’ucb L057 estrespectivement de 0,6 et 4,2 ml/min/kg, ce qui indique que le lévétiracétamest éliminé par filtration glomérulaire suivie d’une réabsorptiontubulaire, et que le métabolite principal est également éliminé parsécrétion tubulaire active en sus d’une filtration glomérulaire.L’élimination du lévétiracétam est corrélée à la clairance de lacréatinine.
Sujet âgéChez le sujet âgé, la demi-vie est augmentée d’environ 40 % (10 à11 heures), ce qui s'explique par la diminution de la fonction rénale danscette population (voir rubrique 4.2).
Insuffisance rénaleLa clairance corporelle apparente du lévétiracétam et de son métaboliteprincipal est corrélée à la clairance de la créatinine. Il est doncrecommandé d’ajuster la dose quotidienne d’entretien du lévétiracétam enfonction de la clairance de la créatinine chez les patients atteintsd'insuffisance rénale modérée à sévère (voir rubrique 4.2).
Chez les sujets anuriques adultes ayant une insuffisance rénale au stadeterminal, la demi-vie a été d’environ 25 heures entre les séances dedialyse et de 3,1 heures lors des séances de dialyse. L’éliminationfractionnelle du lévétiracétam a été de 51 % au cours d’une séanceclassique de dialyse de 4 heures.
Insuffisance hépatiqueChez le sujet atteint d'insuffisance hépatique légère à modérée, iln’y a eu aucune modification significative de la clairance dulévétiracétam. Chez la plupart des sujets atteints d'insuffisance hépatiquesévère, la clairance du lévétiracétam a été réduite de plus de 50 % enraison d’une insuffisance rénale associée (voir rubrique 4.2).
Population pédiatriqueEnfant (4 à 12 ans)
Après administration d’une dose orale unique (20 mg/kg) à des enfantsépileptiques (de 6 à 12 ans), la demi-vie du lévétiracétam a été de6,0 heures. La clairance corporelle apparente, ajustée sur le poids, a étésupérieure d’environ 30 % à celle des adultes épileptiques.
Après administration répétée d’une dose par voie orale (20 à60 mg/kg/jour) à des enfants épileptiques (âgés de 4 à 12 ans), lelévétiracétam a été rapidement absorbé. Le pic de concentrationplasmatique était obtenu 0,5 à 1 heure après administration. Desaugmentations linéaires et proportionnelles à la dose étaient observées pourle pic de concentration plasmatique et l’aire sous la courbe. La demi-vied’élimination était approximativement de 5 heures. La clairance corporelleapparente était de 1,1 ml/min/kg.
Nourrisson et enfant (de 1 mois à 4 ans)
Après administration unique d’une dose (20 mg/kg) de solution buvable à100 mg/ml à des enfants épileptiques (âgés de 1 mois à 4 ans), lelévétiracétam était rapidement absorbé et le pic de concentrationplasmatique était observé approximativement une heure aprèsl’administration. Les résultats pharmacocinétiques indiquaient que lademi-vie était plus courte (5,3 heures) que chez l’adulte (7,2 heures) etla clairance apparente plus rapide (1,5 ml/min/kg) que chez l’adulte(0,96 ml/min/kg).
Dans l’analyse pharmacocinétique de population réalisée chez despatients de 1 mois à 16 ans, le poids corporel s’est révélésignificativement corrélé à la clairance apparente (augmentation de laclairance parallèle à l’augmentation du poids corporel) et au volumeapparent de distribution. L’âge aussi a eu une influence sur ces deuxparamètres. Cet effet était prononcé pour les enfants les plus jeunes, adiminué avec l’avancée en âge, pour devenir négligeable vers 4 ans.
Dans les deux analyses pharmacocinétiques de population, il a été observéune augmentation d’environ 20 % de la clairance apparente du lévétiracétamlorsqu’il a été co-administré à un antiépileptique inducteurenzymatique.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données pré-cliniques ne révèlent aucun risque particulier pourl’Homme sur la base des études classiques de tolérance pharmacologique, degénotoxicité ou du potentiel de carcinogénicité.
Les effets indésirables pouvant avoir une pertinence en clinique, bien quen’ayant pas été observés dans les études cliniques mais rapportés chez lerat, et dans une moindre proportion chez la souris, à des niveauxd’exposition identiques à ceux utilisés chez l’Homme, étaient desmodifications hépatiques indiquant une réponse d’adaptation commeaugmentation du poids, hypertrophie centrolobulaire, infiltration adipeuse etélévation des enzymes hépatiques dans le plasma.
Aucun effet indésirable n’a été observé chez le rat mâle ou femellesur la fertilité ni sur le taux de reproduction, à des doses allant jusqu’à1800 mg/kg/jour (6 x la MRHD évaluée en fonction de la surface corporelle enmg/m2 ou de l’exposition) administrées aux parents et à lagénération F1.
Deux études du développement fœto-embryonnaire (DFE) ont été réaliséeschez le rat à 400, 1200 et 3600 mg/kg/jour. À 3600 mg/kg/jour, dans uneseule des études de DFE, une légère diminution du poids fœtal associée àune augmentation marginale des variations/anomalies mineures du squelette ontété observées. Il n’y a eu aucun effet sur la mortalité embryonnaire etaucune augmentation de l’incidence des malformations. Le NOAEL (niveau sanseffet indésirable observé) était de 3600 mg/kg/jour pour les rates gravides(12 x la MRHD évaluée en fonction de la surface corporelle en mg/m2) et de1200 mg/kg/jour pour les fœtus.
Quatre études du développement embryo-fœtal ont été réalisées chez lelapin, couvrant les doses de 200, 600, 800, 1200 et 1800 mg/kg/jour. Le niveaude dose de 1800 mg/kg/jour a induit une toxicité maternelle marquée et unediminution du poids fœtal, associées à une augmentation des anomaliescardio-vasculaires/squelettiques chez les fœtus. Le NOAEL était <200 mg/kg/jour pour les mères et de 200 mg/kg/jour pour les fœtus (égal àla MRHD évaluée en mg/m2).
Une étude du développement périnatal et postnatal a été réalisée chezle rat avec des doses de lévétiracétam de 70, 350 et 1800 mg/kg/jour. LeNOAEL était ≥ 1800 mg/kg/jour pour les femelles F0 et pour la survie, lacroissance et le développement de la descendance F1 jusqu’au sevrage (6 x laMRHD évaluée en mg/m2).
Des études réalisées sur des rats et des chiens nouveau-nés et juvénilesont démontré l’absence d’effets indésirables sur les paramètresstandards d’évaluation du développement ou de la maturation à des dosesallant jusqu’à 1800 mg/kg/jour (6 à 17 fois la MRHD évaluée enmg/m2).
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Noyau
Cellulose microcristalline, copovidone, silice colloïdale anhydre, stéaratede magnésium.
Pelliculage
OPADRY II 85F20694 Bleu : poly(alcool vinylique), dioxyde de titane (E171),macrogol, talc, sel aluminique d’indigotine.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
30, 60 ou 100 comprimés pelliculés sous plaquettes (PVC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EG LABO – LABORATOIRES EUROGENERICS
CENTRAL PARK
9–15 RUE MAURICE MALLET
92130 ISSY-LES-MOULINEAUX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 274 478 5 3 : 30 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/Aluminium).
· 34009 274 479 1 4 : 60 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/Aluminium).
· 34009 585 160 7 8 : 100 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[A compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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