Résumé des caractéristiques - LIDOCAÏNE KABI 10 mg/mL, solution injectable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
LIDOCAÏNE KABI 10 mg/mL, solution injectable.
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Chaque mL de solution injectable contient 10 mg de chlorhydrate de lidocaine(forme monohydratée), équivalent à 8,11 mg de lidocaïne.
Chaque ampoule de 5 mL de solution injectable contient 50 mg dechlorhydrate de lidocaine.
Chaque ampoule de 10 mL de solution injectable contient 100 mg dechlorhydrate de lidocaine.
Chaque ampoule de 20 mL de solution injectable contient 200 mg dechlorhydrate de lidocaine.
Excipient(s) à effet notoire : chaque mL contient environ 0,124 mmol desodium.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable.
Solution aqueuse limpide, incolore, quasiment exempte de particules.
pH de la solution 5,0 – 7,0.
Osmolalité de la solution 280 – 340 mosm.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Anesthésie locale destinée à l’infiltration pariétale, l’anesthésierégionale (bloc nerveux mineur et majeur), pour les voies péridurales etcaudales, l’anesthésie dentaire seule ou en combinaison avecl’adrénaline.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLa posologie sera ajustée en fonction de la réponse du patient et du sited’administration. Il convient d’administrer la concentration la plus faibleet la dose la plus réduite permettant d’obtenir l’effet requis. La dosemaximale chez les adultes en bonne santé ne doit pas dépasser 200 mg.
Le volume de la solution utilisée joue un rôle dans la dimension de la zonede diffusion de l’anesthésie. S’il est souhaitable d’administrer unvolume plus important avec une concentration inférieure à la concentrationhabituelle, la dissolution s’effectuera avec une solution physiologique (NaCl0,9 %). Cette dilution doit avoir lieu juste avant l’administration.
Adultes et adolescents (12 à 18 ans)
Les doses individuelles de lidocaïne (pour une anesthésie autre que larachianesthésie) ne doivent pas dépasser 4,5 mg/kg (la dose maximale étantde 200 mg) chez les adultes ou les adolescents.
Pour la rachianesthésie, on peut administrer jusqu’à 100 mg demédicament. Pour une anesthésie péridurale continue ou une anesthésiecaudale, l’intervalle d’administration d’une nouvelle dose ne doit pasêtre inférieur à 1,5 heures. Pour le bloc paracervical pour l’analgésieobstétrique (y compris avortement), l’intervalle d’administration d’unenouvelle dose maximale recommandée (200 mg) ne doit pas être inférieur à1,5 heures. Pour l’anesthésie locorégionale IV chez les adultes dans unesolution à 5 mg/ml, la dose administrée ne dépassera pas 4 mg/kg.
Les solutions de chlorhydrate de lidocaïne à 10 mg/ml (sans conservateur)sont utilisées pour l’anesthésie péridurale ou caudale. Pour éviter uneinjection intravasculaire ou sous-arachnoïdienne d’une dose périduraleimportante de lidocaïne, une dose test de 2 à 5 ml sera injectée au moins5 minutes avant d’administrer la dose totale.
Dans l’anesthésie péridurale, 2 à 3 ml de solution à 10 mg/ml sontgénéralement nécessaires pour que chaque dermatome soit anesthésié.
Dans le bloc caudal pour la mise en place d’une analgésie obstétrique ouun bloc thoracique épidural, on peut utiliser 20 à 30 ml d’une solution à10 mg/ml (200–300 mg) du médicament. Concernant l’anesthésie périduralelombaire, la dose est de 25 à 30 ml (250 à 300 mg) d’une solution à10 mg/ml.
Pour le bloc nerveux intercostal : 3 ml d’une solution à 10 mg/ml(30 mg).
Pour le bloc nerveux paravertébral : 3 à 5 ml d’une solution à10 mg/ml (30–50 mg).
Pour le bloc nerveux pudendal (bilatéralement) : 10 ml d’une solution à10 mg/ml (100 mg).
Pour le bloc nerveux paracervical (bilatéralement) pour l’analgésieobstétrique : 10 ml d’une solution à 10 mg/ml (100 mg).
Pour les blocs nerveux sympathiques : bloc nerveux cervical (ganglionstellaire) : 5 ml d’une solution à 10 mg/ml solution (50 mg).
Pour le bloc nerveux lombaire : 5 à 10 ml d’une solution à 10 mg/ml(50–100 mg).
Pour l’anesthésie par infiltration percutanée : 1 à 60 ml d’unesolution à 5 mg/ml ou 0,5 à 30 ml d’une solution à 10 mg/ml (5 à300 mg).
Pour l’anesthésie IV locorégionale : 10 à 60 ml d’une solution à5 mg/ml (50 à 300 mg).
Population pédiatrique
La dose sera généralement réduite chez les enfants. Pour diminuerl’éventualité de réactions toxiques, des solutions de chlorhydrate delidocaïne seront administrées aux enfants en concentrations de 5 mg/ml ou10 mg/ml. L’administration de lidocaïne par infiltration locale aux enfantsde moins de 12 ans ne devra pas dépasser 3 mg/kg, avec un intervalle d’aumoins 4 heures entre les administrations.
Populations de patient spécifique
La dose sera réduite chez les patients âgés ou affaiblis.
Mode d’administrationLIDOCAÏNE KABI 10 mg/mL, solution injectable peut être administré parinjection intraveineuse, intramusculaire, sous-cutanée ou péridurale. Ne pasutiliser dans l’œil.
Le mode d’administration de la lidocaïne varie en fonction de laprocédure (anesthésie locorégionale intraveineuse, anesthésie parinfiltration, blocs nerveux ou anesthésie péridurale).
Pour les instructions concernant la dilution du médicament avantadministration, voir la rubrique 6.6.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active, aux anesthésiques de type amide ouà l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1.
LIDOCAÏNE KABI 10 mg/mL, solution injectable est contre-indiqué chez lespatients présentant :
· un bloc cardiaque complet.
· une hypovolémie.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Les techniques d'anesthésie locorégionale devront toujours êtreréalisées dans des locaux bien équipés, à l'aide d'un personnel compétent.L'équipement et les médicaments nécessaires à la surveillance et laréanimation d'urgence devront être immédiatement disponibles.
Comme tous les agents anesthésiques locaux, la lidocaïne peut entraînerdes effets toxiques aigus sur le système nerveux central et cardiovasculairelorsqu’elle est utilisée à des concentrations sanguines élevées, enparticulier après une administration intravasculaire importante.
La lidocaïne sera utilisée avec prudence :
· chez les patients présentant des troubles cardiaques de la générationde l’impulsion et des troubles de la conduction car un anesthésique localpeut réduire la conductivité myocardique (voir également larubrique 4.3).
· chez les patients traités par des antiarythmiques de classe III (par ex.amiodarone). Ces patients devront être placés sous étroite surveillance et unmonitoring par ECG devra être envisagé car les effets cardiaques peuvents’additionner (voir rubrique 4.5).
· chez les patients présentant une insuffisance cardiaque congestive, unebradycardie ou après une intervention de chirurgie cardiaque.
· chez les patients en état de choc grave.
· chez les patients présentant des troubles de la fonctionrespiratoire.
· chez les patients atteints de troubles épileptiques.
· chez les patients souffrant de myasthénie grave.
· chez les patients présentant une coagulopathie. Le traitement paranticoagulants (par ex. héparine), AINS ou substituts du plasma accroit latendance aux saignements. Une lésion accidentelle des vaisseaux sanguins peutentraîner des hémorragies graves. Si nécessaire, il convient de vérifier letemps de saignement, le temps de céphaline activée (TCA) et la numérationplaquettaire.
· chez les personnes âgées et affaiblies de manière générale.
· chez les patients atteints de troubles de la fonction hépatique en raisonde la métabolisation hépatique du médicament.
· chez les patients atteints de dysfonctionnement rénaux avec une clairancede la créatinine inférieure à 10 ml/min.
Les états d’hypokaliémie, hypoxie et les troubles de l’équilibreacido-basique devront être corrigés avant un traitement avec la lidocaïne parvoie intraveineuse.
Surveiller la pression artérielle pendant une rachianesthésie.L’anesthésie péridurale peut entraîner une hypotension et une bradycardie.Ce risque peut être réduit en augmentant au préalable le volume circulatoireau moyen d’une solution cristalloïde ou colloïdale. Une hypotension doitêtre traitée sans délai. La prudence est toujours de rigueur chez lespatients présentant un dysfonctionnement cardiovasculaire.
Le bloc paracervical peut parfois entraîner une bradycardie ou tachycardiefœtale, par conséquent, une surveillance attentive de la fréquence cardiaquefœtale est nécessaire (voir rubrique 4.6).
Les injections dans la région de la tête et du cou peuvent s’effectuerpar inadvertance dans une artère, entraînant des symptômes cérébraux, mêmeà faibles doses.
Les injections rétrobulbaires peuvent, dans de rares cas, atteindrel’espace sous-arachnoïdien crânien, provoquant des réactionssérieuses/graves, comprenant un collapsus cardiovasculaire, une apnée, desconvulsions et une cécité temporaire.
Les injections rétro- et péribulbaires d’anesthésiques locaux peuvententraîner un risque faible de dysfonctionnement moteur oculaire persistant. Lescauses principales comprennent un traumatisme et/ou des effets toxiques locauxsur les muscles et/ou les nerfs.
La sévérité de ces réactions tissulaires dépend du degré detraumatisme, de la concentration en anesthésique local et de la duréed’exposition du tissu à l’anesthésique local. Pour cette raison, ilconvient d’utiliser la centration efficace et la dose la plus faibled’anesthésique local.
L’effet peut être réduit si l’injection est réalisée dans une zoneinflammée ou infectée.
La lidocaïne par voie intramusculaire peut augmenter les concentrations decréatinine phosphokinase, ce qui peut interférer avec le diagnostic del’infarctus du myocarde aigu. La lidocaïne s’est révélée porphyrinogènechez les animaux et son utilisation devra être évitée chez les personnessouffrant de porphyrie.
Il a été rapporté après commercialisation des cas de chondrolyse chez lespatients recevant une perfusion post-opératoire intra-articulaire continued'anesthésiques locaux, y compris la ropivacaïne. La majorité des cas dechondrolyse rapportés ont concerné l’articulation de l'épaule. Du fait denombreux facteurs et des incohérances dans la littérature scientifiqueconcernant le mécanisme d’action, la causalité n’a pas été établie. Laperfusion intra-articulaire continue n’est pas une indication pour lalidocaïne.
L’utilisation de Lidocaïne solution injectable est déconseillée chez lesnouveau-nés. La concentration sérique optimale de lidocaïne requise pouréviter une toxicité comme des convulsions et des arythmies cardiaques dans cegroupe d’âge n’est pas connue.
Patients soumis à un régime hyposodé
Ce médicament contient 85 mg (environ 3,72 mmol) de sodium par dose. Celaéquivaut à 4,25 % de la prise quotidienne recommandée par l’OMS de 2 g desodium pour un adulte. Il faut en tenir compte chez les patients soumis à unrégime hyposodé.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Effets de la lidocaïne sur d’autres médicaments
La lidocaïne sera utilisée avec prudence chez les patients recevantd’autres anesthétiques locaux ou agents structurellement apparentés auxanesthésiques locaux de type amide (par ex. antiarythmiques, tels queméxilétine et tocaïnide), car les effets systémiques s’additionnent.
Aucune étude d’interaction spécifique concernant la lidocaïne et lesantiarythmiques de classe III (par ex. amiodarone) n’a été réalisée maisla prudence est recommandée.
Il peut exister un risque accru de renforcement et de prolongement du blocneuromusculaire chez les patients traités de façon concomitante avec desmyorelaxants (par ex. suxaméthonium).
Effets d’autres médicaments sur la lidocaïne
Les médicaments inhibant le métabolisme de la lidocaïne (par ex.cimétidine, fluvoxamine, propranolol) peuvent entraîner des concentrationsplasmatiques potentiellement toxiques lorsque la lidocaïne est administrée defaçon répétée à des doses élevées pendant des longues périodes. Comme lafenêtre thérapeutique de la lidocaïne est étroite, il peut être nécessaired’ajuster les doses de lidocaïne en conséquence.
Une augmentation des taux sériques de lidocaïne peut également surveniravec des agents antiviraux (par ex. amprénavir, atazanavir, darunavir,lopinavir).
A l’inverse, des concentrations sériques réduites de lidocaïne peuventêtre la conséquence de médicaments susceptibles de stimuler le métabolismehépatique de la lidocaïne (par ex. phénytoïne, traitement hormonalsubstitutif oral). Des doses supérieures de lidocaïne peuvent êtrenécessaires.
Une administration concomitante de médicaments antiarythmiques,bêtabloquants et antagonistes du calcium peut entraîner un effet inhibiteuradditif sur la conduction AV, la conduction et intraventriculaire et lacontractilité.
Le risque d’arythmie ventriculaire peut être accru chez les patientstraités de façon concomitante avec des antipsychotiques qui prolongent oupeuvent prolonger l’intervalle QT (par ex. pimozide, sertindole, olanzapine,quétiapine, zotépine), prénylamine, adrénaline (si elle est injectéeaccidentellement par voie intraveineuse) ou antagonistes de 5HT3 (par ex.tropisétron, dolasétron).
L’administration concomitante de médicaments vasoconstricteurs prolonge ladurée d’action de la lidocaïne.
Alors que l’adrénaline (épinéphrine), utilisée en association avec lalidocaïne, peut diminuer l’absorption vasculaire, elle augmente largement lerisque de tachycardie et de fibrillation ventriculaire en cas d’injectionintraveineuse accidentelle.
L’administration concomitante de lidocaïne et d’alcaloïdes issusd’ergot de seigle (par ex. ergotamine) peut entraîner une hypotensionsévère.
L’administration intraveineuse de phénytoïne peut augmenter l’effetcardiodépresseur de la lidocaïne.
Un collapsus cardiovasculaire a été rapporté à la suite del’utilisation de bupivacaïne chez les patients traités par vérapamil ettimolol ; la lidocaïne s’apparente étroitement à la bupivacaïne.
L’utilisation concomitante de quinupristine/dalfopristine doit êtreévitée car cet antibiotique utilisé avec la lidocaïne peut augmenter laconcentration de cette dernière.
Une hypokaliémie provoquée par des diurétiques peut s’opposer àl’action de la lidocaïne en cas d’administration concomitante (voirrubrique 4.4).
La prudence est de rigueur en cas d’utilisation de sédatifs qui affectentégalement la fonction du système nerveux central et peuvent modifier l’effetdes anesthésiques locaux.
La dopamine et la 5-hydroxytryptamine abaissent le seuil de convulsion de lalidocaïne.
Les narcotiques sont probablement proconvulsivants, ce qui étayerait le faitque la lidocaïne abaisse le seuil de convulsion du fentanyl chez l’homme.
L’association opiacés-antiémétique parfois utilisée pour la sédationchez les enfants pourrait abaisser le seuil de convulsion de la lidocaïne etaugmenter l’effet dépresseur du SNC.
L’effet analgésique des anesthésiques locaux peut être potentialisé parles opiacés et la clonidine.
L’alcool éthylique, notamment en cas l’alcoolisme chronique, peutréduire l’effet des anesthésiques locaux.
La lidocaïne se lie fortement à l’alpha-l-glycoprotéine acide (AGP). Lesconcentrations d’AGP peuvent être réduites par les œstrogènes, entraînantune augmentation de la fraction libre de lidocaïne plus importante chez lafemme que chez l’homme et la fraction libre est encore accrue pendant lagrossesse et chez la femme prenant des contraceptifs oraux ou un traitementhormonal substitutif.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseLa lidocaïne traverse la barrière placentaire. Il n’est pas démontréque la lidocaïne entraîne des troubles du processus reproducteur tels qu’uneaugmentation de l’incidence de malformations ou qu’elle exerce un effetdirect ou indirect sur le fœtus. Des études chez l’animal n’ont pas mis enévidence de toxicité pour le fœtus.
Toutefois, le médicament ne sera pas administré pendant la grossesse saufsi l’on considère que les bénéfices l’emportent sur les risques.
La lidocaïne administrée pour un bloc péridural ou paracervical, notammentà doses élevées ou par infiltration périnéale locale avant l’accouchementpasse rapidement dans la circulation fœtale. Des taux élevés de lidocaïnepeuvent persister chez le nouveau-né pendant au moins 48 heures aprèsl’accouchement. Une bradycardie fœtale ou néonatale, une bradycardie,hypotension ou dépression respiratoire néonatales peuvent survenir.
AllaitementLa lidocaïne passe dans le lait maternel en faibles quantités. La prudenceest donc recommandée lorsque LIDOCAÏNE KABI 10 mg/mL, solution injectable estutilisé aux doses recommandées chez les femmes allaitantes, toutefois, iln’est pas nécessaire d’interrompre l’allaitement.
FertilitéOn ne dispose pas de données relatives aux effets de la lidocaïne sur lafertilité chez l’être humain.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
LIDOCAÏNE KABI 10 mg/mL, solution injectable a une influence temporaire surl’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines, compte tenudes effets de la lidocaïne sur le système nerveux central.
Par conséquent, lorsqu’une anesthésie d’un patient en ambulatoireconcerne des régions du corps participant à la conduite ou à l’utilisationde machine, il est recommandé que ces patients évitent ces activitésjusqu’à restauration de leurs facultés normales.
4.8. Effets indésirables
Les fréquences des effets indésirables sont définies selon la conventionsuivante :
Très fréquent (≥1/10),
Fréquent (≥1/100 à <1/10),
Peu fréquent (≥1/1000 à <1/100),
Rare (≥1/10 000 à <1/1000),
Très rare (<1/10 000),
Fréquence indéterminée (ne peut être estimé sur la base des donnéesdisponibles).
Comme les autres anesthésiques locaux, les effets indésirables de lalidocaïne sont rares et sont généralement la conséquence d’uneaugmentation des concentrations plasmatiques dues à une injectionintravasculaire accidentelle, un dosage excessif ou une absorption rapide dansdes zones fortement vascularisées, ou ils peuvent être la conséquence d’unehypersensibilité, d’une idiosyncrasie ou d’une diminution de la tolérancede la part du patient. Une toxicité systémique implique principalement lesystème nerveux central et/ou le système cardiovasculaire (voir égalementrubrique 4.9).
Après un bloc loco-régional comme lorsque la lidocaïne est injectée parvoie intrathécale ou extradurale, une hypotension, une hypoventilation, unsyndrome de Horner et une hypoglycémie peuvent être observés. Le degré deces effets dépendra de la dose et de l’ampleur du bloc. Une rétentionurinaire peut survenir à la suite d’un bloc péridural sacré ou lombaire.Elle ne doit pas perdurer après la durée du bloc. Une apnée et unehémiparésie peuvent survenir à la suite du bloc du ganglion stellaire. Lacause probable est une injection directe de lidocaïne dans les artèresvertébrale ou carotide.
Classe par système d’organe | Très fréquent ≥ 1/10 | Fréquent ≥ 1/100 à < 1/10 | Peu fréquent ≥ 1/1,000 à < 1/100 | Rare ≥ 1/10,000 à < 1/1,000 | Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles) |
Affections du système sanguin et lymphatique | Méthémoglobinémie | ||||
Affections du système immunitaire | Réactions d’hypersensibilité°, urticaire, éruption cutanée,angio-œdème, bronchospasme, dans des cas graves, choc anaphylactique | ||||
Affections du système nerveux# | Paresthésie, vertiges | Symptômes de toxicité du SNC (convulsions, paresthésie péri-buccale,engourdissement de la langue, hyperacousie, troubles visuels, perte deconscience, tremblements, somnolence, étourdissement, acouphène, sensationd’intoxication, dysarthrie) | Neuropathie, lésions des nerfs périphériques, arachnoïdite | Nervosité, coma | |
Affections oculaires | Vision trouble, diplopie et amaurose transitoire, amaurose bilatérale* | ||||
Affections de l’oreille et du labyrinthe | Acouphènes, hyperacousie | ||||
Affections cardiaques | Bradycardie | Arrêt cardiaque, arythmies | |||
Affections vasculaires | Hypotension | Hypertension | |||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Dépression respiratoire | Dyspnée, arrêt respiratoire | |||
Affections gastro-intestinales | Nausées | Vomissement |
° Les tests cutanés d’allergie à la lidocaïne ne sont pas considéréscomme fiables.
* Une amaurose bilatérale peut également être la conséquence d’uneinjection accidentelle dans la gaine du nerf optique pendant des interventionsoculaires. Une inflammation orbitale et une diplopie ont été rapportéesaprès des anesthésies rétro- ou péribulbaires.
# Les complications neurologiques de la rachianesthésie comprennent dessymptômes neurologiques transitoires tels que douleurs lombaires, douleurs dansles fesses et les jambes. Ces symptômes se développent généralement dans lesvingt-quatre heures suivant l’anesthésie et disparaissent en quelques jours.Des cas isolés d’arachnoïdite ou de syndrome de la queue de cheval,associés à une paresthésie persistante, un dysfonctionnement intestinal eturinaire ou une paralysie des membres inférieurs ont été rapportés aprèsune rachianesthésie avec la lidocaïne et d’autres agents similaires. Lamajorité des cas était associée à des concentrations hyperbares delidocaïne ou à une perfusion intrathécale prolongée.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.ansm.sante.fr“>www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
Symptômes de toxicité systémique aiguëUne toxicité sur le système nerveux central présente des symptômes degravité croissante. Les patients peuvent présenter initialement uneparesthésie péribuccale, un engourdissement de la langue, un étourdissement,une hyperacousie et des acouphènes. Les troubles visuels et tremblements oucontractions musculaires sont plus sérieux et précèdent le déclenchement deconvulsions généralisées. Ces signes ne doivent pas être confondus avec uncomportement névrotique. Une perte de conscience et des convulsions de typeépileptique peuvent suivre, pouvant durer de quelques secondes à plusieursminutes. Une hypoxie et une hypercapnie surviennent rapidement après lesconvulsions compte tenu de l’augmentation de l’activité musculaire,associée à une interférence avec la respiration normale et la dépression desvoies respiratoires. Dans des cas sévères, une apnée peut se produire.L’acidose augmente les effets toxiques des anesthésiques locaux.
Des effets sur le système cardiovasculaire peuvent être observés dans lescas sévères. Une hypotension, bradycardie, arythmie et un arrêt cardiaquepeuvent survenir en conséquence de concentrations systémiques élevées, avecune issue potentiellement fatale.
La récupération survient suite à la redistribution de l’anesthésiquelocal à partir du système nerveux central et du métabolisme et peut êtrerapide sauf si de grandes quantités de médicament ont été injectées.
Traitement d’une toxicité aiguëSi des signes de toxicité systémique aiguë apparaissent, l’injectiond’anesthésique doit être arrêtée immédiatement.
Un traitement sera nécessaire si des convulsions et une dépression du SNCainsi qu’une cardiotoxicité se produisent. Les objectifs du traitement sontde maintenir l’oxygénation, d’arrêter les convulsions et de soutenir lacirculation. Une ventilation doit être mise en place et de l’oxygène seraadministré, conjointement à une ventilation assistée (masque et ballon) sinécessaire. La circulation sera maintenue pendant la perfusion de plasma ou defluides intraveineux. Si un autre traitement symptomatique de la dépressioncirculatoire est nécessaire, l’utilisation d’un agent vasopresseur peutêtre envisagée bien que ce moyen implique un risque d’excitation du systèmenerveux central. Si les convulsions ne cessent pas spontanément en 15 à20 secondes, elles peuvent être contrôlées par l’administrationintraveineuse de diazépam (0,1 mg/kg de poids corporel. I.V.), ou dethiopentone sodique (1 à 3 mg/kg de poids corporel. I.V.), tout en sachantque les anticonvulsivants peuvent également entraîner une dépressionrespiratoire et circulatoire.
Les convulsions prolongées peuvent nuire à la ventilation du patient et uneoxygénation et une intubation endotrachéale précoces doivent êtreenvisagées. En cas d’arrêt cardiaque, instituer les procédures classiquesde réanimation. La poursuite d’une oxygénation et d’une ventilationoptimale et d’une assistance circulatoire sont d’une importance vitale, toutcomme le traitement de l’acidose.
La dialyse a un intérêt limité dans le traitement d’un surdosage aigu àla lidocaïne.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : ANESTHESIQUE LOCAL, AMIDES, code ATC :N01BB02.
La lidocaïne est un anesthésique local à courte durée d’action, de typeamide. Elle est utilisée pour assurer une anesthésie locale par bloc nerveuxà divers endroits du corps et pour le contrôle ionique des dysrythmies. Elleagit en inhibant les reflux ioniques indispensables pour l’initiation et laconduction des impulsions, stabilisant ainsi la membrane neuronale. En plus dublocage de la conduction dans les axones nerveux du système nerveuxpériphérique, la lidocaïne exerce des effets importants sur le systèmenerveux central et le système cardiovasculaire. Après absorption, lalidocaïne peut entraîner une stimulation du SNC suivi d’une dépression, etdans le système cardiovasculaire, elle agit principalement sur le myocarde oùelle peut produire des diminutions de l’excitabilité électrique, de lavitesse de conduction et de la force de contraction. Son action est déclenchéerapidement (environ une minute après une injection intraveineuse et quinzeminutes après une injection intramusculaire) et se diffuse rapidement dans lestissus environnants. L’effet dure environ dix à vingt minutes et environsoixante à quatre-vingt-dix minutes après une injection intraveineuse etintramusculaire, respectivement.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLa lidocaïne est absorbée depuis les sites d’injection y comprismusculaires et sa vitesse d’absorption est déterminée par des facteurs telsque le site d’administration et la vascularité des tissus. Excepté dans lecas de l’administration intravasculaire, le taux sanguin le plus élevésurvient après l’administration de concentrations pour le bloc nerveuxintercostal (env. 1,5 µg/ml pour 100 mg injectés) et le plus faible estobservé après une administration sous-cutanée (env. 0,5 µg/ml pour 100 mginjectés).
DistributionLa lidocaïne se lie aux protéines plasmatiques, notamment àl’alpha-1-glycoprotéine acide (AGP) et l’albumine. Le pourcentage deliaison est variable mais il est en général d’environ 66 %. Le médicamenttraverse les barrières hémato-encéphalique et placentaire, probablement enconséquence d’une diffusion passive. Le taux plasmatique d’AGP est faiblechez les nouveau-nés et la fraction de lidocaïne libre biologiquement activeest relativement élevée chez les nouveau-nés. Le médicament traverse lesbarrières hémato-encéphalique et placentaires, probablement en conséquenced’une diffusion passive.
BiotransformationLa lidocaïne est métabolisée dans le foie et environ 90 % de la dosesubit une N-désalkylation pour former le monoéthylglycine-xylidide (MEGX) etle glycine-xylidide (GX), tous deux pouvant contribuer aux effetsthérapeutiques et toxiques de la lidocaïne. Les effets pharmacologiques ettoxiques des MEGX et GX sont comparables mais sont moins intenses que ceux de lalidocaïne. Le glycine-xylidide a une demi-vie plus longue (environ 10 heures)que la lidocaïne et peut s’accumuler en cas d’administration chronique.D’autres métabolismes se produisent et les métabolites sont éliminés dansl’urine avec moins de 10 % sous forme de lidocaïne inchangée.
ÉliminationAprès une injection intraveineuse en bolus, la demi-vie d’élimination dela lidocaïne est d’une à deux heures mais elle peut être prolongée chezles patients atteints de dysfonctionnements hépatiques. La demi-vied’élimination du GX est d’environ 10 heures et celle du MEGX est de2 heures. Un dysfonctionnement rénal est sans effet sur la pharmacocinétiquede la lidocaïne mais peut entraîner une accumulation de ses métabolites.
Groupes de population particulièreLa pharmacocinétique de la lidocaïne peut être modifiée par un étataffectant la fonction hépatique en raison de son métabolisme rapide. Lademi-vie peut être augmentée d’un facteur 2 ou plus chez les patientsprésentant un dysfonctionnement hépatique.
Un dysfonctionnement rénal n’a pas d’effet sur la pharmacocinétique dela lidocaïne mais peut entraîner l’accumulation de ses métabolites.
Chez les nouveau-nés, les taux d’α1-glycoprotéine acide sont faibles etla liaison protéique peut être réduite. Comme la fraction libre peut êtresupérieure, l’utilisation de lidocaïne est déconseillée chez lesnouveau-nés.
5.3. Données de sécurité préclinique
Toxicité sur la reproduction
Des études sur le développement de l’embryon/du fœtus chez les rats etles lapins recevant de la lidocaïne pendant l’organogenèse n’ont pas misen évidence d’effets tératogènes. Une embryotoxicité a été observéechez les lapins à des doses toxiques pour la mère. Les jeunes rats traitéspar des doses toxiques pour la mère pendant la fin de la gestation et pendantla lactation ont eu un taux de survie postnatale réduit.
Génotoxicité et carcinogénicité
Les études de génotoxicité sur la lidocaïne étaient négatives. Lacarcinogénicité de la lidocaïne n’a pas été étudiée. Le métabolite dela lidocaïne, la 2,6-xylidine (2,6-diméthylaniline), a présenté un potentielgénotoxique in vitro. Dans des études de carcinogénicité chez des ratsexposés à la 2,6-xylidine in utero, après la naissance et tout au long deleur vie, des tumeurs ont été observées dans les narines, au niveausubdermique et dans le foie. La pertinence clinique de ces observations pourl’utilisation occasionnelle ou sur une courte durée de la lidocaïne n’estpas connue.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Chlorure de sodium, acide chlorhydrique (pour l’ajustement du pH),hydroxyde de sodium (pour l’ajustement du pH), eau pour préparationsinjectables.
6.2. Incompatibilités
La lidocaïne est incompatible avec des solutions contenant del’amphotéricine B, sulfadiazine sodique, méthohexital sodique, céphazolinesodique, phénytoïne, trinitrate de glycéryle et autres solutions alcalines.Par conséquent, il est déconseillé de mélanger LIDOCAÏNE KABI 10 mg/mL,solution injectable à d’autres agents.
Les médicaments stables en milieu acide tels que le chlorhydrated’adrénaline, le tartrate de noradrénaline ou l’isoprénaline peuvent sedétériorer après un mélange avec le chlorhydrate de lidocaïne et lessolutions de lidocaïne peuvent augmenter le pH au-delà de la valeur maximaleassurant leur stabilité.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments àl’exception de ceux mentionnés dans la rubrique 6.6.
6.3. Durée de conservation
Durée de conservation du médicament dans son emballage d’origine avantouverture :
3 ans
Durée de conservation après une première ouverture :
Utiliser le médicament immédiatement après sa première ouverture.
Une stabilité chimique et physique en cours d’utilisation a étédémontrée pendant 24 heures à 25 °C. D’un point de vue microbiologique,le produit doit être utilisé immédiatement. S’il n’est pas utiliséimmédiatement, les temps de stockage et les conditions avant utilisationrelèvent de la responsabilité de l’utilisateur et ne devraient normalementpas dépasser 24 heures à [2 – 8°C].
Durée de conservation après dilution :
En cas de dilution dans une solution de chlorure de sodium à 9 mg/ml(0,9 %) ou une solution de 50 mg/ml de glucose (5 %) jusqu’à une plage deconcentration finale de lidocaïne de 2 mg/ml à 5 mg/ml dans des conditionsaseptiques strictes, la solution devra également être utiliséeimmédiatement.
Toutefois, si la solution diluée n’est pas utilisée immédiatement, nepas la conserver pendant plus de 12 heures dans des conditions aseptiquesstrictes à moins de 25 °C.
Pour la dilution de LIDOCAÏNE KABI 10 mg/mL, solution injectable, voir larubrique 6.6.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, premièreouverture, voir la rubrique 6.3.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Ampoules de polyéthylène basse densité avec système d’ouverture de type« twist-off ».
Ampoules de 5 ml en boîtes de 5, 10, 20, 50 ou 100.
Ampoules de 10 ml en boîtes de 5, 10, 20, 50 ou 100.
Ampoules de 20 ml en boîtes de 5, 10, 20, 50 ou 100.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Utiliser immédiatement après ouverture et uniquement si les emballages sontnon endommagés. Réservé à un usage unique.
Ne pas utiliser si l’ampoule est endommagée ou cassée.
Compatibilité
LIDOCAÏNE KABI 10 mg/mL, solution injectable peut être dilué dans unesolution de chlorure de sodium à 9 mg/ml (0,9 %) ou une solution de glucoseà 50 mg/ml (5 %).
La solution diluée devra être inspectée visuellement et ne sera pasutilisée en cas d’opalescence, de particules visibles ou de précipité.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
FRESENIUS KABI FRANCE
5 PLACE DU MARIVEL
92316 SEVRES CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 550 568 9 8 : Ampoule PEBD de 5 ml, boîte de 100.
· 34009 550 569 0 4 : Ampoule PEBD de 20 ml, boîte de 50.
· 34009 550 589 5 3 : Ampoule PEBD de 10 ml, boîte de 100.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste II
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