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LIDOCAINE/PRILOCAINE BIOGARAN 5 %, pansement adhésif cutané - résumé des caractéristiques

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Résumé des caractéristiques - LIDOCAINE/PRILOCAINE BIOGARAN 5 %, pansement adhésif cutané

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN 5 %, pansement adhésif cutané

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Lidocaïne....­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­......25 mg

Prilocaïne...­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.......25 mg

1 g d’émulsion pour un pansement adhésif de 10 cm².

Excipient à effet notoire : hydroxystéarate de macrogolglycérol (huile dericin).

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Pansement adhésif cutané.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

LIDOCAINE/PRI­LOCAINE BIOGARAN est indiqué pour :

· Anesthésie topique de la peau saine lors de :

– l’insertion d’aiguilles, par exemple insertion de cathétersintra­veineux ou prélèvements sanguins :

– procédures chirurgicales superficielles.

Chez les adultes et dans la population pédiatrique.

4.2. Posologie et mode d'administration

Posologie

Adultes et adolescents

Les détails des indications ou des procédures d’utilisation, ainsi que ladose et la durée d’application sont fournis dans les Tableaux 1 et 2.

Pour plus de renseignements sur l’utilisation appropriée du produit selonde telles procédures, veuillez-vous référer au Mode d’administration.

Tableau 1 – Adultes et adolescents de 12 ans et plus

Indication/Pro­cédure

Dose et durée d’application

Peau

/

Petites interventions (par exemple insertion d’aiguilles et traitementchi­rurgical de lésions localisées)

1 ou plusieurs patch(s) sont appliqués sur la (les) zone(s) de la peausélectionnée(s) pendant 1 à 5 heures 1)

1) Après une période d’application plus longue, l’anesthésiedi­minue.

Population pédiatrique

Tableau 2 – Patients pédiatriques âgés de 0 à 11 ans

Groupe d’âge

Procédure

Dosage et temps d’application

/

Petites interventions (par exemple insertion d’aiguilles et traitementchi­rurgical de lésions localisées)

1 ou plusieurs patch(s) pendant 1 heure (voir détails ci-dessous)

Nouveau-nés et nourrissons

(0–2 mois)1) 2) 3) 7)

/

Ne pas dépasser 1 patch pendant 1 heure 4)

Nourrissons

(3–11 mois) 2)

/

Jusqu’à 2 patchs pendant une heure 5)

Jeunes enfants et enfants

(1–5 ans)

/

Jusqu’à 10 patchs pendant 1–5 heures 6)

Enfants

(6–11 ans)

/

Jusqu’à 20 patchs pendant 1–5 heures 6)

Patients pédiatriques avec dermatite atopique

Avant curetage de molluscum

Temps d’application: 30 minutes

1) Chez les nouveau‑nés nés à terme et les nourrissons de moins de3 mois, une unique dose devra seulement être appliquée sur une période de24 heures. Pour les enfants âgés de 3 mois et plus, un maximum de 2 doses,séparées d’au moins 12 heures, peut être donné sur une période de24 heures, voir rubriques 4.4 et 4.8.

2) LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN ne doit pas être utilisé chez lesenfants de moins de 12 mois qui sont traités par des médicaments inducteursde méthémoglobinémie pour des raisons de sécurité, voir rubriques4.4 et 4­.8.

3) LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN ne doit pas être utilisé chez lesprématurés de moins de 37 semaines d’âge gestationnel pour des raisons desécurité, voir rubrique 4.4.

4) Un temps d’application supérieur à 1h n’a pas été étudié.

5) Aucune augmentation cliniquement significative des taux deméthémoglobine n’a été observée après application de 2g deLIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN crème pendant un maximum de 4 heures sur16 cm2.

6) Après une période d’application plus longue, l’anesthésiedi­minue.

7) La taille du patch le rend moins adapté pour l’utilisation surcertaines parties du corps chez les nouveaux nés et les nourrissons.

Patients âgés

Aucune réduction de dose n’est nécessaire chez les patients âgés (voirrubriques 5.1 et 5.2).

Atteinte de la fonction hépatique

Une réduction de dose unique n’est pas nécessaire chez les patientsprésentant une atteinte de la fonction hépatique (voir rubrique 5.2).

Atteinte de la fonction rénale

Une réduction de dose n’est pas nécessaire chez les patients présentantune fonction rénale diminuée.

Mode d’administration

Voie cutanée.

Après séparation de la couche protectrice et application du patch sur lapeau, une pression doit être appliquée uniquement aux bords extérieurs. Nepas appuyer sur le centre du patch. Cela peut provoquer la propagation del’émulsion de LIDOCAINE/PRI­LOCAINE sous l'adhésif et diminuerl'adhé­rence.

LIDOCAINE/PRI­LOCAINE BIOGARAN doit être appliqué au moins 1 heure avantl'interven­tion. Si nécessaire, enlever les poils dans la zone avantl'application. Le patch ne doit pas être coupé ou divisé en parties pluspetites.

4.3. Contre-indications

· Hypersensibilité à la lidocaïne et/ou à la prilocaïne ou auxanesthésiques locaux de type amide ou à l’un des excipients mentionnés àla rubrique 6.1.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Les patients souffrant d’un déficit congénital englucose-6-phosphate-déhydrogénase ou de méthémoglobinémie idiopathique sontplus susceptibles de présenter des signes de méthémoglobinémie induite parla substance active. Chez les patients présentant un déficit englucose‑6‑phos­phate déshydrogénase, l’antidote bleu de méthylène estinefficace pour réduire le taux de méthémoglobine et peut oxyderl’hémoglobine elle-même. Par conséquent, une thérapie par le bleu deméthylène ne peut pas être effectuée.

En raison de données insuffisantes sur l’absorption,LI­DOCAÏNE/PRILO­CAÏNE BIOGARAN ne doit pas être appliqué sur les blessuresouvertes.

Il faut faire attention lors de l’application de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNEBIOGARAN chez les patients atteints de dermatite atopique. Un tempsd’application réduit à 15 à 30 minutes peut être suffisant (voirrubrique 5.1). Des temps d’application supérieurs à 30 minutes, chez despatients atteints de dermatite atopique peuvent conduire à une augmentation del’incidence des réactions vasculaires locales, en particulier une rougeur ausite d’application, et dans certains cas des pétéchies et un purpura (voirrubrique 4.8.). Avant curetage de molluscum chez les enfants atteints dedermatite atopiques un temps d’application de 30 minutes est recommandé.

Lors d’une application à proximité des yeux, LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNEBIOGARAN doit être utilisé avec précaution car cela peut provoquer desirritations au niveau des yeux. La perte des réflexes de protection des yeuxpeut également conduire à une irritation de la cornée et à une potentielleabra­sion. En cas de contact oculaire, les yeux doivent être immédiatementrincés avec de l’eau ou une solution saline et protégés jusqu’au retourde la sensibilité.

La lidocaïne et la prilocaïne ont des propriétés bactéricides etantivirales pour des concentrations supérieures à 0.5 – 2 %. C’estpourquoi, bien que les résultats d’une étude clinique suggèrent quel’utilisation de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN avant une vaccinationcontre la tuberculose (BCG) n’influence pas la réponse immunitaire, évaluéepar la formation d’une papule locale, il est nécessaire de suivre lesrésultats d’injections intradermiques concernant les vaccins vivants.

LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN contient de l’hydroxystéarate demacrogolglycérol (huile de ricin) qui peut causer des réactions cutanées (parexemple : eczéma).

Un pansement adhésif cutané contient 0,02 g d’hydroxystéarate demacrogol-glycérol (huile de ricin).

Population pédiatrique

Lors d’études, l'efficacité de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN lors desprélèvements capillaires au talon chez les nouveau-nés n'a pas étédémontrée.

Chez les nouveau-nés et les nourrissons de moins de 3 mois, uneaugmentation transitoire dépourvue de signification clinique des taux deméthémoglobine est couramment observée, jusqu’à 12 heures aprèsapplication de la dose recommandée de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN.

Si la dose recommandée est dépassée, le patient doit être surveillé ence qui concerne la survenue d’effets indésirables systémiques secondaires àune méthémoglobinémie (voir rubriques 4.2, 4.8 et 4.9).

LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN ne doit pas être utilisé:

· chez les nouveau-nés/nourrissons jusqu’à 12 mois traités par desmédicaments inducteurs de méthémoglobinémie ;

· chez les nouveau-nés prématurés de moins de 37 semaines d’âgegestationnel car ils risquent de développer des taux élevés deméthémoglobi­némie.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

De fortes doses de prilocaïne peuvent augmenter les taux deméthémoglobine, en particulier chez des patients traités par des médicamentsin­ducteurs de méthémoglobine (ex: les sulfamides, nitrofurantoïne,phé­nytoïne, phénobarbital). Cette liste n’est pas exhaustive.

Avec des doses élevées de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN, un risquesupplémen­taire de toxicité systémique doit être envisagé chez les patientsrecevant d'autres anesthésiques locaux ou des médicaments de structureapparentée aux anesthésiques locaux, puisque les effets toxiques sontadditifs.

Les médicaments qui réduisent la clairance de la lidocaïne (par exemple lacimétidine ou les béta-bloquants) peuvent causer des concentration­splasmatiques potentiellement toxiques lorsque la lidocaïne est administrée àfortes doses répétées sur une longue période. De telles interactionsde­vraient cependant être sans conséquence clinique lors d’un traitement decourte durée avec la lidocaïne aux doses recommandées (ex.LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN).

Population pédiatrique

Aucune étude d’interaction spécifique chez les enfants n’a étéréalisée.

Les interactions semblent similaires à celles de la population adulte.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Bien qu’une application topique soit seulement associée à un faible tauxd’absorption systémique, l’utilisation de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARANchez les femmes enceintes doit être considérée avec précaution car lesdonnées disponibles concernant l’utilisation de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNEBIOGARAN chez les femmes enceintes sont insuffisantes. Cependant, des étudeschez l’animal n’ont pas montré d’effets nocifs directs ou indirects surla grossesse, le développement embryonnaire/fœtal, l’accouchement ou ledéveloppement postnatal. Une toxicité de reproduction a été montrée lorsd’une administration sous‑cutanée/in­tramusculaire de fortes doses delidocaïne ou de prilocaïne excédant considérablement l’exposition lorsd’une application topique (voir rubrique 5.3).

La lidocaïne et la prilocaïne traversent la barrière placentaire, etpeuvent être absorbées par les tissus fœtaux. Il est raisonnable de penserque la lidocaïne et la prilocaïne ont été utilisées chez de nombreusesfemmes enceintes ou en âge de procréer. Jusqu’à présent, aucun troublespécifique de la fonction reproductrice n’a été rapporté par exemple uneincidence accrue de malformations ou autres effets directement ou indirectementnocifs pour le fœtus.

Allaitement

La lidocaïne et en toute probabilité la prilocaïne sont excrétées dansle lait, mais en quantités si faibles qu’il n’y a généralement pas derisque que l’enfant soit affecté à des doses thérapeutiques­.LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN peut être utilisé pendant l’allaitement encas de nécessité clinique.

Fertilité

Des études chez l’animal n’ont montré aucune altération de lafertilité des rats mâles ou femelles (voir rubrique 5.3).

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN n’a aucun effet sur l'aptitude àconduire des véhicules et à utiliser des machines quand il est utilisé auxdoses recommandées.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont liés au sited’adminis­tration (réactions locales transitoires au site d’application) etsont rapportés comme fréquents.

Liste des réactions indésirables sous forme de tableau

Les incidences des effets indésirables (EIs) associés à un traitement parLIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN sont présentées dans le tableau ci-dessous.Le tableau est basé sur les évènements indésirables rapportés pendant lesessais cliniques et/ou l’utilisation post-commercialisation. Les effetsindésirables sont listés par ordre de fréquence, selon la terminologie MedDRApar Classe de Système d’Organe (SOC), au niveau des termes préférés.

Dans chaque Classe de Système d’Organe, les fréquences des effetsindésirables sont répertoriées comme suit: très fréquent (≥ 1/10),fréquent (≥ 1/100 à < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000 à < 1/100),rare (≥1/10 000 à <1/1 000), et très rare (<1/10 000). Dans chaquegroupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés dans un ordre desévérité décroissante.

Tableau 3 – Effets indésirables

Classe de Système d’Organe

Fréquent

Peu fréquent

Rare

Affections hématologiques et du système lymphatique

Méthémoglobinémie

Affections du système immunitaire

Hypersensibilité

Affections oculaires

Irritation de la cornée

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Purpura, pétéchies (en particulier après des durées d’application pluslongues chez les enfants souffrant de dermatite atopique ou de molluscumconta­giosum)

Troubles généraux et anomalies au site d’administration

Erythème au site d’application

Œdème au site d’application

Pâleur au site d’application

Sensation de brûlure

Prurit au site d’application

Chaleur au site d’application

Population pédiatrique

La fréquence, le type et la sévérité des effets indésirables sontsimilaires dans les groupes d’âges pédiatriques et adultes, excepté en cequi concerne la méthémoglobinémie qui est observée plus fréquemment,souvent en relation avec un surdosage (voir la rubrique 4.9), chez lesnouveau‑nés et les nourrissons âgés de 0 à 12 mois.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

De rares cas de méthémoglobinémie cliniquement significative ont étérapportés.

La prilocaïne à fortes doses peut entrainer une augmentation du taux deméthémoglobine en particulier chez les individus sensibles (voir rubrique4.4), avec une administration trop fréquente chez les nouveau‑nés et lesnourrissons de moins de 12 mois (voir rubrique 4.2) et traités par desmédicaments inducteurs de méthémoglobinémie (ex. sulfamides,ni­trofurantoïne, phénytoïne et phénobarbital). Il convient de tenir comptedu fait que les valeurs de saturation à l’oxymètre de pouls peuventsurestimer la saturation réelle en oxygène dans le cas d’une augmentation dela fraction de méthémoglobine; par conséquent, si une méthémoglobiné­mieest suspectée, il peut être plus utile de surveiller la saturationd’oxygène par co‑oxymétrie.

Une méthémoglobinémie cliniquement significative doit être traitée parune injection intraveineuse lente de bleu de méthylène dilué (voir égalementrubrique 4.4).

Si d’autres symptômes de toxicité systémique survenaient, les signesdevraient être similaires à ceux qui se produiraient suite àl’administration d’anesthésiques locaux par d’autres voiesd’adminis­tration.

La toxicité d’un anesthésique local se manifeste par des symptômesnerveux centraux: excitation et, dans les cas sévères, dépression du systèmenerveux central et cardiovasculaire.

Des symptômes neurologiques graves (convulsions, dépression du systèmenerveux central) doivent être traités symptomatiquement par assistanceres­piratoire et par administration de médicaments anticonvulsivants, les signescirculatoires sont traités suivant les recommandations de réanimation.

Le taux d’absorption du produit sur peau intacte étant lent, un patientmontrant des signes de toxicité doit être maintenu sous observation pendantplusieurs heures après le traitement d’urgence.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : ANESTHESIQUES, code ATC : N01B B20.

Mécanisme d’action

LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN produit une anesthésie de la peau par lalibération de lidocaïne et de prilocaïne dans les couches de l'épiderme etdu derme de la peau et à proximité de récepteurs dermiques de la douleur etdes terminaisons nerveuses.

La lidocaïne et la prilocaïne sont des anesthésiques locaux de type amide.Ces deux composants stabilisent les membranes neuronales en inhibant les fluxioniques nécessaires à l’initiation et à la conduction des influx,produisant ainsi une anesthésie locale. La qualité de l’anesthésie dépenddu temps d’application et de la dose utilisée.

Peau

LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN patch est appliqué sur la peau intacte Letemps nécessaire pour obtenir une anesthésie fiable de la peau intacte est de1 à 2 heures, en fonction du type d’intervention. L’effet anesthésiquelocal est renforcé avec des durées d’application plus longues de 1 à2 heures sur la plupart des parties du corps, à l’exception de la peau duvisage. Compte tenu de la finesse de la peau du visage et d’une irrigationsanguine élevée des tissus, un effet anesthésique local maximal est obtenuaprès 30 à 60 minutes sur le front et les joues. La durée del’anesthésie après l’application de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARANpendant 1 à 2 heures est d’au moins 2 heures après le retrait dupansement, excepté sur le visage où ce délai est plus court.LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN est tout aussi efficace et a le même temps dedéclenchement de l’effet anesthésiant quel que soit le niveau depigmentation de la peau de claire à foncée (types de peau de I à VI).

Au cours des études cliniques avec application de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNEsur la peau intacte, aucune différence en termes de sécurité d’emploi oud'efficacité (y compris pour le délai d’installation de l’anesthésie)n’a été mise en évidence entre les patients âgés (65–96 ans) et lespatients plus jeunes.

LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE produit une réponse vasculaire biphasiqueimpli­quant une vasoconstriction initiale suivie d’une vasodilatation au sited'application (voir rubrique 4.8). Indépendamment de la réponse vasculaire,LI­DOCAÏNE/PRILO­CAÏNE facilite l’insertion de l'aiguille par rapport auplacebo.

Chez les patients atteints de dermatite atopique, une réaction vasculairesimilaire mais plus courte a été observée, avec survenue d’un érythèmedans les 30–60 minutes, ce qui indique une absorption plus rapide par la peau(voir rubrique 4.4). LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE peut causer une augmentationtran­sitoire de l’épaisseur cutanée, provoquée en partie par l’hydratationde la peau sous le pansement occlusif. L’épaisseur de la peau se réduit aucours des 15 minutes suivant l’exposition à l’air.

La profondeur de l'anesthésie cutanée augmente avec le temps d'application.Chez 90 % des patients, l'anesthésie est suffisante pour l'insertion d'unpoinçon de biopsie (de 4 mm de diamètre) à une profondeur de 2 mm après60 minutes et 3 mm après 120 minutes de traitement parLIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE.

Population pédiatrique

Des études cliniques impliquant plus de 2300 patients pédiatriques de toutâge ont démontré une efficacité pour la douleur liée à l’aiguille(prélève­ment sanguin veineux, cathétérisme, vaccination sous‑cutanée etintramusculaire, ponction lombaire), pour le traitement des lésions vasculairesau laser, et le curetage des molluscum contagiosum. LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE adiminué la douleur lors de l’insertion d’aiguilles et lors de l’injectionde vaccins. L’efficacité analgésique a augmenté d’une application de15 minutes à une application de 90 minutes sur une peau normale ; mais surdes lésions vasculaires, une application de 90 minutes n’a pas fourni debénéfice supérieur à une application de 60 minutes.LI­DOCAÏNE/PRILO­CAÏNE ne montre pas de bénéfice versus placebo concernantla cryothérapie à l’azote liquide des verrues communes.

Onze études cliniques réalisées chez des nouveau‑nés et des nourrissonsont montré que les pics de concentrations de méthémoglobine qui survenaientenviron 8 heures après l’administration épicutanée deLIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE, étaient cliniquement non significatifs au dosagerecommandé et reviennent à des valeurs normales après environ 12‑13 heures.La formation de méthémoglobine est associée à la quantité cumulée deprilocaïne absorbée par voie percutanée et peut donc augmenter en fonction del’allongement de la durée d’application de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE.

L’utilisation de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE avant une vaccinationrou­geole‑oreillon­s‑rubéole ou avant l’administration intramusculaired’un vaccin inactivé diphtérie‑coqu­eluche‑tétanos‑po­liovirus ‑Haemophilus influenzae b ou un vaccin contre l’hépatite B n’a pas affectéla moyenne des titres en anticorps, le taux de séroconversion ou la proportionde patients obtenant des titres d’anticorps protecteurs ou positifs aprèsimmunisation, par rapport aux patients traités par un placebo.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption, distribution, biotransformation et élimination

L'absorption systémique de la lidocaïne et de la prilocaïne à partir deLIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN est fonction de la dose, de la surfaced’appli­cation et du temps d’application.

Des facteurs additionnels incluent l’épaisseur de la peau (qui varie selonles parties du corps) ainsi que d’autres facteurs tels que les maladies de lapeau, et le rasage. Les concentrations plasmatiques après traitement parLIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE sont de 20 à 60 % inférieures pour la prilocaïnepar rapport à la lidocaïne en raison d’un volume de distribution supérieuret d’une clairance plus rapide. La voie d’élimination principale de lalidocaïne et de la prilocaïne est le métabolisme hépatique et lesmétabolites sont éliminés par voie rénale. Toutefois, les taux demétabolisation et d’élimination des anesthésiques locaux après uneapplication topique de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE dépendent de la vitessed’absor­ption. Par conséquent, une réduction de la clairance, notamment chezles patients présentant une atteinte sévère de la fonction hépatique, a deseffets limités sur les concentrations plasmatiques systémiques aprèsadministration d’une dose unique de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE et aprèsadministra­tions réitérées une fois par jour de doses uniques à court terme(jusqu’à 10 jours).

Les symptômes de toxicité anesthésique locale deviennent de plus en plusmarqués lorsque la concentration plasmatique de l’une ou l’autre dessubstances actives augmente de 5 à 10 μg/ml. Il convient de considérer quela toxicité de la lidocaïne et celle de la prilocaïne sont additives.

Peau intacte

Les données pharmacocinétiques disponibles se réfèrent à l’applicationde LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE 5 % crème sur la peau saine.

Après l’application sur les cuisses chez les adultes (60 g de crème /400 cm² pendant 3 heures), le taux d’absorption était d’environ 5% pourla lidocaïne et la prilocaïne. Les concentrations plasmatiques maximales (enmoyenne de 0,12 et 0,07 microgrammes / ml) ont été atteintes environ 2–6heures après l’application.

Le degré d’absorption systémique était d’environ 10% aprèsl’application sur le visage (10 g/100 cm² pendant 2 heures). Lesconcentrations plasmatiques maximales (en moyenne de 0,16 et 0,06 microgrammes/ ml) ont été atteintes après environ 1,5 à 3 heures.

Populations spéciales

Patients âgés

Après application de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN sur la peau intactede patients âgés ou non, les taux plasmatiques de lidocaïne et de prilocaïnesont très faibles et nettement inférieures aux niveaux toxiquespotentiels.

Après application de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE répétée quotidiennemen­tpendant 10 jours consécutifs, les concentrations plasmatiques maximales nedépendent pas de l’âge du patient, mais sont significativement (p<0,01)liées à la surface de la zone traitée.

Population pédiatrique

Les concentrations plasmatiques maximales de lidocaïne et de prilocaïneaprès application de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE chez les patients pédiatriquesde différents âges étaient également en dessous des niveaux potentiellemen­ttoxiques. Voir tableau 4.

Tableau 4 – Concentrations plasmatiques de lidocaïne et de prilocaïnedans les groupes pédiatriques âgés de 0 mois à 8 ans.

Age

Quantité de crème appliquée

Temps d’application de la crème sur la peau

Concentration plasmatique [ng/ml] Lidocaïne Prilocaïne

0 – 3 mois

1 g/10 cm2

1 heure

135 107

3 – 12 mois

2 g/16 cm2

4 heures

155 131

2 – 3 ans

10 g/100 cm2

2 heures

315 215

6 – 8 ans

10 – 16 g/100–160 cm2 (1g/10 cm2)

2 heures

299 110

5.3. Données de sécurité préclinique

Dans des études chez l’animal, la toxicité observée aprèsadministration de doses élevées de lidocaïne ou de la prilocaïne, seule ouen association, s’est manifestée par des effets sur le système nerveuxcentral et cardiovasculaire.

Lorsque la lidocaïne et la prilocaïne étaient administrés en association,seuls des effets additifs ont été observés, sans effet synergique et sanstoxicité inattendue.

Après ingestion involontaire de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE, les deuxsubstances actives présentaient une faible toxicité orale aiguë avec unebonne marge de sécurité.

Dans des études de toxicité sur la reproduction, des effets embryotoxiquesou fœto‑toxiques ont été détectés à des doses de 25 mg/kg de lidocaïnepar voie sous‑cutanée chez le lapin ; et à partir des doses de 100 mg/kg deprilocaïne par voie intramusculaire chez le rat. A des doses inférieures àla dose maternelle toxique chez le rat, la lidocaïne n’a pas d’effet sur ledéveloppement postnatal des petits. La fertilité chez les rats mâles oufemelles traités par la lidocaïne ou la prilocaïne n’a pas été altérée.La lidocaïne passe la barrière placentaire par diffusion simple. Le rapportentre la dose embryo‑fœtale et les concentrations sériques de la mère estde 0,4 à 1,3.

Aucun des deux anesthésiques locaux n’a montré un potentiel génotoxiquelors des tests in vitro ou in vivo. Etant donné l’indication et la duréed’utilisation thérapeutique de ces substances actives, aucune étude decarcinogénicité n’a été réalisée avec la lidocaïne ou la prilocaïne,seules ou en association.

Un métabolite de la lidocaïne, la 2,6-diméthylaniline, et un métabolitede la prilocaïne, l’o-toluidine, ont fait preuve d’une activitégénoto­xique. Au cours d’études précliniques toxicologiques évaluantl’expo­sition chronique, ces métabolites ont montré un potentielcarci­nogène. Les évaluations du risque comparant l’exposition humainemaximale calculée lors de l’utilisation intermittente de lidocaïne et deprilocaïne à l’exposition au cours des études précliniques, indique unemarge importante de sécurité lors de l’utilisation clinique.

Les études de tolérance locale utilisant un mélange de lidocaïne et deprilocaïne 1 :1 (m/m) sous forme d’émulsion, de crème ou de gel ontindiqué que ces formulations sont bien tolérées sur la peau intacte etendommagée et sur les membranes des muqueuses.

Lors d’une étude chez l’animal, une réaction irritative prononcée aété observée après application unique dans l’œil d’une émulsioncontenant 50 mg / g de lidocaïne + prilocaïne 1:1 (m/m) La concentration enanesthésiques locaux était identique et de la formulation étaient similaireà celle de LIDOCAÏNE/PRI­LOCAÏNE BIOGARAN.

Cette réaction oculaire peut avoir été influencée par le pH élevé(environ 9) de la formulation de l’émulsion mais c’est probablement aussien partie le résultat du potentiel d’irritation des anesthésiques locauxeux-mêmes.

Les études précliniques sur l’adhésif utilisé dans le patch n’ont pasmis en évidence de problème.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Huile de ricin hydrogénée polyoxyéthylénée (Croduret-50), carbomère(carbopol 974P), hydroxyde de sodium, eau purifiée.

Composition du pansement adhésif cutané : feuille stratifiée(alu­minium/plasti­que), disque absorbant (cellulose), bande circulaire demousse adhésive (PE), adhésif (acrylate).

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

2 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

Ne pas mettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

Le pansement adhésif est composé d'un pansement occlusif contenant 1 gd'émulsion et d'un revêtement protecteur. Le pansement est constitué d'unefeuille stratifiée aluminium/plas­tique, d'un disque absorbant en cellulosecontenant les anesthésiques locaux et d'une bande circulaire de mousseadhésive. Cette bande est du polyéthylène recouverte d'un adhésif enacrylate. Boîte de 1 ou 20.

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Le pansement adhésif doit être appliqué au moins une heure avantl'interven­tion.

S'assurer que la surface cutanée à anesthésier est propre et sèche.

Pour ouvrir le pansement adhésif, prendre le coin aluminium prévu àcet effet.

La partie blanche du pansement adhésif contient la crème anesthésique, nepas la toucher.

Appliquer le pansement adhésif de manière à ce que la pastille blancherecouvre la surface à anesthésier.

Ne pas appuyer sur la partie centrale du pansement adhésif, pour éviter unefuite sous l'adhésif.

Assurer la bonne adhésion du pansement adhésif en appuyant fermement sur lepourtour.

Indiquer l'heure d'application à même le pansement adhésif. Celui-ci doitrester en place au minimum 60 minutes chez l'adulte et l'enfant de plus de3 mois.

Chez le nourrisson de 0 à 2 mois, la durée d'application maximale est de1 heure pour une surface de 10 cm2 maximum.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

TONIPHARM

IMMEUBLE LE WILSON

70, AVENUE DU GENERAL DE GAULLE

92800 PUTEAUX

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 276 109 7 4 : boîte de 1 pansement adhésif cutané.

· 34009 585 747 8 8 : boîte de 20 pansements adhésifs cutanés.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste II

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