Résumé des caractéristiques - LISINOPRIL CRISTERS 20 mg, comprimé sécable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
LISINOPRIL CRISTERS 20 mg, comprimé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Lisinopril..............................................................................................................................20 mg
Sous forme de lisinopril dihydraté.
Pour un comprimé sécable.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé sécable.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Hypertension artérielleTraitement de l'hypertension artérielle.
Insuffisance cardiaqueTraitement de l'insuffisance cardiaque symptomatique.
Infarctus du myocarde en phase aiguëTraitement à court terme (6 semaines), chez les patients en situationhémodynamique stable, de l'infarctus du myocarde en phase aiguë, dès les24 premières heures.
Complications rénales du diabèteTraitement de l'atteinte rénale chez l’hypertendu diabétique de type IIprésentant une néphropathie débutante (voir rubrique 5.1).
4.2. Posologie et mode d'administration
Mode d’administrationLe lisinopril doit être administré par voie orale en une prise par jour.Comme tout traitement administré en 1 prise quotidienne, il doit être pris àheure régulière. La prise d'aliments ne modifie pas l'absorption delisinopril.
PosologieLa posologie doit être adaptée individuellement en fonction du profil dupatient et de la réponse tensionnelle (voir rubrique 4.4).
Hypertension artérielle
Le lisinopril peut être utilisé seul ou en association avec d'autresclasses de médicaments antihypertenseurs (voir rubriques 4.3, 4.4,4.5 et 5.1).
Initiation du traitement
Dans l'hypertension artérielle, la dose initiale recommandée est de10 mg/jour.
En cas de stimulation importante du systèmerénine-angiotensine-aldostérone (en particulier en cas d'hypertensionréno-vasculaire, de déplétion sodée et/ou hydrique, de décompensationcardiaque ou d’hypertension sévère), une chute tensionnelle excessive peutsurvenir à l’occasion de la première prise. Chez ces patients, il estrecommandé de débuter le traitement à la dose de 2,5 à 5 mg/jour, soussurveillance médicale attentive.
En cas d'insuffisance rénale, la posologie initiale doit être réduite(voir tableau 1 ci-dessous).
Traitement d'entretien
La posologie d'entretien habituelle est de 20 mg/jour, en une prise.
En général, si l'effet thérapeutique recherché n'est pas atteint en 2 à4 semaines à une posologie donnée, celle-ci pourra être augmentée. Laposologie maximale utilisée lors des études cliniques contrôlées au longcours a été de 80 mg/jour.
Patients traités par diurétiques
Une hypotension symptomatique peut survenir lors de l’initiation dutraitement par le lisinopril, en particulier chez les patients déjà traitéspar diurétiques. Une surveillance attentive est recommandée chez ces patients,car ces patients peuvent présenter une déplétion hydrique et/ou sodée. Sipossible, le diurétique doit être arrêté 2 à 3 jours avant l'initiationdu traitement par le lisinopril. Si le diurétique ne peut pas être interrompu,la dose initiale de lisinopril sera de 5 mg/jour, sous surveillance de lafonction rénale et de la kaliémie. La posologie sera ensuite adaptée enfonction de la réponse tensionnelle. Si besoin, le traitement diurétiquepourra être repris (voir rubrique 4.4. et rubrique 4.5).
Ajustement posologique en cas d'insuffisance rénale
La posologie doit être adaptée en fonction de la clairance de lacréatinine (voir tableau 1 ci-dessous).
Tableau 1 : Ajustement posologique en cas d’insuffisance rénale
Clairance de la créatinine (ml/min) | Posologie initiale (mg/jour) |
<10 ml/min (y compris patients dialysés) | 2,5 mg* |
10–30 ml/min | 2,5 – 5 mg |
31–80 ml/min | 5 – 10 mg |
* La dose et/ou la fréquence d'administration doivent être ajustées enfonction de la réponse tensionnelle. La posologie peut être augmentéejusqu’à ce que la pression artérielle soit contrôlée, sans dépasser40 mg/jour.
Utilisation chez les enfants et adolescents hypertendus âgés de 6 à16 ans
La posologie initiale recommandée est de 2,5 mg, une fois par jour, chezles patients de 20 à 50 kg et de 5 mg, une fois par jour, pour les patients≥ 50 kg. La posologie doit être ajustée individuellement jusqu’à unmaximum de 20 mg, une fois par jour, pour les patients de 20 à 50 kg et40 mg pour les patients ≥ 50 kg. Les posologies supérieures à 0,61 mg/kg(ou supérieures à 40 mg) n’ont pas été étudiées dans la populationpédiatrique (voir rubrique 5.1).
Chez les enfants ayant une altération de la fonction rénale, il fautenvisager une posologie initiale plus faible, ou une augmentation del’intervalle de temps entre les prises.
Insuffisance cardiaque
En cas d’insuffisance cardiaque symptomatique, le lisinopril doit êtreutilisé en association avec un traitement diurétique et, si nécessaire, undigitalique ou un bêta-bloquant. Le lisinopril peut être initié à la dose de2,5 mg 1 fois par jour, sous surveillance médicale, afin de déterminerl'effet initial sur la pression artérielle.
La posologie du lisinopril doit ensuite être augmentée :
· Par paliers de 10 mg maximum ;
· A intervalles de 2 semaines minimum ;
· Jusqu'à la dose maximale tolérée par le patient, sans dépasser 35 mg1 fois par jour.
L'adaptation posologique doit être basée sur la réponse cliniqueindividuelle du patient.
Chez les patients à haut risque d'hypotension symptomatique (déplétionsodée avec ou sans hyponatrémie, hypovolémie ou traitement diurétique àfortes doses), ces situations devront si possible être corrigées avant dedébuter le traitement par le lisinopril. Une surveillance de la fonctionrénale et de la kaliémie sera effectuée (voir rubrique 4.4).
Infarctus du myocarde en phase aiguë
Les traitements standards recommandés à la phase aiguë de l'infarctus dumyocarde (thrombolytiques, aspirine, bêta-bloquants) doivent être administrésselon les recommandations qui leur sont propres. La trinitrine administrée parvoie intraveineuse ou transdermique peut être utilisée en association avec lelisinopril.
Initiation du traitement (au cours des 3 premiers jours suivantl'infarctus)
Le traitement par le lisinopril peut être débuté dans les 24 heuressuivant la survenue des symptômes. Il ne doit pas être initié en cas depression artérielle systolique inférieure à 100 mmHg. La posologie est de5 mg pour la 1ère dose, suivie de 5 mg à la 24ème heure, 10 mg à la48ème heure, puis 10 mg/jour, en une prise par voie orale. En cas de pressionartérielle systolique inférieure ou égale à 120 mmHg en début detraitement ou au cours des 3 premiers jours suivant l'infarctus, la posologiedoit être réduite à 2,5 mg/jour par voie orale (voir rubrique 4.4).
En cas d'insuffisance rénale (ClCr < 80 ml/min), la posologie initialede lisinopril sera adaptée en fonction de la clairance de la créatinine (voirtableau 1).
Traitement d'entretien
La posologie d'entretien est de 10 mg en une prise par jour. En casd'hypotension (pression artérielle systolique ≤ 100 mmHg), une posologied'entretien de 5 mg/jour, éventuellement réduite temporairement à2,5 mg/jour, si nécessaire, peut être administrée. En cas d'hypotensionprolongée (pression artérielle systolique inférieure à 90 mmHg pendant plusd'une heure), le traitement par lisinopril doit être arrêté.
Le traitement doit être poursuivi pendant 6 semaines, et le patient doitêtre ré-évalué à l'issue de cette période. En cas d'apparition desymptômes d'insuffisance cardiaque, le traitement par le lisinopril doit êtrepoursuivi (voir rubrique 4.2).
Complications rénales du diabète
Chez le patient hypertendu diabétique de type II présentant unenéphropathie débutante, la posologie est de 10 mg en une prise par jour,éventuellement augmentée à 20 mg/jour, si nécessaire, afin d'atteindre unepression artérielle diastolique en position assise inférieure à 90 mmHg.
En cas d'insuffisance rénale (ClCr < 80 ml/min), la posologie initialede lisinopril doit être adaptée en fonction de la clairance de la créatinine(voir tableau 1).
Population pédiatrique
Les données d’efficacité et de tolérance, chez les enfants de plus de6 ans présentant une hypertension, sont limitées, mais il n’y a pas dedonnées dans les autres indications (voir rubrique 5.1). La prise de lisinopriln’est pas recommandée chez les enfants dans une indication autre quel’hypertension.
Le lisinopril n’est pas recommandé chez les enfants de moins de 6 ans ouchez les enfants présentant une insuffisance rénale sévère (débit defiltration glomérulaire < 30 ml/min/1,73 m²) (voir rubrique 5.2).
Sujet âgé
Les études cliniques n’ont pas montré de modification de l’efficacitéou de la tolérance en fonction de l’âge.
Si une diminution de la fonction rénale est constatée chez un patientâgé, les recommandations du tableau 1 doivent être suivies pour déterminerla posologie initiale de lisinopril. La posologie doit ensuite être ajustée enfonction de la réponse tensionnelle.
Transplantation rénale
Aucune donnée n'étant disponible chez les patients ayant subi unetransplantation rénale récente, l'utilisation du lisinopril n'est pasrecommandée.
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité à la substance active, à tout autre inhibiteur del'enzyme de conversion (IEC) ou à l’un des excipients mentionnés à larubrique 6.1.
· Antécédent d'angio-œdème associé à la prise d'un inhibiteur del'enzyme de conversion.
· Angio-œdème héréditaire ou idiopathique.
· 2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques4.4 et 4.6).
· L’association de LISINOPRIL CRISTERS à des médicaments contenant del’aliskiren est contre-indiquée chez les patients présentant un diabète ouune insuffisance rénale (DFG [débit de filtration glomérulaire] <60 ml/min/1,73 m²) (voir rubriques 4.5 et 5.1).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)Il est établi que l’association d’inhibiteurs de l’enzyme deconversion (IEC), d’antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARAII) ou d’aliskiren augmente le risque d’hypotension, d’hyperkaliémie etd’altération de la fonction rénale (incluant le risque d’insuffisancerénale aiguë). En conséquence, le double blocage du SRAA par l’associationd’IEC, d’ARA II ou d’aliskiren n’est pas recommandé (voir rubriques4.5 et 5.1).
Néanmoins, si une telle association est considérée comme absolumentnécessaire, elle ne pourra se faire que sous la surveillance d’unspécialiste et avec un contrôle étroit et fréquent de la fonction rénale,de l’ionogramme sanguin et de la pression artérielle. Les IEC et les ARA IIne doivent pas être associés chez les patients atteints d’une néphropathiediabétique.
Hypotension symptomatiqueAu cours du traitement de l'hypertension artérielle non compliquée, il estrare d'observer une hypotension symptomatique. Néanmoins, une hypotension peutsurvenir plus fréquemment lorsque le lisinopril est administré chezl'hypertendu présentant une déplétion hydrique (ex. traitement diurétique,régime hyposodé, dialyse, diarrhée ou vomissements) ou en cas d'hypertensionsévère rénine-dépendante (voir rubriques 4.5 et 4.8). En cas d'insuffisancecardiaque, accompagnée ou non d'insuffisance rénale, des cas d'hypotensionsymptomatique ont été observés. Ils sont plus fréquents en casd'insuffisance cardiaque sévère (définie par l'utilisation de fortes doses dediurétiques de l'anse, la présence d'hyponatrémie ou d'insuffisance rénalefonctionnelle). En cas de risque accru d'hypotension symptomatique, l'initiationdu traitement et l'adaptation posologique doivent faire l'objet d'un suiviétroit. Ces précautions s'appliquent également aux patients présentant unepathologie ischémique cardiaque ou cérébro-vasculaire, chez lesquels unediminution excessive de la pression artérielle pourrait entraîner un infarctusdu myocarde ou un accident vasculaire cérébral.
En cas de survenue d'une hypotension, le patient doit être mis en positionallongée et recevoir, si nécessaire, une perfusion IV de sérum salé. Lasurvenue d'une hypotension transitoire n'est pas une contre-indication à lapoursuite du traitement ; il peut généralement être poursuivi sansdifficulté après correction de la volémie et normalisation de la pressionartérielle.
Chez certains patients insuffisants cardiaques présentant une pressionartérielle normale, le lisinopril peut provoquer une baisse supplémentaire dela pression artérielle. Cet effet est prévisible et ne constituegénéralement pas un motif d'arrêt du traitement. Si l'hypotension devientsymptomatique, une diminution de la posologie, ou un arrêt du traitement par lelisinopril peuvent être nécessaires.
Hypotension à la phase aiguë de l'infarctus du myocardeLe lisinopril ne doit pas être administré à la phase aiguë de l'infarctusdu myocarde chez les patients risquant de présenter une détériorationhémodynamique sévère supplémentaire après traitement par vasodilatateur(pression artérielle systolique inférieure ou égale à 100 mmHg ou choccardiogénique). Au cours des 3 premiers jours suivant l'infarctus, laposologie doit être diminuée si la pression artérielle systolique estinférieure ou égale à 120 mmHg. La posologie d'entretien doit être réduiteà 5 mg/jour, ou même temporairement à 2,5 mg/jour si la pressionartérielle systolique est inférieure ou égale à 100 mmHg.
Si l'hypotension persiste (pression artérielle systolique inférieure à90 mmHg pendant plus d'une heure), le traitement par le lisinopril doit êtrearrêté.
En cas de posologie de 2,5 mg recommandée, utiliser une formulationcommercialisée de lisinopril 5 mg en comprimés sécables.
Sténose valvulaire aortique ou mitrale/cardiomyopathiehypertrophiqueComme avec les autres IEC, le lisinopril doit être administré avecprécaution en cas de sténose de la valve mitrale et en cas d'obstruction duflot ventriculaire gauche telle que sténose aortique ou cardiomyopathiehypertrophique.
Insuffisance rénaleEn cas d'insuffisance rénale (ClCr < 80 ml/min), la posologie initialede lisinopril doit être adaptée en fonction de la clairance de la créatinine(voir tableau 1, rubrique 4.2), puis ajustée en fonction de la réponse autraitement. Chez ces patients, le suivi médical normal comprend unesurveillance périodique du potassium et de la créatinine.
En cas d'insuffisance cardiaque, une chute tensionnelle accompagnantl'initiation du traitement par IEC peut majorer l'altération de la fonctionrénale. Des cas d'insuffisance rénale aiguë, habituellement réversibles, ontété rapportés dans cette situation.
Chez certains patients présentant une sténose bilatérale de l'artèrerénale ou une sténose de l'artère rénale sur rein fonctionnel uniquetraités par IEC, des élévations de l'urémie et de la créatininémie,habituellement réversibles à l'arrêt du traitement, ont été décrites. Cerisque augmente en cas d'insuffisance rénale. En cas d'hypertensionréno-vasculaire concomitante, le risque d'hypotension sévère etd'insuffisance rénale est accru. Le traitement doit alors être instauré soussurveillance médicale attentive, à posologie faible, avec une augmentationprudente des doses. Les diurétiques pouvant contribuer à la survenue de ceseffets, ils doivent donc être interrompus et la fonction rénale doit êtresurveillée au cours des premières semaines de traitement par lelisinopril.
Chez certains hypertendus sans maladie vasculaire rénale pré-existanteapparente, des cas d’augmentation de l'urémie et de la créatininémie,habituellement mineures et transitoires, ont été observés, en particulierlorsque le lisinopril était associé à un diurétique. Ce risque augmente encas d'insuffisance rénale préexistante. Une réduction de la posologie et/ouun arrêt du diurétique et/ou du lisinopril peuvent être nécessaires.
A la phase aiguë de l'infarctus du myocarde, le lisinopril ne doit pasêtre administré en cas de dysfonction rénale (créatininémie supérieure à177 micromol/l et/ou protéinurie supérieure à 500 mg/24h). En cas dedysfonction rénale apparaissant au cours du traitement par lisinopril(créatininémie supérieure à 265 micromol/l ou doublement de lacréatininémie par rapport à la valeur basale avant traitement), l'arrêt dulisinopril devra être envisagé.
Hypersensibilité/Angio-œdèmeUn angio-œdème de la face, des extrémités, des lèvres, de la langue, dela glotte et/ou du larynx a été observé dans de rares cas chez des patientstraités par IEC, y compris par le lisinopril. Cet effet peut survenir àn'importe quel moment au cours du traitement. Dans ces cas, le lisinopril doitêtre immédiatement arrêté et le patient doit être traité et surveilléjusqu'à disparition complète des symptômes. Une période prolongéed'observation peut être nécessaire, même en cas de gonflement isolé de lalangue sans détresse respiratoire, car le traitement par antihistaminiques etcorticostéroïdes peut ne pas être suffisant.
De très rares cas de décès liés à un angio-œdème associé à unœdème du larynx ou de la langue ont été observés. L'atteinte de la langue,de la glotte ou du larynx peut entraîner une obstruction des voies aériennes,particulièrement en cas d'antécédents de chirurgie des voies respiratoires.Dans ce cas, un traitement d'urgence doit être appliqué, ce traitement pouvantcomprendre l'administration d’adrénaline et/ou le maintien de la liberté desvoies aériennes. Une surveillance médicale attentive doit être maintenuejusqu'à disparition complète et prolongée des symptômes.
Un taux plus élevé de survenue d’angio-œdème a été observé chez lespatients de race noire traités par IEC par rapport aux autres patients.
Les patients ayant un antécédent d'angio-œdème non lié à la prise d'unIEC peuvent présenter un risque accru d'angio-œdème sous IEC (voir.rubrique 4.3).
Chez les patients traités par un IEC en co-administration avec un inhibiteurmTOR (récepteur mammalien de la rapamycine) (tels que temsirolimus, sirolimus,évérolimus) le risque d’angio-œdème peut augmenter.
Réactions anaphylactoïdes chez les patients hémodialysésDes réactions anaphylactoïdes ont été observées chez les patientshémodialysés avec des membranes de haute perméabilité (tel que AN69®) ettraités par IEC. Chez ces patients, l'utilisation d'un autre type de membraneou d'une autre classe d'antihypertenseurs devra être envisagée.
Réactions anaphylactoïdes au cours de l'aphérèse des LDLDans de rares cas, des réactions anaphylactoïdes potentiellement fatalesont été observées chez des patients traités par IEC au cours de l'aphérèsedes LDL utilisant du dextran sulfate. Elles ont pu être évitées eninterrompant temporairement le traitement par IEC avant chaque aphérèse.
DésensibilisationLes patients traités par IEC au cours d'une désensibilisation (ex : venind'hyménoptère) présentent des réactions anaphylactoïdes prolongées. Cesréactions ont pu être évitées en interrompant temporairement l'IEC maiselles sont réapparues lors de la ré-administration accidentelle dutraitement.
Insuffisance hépatiqueDans de très rares cas, les IEC ont été associés à un syndrome quidébute par un ictère cholestatique ou une hépatite et évolue vers unenécrose fulminante et (parfois) le décès. Le mécanisme de ce syndromen’est pas connu. En cas d'apparition d'ictère ou d'élévation marquée desenzymes hépatiques chez un patient traité par lisinopril, le lisinopril doitêtre interrompu et un suivi médical approprié doit être mis en œuvre.
Neutropénie/AgranulocytoseUne neutropénie/agranulocytose, une thrombocytopénie et une anémie ontété rapportées au cours du traitement par IEC. Il est rare d'observer uneneutropénie chez un patient à fonction rénale normale, sans autre facteur decomplications. La neutropénie et l’agranulocytose sont réversibles àl'arrêt du traitement. Le lisinopril doit être administré avec une prudenceextrême en cas de collagénose, de traitement concomitant parimmunosuppresseur, allopurinol ou procaïnamide, ou lorsque plusieurs de cesfacteurs sont associés, surtout en cas d’altération pré-existante de lafonction rénale. Certains de ces patients ont développé des infectionssévères, ne répondant pas, dans quelques cas, à une antibiothérapieintensive. Si le lisinopril est administré chez de tels patients, unesurveillance périodique des leucocytes est recommandée et il convientd’informer le patient de signaler tout signe d'infection.
Origine ethniqueUn taux plus élevé de survenue d’angio-œdème a été observé chez lespatients de race noire traités par IEC par rapport aux autres patients.
Comme avec les autres IEC, l’effet antihypertenseur du lisinopril peutêtre moins marqué chez les patients de population noire que chez les autrespopulations de patients, à cause d’une prévalence accrue de patients àfaible activité rénine dans la population noire hypertendue.
TouxLa survenue de toux a été rapportée lors de l'utilisation des IEC. Elleest caractérisée par son aspect non productif, sa persistance, ainsi que parsa disparition à l'arrêt du traitement.
La toux induite par les IEC doit être prise en compte lors del'établissement d'un diagnostic différentiel de toux.
Intervention chirurgicale/anesthésieAu cours d’interventions chirurgicales majeures ou d'anesthésies utilisantdes produits hypotenseurs, le lisinopril peut bloquer la formationd'angiotensine II secondaire à la libération compensatoire de rénine. En casde survenue d’une hypotension considérée comme liée à ce mécanisme,celle-ci peut être prise en charge par correction de la volémie.
HyperkaliémieDes élévations de la kaliémie ont été observées chez des patientstraités par IEC, y compris par lisinopril. Les facteurs augmentant le risque deprésenter une hyperkaliémie comprennent une insuffisance rénale, un diabète,la prise concomitante de diurétiques épargneurs de potassium (par exemple :spironolactone, éplérénone, triamtérène ou amiloride), de supplémentspotassiques, ou de sel de remplacement contenant du potassium, ou demédicaments susceptibles d’augmenter la kaliémie (ex : héparine).
L’utilisation de suppléments potassiques, de diurétiques épargneurs depotassium ou de sels de remplacement contenant du potassium en particulier chezles patients ayant une altération de la fonction rénale peut induire uneaugmentation importante du potassium sérique. L’hyperkaliémie peutentraîner des arythmies graves, parfois fatales.
Si la prise concomitante de lisinopril et de l’un de ces médicamentsmentionnés ci-dessus est jugée nécessaire, ils doivent être administrésavec précaution et sous le contrôle fréquent de la kaliémie (voirrubrique 4.5).
HypoglycémieLes patients diabétiques traités par antidiabétiques oraux ou insuline,débutant un traitement par IEC, doivent être informés de veillerparticulièrement au risque d’hypoglycémie, spécialement au cours du premiermois de traitement par l’association de ces deux médicaments (voirrubrique 4.5).
LithiumL'association du lisinopril avec le lithium est généralement déconseillée(voir rubrique 4.5).
Grossesse et allaitementLes IEC ne doivent pas être débutés au cours de la grossesse. A moins quele traitement IEC soit considéré comme essentiel, il est recommandé demodifier le traitement antihypertenseur chez les patientes qui envisagent unegrossesse pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant lagrossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit êtrearrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté(voir rubriques 4.3 et 4.6).
L’utilisation du lisinopril n’est pas recommandée au cours del’allaitement.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Associations contre-indiquées+ Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II, aliskiren
Les données issues des essais cliniques ont montré que le double blocage dusystème rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA) par l’utilisationconcomitante d’inhibiteurs de l’enzyme de conversion, d’antagonistes desrécepteurs de l’angiotensine II ou d’aliskiren est associé à unefréquence plus élevée d’événements indésirables tels quel’hypotension, l’hyperkaliémie et l’altération de la fonction rénale(incluant l’insuffisance rénale aiguë) en comparaison à l’utilisationd’un seul médicament agissant sur le SRAA (voir rubriques 4.3,4.4 et 5.1).
+ Racécadotril
Risque de majoration des effets indésirables à type d'œdèmeangioneurotique (angio-oedème).
Contre-indication en cas d'antécédents d'angio-œdème sous IEC.
Associations déconseillées+ Diurétiques épargneurs de potassium (seuls ou associés)
Sauf pour l’éplérénone et la spironolactone à des doses comprises entre12,5 et 50 mg/jour dans le traitement de l’insuffisance cardiaque, ainsiqu’en cas d’hypokaliémie :
Risque d’hyperkaliémie (potentiellement létale) surtout lors d’uneinsuffisance rénale (addition des effets hyperkaliémiants).
Si l’association est justifiée, contrôle strict de la kaliémie et de lafonction rénale.
+ Racécadotril
Risque de majoration des effets indésirables à type d'œdèmeangioneurotique (angio-œdème).
Associations déconseillées en l’absence d’antécédentsd’angio-œdème sous IEC.
+ Lithium
Augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques(diminution de l'excrétion rénale du lithium).
Si l'usage d'un IEC est indispensable, surveillance stricte de la lithémieet adaptation de la posologie du lithium.
+ Estramustine
Risque de majoration des effets indésirables à type d’œdèmeangio-neurotique (angio-œdème).
+ Potassium
Hyperkaliémie (potentiellement létale) surtout lors d’une insuffisancerénale (addition des effets hyperkaliémiants). Sauf s’il existe unehypokaliémie.
Associations faisant l’objet de précautions d’emploi+ Acide acétylsalicylique
Pour des doses anti-inflammatoires d’acide acétylsalicylique (≥ 1 g parprise et/ou ≥ 3 g par jour) ou pour des doses antalgiques ou antipyrétiques(≥ 500 mg par prise et/ou < 3 g par jour) :
Insuffisance rénale aiguë chez le malade déshydraté, par diminution de lafiltration glomérulaire secondaire à une diminution de la synthèse desprostaglandines rénales. Par ailleurs, réduction de l’effetantihypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début detraitement.
+ Diurétiques hypokaliémiants
Risque d'hypotension artérielle brutale et/ou d'insuffisance rénale aiguëlors de l'instauration ou de l'augmentation de la posologie d'un traitement parun inhibiteur de l'enzyme de conversion en cas de déplétion hydrosodéepréexistante.
Dans l’hypertension artérielle, lorsqu’un traitement diurétiquepréalable a pu entraîner une déplétion hydrosodée, il faut :
· soit arrêter le diurétique avant de débuter le traitement par l’IEC,et réintroduire un diurétique hypokaliémiant si nécessaireultérieurement ;
· soit administrer des doses initiales réduites d’IEC et augmenterprogressivement la posologie.
Dans l’insuffisance cardiaque congestive traitée par diurétiques,commencer par une dose très faible d’IEC, éventuellement après réductionde la dose du diurétique hypokaliémiant associé.
Dans tous les cas : surveiller la fonction rénale (créatininémie) dans lespremières semaines du traitement par l’IEC.
+ Anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS)
Insuffisance rénale aiguë chez le patient à risque (âgé, déshydraté,sous diurétiques, avec une fonction rénale altérée), par diminution de lafiltration glomérulaire (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices dueaux anti-inflammatoires non stéroïdiens). Ces effets sont généralementréversibles. Par ailleurs, réduction de l’effet antihypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitementet régulièrement pendant l’association.
+ Sympathomimétiques
Les sympathomimétiques peuvent réduire l'effet antihypertenseurdes IEC.
+ Antidiabétiques (insuline, sulfamides hypoglycémiants)
L'utilisation des IEC peut entraîner une majoration de l'effethypoglycémiant chez le diabétique traité par insuline. La survenue demalaises hypoglycémiques semble exceptionnelle (amélioration de la toléranceau glucose qui aurait pour conséquence une réduction des besoins eninsuline).
Renforcer l'auto-surveillance glycémique.
+ Spironolactone
Avec la spironolactone à la posologie de 12,5 à 50 mg par jour, et avecdes doses faibles d’IEC.
Dans le traitement de l’insuffisance cardiaque de classe III ou IV (NYHA)avec fraction d’éjection < 35 % et préalablement traitée parl’association inhibiteur de conversion + diurétique de l’anse : risqued’hyperkaliémie, potentiellement létale, en cas de non-respect desconditions de prescription de cette association.
Vérifier au préalable l’absence d’hyperkaliémie et d’insuffisancerénale. Surveillance biologique étroite de la kaliémie et de lacréatininémie (1 fois par semaine pendant le premier mois, puis une fois parmois ensuite).
+ Baclofène
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique del’antihypertenseur si nécessaire.
+ Eplérénone
Majoration du risque d’hyperkaliémie, notamment chez le sujet âgé.
Contrôle strict de la kaliémie et de la fonction rénale pendantl’association.
Associations à prendre en compte+ Antihypertenseurs alpha-bloquants
Majoration de l'effet hypotenseur. Risque majoré d'hypotensionorthostatique.
+ Alphabloquants à visée urologique
Majoration de l’effet hypotenseur. Risque d’hypotension orthostatiquemajoré.
+ Autres hyperkaliémiants
Risque de majoration de l’hyperkaliémie, potentiellement létale.
+ Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II
Dans les indications où cette association est possible, risque accru dedégradation de la fonction rénale, voire insuffisance rénale aiguë, etmajoration de l’hyperkaliémie, ainsi que de l’hypotension et dessyncopes.
+ Gliptines
Majoration du risque de la survenue d’angio-œdèmes, par réduction del’activité de l’enzyme dipeptidyl peptidase IV (DPP-IV) par la gliptine,chez les patients traités par inhibiteur de l’enzyme de conversion.
+ Antidépresseurs tricycliques/antipsychotiques/anesthésiques
La prise concomitante de certains anesthésiques, d’antidépresseurstricycliques et d’antipsychotiques avec un IEC peut entraîner une baissesupplémentaire de la pression artérielle (cf. rubrique 4.4)
+ Amifostine
Majoration du risque d’hypotension, notamment orthostatique.
+ Thrombolytiques, béta-bloquants, dérivés nitrés
Le lisinopril peut être associé, aux thrombolytiques, aux bêta-bloquantset/ou aux dérivés nitrés.
+ Sels d’or
Avec les sels d'or administrés par voie IV : risque de réaction nitritoïdeà l'introduction de l'IEC (nausées, vomissements, effets vasomoteurs à typede flush, hypotension, éventuellement collapsus).
+ Inhibiteurs de récepteur mammalien de la rapamycine (mTOR)
Chez les patients traités en co-administration avec un inhibiteur mTOR (telsque temsirolimus, sirolimus, évérolimus) le risque d’angiœdème peutaugmenter (voir rubrique 4.4).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseL’utilisation des IEC est déconseillée pendant le 1er trimestre de lagrossesse (voir rubrique 4.4). L’utilisation des IEC est contre-indiquée aux2ème et 3ème trimestres de la grossesse (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque demalformation après exposition aux IEC au 1er trimestre de la grossesse nepermettent pas de conclure. Cependant une petite augmentation du risque demalformation congénitale ne peut être exclue. A moins que le traitement IECsoit considéré comme essentiel, il est recommandé de modifier le traitementantihypertenseur chez les patientes qui envisagent une grossesse pour unmédicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse. En casde diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêtéimmédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté.
L'exposition aux IEC au cours des 2ème et 3ème trimestres de la grossesseest connue pour entraîner une fœtotoxicité (diminution de la fonctionrénale, oligohydramnios, retard d'ossification des os du crâne) et unetoxicité chez le nouveau-né (insuffisance rénale, hypotension,hyperkaliémie) (voir aussi rubrique 5.3). En cas d'exposition à partir du2ème trimestre de la grossesse, il est recommandé de faire une échographiefœtale afin de vérifier la fonction rénale et les os de la voûte du crâne.Les nouveau-nés de mère traitée par IEC doivent être surveillés sur le plantensionnel (voir aussi rubriques 4.3 et 4.4).
AllaitementIl n’existe pas de données concernant le passage dans le lait maternelchez la femme. Le lisinopril est excrété dans le lait maternel chez le rat.L’utilisation du lisinopril n’est pas recommandée chez la femme quiallaite.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines doivent prendreen compte la survenue possible de vertiges et de fatigue.
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été observés et rapportés au coursdu traitement par le lisinopril ou par d'autres IEC, selon les fréquencessuivantes : très fréquent (≥ 10 %), fréquent (≥ 1 %, < 10 %), peufréquent (≥ 0,1 %, < 1 %), rare (≥ 0,01 %, < 0,1 %), très rare(< 0,01 %) y compris cas isolés.
Anomalies du sang et du système lymphatiqueRare: diminution de l’hémoglobine et de l’hématocrite.
Très rare : dépression médullaire, anémie, thrombocytopénie,leucopénie, neutropénie, agranulocytose (voir rubrique 4.4), anémiehémolytique, lymphadénopathie, maladie auto-immune.
Affections endocriniennesTrès rare : syndrome de sécrétion inappropriée de l’hormoneantidiurétique (SIADH).
Troubles métaboliques et nutritionnelsTrès rare : hypoglycémie (voir rubrique 4.4 « Hypoglycémie »).
Troubles du système nerveux et troubles psychiatriquesFréquent : étourdissements, céphalées.
Peu fréquent : troubles de l’humeur, paresthésie, vertiges, troubles dugoût, troubles du sommeil.
Rare : confusion mentale.
Troubles cardiovasculairesFréquent : troubles orthostatiques (dont hypotension).
Peu fréquent : infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral,pouvant être secondaires à une hypotension excessive chez des patients à hautrisque (voir rubrique 4.4), palpitations, tachycardie, syndrome de Raynaud.
Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinauxFréquent : toux.
Peu fréquent : rhinite.
Très rare : bronchospasme, sinusite, alvéolite allergique/pneumonie àéosinophiles.
Troubles gastro-intestinauxFréquent : diarrhée, vomissements.
Peu fréquent : nausées, douleurs abdominales, troubles digestifs.
Rare : sécheresse buccale.
Très rare : pancréatite, angio-oedème intestinal, hépatite (cytolytiqueou cholestatique), ictère et insuffisance hépatique (voir rubrique 4.4).
Affections cutanées et des annexesPeu fréquent : éruption cutanée, prurit.
Rare : hypersensibilité/œdème angioneurotique : œdème angioneurotiquede la face, des extrémités, des lèvres, de la langue, de la glotte et/ou dularynx (voir rubrique 4.4), urticaire, alopécie, psoriasis.
Très rare : diaphorèse, pemphigus, nécrolyse épidermique toxique,syndrome de Stevens Johnson, érythème polymorphe, pseudo-lymphome cutané.
Des cas associant un ou plusieurs des symptômes suivants : fièvre,vascularite, myalgies, arthralgies/arthrite, présence d’anticorpsanti-nucléaires, augmentation de la vitesse de sédimentation, éosinophilie etleucocytose, éruption cutanée, photosensibilisation ou autres manifestationscutanées ont été rapportés.
Troubles rénaux et urinairesFréquent : dysfonction rénale.
Rare : urémie, insuffisance rénale aiguë.
Très rare : oligurie/anurie.
Troubles du système reproducteurPeu fréquent : impuissance.
Rare : gynécomastie.
Troubles générauxPeu fréquent : fatigue, asthénie.
Anomalies biologiquesPeu fréquent : élévation de l’urémie, de la créatininémie, desenzymes hépatiques, hyperkaliémie.
Rare : élévation de la bilirubinémie, hyponatrémie.
Les données de tolérance suggèrent que le lisinopril est généralementbien toléré dans la population pédiatrique présentant une hypertension, etque le profil de sécurité dans ce groupe d’âge est comparable à celuiobservé chez l’adulte.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.ansm.sante.fr“>www.ansm.sante.fr.
4.9. Surdosage
Peu de données sont disponibles en cas de surdosage chez l’homme. Lessymptômes liés au surdosage en IEC peuvent comporter : hypotension, choccirculatoire, perturbations électrolytiques, insuffisance rénale,hyperventilation, tachycardie, palpitations, bradycardie, étourdissements,anxiété et toux.
Le traitement recommandé consiste en une perfusion IV de sérum salé. Encas d’hypotension, le patient doit être mis en position de choc. Sinécessaire, l’administration d’angiotensine II en perfusion et/ou decatécholamines par voie IV pourra être envisagée.
En cas d’ingestion récente, des mesures visant à l’élimination dulisinopril doivent être prises (ex. vomissement, lavage gastrique,administration d’agents absorbants, sulfate de sodium). Le lisinopril peutêtre éliminé de la circulation sanguine par hémodialyse (voirrubrique 4.4).
La pause de pacemaker est indiquée en cas de bradycardie résistante autraitement. Un contrôle des signes vitaux, des électrolytes plasmatiques et dela créatininémie devra être effectué fréquemment.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Inhibiteurs de l’enzyme de conversion
Code ATC : C09AA03
Le lisinopril est un inhibiteur de la peptidyl dipeptidase. Le lisinoprilinhibe l’enzyme de conversion de l’angiotensine, responsable de latransformation de l’angiotensine I en angiotensine II, peptidevasoconstricteur et stimulateur de la sécrétion d’aldostérone par le cortexsurrénalien. Il en résulte une diminution de la concentration d’angiotensineII, entraînant une réduction de l’activité vasopressive et une diminutionde la sécrétion d’aldostérone. Celle-ci peut entraîner une élévation dela kaliémie.
L’action sur le système rénine-angiotensine-aldostérone est considéréecomme le principal mécanisme responsable de la baisse de la pressionartérielle. Cependant, l’activité antihypertensive du lisinopril semanifeste également chez les hypertendus ayant des concentrations basses derénine. L’enzyme de conversion de l’angiotensine est similaire à lakininase II, enzyme responsable de la dégradation de la bradykinine. Le rôleéventuel de l’élévation des taux de bradykinine, puissant vasodilatateur,sur l’effet thérapeutique du lisinopril reste à préciser.
L’effet du lisinopril sur la mortalité et la morbidité dansl’insuffisance cardiaque a été étudié en comparant de fortes doses(32,5 à 35 mg/jour) avec de faibles doses (2,5 mg à 5 mg/jour). Au coursd’une étude portant sur 3164 patients avec une durée médiane de suivi de46 mois, les fortes doses de lisinopril ont permis, par rapport aux faiblesdoses, une diminution de 12 % du risque combiné de mortalité toutes causes ethospitalisations toutes causes (p = 0,002) et de 8 % du risque combiné demortalité toutes causes et hospitalisations pour raisons cardio-vasculaires (p= 0,036). Une réduction de la mortalité toutes causes de 8 % (p = 0,128) etde la mortalité cardiovasculaire de 10 % (p = 0,073) ont été observées. Uneanalyse a posteriori a montré une réduction de 24 % du nombred’hospitalisations pour insuffisance cardiaque (p = 0,002) dans le groupetraité par fortes doses. Le bénéfice au plan symptomatique a été similairedans les 2 groupes de traitement.
Les profils d’effets indésirables (tant en nature qu'en nombre) observésau cours de cette étude ont été similaires dans les 2 groupes de traitement.Les effets prévisibles liés à l’inhibition de l’enzyme de conversion(tels que l'hypotension ou l'altération de la fonction rénale) ont pu êtrepris en charge et ont rarement conduit à l’arrêt du traitement. La toux aété moins fréquente chez les patients traités par fortes doses de lisinoprilque chez ceux traités par faibles doses.
L’étude GISSI 3 a comparé, selon un plan factoriel 2 × 2, les effetsdu lisinopril et de la trinitrine, administrés seuls ou en association pendant6 semaines par rapport à un groupe contrôle. Chez 19394 patients traitésdans les 24 heures suivant la survenue d'un infarctus aigu du myocarde, lelisinopril a permis une réduction statistiquement significative de lamortalité de 11 % par rapport au groupe contrôle (2 p = 0,03). La réductiondu risque observée sous trinitrine n’était pas significative, maisl’association du lisinopril et de trinitrine a permis une réductionsignificative de la mortalité de 17 % par rapport au groupe contrôle (2 p= 0,02).
Dans les sous-groupes des patients âgés (> 70 ans) et des femmes,prédéfinis comme à haut risque de mortalité, un bénéfice significatif aété observé sur un critère combiné de mortalité et fonction cardiaque. Demême, chez l’ensemble des patients comme dans les sous-groupes à hautrisque, un bénéfice significatif à 6 mois a été observé sur ce critèreaprès un traitement de 6 semaines par le lisinopril, associé ou non à latrinitrine indiquant un effet préventif du lisinopril. Comme attendu avec toutvasodilatateur, le lisinopril a été associé à une incidence accrued’hypotension et de dysfonction rénale, mais sans élévation proportionnellede la mortalité.
Une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, a comparé lelisinopril à un antagoniste calcique chez 335 hypertendus diabétiques de typeII présentant une néphropathie débutante caractérisée par unemicroalbuminurie. Le lisinopril administré à la dose de 10 à 20 mg/jourpendant 12 mois a permis une réduction de la pression artérielle systoliqueet diastolique de respectivement 13 mmHg et 10 mmHg et une diminution del'albuminurie de 40 %. Par rapport au groupe traité par antagoniste calcique,une réduction significativement plus importante de l'albuminurie a étéobservée sous lisinopril, alors que la diminution de la pression artérielle aété similaire dans les 2 groupes. Ceci démontre que le lisinopril, du faitde ses propriétés inhibitrices de l’enzyme de conversion, réduit lamicroalbuminurie par action directe sur le tissu rénal en plus de son effetantihypertenseur.
Le traitement par lisinopril ne modifie pas le contrôle glycémique, commeen témoigne l’absence d’effet significatif sur le taux d’hémoglobineglycosylée (HbA1c).
Dans une étude clinique réalisée chez 115 patients pédiatriqueshypertendus âgés de 6 à 16 ans, les patients de moins de 50 kg ont reçusoit 0,625 mg, soit 2,5 mg, soit 20 mg de lisinopril une fois par jour, etles patients de 50 kg ou plus ont reçu soit 1,25 mg, soit 5 mg, soit 40 mgde lisinopril une fois par jour. Après 2 semaines de traitement, le lisinopriladministré une fois par jour a diminué la pression artérielle de manièredose dépendante et en présentant une efficacité antihypertensive avérée, àdes doses supérieures à 1,25 mg.
Cet effet a été confirmé dans une phase de retrait de traitement, au coursde laquelle la pression diastolique a augmenté d’environ 9 mmHg, plusfréquemment chez les patients prenant le placebo que chez les patients prenantdes doses moyennes et fortes de lisinopril. L’effet antihypertenseurdose-dépendant du lisinopril a été cohérent dans plusieurs sous-groupesdémographiques : âge, stade de Tanner, sexe et l’origine ethnique.
L’utilisation de l’association d’un inhibiteur de l’enzyme deconversion (IEC) avec un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II (ARAII) a été analysée au cours de deux larges essais randomisés et contrôlés(ONTARGET (ONgoing Telmisartan Alone and in combination with Ramipril GlobalEndpoint Trial) et VA NEPHRON-D (The Veterans Affairs Nephropathy inDiabetes).
L’étude ONTARGET a été réalisée chez des patients ayant desantécédents de maladie cardiovasculaire ou de maladie vasculaire cérébrale,ou atteints d’un diabète de type 2 avec atteinte des organes cibles.L’étude VA NEPHRON-D a été réalisée chez des patients diabétiques detype 2 et atteints de néphropathie diabétique.
En comparaison à une monothérapie, ces études n’ont pas mis en évidenced’effet bénéfique significatif sur l’évolution des atteintes rénaleset/ou cardiovasculaires et sur la mortalité, alors qu’il a été observé uneaugmentation du risque d’hyperkaliémie, d’insuffisance rénale aiguë et/oud’hypotension.
Ces résultats sont également applicables aux autres IEC et ARA II, comptetenu de la similarité de leurs propriétés pharmacodynamiques.
Les IEC et les ARA II ne doivent donc pas être associés chez les patientsatteints de néphropathie diabétique.
L’étude ALTITUDE (Aliskiren Trial in Type 2 Diabetes Using Cardiovascularand Renal Disease Endpoints) a été réalisée dans le but d’évaluer lebénéfice de l’ajout d’aliskiren à un traitement standard par IEC ou unARA II chez des patients atteints d’un diabète de type 2 et d’uneinsuffisance rénale chronique, avec ou sans troubles cardiovasculaires. Cetteétude a été arrêtée prématurément en raison d’une augmentation durisque d’événements indésirables. Les décès d’origine cardiovasculaireet les accidents vasculaires cérébraux ont été plus fréquents dans legroupe aliskiren que dans le groupe placebo ; de même les événementsindésirables et certains événements indésirables graves tels quel’hyperkaliémie, l’hypotension et l’insuffisance rénale ont étérapportés plus fréquemment dans le groupe aliskiren que dans le groupeplacebo.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Le lisinopril est un inhibiteur de l’enzyme de conversion actif par voieorale, ne comportant pas de groupement sulphydryl.
AbsorptionLe pic de concentration plasmatique de lisinopril est atteint dans les7 heures environ après prise orale (à la phase aiguë de l’infarctus dumyocarde, ce temps est légèrement plus tardif). La quantité absorbée(calculée sur la base de l’excrétion urinaire) représente en moyenne 25 %de la dose administrée, avec une variabilité interindividuelle de 6 à 60 %dans la gamme des doses étudiées (5–80 mg). La biodisponibilité absolue estréduite d'environ 16 % en cas d'insuffisance cardiaque.
L’absorption n’est pas influencée par la prise d’aliments.
DistributionLe lisinopril ne se lie pas aux protéines plasmatiques, excepté àl’enzyme de conversion. Des études chez le rat montrent que le lisinopriltraverse peu la barrière hémato-encéphalique.
EliminationLe lisinopril n’est pas métabolisé et est totalement éliminé dans lesurines sous forme inchangée. Après administration répétée, la demi-vieeffective d’accumulation du lisinopril est de 12,6 heures. La clairance dulisinopril chez le sujet sain est d’environ 50 ml/min. La phase dedécroissance des concentrations plasmatiques comporte une phase terminaleprolongée, qui ne contribue pas à l’accumulation du produit. Elle traduitprobablement une saturation de la liaison à l’enzyme de conversion et n’estpas proportionnelle à la dose.
Insuffisance hépatiqueL’altération de la fonction hépatique chez le cirrhotique entraîne unediminution de l’absorption du lisinopril (d’environ 30 %, d’aprèsl’excrétion urinaire) mais une augmentation de l’exposition (d'environ50 %) par rapport au sujet sain, en raison d’une diminution de laclairance.
Insuffisance rénaleL'altération de la fonction rénale réduit l’élimination du lisinopril(qui est éliminé par le rein) mais ce phénomène ne devient cliniquementsignificatif que lorsque le taux de filtration glomérulaire est inférieur à30 ml/min. En cas d’insuffisance rénale légère à modérée (ClCr compriseentre 30 et 80 ml/min), l’exposition moyenne augmente de seulement 13%,alors qu’elle est multipliée par 4,5 en cas d’insuffisance rénalesévère (ClCr comprise entre 5 et 30 ml/min).
Le lisinopril peut être éliminé par dialyse. Au cours d’une séanced’hémodialyse de 4 heures, les concentrations plasmatiques de lisinoprildiminuent en moyenne de 60 %, avec une clairance de dialyse comprise entre40 et 55 ml/min.
Insuffisance cardiaqueL’exposition au lisinopril est plus élevée chez l’insuffisant cardiaqueque chez le sujet sain (augmentation de l’ASC d’environ 125 %), mais sur labase de l’excrétion urinaire, l’absorption est réduite d’environ 16 %par rapport au sujet sain.
Sujet âgéLes sujets âgés présentent des taux sanguins supérieurs et des valeursd’ASC plus élevées d’environ 60 %) par rapport aux sujets jeunes.
Population pédiatriqueLe profil pharmacocinétique du lisinopril a été étudié chez 29 patientshypertendus âgés de 6 à 16 ans, avec un débit de filtration glomérulairesupérieur à 30 ml/min/1,73 m². Après administration de doses de 0,1 à0,2 mg/kg, l’état d’équilibre des concentrations plasmatiques enlisinopril est survenu dans les 6 heures, et l’évaluation de l’absorptionbasée sur les quantités retrouvées dans les urines était d’environ 28 %et similaires à celles observées chez les adultes.
Dans cette étude, les valeurs d’ASC et de Cmax chez les enfants ont étécohérentes avec celles observées précédemment chez l’adulte.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études conventionnelles de pharmacologie, de toxicité à dosesrépétées, de génotoxicité et de cancérogenèse n’ont mis en évidenceaucun risque particulier pour l’homme. Les inhibiteurs de l’enzyme deconversion provoquent des effets indésirables sur le développement fœtaltardif, pouvant provoquer une mort fœtale ainsi que des anomaliescongénitales, touchant en particulier le crâne. Une fœtotoxicité, un retardde croissance intra-utérin ainsi qu’une persistance du canal artériel ontégalement été observés. Ces anomalies de développement seraient en partiedues à une action directe des IEC sur le système rénine-angiotensine fœtal.Elles sont également en partie liées à l’ischémie, conséquence d’unehypotension chez la mère, ainsi qu'à la diminution du flux sanguin placentaireet à la réduction de l’apport d’oxygène et de nutriments au fœtus.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Mannitol, hydrogénophosphate de calcium anhydre, amidon de maïs, amidon demaïs prégélatinisé, oxyde de fer jaune (E172), oxyde de fer rouge (E172),amidon prégélatinisé, stéarate de magnésium.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température ne dépassant pas + 30°C.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
14, 28, 30, 50, 56, 84, 90, 98 ou 100 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
CRISTERS
22 QUAI GALLIENI
92150 SURESNES
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 369 396 6 0 : 14 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 369 397 2 1 : 28 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 369 398 9 9 : 30 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 369 399 5 0 : 50 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 369 400 3 1 : 56 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 373 059 0 7 : 84 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 373 083 9 7 : 90 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 369 402 6 0 : 98 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 369 403 2 1 : 100 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
Retour en haut de la page