Résumé des caractéristiques - MANIDIPINE BIOGARAN 10 mg, comprimé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
MANIDIPINE BIOGARAN 10 mg, comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Dichlorhydrate de manidipine................................................................................................10 mg
Pour un comprimé.
Excipient(s) à effet notoire : lactose monohydraté (66,40 mg).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé.
Les comprimés sont jaunes, ronds et convexes, avec une barre de cassure.
La barre de cassure n’est là que pour faciliter la prise du comprimé,elle ne le divise pas en doses égales.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Hypertension artérielle essentielle légère à modérée.
4.2. Posologie et mode d'administration
La dose initiale recommandée est de 10 mg une fois par jour. Si l’effetantihypertenseur s’avère insuffisant après 2 à 4 semaines de traitement,il est conseillé d’augmenter la posologie jusqu’à la dose habituelled’entretien de 20 mg une fois par jour.
Utilisation chez le sujet âgé
En raison du ralentissement du métabolisme chez le sujet âgé, la doserecommandée est de 10 mg une fois par jour. Cette posologie est suffisantechez la plupart des patients âgés.
Le rapport bénéfice/risque de toute augmentation de dose doit êtreenvisagé avec précaution, au cas par cas.
Utilisation chez l’insuffisant rénal ou hépatique
Chez les patients atteints d’une insuffisance rénale légère àmodérée, la prudence est de rigueur lors de l’augmentation de la posologiede 10 à 20 mg une fois par jour.
En raison de l’important métabolisme hépatique de la manidipine, laposologie ne doit pas dépasser 10 mg une fois par jour chez les patientsatteints d’une insuffisance hépatique légère (voir rubrique 4.3).
Les comprimés doivent être avalés le matin, après le petit-déjeuner,sans les croquer, avec un peu de liquide.
MANIDIPINE BIOGARAN est contre-indiqué chez l’enfant (voirrubrique 4.3).
4.3. Contre-indications
· Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
· Chez l’enfant.
· Angor instable ou infarctus du myocarde récent (au cours des4 premières semaines après l’infarctus).
· Insuffisance cardiaque non traitée.
· Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <10 ml/min).
· Insuffisance hépatique modérée à sévère.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Le produit doit être administré avec prudence chez les patients atteintsd’insuffisance hépatique légère, car son effet antihypertenseur peut êtremajoré chez ce type de patient (voir rubrique 4.2).
En raison du ralentissement des processus métaboliques, ajuster la posologiechez le sujet âgé (voir rubrique 4.2).
La manidipine doit être utilisée avec précaution chez les patientsatteints d’insuffisance ventriculaire gauche, d’obstacle à l’éjectionventriculaire gauche, d’insuffisance cardiaque droite isolée et de maladie dusinus (non appareillés).
En l’absence de données cliniques chez des patients atteints decoronaropathie stable, la prudence est requise chez ce type de patients enraison d’une éventuelle majoration du risque coronarien (voirrubrique 4.8).
En l’absence d’étude d’interactions in vivo évaluant les effets desmédicaments inhibiteurs ou inducteurs du CYP3A4 sur les paramètrespharmacocinétiques de la manidipine, MANIPIDINE BIOGARAN ne devrait pas êtreadministré en association avec les inhibiteurs du CYP3A4, tels que lesanti-protéases, la cimétidine, le kétoconazole, l’itraconazole,l’érythromycine, la clarithromycine, ainsi qu’avec les inducteurs duCYP3A4, tels que la phénytoïne, la carbamazépine, le phénobarbital et larifampicine (voir rubrique 4.5).
La prudence est de rigueur en cas de co-administration de manidipine avecd’autres substrats du CYP3A4, comme la terfénadine, l’astémizole, laquinidine, et les anti-arythmiques de classe III tels que l’amiodarone (voirrubrique 4.5).
Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intoléranceau galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption duglucose ou du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendrece médicament.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
L’effet antihypertenseur de la manidipine peut être majoré parl’administration concomitante de diurétiques, de bêtabloquants et, en règlegénérale de tout autre antihypertenseur.
Les études in vitro montrent que le potentiel d’inhibition du cytochromeP450 par la manidipine ne semble pas cliniquement significatif.
Comme pour les autres antagonistes calciques de la famille desdihydropyridines, l’isoenzyme P450 3A4 joue vraisemblablement un rôle decatalyseur dans le métabolisme de la manidipine.
En l’absence d’étude d’interactions in vivo évaluant les effets desmédicaments inhibiteurs ou inducteurs du CYP3A4 sur les paramètrespharmacocinétiques de la manidipine. MANIDIPINE BIOGARAN ne devrait pas êtreadministré en association avec les inhibiteurs du CYP3A4, tels que lesanti-protéases, la cimétidine, le kétoconazole, l’itraconazole,l’érythromycine et la clarithromycine ainsi qu’avec les inducteurs duCYP3A4, tels que la phénytoïne, la carbamazépine, le phénobarbital et larifampicine (voir rubrique 4.4). La prudence est de rigueur en cas deco-administration de manidipine avec d'autres substrats du CYP3A4, comme laterfénadine, l'astémizole, la quinidine et les anti-arythmiques de classe IIItels que l'amiodarone (voir rubrique 4.4).
Digoxine
L’administration simultanée d’un antagoniste calcique et de digoxinepeut entrainer une augmentation des concentrations de glucoside.
Alcool
Comme avec tous les antihypertenseurs vasodilatateurs, la prudence est derigueur en cas de consommation concomitante d’alcool, qui est susceptible depotentialiser leurs effets.
Jus de pamplemousse
Les dihydropyridines semblent particulièrement sensibles à l'inhibition deleur métabolisme par le jus de pamplemousse, ce qui augmente leurbiodisponibilité systémique et majore leur effet hypotenseur. En conséquence,la manidipine et le jus de pamplemousse ne devront pas être prissimultanément.
Hypoglycémiants oraux
Aucune interaction n’a été observée.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseIl n’existe pas de données cliniques sur l’utilisation de ce médicamentchez la femme enceinte. Les études chez l’animal avec le chlorhydrate demanidipine n’ont pas permis de conclure sur le développement embryo-fœtal(voir rubrique 5.3). Etant donné que d’autres produits de la famille desdihydropyridines se sont avérés tératogènes chez l’animal et que le risquepotentiel en clinique n’est pas connu, le chlorhydrate de manidipine ne doitpas être utilisé au cours de la grossesse.
AllaitementLa manidipine et ses métabolites sont excrétés en grandes quantités dansle lait chez le rat. Le passage de la manidipine dans le lait maternel humainn’étant pas connu, l’utilisation du chlorhydrate de manidipine doit êtreévitée pendant l’allaitement. Si le traitement par le chlorhydrate demanidipine s’avère nécessaire, l’allaitement devra alors êtreinterrompu.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Des sensations vertigineuses dues à une chute tensionnelle pouvant survenir,il faut recommander la prudence aux patients s’ils doivent conduire desvéhicules ou utiliser des machines.
4.8. Effets indésirables
Les effets indésirables les plus fréquents (≥ 1 % et < 10 %) sontles suivants : palpitations, bouffées vasomotrices, céphalées, œdèmes,sensations vertigineuses et vertiges. Ces effets indésirables sont imputablesaux propriétés vasodilatatrices de la manidipine.
Ils sont dose-dépendants et disparaissent, le plus souvent, spontanémentlors de la poursuite du traitement.
Les effets indésirables suivants ont été observés et rapportés soustraitement par la manidipine et autres dihydropyridines aux fréquencessuivantes :
Très fréquent ≥ 1/10
Fréquent ≥ 1/100 et < 1/10
Peu fréquent ≥ 1/1 000 et < 1/100
Rare ≥ 1/10 000 et < 1/1 000
Très rare < 1/10 000
Fréquence indéterminée : estimation non réalisable au regard des donnéesdisponibles
Effet indésirable | Fréquence | |
Affections du système nerveux | Vertige, sensation vertigineuse Céphalées | Fréquent |
Paresthésie | Peu fréquent | |
Somnolence | Rare | |
Affections cardiaques | Palpitations | Fréquent |
Tachycardie | Peu fréquent | |
Douleur précordiale, angor | Rare | |
Infarctus du myocarde Les crises angineuses peuvent augmenter en fréquence, durée ou sévéritéen cas d'angor préexistant. | Très rare | |
Affections vasculaires | Bouffées vasomotrices | Fréquent |
Hypotension | Peu fréquent | |
Hypertension | Rare | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Dyspnée | Peu fréquent |
Affections gastro-intestinales | Nausées, vomissements, Constipation, Sécheresse buccale Troubles digestifs | Peu fréquent |
Gastralgie, douleurs abdominales, diarrhées, anorexie | Rare | |
Gingivites et hyperplasie gingivales, souvent régressive à l’arrêt dutraitement et nécessitant une surveillance dentaire | Très rare | |
Affections hépatobiliaires | Ictère | Rare |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Rash, eczéma, | Peu fréquent |
Erythème, démangeaisons | Rare | |
Erythème multiforme, dermatite exfoliative | Indéterminée | |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Myalgie | Indéterminée |
Affections des organes de reproduction et du sein | Gynécomastie | Indéterminée |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Œdème | Fréquent |
Asthénie | Peu fréquent | |
Irritabilité | Rare | |
Investigations | Augmentations réversibles des ALAT, ASAT, LDH sanguine, gamma-GT,phosphatases alcalines sanguine, azote uréique sanguine et créatininémie | Peu fréquent |
Augmentation de la bilirubinémie | Rare |
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Aucun cas de surdosage n’a été rapporté. Comme avec les autresdihydropyridines, un surdosage provoquerait probablement une vasodilatationpériphérique excessive avec hypotension marquée et tachycardie réflexe. Dansun tel cas, il faut rapidement instaurer un traitement symptomatique et mettreen œuvre des mesures de soutien des fonctions cardiovasculaires. En raison deseffets pharmacologiques prolongés de la manidipine, la fonctioncardiovasculaire doit être surveillée pendant au moins 24 heures.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : inhibiteurs calciques sélectifs à effetsvasculaires prédominants, code ATC : C08CA11.
La manidipine est un antagoniste calcique de la famille des dihydropyridines,doté d’une activité antihypertensive et de propriétés pharmacodynamiquesfavorisant les fonctions rénales.
La principale caractéristique de la manidipine est sa durée d’actionprolongée, démontrée in vitro et in vivo, et imputable à ses propriétéspharmacocinétiques ainsi qu’à la forte affinité pour ses récepteurs. Dansde nombreux modèles expérimentaux d’hypertension, l’action de lamanidipine a été plus puissante et plus prolongée que celles de lanicardipine et de la nifédipine.
De plus, la manidipine a fait preuve d’une sélectivité vasculaire,s’exprimant spécialement au niveau rénal sous forme d’une augmentation dudébit sanguin rénal, d’une diminution des résistances vasculaires desartérioles glomérulaires afférentes et efférentes, entrainant une diminutionde la pression intraglomérulaire.
Cette caractéristique est complétée par des propriétés diurétiques,dues à une inhibition de la réabsorption hydrosodée au niveau tubulaire. Lorsd'études sur des modèles expérimentaux, la manidipine a exercé un effetprotecteur sur des lésions glomérulaires induites par l’hypertension, dèsl’utilisation de doses modérément antihypertensives. Des études in vitroont montré qu’aux concentrations thérapeutiques, la manidipine inhibeefficacement les réponses cellulaires prolifératives déclenchées par lesagents mitogènes mésangiaux (PDGF, endothéline-1) et susceptibles deconstituer les bases physiopathologiques des lésions rénales et vasculairesobservées chez les patients hypertendus.
Chez l’hypertendu, une dose quotidienne unique réduit de façoncliniquement significative la pression artérielle pendant toute la durée dunycthémère.
La diminution de la pression artérielle, consécutive à la réduction desrésistances périphériques totales, n’entraine pas d’augmentationcliniquement significative de la fréquence et du débit cardiaques, aussi bienaprès administration unique qu'après administration réitérée.
La manidipine s’est avérée n’avoir aucun effet sur le métabolisme duglucose ni sur le profil lipidique chez l’hypertendu diabétique.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Après administration orale, les pics de concentration plasmatique de lamanidipine sont atteints en 2 à 3,5 heures. La manidipine subit un effet depremier passage hépatique.
Sa liaison aux protéines plasmatiques est de 99 %. Le produit est largementdistribué dans les tissus et est intensément métabolisé, essentiellement auniveau hépatique.
Le produit est principalement éliminé par voie fécale (63 %) et, dans unemoindre mesure, par voie urinaire (31 %).
Il n’y a pas de phénomène d’accumulation après administrationréitérée. L’insuffisance rénale n’altère pas notablement lesparamètres pharmacocinétiques de la manidipine.
La présence d’aliments dans le tractus gastro-intestinal renforcel’absorption de la manidipine.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études de toxicité par administration réitérée ont seulement montrédes manifestations toxiques imputables à l’exacerbation des effetspharmacologiques du produit.
Dans les études chez l’animal, le profil toxicologique du chlorhydrate demanidipine dans la reproduction n’a pas été suffisamment évalué ;toutefois les études menées n’ont pas suggéré d’augmentation du risqued’effets tératogènes.
Une étude chez le rat pendant la période de fertilité et la périodepéri/post natale a révélé des effets indésirables (prolongation de ladurée de gestation, dystocie, augmentation de l’incidence des morts-nés,mortalité néonatale) à de fortes doses.
Les études précliniques n’ont mis en évidence aucun risque pourl’homme en termes de potentiel mutagène, carcinogène, antigénique oud’effets néfastes sur la fertilité.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Lactose monohydraté, amidon de maïs, hydroxypropylcellulose faiblementsubstituée, hydroxypropylcellulose, stéarate de magnésium, riboflavine(E101).
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
28, 30 ou 90 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium/PVDC).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
BIOGARAN
15, BOULEVARD CHARLES DE GAULLE
92700 COLOMBES
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 380 108 3 1 : 28 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium/PVDC).
· 34009 418 161 3 0 : 30 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium/PVDC).
· 34009 418 163 6 9 : 90 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium/PVDC).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
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