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MEMANTINE ALMUS 20 mg, comprimé pelliculé - résumé des caractéristiques

Contient la substance active :

ATC classification:

Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - MEMANTINE ALMUS 20 mg, comprimé pelliculé

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

MEMANTINE ALMUS 20 mg, comprimé pelliculé

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Chlorhydrate demémantine..­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­........20 mg

Equivalent àmémantine...­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.......16,62 mg

Pour un comprimé pelliculé.

Excipient à effet notoire :

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Comprimé pelliculé.

Comprimé pelliculé, de couleur rouge pâle à rouge, de forme oblongue etbiconvexe.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement des patients adultes atteints d’une forme modérée à sévèrede la maladie d’Alzheimer.

4.2. Posologie et mode d'administration

Le traitement doit être initié et supervisé par un médecin entraîné audiagnostic et au traitement de la maladie d’Alzheimer au stade démentiel.

Posologie

Le traitement ne doit commencer qu’avec l’assurance de la disponibilitéd’un auxiliaire de soins qui surveillera régulièrement la prise dumédicament par le patient. Le diagnostic doit être établi selon les critèresen vigueur. La tolérance et la posologie de la mémantine doivent êtreréévaluées à intervalles réguliers, de préférence dans les 3 moissuivant le début du traitement. Ensuite, le bénéfice clinique de lamémantine et sa tolérance doivent être réévalués à intervalles réguliersselon les critères cliniques en vigueur. Le traitement d’entretien peut êtrepoursuivi aussi longtemps que le bénéfice thérapeutique est favorable et quele patient tolère le traitement par la mémantine. L’arrêt du traitement parla mémantine doit être envisagé lorsqu’il devient évident qu’il n’y aplus de bénéfice thérapeutique ou si le patient ne tolère pas letraitement.

Adultes :

Progression posologique :

La dose maximale est de 20 mg par jour. Pour réduire le risque d’effetsindési­rables, cette dose est atteinte par une progression posologique de 5 mgpar semaine au cours des trois premières semaines, en procédant commesuit :

Semaine 1 (jours 1–7) :

Le patient doit prendre la moitié d'un comprimé pelliculé de 10 mg (soit5 mg) par jour pendant 7 jours.

Semaine 2 (jours 8–14) :

Le patient doit prendre un comprimé pelliculé de 10 mg (soit 10 mg) parjour pendant 7 jours.

Semaine 3 (jours 15–21) :

Le patient doit prendre un comprimé pelliculé et demi de 10 mg (soit15 mg) par jour pendant 7 jours.

À partir de la semaine 4 :

Le patient doit prendre deux comprimés pelliculés de 10 mg (soit 20 mg)ou un comprimé pelliculé de 20 mg par jour.

Dose d'entretien :

La dose d'entretien recommandée est de 20 mg par jour.

Personnes âgées :

Sur la base des études cliniques, la dose recommandée pour les patients deplus de 65 ans est de 20 mg par jour (deux comprimés pelliculés de 10 mg ouun comprimé pelliculé de 20 mg. une fois par jour), comme décritci-dessus.

Insuffisance rénale :

Chez les patients présentant une insuffisance rénale légère (clairance dela créatinine comprise entre 50 et 80 ml/min), aucune adaptation posologiquen'est requise. Chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée(clairance de la créatinine comprise entre 30 et 49 ml/min), la dosequotidienne doit être de 10 mg. Si la tolérance est bonne après au moins7 jours de traitement, la dose pourra être augmentée jusqu'à 20 mg par jouren suivant le schéma de progression posologique habituel. Chez les patientsprésentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatininecomprise entre 5 et 29 ml/min), la dose quotidienne doit être de 10 mg.

Insuffisance hépatique :

Chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère àmodérée (Child‑Pugh A et Child‑Pugh B), aucune adaptation posologiquen'est nécessaire. Aucune donnée concernant l'utilisation de la mémantine chezles patients présentant une insuffisance hépatique sévère n'est disponible.L'ad­ministration de MEMANTINE ALMUS n'est pas recommandée chez ce type depatients.

Enfants et adolescents :

Aucune donnée n’est disponible.

Mode d’administration

MEMANTINE ALMUS doit être administré par voie orale une fois par jour etdoit être pris à la même heure chaque jour. Les comprimés peuvent être prispendant ou en dehors des repas.

4.3. Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

La prudence est recommandée chez les patients épileptiques, ayant desantécédents de convulsions, ou chez les patients présentant des facteurs derisque d'épilepsie.

L'association aux antagonistes NMDA (N‑méthyl‑D‑as­partate) tels quel'amantadine, la kétamine ou le dextrométhorphane doit être évitée. Cescomposés agissent au niveau des mêmes récepteurs que la mémantine et, parconséquent, les effets indésirables (essentiellement liés au système nerveuxcentral [SNC]) peuvent être plus fréquents ou plus prononcés (voirrubrique 4.5).

Certains facteurs susceptibles d'augmenter le pH de l'urine (voir «Elimination » à la rubrique 5.2) peuvent exiger une surveillance étroite dupatient. Ces facteurs incluent des modifications radicales du régimealimentaire, par exemple le passage d'un régime carné à un régimevégétarien, ou l'ingestion massive de tampons gastriques alcalinisants. Le pHde l'urine peut également être élevé lors d'états d'acidose tubulairerénale (ATR) ou d'infection urinaire sévère à Proteus.

Dans la majorité des essais cliniques, les patients avec infarctus dumyocarde récent, insuffisance cardiaque congestive non compensée (NYHAIII‑IV) ou hypertension artérielle non contrôlée étaient exclus. Parconséquent, les données disponibles sont limitées et les patients présentantces pathologies doivent être étroitement surveillés.

Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose,c’est-à-dire qu’il est essentiellement « sans sodium ».

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Étant donné les effets pharmacologiques et le mode d'action de lamémantine, les interactions suivantes sont possibles :

· le mode d'action suggère que les effets de la L‑dopa, des agonistesdopa­minergiques et des anticholinergiques peuvent être augmentés par untraitement associé avec des antagonistes NMDA tels que la mémantine. Leseffets des barbituriques et des neuroleptiques peuvent être diminués.L'as­sociation de mémantine aux agents antispastiques, dantrolène oubaclofène, peut modifier leurs effets et un ajustement posologique de cesproduits peut s'avérer nécessaire ;

· l'association de mémantine et d'amantadine doit être évitée en raisondu risque de psychose pharmacotoxique. Les deux composés sont des antagonistesNMDA chimiquement proches. C'est peut‑être également le cas de la kétamineet du dextrométhorphane (voir rubrique 4.4). Il existe un cas publiéconcernant aussi un risque possible d'interaction lié à l'association­mémantine et phénytoïne ;

· d'autres substances actives telles que la cimétidine, la ranitidine, leprocaïnamide, la quinidine, la quinine et la nicotine, qui utilisent le mêmesystème de transport cationique rénal que l'amantadine, pourraient égalementinteragir avec la mémantine, entraînant une possible augmentation des tauxplasmatiques ;

· il existe un risque de réduction des taux plasmatiquesd'hy­drochlorothia­zide (HCT) lorsque la mémantine est administrée avec l'HCTou toute association en contenant ;

· lors du suivi de pharmacovigilance après commercialisation, des casisolés d'augmentation de l'INR (Rapport Normalisé International) ont étérapportés chez des patients traités de façon concomitante avec la warfarine.Bien qu'aucun lien de causalité n'ait été établi, une surveillance étroitedu taux de prothrombine ou de l'INR est recommandée chez les patients traitésde façon concomitante avec des anticoagulants o­raux.

Dans des études de pharmacocinétique (PK) à dose unique chez des sujetssains jeunes, aucune interaction significative entre substances actives n'aété observée entre la mémantine et l'association glibenclamide/met­formineou le donépézil.

Dans une étude clinique chez des sujets sains jeunes, aucun effetsignificatif de la mémantine sur la pharmacocinétique de la galantamine n'aété observé.

In vitro, la mémantine n'a pas inhibé les CYP 1A2, 2A6, 2C9, 2D6, 2E1, 3A,la flavine monooxygénase, l'époxyde hydrolase ou la sulfatation.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Il n’existe pas de données ou des données limitées sur l'utilisation dela mémantine chez la femme enceinte. Les études chez l'animal indiquent unpotentiel de réduction du développement intra-utérin à des niveauxd'exposition identiques ou légèrement supérieurs à l'exposition humaine(voir rubrique 5.3). Le risque demeure inconnu pour l'être humain. Lamémantine ne doit pas être utilisée durant la grossesse, sauf cas denécessité absolue.

Allaitement

Il n'a pas été établi si la mémantine est excrétée dans le laitmaternel humain mais, étant donné la lipophilie de la substance, le passageest probable. Il est déconseillé aux femmes prenant de la mémantined'alla­iter.

Fertilité

Aucune réaction indésirable de la mémantine n’a été observée sur lafertilité masculine et féminine.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

Une maladie d'Alzheimer modérée à sévère a généralement un impactimportant sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.De plus, MEMANTINE ALMUS exerce une influence mineure à modérée surl'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines ; les patientsambula­toires doivent donc être avertis de prendre des précautionspar­ticulières.

4.8. Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité

Au cours des essais cliniques dans la démence légère à sévère ayantinclus 1784 patients traités par la mémantine et 1595 patients sous placebo,la fréquence globale des évènements indésirables pour la mémantine nedifférait pas de celle du placebo ; les évènements indésirables étaient engénéral d'intensité légère à modérée. Les évènements indésirables lesplus fréquents avec une incidence supérieure dans le groupe mémantine parrapport au groupe placebo ont été : sensations vertigineuses (6,3 % vs5,6 %, respectivement), céphalée (5,2 % vs 3,9 %), constipation (4,6 % vs2,6 %), somnolence (3,4 % vs 2,2 %) et hypertension (4,1 % vs 2,8 %).

Liste sous forme de tableau des effets indésirables

Les effets indésirables dans le tableau ci-dessous ont été recueillis aucours des essais cliniques avec la mémantine et depuis sa commercialisa­tion.Les effets indésirables sont classés par classes systèmes organes enappliquant les conventions suivantes : très fréquent (≥ 1/10), fréquent ≥1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000,< 1/1000), très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peutêtre estimée sur la base des données disponibles). Au sein de chaque groupede fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordredécroissant de gravité.

CLASSE DE SYSTEMES D’ORGANES

FREQUENCE

EFFETS INDESIRABLES

Infections et infestations

Peu fréquent

Infections fongiques

Affections du système immunitaire

Fréquent

Hypersensibilité au médicament

Affections psychiatriques

Fréquent

Somnolence

Peu fréquent

Confusion

Peu fréquent

Hallucinations1

Fréquence indéterminée

Réactions psychotiques2

Affections du système nerveux

Fréquent

Sensations vertigineuses

Fréquent

Troubles de l’équilibre

Peu fréquent

Troubles de la marche

Très rare

Convulsions

Affections cardiaques

Peu fréquent

Insuffisance cardiaque

Affections vasculaires

Fréquent

Hypertension

Peu fréquent

Thrombose veineuse/throm­boembolisme

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquent

Dyspnée

Affections gastro-intestinales

Fréquent

Constipation

Peu fréquent

Vomissements

Fréquence indéterminée

Pancréatite2

Affections hépatobiliaires

Fréquent

Elévation des tests de fonction hépatique

Fréquence indéterminée

Hépatite

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fréquent

Céphalée

Peu fréquent

Fatigue

1 Les hallucinations ont été observées principalement chez les patientsau stade sévère de la maladie d’Alzheimer.

2 Cas isolés rapportés au cours du suivi de pharmacovigilance.

La maladie d’Alzheimer a été associée à des cas de dépression,d'idées suicidaires et de suicide. Lors du suivi de pharmacovigilance aprèscommerci­alisation, ces réactions ont été rapportées chez des patientstraités par mémantine.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.signalement-sante.gouv.fr“>www­.signalement-sante.gouv.fr.

4.9. Surdosage

Les données concernant le surdosage au cours des essais cliniques et dusuivi de pharmacovigilance après commercialisation sont limitées.

Symptômes

Des surdosages relativement importants (200 mg et 105 mg/jour pendant3 jours, respectivement) ont été associés soit aux seuls symptômes fatigue,faiblesse et/ou diarrhée, soit à l'absence de symptômes. Dans les cas desurdosages inférieurs à 140 mg ou dont la dose est inconnue, les patients ontprésenté des troubles du système nerveux central (confusion, sensationébrieuse, somnolence, vertige, agitation, agressivité, hallucination ettroubles de la marche) et/ou des troubles gastro‑intestinaux (vomissement etdiarrhée).

Dans le cas le plus extrême de surdosage, le patient a survécu à la priseorale totale de 2000 mg de mémantine et présenté des troubles du systèmenerveux central (10 jours de coma suivis d’une diplopie et d’uneagitation). Le patient a reçu un traitement symptomatique et desplasmaphérèses. Le patient a guéri sans séquelles permanentes.

Dans un autre cas de surdosage important, le patient a également survécu etguéri. Le patient avait reçu 400 mg de mémantine par voie orale. Le patienta présenté des troubles du système nerveux central tels qu’hyperactivi­témotrice, psychose, hallucinations visuelles, état proconvulsif, somnolence,stupeur et perte de connaissance.

Traitement

En cas de surdosage, le traitement doit être symptomatique. Aucun antidotespécifique en cas d’intoxication ou de surdosage n’est disponible. Desmoyens de prise en charge habituels pour éliminer la substance active tels quelavage gastrique, charbon activé (interruption d’un potentiel cycleentéro‑hé­patique), acidification des urines, diurèse forcée doivent êtreutilisés en fonction des besoins.

En cas de signes et de symptômes d’hyperstimulation générale du systèmenerveux central (SNC), un traitement symptomatique sous étroite surveillancedoit être envisagé.

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : Psychoanaleptiques. Autres médicamentsan­ti‑démence, code ATC : N06DX01.

Il apparaît de plus en plus clairement que le dysfonctionnement de laneurotransmission glutamatergique, en particulier au niveau des récepteursNMDA, contribue à la fois à l’expression des symptômes et à la progressionde la maladie dans la démence neurodégénérative.

La mémantine est un antagoniste voltage-dépendant non compétitif desrécepteurs NMDA d’affinité modérée. Elle module les effets de tauxélevés pathologiques de glutamate qui pourraient aboutir à undysfonctionnement neuronal.

Études cliniques

Une étude pivot en monothérapie dans une population de patients atteints demaladie d'Alzheimer au stade modéré à sévère (score total du Mini Mentaltest [MMSE] de 3 à 14 au début de l’étude) a inclus un total de252 patients ambulatoires. L'étude a montré le bénéfice du traitement parla mémantine par rapport au placebo à 6 mois (analyse des cas observés pourla Clinician's In­terview Based Impression of Change [CIBIC‑plus] : p =0,025 ; l'Alzheimer's Di­sease Cooperative Study‑Activities of Daily Living[ADCS‑ADLsev] : p = 0,003 ; la Severe Impairment Battery [SIB] : p =0,002).

Une étude pivot en monothérapie dans le traitement de la maladied’Alzheimer au stade léger à modéré (score total MMSE de 10 à 22 audébut de l’étude) a inclus un total de 403 patients. Les patients traitéspar la mémantine ont présenté, de façon statistiquement significative, uneffet supérieur à celui observé chez les patients sous placebo sur lescritères primaires : Alzheimer's Disease Assessment Scale ((ADAS-cog) ; p =0,003) et CIBIC‑plus (p = 0,004) à la semaine 24 (LOCF‑ dernièreobservation reportée). Dans une autre étude de monothérapie dans la maladied’Alzheimer au stade léger à modéré, un total de 470 patients (scoretotal MMSE de 11 à 23 au début de l'étude) ont été randomisés.L’a­nalyse primaire définie de façon prospective n'a pas permis de conclureà une différence statistiquement significative sur le critère primaired’effi­cacité à la semaine 24.

Une méta-analyse des patients atteints d'une maladie d’Alzheimer au stademodéré à sévère (score total MMSE < 20) issue de 6 études de phase IIIversus placebo sur une durée de 6 mois (incluant les études en monothérapieet les études chez des patients traités par inhibiteurs del'acétylcho­linestérase à posologie stable) a montré un effetstatisti­quement significatif en faveur de la mémantine pour les domainescognitif, global et fonctionnel. Chez les patients pour lesquels une aggravationcon­comitante sur les trois domaines était identifiée, les résultats ontmontré un effet statistiquement significatif de la mémantine sur laprévention de l’aggravation, puisque 2 fois plus de patients sous placeboont montré une aggravation dans les trois domaines par rapport à ceux traitéspar la mémantine (21 % vs 11 %, p < 0,0001).

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Absorption

La mémantine présente une biodisponibilité absolue d'environ 100 %. LeTmax se situe entre 3 et 8 heures. Rien n'indique que la prise de nourritureinflue sur l’absorption de mémantine.

Distribution

Des doses quotidiennes de 20 mg aboutissent à des concentration­splasmatiques de mémantine à l’état d’équilibre comprises entre 70 et150 ng/ml (0,5 à 1 µmol) avec d’importantes variationsinte­rindividuelles. Avec des doses quotidiennes de 5 à 30 mg, on a calculéun rapport moyen de 0,52 entre le liquide céphalo-rachidien (LCR) et lesérum. Le volume de distribution se situe autour de 10 l/kg. Environ 45 % dela mémantine est liée aux protéines plasmatiques.

Biotransformation

Chez l’homme, environ 80 % de la dose est présente sous forme inchangée.Les principaux métabolites chez l’homme sont le N-3,5-diméthyl-gludantan, lemélange isomère de 4– et 6‑hydroxy‑mémantine et le1-nitroso-3,5-diméthyl-adamantane. Aucun de ces métabolites ne présented’activité antagoniste NMDA. Aucun métabolisme catalysé par le cytochromeP450 n’a été détecté in vitro.

Dans une étude avec administration par voie orale de 14C-mémantine, 84 %de la dose, en moyenne, a été retrouvée dans les 20 jours, dont plus de99 % par excrétion rénale.

Élimination

La mémantine est éliminée de manière mono-exponentielle avec un t½terminal de 60 à 100 heures. Chez les volontaires présentant une fonctionrénale normale, la clairance totale (Cltot) s’élève à170 ml/min/1,73 m2, et une partie de la clairance rénale totale se fait parsécrétion tubulaire.

La clairance rénale fait également intervenir une réabsorption tubulaire,pro­bablement par l’intermédiaire des protéines assurant le transport descations. Le taux d’élimination rénale de la mémantine dans des urinesalcalines peut être réduit d’un facteur de 7 à 9 (voir rubrique 4.4).

L’alcalinisation de l’urine peut résulter de modifications radicales durégime alimentaire, par exemple du passage d’un régime carné à un régimevégétarien, ou de l’ingestion massive de tampons gastriquesalca­linisants.

Linéarité

Les études chez des volontaires ont montré une pharmacocinétique linéairedans l'intervalle de dose allant de 10 à 40 mg.

Relation pharmacocinéti­que/pharmacody­namique

Avec une dose de mémantine de 20 mg par jour, les taux dans le LCRcorrespondent à la valeur ki (ki = constante d'inhibition) de la mémantine,soit 0,5 µmol dans le cortex frontal humain.

5.3. Données de sécurité préclinique

Les études à court terme chez le rat ont montré que la mémantine, commeles autres antagonistes NMDA, induisait une vacuolisation neuronale et unenécrose (lésions d'Olney) uniquement à des doses aboutissant à de trèsfortes concentrations sériques. Une ataxie et d’autres signes précliniquesont précédé la vacuolisation et la nécrose. Étant donné que ces effetsn'ont pas été observés dans des études au long cours, ni chez les rongeurs,ni chez les non-rongeurs, la pertinence clinique de ces observations estinconnue.

Des modifications oculaires ont été observées de manière inconstante lorsd’études de toxicité à doses répétées chez les rongeurs et le chien,mais pas chez le singe. Les examens ophtalmologiques spécifiques réalisésdurant les études cliniques de la mémantine n'ont révélé aucunemodification oculaire.

Une phospholipidose dans les macrophages pulmonaires causée parl’accumulation de mémantine dans les lysosomes a été observée chez lesrongeurs. Cet effet est connu pour d’autres substances actives dotées depropriétés amphiphiliques cationiques. Il existe peut-être un lien entrecette accumulation et la vacuolisation observée dans les poumons. Cet effet auniquement été observé à de fortes doses chez les rongeurs. La pertinenceclinique de ces observations est inconnue.

Aucune génotoxicité n'a été observée suite aux études standards de lamémantine. Aucun effet carcinogène n’a été observé lors d’études vieentière chez la souris et le rat. La mémantine ne s'est pas avéréetératogène chez le rat et le lapin, même à des doses materno-toxiques, etaucun effet indésirable de la mémantine sur la fertilité n'a été relevé.Chez le rat, un retard de croissance du fœtus a été constaté à des niveauxd’exposition identiques ou légèrement supérieurs à ceux utilisés chezl’homme.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Cellulose microcristalline (grade 102 ou équivalent), cellulosemicro­cristalline (grade 200 ou équivalent), croscarmellose sodique, silicecolloïdale anhydre, stéarate de magnésium.

Pelliculage :

Opadry II 85F34503 rose : alcool polyvinylique partiellement hydrolysé,dioxyde de titane (E171), macrogol 3350, talc, oxyde de fer jaune (E172), oxydede fer rouge (E172).

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

2 ans.

6.4. Précautions particulières de conservation

Pas de précautions particulières de conservation.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

28, 30, 56, 84, 90 ou 98 comprimés pelliculés sous plaquettes(PVDC/PVC­/Aluminium).

Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

BIOGARAN

15 BOULEVARD CHARLES DE GAULLE

92700 COLOMBES

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 269 074 7 1 : 28 comprimés sous plaquettes(PVDC/PVC­/Aluminium).

· 34009 269 075 3 2 : 30 comprimés sous plaquettes(PVDC/PVC­/Aluminium).

· 34009 584 212 3 5 : 56 comprimés sous plaquettes(PVDC/PVC­/Aluminium).

· 34009 584 214 6 4 : 84 comprimés sous plaquettes(PVDC/PVC­/Aluminium).

· 34009 584 215 2 5 : 90 comprimés sous plaquettes(PVDC/PVC­/Aluminium).

· 34009 584 216 9 3 : 98 comprimés sous plaquettes(PVDC/PVC­/Aluminium).

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I.

Surveillance particulière nécessaire pendant le traitement.

Prescription initiale annuelle réservée aux médecins spécialistes enneurologie, en psychiatrie, aux médecins spécialistes titulaires de diplômed’études spécialisées complémentaires de gériatrie et aux médecinsspéci­alistes ou qualifiés en médecine générale titulaires de la capacitéde gérontologie.

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