Résumé des caractéristiques - METOJECT 10 mg/0,20 ml, solution injectable en stylo prérempli
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
METOJECT 10 mg / 0,20 ml, solution injectable en stylo prérempli
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Méthotrexate 10 mg pour un stylo prérempli avec 0,20 ml de solution.
Méthotrexate 50 mg pour un stylo prérempli avec 1 ml de solution.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution injectable en stylo prérempli.
Solution limpide, de couleur brun-jaune.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
METOJECT est indiqué dans le traitement :
· de la polyarthrite rhumatoïde sévère et active chez l’adulte,
· des formes polyarticulaires de l’arthrite juvénile idiopathique activesévère, en cas de réponse inadéquate aux anti‑inflammatoires nonstéroïdiens (AINS),
· des formes modérées à sévères du psoriasis chez les patients adultescandidats à un traitement systémiques et des formes sévères du rhumatismepsoriasique chez l’adulte,
· des formes légères à modérées de la maladie de Crohn, seul ou enassociation avec des corticostéroïdes, chez les patients adultes réfractairesou intolérants aux thiopurines.
4.2. Posologie et mode d'administration
Avertissement important concernant l’administration de METOJECT(méthotrexate)
Dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, de l’arthrite juvénileidiopathique, du psoriasis, du rhumatisme psoriasique et de la maladie de Crohn,METOJECT (méthotrexate) doit être utilisé une fois par semaine seulement. Deserreurs de posologie lors de l’utilisation de METOJECT (méthotrexate) peuvententraîner des effets indésirables graves, voire le décès du patient.Veuillez lire très attentivement cette rubrique du résumé descaractéristiques du produit.
Le méthotrexate ne doit être prescrit que par un médecin ayant del’expertise dans l’utilisation du méthotrexate et une compréhensionexhaustive des risques du traitement par méthotrexate. Les patients doiventêtre instruits et formés à la technique d’injection adaptée lorsqu’ilss’auto-administrent du méthotrexate. La première injection de METOJECT doitêtre réalisée sous surveillance médicale directe. METOJECT est injecté unefois par semaine.
Le patient doit être informé de façon claire du mode d’administrationhebdomadaire de METOJECT. Il est recommandé de choisir un jour de la semaineapproprié comme jour d’injection à respecter chaque semaine.
L’élimination du méthotrexate est diminuée chez les patients présentantun espace de distribution tiers (ascite, épanchement pleural). Chez cespatients, il convient de surveiller étroitement les signes de toxicité et ilpeut être nécessaire de diminuer la posologie, voire, dans certains cas,d’arrêter le traitement par méthotrexate (voir rubriques 5.2 et 4.4).
PosologieTraitement de la polyarthrite rhumatoïde chez l’adulte
La dose initiale recommandée est de 7,5 mg de méthotrexate une fois parsemaine, administrée par voie sous-cutanée. En fonction de l’activitéindividuelle de la maladie et de la tolérance du patient, la dose initialepourra être augmentée progressivement de 2,5 mg par semaine.
Il ne faut pas dépasser une dose hebdomadaire de 25 mg. Les dosessupérieures à 20 mg/semaine peuvent être associées à une augmentationsignificative de la toxicité, notamment de l’aplasie médullaire. La réponseau traitement est généralement observée après 4 à 8 semaines detraitement environ. Après obtention du résultat thérapeutique souhaité, laposologie doit être diminuée progressivement jusqu’à la dose d’entretienefficace la plus faible possible.
Population pédiatrique
Traitement des formes polyarticulaires de l’arthrite juvénile idiopathiquechez l’enfant et l’adolescent de moins de 16 ans
La dose recommandée est de 10 à 15 mg/m² de surface corporelle (SC) unefois par semaine. Dans les cas réfractaires, la posologie hebdomadaire pourraitêtre augmentée jusqu’à 20 mg/m² de surface corporelle une fois parsemaine. Toutefois, une surveillance plus fréquente serait alorsrecommandée.
Compte tenu des données limitées concernant l’administrationintraveineuse chez l’enfant et l’adolescent, l’administration parentéraledoit être limitée à la voie sous-cutanée.
Les patients atteints d’AJI doivent toujours être adressés à unrhumatologue spécialisé dans le traitement des patients pédiatriques.
Ce médicament ne doit pas être utilisé chez l’enfant de moins de 3 anscompte tenu de l’insuffisance de données concernant la sécurité etl’efficacité du produit dans cette population (voir rubrique 4.4).
Traitement du psoriasis en plaques et du rhumatisme psoriasique
Il est recommandé d’administrer une dose test de 5 à 10 mg par voieparentérale une semaine avant le début du traitement pour détecter des effetsindésirables idiosyncrasiques. La dose initiale recommandée est de 7,5 mg deméthotrexate une fois par semaine, administrée par voie sous-cutanée. Laposologie doit être augmentée progressivement mais en général, elle ne doitpas excéder 25 mg de méthotrexate par semaine. Les doses supérieures à20 mg/semaine peuvent être associées à une augmentation significative de latoxicité, notamment de l’aplasie médullaire. La réponse au traitement estgénéralement observée dans les 2 à 6 semaines environ suivant le début dutraitement. Après obtention du résultat thérapeutique souhaité, la posologiedoit être diminuée progressivement jusqu’à la dose d’entretien efficacela plus faible possible.
Dose hebdomadaire maximale
La dose doit être augmentée selon les besoins, mais en général, elle nedoit pas excéder la dose hebdomadaire maximale recommandée de 25 mg. Danscertains cas exceptionnels, une dose plus élevée peut être cliniquementjustifiée, mais elle ne doit pas excéder une dose hebdomadaire maximale de30 mg de méthotrexate du fait de l’augmentation notable de la toxicité.
Traitement de la maladie de Crohn
Traitement d’induction :
25 mg/semaine par voie sous-cutanée.
La réponse au traitement peut être attendue après 8 à 12 semainesenviron.
Traitement d’entretien :
15 mg/semaine par voie sous-cutanée.
L’expérience chez la population pédiatrique n’est pas suffisante pourque puisse être recommandée l’utilisation de METOJECT pour le traitement dela maladie de Crohn chez cette population.
Patients insuffisants rénaux
METOJECT doit être utilisé avec prudence chez les patients présentant uneinsuffisance rénale. La posologie doit être adaptée comme suit :
Clairance de la créatinine (ml/min) Dose
≥ 60 100 %
30 – 59 50 %
< 30 Ne pas utiliser METOJECT
Voir la rubrique 4.3.
Patients insuffisants hépatiques
Le méthotrexate doit être administré avec une grande prudence, voireévité, chez les patients présentant ou ayant des antécédentsd’hépatopathie sévère, en particulier d’origine éthylique. Leméthotrexate est contre-indiqué chez les patients ayant un taux de bilirubine> 5 mg/dl (85,5 µmol/l).
Pour la liste complète des contre-indications, voir rubrique 4.3.
Patients âgés
Une réduction de la posologie doit être envisagée chez les patients âgésen raison de la diminution des fonctions hépatique et rénale et des réservesd’acide folique plus faibles chez ces patients.
Patients présentant un espace de distribution tiers (épanchement pleural,ascite)
La demi-vie du méthotrexate pouvant être prolongée jusqu’à 4 fois lavaleur normale chez les patients qui présentent un espace de distributiontiers, il peut être nécessaire de diminuer la posologie voire, dans certainscas, d’arrêter le traitement (voir rubriques 5.2 et 4.4).
Mode d'administrationCe médicament est à usage unique exclusivement.
METOJECT, solution injectable en stylo prérempli, peut uniquement êtreadministré par voie sous-cutanée.
La durée globale du traitement doit être déterminée par le médecin.
Des instructions concernant l’utilisation de METOJECT, solution injectableen stylo prérempli sont disponibles dans la rubrique 6.6. Notons quel’intégralité du contenu doit être utilisée lors de chaqueadministration.
Remarque :
En cas de passage de la voie orale à une administration parentérale, ilpeut être nécessaire de diminuer la posologie du fait de la biodisponibilitévariable du méthotrexate après administration orale.
Une supplémentation en acide folique peut être envisagée conformément auxrecommandations thérapeutiques en vigueur.
4.3. Contre-indications
METOJECT est contre-indiqué dans les cas suivants :
· hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1,
· troubles sévères de la fonction hépatique (voir rubrique 4.2),
· alcoolisme,
· troubles sévères de la fonction rénale (clairance de la créatinineinférieure à 30 ml/min, voir rubrique 4.2 et rubrique 4.4),
· dyscrasies sanguines préexistantes, telles qu’une hypoplasiemédullaire, une leucopénie, une thrombopénie ou une anémie sévère,
· infections graves, aiguës ou chroniques telles que tuberculose, infectionpar le VIH ou autres syndromes d’immunodéficience,
· ulcères de la cavité buccale ou maladie ulcéreuse gastro-intestinaleévolutive avérée,
· grossesse et allaitement (voir rubrique 4.6),
· administration concomitante de vaccins vivants.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Les patients doivent être clairement informés que le traitement doit êtreadministré une fois par semaine et non chaque jour.
Les patients sous traitement doivent faire l’objet d’une surveillanceappropriée visant à détecter et évaluer le plus tôt possible d’éventuelssignes de toxicité ou effets indésirables. Par conséquent, un traitement parméthotrexate doit uniquement être instauré et supervisé par un médecinconnaissant bien les traitements par antimétabolites et ayant l’expériencede leur utilisation. Étant donné le risque de réactions toxiques sévèresvoire fatales, le patient doit être pleinement informé par le médecin desrisques encourus et des mesures de sécurité recommandées.
Examens et mesures de sécurité recommandés
Avant l’instauration ou la réintroduction du traitement par leméthotrexate après une période de repos
Numération formule sanguine et plaquettes (NFS), enzymes hépatiques,bilirubine, albuminémie, radiographie thoracique et tests de la fonctionrénale. Si cela est cliniquement justifié, des examens doivent êtrepratiqués pour exclure la présence d’une tuberculose ou d’unehépatite.
Pendant le traitement (au moins une fois par mois pendant les six premiersmois, puis tous les trois mois)
Une surveillance plus fréquente doit également être envisagée en casd’augmentation de la posologie.
· Examen de la bouche et de la gorge visant à détecter des modificationsdes muqueuses.
· Numération formule sanguine comprenant la numération différentielle etde plaquettes. L’inhibition de l’hématopoïèse causée par leméthotrexate peut survenir subitement et à des doses habituellement sûres.Toute chute sévère du taux de leucocytes ou de plaquettes impose l’arrêtimmédiat du médicament et la mise en place d’un traitement symptomatiqueapproprié. Les patients doivent être incités à signaler tous les signes ousymptômes évocateurs d’une infection. La numération formule sanguine et lesplaquettes doivent être surveillées étroitement chez les patients recevant defaçon concomitante des médicaments hématotoxiques (léflunomide parexemple).
· Tests de la fonction hépatique : il convient de surveiller étroitementl’apparition d’une toxicité hépatique. Le traitement ne doit pas êtreinstauré en cas d’anomalies des tests de la fonction hépatique ou de labiopsie hépatique ou doit être interrompu si de telles anomalies sedéveloppent pendant le traitement. Ces anomalies doivent être corrigées dansles deux semaines ; le traitement pourra ensuite être repris àl’appréciation du médecin. Il n’existe pas d’arguments étayantl’utilisation des biopsies hépatiques pour surveiller l’hépatotoxicitédans les indications rhumatologiques.
· Dans le traitement du psoriasis, la nécessité d’une biopsie hépatiqueavant et pendant le traitement est controversée. D’autres études sontnécessaires afin d’établir si des dosages sériés des paramètreshépatiques ou du propeptide du collagène de type III sont suffisants pourdétecter une hépatotoxicité. L’évaluation doit être effectuée au cas parcas, en distinguant les patients ayant ou non des facteurs de risque telsqu’antécédents d’alcoolisme, élévation persistante des enzymeshépatiques, antécédents d’hépatopathie, antécédents familiaux de maladiehépatique héréditaire, diabète, obésité et antécédents d’expositionsignificative à des médicaments ou produits chimiques hépatotoxiques etadministration de méthotrexate au long cours ou à des doses cumulées de1,5 g ou plus.
· Contrôle des taux sériques d’enzymes hépatiques : des élévationstransitoires des transaminases jusqu’à deux ou trois fois la limitesupérieure de la normale ont été observées à une fréquence de 13 % à20 %. En cas d’élévation persistante des enzymes hépatiques, il convientd’envisager une réduction de la posologie, voire l’arrêt dutraitement.
· Étant donné les effets hépatotoxiques potentiels du méthotrexate,d’autres médicaments hépatotoxiques ne doivent être co-administrés qu’encas de nécessité absolue et la consommation d’alcool doit être évitée oufortement réduite (voir rubrique 4.5). Une surveillance plus étroite desenzymes hépatiques s’impose chez les patients recevant de façon concomitanted’autres médicaments hépatotoxiques (léflunomide par exemple). Les mêmesprécautions doivent être prises en cas de co-administration de médicamentshématotoxiques (léflunomide par exemple).
· La fonction rénale doit être surveillée par des tests de la fonctionrénale et des analyses d’urine (voir rubriques 4.2 et 4.3).
· Le méthotrexate étant éliminé essentiellement par voie rénale, uneélévation des concentrations sériques pouvant entraîner des effetsindésirables sévères peut être attendue en cas de troubles de la fonctionrénale.
· La surveillance doit être plus fréquente chez les patients dont lafonction rénale peut être altérée (par exemple chez les sujets âgés).Cette précaution s’impose en particulier en cas d’administrationconcomitante de médicaments qui affectent l’élimination du méthotrexate,qui provoquent une atteinte rénale (anti-inflammatoires non stéroïdiens parexemple) ou qui sont susceptibles de diminuer l’hématopoïèse. Ladéshydratation peut également majorer la toxicité du méthotrexate.
· Évaluation de l’appareil respiratoire : il convient de surveillerl’apparition des symptômes d’une insuffisance respiratoire et sinécessaire, de pratiquer des tests de la fonction pulmonaire. Une affectionpulmonaire doit être diagnostiquée rapidement et impose l’arrêt duméthotrexate. L’apparition de symptômes pulmonaires (en particulier une touxsèche non productive) ou d’une pneumopathie non spécifique pendant letraitement par le méthotrexate peut être le signe d’une lésionpotentiellement dangereuse et impose l’interruption du traitement et desinvestigations approfondies. Il existe un risque de pneumonie interstitielleaiguë ou chronique, souvent associée à une éosinophilie sanguine, et des casfatals ont été rapportés. Bien que le tableau clinique soit variable, lessymptômes typiques de la pneumopathie induite par le méthotrexate sont unefièvre, une toux, une dyspnée, une hypoxémie et la présence d’un infiltratà la radiographie thoracique ; la présence d’une infection doit êtreexclue. Cette lésion peut survenir à tous les dosages.
· En outre, des cas d’hémorragie alvéolaire pulmonaire ont étérapportés lorsque le méthotrexate est utilisé pour des indicationsrhumatologiques et apparentées. Cette affection peut également être associéeà une vasculite et à d’autres comorbidités. Des examens doivent êtrerapidement envisagés en cas de suspicion d’hémorragie alvéolaire pulmonaireafin de confirmer le diagnostic.
· En raison de ses effets sur le système immunitaire, le méthotrexate peutdiminuer la réponse aux vaccinations et modifier les résultats des testsimmunologiques. Les patients présentant des infections chroniques inactives(par exemple zona, tuberculose, hépatite B ou C) doivent faire l’objetd’une attention particulière en raison d’une activation possible del’infection. L’administration de vaccins vivants est contre-indiquéependant le traitement par le méthotrexate.
Des lymphomes malins peuvent survenir chez les patients recevant leméthotrexate à faible dose ; dans ce cas, le traitement doit être arrêté.L’absence de signes de régression spontanée du lymphome imposel’instauration d’une chimiothérapie cytotoxique.
De rares cas de pancytopénie mégaloblastique aiguë ont été rapportéslors de l’administration concomitante d’antagonistes de l’acide foliquetels que le triméthoprime-sulfaméthoxazole.
Les dermatites radio-induites et les érythèmes solaires peuventréapparaître pendant le traitement par le méthotrexate (réaction de rappel).Les lésions psoriasiques peuvent s’aggraver en cas d’administrationconcomitante de méthotrexate pendant la PUVA thérapie.
L’élimination du méthotrexate est diminuée chez les patients présentantun espace de distribution tiers (ascite, épanchement pleural). Chez cespatients, il convient de surveiller étroitement les signes de toxicité et ilpeut être nécessaire de diminuer la posologie, ou, dans certains cas,d’arrêter le traitement par le méthotrexate. Les épanchements pleuraux etles ascites doivent être drainés avant l’instauration du traitement par leméthotrexate (voir rubrique 5.2).
Des diarrhées et une stomatite ulcérative peuvent être des effets toxiqueset imposent l’interruption du traitement en raison du risque d’entéritehémorragique et de décès dû à une perforation intestinale.
Les préparations vitaminiques ou les autres produits contenant de l’acidefolique, de l’acide folinique ou leurs dérivés peuvent diminuerl’efficacité du méthotrexate.
Dans le psoriasis, le traitement par le méthotrexate doit être limité auxformes modérées à sévères qui ne répondent pas suffisamment aux formestopiques de thérapie, mais uniquement lorsque le diagnostic a été confirmépar biopsie et/ou après une consultation dermatologique.
Des cas d’encéphalopathie/de leucoencéphalite ont été signalés chezdes patients en oncologie recevant un traitement par le méthotrexate et lasurvenue de tels évènements ne peut pas être exclue dans le cas d’untraitement par le méthotrexate dans les indications non oncologiques.
Leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP)
Des cas de leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) ont étérapportés chez des patients recevant du méthotrexate, le plus souvent enassociation avec d’autres médicaments immunosuppresseurs. La LEMP peut êtrefatale et doit être prise en compte dans le diagnostic différentiel chez lespatients immunodéprimés présentant une nouvelle apparition ou une aggravationdes symptômes neurologiques.
Fertilité et reproductionFertilité
Il a été constaté que le méthotrexate pouvait entraîner uneoligospermie, un dysfonctionnement menstruel et une aménorrhée chez leshumains, pendant le traitement et durant une brève période après l’arrêtde celui-ci, et une altération de la fertilité, affectant la spermatogenèseet l'ovogenèse durant la période de son administration ‑ effets qui semblentêtre réversibles après l'interruption du traitement.
Tératogénicité – risque inhérent à la reproduction
Le méthotrexate provoque une toxicité embryonnaire, des avortements et desmalformations fœtales chez les humains. Par conséquent, les risques possiblesd’effets sur la reproduction, de fausses couches et de malformationscongénitales doivent être abordés avec les patientes fertiles (voir rubrique4.6). L’absence de grossesse doit être confirmée avant d’utiliserMETOJECT. Si des femmes en âge de procréer sont traitées, une méthode decontraception efficace durant le traitement et pendant au moins six mois aprèsl’arrêt du traitement doit être utilisée.
Pour des conseils sur les méthodes contraceptives masculines, voirrubrique 4.6.
METOJECT 10 mg / 0,20 ml, solution injectable en stylo prérempli contientdu sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose,c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Population pédiatriqueCe médicament ne doit pas être utilisé chez l’enfant de moins de 3 anscompte tenu de l’insuffisance de données concernant la sécurité etl’efficacité du produit chez cette population (voir rubrique 4.2).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Protoxyde d’azoteL’utilisation de protoxyde d’azote potentialise l’effet duméthotrexate sur le métabolisme des folates, et conduit à une toxicitéaccrue telle qu’une myélosuppression sévère imprévisible et une stomatite.Bien qu’il soit possible d’atténuer cet effet par administration defolinate de calcium, l’utilisation concomitante de protoxyde d’azote et deméthotrexate doit être évitée.
Alcool, médicaments hépatotoxiques, médicaments hématotoxiquesLe risque d’effets hépatotoxiques du méthotrexate est majoré en cas deconsommation régulière d’alcool ou d’administration concomitanted’autres médicaments hépatotoxiques (voir rubrique 4.4).
Une surveillance particulière s’impose chez les patients recevantsimultanément d’autres médicaments hépatotoxiques (léflunomide parexemple). Les mêmes précautions doivent être prises en cas deco-administration de médicaments hématotoxiques (léflunomide, azathioprine,rétinoïdes, sulfasalazine par exemple). L’incidence de pancytopénie etl’hépatotoxicité peuvent être augmentées en cas d’association duléflunomide avec le méthotrexate.
Le risque d’hépatotoxicité est majoré en cas d’administrationconcomitante de méthotrexate et de rétinoïdes tels que l’acitrétine oul’étrétinate.
Antibiotiques orauxLes antibiotiques oraux tels que les tétracyclines, le chloramphénicol etles antibiotiques non absorbables à large spectre peuvent interférer avec lacirculation entérohépatique par inhibition de la flore intestinale ousuppression du métabolisme bactérien.
AntibiotiquesLes antibiotiques de type pénicillines, glycopeptides, sulfamides,ciprofloxacine et céfalotine peuvent dans certains cas diminuer la clairance duméthotrexate, ce qui peut entraîner une augmentation des concentrationssériques du méthotrexate et une toxicité hématologique etgastro-intestinale.
Médicaments fortement liés aux protéines plasmatiquesLe méthotrexate se lie aux protéines plasmatiques et il peut êtredéplacé par les autres médicaments liés aux protéines tels que lessalicylés, les hypoglycémiants, les diurétiques, les sulfamides, lesdiphénylhydantoïnes, les tétracyclines, le chloramphénicol et l’acidep-aminobenzoïque et les anti-inflammatoires acides, ce qui peut entraîner unetoxicité accrue en cas d’administration concomitante.
Probénécide, acides organiques faibles, pyrazolés et anti-inflammatoiresnon stéroïdiensLe probénécide, les acides organiques faibles tels que les diurétiques del’anse et les pyrazolés (phénylbutazone) peuvent diminuer l’éliminationdu méthotrexate et des concentrations sériques plus élevées sontsusceptibles de majorer la toxicité hématologique. La toxicité peutégalement être augmentée en cas d’association de méthotrexate à faibledose et d’anti-inflammatoires non stéroïdiens ou de salicylés.
Médicaments ayant des effets indésirables sur la moelle osseuseIl convient de veiller au risque d’altération sévère del’hématopoïèse en cas de traitement par des médicaments susceptiblesd’avoir des effets indésirables sur la moelle osseuse (par exemplesulfamides, triméthoprime-sulfaméthoxazole, chloramphénicol,pyriméthamine).
Médicament entraînant une carence en acide foliqueL’administration concomitante de produits qui induisent une carence enacide folique (par exemple sulfamides, triméthoprime-sulfaméthoxazole) peutmajorer la toxicité du méthotrexate. Une prudence particulière est doncrecommandée en cas de déficit en acide folique préexistant.
Produits contenant de l’acide folique ou de l’acide foliniqueLes préparations vitaminiques ou les autres produits contenant de l’acidefolique, de l’acide folinique ou leurs dérivés peuvent diminuerl’efficacité du méthotrexate.
Autres antirhumatismauxEn général, il n’est pas attendu d’augmentation des effets toxiques duméthotrexate lorsque METOJECT est co-administré avec d’autres agentsantirhumatismaux (par exemple sels d’or, pénicillamine, hydroxychloroquine,sulfasalazine, azathioprine, ciclosporine).
SulfasalazineBien que l’association de méthotrexate et de sulfasalazine puissepotentialiser l’efficacité du méthotrexate et par conséquent augmenter leseffets indésirables dus à l’inhibition de la synthèse d’acide folique parla sulfasalazine, ces effets indésirables n’ont été observés que dans derares cas isolés au cours de plusieurs études.
MercaptopurineLe méthotrexate augmente les concentrations plasmatiques de lamercaptopurine. Il peut donc être nécessaire d’adapter la posologie en casd’association de méthotrexate et de mercaptopurine.
Inhibiteurs de la pompe à protonsL’administration concomitante d’inhibiteurs de la pompe à protons telsque l’oméprazole ou le pantoprazole peut provoquer des interactions : laco‑administration de méthotrexate et d’oméprazole a retardél’élimination rénale du méthotrexate. L’association avec le pantoprazolea inhibé l’élimination rénale du métabolite 7‑hydroxyméthotrexate etdes myalgies et des tremblements ont été observés chez un sujet.
ThéophyllineLe méthotrexate peut diminuer la clairance de la théophylline ; lesconcentrations de théophylline doivent être surveillées en casd’administration concomitante avec le méthotrexate.
Boissons contenant de la caféine ou de la théophyllineLa consommation excessive de boissons contenant de la caféine ou de lathéophylline (café, sodas contenant de la caféine, thé noir) doit êtreévitée pendant le traitement par le méthotrexate.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Femmes en âge de procréer/Contraception chez les femmesLes femmes doivent éviter de tomber enceintes pendant le traitement parméthotrexate et une méthode de contraception efficace doit être utiliséependant le traitement par méthotrexate et pendant au moins six mois aprèsl’arrêt du traitement (voir rubrique 4.4). Avant le début du traitement, lesfemmes en âge de procréer doivent être informées du risque de malformationsassociées au méthotrexate et il convient d’exclure toute grossesse aveccertitude en prenant des mesures appropriées, par exemple en réalisant un testde grossesse. Pendant le traitement, il convient de faire de nouveaux tests degrossesse si cela est jugé cliniquement pertinent (par exemple après unemauvaise observance de la contraception). Les patientes en âge de procréerdoivent être conseillées sur la prévention et la planification d’unegrossesse.
Contraception masculineIl n'a pas été déterminé si le méthotrexate est présent dans le sperme.Les études chez l’animal ont mis en évidence une génotoxicité duméthotrexate, de sorte que le risque d’effets génotoxiques sur lesspermatozoïdes ne peut pas être complètement exclu. Des preuves cliniqueslimitées n’indiquent pas un risque accru de malformations ou de faussescouches à la suite d’une exposition paternelle au méthotrexate à faibledose (moins de 30 mg/semaine). A plus fortes doses, les données sontinsuffisantes pour estimer les risques de malformations ou de fausses couches àla suite d’une exposition paternelle.
Par mesure de précaution, il est recommandé aux patients de sexe masculinsexuellement actifs ou à leurs partenaires de sexe féminin d’utiliser unecontraception fiable pendant le traitement du patient masculin et pendant aumoins 6 mois après l'arrêt du traitement par méthotrexate. Les hommes nedoivent pas faire de don de sperme en cours de traitement ou pendant 6 moisaprès l'interruption du traitement par méthotrexate.
GrossesseLe méthotrexate est contre-indiqué pendant la grossesse pour desindications non oncologiques (voir rubrique 4.3). En cas de survenue d'unegrossesse en cours de traitement par méthotrexate et jusqu’à 6 mois aprèsl'arrêt de celui-ci, une information médicale sur les risques d'effets nocifsdu méthotrexate sur l’enfant doit être fournie. Des échographies devrontégalement être effectuées afin de confirmer le développement normaldu fœtus.
Les études chez l’animal ont mis en évidence une toxicité duméthotrexate sur la reproduction, notamment au cours du premier trimestre (voirrubrique 5.3). Le méthotrexate s’est avéré tératogène chez les humains;des cas de mort fœtale, des fausses couches et/ou des anomalies congénitalesont été rapportés (par exemple, cranio-faciales, cardiovasculaires, dusystème nerveux central et des extrémités).
Le méthotrexate est un puissant «tératogène» humain, associé à unrisque accru d'avortements spontanés, de retard de croissance intra-utérine etde malformations congénitales en cas d’exposition pendant la grossesse.
· Des avortements spontanés ont été rapportés chez 42,5 % des femmesenceintes exposées à un traitement par méthotrexate à faible dose (moins de30 mg/semaine), contre un taux de 22,5 % rapporté chez des patientes dont lamaladie présente des caractéristiques comparables et qui sont traitées pardes médicaments autres que le méthotrexate.
· Des anomalies congénitales majeures ont été observées pour 6,6 % desnaissances vivantes chez les femmes exposées à un traitement par méthotrexateà faible dose (moins de 30 mg/semaine) pendant la grossesse, contreapproximativement 4 % des naissances vivantes chez des patientes dont lamaladie présente des caractéristiques comparables et qui sont traitées pardes médicaments autres que le méthotrexate.
L’exposition pendant la grossesse à des doses de méthotrexatesupérieures à 30 mg/semaine est insuffisamment documentée, mais des tauxplus élevés d’avortements spontanés et de malformations congénitales sontattendus.
Des cas de grossesses normales ont été rapportés lorsque le méthotrexateétait arrêté avant la conception.
AllaitementLe méthotrexate est excrété dans le lait maternel. Compte tenu du risquede réactions indésirables graves pour le nourrisson allaité, METOJECT estcontre-indiqué pendant l’allaitement (voir rubrique 4.3). L’allaitementdoit par conséquent être interrompu avant et pendant le traitement.
FertilitéLe méthotrexate affecte la spermatogenèse et l'ovogenèse et peut diminuerla fertilité. Chez les humains, il a été constaté que le méthotrexatepouvait entraîner une oligospermie, un dysfonctionnement menstruel et uneaménorrhée. Dans la plupart des cas, ces effets semblent être réversiblesaprès l'interruption du traitement.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
METOJECT peut avoir une influence mineure ou modérée sur l’aptitude àconduire des véhicules et à utiliser des machines.
Des symptômes nerveux centraux, tels que fatigue et étourdissements,peuvent survenir pendant le traitement.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
La plupart des effets indésirables graves du méthotrexate comprennent :aplasie médullaire, toxicité pulmonaire, hépatotoxicité, toxicité rénale,neurotoxicité, accidents thromboemboliques, choc anaphylactique et syndrome deStevens-Johnson.
Les effets indésirables du méthotrexate ayant été observés le plusfréquemment (très fréquents) comprennent des affections gastro-intestinales(p. ex. stomatite, dyspepsie, douleurs abdominales, nausées, perte d'appétit)et des anomalies des tests de la fonction hépatique (p. ex. élévation del’ALAT, de l’ASAT, de la bilirubine et de la phosphatase alcaline). Lesautres effets indésirables qui surviennent fréquemment (fréquents) sont laleucopénie, l’anémie, la thrombopénie, les céphalées, la fatigue, lasomnolence, la pneumonie, l’alvéolite/pneumonie interstitielle souventassociée à une éosinophilie, les ulcérations buccales, la diarrhée,l’exanthème, l’érythème et le prurit.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables les plus significatifs sont une inhibition dusystème hématopoïétique et des troubles gastro-intestinaux.
Les effets indésirables sont présentés par ordre de fréquence selon laconvention suivante :
Très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peufréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000); très rare (< 1/10 000), fréquence indéterminée (ne peut être estiméesur la base des données disponibles).
Infections et infestationsPeu fréquent : pharyngite.
Rare : infection (y compris réactivation d’une infection chroniqueinactive), sepsis, conjonctivite.
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes etpolypes)Très rare : lymphome (voir la « description » ci-après).
Affections hématologiques et du système lymphatiqueFréquent : leucopénie, anémie, thrombopénie.
Peu fréquent : pancytopénie.
Très rare : agranulocytose, aplasie médullaire d’évolution sévère,syndrome lymphoprolifératif (voir la « description » ci-après).
Fréquence indéterminée : éosinophilie.
Affections du système immunitaireRare : réactions allergiques, choc anaphylactique,hypogammaglobulinémie.
Troubles du métabolisme et de la nutritionPeu fréquent : apparition du diabète.
Affections psychiatriquesPeu fréquent : dépression, confusion.
Rare : altérations de l’humeur.
Affections du système nerveuxFréquent : céphalées, fatigue, somnolence.
Peu fréquent : étourdissements.
Très rare : algies, asthénie musculaire ou paresthésie/hypoesthésie,dysgueusie (goût métallique), convulsions, méningisme, méningite aseptiqueaiguë, paralysie.
Fréquence indéterminée : encéphalopathie/leucoencéphalite.
Affections oculairesRare : troubles visuels, qui peut être associées à la neuropathieoptique.
Très rare : baisse de la vision, rétinopathie.
Affections cardiaquesRare : péricardite, épanchement péricardique, tamponnadepéricardique.
Affections vasculairesRare : hypotension, accidents thromboemboliques.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinalesFréquent : pneumonie, alvéolite/pneumonie interstitielle souvent associéeà une éosinophilie. Les symptômes indiquant une atteinte pulmonairepotentiellement sévère (pneumonie interstitielle) sont : toux sèche nonproductive, essoufflement et fièvre.
Rare : fibrose pulmonaire, pneumonie à Pneumocystis jirovecii, essoufflementet asthme bronchique, épanchement pleural.
Fréquence indéterminée : épistaxis, hémorragie alvéolairepulmonaire.
Affections gastro-intestinalesTrès fréquent : stomatite, dyspepsie, nausées, perte d’appétit,douleurs abdominales.
Fréquent : ulcérations buccales, diarrhées.
Peu fréquent : ulcères et saignements gastro-intestinaux, entérite,vomissements, pancréatite.
Rare : gingivite.
Très rare : hématémèse, hémorragies abondantes, colectasie.
Affections hépatobiliaires (voir rubrique 4.4)Très fréquent : anomalies des tests de la fonction hépatique (élévationde l’ALAT, de l’ASAT, de la phosphatase alcaline et de la bilirubine).
Peu fréquent : cirrhose, fibrose et stéatose hépatique,hypoalbuminémie.
Rare : hépatite aiguë.
Très rare : insuffisance hépatique.
Affections de la peau et du tissu sous-cutanéFréquent : exanthème, érythème, prurit.
Peu fréquent : photosensibilisation, alopécie, augmentation desnodosités rhumatismales, ulcères cutanés, zona, vascularite, éruptionscutanées herpétiformes, urticaire.
Rare : hyperpigmentation, acné, pétéchies, ecchymoses, vasculariteallergique.
Très rare : syndrome de Stevens-Johnson, nécro-épidermolyse bulleuseaiguë (syndrome de Lyell), hyperpigmentation des ongles, panaris aigu,furonculose, télangiectasies.
Fréquence indéterminée : exfoliation cutanée/dermatite exfoliative.
Affections musculo-squelettiques et systémiquesPeu fréquent : arthralgies, myalgies, ostéoporose.
Rare : fracture de fatigue.
Fréquence indéterminée : ostéonécrose de la mâchoire (secondaire ausyndrome lymphoprolifératif).
Affections du rein et des voies urinairesPeu fréquent : inflammation et ulcération de la vessie, diminution de lafonction rénale, troubles de la miction.
Rare : insuffisance rénale, oligurie, anurie, déséquilibresélectrolytiques.
Fréquence indéterminée : protéinurie.
Affections des organes de reproduction et du seinPeu fréquent : inflammation et ulcération vaginales.
Très rare : diminution de la libido, impuissance, gynécomastie,oligospermie, aménorrhées, pertes vaginales.
Troubles généraux et anomalies au site d'administrationRare : fièvre, difficultés de cicatrisation.
Fréquence indéterminée : asthénie, nécrose au pointd’injection, œdème.
Description de certains effets indésirables
La survenue et la sévérité des effets indésirables dépendent de la doseutilisée et de la fréquence d’administration. Cependant, des effetsindésirables sévères pouvant même survenir à faibles doses, unesurveillance régulière et fréquente des patients s’avèreindispensable.
Lymphome/syndrome lymphoprolifératif : des cas particuliers de lymphomes etd’autres syndromes lymphoprolifératifs, qui ont diminué dans un certainnombre de cas après l’interruption du traitement par méthotrexate, ont étérapportés.
L’administration sous-cutanée du méthotrexate est bien toléréelocalement. Seules des réactions cutanées locales bénignes (telles quesensations de cuisson, érythème, œdème, décoloration, prurit,démangeaisons sévères et douleurs) régressant pendant le traitement, ontété observées.
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Symptômes d’un surdosage
La toxicité du méthotrexate affecte essentiellement le systèmehématopoïétique.
Conduite à tenir en cas de surdosage
Le folinate de calcium est l’antidote spécifique pour neutraliser leseffets toxiques du méthotrexate.
En cas de surdosage accidentel, une dose de folinate de calcium égale ousupérieure à la dose de méthotrexate reçue par le patient doit êtreadministrée par voie intraveineuse ou intramusculaire dans un délai d'uneheure, et l'administration doit se poursuivre jusqu'à ce que la concentrationsérique de méthotrexate soit inférieure à 10‑7 mol/l.
En cas de surdosage massif, une hydratation et une alcalinisation des urinespeuvent être nécessaires pour empêcher la précipitation du méthotrexateet/ou de ses métabolites dans les tubules rénaux. Ni l’hémodialyse, ni ladialyse péritonéale ne se sont révélées efficaces pour améliorerl’élimination du méthotrexate. Une clairance efficace du méthotrexate aété observée en cas d’hémodialyse immédiate intermittente à l’aided’un dialyseur à haut débit.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : autres immunosuppresseurs, code ATC :L04AX03.
Médicament antirhumatismal destiné au traitement des maladies rhumatismalesinflammatoires chroniques et des formes polyarticulaires de l’arthritejuvénile idiopathique. Agent immunomodulateur et anti-inflammatoire destiné autraitement de la maladie de Crohn.
Mécanisme d’actionLe méthotrexate est un antagoniste de l’acide folique qui appartient à laclasse d’agents cytotoxiques appelés antimétabolites. Il agit par inhibitioncompétitive de l'enzyme dihydrofolate réductase et inhibe ainsi la synthèsede l’ADN.
Il n’a pas encore été clairement déterminé si l’efficacité duméthotrexate dans le traitement du psoriasis, du rhumatisme psoriasique, de lapolyarthrite chronique et de la maladie de Crohn est due à un effetanti-inflammatoire ou immunodépresseur et dans quelle mesure l’augmentationinduite par le méthotrexate de la concentration d’adénosine extracellulairedans les sites inflammatoires contribue à ces effets.
Les recommandations cliniques internationales font état de l’utilisationdu méthotrexate en deuxième intention chez les patients atteints de la maladiede Crohn qui ont présenté une intolérance ou un échec thérapeutique lors dutraitement de première intention par des agents immunomodulateurs tels quel’azathioprine (AZA) ou la 6‑mercaptopurine (6‑MP).
Les effets indésirables observés lors des études menées avec leméthotrexate pour le traitement de la maladie de Crohn en administrationrépétée n’ont pas révélé un profil de sécurité du méthotrexatedifférent du profil déjà connu. Par conséquent, lors de l’utilisation duméthotrexate pour le traitement de la maladie de Crohn, les mêmes précautionsdoivent être prises que pour les autres indications du méthotrexate dans letraitement de maladies rhumatismales et non rhumatismales (voir les rubriques4.4 et 4.6).
Efficacité clinique et toléranceUn essai en double aveugle, multicentrique, randomisé, clinique de phase IV(MC-MTX.6/RA) a été mené pour comparer l'efficacité et la tolérance de MTXpar voie sous-cutanée (SC) par rapport au MTX par voie orale chez des patientsadultes naïfs de MTX atteints de polyarthrite rhumatoïde active (DAS28 ≥ 4).Les patients ont reçu une dose de 15 mg/semaine de MTX par voie orale(2 comprimés de MTX plus 1 injection par voie SC placebo; n = 190) ou parvoie SC (15 mg par voie SC de MTX plus 2 comprimés placebo, n = 194) pendant24 semaines. A la semaine 16, les patients qui n'ont pas eu de réponse ACR20sont passés de 15 mg de MTX par voie orale à 15 mg de MTX par voie SC et de15 mg de MTX par voie SC à 20 mg par voie SC pendant les 8 semainesrestantes. Le critère d’évaluation principal était le pourcentage depatients répondeurs ACR20 à la semaine 24. Les critères d’évaluationsecondaires incluaient les réponses ACR50 et ACR70 ainsi que la tolérance auMTX par voie SC par rapport à une administration par voie orale. Dans le groupevoie SC, 78,2 % des patients étaient répondeurs ACR20 à la semaine 24 parrapport à 70,1 % dans le groupe voie orale (P = 0,0412). Dans le groupe voieSC, significativement plus de patients étaient répondeurs ACR70 comparé augroupe voie orale à la semaine 24 (41,0 % contre 33,2 %, P = 0,03).L'incidence globale des effets indésirables (EI), au cours de la durée totalede l'essai, dans la population analysée pour la tolérance, a été similairedans les deux groupes de traitement, avec des EI signalés chez 66,3 % despatients du groupe voie SC et 61,7 % du groupe voie orale. L'incidence globaledes effets indésirables graves (EIG) était également similaire dans les deuxgroupes traités (5,7 % versus 4,3 %).
Une autre étude multicentrique a comparé la satisfaction des patients et latolérance locale aux injections SC répétées de MTX 50 mg/mL ou 10 mg/mLchez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde active. Au total,132 patients étaient inscrits dans 16 centres investigateurs en Allemagne.93 % des participants ont déclaré qu'ils préféraient la forme la plusconcentrée de MTX à 50 mg/mL (P <0,0001). Des effets indésirables liésau médicament ont été signalés chez 24 patients (18,3 %). La concentrationde MTX à 50 mg/mL était légèrement mieux tolérée tant par l'évaluationdu médecin que par celle du patient.
L'essai en double aveugle, contrôlé versus placebo, de phase III « METOP» a été mené chez 120 patients adultes naïfs de MTX et atteints depsoriasis en plaques chronique modéré à sévère diagnostiqué depuis aumoins 6 mois. Les patients inclus ont été répartis de manière aléatoire(3:1) pour recevoir soit du MTX à une dose initiale de 17,5 mg/semaine (n =91), soit le placebo (n = 29) pendant les 16 premières semaines. Par la suite,tous les patients ont été traités par MTX par voie SC jusqu'à la semaine 52(groupes MTX-MTX versus placebo-MTX). L’augmentation de la dose à22,5 mg/semaine était autorisée après 8 semaines de traitement par MTX siles patients n'avaient pas atteint une réduction d'au moins 50 % du score PASI(Psoriasis Areas Severity Index) initial, la même augmentation du volumeinjecté a été également appliquée aux injections de placebo. Le traitementa été associé à l’administration d’acide folique, à une posologie de5 mg/semaine. A la semaine 16, une réponse PASI 75 a été atteinte chez 37(41 %) patients du groupe MTX contre trois (10 %) patients dans le groupeplacebo (RR 3,93; P = 0,0026). Le MTX administré par voie SC a étégénéralement bien toléré; aucun cas de décès n’a été noté, aucunpatient n’a souffert d’infections graves, de tumeurs malignes oud’événements cardiovasculaires majeurs. Des événements indésirablesgraves ont été répertoriés chez trois patients (3 %) ayant reçu du MTXpendant toute la période de traitement de 52 semaines.5.2.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionAprès administration orale, le méthotrexate est absorbé au niveau desvoies gastro-intestinales. En cas d’administration à faibles doses (doses de7,5 mg/m2 à 80 mg/m2 de surface corporelle), la biodisponibilité moyenne estd’environ 70 %, mais des variations interindividuelles et intra-individuellesimportantes sont possibles (de 25 à 100 %). Le pic de concentration sériqueest atteint en 1 à 2 heures.
La biodisponibilité est comparable et proche des 100 % en casd’administration sous-cutanée, intraveineuse et intramusculaire.
DistributionLa liaison du méthotrexate aux protéines sériques est d’environ 50 %.Après distribution dans les tissus corporels, des concentrations élevées sousforme de polyglutamates sont observées notamment dans le foie, les reins et larate et elles peuvent persister pendant des semaines, voire des mois.Lorsqu’il est administré à faibles doses, le méthotrexate passe dans leliquide cérébro-spinal en quantités minimes. La demi-vie terminale est de6 à 7 heures en moyenne, avec des variations considérables (3 à17 heures). La demi-vie du méthotrexate peut être prolongée jusqu’à4 fois la valeur normale chez les patients qui présentent un espace dedistribution tiers (épanchement pleural, ascite).
BiotransformationEnviron 10 % de la dose de méthotrexate administrée sont métabolisésdans le foie. Le principal métabolite est le 7‑hydroxyméthotrexate.
ÉliminationLe méthotrexate est éliminé essentiellement sous forme inchangée, parvoie rénale principalement, par filtration glomérulaire et sécrétion activedans les tubules proximaux.
Environ 5 % à 20 % du méthotrexate et 1 % à 5 % du7‑hydroxyméthotrexate sont éliminés par voie biliaire. La circulationentérohépatique est importante.
L’élimination est fortement retardée en cas de troubles de la fonctionrénale. Les effets d’une altération de la fonction hépatique surl’élimination ne sont pas connus.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études menées chez l’animal montrent que le méthotrexate diminue lafertilité et qu’il est embryotoxique, fœtotoxique et tératogène. Leméthotrexate est mutagène in vivo et in vitro. Des études conventionnelles decancérogenèse n’ayant pas été menées et du fait du manque d’uniformitédes études de toxicologie en administration répétée chez le rongeur, leméthotrexate est considéré comme non classifiable en termes decarcinogénicité chez l’homme.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Chlorure de sodium ;
Hydroxyde de sodium (pour l’ajustement du pH) ;
Acide chlorhydrique (pour l’ajustement du pH) ;
Eau pour préparations injectables.
6.2. Incompatibilités
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pasêtre mélangé avec d’autres médicaments.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
À conserver à une température ne dépassant pas 25 °C. Conserver lesstylos préremplis dans l’emballage extérieur, à l’abri de lalumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Stylos préremplis contenant une seringue préremplie (en verre incolore)avec bouchon piston (caoutchouc chlorobutyle) et aiguille d’injection SCfixée. La seringue est intégrée dans un dispositif (stylo) permettant uneauto-administration du produit.
Présentations :Stylos préremplis contenant 0,20 ml (10 mg) de solution présentés enboîtes de 1, 2, 4, 5, 6, 10, 11, 12, 14, 15 et 24 stylos préremplis.
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Les procédures pour la manipulation et l’élimination doivent respecterles exigences et réglementations locales. Les femmes enceintes appartenant aupersonnel soignant ne doivent pas manipuler et/ou administrer METOJECT.
Le méthotrexate ne doit pas entrer en contact avec la peau ou les muqueuses.En cas de contamination, la région affectée doit être rincée immédiatementet abondamment à l’eau.
À usage unique.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
Instructions concernant l’utilisation du produit
Les zones les plus appropriées pour l’injection du produit sont :
· le haut des cuisses
· le ventre, à distance du nombril.
1. Désinfecter la zone choisie pour l’injection avec un coton imbibéd’alcool.
2. Ôter le capuchon du stylo en tirant d’un coup sec dans l’axedu stylo.
3. Former un pli cutané entre le pouce et l’index sur la zone choisiepour l’injection.
4. Maintenir le pli pendant toute la durée de l’injection et ne relâcherla peau qu’une fois l’injection terminée et le stylo retiré.
5. Appuyer le stylo METOJECT sur la peau et selon un angle de 90 degrésafin de déverrouiller le bouton poussoir. Appuyer ensuite sur le boutonpoussoir (un déclic indique le début de l’injection).
6. Ne pas retirer METOJECT avant d’avoir terminé l’injection, afin degarantir que la totalité du produit a bien été injectée. La durée del’injection peut atteindre les 5 secondes.
7. Retirer METOJECT, toujours en maintenant le stylo selon un angle de90 degrés par rapport à la surface cutanée.
8. L’embout de sécurité se remet en place autour de l’aiguille et severrouille automatiquement.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
MEDAC GESELLSCHAFT FÜR KLINISCHE SPEZIALPRÄPARATE MBH
THEATERSTR. 6
22880 WEDEL
ALLEMAGNE
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 300 202 5 8 : 0,20 ml de solution injectable en stylo prérempli(verre) avec aiguille d’injection SC fixée; boîte de 1
· 34009 300 202 6 5 : 0,20 ml de solution injectable en stylo prérempli(verre) avec aiguille d’injection SC fixée; boîte de 2
· 34009 300 202 7 2 : 0,20 ml de solution injectable en stylo prérempli(verre) avec aiguille d’injection SC fixée; boîte de 4
· 34009 550 068 1 7 : 0,20 ml de solution injectable en stylo prérempli(verre) avec aiguille d’injection SC fixée; boîte de 5
· 34009 550 068 2 4 : 0,20 ml de solution injectable en stylo prérempli(verre) avec aiguille d’injection SC fixée; boîte de 6
· 34009 550 068 3 1 : 0,20 ml de solution injectable en stylo prérempli(verre) avec aiguille d’injection SC fixée; boîte de 10
· 34009 550 068 4 8 : 0,20 ml de solution injectable en stylo prérempli(verre) avec aiguille d’injection SC fixée; boîte de 11
· 34009 550 068 5 5 : 0,20 ml de solution injectable en stylo prérempli(verre) avec aiguille d’injection SC fixée; boîte de 12
· 34009 550 068 6 2 : 0,20 ml de solution injectable en stylo prérempli(verre) avec aiguille d’injection SC fixée; boîte de 14
· 34009 550 068 8 6 : 0,20 ml de solution injectable en stylo prérempli(verre) avec aiguille d’injection SC fixée; boîte de 15
· 34009 550 068 9 3 : 0,20 ml de solution injectable en stylo prérempli(verre) avec aiguille d’injection SC fixée; boîte de 24
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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