La Pharmacia De Garde Ouvrir le menu principal

MODECATE 25 mg/1ml, solution injectable I.M. en ampoule - résumé des caractéristiques

Contient la substance active :

ATC classification:

Dostupné balení:

Résumé des caractéristiques - MODECATE 25 mg/1ml, solution injectable I.M. en ampoule

1. DENOMINATION DU MEDICAMENT

MODECATE 25 mg/1 ml, solution injectable I.M. en ampoule

2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE

Décanoate defluphénazine­.............­.............­.............­.............­.............­.............­.............­..........25 mg

Pour une ampoule.

Excipient à effet notoire : huile de sésame.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.

3. FORME PHARMACEUTIQUE

Solution injectable I.M. en ampoule.

4. DONNEES CLINIQUES

4.1. Indications thérapeutiques

Traitement au long cours des états psychotiques chroniques (schizophréni­es,délires chroniques non schizophréniques : délires paranoïaques, psychoseshallu­cinatoires chroniques).

4.2. Posologie et mode d'administration

Réservé à l'adulte.

Voie injectable intramusculaire profonde (muscle fessier).

Ne pas utiliser par voie intraveineuse.

On considère généralement qu'un malade stabilisé avec la fluphénazineorale doit recevoir toutes les 3 semaines une injection de MODECATE à une dosepouvant varier entre la moitié et la totalité de la dose quotidienne qu'ilrecevait par voie orale.

Si un malade est stabilisé avec l'oenanthate de fluphénazine, il pourraêtre traité avec MODECATE à dose égale, seul l'intervalle entre lesinjections étant augmenté d'une semaine en moyenne.

La dose minimale efficace sera toujours recherchée.

Les posologies seront adaptées à chaque cas particulier, deux paramètresentrant en ligne de compte : la dose injectée et l'espacement entre deuxinjections successives. Ces deux paramètres s'influencent l'un l'autre etvarient chacun en fonction de la nature de la psychose, de sa gravité et de sonstade évolutif.

La posologie est variable, allant de 25 à 150 mg maximum ; l'intervalleentre les injections est en moyenne de 3 à 4 semaines.

Les doses seront réduites chez les personnes âgées.

Comme pour toutes les solutions injectables à excipient huileux, il estrecommandé d'utiliser des seringues en verre.

4.3. Contre-indications

Ce médicament est CONTRE-INDIQUE dans les cas suivants :

· hypersensibilité à la fluphénazine ou à l’un des excipientsmen­tionnés à la rubrique 6.1,

· risque de glaucome par fermeture de l’angle,

· risque de rétention urinaire lié à des troublesurétro-prostatiques,

· antécédent d’agranulocytose,

· en association avec les dopaminergiques hors Parkinson (cabergoline,qu­inagolide), la dompéridone, l’hydroxyzine, la pipéraquine, le citalopramet l’escitalopram.

4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi

Mises en garde spéciales

Tout patient doit être informé que l'apparition de fièvre, d'angine oud'une autre infection impose d'avertir tout de suite le médecin traitant et decontrôler immédiatement l'hémogramme. En cas de modification franche de cedernier (hyperleucocytose, granulopénie), l'administration de ce traitementsera interrompue.

Syndrome malin des neuroleptiques : en cas d'hyperthermie inexpliquée, ilest impératif de suspendre le traitement, car ce signe peut être l'un deséléments du syndrome malin décrit avec les neuroleptiques (pâleur,hyper­thermie, troubles végétatifs, altération de la conscience, rigiditémuscu­laire).

Les signes de dysfonctionnement végétatif, tels que sudation etinstabilité artérielle, peuvent précéder l'apparition de l'hyperthermie etconstituer, par conséquent, des signes d'appels précoces. Bien que cet effetdes neuroleptiques puisse avoir une origine idiosynchrasique, certains facteursde risque semblent y prédisposer, tels que la déshydratation ou des atteintesorganiques cérébrales.

Allongement de l'intervalle QT : les neuroleptiques de la classe desphénothiazines prolongent de façon dose-dépendante l'intervalle QT. Cet effetconnu pour potentialiser le risque de survenue de troubles du rythmeventriculaire graves, notamment à type de torsades de pointe, est majoré parl'existence d'une bradycardie, d'une hypokaliémie, d'un QT long congénital ouacquis (association à un médicament augmentant l'intervalle QT) (voir rubrique4.8). Il convient donc lorsque la situation clinique le permet, de s'assureravant toute administration, de l'absence de facteurs pouvant favoriser lasurvenue de ce trouble du rythme :

· bradycardie inférieure à 55 battements par minute,

· hypokaliémie,

· allongement congénital de l'intervalle QT,

· traitement en cours par un médicament susceptible d'entraîner unebradycardie marquée (< 55 battements par minute), une hypokaliémie, unralentissement de la conduction intracardiaque, un allongement de l'intervalleQT (voir rubriques 4.3 et 4.5).

Hormis les situations d'urgence, il est recommandé d'effectuer un ECG dansle bilan initial des patients devant être traités par un neuroleptique.

Accident vasculaire cérébral : dans des études cliniques randomiséesversus placebo réalisées chez des patients âgés atteints de démence ettraités avec certains antipsychotiques atypiques, il a été observé un risqueplus élevé d'accident vasculaire cérébral comparé au placebo. Le mécanismed'une telle augmentation de risque n'est pas connu. Une élévation du risqueavec d'autres antipsychotiques ou chez d'autres populations de patients ne peutêtre exclue. Ce médicament doit être utilisé avec prudence chez les patientsprésentant des facteurs de risque d'accident vasculaire cérébral.

Patients âgés déments : le risque de mortalité est augmenté chez lespatients âgés atteints de psychose associée à une démence et traités parantipsycho­tiques.

Les analyses de 17 études contrôlées versus placebo (durée moyenne de10 semaines), réalisées chez des patients prenant majoritairement desantipsychotiques atypiques, ont mis en évidence un risque de mortalité 1,6 à1,7 fois plus élevé chez les patients traités par ces médicamentscom­parativement au placebo.

A la fin du traitement d'une durée moyenne de 10 semaines, le risque demortalité a été de 4,5 % dans le groupe de patients traités comparé à2,6 % dans le groupe placebo.

Bien que les causes de décès dans les essais cliniques avec lesantipsychotiques atypiques aient été variées, la plupart de ces décèssemblait être soit d'origine cardiovasculaire (par exemple insuffisancecar­diaque, mort subite) soit d'origine infectieuse (par exemple pneumonie).

Des études épidémiologiques suggèrent que, comme avec lesantipsychotiques atypiques, le traitement avec les antipsychotiques classiquespeut augmenter la mortalité.

La part respective de l'antipsychotique et des caractéristiques des patientsdans l'augmentation de la mortalité dans les études épidémiologiques n'estpas claire.

Thromboembolie veineuse : des cas de thromboembolies veineuses (TEV) ontété rapportés avec les antipsychotiques. Les patients traités par desantipsychotiques présentant souvent des facteurs de risque acquis de TEV, toutfacteur de risque potentiel de TEV doit être identifié avant et pendant letraitement par MODECATE et des mesures préventives doivent être mises enœuvre (voir rubrique 4.8).

En dehors de situations exceptionnelles, ce médicament ne doit pas êtreutilisé en cas de maladie de Parkinson.

La survenue d'un iléus paralytique, pouvant être révélé par unedistension et des douleurs abdominales, impose une prise en charge enurgence.

La prise de ce médicament est déconseillée en association avec l'alcool,la lévodopa, le lithium, les antiparkinsoniens dopaminergiques, lesantiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointe, la méthadone,d'autres neuroleptiques et médicaments susceptibles de donner des torsades depointe (voir rubrique 4.5).

Ce médicament contient de l'huile de sésame et peut induire des réactionsaller­giques sévères.

Précautions d'emploi

Il est recommandé de débuter le traitement par MODECATE en milieuhospitalier avec des doses faibles et de ne poursuivre le traitement ambulatoireque sous surveillance médicale stricte.

La surveillance du traitement par fluphénazine doit être renforcée :

· chez les épileptiques en raison de la possibilité d'abaissement du seuilépileptogène ; la survenue de crises convulsives impose l'arrêt dutraitement ;

· chez le sujet âgé présentant :

o une plus grande sensibilité à l'hypotension orthostatique, à lasédation et aux effets extrapyramidaux,

o une constipation chronique (risque d'iléus paralytique),

o une éventuelle hypertrophie prostatique ;

· chez les sujets porteurs de certaines affections cardiovasculaires, enraison de effets quinidiniques, tachycardisants et hypotenseurs de cette classede produits ;

· en cas d'insuffisances hépatique et/ou rénale sévères, en raison durisque d'accumulation.

Des cas d'hyperglycémie ou d'intolérance au glucose et la survenue oul'exacerbation d'un diabète ont été rapportés chez des patients traités pardes phénothiazines (voir rubrique 4.8).

Les patients traités par antipsychotiques, incluant MODECATE, doivent fairel'objet d'une surveillance clinique et biologique conforme aux recommandationsen vigueur. Il est recommandé de porter une attention particulière auxpatients diabétiques ou ayant des facteurs de risque de diabète.

4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions

Médicaments abaissant le seuil épileptogène

L'utilisation conjointe de médicaments proconvulsivants, ou abaissant leseuil épileptogène, devra être soigneusement pesée, en raison de lasévérité du risque encouru. Ces médicaments sont représentés notamment parla plupart des antidépresseurs (imipraminiques, inhibiteurs sélectifs de larecapture de la sérotonine), les neuroleptiques (phénothiazines etbutyrophénones), la méfloquine, la chloroquine, le bupropion, le tramadol.

Médicaments atropiniques

Il faut prendre en compte le fait que les substances atropiniques peuventadditionner leurs effets indésirables et entraîner plus facilement unerétention urinaire, une poussée aiguë de glaucome, une constipation, unesécheresse de la bouche, etc…

Les divers médicaments atropiniques sont représentés par lesantidépresseurs imipraminiques, la plupart des antihistaminiques H1atropiniques, les antiparkinsoniens anticholinergiques, les antispasmodiqu­esatropiniques, le disopyramide, les neuroleptiques phénothiaziniques ainsi quela clozapine.

Médicaments sédatifs

Il faut prendre en compte le fait que de nombreux médicaments ou substancespeuvent additionner leurs effets dépresseurs du système nerveux central etcontribuer à diminuer la vigilance. Il s'agit des dérivés morphiniques(a­nalgésiques, antitussifs et traitements de substitution), des neuroleptiques,des barbituriques, des benzodiazépines, des anxiolytiques autres que lesbenzodiazépines (par exemple, le méprobamate), des hypnotiques, desantidépresseurs sédatifs (amitriptyline, doxépine, miansérine, mirtazapine,tri­mipramine), des antihistaminiques H1 sédatifs, des antihypertense­urscentraux, du baclofène et du thalidomide.

Médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes

Ce trouble du rythme cardiaque grave peut être provoqué par un certainnombre de médicaments, antiarythmiques ou non. L'hypokaliémie (voirmédicaments hypokaliémiants) est un facteur favorisant, de même que labradycardie (voir médicaments bradycardisants) ou un allongement préexistantde l'intervalle QT, congénital ou acquis.

Les médicaments à l’origine de cet effet indésirable sont notamment lesantiarythmiques de classe Ia et III, et certains neuroleptiques. D'autresmolécules n’appartenant pas à ces classes sont également en cause.

Pour le dolasétron, l’érythromycine, la spiramycine et la vincamine,seules les formes administrées par voie intraveineuse sont concernées parcette interaction.

L'utilisation d'un médicament torsadogène avec un autre médicamenttor­sadogène est contre-indiquée en règle générale.

Toutefois certains d’entre eux, en raison de leur caractèreincon­tournable, font exception à la règle, en étant seulement déconseillésavec les autres torsadogènes. Il s’agit de la méthadone, desantiparasitaires (chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine) et desneuroleptiques.

Cependant, le citalopram, l’escitalopram, la dompéridone, l'hydroxyzine etla pipéraquine ne suivent pas cet assouplissement, et sont contre-indiquésavec tous les torsadogènes.

Médicament à l’origine d’une hypotension orthostatique

Outre les antihypertenseurs, de nombreux médicaments peuvent entraîner unehypotension orthostatique. C'est le cas notamment des dérivés nitrés, desinhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5, des alpha-bloquants à viséeurologique, des antidépresseurs imipraminiques et des neuroleptiques­phénothiazini­ques, des agonistes dopaminergiques et de la lévodopa. Leurutilisation conjointe risque donc de majorer la fréquence et l’intensité decet effet indésirable. Se reporter aux interactions propres à chaque classe,avec les niveaux de contrainte correspondants.

Associations contre-indiquées (voir rubrique 4.3)

+ Dopaminergiques hors Parkinson (cabergoline, quinagolide) :

Antagonisme réciproque de l'agoniste dopaminergique et desneuroleptiques.

+ Dompéridone, hydroxyzine, pipéraquine :

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointe.

+ Citalopram, escitalopram :

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.

Associations déconseillées (voir rubrique 4.4)

+ Autres médicaments susceptibles de donner des torsades de pointe :antiarythmiques de classe Ia (quinidine, hydroquinidine, disopyramide) et declasse III (amiodarone, dronédarone, sotalol, dofétilide, ibutilide), etautres médicament tels que arsénieux, diphémanil, dolasétron IV,érythromycine IV, lévofloxacine, méquitazine, mizolastine, moxifloxacine,pru­calopride, vincamine IV, spiramycine IV, toremifène, vandétanib :

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointe.

+ Autres neuroleptiques susceptibles de donner des torsades de pointe(amisulpride, chlorpromazine, cyamémazine, dropéridol, flupenthixol,ha­lopéridol, lévomépromazine, pimozide, pipotiazine, pipamperone, sulpiride,sul­topride, tiapride, zuclopenthixol) :

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointe.

+ Antiparasitaires susceptibles de donner des torsades de pointe(chloroquine, halofantrine, luméfantrine, pentamidine) :

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointe. Si cela est possible, interrompre l’un des deux traitements. Sil‘association ne peut être évitée, contrôle préalable du QT etsurveillance ECG monitorée.

+ Antiparkinsoniens dopaminergiques (amantadine, apomorphine, bromocriptine,en­tacapone, lisuride, pergolide, piribédil, pramipexole, rasagiline,ro­tigotine, ropinirole, selegiline, tolcapone) :

Antagonisme réciproque du dopaminergique et des neuroleptiques. Ledopaminergique peut provoquer ou aggraver les troubles psychotiques. En cas denécessité d’un traitement par neuroleptiques chez le patient parkinsonientraité par dopaminergiques, ces derniers doivent être diminuésprogres­sivement jusqu’à l’arrêt (leur arrêt brutal expose à un risque de« syndrome malin des neuroleptiques »).

+ Alcool (boisson ou excipient) :

Majoration par l'alcool de l'effet sédatif de ces substances. L'altérationde la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules etl'utilisation de machines. Éviter la prise de boissons alcoolisées et demédicaments contenant de l'alcool.

+ Lévodopa :

Antagonisme réciproque de la lévodopa et des neuroleptiques. Chez lepatient parkinsonien, utiliser les doses minimales efficaces de chacun des deuxmédicaments.

+ Méthadone :

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.

+ Sodium (oxybate de) :

Majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peutrendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.

+ Hydroxychloroquine :

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.

Associations faisant l'objet de précautions d’emploi

+ Bradycardisants (notamment antiarythmiques de classe Ia, bêta-bloquants,certains antiarythmiques de classe III, certains antagonistes du calcium,digita­liques, pilocarpine, anticholinesté­rasiques) :

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.

Surveillance clinique et électrocardio­graphique.

+ Hypokaliémiants (diurétiques hypokaliémiants, seuls ou associés,laxatifs stimulants, glucocorticoïdes, tétracosactide et amphotéricine B parvoie IV) :

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes. Corriger toute hypokaliémie avant d'administrer le produit etréaliser une surveillance clinique, électrolytique etélectrocardi­ographique.

+ Bêta-bloquants dans l’insuffisance cardiaque (bisoprolol, carvedilol,mé­toprolol, nébivolol) :

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes. Surveillance clinique et électrocardio­graphique.

Effet vasodilatateur et risque d'hypotension, notamment orthostatique (effetadditif).

+ Azithromycine, clarithromycine, roxithromycine :

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes. Surveillance clinique et électrocardio­graphique pendantl’asso­ciation.

+ Ciprofloxacine, lévofloxacine, norfloxacine :

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes. Surveillance clinique et électrocardio­graphique pendantl'asso­ciation.

+ Lithium :

Risque d’apparition de signes neuropsychiques évocateurs d’un syndromemalin des neuroleptiques ou d’une intoxication au lithium.

Surveillance clinique et biologique régulière, notamment en débutd’association.

+ Anagrélide :

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes.

Surveillance clinique et électrocardio­graphique pendant l'association.

+ Ondansétron :

Risque majoré de troubles du rythme ventriculaire, notamment de torsades depointes. Surveillance clinique et électrocardio­graphique pendantl'asso­ciation.

Associations à prendre en compte

+ Autres médicaments abaissant le seuil épileptogène :

Risque accru de convulsions.

+ Autres médicaments atropiniques :

Addition des effets indésirables atropiniques à type de rétentionurinaire, constipation, sécheresse de la bouche…

+ Autres médicaments sédatifs :

Majoration de la dépression centrale. L’altération de la vigilance peutrendre dangereuses la conduite de véhicules et l’utilisation de machines.

+ Médicaments abaissant la pression artérielle :

Risque de majoration d’une hypotension, notamment orthostatique.

+ Dapoxétine :

Risque de majoration des effets indésirables, notamment à type de vertigesou de syncopes.

+ Orlistat :

Risque d'échec thérapeutique en cas de traitement concomitant parorlistat.

4.6. Fertilité, grossesse et allaitement

Grossesse

Le maintien d'un bon équilibre psychique maternel est souhaitable tout aulong de la grossesse pour éviter toute décompensation. Si une prise en chargemédicamen­teuse est nécessaire pour assurer cet équilibre, elle doit êtreinstituée ou poursuivie à dose efficace tout au long de la grossesse.

L'analyse des grossesses exposées n'a révélé aucun effet malformatifpar­ticulier de la fluphénazine.

Les nouveau-nés exposés aux antipsychotiques (dont MODECATE) pendant letroisième trimestre de la grossesse, présentent un risque d’événementsin­désirables incluant des symptômes extrapyramidaux et/ou des symptômes desevrage, pouvant varier en terme de sévérité et de durée après lanaissance. Les réactions suivantes ont été rapportées : agitation,hyper­tonie, hypotonie, tremblements, somnolence, détresse respiratoire,trou­bles de l’alimentation.

En conséquence, l'utilisation de la fluphénazine est possible quel que soitle terme de la grossesse et les nouveau-nés doivent être étroitementsur­veillés.

Allaitement

En l'absence de données sur le passage dans le lait maternel, l'allaitementest déconseillé pendant la durée du traitement.

4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines

L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs et les utilisateursde machines, sur les risques de somnolence liés à ce médicament, surtout endébut de traitement.

4.8. Effets indésirables

Les caractéristiques pharmacologiques de la molécule sont à l'origined'effets indésirables d'inégale intensité et liés ou non à la dose (voirrubrique 5.1).

Dès les faibles doses
Troubles neuropsychiques

· sédation ou somnolence, plus marquée en début de traitement ;

· indifférence, réactions anxieuses, variation de l'état thymique ;

· dyskinésies précoces (torticolis spasmodiques, crises oculogyres,tris­mus…) ;

· syndrome extrapyramidal :

o akinétique avec ou sans hypertonie, et cédant partiellement auxantiparkin­soniens anticholinergiques,

o hyperkinéto-hypertonique, excito-moteur,

o akathisie ;

· dyskinésies tardives, survenant surtout lors de cures prolongées. Cesdyskinésies tardives surviennent parfois à l'arrêt du neuroleptique etdisparaissent lors de sa réintroduction ou à l'augmentation de laposologie.

Les antiparkinsoniens anticholinergiques sont sans action ou peuventprovoquer une aggravation.

Troubles endocriniens et métaboliques

· hyperprolactinémie : aménorrhée, galactorrhée, gynécomastie,im­puissance, frigidité ;

· dysrégulation thermique ;

· prise de poids ;

· hyperglycémie, diabète, altération de la tolérance au glucose (voirrubrique 4.4).

A doses plus élevées
Troubles neurovégétatifs

· hypotension orthostatique ;

· effets anticholinergiques à type de sécheresse de bouche, constipationvoire iléus paralytique (voir rubrique 4.4), troubles de l'accommodati­on,risque de rétention urinaire.

Rarement et dose-dépendant
Trouble cardiaque

· allongement de l'intervalle QT.

Plus rarement et non dose-dépendants
Troubles cutanés

· réactions cutanées allergiques ;

· photosensibili­sation.

Troubles hématologiques

· agranulocytose exceptionnelle : des contrôles réguliers de la formulesanguine sont recommandés ;

· leucopénie.

Troubles ophtalmologiques

· dépôts brunâtres dans le segment antérieur de l'œil, dus àl'accumulation du produit, en général sans retentissement sur la vision.

Autres troubles observés

· positivité des anticorps antinucléaires sans lupus érythémateuxcli­nique ;

· possibilité d'ictère cholestatique ;

· syndrome malin des neuroleptiques (voir rubrique 4.4).

Par ailleurs, des cas isolés de mort subite d'origine cardiaque ainsi quedes cas de mort subite inexpliquée ont été rapportés chez des patientstraités par des neuroleptiques antipsychotiques à structure phénothiazini­que,butyrophé­none ou benzamide (voir rubrique 4.4).

Des cas de thromboembolies veineuses, y compris des cas d'emboliespul­monaires ainsi que de thromboses veineuses profondes, ont été rapportésavec les antipsychotiques – fréquence inconnue (voir rubrique 4.4).

Grossesse, puerpérium et conditions périnatales : syndrome de sevragenéonatal (voir rubrique 4.6) – fréquence indéterminée.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfi­ce/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://­www.ansm.sante­.fr“>www.ansm­.sante.fr.

4.9. Surdosage

Syndrome parkinsonien gravissime, coma.

Traitement symptomatique, réanimation sous étroite surveillanceres­piratoire et cardiaque continue (risque d'allongement de l'intervalle QT) quisera poursuivie jusqu'à rétablissement du patient, en tenant compte de lalongue demi-vie (voir rubrique 4.4).

5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES

5.1. Propriétés pharmacodynami­ques

Classe pharmacothéra­peutique : ANTIPSYCHOTIQUE NEUROLEPTIQUE­.PHENOTHIAZINE DE STRUCTURE PIPERAZINIQUE (N : Système Nerveux). Code ATC :N05AB02.

Les neuroleptiques possèdent des propriétés antidopaminergiques auxquellessont imputés :

· l'effet antipsychotique recherché en thérapeutique,

· les effets secondaires (syndrome extrapyramidal, dyskinésies,hy­perprolactiné­mie).

Dans le cas de la fluphénazine, ces propriétés antidopaminergiques sontimportantes : l'activité antipsychotique et les effets extrapyramidaux sontmarqués.

La molécule possède également des propriétés antihistaminiques (àl'origine d'une sédation), adrénolytiques et anticholinergiques trèsmodérées.

5.2. Propriétés pharmacocinéti­ques

Après injection intra musculaire, le décanoate de fluphénazine, moléculetrès lipophile, est stockée dans les cellules graisseuses (compartimentré­servoir).

Sa diffusion vers le compartiment central (plasma), compte tenu de salipophilie, est lente.

Son hydrolyse par les estérases plasmatiques provoque ainsi une libérationpro­gressive de la fluphénazine permettant une action prolongée.

La concentration maximale de la fluphénazine bioformée est atteinte environ48 heures après l'injection intra musculaire.

Il existe une variabilité inter individuelle importante dans les valeurs desconcentrations plasmatiques.

La fluphénazine est fortement liée aux protéines plasmatiques.

Son métabolisme est hépatique avec formation d'un métabolite actif.

La demi-vie d'élimination est de l'ordre de 7 à 10 jours.

L'élimination se fait à parts égales dans les urines et les fécès.

5.3. Données de sécurité préclinique

Sans objet.

6. DONNEES PHARMACEUTIQUES

6.1. Liste des excipients

Alcool benzylique, huile de sésame.

6.2. Incompati­bilités

Sans objet.

6.3. Durée de conservation

18 mois.

Après ouverture : le produit doit être utilisé immédiatement.

6.4. Précautions particulières de conservation

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C. Conserverl’ampoule dans l’emballage d’origine, à l’abri de la lumière. Ne pasmettre au réfrigérateur. Ne pas congeler.

6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur

1 ml en ampoule (verre). Boîte de 3 ou 25.

6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation

Pas d’exigences particulières.

7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

SANOFI-AVENTIS FRANCE

82 AVENUE RASPAIL

94250 GENTILLY

8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE

· 34009 312 146 0 1 : 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 3.

· 34009 553 621 9 7 : 1 ml en ampoule (verre). Boîte de 25.

9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE

[à compléter ultérieurement par le titulaire]

11. DOSIMETRIE

Sans objet.

12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACE­UTIQUES

Sans objet.

CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE

Liste I

Retour en haut de la page