Résumé des caractéristiques - NITRENDIPINE MYLAN 10 mg, comprimé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
NITRENDIPINE VIATRIS 10 mg, comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Nitrendipine.....................................................................................................................10,00 mg
Pour un comprimé.
Excipient à effet notoire : Lactose (53,14 mg).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
Traitement de l'hypertension artérielle.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieLa posologie recommandée est de 20 mg par jour en une seule prise ; en casde contrôle insuffisant des chiffres tensionnels, cette dose peut êtrerépartie en deux prises par jour.
Dans le cas d'une hypertension artérielle résistante, si une monothérapies'impose, la dose peut être portée à 40 mg par jour en deux prises.
Populations particulières
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité de la nitrendipine n’ont pas étéétablies chez les enfants de moins de 18 ans.
Personnes âgées
Dans certains cas particuliers, notamment chez le sujet âgé, il convient dedébuter le traitement par 10 mg par jour et, si nécessaire, d'augmenter laposologie à 20 mg par jour, en une ou deux prises.
Insuffisance hépatique
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique, il convient dedébuter le traitement par 10 mg par jour (= 1 comprimé de NITRENDIPINEVIATRIS 10 mg), et de surveiller le patient pendant le traitement (voirrubrique 5.2).
Insuffisance rénale
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire.
Mode d’administrationVoie orale.
Les comprimés sont avalés sans les croquer, avec un peu de liquide, aprèsle repas.
Toutefois, les comprimés ne doivent pas être pris avec du jus depamplemousse, car celui-ci peut majorer l’action du médicament (voirrubrique 4.5).
4.3. Contre-indications
Ce médicament est contre-indiqué :
· en cas d’hypersensibilité à la substance active ou à l’un desexcipients mentionnés à la rubrique 6.1,
· en cas d’angor instable ou dans les 4 semaines suivant un infarctus dumyocarde aigu,
· pendant la grossesse et l’allaitement (voir rubrique 4.6),
· en association avec la rifampicine. D’après l’expérience dont ondispose avec la nifédipine, antagoniste calcique de structure similaire à lanitrendipine, il est possible que la rifampicine accélère le métabolisme dela nitrendipine par induction enzymatique, empêchant la nitrendipined’atteindre des concentrations plasmatiques efficaces. Par conséquent,l’administration concomitante de rifampicine est contre-indiquée (voirrubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Mise en garde
Insuffisance cardiaque décompenséeLes patients souffrant d’une insuffisance cardiaque décompensée doiventêtre traités avec précaution.
Troubles hépatiquesChez les patients présentant des troubles hépatiques sévères, les effetsde la nitrendipine peuvent être renforcés et prolongés. Dans ce cas, lespatients doivent être étroitement surveillés par un contrôle fréquent deleur pression artérielle au cours du traitement (voir rubriques4.2 et 5.2).
AngorComme avec d’autres substances vasoactives, un angor peut survenir defaçon très rare avec la nitrendipine, en particulier au début du traitement(données issues de la notification spontanée). Les données issues des étudescliniques confirment que la survenue de cet angor est peu fréquente (voirrubrique 4.8).
Ce médicament ne doit généralement pas être utilisé :
· en cas d’association au dantrolène (perfusion) (voirrubrique 4.5).
Cytochrome CYP 3A4La nitrendipine est métabolisée par le cytochrome CYP3A4. Par conséquent,les inhibiteurs ou les inducteurs du cytochrome CYP3A4 peuvent modifier lemétabolisme de premier passage hépatique ou la clairance de la nitrendipine(voir rubrique 4.5).
Parmi les médicaments ayant une action inhibitrice sur le cytochrome CYP3A4et donc susceptibles de provoquer une augmentation des concentrationsplasmatiques de nitrendipine, on peut citer les suivants :
· le baclofène
· les antibiotiques de la famille des macrolides (tels quel’érythromycine),
· les inhibiteurs de protéase du VIH (tels que le ritonavir),
· les antifongiques azolés (tels que le kétoconazole,l’itraconazole),
· Les antidépresseurs fluoxétine et néfazodone,
· la quinupristine/dalfopristine,
· l’acide valproïque,
· la cimétidine et la ranitidine.
En cas de d’administration concomitante avec ces médicaments, il convientde surveiller la pression artérielle et, d’envisager éventuellement unediminution de la dose de nitrendipine (voir rubrique 4.5).
LactoseCe médicament contient du lactose. Les patients présentant une intoléranceau galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption duglucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendrece médicament.
SodiumCe médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose,c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
Précaution d'emploi
Chez les sujets âgés, les sujets porteurs d'une insuffisance hépatique etles sujets déjà traités par des antihypertenseurs, commencer le traitementavec des doses faibles de nitrendipine (voir rubrique 4.2 et 5.2).
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
La nitrendipine est métabolisée par le cytochrome CYP3A4, situé dans lamuqueuse intestinale et le foie. Les médicaments connus pour inhiber oustimuler ce système enzymatique peuvent donc modifier le métabolisme depremier passage ou la clairance de la nitrendipine.
L’importance et la durée de l'interaction doivent être prises en comptelors de l'administration concomitante de la nitrendipine avec de telsmédicaments.
Associations contre-indiquées+ Rifampicine
D’après l’expérience dont on dispose avec la nifédipine, unantagoniste calcique structurellement similaire à la nitrendipine, il estpossible que la rifampicine accélère le métabolisme de la nitrendipine parinduction enzymatique. L’efficacité de la nitrendipine pourrait donc êtrediminuée en cas d’administration concomitante avec la rifampicine.L’utilisation de la nitrendipine en association à la rifampicine est enconséquence contre-indiquée (voir rubrique 4.3).
En cas d’administration concomitante avec les inhibiteurs du cytochromeCYP3A4, il convient de surveiller la tension artérielle et d’envisageréventuellement une diminution de la dose de nitrendipine. Associations déconseillées+ Dantrolène (administré par perfusion)
Chez l'animal, des cas de fibrillations ventriculaires mortelles sontconstamment observés lors de l'administration de vérapamil et de dantrolènepar voie IV. L'association d'un antagoniste du calcium et de dantrolène estdonc potentiellement dangereuse.
Cependant, quelques patients ont reçu l'association nifédipine etdantrolène sans inconvénient.
Associations faisant l'objet de précautions d’emploi+ Baclofène
Majoration de l’effet antihypertenseur.
Surveillance de la pression artérielle et adaptation posologique del'antihypertenseur si nécessaire.
+ Antifongiques azolés (tels que le kétoconazole, itraconazole)
Aucune étude formelle n’a été effectuée pour évaluer les interactionspossibles entre la nitrendipine et certains antifongiques azolés. Lesmédicaments de cette classe sont connus pour inhiber le cytochrome CYP3A4 etdiverses interactions ont déjà été décrites pour d’autres antagonistescalciques de la famille des dihydropyridines. Par conséquent, en casd’administration concomitante avec de la nitrendipine par voie orale, on nepeut exclure une augmentation importante de la biodisponibilité systémique decette dernière en raison de la diminution du métabolisme de premier passage(voir rubrique 4.4).
Risque majoré d’effets indésirables, notamment d’œdèmes, pardiminution du métabolisme hépatique de la dihydropyridine.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de ladihydropyridine pendant le traitement par l’itraconazole ou le kétoconazoleet après son arrêt.
+ Anticonvulsivants inducteurs enzymatiques du cytochrome CYP3A4(carbamazépine, phénobarbital, phénytoïne, primidone, fosphénytoïne)
Aucune étude formelle n’a été effectuée pour évaluer les interactionspossibles entre la nitrendipine et ces anticonvulsivants. Cependant, cesproduits comme la phénytoïne, le phénobarbital et la carbamazépine sontconnus pour être des inducteurs potentiels du cytochrome CYP3A4.
Diminution des concentrations plasmatiques de la nitrendipine paraugmentation de son métabolisme hépatique par l’inducteur.
Surveillance clinique et adaptation éventuelle de la posologie de lanitrendipine pendant le traitement par l’inducteur et après son arrêt.
+ Antibiotiques de la classe des Macrolides (tels que l’érythromycine)
Aucune étude d’interaction n’a été effectuée pour évaluer leséventuelles interactions entre la nitrendipine et les macrolides. Lesmédicaments de cette classe sont connus pour être des inhibiteurs de lamétabolisation d’autres médicaments métabolisés par le cytochrome CYP3A4.Par conséquent, après l’administration concomitante de nitrendipine et deces macrolides, on ne peut exclure la possibilité d’augmentation de laconcentration plasmatique de nitrendipine (voir rubrique 4.4).
L’azithromycine, bien que structurellement apparentée à la classe desmacrolides, n’est pas un inhibiteur du cytochrome CYP3A4.
+ Inhibiteurs de la protéase du VIH (tels que le ritonavir)
Aucune étude formelle n’a été effectuée pour évaluer les interactionspossibles entre la nitrendipine et certains inhibiteurs de la protéase du VIH.Les médicaments de cette classe sont de puissants inhibiteurs du cytochromeCYP3A4. Par conséquent, après l’administration concomitante de nitrendipineet de ces inhibiteurs de la protéase du VIH, on ne peut exclure la possibilitéd’augmentation de la concentration plasmatique de nitrendipine (voirrubrique 4.4).
+ Néfazodone
Aucune étude formelle n'a été effectuée pour étudier l'interactionpotentielle entre la nitrendipine et le néfazodone.
Cet antidépresseur est un puissant inhibiteur du cytochrome CYP3A4.
Par conséquent, après l’administration concomitante de nitrendipine et denéfazodone, on ne peut exclure la possibilité d’augmentation de laconcentration plasmatique de nitrendipine (voir rubrique 4.4).
+ Fluoxétine
D’après l’expérience dont on dispose avec la nimodipine, un antagonistecalcique appartenant à la famille des dihydropyridines et structurellementsimilaire à la nitrendipine, l’administration concomitante avec lafluoxétine a entraîné des concentrations plasmatiques de nimodipinesupérieures d’environ 50%.
Par ailleurs, l’exposition à la fluoxétine a diminué de façonimportante, alors que celle de son métabolite actif, la norfluoxétine, estrestée inchangée.
Par conséquent, après l’administration concomitante de nitrendipine et defluoxétine, on ne peut exclure la possibilité d’augmentation cliniquementsignificative de la concentration plasmatique de nitrendipine (voirrubrique 4.4).
+ Quinupristine/Dalfopristine
D’après l’expérience dont on dispose avec la nifédipine, antagonistecalcique de structure similaire à la nitrendipine, l’administrationconcomitante de quinupristine/dalfopristine et de nitrendipine peut entraînerune augmentation de la concentration plasmatique de nitrendipine (voirrubrique 4.4).
+ Acide Valproïque
Aucune étude formelle n’a été effectuée pour évaluer les interactionspossibles entre la nitrendipine et l’acide valproïque. Comme l’acidevalproïque a entraîné, par inhibition enzymatique, une augmentation desconcentrations plasmatiques de nimodipine, antagoniste calcique de structuresimilaire à la nitrendipine, on ne peut exclure une augmentation de laconcentration plasmatique de nitrendipine, et donc de son efficacité (voirrubrique 4.4).
+ Cimétidine, Ranitidine
La cimétidine et, dans une moindre mesure la ranitidine, peuvent entraînerune augmentation de la concentration plasmatique de nitrendipine, et ainsirenforcer ses effets (voir rubrique 4.4).
Associations à prendre en compte+ Médicaments abaissant la pression artérielle :
La nitrendipine est susceptible d’augmenter l’effet des antihypertenseursadministrés de façon concomitante, tels que :
· les diurétiques,
· les bêta-bloquants,
· les inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l’angiotensine,
· les antagonistes du récepteur (AT1) de l’angiotensine II,
· les autres antagonistes calciques,
· les alpha-bloquants y compris à visée urologique (alfuzosine,doxazosine, prazosine, tamsulosine, térazosine, trimazosine, urapidil),
· les inhibiteurs de la PDE5,
· l’alpha-méthyldopa
Majoration de l’effet hypotenseur. Risque d’hypotension orthostatiquemajoré.
+ Amifostine
Majoration de l’hypotension par addition d’effets indésirables.
+ Antidépresseurs imipraminiques, neuroleptiques
Effet antihypertenseur et risque d'hypotension orthostatique majoré (effetadditif).
+ Bêta-bloquants (sauf esmolol)
Hypotension, défaillance cardiaque chez les patients en insuffisancecardiaque latente ou non contrôlée (addition des effets inotropes négatifs).Le bêta-bloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexemise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
+ Bêta-bloquants dans l’insuffisance cardiaque
Hypotension, défaillance cardiaque chez les patients en insuffisancecardiaque latente ou non contrôlée (effet inotrope négatif in vitro desdihydropyridines plus ou moins marqué et susceptibles de s’additionner auxeffets inotropes négatifs des bêta-bloquants). La présence d’un traitementbêta-bloquant peut par ailleurs minimiser la réaction sympathique réflexemise en jeu en cas de répercussion hémodynamique excessive.
+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement de substitution) etminéralocorticoïdes (voie générale y compris rectale)
Diminution de l’effet antihypertenseur (rétention hydrosodée descorticoïdes).
+ Curarisants
Augmentation possible de la durée et de l’intensité d’action descurarisants.
+ Digoxine
Lors de l’administration concomitante avec la nitrendipine, laconcentration plasmatique de digoxine peut augmenter. Il convient de surveillerl’apparition de symptômes de surdosage à la digoxine, en déterminant sinécessaire les concentrations plasmatiques de digoxine. Il faudra peut-êtrediminuer la dose de glucoside.
+ Myorelaxants
La durée et l’intensité d’action des myorelaxants tels que lepancuronium peuvent être accrues en cas de traitement par la nitrendipine.
Interactions avec les alimentsJus de pamplemousse
Le jus de pamplemousse inhibe le système du cytochrome CYP3A4.L’administration simultanée d’antagonistes calciques de typedihydropyridine et de jus de pamplemousse provoque donc une augmentation desconcentrations plasmatiques de l’antagoniste calcique en raison de ladiminution de l’effet de premier passage hépatique ou de sa clairance.
Il peut en résulter une potentialisation de l’effet hypotenseur.D’après l’expérience acquise avec un autre antagoniste calciqueappartenant aux dihydropyridines, la nisoldipine, cet effet peut durer pendantau moins 3 jours après la consommation de jus de pamplemousse.
La consommation de pamplemousse/ jus de pamplemousse doit donc être évitéependant le traitement par la nitrendipine (voir rubrique 4.2).
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseIl n’existe que peu, voire pas, de données sur l’utilisation de lanitrendipine chez les femmes enceintes.
Les études effectuées chez l’animal utilisant des doses de nitrendipinenettement toxiques pour les mères ont mis en évidence des malformations (voirrubrique 5.3).
La nitrendipine est contre-indiquée pendant la grossesse (voirrubrique 4.3).
AllaitementLa nitrendipine passe dans le lait maternel.
L’effet de la nitrendipine sur les nouveau-nés/nourrissons n’estpas connu.
La nitrendipine est contre-indiquée pendant l’allaitement (voirrubrique 4.3).
FertilitéDes anomalies réversibles de la réaction acrosomique des spermatozoïdespouvant entraîner une altération de la fécondation ont été rapportées chezquelques patients sous antagonistes calciques.
Chez les hommes présentant plusieurs échecs d’essais de fécondation invitro sans explication apparente, il y a lieu de prendre en comptel’éventuelle responsabilité de l’administration d’antagonistescalciques.
La nitrendipine pouvant affecter la fertilité, un traitement par un autreantihypertenseur peut être envisagé, lorsqu’une grossesse estplanifiée.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
En raison de réactions individuelles particulières possibles, il convientd'attirer l'attention des conducteurs et utilisateurs de machines en début detraitement, en cas de changement de médicament ou lors de la prise simultanéed'alcool.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de tolérance
Les informations sur la tolérance issues des essais cliniques, de lapharmacovigilance ou de toute autre source sont analysées et reflétéesci-dessous. Les fréquences de survenue ont été calculées à partir del’analyse des essais cliniques ou estimées à partir de données de lapharmacovigilance.
Les effets indésirables les plus fréquents (fréquence ≥ 1/100 à <1/10) sont des maux de tête, des palpitations, des vasodilatations, un œdème,des flatulences, une sensation de malaise, et des réactions d'anxiété.D’après l’expérience dont on dispose, aucun de ces effets indésirablesn’est considéré comme sévère.
Ces effets indésirables sont attribuables au mode d'action de lanitrendipine sauf pour les effets indésirables de type « sensation de malaise» et « anxiété ».
Les effets indésirables les plus sévères sont peu fréquents (fréquence≥ 1/1 000 à < 1/100) : hypotension, angor (douleur thoracique pouvantnotamment survenir 15 à 30 minutes après la prise médicamenteuse) etréaction allergique incluant l’angio-œdème. Selon leur évolution, ceseffets indésirables peuvent nécessiter une intervention médicaleimmédiate.
Les effets indésirables définis comme « fréquents » ont été observésà une fréquence inférieure à 3%, à l’exception des œdèmes (6,2 %), descéphalées (4,7%) et des vasodilatations (3,0%).
Des cas exceptionnels de syndrome extrapyramidal ont été rapportés aveccertains inhibiteurs calciques.
Les effets indésirables décrits dans les études contrôlées évaluantl’effet de la nitrendipine versus placebo sont présentés ci-dessous parcatégorie de fréquence CIOMS III (base de données d’études cliniques :nitrendipine n=824 ; placebo n=563).
L’effet indésirable « hyperplasie gingivale » est issu des notificationsspontanées. Par conséquent, sa fréquence est estimée inférieureà 1/400.
Les effets indésirables ont été classés en fonction de leur fréquencedans le tableau ci-dessous.
Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont classés parordre de gravité décroissante.
Les catégories de fréquence sont définies comme suit :
· Très fréquent (≥ 1/10),
· Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10),
· Peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100)
· Rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000),
· Très rare (< 1/10 000).
Tableau 1
Classe de systèmes d’organes (MedDRA) | Fréquent | Peu fréquent |
Affections du système immunitaire | Réaction allergique dont éruption cutanée et œdème/angio-œdèmeallergique. | |
Affections psychiatriques | Réactions d’anxiété | Troubles du sommeil |
Affections du système nerveux | Céphalées | Vertiges Migraine Etourdissement Somnolence Hypoesthésie |
Affections oculaires | Troubles de la vision | |
Affections de l’oreille et du labyrinthe | Acouphènes | |
Affections cardiaques | Palpitations | Angor Douleur thoracique Tachycardie |
Affections vasculaires | Œdème Vasodilatation | Hypotension |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Dyspnée Epistaxis | |
Affections gastro-intestinales | Flatulences | Douleurs abdominales et gastro-intestinales Diarrhées Nausées Vomissements Bouche sèche Dyspepsie Constipation Gastroentérites Hyperplasie gingivale |
Affections hépatobiliaires | Augmentation transitoire des enzymes hépatiques | |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Myalgies | |
Affections du rein et des voies urinaires | Polyurie | |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Sensation de malaise | Douleurs non spécifiques |
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
La symptomatologie au cours des surdosages est peu connue. Sur le myocarde,un effet inotrope négatif, un trouble conductif sinusal ouauriculoventriculaire sont potentiellement possibles.
Symptômes : flushs, maux de tête, hypotensions sévères (avec collapsuscirculatoire), tachycardie ou bradycardie. Traitement : les mesures recommandées sont les suivantes : lavage gastriquesuivi d'une administration de charbon activé et surveillance des fonctionsvitales en unité de soins intensifs cardiologiques.· En cas d'hypotension sévère : un traitement par dopamine ounoradrénaline est préconisé, en surveillant les éventuelles réactionsengendrées par ces produits (notamment survenue de troubles du rythme).
· En cas de bradycardie, il est recommandé, comme en cas de surdosage avecd'autres antagonistes calciques, d'administrer de l'atropine ou del'orciprénaline.
· En cas d'inefficacité de ces traitements, l'administration d'uneperfusion de gluconate de calcium ou de chlorure de calcium à 10% peut êtreefficace.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : inhibiteurs calciques sélectifs à effetsvasculaires, code ATC : C08CA08.
La nitrendipine est un inhibiteur calcique appartenant à la famille desdihydropyridines. Elle inhibe à très faibles concentrations, par une action auniveau du canal calcique lent, la pénétration intracellulaire du calcium dansla cellule musculaire lisse.
Par ce mécanisme, elle joue un rôle électrophysiologique et mécanique(inhibition du couplage excitation-contraction) aboutissant à une diminution dutonus artériel.
Cette diminution des résistances artériolaires provoque une vasodilatationet entraîne la baisse de la pression artérielle.
Cette vasodilatation artériolaire s'accompagne :
· d'une augmentation de la compliance artérielle et du diamètreartériel,
· d'une préservation voire une augmentation, des débits locorégionaux(rénal, cérébral),
· d'une action légèrement diurétique et natriurétique àcourt terme,
· d'une absence de rétention hydrosodée à long terme.
Contrairement à ce qui est observé en administration aiguë, le traitementchronique n'entraîne pas d'accélération de la fréquence cardiaque.
Syst-Eur, étude européenne menée dans l'hypertension artériellesystolique du sujet âgé de plus de 60 ans en double aveugle versus placebo, aévalué les effets du traitement antihypertenseur chez 4 695 patients. Letraitement a débuté par la nitrendipine aux doses antihypertensives et a étéassocié, si nécessaire (soit dans environ 40 % des cas), à un inhibiteur del'enzyme de conversion voire à un diurétique. Le traitement antihypertenseuraméliore significativement la morbidité cardiovasculaire avec unebaisse :
· de 44 % (IC à 95 % 14 – 63) du nombre d'accidents vasculairescérébraux (AVC) non fatals,
· de 42 % (IC à 95 % 17 – 60) des AVC fatals et non fatals,
· de 26 % (IC à 95 % 3 – 44) du nombre d'événements cardiaquesfatals et non fatals.
Dans la population de l'étude, le traitement pendant 2 ans de 1000 sujetsâgés atteints d'HTA systolique prévient pendant cette période, et en moyennepar rapport à une population non traitée, 12 AVC (IC à 95 % 4 – 19) et21 événements cardiovasculaires majeurs (IC à 95 % 9 – 34).
Une réduction significative de la morbi-mortalité (mortalitécardio-vasculaire, ensemble des événements cardio-vasculaires, accidentsvasculaires cérébraux) a notamment été confirmée dans le sous-groupe de547 patients diabétiques de type 2.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
La résorption de la nitrendipine est pratiquement totale et se fait defaçon linéaire.
Elle subit ensuite un important effet de premier passage hépatiqueréduisant sa biodisponibilité absolue qui se situe entre 5 et 40 % avec unemoyenne de 20 %.
La nitrendipine est liée fortement aux protéines plasmatiques : 97 à99 %.
Elle est distribuée uniformément et rapidement à tout l'organisme.
L'élimination du principe actif se fait pratiquement totalement sous formede métabolites inactifs. Elle se fait par deux voies principales : voieurinaire (45 % avec moins de 0,1 % de nitrendipine sous forme active) et voiebiliaire (55 %).
La demi-vie d'élimination est variable et se situe en moyenne entre 8 et23 heures.
Il n'y a pas d'accumulation du produit en cas d'administrationprolongée.
Ralentissement du métabolisme en cas d'insuffisance hépatique chroniqueavec augmentation de la biodisponibilité du produit.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les données de sécurité préclinique, obtenues sur la base des études detoxicité en administration unique et répétée, de génotoxicité et decarcinogénicité, n’ont pas révélé de risque particulier pour l’homme.Au cours des études de toxicité sur la reproduction réalisées chez le rat etle lapin, la nitrendipine n’a été ni embryotoxique, ni tératogène. Chez lesinge, la nitrendipine a provoqué des altérations squelettiques à des dosesmaternelles toxiques de 100 mg/kg, mais pas à des doses de 30 mg/kg.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Lactose monohydraté, silice colloïdale anhydre, amidon de maïs, povidone(K30), laurilsulfate de sodium, talc, stéarate de magnésium, oxyde de ferjaune, oxyde de fer rouge.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver à une température inférieure à 25°C et à l'abri del'humidité.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
28 ou 50 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
30, 84 ou 90 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d'exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
VIATRIS SANTE
1 RUE DE TURIN
69007 LYON
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 348 598–9 2 : 28 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 348 599–5 3 : 50 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 373 009–3 3 : 30 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 373 010–1 5 : 84 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 373 011–8 3 : 90 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
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