Résumé des caractéristiques - OFLOXACINE ALMUS 200 mg, comprimé pelliculé sécable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
OFLOXACINE ALMUS 200 mg, comprimé pelliculé sécable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Ofloxacine...........................................................................................................................200 mg
Pour un comprimé pelliculé sécable.
Excipient à effet notoire : lactose.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé pelliculé sécable.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
OFLOXACINE ALMUS est indiqué dans le traitement des infections bactériennessuivantes (voir rubriques 4.4 et 5.1). Une attention particulière doit êtreportée aux informations disponibles sur la résistance bactérienne àl’ofloxacine avant d'initier le traitement.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernantl'utilisation appropriée des antibactériens.
Chez l’adulte :· pyélonéphrite aiguë et infections compliquées des voiesurinaires ;
· prostatite d’origine bactérienne, orchi-épididymite ;
· pathologie inflammatoire pelvienne, en association à d’autresantibiotiques.
Pour les infections mentionnées ci‑dessous, OFLOXACINE ALMUS doit êtreutilisé uniquement lorsque les antibiotiques habituellement recommandés pourle traitement de ces infections, sont jugés inappropriés :
· cystite aiguë non compliquée ;
· urétrite ;
· infections ostéoarticulaires ;
· infections compliquées de la peau et des tissus mous ;
· sinusite aiguë d’origine bactérienne ;
· exacerbation aiguë de broncho-pneumopathie chronique obstructive, ycompris bronchite chronique ;
· pneumonie communautaire.
Situations particulièresInhalation d’anthrax (charbon) : prophylaxie après exposition ettraitement curatif.
Au cours du traitement d'infections à Pseudomonas aeruginosa et àStaphylococcus aureus, l'émergence de mutants résistants a été décrite etpeut justifier l'association d'un autre antibiotique. Une surveillancemicrobiologique à la recherche d'une telle résistance doit être envisagée enparticulier en cas de suspicion d'échec.
L'emploi d'ofloxacine dans les infections graves, notamment bactériémiquesà Pseudomonas aeruginosa et Acinetobacter, est déconseillé.
4.2. Posologie et mode d'administration
PosologieAdultes
Chez le sujet aux fonctions rénales normales
400 mg/jour en deux prises (soit 1 comprimé matin et soir).
· Pour le traitement de la suppuration bronchique, la posologie est de400 mg/jour en une seule prise ;
· cette posologie peut être augmentée jusqu'à 600 mg ou 800 mg/jourchez des malades de poids élevé et/ou en cas d'infections sévères notammentchez l'immunodéprimé ou en cas d'infection d'origine nosocomiale dues àgermes à Gram négatif multirésistants tels que Pseudomonas, Acinetobacter etSerratia. Pour ces derniers germes ainsi que pour Staphylococcus aureus,l'association à un autre antibiotique adapté au germe causal estrecommandée.
Indication | Posologie quotidienne (selon la gravité) | Durée du traitement (selon la gravité) |
Cystite compliquée | 200 mg deux fois par jour (peut être augmenté jusqu’à 400 mg, deuxfois par jour) | 7–21 jours |
Pyélonéphrite aiguë | 200 mg deux fois par jour (peut être augmentée à 400 mg deux foispar jour) | 7–10 jours (peut être étendue à 14 jours) |
Prostatite aiguë d’origine bactérienne | 200 mg deux fois par jour (peut être augmentée à 400 mg deux foispar jour) | 2– 4 semaines* |
Prostatite chronique d’origine bactérienne | 200 mg deux fois par jour (peut être augmentée à 400 mg deux foispar jour) | 4–8 semaines |
Orchi‑épididymite | 200 mg deux fois par jour (peut être augmenté jusqu’à 400 mg, deuxfois par jour) | 14 jours |
Pathologie inflammatoire pelvienne | 400 mg deux fois par jour | 14 jours |
Cystite aiguë non compliquée | 200 mg deux fois par jour ou 400 mg une fois par jour | 3 jours 1 jour |
Urétrite non gonococcique | 300 mg deux fois par jour | 7 jours |
Urétrite à Neisseria gonorrhoeae (voir rubrique 4.4) | 400 mg en dose unique | 1 jour |
Pour les prostatites d’origine bactérienne, une durée de traitement pluslongue peut être considérée après un réexamen attentif du patient.
OFLOXACINE ALMUS peut également être utilisé en relais d'un traitementintraveineux initial d’ofloxacine chez les patients ayant montré uneamélioration de leur état.
Situations particulières
Maladie du charbon : prophylaxie après exposition et traitement curatif despersonnes symptomatiques pouvant recevoir un traitement per os, soit d'emblée,soit en relais d'un traitement parentéral : 800 mg/jour en deux prises.
La durée de traitement est de 8 semaines lorsque l'exposition au charbonest avérée.
Chez le sujet âgé
L’âge en lui‑même n’impose pas une adaptation posologique del’ofloxacine. Cependant, il convient d'adapter la posologie au degré del'insuffisance rénale (voir rubrique 4.4 Allongement del’intervalle QT).
Chez le sujet insuffisant rénal
Il convient d'adapter la posologie au degré de l'insuffisance rénale enespaçant les doses :
· insuffisance rénale légère ou modérée (clairance de la créatininesupérieure à 20 ml/min) : une prise de 200 mg toutes les 24 heures ;
· insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure ouégale à 20 ml/min) : une prise de 200 mg toutes les 48 heures ou une prisede 100 mg toutes les 24 heures.
Il est conseillé de procéder à un contrôle des taux sériques du principeactif chez les insuffisants rénaux et les hémodialysés.
Chez le sujet insuffisant hépatique (par exemple, cirrhose avec ascite)
Il est recommandé de ne pas dépasser la dose maximale journalière de400 mg d’ofloxacine en raison d’une possible diminution del’excrétion.
Population pédiatrique
Dans les cas exceptionnels du traitement des infections sévères (voirrubriques 4.3 et 4.4), le schéma posologique utilisable est le suivant :
10 à 15 mg/kg/jour en deux prises quotidiennes, sans dépasser400 mg/jour en deux prises.
Mode d’administrationVoie orale.
Les comprimés sont à avaler avec un grand verre d’eau.
Les comprimés peuvent être pris à jeun ou au cours d’un repas.
Ne pas prendre OFLOXACINE ALMUS en même temps que des antiacides (voirrubrique 4.5).
Une dose journalière jusqu’à 400 mg d’ofloxacine peut êtreadministrée en 1 prise par jour. Dans ce cas, il est préférabled’administrer la dose le matin.
Au-delà de 400 mg d’ofloxacine par jour, il est impératif de séparer ladose journalière en 2 prises (à environ 12 heures d’intervalle).
4.3. Contre-indications
Ce médicament ne doit jamais être utilisé :
· chez les patients ayant une hypersensibilité à l'ofloxacine, àd’autres quinolones ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique6.1 ;
· chez les patients épileptiques ;
· chez les patients avec antécédents de tendinopathie liée àl’administration de quinolones ;
· chez les enfants ou adolescents en période de croissance* (voir rubrique4.4) ;
· chez les femmes enceintes ou qui allaitent* (voir rubrique 4.6).
* à partir des données observées en expérimentation animale, un risqued’atteinte du cartilage chez des êtres en croissance ne peut pas êtrecomplètement exclu.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
L’utilisation de l’ofloxacine doit être évitée chez les patients ayantprésenté des effets indésirables graves lors de l’utilisation antérieurede médicaments contenant une quinolone ou une fluoroquinolone (voir rubrique4.8). Le traitement de ces patients par l’ofloxacine devra être instauréuniquement en l’absence d’alternative thérapeutique et après évaluationapprofondie du rapport bénéfice/risque (voir également rubrique 4.3).
Risques de résistanceLa prévalence des résistances acquises peut varier en fonction de lagéographie et du temps pour certaines espèces. Il est utile de disposerd’informations sur la prévalence de la résistance locale ; un diagnosticmicrobiologique avec isolement du pathogène et preuve de sa sensibilité doitêtre recherché, surtout pour le traitement d’infections sévères ou en casd’insuffisance de réponse au traitement.
Infections dues aux streptocoques et au pneumocoqueCompte tenu du niveau de sensibilité des streptocoques et du pneumocoque àl'ofloxacine, l’ofloxacine n’est pas le traitement de première intentiondes infections dues aux streptocoques et au pneumocoque.
Infections à Escherichia coliLa résistance de Escherichia coli aux fluoroquinolones (agent pathogène leplus fréquemment responsable des infections du tractus urinaire) varie au seinde l’Union Européenne. Les prescripteurs doivent prendre en considération laprévalence locale de la résistance de,Escherichia coli auxfluoroquinolones.
Les Staphylococcus aureus résistants à la méticilline (SARM) possèdentsouvent une co‑résistance aux fluoroquinolones, dont l’ofloxacine. Enconséquence, l’ofloxacine est déconseillée dans le traitement desinfections à SARM connues ou suspectées à moins que les résultatsbactériologiques n’aient confirmé la sensibilité de la bactérie àl’ofloxacine (et que les antibiotiques habituellement recommandés dans letraitement des infections à SARM soient jugés inappropriés). Infections ostéoarticulairesPour les infections ostéoarticualires, il faut considérer la nécessitéd’un traitement en association avec d’autres antibiotiques.
Infections à Neisseria gonorrhoeaeEn raison de la résistance accrue à Neisseria gonorrhoeae l’ofloxacine nedoit pas être utilisée en traitement empirique en cas de suspiciond’infection gonococcique (infection uréthrale gonococcique, maladieinflammatoire pelvienne et orchi‑épididymite), sans que le pathogène n’aitété identifié et confirmé comme sensible à l’ofloxacine.
Si aucune amélioration clinique n’est obtenue après 3 jours detraitement, il faut reconsidérer le choix du traitement.
Maladie inflammatoire pelviennePour les maladies inflammatoires pelviennes, l’ofloxacine ne doit êtreenvisagée qu’en association avec une couverture anaérobie.
Chez l’enfant et l’adolescentL’ofloxacine ne doit pas être utilisée chez l’enfant et l’adolescentjusqu'à la fin de la période de croissance en raison d'une toxicitéarticulaire : arthropathies sévères touchant électivement les grossesarticulations (voir rubrique 4.3). Toutefois, exceptionnellement, aprèsdocumentation microbiologique et après en avoir examiné le rapportbénéfice‑risque, la prescription d'ofloxacine peut être envisagée chezl'enfant à partir de l’âge de 6 ans (cette barrière d’âge est due à laforme pharmaceutique, considérant que toute prise de comprimé estdéconseillée chez l'enfant âgé de moins de 6 ans car elle peut entraînerune fausse route) et chez l’adolescent, pour le traitement exceptionnel decertaines infections sévères en échec de traitement conventionnel pourlesquelles les résultats des examens bactériologiques peuvent justifierl'utilisation d'ofloxacine.
Réactions bulleuses gravesDes cas de réactions cutanées bulleuses graves telles que syndrome deStevens‑Johnson ou syndrome de Lyell ont été rapportées avec l’ofloxacine(voir rubrique 4.8). Les patients doivent être informés de la nécessité decontacter immédiatement leur médecin avant de continuer le traitement si desréactions surviennent au niveau de la peau et/ou des muqueuses.
HypersensibilitéDes réactions d’hypersensibilité et d’allergie ont été rapportéesavec les fluoroquinolones après la première administration. Des réactionsanaphylactiques et anaphylactoïdes peuvent mettre en jeu le pronostic vitalmême dès la première prise. Dans ces cas, l’ofloxacine doit êtreinterrompue et un traitement adapté (par exemple traitement du choc) doit êtremis en place.
Diarrhée associée à Clostridium difficileUne diarrhée, particulièrement si elle est sévère, persistante et/ouhémorragique, survenant pendant ou jusqu’à 10 semaines après un traitementpar ofloxacine, peut être le signe d'une colite associée à Clostridiumdifficile (DACD). La sévérité de la DACD peut varier d’une forme légèrejusqu’à la mise en jeu du pronostic vital : la forme la plus sévère étantla colite pseudomembraneuse (voir rubrique 4.8). Par conséquent, il estimportant d’envisager ce diagnostic chez les patients qui développent unediarrhée grave pendant ou après le traitement par ofloxacine. Si une DACD estsuspectée ou confirmée, l’ofloxacine doit être arrêtée immédiatement etun traitement approprié doit être instauré sans retard. Les médicamentsinhibant le péristaltisme sont contre‑indiqués chez les patients quidéveloppent une diarrhée sévère.
Patients prédisposés aux convulsionsLes quinolones peuvent abaisser le seuil épileptogène et déclencher descrises convulsives. L’ofloxacine est contre‑indiquée chez les patientsayant des antécédents d’épilepsie (voir rubrique 4.3).
Comme avec d’autres quinolones, l’ofloxacine doit être utilisée avecgrande prudence chez les patients prédisposés aux crises convulsives.
Ces patients peuvent présenter des lésions pré‑existantes du systèmenerveux central, et recevoir un traitement concomitant par le fenbufène, desanti‑inflammatoires non stéroïdiens comparables ou des médicamentsabaissant le seuil épileptogène comme la théophylline (voirrubrique 4.5).
En cas de crises convulsives, le traitement par ofloxacine doit êtreinterrompu.
Effets indésirables graves, durables, invalidants et potentiellementirréversiblesDe très rares cas d’effets indésirables graves, persistants (durantplusieurs mois ou années), invalidants et potentiellement irréversibles,portant sur différents organes, parfois avec atteintes multiples(musculo-squelettiques, nerveux, psychiatriques et sensoriels), ont étérapportés chez des patients recevant des quinolones et des fluoroquinolones,indépendamment de leur âge et de facteurs de risque préexistants. Letraitement par l’ofloxacine doit être immédiatement interrompu dès lespremiers signes ou symptômes d’un effet indésirable grave et les patientsdoivent être invités à contacter leur médecin pour un avis médical.
Tendinite et ruptures des tendonsDes tendinites et des ruptures de tendon (affectant particulièrement maispas uniquement le tendon d'Achille), parfois bilatérales, peuvent survenir dèsles premières 48 heures du traitement par les quinolones et fluoroquinolones,et leur survenue a été rapportée jusqu’à plusieurs mois après l’arrêtdu traitement. Le risque de tendinite et de rupture de tendon est augmenté chezles patients âgés, les patients présentant une insuffisance rénale, lespatients ayant reçu des greffes d’organes solides et ceux traitéssimultanément par des corticoïdes. Par conséquent, l’utilisationconcomitante de corticoïdes doit être évitée.
Dès les premiers signes de tendinite (par exemple gonflement douloureux,inflammation), le traitement par l’ofloxacine doit être interrompu et lerecours à un autre traitement doit être envisagé. Le ou les membres atteintsdoivent être traités de façon appropriée (par exemple immobilisation). Lescorticoïdes ne doivent pas être utilisés si des signes de tendinopathieapparaissent.
Le risque de survenue d'une arthropathie est à surveiller, plusparticulièrement chez l'enfant.
Concernant plus spécifiquement l'enfant, si des douleurs articulairesapparaissent au cours du traitement par l'ofloxacine, celui‑ci doit êtreinterrompu et l'articulation concernée mise au repos ; un avis spécialisésera requis.
Patients insuffisants rénauxDu fait de l'excrétion essentiellement rénale de l'ofloxacine, la posologiedoit être adaptée chez les sujets présentant une altération de la fonctionrénale (voir rubrique 4.2).
Patients avec antécédents de troubles psychotiquesDes réactions psychotiques incluant des idées suicidaires et tentatives desuicide ont été rapportées chez des patients prenant des fluoroquinolonesdont l’ofloxacine, parfois seulement après une prise unique (voir rubrique4.8). Dans les situations où un patient développe ces réactions, letraitement par ofloxacine doit être arrêté immédiatement dès les premierssignes ou symptômes de ces réactions et il faut recommander aux patients decontacter leur médecin prescripteur pour avis. Un autre traitementantibactérien sans fluoroquinolone doit être envisagé et des mesuresappropriées doivent être instituées.
L’ofloxacine doit être utilisée avec précaution chez les patients ayantou ayant eu des troubles psychiatriques.
Patients insuffisants hépatiques/avec des altérations graves du foieL’ofloxacine doit être utilisée avec précaution chez les patientsprésentant une altération de la fonction hépatique car le traitement peutprovoquer des lésions du foie. Des cas d’hépatites fulminantes pouvantconduire à une insuffisance hépatique (y compris à issue fatale) ont étérapportés avec l’ofloxacine. Les patients doivent être avisés d’arrêterle traitement et de contacter leur médecin si des signes et des symptômes demaladie hépatique apparaissent tels qu’une anorexie, un ictère, unecoloration foncée des urines, un prurit ou un abdomen douloureux à lapalpation (voir rubrique 4.8).
Patients traités par antivitamine KCompte tenu de l’augmentation éventuelle des résultats de tests decoagulation (Temps de Quick/INR) et/ou des saignements chez des patientstraités par fluoroquinolone dont l’ofloxacine, en association avec destraitements antivitamine K (par exemple la warfarine), les tests de coagulationdoivent être contrôlés lorsque ces médicaments sont administrés de façonconcomitante à l’ofloxacine (voir rubrique 4.5).
MyasthénieLes fluoroquinolones, dont l’ofloxacine, ont une activité de blocageneuromusculaire et peuvent exacerber la faiblesse musculaire chez les patientsprésentant une myasthénie. Au cours du suivi post‑commercialisation, deseffets indésirables graves incluant des décès et le recours à une assistancerespiratoire ont été associés à la prise de fluoroquinolones chez despatients souffrant de myasthénie.
L’ofloxacine est déconseillée chez les patients ayant des antécédentsconnus de myasthénie.
Prévention de la photosensibilitéDes réactions de photosensibilité ont été rapportées avec l’ofloxacine(voir rubrique 4.8). Les patients doivent éviter de s’exposer inutilement àune lumière solaire forte ou à des rayons ultraviolets artificiels (lampes àbronzer, solarium), durant le traitement et dans les 48 heures suivantl’arrêt du traitement, pour éviter la photosensibilisation.
Infections secondairesComme avec d’autres antibiotiques, l’utilisation d’ofloxacine, enparticulier pendant une période prolongée, peut favoriser la croissance desouches non sensibles. Une évaluation répétée de l’état du patient estessentielle. Si une infection secondaire se développe pendant le traitement,des mesures appropriées doivent être prises.
Une émergence de résistance ou une sélection de souches résistantes estpossible en particulier lors de traitements au long cours et/ou d'infectionsnosocomiales, notamment parmi les staphylocoques et les Pseudomonas.
Allongement de l’intervalle QTLa prudence est recommandée lors d’un traitement par fluoroquinolones, ycompris l’ofloxacine, chez des patients présentant des facteurs de risquesconnus pour allonger l’intervalle QT tels que :
· un syndrome du QT long congénital ;
· un traitement concomitant avec des médicaments connus pour allongerl’intervalle QT (par exemple, les anti-arythmiques de classe IA et III, lesantidépresseurs tricycliques, les macrolides, les antipsychotiques) ;
· un déséquilibre électrolytique non corrigé (par exemple,l’hypokaliémie, l’hypomagnésémie) ;
· des manifestations cardiaques (telles qu’une insuffisance cardiaque, uninfarctus du myocarde ou une bradycardie).
Les patients âgés et les femmes peuvent être plus sensibles auxtraitements allongeant l’intervalle QTc. Par conséquent, la prudence estrecommandée lors d’un traitement par fluoroquinolones, dont l’ofloxacine,dans ces populations (voir rubrique 4.2, rubrique 4.5, rubrique 4.8 etrubrique 4.9).
Anévrisme aortique, dissection aortique et régurgitation/insuffisancedes valves cardiaquesLes études épidémiologiques font état d'une augmentation du risqued'anévrisme aortique et de dissection aortique, en particulier chez lespersonnes âgées, ainsi que de régurgitation de la valve aortique et de lavalve mitrale après la prise de fluoroquinolones. Des cas d’anévrisme et dedissection aortiques, parfois compliqués par une rupture (y compris desruptures fatales), ainsi que des cas de régurgitation/insuffisance de l’unedes valves cardiaques ont été signalés chez des patients recevant desfluoroquinolones (voir rubrique 4.8).
Par conséquent, les fluoroquinolones ne doivent être utilisées qu'aprèsune évaluation attentive du rapport bénéfice/risque et après avoir envisagéd'autres options thérapeutiques chez les patients ayant des antécédentsfamiliaux de maladie anévrismale ou de valvulopathie cardiaque congénitale, ouchez les patients ayant reçu un diagnostic d'anévrisme aortique et/ou dedissection aortique préexistant ou encore de valvulopathie cardiaque, ouprésentant d'autres facteurs de risque ou affections prédisposant :
· à la fois à l'anévrisme aortique, à la dissection aortique et à larégurgitation/insuffisance des valves cardiaques (par exemple les troubles dutissu conjonctif tels que le syndrome de Marfan ou le syndrome d'Ehlers-Danlos,le syndrome de Turner, la maladie de Behçet, l’hypertension artérielle, lapolyarthrite rhumatoïde) ou encore
· à l’anévrisme et à la dissection aortiques (par exemple les troublesvasculaires tels que l’artérite de Takayasu ou l’artérite à cellulesgéantes (maladie de Horton), l’athérosclérose connue, ou le syndrome deSjögren) ou encore
· à la régurgitation/insuffisance des valves cardiaques (par exemplel’endocardite infectieuse).
Le risque d’anévrisme et de dissection aortiques, ainsi que de rupture desvalves aortiques peut également être augmenté chez les patients traitéssimultanément par des corticostéroïdes systémiques.
En cas de douleurs abdominales, thoraciques ou dorsales soudaines, il doitêtre recommandé aux patients de contacter immédiatement un service d'urgencesmédicales.
Il convient de conseiller aux patients de consulter immédiatement unmédecin en cas de dyspnée aiguë, d’apparition de palpitations cardiaques oude développement d’un œdème de l’abdomen ou des membres inférieurs.
DysglycémieComme avec toutes les quinolones, des troubles de la glycémie, incluant àla fois hypoglycémie et hyperglycémie, ont été rapportés, survenant plusfréquemment chez les personnes âgées, généralement chez des patientsdiabétiques recevant un traitement concomitant par un hypoglycémiant oral (parexemple glibenclamide) ou par insuline. Des cas de coma hypoglycémique ontété rapportés. Chez les patients diabétiques, une surveillance étroite dela glycémie est recommandée (voir rubrique 4.8).
Le traitement par OFLOXACINE ALMUS doit être interrompu immédiatement si unpatient signale des troubles de la glycémie et un autre traitementantibactérien sans fluoroquinolone doit être envisagé.
Neuropathie périphériqueDes cas de polyneuropathies sensorielles ou sensitivo‑motrices, setraduisant par des paresthésies, des hypoesthésies, des dysesthésies ou unefaiblesse musculaire, ont été rapportés chez des patients traités par desquinolones et des fluoroquinolones. Afin de prévenir une évolution vers unétat potentiellement irréversible, les patients traités par l’ofloxacinedoivent être invités à contacter leur médecin avant de poursuivre letraitement si des symptômes de neuropathie tels que des douleurs, une sensationde brûlure, des picotements, un engourdissement ou une faiblesse musculaireapparaissent (voir rubrique 4.8).
Troubles de la visionEn cas de survenue de troubles de la vision ou de toute autre manifestationoculaire, un ophtalmologiste doit être consulté immédiatement (voir rubriques4.7 et 4.8).
Patients ayant un déficit en glucose‑6‑phosphate déshydrogénaseLes patients ayant un déficit enzymatique en glucose‑6‑phosphatedéshydrogénase latent ou diagnostiqué, peuvent être prédisposés à desréactions d’hémolyse s’ils sont traités par quinolones. Par conséquent,si l’ofloxacine doit être utilisée chez ces patients, il convient desurveiller la survenue potentielle d’une hémolyse.
Interférence avec les tests de laboratoireLa recherche d’opiacés ou de porphyrines dans les urines peut donner desrésultats faussement positifs pendant le traitement par ofloxacine. Il peutêtre nécessaire de confirmer la présence d’opiacés ou de porphyrines pardes méthodes de détection plus spécifiques.
L’activité de l’ofloxacine sur Mycobacterium tuberculosis peut être denature à négativer la recherche de BK en particulier au cours de tuberculosespulmonaire ou ostéoarticulaire.
Patients avec des désordres héréditaires raresCe médicament contient du lactose. Les patients présentant une intoléranceau galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption duglucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendrece médicament.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Associations faisant l’objet de précautions d’emploiAntiacides, sucralfate, cations métalliques
Des antiacides contenant l’aluminium (dont le sucralfate) et les hydroxydesde magnésium, le phosphate d’aluminium, le zinc, le fer, sont responsables dela réduction de l’absorption des comprimés d’ofloxacine.
L’ofloxacine doit être administrée dans un délai approximativement de2 heures des antiacides.
Théophylline, fenbufène ou anti‑inflammatoires non stéroïdienscomparables
Aucune interaction pharmacocinétique n’a été retrouvée entrel’ofloxacine et la théophylline au cours d’une étude clinique. Cependantune diminution prononcée du seuil épileptogène peut survenir lorsque lesquinolones sont administrées simultanément à la théophylline, desanti‑inflammatoires non stéroïdiens ou à d’autres médicaments abaissantle seuil épileptogène.
Médicaments connus pour allonger l’intervalle QT
Comme avec d’autres fluoroquinolones, l’ofloxacine doit être utiliséeavec prudence chez des patients recevant des médicaments connus pour allongerl’intervalle QT (par exemple, les anti‑arythmiques de classe IA et III, lesantidépresseurs tricycliques, les macrolides, les antipsychotiques) (voirrubrique 4.4).
Antivitamines K
Une augmentation des tests de la coagulation (PT/INR) et/ou des saignementspouvant être sévères, ont été rapportés chez les patients traités parofloxacine en association avec les AVK (par exemple warfarine).
Contrôle plus fréquent de l’INR. Adaptation éventuelle de la posologiede l’antivitamine K pendant le traitement par la fluoroquinolone et aprèsson arrêt (voir rubrique 4.4).
Glibenclamide
L’ofloxacine peut provoquer une légère augmentation des concentrationssériques de glibenclamide si celui‑ci est administré de façon concomitante.Il est par conséquent recommandé que les patients traités simultanément parofloxacine fassent l’objet d’une surveillance particulièrementétroite.
Probénécide, cimétidine, furosémide ou méthotrexate
Le probénécide abaisse la clairance totale de l’ofloxacine de 24 % etaugmente l’Aire Sous la Courbe de 16 %. Le mécanisme invoqué est unecompétition ou une inhibition pour le transport actif dans le cadre del’excrétion tubulaire rénale.
La prudence est recommandée lorsque l’ofloxacine est administréesimultanément à d’autres médicaments qui affectent la sécrétion tubulairerénale (notamment probénécide, cimétidine, furosémide ou méthotrexate), enparticulier en cas de traitement à forte dose.
Strontium
Diminution de l’absorption digestive du strontium.
Prendre le strontium à distance des fluoroquinolones (plus de 2 heures sipossible).
Associations à prendre en compteGlucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif)
Possible majoration du risque de tendinopathie, voire de rupture tendineuse(exceptionnelle), particulièrement chez les patients recevant unecorticothérapie prolongée.
Mycophénolate mofétil
Diminution des concentrations de l’acide mycophénolique d’environ untiers, avec risque potentiel de baisse d’efficacité.
Problème particulier du déséquilibre de l'INRDe nombreux cas d'augmentation de l'activité des anticoagulants oraux ontété rapportés chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexteinfectieux ou inflammatoire marqué, l'âge et l'état général du patientapparaissent comme des facteurs de risque. Dans ces circonstances, il apparaîtdifficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son traitementdans la survenue du déséquilibre de l'INR. Cependant, certaines classesd'antibiotiques sont davantage impliquées : il s'agit notamment desfluoroquinolones, des macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certainescéphalosporines.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseSur la base de données limitées chez l’Homme, l’utilisation desfluoroquinolones au cours du premier trimestre de la grossesse n’a pas étéassociée à une augmentation des risques de malformations majeures oud’autres effets indésirables sur l’issue de la grossesse. Les études chezl’animal ont montré des lésions du cartilage articulaire chez les animauximmatures, mais pas d’effet tératogène. Par conséquent, l’ofloxacine nedoit pas être utilisée au cours de la grossesse (voir rubrique 4.3).
Des atteintes articulaires ont été décrites chez des enfants traités pardes quinolones, mais à ce jour, aucun cas d'arthropathie secondaire à uneexposition in utero n'est rapporté.
AllaitementL’ofloxacine est excrétée dans le lait maternel en petites quantités.A cause du risque d’arthropathie et d’autres toxicités graves chezl’enfant allaité, l’allaitement doit être interrompu pendant le traitementavec l’ofloxacine (voir rubrique 4.3).
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Des réactions (par exemple sensations vertigineuses/vertiges, somnolence,troubles visuels) peuvent altérer la capacité du patient à se concentrer età réagir, et par conséquent constituent un risque dans les situations où cescapacités sont d’une importance particulière (par exemple conduire unvéhicule ou utiliser une machine).
4.8. Effets indésirables
L’information ci‑dessous est basée sur les données provenant des essaiscliniques et sur la longue expérience acquise après la mise sur lemarché.
Classe de systèmes d'organes | Fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) | Peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) | Rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) | Très rare (< 1/10 000) | Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des donnéesdisponibles) |
Infections et infestations | Infections fongiques, Résistance bactérienne | ||||
Affections hématologiques et du système lymphatique | Anémie, Anémie hémolytique, Leucopénie, Eosinophilie, Thrombocytopénie | Agranulocytose, Insuffisance médullaire | |||
Affections du système immunitaire | Réaction anaphylactique*, Réaction anaphylactoïde*, Angiœdème* | Choc anaphylactique*, Choc anaphylactoïde* | |||
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Anorexie, Coma hypoglycémique (voir rubrique 4.4). | Hypoglycémie chez les patients diabétiques traités par deshypoglycémiants*, Hyperglycémie. | |||
Affections psychiatriques1 | Agitation, Troubles du sommeil, Insomnie | Troubles psychotiques (par exemple hallucination), Anxiété, Etat confusionnel, Cauchemars, Dépression, Délire, Troubles de la mémoire. | Troubles psychotiques et dépression mettant en danger le patient lui-même,notamment idées suicidaires ou tentatives de suicide (voir rubrique 4.4),Nervosité | ||
Affections du système nerveux1 | Sensations vertigineuses, Céphalées | Somnolence, Paresthésies, Dysgueusie, Parosmie | Neuropathie sensorielle périphérique*, Neuropathie sensitivomotricepériphérique*, Convulsions, Symptômes extra-pyramidaux ou autres troubles dela coordination musculaire | Tremblement, Dyskinésie, Agueusie, Syncope, Hypertension intracrâniennebénigne (pseudotumor cerebri) | |
Affections oculaires1 | Irritation oculaire | Troubles visuels | Uvéite | ||
Affections de l'oreille et du labyrinthe1 | Vertiges | Acouphènes, Perte de l’audition | Difficultés auditives | ||
Affections cardiaques | Tachycardie | Arythmies ventriculaires, Torsades de pointes (événements observésmajoritairement chez des patients présentant des facteurs de risquesd’allongement de l’intervalle QT), Allongement de l’intervalle QTconfirmé par l’ECG (voir rubriques 4.4 et 4.9). | |||
Affections vasculaires | Hypotension | ||||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Toux, Rhinopharyngite | Dyspnée, Bronchospasme | Pneumonie allergique, Dyspnée sévère | ||
Affections gastro- intestinales | Douleurs abdominales, Diarrhée, Nausées, Vomissements | Entérocolites, parfois hémorragiques | Colites pseudomembraneuses* | Dyspepsie, Flatulence, Constipation, Pancréatite | |
Affections hépatobiliaires | Elévation des enzymes hépatiques (ALAT, ASAT, LDH, gamma-GT et/ouphosphatases alcalines), Augmentation de la bilirubine sanguine | Ictère cholestatique | Hépatite pouvant être sévère. Des cas de lésions hépatiques graves,notamment des cas d’insuffisance hépatique aiguë, parfois mortelle, ontété signalés avec l’ofloxacine, principalement chez des patients souffrantd’affections hépatiques sous-jacentes.<em></em> | ||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Prurit, Rash | Urticaire, Bouffées de chaleur, Hyperhidrose, Eruption pustuleuse | Erythème polymorphe, Nécrolyse épidermique bulleuse, Réaction dephotosensibilisation, Eruption médicamenteuse, Purpura vasculaire,Vascularite, pouvant conduire exceptionnellement à une nécrose cutanée | Syndrome de Stevens-Johnson, Pustulose exanthématique aiguë généralisée,Eruption médicamenteuse, Syndrome de Lyell, Stomatite, Dermatiteexfoliative | |
Affections musculo- squelettiques et systémiques1 et affections osseuses | Tendinites | Arthralgies, Myalgies, Rupture tendineuse (par exemple, tendon d’Achille)qui peut survenir dans les 48 heures après le début du traitement et peutêtre bilatérale | Rhabdomyolyse et/ou myopathie, Faiblesse musculaire, Déchirure musculaire,Rupture musculaire, Rupture de ligament, Arthrite, Possible aggravation demyasthénie* | ||
Affections du rein et des voies urinaires | Augmentation de la créatinine sérique | Insuffisance rénale aiguë | Néphrite interstitielle aiguë | ||
Affections congénitales, familiales et génétiques | Crises de porphyrie chez les patients atteints de porphyrie | ||||
Troubles généraux et conditions liées au site d’administration1 | Fatigue, Fièvre, Douleur (incluant douleur du dos, de la poitrine et desextrémités) |
* voir rubrique 4.4.
** Des cas d’anévrisme et de dissection aortiques, parfois compliqués parune rupture (y compris des ruptures fatales), et derégurgitation/insuffisance de l’une des valves cardiaques ont étésignalés chez des patients recevant des fluoroquinolones (voirrubrique 4.4).
1 De très rares cas d’effets indésirables graves, persistants (durantplusieurs mois ou années), invalidants et potentiellement irréversibles,affectant des systèmes d’organes sensoriels divers, parfois multiples(notamment des effets de type tendinite, rupture de tendon, arthralgie, douleurdes extrémités, troubles de la marche, neuropathies associées à desparesthésies, dépression, fatigue, troubles de la mémoire, troubles dusommeil et troubles de l’audition, de la vue, du goût et de l’odorat), ontété rapportés en association avec l’utilisation de quinolones et defluoroquinolones, parfois indépendamment des facteurs de risque préexistants(voir rubrique 4.4).
Population pédiatriqueChez l'enfant : arthropathies (voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance ‑ Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
L'analyse du recueil des cas de surdosage chez l'homme montre que le plussouvent il s'agit de patients âgés et que la cause de surdosage est dans 1/3des cas, l'absence d'adaptation de la dose à la fonction rénale.
Les signes les plus fréquents observés suite à un surdosage d'ofloxacinesont des symptômes du système nerveux central tels qu’une confusion, dessensations vertigineuses, des troubles de la conscience et des crisesconvulsives, des allongements de l’intervalle QT ainsi que des réactionsgastro‑intestinales telles que des nausées et des érosions de la muqueusegastrique.
Des effets sur le SNC incluant état confusionnel, convulsion, hallucination,et tremblement ont été rapportés depuis la commercialisation dumédicament.
En cas de surdosage, un traitement symptomatique doit être misen place.
Des anti‑acides peuvent être utilisés pour protéger la muqueusegastrique.
Il est utile de connaître la fonction rénale (créatininémie) pour jugerdes possibilités d'élimination du produit. Il est recommandé d'éviter unsurmenage musculo‑tendineux pendant les jours suivants et de reprendre ensuiteprogressivement l'activité physique habituelle. Une fraction de l’ofloxacinepeut être éliminée du corps par hémodialyse. La dialyse péritonéale et ladialyse péritonéale continue ambulatoire, ne sont pas efficaces pour éliminerl'ofloxacine. Il n'existe pas d'antidote spécifique.
Un suivi électrocardiographique (ECG) doit être effectué en raison de lapossibilité d’allongement de l’intervalle QT.
Une surveillance clinique neurologique doit être effectuée.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : fluoroquinolone, code ATC : J01MA01.
L’ofloxacine est un antibiotique de synthèse appartenant à la famille desquinolones, du groupe des fluoroquinolones.
Mécanisme d’actionSon activité est fortement bactéricide par inhibition de l'ADN‑gyrasebactérienne empêchant la synthèse de l'ADN chromosomique bactérien.
Concentrations critiquesLes concentrations critiques séparent les souches sensibles des souches desensibilité intermédiaire, et ces dernières, des résistantes.
Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) critiques établies parl’European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing (EUCAST) sontprésentées ci‑dessous.
Concentrations critiques établies par l’EUCAST pour l’ofloxacine(2012.01.01, v.2.0) | ||
Organismes | Sensible (S) (mg/l) | Résistant ® (mg/l) |
Enterobacteriaceae | ≤ 0.5 | > 1 |
Staphylococcus spp. | ≤ 1 | > 1 |
Streptococcus pneumoniae | ≤ 0.12 | > 4 |
Haemophilus influenzae | ≤ 0.5 | > 0.5 |
Moraxella catarrhalis | ≤ 0.5 | > 0.5 |
Neisseria gonorrhoeae | ≤ 0.12 | > 0.25 |
Concentrations critiques non liées à l’espèce* | ≤ 0.5 | > 1 |
* Les concentrations critiques non liées aux espèces ont étédéterminées principalement sur la base des données PK/PD et sontindépendantes de la distribution des CMI d‘espèces spécifiques. Elless’appliquent uniquement aux espèces pour lesquelles aucune concentrationcritique propre à l’espèce n’a été définie et non à celles pourlesquelles un test de sensibilité n’est pas recommandé. |
Les fluoroquinolones ont une activité bactéricideconcentration‑dépendante avec un effet post‑antibiotique modéré. Pourcette classe d’antibiotiques, le rapport entre l’aire sous la courbe (AUC),et la concentration minimale inhibitrice (CMI) ou le rapport entre laconcentration sérique maximale (Cmax) et la CMI est prédictif du succèsclinique.
La prévalence de la résistance peut varier en fonction de la localisationgéographique et de la période pour certaines espèces. Il est utile dedisposer d’informations sur la prévalence de la résistance locale, surtoutpour le traitement d’infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitabled’obtenir un avis spécialisé principalement lorsque l’intérêt dumédicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveaude la prévalence de la résistance locale.
La résistance à l’ofloxacine s’acquiert par étapes successives parmutations des sites cibles des deux types de topoisomérases de type II, l’ADNgyrase et la topoisomérase IV. D’autres mécanismes de résistance tels quedes mécanismes membranaire (fréquents chez Pseudomonas aeruginosa) et desmécanismes d’efflux peuvent également affecter la sensibilité àl’ofloxacine.
Classification des espèces en fonction de la sensibilité àl’ofloxacine
CLASSE | ||
ESPÈCES HABITUELLEMENT SENSIBLES | ||
*incluant des espèces ayant une sensibilité intermédiaire | ||
Bacillus anthracis | ||
Bordetella pertussis | ||
Campylobacter | ||
Chlamydia | ||
Chlamydophila pneumoniae | ||
Corynebacteria | ||
Enterobacter | ||
Haemophilus influenzae | ||
Legionella pneumophila | ||
Moraxella catarrhalis | ||
Morganella morganii | ||
Mycoplasma hominis | ||
Mycoplasma pneumoniae | ||
Proteus vulgaris | ||
Salmonella | ||
Shigella | ||
Streptococci | ||
Ureaplasma urealyticum | ||
Yersinia | ||
ESPECES INCONSTAMMENT SENSIBLES | ||
Inconstantly susceptible microorganisms (possibility of acquiredresistance) : | ||
Citrobacter freundii | ||
Escherichia coli | ||
Klebsiella oxytoca | ||
Klebsiella pneumoniae | ||
Neisseria gonorrhoeae | ||
Proteus mirabilis | ||
Pseudomonas aeruginosa | ||
Serratia | ||
Staphylococci coagulase negative | ||
Staphylococcus aureus (methicillin‑sensitive) | ||
Streptococcus pneumonia | ||
ESPECES NATURELLEMENT RESISTANTES | ||
Acinetobacter baumannii | ||
Bacteroides spp. | ||
Clostridium difficile | ||
Enterococci | ||
Listeria monocytogenes | ||
Staphylococci methi-R | ||
Nocardia | ||
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Chez le sujet aux fonctions rénales normales
AbsorptionAprès administration orale d'ofloxacine chez le sujet à jeun, l'absorptionest importante et rapide, le pic sérique apparaissant au bout d'une heure enmoyenne.
DistributionLa concentration sérique maximale, après une prise unique de 200 mg estcomprise entre 2,5 et 3 microgrammes/ml en moyenne.
La demi‑vie sérique d'élimination est de 6 à 7 heures. Cetteélimination est linéaire. Le volume de distribution apparent est de120 litres.
Après administrations répétées, la concentration sérique n'est pasnotablement augmentée (facteur multiplicatif de l'ordre de 1,5).
Les concentrations d’ofloxacine dans l’urine et au site de l’infectionurinaire dépassent de 5 à 100 fois celles mesurées dans le sérum.
Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est faible, environ 10 %. Levolume apparent de distribution est élevé : environ 1,5 l/kg.
L'ofloxacine présente une forte affinité tissulaire, les taux dans lestissus étant supérieurs aux concentrations sériques notamment au niveau duparenchyme pulmonaire, des glandes salivaires, de la muqueuse oropharyngée, dela peau, du muscle, de l'os, de la prostate, des ganglions, des tissus de lasphère gynécologique, ainsi que dans la salive et le mucus bronchique.
BiotransformationLa biotransformation est très faible (moins de 5 % de métabolitesretrouvés dans les urines).
EliminationL'excrétion est essentiellement rénale (80 % de la dose administrée sontretrouvés dans les urines sous forme inchangée).
Chez le sujet âgé
Après une prise unique de 200 mg ou 400 mg, la demi‑vie est allongéesans modification importante de la concentration sérique maximale.
Chez le sujet insuffisant rénal
La demi‑vie est allongée et les clairances totale et rénale sontdiminuées en fonction du degré de l'atteinte rénale.
5.3. Données de sécurité préclinique
Sans objet.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Lactose monohydraté, cellulose microcristalline, amidon de maïs, povidone,stéarate de magnésium.
Pelliculage : OPADRY blanc [hypromellose (E464), dioxyde de titane (E171),lactose monohydraté, macrogol 4000].
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
3 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
10, 16 ou 50 comprimés sous plaquettes (PVC/PVDC/Aluminium).
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Pas d’exigences particulières.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
BIOGARAN
15, BOULEVARD CHARLES DE GAULLE
92700 COLOMBES
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 376 936 2 2 : 10 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 570 002 1 9 : 16 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
· 34009 570 003 8 7 : 50 comprimés sous plaquettes(PVC/PVDC/Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I.
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