Résumé des caractéristiques - POSACONAZOLE OHRE PHARMA 40 mg/mL, suspension buvable
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
POSACONAZOLE OHRE PHARMA 40 mg/mL, suspension buvable
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Posaconazole........................................................................................................................40 mg
Pour 1 mL de suspension buvable.
Excipients à effet notoire :
Ce médicament contient approximativement 1,75 g de glucose pour 5 mL desuspension et 11,4 mg de benzoate de sodium (E 211) pour 5 mL desuspension.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Suspension buvable.
Suspension blanche à blanc-cassé.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
POSACONAZOLE OHRE PHARMA en suspension buvable est indiqué dans letraitement des infections fongiques suivantes chez l’adulte (voir rubrique5.1) :
· Aspergillose invasive chez les patients réfractaires àl’amphotéricine B ou à l’itraconazole ou chez les patients intolérants àces médicaments ;
· Fusariose chez les patients réfractaires à l’amphotéricine B ou chezles patients intolérants à l’amphotéricine B ;
· Chromoblastomycose et mycétome chez les patients réfractaires àl’itraconazole ou chez les patients intolérants à l’itraconazole ;
· Coccidioïdomycose chez les patients réfractaires à l’amphotéricineB, à l’itraconazole ou au fluconazole ou chez les patients intolérants àces médicaments ;
· Candidose oropharyngée : en traitement de première intention chez lespatients avec une pathologie sévère ou chez les patients immunodéprimés chezqui une réponse faible à un traitement local est attendue.
Le caractère réfractaire est défini par la progression de l’infection oul’absence d’amélioration après un minimum de 7 jours de traitement par unantifongique efficace aux doses thérapeutiques.
POSACONAZOLE OHRE PHARMA en suspension buvable est également indiqué enprophylaxie des infections fongiques invasives chez les patients suivants :
· Patients recevant une chimiothérapie d’induction de la rémission pourune leucémie myéloïde aiguë (LMA) ou un syndrome myélodysplasique (SMD)connus pour induire une neutropénie prolongée et qui sont à haut risque dedévelopper des infections fongiques invasives ;
· Receveurs de greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH) soustraitement immunosuppresseur à haute-dose pour la maladie du greffon contrel’hôte et qui sont à haut risque de développer des infections fongiquesinvasives.
4.2. Posologie et mode d'administration
Non-interchangeabilité entre Posaconazole comprimés et Posaconazolesuspension buvable
Posaconazole est disponible sous d'autres formes et concentrations, mais passous ce nom commercial. Le comprimé et la suspension buvable ne sont pasinterchangeables du fait des différences entre ces deux formulations dans lesposologies, les modalités de prise vis-à-vis de la nourriture et lesconcentrations plasmatiques obtenues. Par conséquent, suivez lesrecommandations posologiques spécifiques pour chaque formulation.
Le traitement doit être initié par un médecin expérimenté dans la priseen charge des infections fongiques ou des patients à haut-risque pour lesquelsle posaconazole est indiqué en prophylaxie.
PosologieLa posologie recommandée est décrite dans le Tableau 1.
Tableau 1. Posologie recommandée selon l’indication
Indication | Posologie et durée du traitement (Voir rubrique 5.2) |
Infections fongiques invasives (IFI) réfractaires/patients avec IFIintolérants au traitement de 1èreintention | 200 mg (5 mL) 4 fois par jour. Chez les patients qui peuvent tolérer unrepas ou un complément nutritionnel : 400 mg (10 mL) deux fois par jourpendant ou immédiatement après un repas ou un complément nutritionnel. La durée du traitement doit être déterminée en fonction de la gravité dela pathologie sous-jacente, de l’état de récupération de la dépressionimmunitaire, et de la réponse clinique. |
Candidoses oropharyngées | Dose de charge de 200 mg (5 mL) une fois par jour le premier jour, puis100 mg (2,5 mL) une fois par jour pendant 13 jours. Chaque dose dePosaconazole OHRE PHARMA doit être administrée pendant ou immédiatementaprès un repas, ou un complément nutritionnel chez les patients qui ne peuventtolérer la nourriture de manière à augmenter l’absorption orale etpermettre une exposition satisfaisante. |
Prophylaxie des infections fongiques Invasives | 200 mg (5 mL) trois fois par jour. Chaque dose de Posaconazole OHRE PHARMAdoit être administrée pendant ou immédiatement après un repas, ou uncomplément nutritionnel chez les patients qui ne peuvent tolérer la nourriturede manière à augmenter l’absorption orale et permettre une expositionsatisfaisante. La durée de traitement est déterminée en fonction de l’état derécupération de la neutropénie ou de la dépression immunitaire. Pour lespatients avec une leucémie myéloïde aiguë ou un syndrome myélodysplasique,la prophylaxie par Posaconazole OHRE PHARMA doit démarrer plusieurs jours avantle début estimé de la neutropénie et doit être poursuivie 7 jours après laremontée du taux des polynucléaires neutrophiles au-dessus de 500 cellulespar mm3. |
Populations particulières
Insuffisance rénale
Il n’est pas attendu que l’insuffisance rénale ait un effet sur lapharmacocinétique du posaconazole et aucune adaptation posologique n’estrecommandée (voir rubrique 5.2).
Insuffisance hépatique
Les données limitées de l’effet d’une insuffisance hépatique (ycompris une maladie chronique du foie de classe C selon la classification deChild-Pugh) sur la pharmacocinétique du posaconazole ont démontré uneaugmentation de l’exposition plasmatique par rapport aux sujets ayant unefonction hépatique normale, mais il ne semble pas qu’un ajustement de dosesoit nécessaire (voir rubriques 4.4 et 5.2). Il est recommandé unesurveillance particulière en raison du risque d’exposition plasmatique plusélevée.
Population pédiatrique
La sécurité d’emploi et l’efficacité du posaconazole chez les enfantsâgés de moins de 18 ans n’ont pas été établies. Les donnéesactuellement disponibles sont décrites dans les rubriques 5.1 et 5.2, maisaucune recommandation sur la posologie ne peut être faite.
Mode d’administrationVoie orale.
La suspension buvable doit être bien agitée avant utilisation.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
Administration concomitante avec les alcaloïdes de l’ergot de seigle (voirrubrique 4.5).
Administration concomitante avec les substrats du CYP3A4 (terfénadine,astémizole, cisapride, pimozide, halofantrine ou quinidine) pouvant induire uneélévation des concentrations plasmatiques de ces médicaments, entraînantl’allongement de l’intervalle QTc et de rares épisodes de torsades depointes (voir rubriques 4.4 et 4.5).
Administration concomitante avec les inhibiteurs de la HMG-CoA réductase(simvastatine, lovastatine et atorvastatine) (voir rubrique 4.5).
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Hypersensibilité
Il n’y a pas de données concernant la sensibilité croisée entre leposaconazole et d’autres antifongiques azolés. Il convient d’être prudentlorsque le posaconazole est prescrit à des patients ayant une hypersensibilitéaux autres azolés.
Toxicité hépatique
Des réactions hépatiques (par exemple, des élévations d’intensitéfaible à modérée des ALAT, ASAT, phosphatases alcalines, bilirubine totaleet/ou hépatite clinique) ont été rapportées lors du traitement parposaconazole. Les tests élevés de la fonction hépatique ont étégénéralement réversibles à l’arrêt du traitement et dans certains cas cestests se sont normalisés sans interruption de celui-ci. Rarement, desréactions hépatiques plus sévères, avec décès du patient ont étérapportées. Le posaconazole doit être utilisé avec précaution chez lespatients ayant une insuffisance hépatique en raison de l’expérience cliniquelimitée et de la possibilité que les taux plasmatiques de posaconazolepuissent être plus élevés chez ces patients (voir rubriques4.2 et 5.2).
Surveillance de la fonction hépatique
Des tests de la fonction hépatique doivent être effectués au début etpendant le traitement par posaconazole.
L’apparition de tests anormaux de la fonction hépatique chez les patientstraités par posaconazole nécessite une surveillance systématique afin deprévenir l’évolution vers une atteinte hépatique plus sévère. La prise encharge des patients doit inclure une évaluation biologique de la fonctionhépatique (en particulier tests de la fonction hépatique et bilirubine).L’arrêt de posaconazole doit être envisagé en cas de signes cliniques et desymptômes évoquant l’apparition d’une atteinte hépatique.
Allongement du QTc
Certains azolés ont été associés à l’allongement de l’intervalleQTc. Le posaconazole ne doit pas être administré avec les médicaments quisont des substrats du CYP3A4 et qui sont connus pour allonger l’intervalle QTc(voir rubriques 4.3 et 4.5). Le posaconazole doit être administré avecprudence aux patients présentant des conditions pro-arythmogènes tellesque :
· Allongement du QTc congénital ou acquis
· Cardiomyopathie, particulièrement en présence d’une insuffisancecardiaque
· Bradycardie sinusale
· Présence d’arythmie symptomatique
· Utilisation concomitante de médicaments connus pour allongerl’intervalle QTc (autres que ceux mentionnés à la rubrique 4.3).
Les troubles électrolytiques, particulièrement ceux liés aux taux depotassium, de magnésium ou de calcium, doivent être surveillés et corrigés,si nécessaire, avant le début et au cours du traitement par posaconazole.
Interactions médicamenteuses
Le posaconazole est un inhibiteur du CYP3A4 et doit être utilisé uniquementdans des circonstances particulières au cours d’un traitement avec d’autresmédicaments métabolisés par le CYP3A4 (voir rubrique 4.5).
Midazolam et autres benzodiazépines
Du fait du risque de sédation prolongée et de dépression respiratoirepossible, l’administration concomitante de posaconazole et de toutebenzodiazépine métabolisée par le CYP3A4 (par exemple midazolam, triazolam,alprazolam) ne doit être envisagée qu’en cas de nécessité absolue. Uneadaptation de la dose des benzodiazépines métabolisées par le CYP3A4 doitêtre envisagée (voir rubrique 4.5).
Toxicité avec la vincristine
L’administration concomitante d’antifongiques azolés, dont leposaconazole, avec la vincristine a été associée à une neurotoxicité etd’autres effets indésirables graves, incluant crises d’épilepsie,neuropathie périphérique, syndrome de sécrétion inappropriée d’hormoneantidiurétique, et iléus paralytique. Réservez les antifongiques azolés,dont le posaconazole, aux patients qui reçoivent un vinca-alcaloïde, dont lavincristine, et qui n’ont pas d’options thérapeutiques antifongiquesalternatives (voir rubrique 4.5).
Antibactériens de la famille de la rifamycine (rifampicine, rifabutine),certains anticonvulsivants (phénytoïne, carbamazépine, phénobarbital,primidone), éfavirenz et cimétidine
Les concentrations de posaconazole peuvent être significativement diminuéesen cas d’association avec ces médicaments ; par conséquent, l’utilisationconcomitante avec le posaconazole doit être évitée sauf si le bénéficeattendu pour le patient est supérieur au risque encouru (voirrubrique 4.5).
Troubles gastro-intestinaux
Les données de pharmacocinétique sont limitées chez les patientsprésentant des troubles gastro-intestinaux sévères (tel qu’une diarrhéesévère). Les patients présentant une diarrhée sévère ou des vomissementsdoivent être étroitement surveillés quant à l’apparition d’infectionsfongiques.
Excipients
Ce médicament contient approximativement 1,75 g de glucose pour 5 mL desuspension. Les patients présentant une malabsorption du glucose-galactose nedoivent pas prendre ce médicament.
Ce médicament contient approximativement 11,4 mg de benzoate de sodium pour5 mL de suspension. Le benzoate de sodium (E 211) peut accroître le risqued’ictère chez les nouveau-nés (jusqu’à 4 semaines).
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium pour 5 mL desuspension buvable, c'est-à-dire qu’il est essentiellement « sanssodium ».
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Effets des autres médicaments sur le posaconazole
Le posaconazole est métabolisé par UDP glucuronidation (enzymes de phase 2)et est un substrat de la P-glycoprotéine (P-gp) à l’origine de l’efflux invitro. Par conséquent, les inhibiteurs (par exemple, vérapamil, ciclosporine,quinidine, clarithromycine, érythromycine, etc.) ou les inducteurs (parexemple, rifampicine, rifabutine, certains anticonvulsivants, etc.) de ces voiesd’élimination peuvent respectivement augmenter ou diminuer les concentrationsplasmatiques de posaconazole.
Rifabutine
La rifabutine (300 mg une fois par jour) a diminué la Cmax (concentrationplasmatique maximale) et l’ASC (aire sous la courbe) du posaconazolejusqu’à 57 % et 51 % respectivement. L’utilisation concomitante duposaconazole et de la rifabutine et d’inducteurs similaires (par exemple,rifampicine) doit être évitée sauf si le bénéfice attendu pour le patientest supérieur au risque encouru. Voir également ci-dessous le paragraphe surl’effet du posaconazole sur les concentrations plasmatiques de larifabutine.
Efavirenz
L’éfavirenz (400 mg une fois par jour) a diminué la Cmax et l’ASC duposaconazole de 45 % et 50 %, respectivement. L’utilisation concomitante duposaconazole et de l’éfavirenz doit être évitée sauf si le bénéficeattendu pour le patient est supérieur au risque encouru.
Fosamprénavir
L'association de fosamprénavir et de posaconazole peut conduire à unediminution des concentrations plasmatiques de posaconazole. Si uneadministration concomitante est nécessaire, il est recommandé de surveillerétroitement la réapparition d'infections fongiques. L'administration en dosesrépétées de fosamprénavir (700 mg 2 fois par jour x 10 jours) a diminuéla Cmax et l'ASC de la suspension buvable de posaconazole (200 mg 1 fois parjour le 1er jour, 200 mg 2 fois par jour le 2ème jour puis 400 mg 2 foispar jour x 8 jours) de 21 % et 23 % respectivement. L'effet du posaconazolesur les concentrations de fosamprénavir quand le fosamprénavir est administréavec le ritonavir est inconnu.
Phénytoïne
La phénytoïne (200 mg une fois par jour) a diminué la Cmax et l’ASC duposaconazole de 41 % et 50 % respectivement. L’utilisation concomitante duposaconazole et de la phénytoïne et d’inducteurs similaires (par exemple,carbamazépine, phénobarbital, primidone) doit être évitée sauf si lebénéfice attendu pour le patient est supérieur au risque encouru.
Antagonistes des récepteurs H2 et inhibiteurs de la pompe à protons
Les concentrations plasmatiques de posaconazole (Cmax et ASC) ont étéréduites de 39 % lorsque celui-ci a été administré avec la cimétidine(400 mg deux fois par jour) en raison de l’absorption réduite, probablementsecondaire à la diminution de la production de l’acide gastrique.
L’administration concomitante du posaconazole et des antagonistes desrécepteurs H2 doit être évitée si possible. De même, l’administration de400 mg de posaconazole avec l’esomeprazole (40 mg par jour) a diminué lesvaleurs moyennes de la Cmax et l’ASC respectivement de 46 % et 32 %, parrapport à une dose de 400 mg de posaconazole seul. L’administrationconcomitante de posaconazole avec des inhibiteurs de la pompe à protons doitêtre évitée si possible.
Nourriture
L’absorption du posaconazole est significativement augmentée par la prisede nourriture (voir rubriques 4.2 et 5.2).
Effets du posaconazole sur d’autres médicaments
Le posaconazole est un inhibiteur puissant du CYP3A4. L’administrationconcomitante du posaconazole avec les substrats du CYP3A4 peut induire uneimportante augmentation d’exposition aux substrats du CYP3A4 comme expliquéci-dessous par les effets du tacrolimus, du sirolimus, de l’atazanavir et dumidazolam. La prudence est recommandée pendant l’administration concomitantedu posaconazole et des substrats du CYP3A4 par voie intraveineuse, et laposologie du substrat du CYP3A4 peut nécessiter d’être réduite. Si leposaconazole est utilisé simultanément avec des substrats du CYP3A4administrés par voie orale, et pour lesquels une augmentation desconcentrations plasmatiques peut être associée à des effets indésirablesinacceptables, les concentrations plasmatiques du substrat du CYP3A4 et/ou leseffets indésirables doivent être surveillés étroitement et la posologieajustée si nécessaire. Plusieurs études d’interaction ont été conduiteschez des volontaires sains chez qui une exposition plus importante auposaconazole a été observée, en comparaison aux patients ayant reçus lamême dose. L’effet du posaconazole sur les substrats du CYP3A4 chez lespatients peut être légèrement inférieur à celui observé chez lesvolontaires sains, et être variable entre les patients eux-mêmes du fait del’exposition variable au posaconazole parmi les patients. L’effet del’administration concomitante avec le posaconazole sur les concentrationsplasmatiques des substrats du CYP3A4 peut également varier chez un mêmepatient, à moins que le posaconazole ne soit administré d’une manièrestrictement standardisée avec la nourriture, la nourriture ayant un effetimportant sur l’exposition au posaconazole (voir rubrique 5.2).
Terfénadine, astémizole, cisapride, pimozide, halofantrine et quinidine(substrats du CYP3A4)
L’administration concomitante du posaconazole et de la terfénadine, del’astémizole, du cisapride, du pimozide, de l’halofantrine ou de laquinidine est contre-indiquée. L’administration concomitante peut induire uneélévation des concentrations plasmatiques de ces médicaments, entraînant unallongement du QTc et de rares épisodes de torsades de pointes (voirrubrique 4.3).
Alcaloïdes de l’ergot de seigle
Le posaconazole est susceptible d’augmenter les concentrations plasmatiquesdes alcaloïdes de l’ergot de seigle (ergotamine et dihydroergotamine),pouvant entraîner de l’ergotisme. L’administration concomitante deposaconazole et des alcaloïdes de l’ergot de seigle est contre-indiquée(voir rubrique 4.3).
Inhibiteurs de HMG-CoA réductase métabolisés par le CYP3A4 (par exemple,simvastatine, lovastatine, et atorvastatine)
Le posaconazole peut considérablement augmenter les concentrationsplasmatiques des inhibiteurs de HMG-CoA réductase métabolisés par le CYP3A4.Le traitement avec ces inhibiteurs de l’HMG-CoA réductase doit êtreinterrompu pendant le traitement avec le posaconazole car des taux plasmatiquesélevés de ces inhibiteurs ont été associés à une rhabdomyolyse (voirrubrique 4.3).
Vinca-alcaloïdes
La plupart des vinca-alcaloïdes (par exemple, vincristine et vinblastine)sont des substrats du CYP3A4. L’administration concomitante d’antifongiquesazolés, dont le posaconazole, avec la vincristine a été associée à deseffets indésirables graves (voir rubrique 4.4). Le posaconazole peut augmenterles concentrations plasmatiques des vinca-alcaloïdes, ce qui peut entrainer uneneurotoxicité et d’autres effets indésirables graves. Par conséquent,réservez les antifongiques azolés, dont le posaconazole, aux patients quireçoivent un vinca-alcaloïde, dont la vincristine, et qui n’ont pasd’options thérapeutiques antifongiques alternatives.
Rifabutine
Le posaconazole a augmenté la Cmax et l’ASC de la rifabutine de 31 % etde 72 % respectivement. L’utilisation concomitante du posaconazole et de larifabutine doit être évitée sauf si le bénéfice attendu pour le patient estsupérieur au risque encouru (voir également ci-dessus le paragraphe surl’effet de la rifabutine sur les concentrations plasmatiques de posaconazole).Si ces médicaments sont administrés simultanément, une surveillance étroitede la numération globulaire complète et des effets indésirables liés àl’élévation des concentrations de rifabutine (par exemple, uvéite) estrecommandée.
Sirolimus
L’administration de doses répétées de suspension buvable de posaconazole(400 mg deux fois par jour pendant 16 jours) a augmenté la Cmax et l’ASC dusirolimus (2 mg dose unique) en moyenne de 6,7 fois et 8,9 fois (allant de3,1 à 17,5 fois), respectivement, chez les sujets sains. L’effet duposaconazole sur le sirolimus chez les patients est inconnu, mais peut varier dufait d’une exposition au posaconazole variable selon les patients.L’administration concomitante du posaconazole avec le sirolimus n’est pasrecommandée et doit être évitée autant que possible. Si la coadministrationest inévitable, alors il est recommandé que la dose de sirolimus soitconsidérablement réduite au moment de l’initiation du traitement par leposaconazole avec une surveillance très fréquente des concentrations minimalessanguines de sirolimus. Les concentrations de sirolimus doivent être mesuréesà l’initiation, pendant la coadministration, et à l’arrêt du traitementpar le posaconazole, avec des doses de sirolimus ajustées en conséquence. Ilconvient de noter que le rapport entre la concentration minimale de sirolimus etl’ASC est modifié lors de l’administration concomitante avec leposaconazole. Par conséquent, les concentrations minimales de sirolimus, quisont comprises dans la marge thérapeutique habituelle peuvent diminuer,en-dessous des taux thérapeutiques. Aussi, les concentrations minimales qui sesituent dans la partie supérieure de la marge thérapeutique habituelle doiventêtre ciblées et une attention particulière doit être portée aux signes etsymptômes cliniques, aux paramètres de laboratoire et aux biopsies destissus.
Ciclosporine
Chez des transplantés cardiaques aux doses stables de ciclosporine, lasuspension buvable de posaconazole, à 200 mg une fois par jour, a augmentéles concentrations de ciclosporine nécessitant des réductions de doses. Lorsd’essais cliniques d’efficacité, des taux de ciclosporine élevés ayantconduit à des effets indésirables graves dont une néphrotoxicité et un casmortel de leucoencéphalopathie, ont été rapportés. A l’initiationd’un traitement par posaconazole chez des patients déjà traités parciclosporine, la dose de ciclosporine doit être réduite (pour exemple,administrer environ trois quarts de la dose en cours). Par conséquent, lesconcentrations sanguines de ciclosporine doivent être surveillées étroitementpendant la coadministration jusqu’à l’arrêt du traitement par leposaconazole, et la dose de ciclosporine doit être ajustée si nécessaire.
Tacrolimus
Le posaconazole a augmenté la Cmax et l’ASC du tacrolimus (dose unique de0,05 mg/kg de poids corporel) de 121 % et 358 % respectivement. Desinteractions cliniquement significatives entraînant l’hospitalisation et/oul’arrêt du posaconazole ont été rapportés lors des essais cliniquesd’efficacité.
A l’initiation d’un traitement par posaconazole chez des patientsrecevant préalablement du tacrolimus, la dose de tacrolimus doit êtrediminuée (pour exemple, administrer environ un tiers de la dose en cours). Parconséquent, les concentrations sanguines de tacrolimus doivent êtresurveillées étroitement pendant la coadministration jusqu’à l’arrêt dutraitement par le posaconazole, et la dose de tacrolimus doit être ajustée sinécessaire.
Inhibiteurs de la protéase du VIH
Comme les inhibiteurs de la protéase du VIH sont des substrats du CYP3A4, leposaconazole devrait augmenter les concentrations plasmatiques de ces agentsantirétroviraux. Après l’administration concomitante de la suspensionbuvable de posaconazole (400 mg deux fois par jour) avec l’atazanavir(300 mg une fois par jour) pendant 7 jours chez les sujets sains, la Cmax etl’ASC de l’atazanavir ont augmenté en moyenne de 2,6 fois et 3,7 fois(allant de 1,2 à 26 fois) respectivement. Après l’administrationconcomitante de la suspension buvable de posaconazole (400 mg deux fois parjour) avec l’atazanavir et le ritonavir (300/100 mg une fois par jour) pendant7 jours chez les sujets sains, la Cmax et l’ASC de l’atazanavir ontaugmenté en moyenne de 1,5 fois et 2,5 fois (allant de 0,9 à 4,1 fois),respectivement. L’ajout du posaconazole au traitement avec l’atazanavir ouavec l’atazanavir plus le ritonavir a été associé à des augmentations desconcentrations de bilirubine plasmatique. Une surveillance fréquente des effetsindésirables et de la toxicité liés aux agents antirétroviraux, qui sont dessubstrats du CYP3A4, est recommandée pendant l’administration concomitanteavec le posaconazole.
Midazolam et autres benzodiazépines métabolisés par le CYP3A4
Dans une étude chez les volontaires sains, la suspension buvable deposaconazole (200 mg une fois par jour pendant 10 jours) a augmentél’exposition (ASC) du midazolam par voie intraveineuse (0,05 mg/kg) de 83 %.Dans une autre étude chez les volontaires sains, l’administration de dosesrépétées de suspension buvable de posaconazole (200 mg deux fois par jourpendant 7 jours) a augmenté la Cmax et l’ASC du midazolam par voieintraveineuse (0,4 mg en dose unique) d’une moyenne de 1,3 fois et 4,6 fois(allant de 1,7 à 6,4 fois), respectivement ; la suspension buvable deposaconazole 400 mg deux fois par jour pendant 7 jours a augmenté la Cmax etl’ASC du midazolam par voie intraveineuse de 1,6 fois et 6,2 fois (allant de1,6 à 7,6 fois), respectivement. Les deux doses de posaconazole ont augmentéla Cmax et l’ASC du midazolam oral (2 mg en dose orale unique) de 2,2 foiset 4,5 fois, respectivement. En outre, la suspension buvable de posaconazole(200 mg ou 400 mg) a prolongé la valeur moyenne de la demi-vie terminale dumidazolam passant de 3–4 heures à 8–10 heures approximativement pendant lacoadministration.
En raison du risque de sédation prolongée, il est recommandé desajustements de doses lorsque le posaconazole est administré simultanément àune benzodiazépine métabolisée par le CYP3A4 (par exemple midazolam,triazolam, alprazolam) (voir rubrique 4.4).
Inhibiteurs de canaux calciques métabolisés par le CYP3A4 (par exemple,diltiazem, vérapamil, nifédipine, nisoldipine)
Une surveillance fréquente des effets indésirables et de la toxicité liésaux inhibiteurs de canaux calciques est recommandée pendant l’administrationconcomitante avec le posaconazole. Une adaptation posologique des inhibiteurs decanaux calciques peut être nécessaire.
Digoxine
L’administration d’autres azolés a été associée à une élévationdes concentrations de digoxine. Par conséquent, le posaconazole peut augmenterles concentrations plasmatiques de digoxine et les concentrations de celle-cidoivent être surveillées au début et à l’arrêt du traitement par leposaconazole.
Sulfonylurées
Les concentrations de glucose ont diminué chez quelques volontaires sainslors de l’administration concomitante du glipizide avec le posaconazole. Lasurveillance de la glycémie est recommandée chez les patientsdiabétiques.
Acide tout-trans rétinoïque (ATRA) ou trétinoïne
L’ATRA étant métabolisé par les enzymes hépatiques CYP450, notamment leCYP3A4, l’administration concomitante avec le posaconazole, qui est uninhibiteur puissant du CYP3A4, peut conduire à une augmentation del’exposition à la trétinoïne entraînant une augmentation de la toxicité(en particulier une hypercalcémie). Les taux sériques de calcium doivent êtresurveillés et, si besoin, des ajustements appropriés de la dose detrétinoïne doivent être considérés durant le traitement avec leposaconazole et pendant les jours qui suivent le traitement.
Population pédiatriqueLes études d'interaction n’ont été réalisées que chez l'adulte.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseIl n’existe pas de données suffisantes sur l’utilisation du posaconazolechez la femme enceinte. Des études effectuées chez l’animal ont mis enévidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique 5.3). Le risquepotentiel en clinique n’est pas connu.
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficaceau cours du traitement. Le posaconazole ne doit pas être utilisé pendant lagrossesse sauf si le bénéfice attendu pour la mère est clairement supérieurau risque potentiel encouru pour le fœtus.
AllaitementLe posaconazole est excrété dans le lait des rates en lactation (voirrubrique 5.3). L’excrétion du posaconazole dans le lait maternel n’a pasété étudiée. L’allaitement doit être interrompu dès le début dutraitement par le posaconazole.
FertilitéLe posaconazole n’a eu aucun effet sur la fertilité des rats mâles à desdoses allant jusqu’à 180 mg/kg (1,7 fois les concentrations plasmatiquesobtenues à l’état d’équilibre avec un schéma de 400 mg deux fois parjour chez les volontaires sains) ou des rats femelles jusqu’à la dose de45 mg/kg (2,2 fois avec un schéma de 400 mg deux fois par jour). Iln’existe pas d’expérience clinique évaluant l’impact du posaconazole surla fertilité chez l’homme.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
Etant donné que certains effets indésirables (par exemple vertige,somnolence, etc.) ont été rapportés avec l’utilisation du posaconazole etpourraient affecter les conducteurs/utilisateurs des machines, desprécautions doivent être prises.
4.8. Effets indésirables
Résumé du profil de sécurité
La sécurité d’emploi du posaconazole en suspension buvable a étéévaluée chez plus de 2 400 patients et volontaires sains au cours desétudes cliniques et depuis la commercialisation. Les effets indésirablesgraves, liés au traitement, les plus fréquemment rapportés incluaientnausées, vomissements, diarrhée, pyrexie et augmentation de la bilirubine.
La sécurité d’emploi du posaconazole en comprimé a été évaluée chez336 patients et volontaires sains au cours des études cliniques. Le profil desécurité des comprimés était similaire à celui de la suspensionbuvable.
Tableau des effets indésirables
Au sein des classes de systèmes d’organe, les effets indésirables sontlistés par fréquence en utilisant les catégories suivantes : très fréquent(³ 1/10) ; fréquent (³ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (³ 1/1 000, <1/100) ; rare (³ 1/10 000, < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ;fréquence indéterminée.
Tableau 2. Effets indésirables par classe de systèmes d’organes et parfréquence*
Affections hématologiques et du système lymphatique | Fréquent | neutropénie |
Peu fréquent | thrombocytopénie, leucopénie, anémie, éosinophilie, lymphadénopathie,infarctus splénique | |
Rare | syndrome urémique hémolytique, purpura thrombotique thrombocytopénique,pancytopénie, coagulopathies, hémorragie | |
Affections du système immunitaire | Peu fréquent | réaction allergique |
Rare | réaction d’hypersensibilité | |
Affections endocriniennes | Rare | insuffisance surrénalienne, diminution des taux sanguins degonadotrophines |
Fréquence indéterminée | pseudoaldostéronisme | |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Fréquent | déséquilibre électrolytique, anorexie, diminution de l’appétit,hypokaliémie, hypomagnésémie |
Peu fréquent | hyperglycémie, hypoglycémie | |
Affections psychiatriques | Peu fréquent | rêves anormaux, état confusionnel, trouble du sommeil |
Rare | troubles psychotiques, dépression | |
Affections du système nerveux | Fréquent | paresthésie, sensation vertigineuse, somnolence, céphalée, dysgueusie |
Peu fréquent | convulsions, neuropathie, hypoesthésie, tremblements, aphasie, insomnie | |
Rare | accident vasculaire cérébral, encéphalopathie, neuropathie périphérique,syncope | |
Affections oculaires | Peu fréquent | vision trouble, photophobie, acuité visuelle diminuée |
Rare | diplopie, scotome | |
Affections de l’oreille et du labyrinthe | Rare | baisse de l’audition |
Affections cardiaques | Peu fréquent | syndrome du QT long§, électrocardiogramme anormal§, palpitations,bradycardie, extrasystoles supraventriculaires, tachycardie |
Rare | torsade de pointes, mort subite, tachycardie ventriculaire, arrêtcardio-respiratoire, insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde | |
Affections vasculaires | Fréquent | hypertension |
Peu fréquent | hypotension, vascularite | |
Rare | embolie pulmonaire, thrombose veineuse profonde | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Peu fréquent | toux, épistaxis, hoquet, congestion nasale, douleur pleurale, tachypnée |
Rare | hypertension pulmonaire, pneumonie interstitielle, pneumopathieinflammatoire | |
Affections gastro-intestinales | Très fréquent | nausées |
Fréquent | vomissements, douleur abdominale, diarrhée, dyspepsie, bouche sèche,flatulence, constipation, gêne anorectale | |
Peu fréquent | pancréatite, distension abdominale, entérite, gêne épigastrique,éructation, reflux gastro-œsophagien, œdème de la bouche | |
Rare | hémorragie gastro-intestinale, iléus | |
Troubles hépatobiliaires | Fréquent | élévation des tests de la fonction hépatique (ALAT augmentées, ASATaugmentées, bilirubine augmentée, phosphatases alcalines augmentées, gamma GTaugmentés) |
Peu fréquent | lésion hépato-cellulaire, hépatite, jaunisse, hépatomégalie, cholestase,toxicité hépatique, fonction hépatique anormale. | |
Rare | Insuffisance hépatique, hépatite cholestatique, hépatosplenomégalie,sensibilité du foie à la palpation, astérixis | |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Fréquent | rash, prurit |
Peu fréquent | ulcération buccale, alopécie, dermatite, érythème, pétéchies | |
Rare | syndrome de Stevens Johnson, éruption vésiculaire | |
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Peu fréquent | douleur dorsale, cervicalgie, douleurs musculo-squelettiques, douleur desextrémités |
Affections du rein et des voies urinaires | Peu fréquent | insuffisance rénale aiguë, insuffisance rénale, élévation de lacréatinine sanguine |
Rare | acidose tubulaire rénale, néphrite interstitielle | |
Affections des organes de reproduction et du sein | Peu fréquent | troubles menstruels |
Rare | douleur mammaire | |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | Fréquent | pyrexie (fièvre), asthénie, fatigue |
Peu fréquent | œdème, douleurs, frissons, malaise, gêne thoracique, intolérance aumédicament, sensation de nervosité, inflammation des muqueuses | |
Rare | œdème de la langue, œdème facial | |
Investigations | Peu fréquent | modifications des taux de médicaments, diminution du taux de phosphore dansle sang, radiographie thoracique anormale |
* Basé sur les effets indésirables observés avec la suspension buvable,les comprimés gastro-résistants et la solution à diluer pour perfusion.
§ Voir rubrique 4.4.
Description de certains effets indésirables
Affections hépatobiliaires
Depuis la commercialisation de la suspension buvable de posaconazole, des casd’atteinte hépatique sévère avec décès du patient ont été rapportés(voir rubrique 4.4).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„https://signalement.social-sante.gouv.fr“>https://signalement.social-sante.gouv.fr.
4.9. Surdosage
Pendant les essais cliniques, les patients qui ont reçu des doses deposaconazole en suspension buvable jusqu’à 1 600 mg/jour n’ont pasprésenté des effets indésirables différents de ceux rapportés chez lespatients recevant des doses plus faibles. Un surdosage accidentel a étéobservé chez un patient ayant pris 1 200 mg de posaconazole en suspensionbuvable deux fois par jour pendant 3 jours. Aucun effet indésirable n’aété noté par l’investigateur.
Le posaconazole n’est pas éliminé par hémodialyse. Il n’existe aucuntraitement spécifique en cas de surdosage au posaconazole. Un traitementsymptomatique peut être proposé.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antimycosiques à usage systémique,dérivés triazolés, Code ATC : J02AC04.
Mécanisme d’actionLe posaconazole inhibe l’enzyme lanostérol 14α-déméthylase (CYP51), quicatalyse une étape essentielle de la biosynthèse de l’ergostérol.
Microbiologie
Le posaconazole est actif in vitro contre les micro-organismes suivants : lesespèces Aspergillus (Aspergillus fumigatus, A. flavus, A. terreus, A. nidulans,A. niger, A. ustus), Candida species (Candida albicans, C. glabrata, C. krusei,C. parapsilosis, C. tropicalis, C. dubliniensis, C. famata, C. inconspicua, C.lipolytica, C. norvegensis, C. pseudotropicalis), Coccidioides immitis,Fonsecaea pedrosoi, et les espèces Fusarium, Rhizomucor, Mucor, et Rhizopus.Les données microbiologiques suggèrent que le posaconazole est actif contreRhizomucor, Mucor, et Rhizopus, néanmoins, les données cliniques sontactuellement trop limitées pour évaluer l’efficacité du posaconazole surces agents pathogènes.
Résistance
Des isolats cliniques de sensibilité diminuée au posaconazole ont étéidentifiés. Le mécanisme principal de résistance est l’acquisition desubstitutions au niveau de la protéine cible, CYP51.
Valeurs des seuils épidémiologiques (epidemiological cut-off ECOFF) pourles différentes espèces d’Aspergillus.
Les valeurs des seuils épidémiologiques pour le posaconazole, quidistinguent la population de type sauvage des isolats ayant une résistanceacquise, ont été déterminées selon la méthodologie de l’EuropeanCommittee on Antimicrobial Susceptibility Testing (EUCAST).
Valeurs des seuils épidémiologiques établies par l’EUCAST :
· Aspergillus flavus : 0,5 mg/L
· Aspergillus fumigatus : 0,25 mg/L
· Aspergillus nidulans : 0,5 mg/L
· Aspergillus niger : 0,5 mg/L
· Aspergillus terreus : 0,25 mg/L
Les données sont actuellement insuffisantes pour définir les concentrationscritiques pour les différentes espèces d’Aspergillus. Les valeurs des seuilsépidémiologiques (ECOFF) ne sont pas équivalentes aux concentrationscritiques.
Concentrations critiques
Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) critiques établies parl’European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing (EUCAST) sont lessuivantes pour le posaconazole [sensible (S) ; résistant ®] :
· Candida albicans : S ≤ 0,06 mg/L, R > 0,06 mg/L
· Candida tropicalis : S ≤ 0,06 mg/L, R > 0,06 mg/L
· Candida parapsilosis : S ≤ 0,06 mg/L, R > 0,06 mg/L
Les données sont actuellement insuffisantes pour définir les concentrationscritiques pour d’autres espèces de Candida.
Association avec d’autres médicaments antifongiques
L’utilisation d’association de traitements antifongiques ne doit diminuerni l’efficacité du posaconazole ni celle des autres traitements ; cependant,il n’y a actuellement aucune preuve clinique que l’association detraitements ne conduise à un bénéfice supplémentaire.
Relations pharmacocinétiques/pharmacodynamiques
Une corrélation entre l’exposition totale du médicament divisée par laCMI (ASC/CMI) et les résultats cliniques a été observée. Le rapport critiquepour des sujets ayant des infections à Aspergillus était ~ 200. Il estparticulièrement important de s’assurer que les taux plasmatiques maximauxsoient atteints chez les patients infectés par Aspergillus (voir rubriques4.2 et 5.2 sur les schémas de doses recommandées et les effets de lanourriture sur l’absorption).
Expérience clinique
Résumé des études menées sur la suspension buvable de posaconazole
Aspergillose invasive
La suspension buvable de posaconazole, à la dose de 800 mg/jour en dosesfractionnées, a été évaluée pour le traitement des aspergilloses invasiveschez les patients réfractaires à l’amphotéricine B (formulationsliposomales comprises) ou à l’itraconazole ou chez les patients intolérantsà ces traitements chez des patients traités en dernière ligne (étude 0041).Les résultats cliniques ont été comparés avec ceux d’un groupe contrôleexterne issu d’une revue rétrospective de dossiers médicaux. Le groupecontrôle externe a inclus 86 patients traités avec les molécules disponibles(comme ci-dessus) principalement en même temps et sur les mêmes sites que lespatients traités par le posaconazole. La plupart des cas d’aspergilloses ontété considérés comme réfractaires au traitement antérieur, à la fois dansle groupe posaconazole (88 %) et dans le groupe contrôle externe (79 %).
Comme indiqué dans le tableau 3, une réponse positive (résolutioncomplète ou partielle) a été observée à la fin du traitement chez 42 % despatients traités par posaconazole comparé à 26 % dans le groupe externe.Cependant, il ne s’agissait pas d’une étude prospective, randomisée,contrôlée et donc toute comparaison avec le groupe contrôle externe doitêtre considérée avec prudence.
Tableau 3. Efficacité globale de la suspension buvable de posaconazole àla fin du traitement pour l’aspergillose invasive en comparaison avec legroupe contrôle externe
Suspension buvable de posaconazole | Groupe contrôle externe | ||||
Réponse globale | 45/107 (42 %) | 22/86 (26 %) | |||
Succès par espèce | |||||
Toutes espèces confirmées mycologiquement | |||||
Espèces d’Aspergillus1 | 34/76 | (45%) | 19/74 | (26 %) | |
A. fumigatus | 12/29 | (41 %) | 12/34 | (35 %) | |
A. flavus | 10/19 | (53 %) | 3/16 | (19 %) | |
A. terreus | 4/14 | (29 %) | 2/13 | (15 %) | |
A. niger | 3/5 | (60 %) | 2/7 | (29 %) |
1 Comprend des espèces moins fréquentes ou des espèces non connues
Espèces de Fusarium
11 patients sur 24 avec une fusariose documentée ou probable ont ététraités avec succès par une dose de 800 mg/jour de suspension buvable deposaconazole en doses fractionnées pendant 124 jours (médiane) et jusqu’à212 jours. Parmi les dix-huit patients réfractaires ou intolérants àl’amphotéricine B ou à l’itraconazole, sept patients ont été classéscomme répondeurs.
Chromoblastomycose/Mycétome
9 patients sur 11 ont été traités avec succès par une dose de800 mg/jour de suspension buvable de posaconazole en doses fractionnéespendant 268 jours (médiane) et jusqu’à 377 jours. Cinq de ces patientsprésentaient une chromoblastomycose due à Fonsecaea pedrosoi et 4 unmycétome, principalement dû aux espèces de Madurella.
Coccidioïdomycose
11 patients sur 16 ont été traités avec succès (résolution partielleou complète à la fin du traitement, des signes et symptômes présents à lavisite initiale) par une dose de 800 mg/jour de suspension buvable deposaconazole en doses fractionnées pendant 296 jours (médiane) et jusqu’à460 jours.
Traitement de la candidose oropharyngée sensible aux azolés
Une étude randomisée contrôlée, avec investigateur en aveugle, a étémenée chez des patients infectés par le VIH présentant une candidoseoropharyngée sensible aux azolés (chez la plupart des patients, C. albicansavait été isolé à l’inclusion). Le critère principal d’efficacitéétait le taux de succès clinique (défini comme guérison ou amélioration)après 14 jours de traitement. Des patients ont été traités avec lasuspension buvable de posaconazole ou de fluconazole (le posaconazole et lefluconazole ont été administrés aux doses suivantes : 100 mg deux fois parjour le premier jour suivi de 100 mg une fois par jour pendant 13 jours).
Les taux de réponse cliniques de cette étude sont présentés dans leTableau 4 ci-dessous. Cette étude montre que le posaconazole estnon-inférieur au fluconazole sur les taux de succès cliniques à J 14 ainsique 4 semaines après la fin du traitement.
Tableau 4. Taux de succès cliniques dans les candidoses oropharyngées
Critère d’évaluation | Posaconazole | Fluconazole |
Taux de succès clinique à J 14 | 91,7 % (155/169) | 92,5 % (148/160) |
Taux de succès clinique 4 semaines après la fin du traitement | 68,5 % (98/143) | 61,8 % (84/136) |
Le taux de succès clinique a été défini comme le nombre de casprésentant une réponse clinique (guérison ou amélioration) divisé par lenombre total de cas pris en compte dans l’analyse.
Prophylaxie des infections fongiques invasives (IFIs) (études316 et 1899)
Deux études randomisées contrôlées en prophylaxie ont été conduiteschez des patients à haut risque de développer des infections fongiquesinvasives.
L’étude 316 était randomisée, en double-aveugle, avec le posaconazoleen suspension buvable (200 mg trois fois par jour) versus des gélules defluconazole (400 mg une fois par jour) chez les receveurs allogéniques degreffe de cellules souches hématopoïétiques avec la maladie du greffon contrel’hôte (GVH). Le critère principal d’efficacité était l’incidenced’IFIs prouvées/probables à 16 semaines après randomisation, incidenceévaluée en aveugle par un panel d’experts externes indépendants. Uncritère secondaire important d’efficacité était l’incidence d’IFIsprouvées/probables pendant la période de traitement (de la première à ladernière prise du médicament étudié + 7 jours). La majorité (377/600, [63%]) des patients inclus a présenté, au début de l’étude une GVH aiguë destade 2 ou 3 ou une GVH chronique (195/600, [32,5 %]). La durée moyenne dutraitement était de 80 jours pour le posaconazole et de 77 jours pour lefluconazole.
L’étude 1899 était randomisée, avec investigateur en aveugle, avec leposaconazole en suspension buvable (200 mg trois fois par jour) versus lasuspension buvable de fluconazole (400 mg une fois par jour) ou la solutionbuvable d’itraconazole (200 mg deux fois par jour) chez les patientsneutropéniques qui recevaient une chimiothérapie cytotoxique pour la leucémiemyéloïde aiguë (LMA) ou les syndromes myélodysplasiques. Le critèreprincipal d’efficacité était l’incidence d’IFIs prouvées/probablespendant la période de traitement, incidence évaluée en aveugle, par un paneld’experts externes indépendants. Un critère secondaire importantd’efficacité était l’incidence d’IFIs prouvées/probables à J100 après randomisation. La pathologie sous-jacente la plus fréquente(435/602, [72 %]) était la LMA dont le diagnostic était porté pour lapremière fois. La durée moyenne du traitement était de 29 jours pour leposaconazole et de 25 jours pour le fluconazole/l’itraconazole.
Dans les deux études en prophylaxie, l’aspergillose était l’infectionsurvenue sous prophylaxie la plus fréquente. Voir les Tableaux 5 et 6 pourles résultats des deux études. Il y a eu peu d’infections à Aspergillussurvenues sous prophylaxie chez les patients recevant le posaconazole enprophylaxie par rapport aux patients du groupe contrôle.
Tableau 5. Résultats des études cliniques en prophylaxie des infectionsfongiques invasives.
Etude | Suspension buvable de posaconazole | Contrôlea | Valeur du p |
Proportion (%) de patients avec IFIs prouvées/probables | |||
Pendant la période de traitementb | |||
1899d | 7/304 (2) | 25/298 (8) | 0,0009 |
316e | 7/291 (2) | 22/288 (8) | 0,0038 |
Période d’évaluation prédéterminéec | |||
1899d | 14/304 (5) | 33/298 (11) | 0,0031 |
316d | 16/301 (5) | 27/299 (9) | 0,0740 |
FLU = fluconazole ; ITZ = itraconazole ; POS = posaconazole.
a : FLU/ITZ (1899) ; FLU (316).
b : Dans l’étude 1899, ceci concerne la période depuis la randomisationjusqu’à la dernière prise du médicament étudié plus 7 jours ; dansl’étude 316, ceci concerne la période depuis la première jusqu’à ladernière prise du médicament étudié plus 7 jours.
c : Dans l’étude 1899, ceci concerne la période depuis la randomisationjusqu’à J 100 après la randomisation ; dans l’étude 316, ceci concernela période depuis la visite initiale jusqu’à J 111.
d : Tous les patients randomisés
e : Tous les patients traités
Tableau 6. Résultats des études cliniques en prophylaxie des infectionsfongiques invasives.
Etude | Suspension buvable de posaconazole | Contrôlea |
Proportion (%) de patients avec aspergillose prouvée/probable | ||
Pendant la période de traitementb | ||
1899d | 2/304 (1) | 20/298 (7) |
316e | 3/291 (1) | 17/288 (6) |
Période d’évaluation prédéterminéec | ||
1899d | 4/304 (1) | 26/298 (9) |
316d | 7/301 (2) | 21/299 (7) |
FLU = fluconazole ; ITZ = itraconazole ; POS = posaconazole.
a : FLU/ITZ (1899) ; FLU (316).
b : Dans l’étude 1899, ceci concerne la période depuis la randomisationjusqu’à la dernière prise du médicament étudié plus 7 jours ; dansl’étude 316, ceci concerne la période depuis la première jusqu’à ladernière prise du médicament étudié plus 7 jours.
c : Dans l’étude 1899, ceci concerne la période depuis la randomisationjusqu’à J 100 après la randomisation ; dans l’étude 316, ceci concernela période depuis la visite initiale jusqu’à J 111.
d : Tous les patients randomisés
e : Tous les patients traités
Dans l’étude 1899, une diminution significative de la mortalité toutescauses confondues a été observée en faveur du posaconazole [POS 49/304(16 %) versus FLU/ITZ 67/298 (22 %) p = 0,048]. Basée sur la méthode deKaplan-Meier, la probabilité de survie à J 100 après randomisation, étaitsignificativement supérieure pour les patients traités par le posaconazole ;ce bénéfice de survie a été démontré en prenant en compte dans l’analysetoutes les causes du décès (p = 0,0354) ou les décès liés aux IFIs (p =0,0209).
Dans l’étude 316, la mortalité globale était similaire (POS, 25 % ;FLU, 28 %) ; cependant, la proportion des décès liés à l’IFI étaitsignificativement inférieure dans le groupe POS (4/301) comparée au groupe FLU(12/299 ; p = 0,0413).
Population pédiatriqueSeize patients âgés de 8 à 17 ans ont été traités avec 800 mg/jourde suspension buvable de posaconazole dans une étude portant sur les infectionsfongiques invasives (Etude 0041). Selon les données disponibles sur ces16 patients pédiatriques, le profil de sécurité d’emploi paraît êtresimilaire au profil de sécurité d’emploi chez les patients ≥ 18 ans.
Par ailleurs, 12 patients âgés de 13 à 17 ans ont reçu 600 mg/jour desuspension buvable de posaconazole en prophylaxie des infections fongiquesinvasives (études 316 et 1899). Le profil de sécurité d’emploi de cespatients d’un âge < 18 ans paraît similaire au profil de sécuritéd’emploi observé chez les adultes. Selon les données pharmacocinétiques de10 de ces patients pédiatriques, le profil pharmacocinétique paraîtsimilaire à celui des patients ≥ 18 ans. Dans une étude (Etude 03579) chez136 patients pédiatriques neutropéniques âgés de 11 mois à 17 ans,traités avec des doses de suspension buvable de posaconazole allant jusqu’à18 mg/kg/jour réparties en 3 fois par jour, environ 50 % ont atteint lacible prédéfinie (Cmoy au jour 7 entre 500 ng/mL et 2 500 ng/mL) (voirrubrique 5.2).
La sécurité d’emploi et l’efficacité chez les patients pédiatriquesde moins de 18 ans n’ont pas été établies.
Evaluation de l’électrocardiogramme
Des ECG multiples collectés sur une période de 12 heures à desintervalles pré-définis ont été réalisés avant et pendantl’administration de suspension buvable de posaconazole (400 mg deux fois parjour avec des repas riches en graisse) chez 173 volontaires sains, hommes etfemmes âgés de 18 à 85 ans. Aucun changement clinique significatif del’intervalle moyen QTc (Fridericia) n’a été observé par rapport à lavisite initiale.
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionLe posaconazole est absorbé avec un tmax médian de 3 heures (chez lespatients alimentés). La pharmacocinétique du posaconazole est linéairesuivant l’administration d’une dose unique et de doses multiples jusqu’à800 mg lorsque le traitement est administré avec un repas riche en graisse. Iln’a pas été observé d’augmentation supplémentaire de l’exposition àdes doses journalières supérieures à 800 mg chez des patients et desvolontaires sains. A jeun, l’ASC a augmenté en moindre proportion au-delàde la dose de 200 mg. Chez les volontaires sains à jeun, le fractionnement dela dose journalière totale (800 mg) en 200 mg quatre fois par jour comparéà 400 mg deux fois par jour, a montré une augmentation de l’exposition duposaconazole de 2,6 fois.
Effet de la nourriture sur l’absorption orale chez lesvolontaires sains
L’absorption de posaconazole est significativement augmentée, avec uneCmax et une ASC augmentées respectivement d’environ 330 % et 360 %, lorsquele posaconazole 400 mg (une fois par jour) est administré pendant ouimmédiatement après un repas riche en graisse (~ 50 grammes de graisse) parrapport à l’administration avant un repas. L’ASC du posaconazole est4 fois supérieure quand il est administré avec un repas riche en graisse (~50 grammes de graisse) et environ 2,6 fois supérieure quand il estadministré avec un repas pauvre en graisse ou avec un complément nutritionnel(14 grammes de graisse) par rapport à une administration à jeun (voirrubriques 4.2 et 4.5).
DistributionLe posaconazole est lentement absorbé et lentement éliminé avec un largevolume apparent de distribution (1 774 L) et il est fortement lié auxprotéines (> 98 %), principalement à l’albumine sérique.
BiotransformationLe posaconazole n’a aucun métabolite principal circulant et sesconcentrations sont peu susceptibles d’être modifiées par les inhibiteursdes enzymes CYP450. Parmi les métabolites circulants du posaconazole, lamajorité est glycurono-conjugués avec seulement des quantités minimes demétabolites oxydés (CYP450 médiés). La quantité des métabolites excrétésdans les urines et les fèces représente approximativement 17 % de la doseadministrée radiomarquée.
ÉliminationLe posaconazole est lentement éliminé avec une demi-vie moyenne (t½) de35 heures (de 20 à 66 heures). Après administration de 14C-posaconazole, laradioactivité a été principalement retrouvée dans les fèces (77 % de ladose radiomarquée), le principal composant étant la molécule mère (66 % dela dose radiomarquée). La clairance rénale est une voie d’éliminationmineure, avec 14 % de la dose radiomarquée excrétée dans les urines (<0,2 % de la dose radiomarquée correspond à la molécule mère). L’étatd’équilibre est atteint dans les 7 à 10 jours suivant l’administrationen doses multiples.
Pharmacocinétique dans les populations spécifiques
Enfants (< 18 ans)
Suite à l’administration de 800 mg par jour de posaconazole en dosefractionnée pour le traitement des infections fongiques invasives, lesconcentrations plasmatiques minimales moyennes de 12 patients âgés de 8 à17 ans (776 ng/mL) étaient similaires aux concentrations de 194 patientsâgés de 18 à 64 ans (817 ng/mL). De même, dans les études enprophylaxie, la concentration moyenne de posaconazole (Cmoy) à l’étatd’équilibre était comparable parmi dix adolescents (âgés de 13 à17 ans) à la Cmoy observée chez l’adulte (≥ 18 ans). Dans une étudechez 136 patients pédiatriques neutropéniques âgés de 11 mois à 17 ans,traités avec des doses de suspension buvable de posaconazole allant jusqu’à18 mg/kg/jour réparties en 3 fois par jour, environ 50 % ont atteint lacible prédéfinie (Cmoy au jour 7 entre 500 ng/mL et 2 500 ng/mL). Engénéral, les expositions tendaient à être plus élevées chez les patientsles plus âgés (de 7 ans à moins de 18 ans) que chez les patients plusjeunes (de 2 ans à moins de 7 ans).
Sexe
La pharmacocinétique du posaconazole est comparable chez les hommes et lesfemmes.
Personnes âgées (³ 65 ans)
Une augmentation de la Cmax (26 %) et de l’ASC (29 %) a été observéechez les sujets âgés (24 sujets ≥ 65 ans) par rapport aux sujets plusjeunes (24 sujets âgés de 18 à 45 ans). Cependant, dans les étudescliniques d’efficacité, le profil de sécurité d’emploi du posaconazoleentre les patients jeunes et les patients âgés était similaire.
Race
Il y a une légère diminution (16 %) de l’ASC et de la Cmax de lasuspension buvable de posaconazole chez les sujets noirs comparativement auxsujets caucasiens. Cependant, le profil de sécurité d’emploi du posaconazoleentre sujets noirs et caucasiens était similaire.
Poids
La modélisation pharmacocinétique avec une formulation orale en comprimésuggère que les patients pesant plus de 120 kg pourraient avoir une expositionmoindre au posaconazole. Il est donc suggéré de surveiller étroitement ledéveloppement d’une infection fongique chez les patients pesant plus de120 kg. Les patients de faible poids (< 60 kg), sont plus exposés à desconcentrations plasmatiques supérieures de posaconazole et devront êtreétroitement surveillés pour la survenue d’évènements indésirables.
Insuffisance rénale
Après administration d’une dose unique de suspension buvable deposaconazole, une insuffisance rénale faible ou modérée (n=18, Clcr ≥20 mL/min/1,73 m2) n’a pas eu d’effet sur la pharmacocinétique duposaconazole ; par conséquent, aucune adaptation posologique n’est requise.Chez les sujets avec une insuffisance rénale sévère (n=6, Clcr <20 mL/min/1,73 m2), l’ASC du posaconazole est fortement variable [> 96 %CV (coefficient de variation)] comparée à d’autres groupes d’insuffisancerénale [< 40 % CV]. Cependant, comme la principale voie d’élimination duposaconazole n’est pas rénale, il n’est pas attendu que l’insuffisancerénale sévère ait d’effet sur la pharmacocinétique du posaconazole etaucune adaptation posologique n’est recommandée. Le posaconazole n’est paséliminé par hémodialyse.
Insuffisance hépatique
Après une dose orale unique de 400 mg de suspension buvable de posaconazolechez des patients atteints d’insuffisance hépatique légère (classe A de laclassification de Child-Pugh), modérée (classe B de la classification deChild-Pugh), ou sévère (classe C de la classification de Child-Pugh) (6 pargroupe), l’ASC moyenne était de 1,3 à 1,6 fois supérieure à l’ASC dessujets du groupe contrôle qui avaient une fonction hépatique normale. Lesconcentrations de posaconazole libre n’ont pas été déterminées et il nepeut pas être exclu qu’il y ait une plus grande augmentation del’exposition au posaconazole libre que les 60 % d’augmentation observésdans l’ASC totale. La demi-vie d’élimination (t1/2) a été prolongéed’environ 27 heures à ~ 43 heures dans les groupes respectifs. Aucune dosed’ajustement n’est recommandée chez les patients atteints d’uneinsuffisance hépatique légère à sévère mais il convient d’être prudenten raison du risque d’exposition plasmatique accrue.
5.3. Données de sécurité préclinique
Comme observé avec d’autres agents antifongiques azolés, des effets liésà l’inhibition de la synthèse de l’hormone stéroïdienne ont étéobservés dans les études de toxicité à doses répétées avec leposaconazole. Des effets suppressifs surrénaux ont été observés dans desétudes de toxicité chez le rat et le chien à des expositions équivalentes ousupérieures à celles obtenues aux doses thérapeutiques chez l’homme.
La phospholipidose neuronale est survenue chez les chiens traités pour unedurée ≥ 3 mois avec des expositions systémiques inférieures à cellesobtenues aux doses thérapeutiques chez l’homme. Ceci n’a pas été observéchez les singes traités pendant une année. Dans les études de neurotoxicitéde 12 mois chez le chien et le singe, aucun effet fonctionnel n’a étéobservé sur le système nerveux, central ou périphérique, aux expositionssystémiques supérieures à celles atteintes en thérapeutique.
Dans une étude de 2 ans chez le rat, il a été observé unephospholipidose pulmonaire entraînant une dilatation et une obstruction desalvéoles. Ces résultats ne sont pas nécessairement prédictifs d’unpotentiel de modifications fonctionnelles chez l’homme.
Aucun effet sur l’électrocardiogramme, y compris sur les intervalles QTet QTc, n’a été observé dans l’étude pharmacologique de tolérance dedoses chez le singe à une exposition systémique 4,6 fois supérieure auxconcentrations obtenues aux doses thérapeutiques chez l’homme.L’échocardiographie n’a montré aucun signe de décompensation cardiaquedans l’étude pharmacologique de tolérance chez le rat à une expositionsystémique 1,4 fois supérieure à celle obtenue en thérapeutique. Uneaugmentation de la tension artérielle systolique (jusqu’à 29 mm Hg) a étéobservée chez le rat et le singe à une exposition systémique de 1,4 et4,6 fois supérieure respectivement, à celles observées aux dosesthérapeutiques chez l’homme.
Des études de reproduction et de développement péri- et post-natal ontété conduites chez le rat. A des expositions inférieures à celles obtenuesaux doses thérapeutiques chez l’homme, le posaconazole provoque desmodifications et des malformations du squelette, une dystocie, une augmentationdu temps de gestation, une diminution de la taille moyenne de la portée et dela viabilité postnatale. Chez le lapin, le posaconazole est embryotoxique auxexpositions supérieures à celles obtenues aux doses thérapeutiques. Commeobservés avec d’autres agents antifongiques azolés, ces effets sur lareproduction ont été considérés comme liés à un effet du traitement sur lastéroïdogénèse.
Le posaconazole n’est pas génotoxique dans les études in vitro et invivo. Les études de carcinogénèse n’ont pas révélé de risque particulierpour l’homme.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Hydroxystéarate de macrogolglycérol
Citrate de sodium dihydraté (E331)
Acide citrique monohydraté (E330)
Émulsion de siméthicone à 30% (contient : eau, diméticone, polysorbate65, méthylcellulose, silice colloïdale anhydre, stéarate de macrogol Type 1,acide sorbique, acide benzoïque, acide sulfurique),
Gomme xanthane (E415)
Benzoate de sodium (E211)
Glucose liquide
Glycérol (E422)
Arôme artificiel frais de fraise (comprenant : propylène glycol,pyran(4H)-4-one, 2-éthyl-3-hydroxy, 3-hexène-1-ol, (Z), butyrate d'éthyle,propionate d'éthyle, méthyl 2-méthylpropanoate, acide butyrique, acidepropionique et acétyl méthyl carbinol)
Dioxyde de titane (E171)
Eau purifiée.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
Avant ouverture du flacon : 30 mois.
Après première ouverture du flacon : 30 jours.
6.4. Précautions particulières de conservation
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières deconservation.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
105 mL de suspension buvable dans un flacon en verre brun (type III) fermépar un bouchon blanc en polypropylène avec sécurité enfant et capuchoninviolable et une cuillère-mesure (polystyrène) avec 2 graduations : 2,5 mLet 5 mL.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
OHRE PHARMA
1 RUE DES URSULINES
37000 TOURS
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 301 894 4 3 : 105 mL suspension buvable en flacon (verre brun) +cuillère-mesure graduée à 2,5 mL et 5 mL.
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Liste I
Médicament soumis à prescription hospitalière.
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