Résumé des caractéristiques - PRAMIPEXOLE EG 0,7 mg, comprimé
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
PRAMIPEXOLE EG 0,7 mg, comprimé
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Pramipexole..........................................................................................................................0,7 mg
(Équivalant à 1,0 mg de dichlorhydrate de pramipexole monohydraté)
Pour un comprimé.
NB : Dans la littérature, les doses de pramipexole sont toujours expriméespar rapport à la forme salifiée. Dans ce texte, les doses seront exprimées àla fois pour la forme base et la forme sel (entre parenthèses).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimé
Comprimé blanc à blanc cassé, de forme ronde, comportant une barre decassure sur les deux faces.
Le comprimé peut être divisé en doses égales.
4. DONNEES CLINIQUES
4.1. Indications thérapeutiques
PRAMIPEXOLE EG est indiqué chez les adultes pour le traitement dessymptômes et signes de la maladie de Parkinson idiopathique, en monothérapie(sans lévodopa) ou en association à la lévodopa, quand lorsqu’au cours del’évolution de la maladie, au stade avancé, l’effet de la lévodopas’épuise ou devient inconstant et que des fluctuations de l’effetthérapeutique apparaissent (fluctuations de type fin de dose ou effets «on-off »).
PRAMIPEXOLE EG est indiqué chez les adultes pour le traitement symptomatiquedu syndrome idiopathique des jambes sans repos modéré à sévère à des dosesallant jusqu’à 0,54 mg de la forme base (0,75 mg de la forme sel) (voirrubrique 4.2.).
4.2. Posologie et mode d'administration
Posologie Maladie de ParkinsonFractionner la dose journalière totale en trois prises égales.
Traitement initial
La dose quotidienne doit être augmentée progressivement. Le traitement doitcommencer à la dose de 0,264 mg de la forme base (0,375 mg de la forme sel)par jour, elle doit être augmentée ensuite tous les 5 à 7 jours.A condition que les patients ne présentent pas d'effets indésirablesintolérables, la dose sera ajustée jusqu'à obtention de l'effetthérapeutique optimal.
Schéma d'adaptation posologique de PRAMIPEXOLE EG | ||||
Semaine | Dose (mg de base) | Dose totale/jour (mg de base) | Dose (mg de sel) | Dose totale/jour (mg de sel) |
1 | 3 × 0,088 | 0,264 | 3 × 0,125 | 0,375 |
2 | 3 × 0,18 | 0,54 | 3 × 0,25 | 0,75 |
3 | 3 × 0,35 | 1,1 | 3 × 0,5 | 1,50 |
Si une posologie supérieure est nécessaire, la dose quotidienne peut êtreaugmentée de 0,54 mg de forme base (0,75 mg de forme sel) par semaine,jusqu'à la dose maximale de 3,3 mg de forme base (4,5 mg de forme sel)par jour.
Cependant, il est à noter que l’incidence des cas de somnolence estaugmentée à des doses supérieures à 1,1 mg/jour de la forme base(1,5 mg/jour de la forme sel) (voir rubrique 4.8).
Traitement d'entretien
La posologie individuelle du pramipexole doit être comprise entre 0,264 mgde la forme base (0,375 mg de la forme sel) et au maximum 3,3 mg de la formebase (4,5 mg de la forme sel) par jour. Pendant la phase d'adaptation de dose,au cours d’études pivot, il a été montré que l'efficacité thérapeutiqueapparaissait à une dose journalière de 1,1 mg de forme base (1,5 mg de formesel). Les adaptations de doses doivent être réalisées en fonction de laréponse clinique et la survenue d’effets indésirables. Au cours des essaiscliniques, 5 % des patients environ ont été traités à des dosesquotidiennes inférieures à 1,1 mg de forme base (1,5 mg de forme sel). A unstade avancé de la maladie de Parkinson, des doses supérieures à 1,1 mg deforme base (1,5 mg de forme sel) par jour peuvent être nécessaires chez despatients lorsqu'une réduction de la dose de lévodopa est envisagée. Il estrecommandé de réduire la dose de lévodopa pendant la phase d'adaptation de ladose de pramipexole et pendant la phase d'entretien, selon les réactionsindividuelles des patients (voir rubrique 4.5).
Arrêt du traitement
L'arrêt brutal d'un traitement dopaminergique peut entraîner un syndromemalin des neuroleptiques ou un syndrome de sevrage des agonistesdopaminergiques. L’arrêt brutal d’un traitement dopaminergique peutentraîner un syndrome malin des neuroleptiques. L’arrêt du traitement parpramipexole doit être progressif avec décroissance des doses de 0,54 mg de laforme base (0,75 mg de la forme sel) par jour jusqu’à la dose de 0,54 mg dela forme base (0,75 mg de la forme sel) par jour. La dose doit ensuite êtrediminuée de 0,264 mg de la forme base (0,375 mg de la forme sel) par jour(voir rubrique 4.4). La survenue d’un syndrome de sevrage des agonistesdopaminergiques peut néanmoins se produire malgré la diminution progressive,et une augmentation temporaire de la dose peut s’avérer nécessaire avant deréduire à nouveau progressivement la dose (voir rubrique 4.4).
Insuffisance rénale
L'élimination du pramipexole étant dépendante de la fonction rénale, leschéma des doses recommandé en début de traitement est le suivant :
Chez les patients dont la clairance de la créatinine est supérieure à50 ml/min, aucune diminution de la dose quotidienne ni de la fréquence desdoses n’est nécessaire.
Si la clairance de la créatinine est comprise entre 20 et 50 ml/min, ladose journalière initiale de PRAMIPEXOLE EG doit être de 0,176 mg de formebase (0,25 mg de forme sel), fractionnée en deux prises de 0,088 mg de formebase chacune (0,125 mg de forme sel). La dose quotidienne de 1,57 mg depramipexole base (2,25 mg de forme sel) ne doit pas être dépassée.
Si la clairance de la créatinine est inférieure à 20 ml/min, il fautcommencer par 0,088 mg de forme base (0,125 mg de forme sel) en une seuleprise quotidienne. La dose quotidienne de 1,1 mg de pramipexole base (1,5 mgde forme sel) ne doit pas être dépassée.
En cas d'altération de la fonction rénale survenant en cours de traitement,la dose journalière de PRAMIPEXOLE EG doit être réduite de façonproportionnelle à la diminution de la clairance de la créatinine: par exemple,si la clairance de la créatinine diminue de 30 %, alors la dose journalièrede PRAMIPEXOLE EG devra être réduite de 30 %. La dose journalière peut êtrefractionnée en deux prises si la clairance de la créatinine est comprise entre20 et 50 ml/min et être administrée en une seule prise si la clairance de lacréatinine est inférieure à 20 ml/min.
Insuffisance hépatique
Une insuffisance hépatique ne nécessite pas en principe de diminution de laposologie, puisqu'environ 90 % de la substance active est éliminée par voierénale. Toutefois, l'influence potentielle d'une insuffisance hépatique surles paramètres pharmacocinétiques du pramipexole n'a pas été évaluée.
Population pédiatrique
La sécurité et l’efficacité du pramipexole chez les enfants de moins de18 ans n’ont pas été établies. Il n’y a pas d’utilisation justifiéedu pramipexole dans la population pédiatrique dans l’indication de la maladiede Parkinson.
Syndrome des jambes sans reposLa dose initiale recommandée de PRAMIPEXOLE EG est de 0,088 mg de la formebase (0,125 mg de la forme sel), à prendre une fois par jour 2 à 3 heuresavant le coucher. Pour les patients nécessitant un soulagement supplémentairede leurs symptômes, la dose peut être augmentée tous les 4 à 7 jours,jusqu’à la dose maximale de 0,54 mg par jour de la forme base (0,75 mg dela forme sel) (comme indiqué dans le tableau ci-dessous).
Schéma d’adaptation posologique de PRAMIPEXOLE EG | ||
Etape d’adaptation posologique | Dose quotidienne en une prise unique le soir (mg de base) | Dose quotidienne en une prise unique le soir (mg de sel) |
1 | 0,088 | 0,125 |
2 | 0,18 | 0,25 |
3 | 0,35 | 0,50 |
4* | 0,54 | 0,75 |
* si nécessaire |
La réponse du patient doit être déterminée après 3 mois de traitementet la nécessité de la poursuite de ce dernier doit être reconsidérée. Si letraitement est interrompu plus de quelques jours, il doit être réinstauré enrespectant une période d’adaptation de la dose comme décrit plus haut.
Arrêt du traitement
Le traitement par PRAMIPEXOLE EG peut être arrêté sans diminutionprogressive des doses, tant que la dose quotidienne pour le traitement dusyndrome des jambes sans repos n’excède pas 0,54 mg de la forme base(0,75 mg de la forme sel). Dans un essai clinique contrôlé contre placebo de26 semaines, un phénomène de rebond des symptômes du syndrome des jambessans repos (aggravation de la sévérité des symptômes par rapport àl’état initial) a été observé chez 10 % des patients (14 sur 135) aprèsune interruption brutale du traitement. Cet effet est identique pour toutesles doses
Insuffisance rénale
L’élimination du pramipexole est dépendante de la fonction rénale. Chezles patients dont la clairance de la créatinine est supérieure à 20 ml/min,aucune diminution de la dose quotidienne n’est nécessaire.
L’utilisation du pramipexole n’a pas été étudiée chez les patientshémodialysés ou atteints d’insuffisance rénale sévère.
Insuffisance hépatique
Une insuffisance hépatique ne nécessite pas en principe de diminution de laposologie, puisqu'environ 90 % de la substance active est éliminée par voierénale.
Population pédiatrique
L’utilisation du pramipexole n’est pas recommandée chez les enfants etles adolescents de moins de 18 ans en raison de l’absence de données surl’efficacité et la sécurité.
Maladie de Gilles de la TourettePopulation pédiatrique
L’utilisation du pramipexole n’est pas recommandée chez les enfants etles adolescents de moins de 18 ans, étant donné que l’efficacité et lasécurité n’ont pas été établies dans cette population.
Le pramipexole ne doit pas être utilisé chez les enfants et les adolescentsayant une maladie de Gilles de la Tourette car le rapport bénéfice/risque estnégatif pour cette maladie (voir rubrique 5.1).
Mode d’administrationLes comprimés sont à prendre par voie orale avec de l’eau au cours ou endehors des repas.
4.3. Contre-indications
Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipientsmentionnés à la rubrique 6.1.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
Il est recommandé de réduire la dose selon le schéma décrit à larubrique 4.2 en cas d'utilisation de PRAMIPEXOLE EG chez les patients atteintsde la maladie de Parkinson insuffisants rénaux.
HallucinationsLes hallucinations sont un effet indésirable connu du traitement par lesagonistes dopaminergiques et la lévodopa. Les patients doivent être informésde la possibilité de survenue d'hallucinations (le plus souvent visuelles).
DyskinésiesA un stade avancé de la maladie de Parkinson, en association à lalévodopa, des dyskinésies peuvent apparaître lors de la phase initiale detraitement par PRAMIPEXOLE EG. Dans ce cas, la dose de lévodopa doit êtreréduite.
Accès de sommeil d’apparition soudaine et somnolenceL’administration de pramipexole a été associée à des cas de somnolenceet des accès de sommeil d’apparition soudaine, en particulier chez lespatients atteints de la maladie de Parkinson. Des accès de sommeild’apparition soudaine, survenant au cours des activités quotidiennes, parfoissans prodromes ou signes d’alarme, ont été rapportés peu fréquemment. Lespatients traités par PRAMIPEXOLE EG doivent être informés de ce risque et dela nécessité de prendre des précautions en cas d’utilisation d’unvéhicule ou de machines. Les patients qui ont été sujets à une somnolenceet/ou à des accès de sommeil d’apparition soudaine doivent s’abstenir deconduire ou d’utiliser des machines au cours du traitement par pramipexole. Deplus, une réduction de la dose ou une interruption du traitement peuvent êtreenvisagées. En raison de possibles effets additifs, il est recommandéd’utiliser le pramipexole avec précaution en cas d’association avecd’autres médicaments sédatifs ou l’alcool (voir rubriques 4.5,4.7 et 4.8).
Troubles du contrôle des impulsionsLes patients doivent être régulièrement surveillés à la recherche del’apparition de troubles du contrôle des impulsions. Les patients et lessoignants doivent être informés du risque de survenue des troubles ducontrôle des impulsions comprenant le jeu pathologique, l’augmentation de lalibido, l’hypersexualité, les dépenses ou les achats compulsifs, laconsommation excessive de nourriture et les compulsions alimentaires chez lespatients traités par des agonistes dopaminergiques, dont le pramipexole.
Une réduction de dosage/un arrêt progressif doit être envisagé(e) en casde survenue de tels symptômes.
Syndrome de dysrégulation dopaminergiqueLe syndrome de dysrégulation dopaminergique (SDD) est un trouble addictifentraînant une utilisation excessive du produit chez certains patients traitéspar des médicaments dopaminergiques, dont le pramipexole. Avantl’instauration du traitement, les patients et soignants doivent être avertisdu risque potentiel d’apparition d’un SDD.
Manie et délireLes patients doivent être régulièrement surveillés à la recherche del’apparition de manie et de délire. Les patients et les soignants doiventêtre informés du risque de survenue de manie et de délire chez les patientstraités par pramipexole. Une réduction de dosage/un arrêt progressif doitêtre envisagé(e) en cas de survenue de tels symptômes.
Patients présentant des troubles psychotiquesLes patients présentant des troubles psychotiques ne doivent être traitéspar des agonistes dopaminergiques que si le bénéfice potentiel est supérieurau risque encouru. L’association de médicaments antipsychotiques avec lepramipexole doit être évitée (voir rubrique 4.5).
Surveillance ophtalmologiqueUne surveillance ophtalmologique est recommandée à intervalles réguliersou lorsque des troubles de la vision apparaissent.
Troubles cardiovasculaires sévèresEn cas de troubles cardiovasculaires sévères, une attention particulières'impose. Il est recommandé de contrôler la pression artérielle, enparticulier au début du traitement, compte tenu du risque d'hypotensionorthostatique associé au traitement dopaminergique.
Syndrome malin des neuroleptiquesDes symptômes évocateurs d’un syndrome malin des neuroleptiques ont étérapportés lors de l’arrêt brutal d’autres traitements dopaminergiques(voir rubrique 4.2).
Syndrome de sevrage des agonistes dopaminergiques (SSAD)Des cas de SSAD ont été rapportés avec des agonistes dopaminergiques, dontle pramipexole (voir rubrique 4.8). Pour arrêter le traitement chez despatients atteints de la maladie de Parkinson, le pramipexole doit être diminuéprogressivement (voir rubrique 4.2). Des données limitées suggèrent que lespatients présentant des troubles du contrôle des impulsions ou recevant unedose journalière élevée et/ou des doses cumulées élevées d’agonistesdopaminergiques sont davantage exposés au risque de SSAD. Les symptômes desevrage ne répondent pas à la lévodopa et peuvent inclure : apathie,anxiété, dépression, fatigue, sudation et douleurs. Les patients doiventêtre informés du risque de survenue de symptômes de sevrage avant de réduireprogressivement la dose de pramipexole et d’arrêter le traitement. Unesurveillance étroite doit être mise en place pendant cette période. En cas desymptômes de sevrage sévères et/ou persistants, la reprise temporaire dutraitement par pramipexole à la dose efficace la plus faible peut êtreenvisagée.
Phénomène d’augmentation des symptômes (Syndrome des jambessans repos)Des rapports de la littérature indiquent que le traitement du syndrome desjambes sans repos par des médicaments dopaminergiques peut provoquer unphénomène d’augmentation des symptômes. Le phénomène d’augmentationfait référence à une apparition plus précoce des symptômes le soir (voiremême dans l’après-midi), à une aggravation des symptômes et à leurpropagation à d’autres extrémités. Le phénomène d’augmentation dessymptômes a été spécifiquement étudié dans un essai clinique contrôlé de26 semaines. Le phénomène d’augmentation des symptômes a été observéchez 11,8 % des patients du groupe pramipexole (N = 152) et 9,4 % des patientsdu groupe placebo (N = 149). L’analyse de Kaplan-Meier n’a pas montré dedifférence significative dans le délai d’apparition du phénomèned’augmentation des symptômes entre les groupes pramipexole et placebo.
4.5. Interactions avec d'autres médicaments et autres formesd'interactions
Liaison aux protéines plasmatiquesLe taux de liaison du pramipexole aux protéines plasmatiques est trèsfaible (< 20 %) et sa biotransformation est peu importante chez l'homme. Lerisque d'interaction avec d'autres médicaments liés aux protéinesplasmatiques ou éliminés par biotransformation est donc faible. Lesmédicaments anticholinergiques étant principalement éliminés parbiotransformation, les interactions avec ce type de molécules sont peuprobables bien qu'elles n'aient pas fait l'objet d'une étude spécifique. Iln’y a pas d’interaction pharmacocinétique avec la sélégiline et lalévodopa.
Inhibiteurs/compétiteurs de la voie d’élimination rénale activeLa cimétidine réduit la clairance rénale du pramipexole d'environ 34 %,probablement par inhibition de la sécrétion tubulaire rénale active desproduits cationiques. Par conséquent, les médicaments inhibant cette voied'élimination rénale, ou éliminés par cette voie, tels que la cimétidine,l’amantadine, la mexilétine, la zidovudine, le cisplatine, la quinine et leprocaïnamide peuvent interagir avec le pramipexole et entraîner une réductionde la clairance du pramipexole. En cas d'association avec l'un de cesmédicaments, il est recommandé de réduire la dose de PRAMIPEXOLE EG.
Association à la lévodopaLorsque PRAMIPEXOLE EG est administré en association à la lévodopa,pendant la phase d’augmentation de la dose de PRAMIPEXOLE EG il estrecommandé de diminuer la dose de lévodopa sans modifier la dose des autresantiparkinsoniens.
En raison de possibles effets additifs, il est recommandé d’utiliser lepramipexole avec précaution en association avec d’autres médicamentssédatifs ou l’alcool (voir rubriques 4.4, 4.7 et 4.8).
Médicaments antipsychotiquesL’association de médicaments antipsychotiques avec le pramipexole doitêtre évitée (voir rubrique 4.4) par exemple si des effets antagonistespeuvent être attendus.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
GrossesseL'effet du traitement sur la grossesse et l'allaitement n'a pas étéétudié dans l'espèce humaine. Les études menées chez des rats et des lapinsn'ont pas montré d'effets tératogènes, mais des effets embryotoxiques chez lerat ont été observés à des doses maternotoxiques (voir rubrique 5.3).PRAMIPEXOLE EG ne doit être utilisé pendant la grossesse qu’en cas denécessité absolue, c’est à dire si le bénéfice potentiel est jugésupérieur au risque pour le fœtus.
AllaitementLe pramipexole inhibant la sécrétion de prolactine dans l'espèce humaine,il faut s'attendre à une inhibition de la lactation. Le passage du pramipexoledans le lait maternel n'a pas été étudié dans l'espèce humaine. Chez larate, la concentration de la substance active marquée s'est avérée plusélevée dans le lait maternel que dans le plasma.
En l'absence de données chez l'Homme, PRAMIPEXOLE EG ne doit pas êtreutilisé pendant l’allaitement. Si ce traitement s'avérait indispensable,l'allaitement doit être interrompu.
FertilitéAucune étude sur l’effet du pramipexole sur la fertilité chez l’Hommen’a été conduite. Dans les études chez l’animal, le pramipexole aaffecté les cycles œstraux et réduit la fertilité des femelles comme celaest attendu avec un agoniste dopaminergique. Cependant, ces études n’ont pasmontré d’effets nocifs directs ou indirects sur la fertilitédes mâles.
4.7. Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser desmachines
PRAMIPEXOLE EG peut avoir une influence importante sur l’aptitude àconduire des véhicules et à utiliser des machines. Le traitement parpramipexole peut provoquer des hallucinations ou une somnolence.
Les patients traités avec PRAMIPEXOLE EG qui sont sujets à une somnolenceet/ou à des accès de sommeil d’apparition soudaine doivent être prévenusqu’ils devront s’abstenir de conduire ou d’effectuer des activités quipourraient les exposer ou exposer des tiers à des risques graves ou mortels encas d’altération de leur vigilance (par exemple, l’utilisation de machines)et ce, jusqu’à l’arrêt de ces symptômes (voir également rubriques 4.4,4.5 et 4.8).
4.8. Effets indésirables
L’analyse poolée des essais cliniques contrôlés contre placebo, ayantinclus un total de 1 923 patients sous pramipexole et 1 354 patients sousplacebo, a montré que les effets indésirables imputables au produit ont étéfréquents dans les deux groupes. 63 % des patients traités par du pramipexoleet 52 % des patients sous placebo ont signalé au moins un effetindésirable.
La majorité des effets indésirables se manifestent généralement en débutde traitement et la plupart d’entre eux tendent à disparaître même lorsquele traitement est poursuivi.
Au sein des classes de systèmes d’organes, les effets indésirables sontclassés par ordre de fréquence (nombre attendu de patients qui présenterontl’effet indésirable), en utilisant la classification suivante : trèsfréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, <1/10) ; peu fréquent (≥1/1 000, <1/100) ; rare (≥ 1/10 000, <1/1 000) ; très rare(<1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la basedes données disponibles).
Maladie de Parkinson, effets indésirables les plus fréquentsLes effets indésirables les plus fréquemment rapportés (≥ 5 %) chez lespatients atteints de maladie de Parkinson et dont la fréquence a été plusélevée sous pramipexole que sous placebo sont : nausées, dyskinésies,hypotension, étourdissements, somnolence, insomnie, constipation,hallucinations, céphalées et fatigue. L’incidence de la somnolence estaugmentée à des doses supérieures à 1.5 mg de pramipexole sel/jour (voirrubrique 4.2). L’effet indésirable le plus fréquent en association avec lalévodopa est la dyskinésie. Une hypotension peut survenir au début dutraitement, en particulier quand la dose de pramipexole est augmentée troprapidement.
Tableau 1 : Maladie de Parkinson
Système corporel | Très fréquent (≥ 1/10) | Fréquent (≥ 1/100, < 1/10) | Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) | Rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) | Fréquence indéterminée |
Infections et infestations | pneumonie | ||||
Affections endocriniennes | sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique 1 | ||||
Affections psychiatriques | insomnie hallucinations rêves anormaux confusion symptômes comportementaux des troubles du contrôle des impulsions et desactes impulsifs | achats compulsifs jeu pathologique agitation hypersexualité idées délirantes trouble de la libido paranoïa délire consommation excessive de nourriture1 hyperphagie1 | manie | ||
Affections du | somnolence | céphalée | accès de | ||
système nerveux | sensation | sommeil | |||
vertigineuse | d’apparition | ||||
dyskinésie | brutale | ||||
amnésie | |||||
hyperkinésie | |||||
syncope | |||||
Affections oculaires | altération de la vision notamment diplopie vision trouble et acuité visuelle diminuée | ||||
Affections cardiaques | insuffisance cardiaque1 | ||||
Affections vasculaires | hypotension | ||||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | dyspnée hoquet | ||||
Affections gastro- intestinales | nausées | constipation vomissements | |||
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | hypersensibilité prurit rash |
Troubles généraux et anomalies au site d’administration | fatigue œdème périphérique | syndrome de sevrage des agonistes dopaminergiqu es incluant apathie,anxiété, dépression, fatigue, sudation et douleurs | |||
Investigations | perte de poids y compris diminution de l’appétit | prise de poids |
1 Cet effet indésirable a été observé au cours de l’expérienceacquise après la commercialisation. Avec un intervalle de confiance à 95 %,la catégorie de fréquence n’est pas supérieure à peu fréquent, mais peutêtre inférieure. Une estimation précise de la fréquence n’est pas possiblecar cet effet indésirable n’apparaît pas dans la base de données des essaiscliniques incluant 2 762 patients atteints de la maladie de Parkinson ettraités par le pramipexole.
Syndrome des jambes sans repos, effets indésirables les plusfréquentsLes effets indésirables les plus fréquemment rapportés (≥ 5 %) chez lespatients atteints de syndrome des jambes sans repos traités par pramipexolesont : nausées, céphalées, étourdissements et fatigue. Les cas de nauséeset de fatigue rapportés sous pramipexole ont été plus fréquents chez lesfemmes (respectivement 20,8 % et 10,5 %) que chez les hommes (6,7 % et 7,3 %respectivement).
Tableau 2 : Syndrome des jambes sans repos
Système corporel | Très fréquent (≥ 1/10) | Fréquent (≥ 1/100, < 1/10) | Peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) | Fréquence indéterminée |
Infections et infestations | pneumonie1 | |||
Affections endocriniennes | sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique 1 | |||
Affections psychiatriques | insomnie rêves anormaux | agitation confusion hallucinations trouble de la libido idées délirantes1 hyperphagie1 paranoïa1 manie1 délire1 symptômes comportementaux des troubles du contrôle des impulsions et des actesimpulsifs1 (tels que : achats compulsifs, jeu pathologique, hypersexualité, consommation excessivede nourriture) | ||
Affections du système nerveux | céphalée sensation vertigineuse somnolence | accès de sommeil d’apparition brutale syncope dyskinésie amnésie1 hyperkinésie1 | ||
Affections oculaires | altération de la vision notamment diplopie, vision trouble et acuité visuelle diminuée | |||
Affections cardiaques | insuffisance cardiaque1 | |||
Affections vasculaires | hypotension | |||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | dyspnée hoquet | |||
Affections gastro- intestinales | nausées | constipation vomissement |
1 Cet effet indésirable a été observé au cours de l’expérienceacquise après la commercialisation. Avec un intervalle de confiance à 95 %,la catégorie de fréquence n’est pas supérieure à peu fréquent, mais peutêtre inférieure. Une estimation précise de la fréquence n’est pas possiblecar cet effet indésirable n’apparaît pas dans la base de données des essaiscliniques incluant 1 395 patients atteints du syndrome des jambes sans reposet traités par le pramipexole.
Description de certains effets indésirables SomnolenceL’administration de pramipexole est fréquemment associée à des cas desomnolence et plus rarement à une somnolence diurne marquée et à des accèsde sommeil d’apparition soudaine (voir rubrique 4.4).
Troubles de la libidoL’administration de pramipexole est peu fréquemment associée à destroubles de la libido (augmentation ou diminution).
Troubles du contrôle des impulsionsLe jeu pathologique, l’augmentation de la libido, l’hypersexualité, lesdépenses ou les achats compulsifs, la consommation excessive de nourriture etles compulsions alimentaires peuvent apparaître chez les patients traités parles agonistes dopaminergiques dont le pramipexole (voir rubrique 4.4).
Lors d’une étude transversale, rétrospective et cas-témoins incluant3 090 patients souffrant de la Maladie de Parkinson, 13,6 % de l’ensembledes patients qui ont reçu un traitement dopaminergique ou un traitementnon-dopaminergique ont présenté des symptômes de troubles du contrôle desimpulsions au cours des six derniers mois. Les manifestations observéescomprenaient le jeu pathologique, les achats compulsifs, la consommationexcessive de nourriture et le comportement sexuel compulsif (hypersexualité).Les facteurs de risque indépendants possibles des troubles du contrôle desimpulsions comprenaient les traitements dopaminergiques et les doses élevéesde traitement dopaminergique, un âge ≤ 65 ans, ne pas être marié et lesantécédents familiaux rapportés de comportements de jeu.
Syndrome de sevrage des agonistes dopaminergiquesDes effets indésirables non moteurs peuvent apparaître lorsque l’ondiminue progressivement la dose ou que l’on arrête les agonistesdopaminergiques, tel que le pramipexole (voir rubrique 4.4). Les symptômescomprennent l’apathie, l’anxiété, la dépression, la fatigue, une sudationet des douleurs (voir rubrique 4.4).
Insuffisance cardiaqueAu cours des essais cliniques et de l’expérience acquise depuis lacommercialisation, l’insuffisance cardiaque a été rapportée chez despatients traités par pramipexole. Au cours d’une étudepharmacoépidémiologique, il a été observé une augmentation du risqued’insuffisance cardiaque lors de l’administration de pramipexole par rapportà sa non administration (risque relatif observé 1,86 ; IC à 95 %,1,21–2,85).
Déclaration des effets indésirables suspectésLa déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation dumédicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapportbénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent touteffet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agencenationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) etréseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance – Site internet : <ahref=„http://www.signalement-sante.gouv.fr“>www.signalement-sante.gouv.fr
4.9. Surdosage
Aucune donnée clinique n'est disponible quant au surdosage massif. Onpourrait s'attendre à des effets indésirables liés aux propriétéspharmacodynamiques d'un agoniste dopaminergique, à type de nausées,vomissements, hyperkinésie, hallucinations, agitation et hypotension. Iln'existe pas d'antidote connu des agonistes dopaminergiques. En cas de signes destimulation du système nerveux central, un neuroleptique peut être indiqué.Le traitement du surdosage repose sur des mesures générales de réanimation,avec lavage gastrique, remplissage vasculaire, administration de charbon actifet une surveillance électrocardiographique.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
5.1. Propriétés pharmacodynamiques
Classe pharmacothérapeutique : Antiparkinsoniens, agonistesdopaminergiques, code ATC : N04BC05.
Mécanisme d’actionLe pramipexole est un agoniste dopaminergique qui se fixe avec une fortesélectivité et une forte spécificité sur les récepteurs dopaminergiques D2au sein desquels il présente une affinité préférentielle pour lesrécepteurs D3 et exerce une activité intrinsèque complète.
Le pramipexole atténue les déficits moteurs parkinsoniens en stimulant lesrécepteurs dopaminergiques du striatum. Les études effectuées chez l’animalont montré qu'il inhibait la synthèse, la libération et le métabolisme de ladopamine.
Le mécanisme d’action du pramipexole dans le traitement du syndrome desjambes sans repos n’est pas connu. Les données neuropharmacologiquessuggèrent que le système dopaminergique est impliqué dans ce syndrome.
Effets pharmacodynamiquesChez des volontaires, on a noté une diminution dose-dépendante de lasécrétion de prolactine. Au cours d’un essai clinique chez des volontairessains, dans lequel les doses de pramipexole, comprimé à libération prolongéeont été augmentées plus rapidement (tous les 3 jours) que ce qui estrecommandé, jusqu’à la dose de 3,15 mg de pramipexole base (4,5 mg de sel)par jour, une augmentation de la pression artérielle et de la fréquencecardiaque a été observée. Ces effets n’ont pas été observés au cours desessais menés chez des patients.
Efficacité et sécurité clinique dans la maladie de ParkinsonLe pramipexole corrige les signes et symptômes de la maladie de Parkinsonidiopathique. Des études cliniques contrôlées contre placebo ont inclusenviron 1 800 patients à un stade I-V selon la classification de Hoehn etYahr traités par le pramipexole. Parmi ces patients, environ1 000 présentaient un stade avancé de la maladie, étaient traités enassociation avec la lévodopa et souffraient de complications motrices.
Au cours des études cliniques contrôlées, l’efficacité du traitementpar le pramipexole aux stades précoce et avancé de la maladie de Parkinson aété maintenue pendant 6 mois environ. Dans des études ouvertes de suivimenées sur des périodes de plus de trois ans, il n’y a pas eu de diminutionde l’efficacité.
Au cours d’une étude clinique contrôlée en double aveugle versuslévodopa, d’une durée de deux ans, le traitement initial par pramipexole asignificativement retardé la survenue des complications motrices et a réduitleur fréquence. Ce retard de survenue des complications motrices souspramipexole doit être mis en balance avec une amélioration plus importante dela fonction motrice avec la lévodopa (mesurée par la différence moyenne dansle score UPDRS). Dans le groupe pramipexole, l’incidence globale deshallucinations et des cas de somnolence était généralement plus élevée aucours de la phase de titration. Cependant, il n’y pas eu de différencesignificative au cours de la phase d’entretien. Ces points doivent être prisen considération lors de l’instauration d’un traitement par le pramipexolechez des patients atteints de la maladie de Parkinson.
Population pédiatriqueL’Agence européenne des médicaments a accordé une dérogation àl’obligation de soumettre les résultats d’études réalisées avec lepramipexole dans tous les sous-groupes de la population pédiatrique dans lamaladie de Parkinson (voir rubrique 4.2 pour les informations concernantl’usage pédiatrique).
Efficacité et sécurité cliniques dans le syndrome des jambessans reposL’efficacité du pramipexole a été évaluée dans quatre essais cliniquescontrôlés contre placebo chez environ 1 000 patients atteints de syndromeidiopathique des jambes sans repos, d’intensité modérée à trèssévère.
Les critères principaux d’efficacité ont été la modification moyennedes scores de l’échelle d’évaluation du syndrome des jambes sans repos(RLSRS, Restless Legs Syndrome Rating Scale) et du questionnaire d’impressionclinique globale (CGI, Clinical Global Impression Improvement) par rapport àl’entrée dans l’étude. Pour les deux critères principaux, desdifférences statistiquement significatives ont été observées entre lesgroupes pramipexole 0.25 mg ,0.5 mg et 0.75 mg de pramipexole sel et legroupe placebo. Après 12 semaines de traitement, le score RLSRS initials’est amélioré de 23,5 à 14,1 points sous placebo et de 23,4 à9,4 points sous pramipexole (doses regroupées). La différence moyenneajustée a été de –4.3 points (IC à 95 % –6.4 ; –2.1, valeur de p< 0,0001). Les taux des répondeurs CGI (améliorés, très améliorés) ontété de 51,2 % sous placebo et de 72,0 % sous pramipexole (différence 20 %; IC à 95 % : 8,1 %-31,8 %, p < 0,0005). Le produit s’est avéréefficace dès la première semaine de traitement à la dose quotidienne de0,088 mg de pramipexole base (soit 0,125 mg de sel).
Dans une étude polysomnographique contrôlée contre placebo d’une duréede 3 semaines, le pramipexole a significativement diminué le nombre desmouvements périodiques des jambes pendant la nuit.
L’efficacité à long terme a été évaluée dans un essai cliniquecontrôlé contre placebo. Après 26 semaines de traitement, il a étéobservé une diminution moyenne ajustée du score total de RLSRS de 13,7 et11,1 points, respectivement dans les groupes pramipexole et placebo, avec unedifférence moyenne entre traitements statistiquement significative (p = 0,008)de –2,6. Les taux des répondeurs CGI (bien améliorés, très améliorés)ont été de 50,3 % (80 sur 159) et 68,5 % (111 sur 162), respectivementsous placebo et pramipexole (p = 0,001) correspondant à un nombre de patientsà traiter (NNT) de 6 patients (IC à 95 % : 3,5 ; 13,4).
Population pédiatriqueL’Agence européenne des médicaments a différé l’obligation desoumettre les résultats d’études réalisées avec PRAMIPEXOLE EG dans un ouplusieurs sous-groupes de la population pédiatrique dans le syndrome des jambessans repos (voir rubrique 4.2 pour les informations concernant l’usagepédiatrique).
Efficacité et sécurité cliniques dans la maladie de Gilles de laTouretteL’efficacité du pramipexole (0,0625–0,5 mg/jour) chez des patientspédiatriques âgés de 6 à 17 ans atteints de la maladie de Gilles de laTourette a été évaluée dans le cadre d’une étude clinique à dosesflexibles, contrôlée contre placebo, randomisée, en double-aveugle d’unedurée de 6 semaines. Au total, 63 patients ont été randomisés (43 dans legroupe pramipexole, 20 dans le groupe placebo). Le critère principal était lamodification par rapport à l’état initial du score total des tics (Total TicScore – TTS) sur l’échelle de sévérité globale des tics de Yale (YaleGlobal Tic Severity Scale – YGTSS). Aucune différence n’a été observéeentre le pramipexole et le placebo pour le critère principal et les critèressecondaires d’efficacité qui comprenaient le score total sur l’échelleYGTSS, l’impression globale d’amélioration du patient (Patient GlobalImpression of Improvement – PGI-I), l’impression globale cliniqued’amélioration (Clinical Global Impression of Improvement – CGI-I) ou lesimpressions globales cliniques de la sévérité de la maladie (Clinical GlobalImpressions of Severity of Illness – CGI-S). Les événements indésirablessurvenant chez au moins 5 % des patients du groupe pramipexole et plusfréquemment que chez les patients sous placebo ont été : céphalées(27,9 %, 25 % sous placebo), somnolence (7,0 %, 5,0 % sous placebo),nausées (18,6 %, 10,0 % sous placebo), vomissements (11,6 %, 0,0 % sousplacebo), douleur dans la partie supérieure de l’abdomen (7,0 %, 5,0 % sousplacebo), hypotension orthostatique (9,3 %, 5,0 % sous placebo), myalgie(9,3 %, 5,0 % sous placebo), troubles du sommeil (7,0 %, 0,0 % sousplacebo), dyspnée (7,0 %, 0,0 % sous placebo) et infection des voiesrespiratoires supérieures (7,0 %, 5,0 % sous placebo). D’autresévénements indésirables significatifs ayant conduit à la sortie de l’essaiclinique des patients qui recevaient le pramipexole ont été : étatconfusionnel, trouble de la parole et aggravation de l’état (voirrubrique 4.2).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
AbsorptionAprès administration orale, le pramipexole est rapidement et complètementabsorbé. La biodisponibilité absolue est supérieure à 90 % et lesconcentrations plasmatiques maximales sont atteintes au bout de 1 à 3 heures.La prise concomitante d'aliments ralentit la vitesse d'absorption sans diminuerl'absorption totale. La cinétique du pramipexole est linéaire et les tauxplasmatiques ne présentent que peu de variations interindividuelles.
DistributionChez l'Homme, le taux de liaison du pramipexole aux protéines est trèsfaible (< 20 %) et le volume de distribution est important (400 l). Chez lerat, il a été observé des concentrations élevées dans le tissu cérébral(environ 8 fois supérieures aux concentrations plasmatiques).
BiotransformationChez l'homme, le pramipexole est faiblement métabolisé.
ÉliminationLe pramipexole est essentiellement éliminé sous forme inchangée par voierénale. Environ 90 % d'une dose marquée au carbone 14 est excrétée parvoie rénale tandis que moins de 2 % sont retrouvés dans les selles. Laclairance totale du pramipexole est d'environ 500 ml/min et la clairancerénale d'environ 400 ml/min. La demi-vie d'élimination (t½) est compriseentre 8 heures chez les patients jeunes et 12 heures chez lespatients âgés.
5.3. Données de sécurité préclinique
Les études de toxicologie en administration répétée ont montré que lepramipexole exerce des effets fonctionnels principalement au niveau de systèmenerveux central et du système génital femelle, probablement par exacerbationde son activité pharmacodynamique.
Des diminutions des pressions systolique et diastolique et de la fréquencecardiaque ont été observées chez le cobaye, et chez le singe, il a éténoté un effet hypotenseur.
Les effets potentiels du pramipexole sur les fonctions de reproduction ontété étudiés chez le rat et le lapin. Le pramipexole n'a pas montré d'effettératogène pour ces deux espèces, mais des effets embryotoxiques ont étémis en évidence chez le rat à des doses maternotoxiques. Etant donné le choixdes espèces et le nombre limité de paramètres étudiés, les effetsindésirables du pramipexole sur la grossesse et la fertilité masculine n'ontpas été totalement élucidés.
Un retard du développement sexuel (séparation préputiale et ouverture duvagin) a été observé chez les rats. La pertinence de ces données chezl’Homme n’est pas connue.
Le pramipexole n'a pas montré d'effet génotoxique. Dans une étude decancérogenèse, des rats mâles ont développé des hyperplasies et desadénomes des cellules de Leydig, dus à l'effet inhibiteur du pramipexole surla prolactine. Cette manifestation n'apparaît pas cliniquement pertinente pourl'homme. Au cours de la même étude, il a été observé que l'administrationde pramipexole à des doses supérieures ou égales à 2 mg/kg (de la formesel) était associée à des dégénérescences de la rétine chez le ratalbinos. Cette dernière manifestation n'a pas été mise en évidence chez lerat pigmenté ni lors d'une étude de cancérogenèse de deux ans chez la sourisalbinos ni chez les autres espèces étudiées.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
6.1. Liste des excipients
Bétadex, amidon de maïs, povidone (K30), cellulose microcristalline, silicecolloïdale anhydre, stéarate de magnésium.
6.2. Incompatibilités
Sans objet.
6.3. Durée de conservation
2 ans.
6.4. Précautions particulières de conservation
A conserver dans l’emballage extérieur d'origine, à l’abri de lalumière.
6.5. Nature et contenu de l'emballage extérieur
Plaquettes en OPA-Aluminium-PVC/Aluminium : 10 comprimés par plaquette
Boîtes contenant 3, 6, 10 ou 2 × 10 plaquettes (30, 60, 100 ou 200(2 × 100) comprimés)
Toutes les présentations peuvent ne pas être commercialisées.
6.6. Précautions particulières d’élimination et demanipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformémentà la réglementation en vigueur.
7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
EG LABO – LABORATOIRES EUROGENERICS
LE QUINTET – BATIMENT A
12 RUE DANJOU
92517 BOULOGNE BILLANCOURT CEDEX
8. NUMERO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHE
· 34009 393 435 8 7 : 30 comprimés sous plaquettes thermoformées(OPA-Aluminium-PVC/ Aluminium).
· 34009 393 436 4 8 : 60 comprimés sous plaquettes thermoformées (OPA-Aluminium-PVC/ Aluminium).
· 34009 393 437 0 9 : 100 comprimés sous plaquettes thermoformées (OPA-Aluminium-PVC/ Aluminium).
· 34009 220 061 9 2 : 200 comprimés sous plaquettes thermoformées (OPA-Aluminium-PVC/ Aluminium).
9. DATE DE PREMIERE AUTORISATION/DE RENOUVELLEMENT DEL’AUTORISATION
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
10. DATE DE MISE A JOUR DU TEXTE
[à compléter ultérieurement par le titulaire]
11. DOSIMETRIE
Sans objet.
12. INSTRUCTIONS POUR LA PREPARATION DES RADIOPHARMACEUTIQUES
Sans objet.
CONDITIONS DE PRESCRIPTION ET DE DELIVRANCE
Médicament soumis à prescription médicale.
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